Numero 4

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L’ÉCLOSION

ASSOCIATION ÉTUDIANTE DU CÉGEP DE SAINTE-FOY

XIX

NUMERO - 4 POLITIQUE -  ECOLOGIE -  CINEMA -  JEUX SEMAINE DU 11 / 11


MOT DE LA COORDONATRICE Savez-vous ce qui se passe dans l’aile P du Cégep de Sainte-Foy ? C’est l’aile abritant le programme de francisation du Cégep. Ce sont plusieurs classes de différents niveaux en français, remplies d’élèves jeunes et moins jeunes originaires de partout autour du globe. Nombreux sont les élèves du Cégep qui ignorent l’existence même des étudiants de la francisation. C’est dans le but de leur donner une petite tribune et de vous informer de leur présence auprès de nous que l’équipe de l’Éclosion a tenté, depuis le début de la session, de les encourager à nous envoyer un texte de leur cru. Nous nous sommes rendus au Dinômonde du Vagabundo, nous avons accueilli des élèves désirant raconter leurs histoires….Finalement, c’est avec la plus grande joie que nous publions le premier article de toute l’histoire de l’Éclosion, en ma connaissance, écrit par un élève du programme de la francisation du Cégep. (p. 6) J’espère que vous apprécierez autant que moi non seulement l’effort considérable de M. Arias, auteur de l’article en question, mais également son désir de partager ses impressions et ses sentiments les plus honnêtes avec nous. Si vous désirez rencontrer les étudiants de la francisation le temps d’un lunch, sachez qu’il existe les Dinômondes, où vous pourrez les rencontrer. Ou encore, si vous avez un peu de temps à donner, n’hésitez pas à passer au local du Vagabundo pour vous jumeler avec l’un d’eux. Côtoyer quelqu’un qui vient de loin, c’est un voyage en soi. Je vous souhaite une excellente lecture!

An-Laurence Higgins

SOMMAIRE DU 11/11 Le Front p.003 From Russia, with hate p.004 Le mouton noir des services au citoyen p.005 Monologue d’un immigrant dans les rues de Québec p.006 La vérité rétablie avec Table Rase p.007 Du sang artificiel en développement en Transylvanie p.008 Des morceaux de cadavre dans les jujubes p.009 Une histoire d’amour et d’Alzheimer p.010 Le Point Vivas : Deadpool p.011 Le top 20 : Partie 2 p.012 De la bouffe pour le ventre et pour le coeur p.014 William Stanley Jevons avait tout compris p.015 Article de la Backpage p.016 1, 2, 3 Action : Cégep p.016 p.00X

L’ÉQUIPE Coordonnatrice

An-Laurence Higgins Graphiste

Ann-Sophie Dubé Page couverture

Daniel Nuncio-Naud Chroniqueur

Félix Rivard Rédacteurs

Jules Boudreau Marie-Ève Fortier Camille Garon Marianne Lachance Dorothée Nicholls Anne-Marie Noreau Gabriel Rivard Simon Veilleux

ET POURQUOI PAS

VOUS ? J.LECLOSION@GMAIL.COM


Semaine du 11/11

Le front Par Simon Veilleux L’éclat de son regard se dégarnissait tel le front d’un vieil homme décapité du flot de ses solitudes. Tout fondait autour de lui, l’envahissant. Il était l’autre, il était las. S’étant vu mieux qu’il était réellement, il avait vendu son âme au diable. Autour de sa tête, voguait un filament de vide tournoyant, filant, tel les anneaux de Saturne. Sans cesse, le néant le côtoyait. Sans toutefois tomber, il flottait lourdement. La chute libre ne le rattrapait pas, lui laissant un goût amer de déjà vu. Bien encré dans le sol, cambré par le poids du ciel, il ne bougeait pas. Refusant l’approche de l’air, il s’enfuyait, immobile. Pourtant, mentalement, il n’avait jamais été aussi présent. La panique le torturait silencieusement, tournant chaque extrémité de son corps en sens contraire sur des pieux de vérités. Mais ô, combien délicatement. Cette moisissure le rattrapant n’avait fait qu’amplifier l’ébullition de son avenir lancé trop tôt. Physiquement, de toute la masse dure et droite de son corps, il n’y avait que son regard s’éteignant peu à peu qui contenait encore un peu de vie. Y’avait-il vraiment une solution à sa vie ? Y’avait-il vraiment une issue de secours à l’impasse dans laquelle il était tombé ?

Autour de lui, c’était le gris du ciel, le jaune de la fumée. Ces masses translucides volantes dominaient les cieux tels des dragons voraces de nouvelles saveurs. Battant des ailes, c’était la motivation des cendres, qui inondaient l’endroit petit à petit. Elles marchaient au rythme des ailes du jaune, comme une grande manifestation. Au loin, des gratte-ciels en béton sans fenêtres régnaient sur le monde. La fumée leur sortait des oreilles, bavant de richesse. Ils étaient des rois durs, sans couleur, exécrables. Leur caractère dur comme leur carapace en ayant fini avec leur conscience les laissent enfin régner sur le monde comme il se devait : pas de pitié, seulement des trésors. Ils observaient sans trêve la plaine qu’ils avaient fanée à coup de gaz jaunâtre. Ces visages peu amusants dominaient le monde dans lequel il s’était obligé à vivre. Ce jour-là, il y a longtemps, il avait été planté au mauvais endroit, semblant pourtant si fertile. Et s’était laissé pousser… Aujourd’hui, le plus grand arbre du monde se meurt, sous les regards meurtriers des rois cracheurs d’argent, des cendres-manifestantes et des dragons translucides.

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Semaine du 11/11

MONOLOGUE D’UN IMMIGRANT DANS LES RUES DE QUÉBEC

La vie est composée de moments dissemblables et inconstants, de surprises, d’allées et de venues. Ainsi, entre les instants de gloire et de bonheur, existent des moments de confusion et de désarroi. Ce conte peut être un de ces petits moments dans la vie d’un immigrant.

Par Cristian Arias

Son décès a fait surgir en moi une douleur profonde, qui s’est approfondie puisque nous n’avons pas eu la possibilité immédiate de nous embrasser, de pleurer ensemble, de sentir la complicité d’un dernier adieu. À des milliers de kilomètres de distance et en cette terre éloignée dont à peine nous faisons partie, le sentiment d’impuissance nous a laissé une ineffaçable saveur amère.

Je ne sais pas vraiment pourquoi mon beau-père est mort. Il paraissait tellement bien, en santé, il était si robuste. Je regrette de ne pas pouvoir être avec eux, mais la présence de ma femme les consolera. Demain, elle les embrassera tous et j’assisterai aux obsèques par l’intermédiaire du confort de ma webcaméra. Les entreprises de pompes funèbres savent qu’il y a toujours des souffrants à l’étranger. Ils pensent à tous.

Je continue en parlant pour m’écouter et essayer de tuer ce froid qui finit par perforer ma peau. Par erreur, je suis descendu à l’arrêt Wilfrid-Pelletier. Maintenant, je me promène sur le chemin Quatre-Bourgeois contre un vent de peur qui rend mes pas plus lents et difficiles. Il me reste beaucoup de chemin à parcourir. Territoire si étendu, comme cette ville, comme ce pays. Pas comparable à ma petite ville de montagne, un endroit chaud au milieu des Andes où Dieu a monté le soleil pour qu’il y règne éternellement.

Qu’est-ce qui leur arrive à ces deux personnes? Pourquoi continuent-elles de me regarder de manière si étrange? Se moquent-elles de moi? Heureusement, l’employée colombienne s’occupe de moi, de sorte que je n’aie pas à utiliser mon petit français. Cette Colombienne est ma compatriote et je l’estime; elle doit faire le service jusqu’à sept heures du matin. Je compatis avec elle. Les deux Québécois commencent à rire. Je voudrais savoir ce qu’ils disent, mais je sortirai, je m’en irai de là, ma femme m’attend, avec ses larmes.

Je m’approche de l’avenue Duchesneau après avoir dépas- Le café est bien chaud et il me console, maintenant je retourne sé plusieurs immeubles d’appartements, blancs et marrons, à l’avenue Duchesneau et je la parcourrai en entier, jusqu’à comme l’hiver qui prendra bientôt sa place. Je traverse des Hochelaga. Je dois laisser de côté le café, le jeter, je ne peux pas rangées d’arbres nus, orangés par les reflets des ampoules, le soutenir dans ma main en raison de mes tremblements. Je une face souriante de l’automne lugubre. De l’autre côté se me sens faible, un frisson léger parcourt ma tête. Je traverse trouve une église catholique, avec une tour squelettique d’où maintenant une rangée de maisons, toutes égales, chacune surplombent deux inutiles cloches, tellement isolées, tellement avec un arbre squelettique couleur orange. Le vent fort m’agite, désolées, comme le messie de la foi dans un pays de sceptiques. il m’empêche presque de parler. Je veux essayer de dire des Le froid commence à s’imprégner dans mes os, mes lèvres ne mots, dans ma langue, en espagnol, cette charge furieuse d’air coordonnent pas leurs mots. Je ne peux pas croire que l’épui- congelé ne peut pas me nier ce droit. sement ait laissé ses marques, donc j’ai seulement travaillé un mois comme plongeur dans un restaurant. Ce vent de glace a Je pense que ces yeux québécois ne se moquaient pas de moi. fait resurgir ma fatigue. Oui, j’étais le chef de développement Ils me scrutaient. Ils paraît que c’est ce type de regard qui nous technologique dans une entreprise prospère d’un pays coloré inspecte avec une grimace de désaccord, de non-conformisme qui connaît seulement l’éternel carnaval de l’été et maintenant, silencieux, en demandant à soi-même le pourquoi de notre inje me trouve ici dans une avenue près du Pôle Nord. Demain, vasion de masse. une nouvelle semaine, un nouveau défi, un autre jour à la francisation. Ponctualité s’il vous plaît, ponctualité. J’entrerai à ce Toutefois, il y a d’autres yeux très différents, ceux qui nous reTim Hortons et demanderai un café, je ne veux pas me geler gardent avec un visage limpide et surpris, avec un « bienvenue plus. dans notre pays! », et leurs lèvres nous disent « Bienvenue au 004


Semaine du 11/11 Québec ». Ce sont ceux qui ont une disposition énorme pour nous aider, et ils le font. Ils sont ces bénévoles, ceux qui composent les organisations pour les immigrants ou ceux qui prennent des heures de leur précieux temps pour nous accompagner, pour nous guider, pour nous enseigner des choses que nous savions peut-être déjà. Elles sont énormes, les attentions que nous avons reçues d’eux. Mesdames, Messieurs, nous vous remercions infiniment. Enfin, j’ai pu arriver à l’avenue Hochelaga. Je suis déjà près, il en manque peu. Bien que je ne sache pas comment, je continue à me soutenir. Je vois d’autres yeux qui me plaisent également. Ce sont ceux qui paraissent tout ignorer à leur côté, qui nous surveillent comme ils surveillent une feuille sur le sol. Simplement, nous sommes égaux. Et entre ces trois prototypes inventés émergent, comme mille faces, l’énigmatique personnalité québécoise, une nation vive, versatile, inconstante. Je vois maintenant que les politiques d’immigration, celles qui ont fait en sorte que je marche sur ce sol, doivent être partagées à l’intérieur de la province. Il faudrait dire aux Québécois de souche ce qui se passe, pourquoi nous occupons ces espaces, combien de nous arrivent chaque semaine, chaque mois, chaque année. Je crois, entre autre, qu’il faut leur raconter ce que signifie laisser sa famille de l’autre côté de l’océan, abandonner ses vieux projets, ses rêves anciens, se dessiner un nouvel espoir et se dédier à sa construction, se remplir de sens dans une nation totalement différente. Peut-être que, en partageant une partie de nos tragédies et de nos joies, ils comprendraient un peu plus ce que signifie être un immigrant. J’arrive à la fin de l’avenue Hochelaga. Hochelaga? D’où sortirait un tel nom? Il sonne autochtone, des Premières nations. Un certain jour, je le rechercherai. Bien que je devrais aussi examiner la signification des autres noms de rue, un éternel labyrinthe de noms et prénoms, de mots communs et symboliques. Le résultat de plus de quatre cents années d’histoire. Le vent redouble avec davantage de violence et maintenant, je l’écoute en criant de loin. J’espère que mon épouse est déjà endormie. Dans quatre heures, monsieur Tremblay passera pour

elle, pour la conduire à l’aéroport. Ce sera un long voyage : Québec, Toronto, Bogotá, Bucaramanga. Je prie pour que vers les six heures de l’après-midi, elle se retrouvera dans l’été éternel de ma ville. Par fortune, Bucaramanga a un été tolérable, parfois très agréable, et des saisons de pluies sinistres, que nous appelons « hiver ». Mais, que dire de l’été de Québec? Cet été n’a été qu’une blague, une plaisanterie lourde. Quelques jours de soleil intense, quelques bières froides et c’est tout : le dieu de la glace réclame son trône et retourne le blond inclément à son emplacement naturel, à faire fondre les têtes aux tropiques. Le vent continue en criant, les arbres craquent et ils me défient. Le dieu de la glace s’annonce, il est impatient et méfiant, et menace qui viendra. Mais il manque encore quelques jours. Le frisson est insupportable. Tout à coup, j’observe une paroi lourde et grise dans l’horizon, comme une énorme chaîne montagneuse qui contraste avec un ciel bleu obscur. Je me perds dans ce plateau étendu et je marche sur son sol gelé pour trouver mon chemin. Et, en marchant, je contemple l’intérieur d’une ville qui m’a ouvert ses portes, mes projets en construction, les nuits de pleurs de mon épouse, les longues journées de français, l’apprentissage d’un accent inintelligible, des regards qui me récriminent quand je ne peux pas m’exprimer correctement en français, gestes qui me sont encore étrangers, silence sépulcral dans les rues. Et avec tout ceci, je contemple des gens qui me sourient, la solidarité qui me tend la main à tout moment, un monde d’opportunités. Tout est uni dans un seul geste, dans une seule grimace. La montagne de nuages ne peut pas me soutenir et je me précipite lourdement dans un vide inexpugnable. J’ai des nausées. Le parfum de la couverture de feuilles humides m’informe que je suis arrivé à mon immeuble. L’enveloppe du Gouvernement du Canada attend dans la boîte aux lettres. Comment ne l’avais-je pas trouvée avant? C’est un répit, une houlette, l’aide fédérale, l’aide provinciale, les marchés communautaires des jeudis, les miracles de ce pays, ma femme, mon fils, mon rêve canadien, toute ma vie dans ce petit moment, mon destin, une surprise qui attend chaque jour. J’ouvre la porte et je commence à sentir que le froid s’éteint, me laisse en paix. Je suis chez moi.

La vérité rétablie avec Table Rase Par Anne-Marie Noreau

Ces deux dernières semaines, j’ai été fort impressionnée par un nouveau média alternatif québécois qui s’intéresse à l’histoire, à la santé et à l’actualité, un concept unique en son genre. Présentement sous la forme d’une page Facebook, Table Rase présente des documentaires complets et des articles sur des sujets hautement pertinents, qui nous rejoignent tous. Cette organisation nous ouvre des portes sur un monde vaste, car elle présente de l’information hors des médias dominants et, donc, n’a pas à se soucier d’un quelconque jugement, ce qui laisse libre court à la vérité. Ce n’est qu’en connaissant l’envers caché des événements de notre ère que nous pouvons comprendre le monde dans lequel nous vivons. De plus, Table Rase est purement indépendant et ne reçoit aucune subvention. Il s’agit donc d’une initiative du peuple, pour le peuple. Depuis le lancement de la page, plusieurs documentaires ont retenus mon attention, notamment «Le monde selon Monsanto», qui raconte comment cette puissante multinationale est prête à absolument tout pour commercialiser ses fameux produits OGM, enchaînant les manipulations politiques et les traîtrises de tout genre. Tout est intéressant, «TV Lobotomie», «L’Erreur Boréal», «Les vrais responsables de la 2e Guerre Mondiale», etc. Inté-

ressés? Tapez Table Rase Média sur Facebook et aimez la page ! Chaque semaine, je ferai la critique de quatre documentaires proposés sur leur page.

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Semaine du 11/11

Du sang artificiel en développement Par Gabriel Rivard

en Transylvanie

Comme vous avez pu le constater, une collecte de sang avait lieu au cégep le 28 octobre dernier. Son but : amasser quelquesunes des 80 000 transfusions de produits sanguins nécessaires annuellement au Québec. À tous ceux qui y ont pris part, je vous lève mon chapeau : vous faites partie du maigre 3% de la population sur qui repose l’entièreté du système de dons de sang, selon Héma-Québec. Vous l’aurez compris, avec aussi peu de donneurs, la situation des milliers de Québécois ayant besoin d’une transfusion est plus que précaire. Cependant, les travaux d’une équipe de chercheurs roumains pourraient venir changer la donne. En effet, cette équipe, dirigée par le professeur Radu Silagi-Dumitrescu, planche depuis bientôt six ans sur une recette de sang artificiel compatible avec tous les groupes sanguins et qui pourrait éventuellement être administré sans risques à un patient dans le besoin. Les résultats des premiers essais cliniques, effectués sur des souris, sont encourageants, la solution ayant rempli son office tout en résistant aux facteurs de stress qui auraient pu la rendre toxique pour les cobayes. C’est une avancée considérable, considérant que les autres sangs artificiels créés jusqu’ici peuvent se dégrader une fois injectés dans l’organisme, ce qui risque de l’empoisonner.

plantant l’hémoglobine même si cette dernière est présente dans les globules rouges de tous les vertébrés et ne devrait donc pas, à première vue, se révéler toxique une fois injectée dans un cobaye. Évidement, même si la formule n’a jusqu’à présent provoqué aucune réaction (inflammatoire ou autre) chez les souris testées, ses créateurs restent extrêmement prudents; ils prévoient tester leur formule durant encore au moins deux ans, récoltant et analysant un maximum de données avant de passer aux essais cliniques sur des humains. Ils ont cependant bon espoir que la possible percée qu’ils sont en train de réaliser puisse un jour améliorer les conditions de vie de tous ceux qui sont présentement dépendants de l’afflux de sang donné à des organismes comme Héma-Québec. En attendant, vous pouvez donner du sang tous les 56 jours et contribuer à sauver/améliorer jusqu’à huit vies par don.

Son secret? La formule développée par le Dr. Silagi-Dumitrescu contient une protéine nommée hémérythrine. Cette macromolécule, utilisée par des invertébrés marins afin de transporter l’oxygène dans le corps, semble mieux résister aux facteurs de stress qu’implique une transfusion que l’hémoglobine, la chlorocruorine ou l’hémocyanine, les trois autres transporteurs d’oxygène répertoriés dans la nature. Étant donné que, pour pouvoir fonctionner correctement, un complexe protéique doit conserver à tout prix sa structure, l’utilisation de l’hémérythrine apparaît donc comme le choix le plus prometteur, sup006


Semaine du 11/11

Des morceaux de cadavres dans les jujubes Par Anne-Marie Noreau

L’Halloween étant passée, les petits et grands enfants s’empiffreront de bonbons gélatineux, tous plus chimiques les uns des autres. Malgré leurs couleurs vives très joyeuses, ces petits oursons cachent un ingrédient clé ayant un historique assez noir. Portrait sur une matière première indispensable dans le domaine alimentaire qui rapporte des millions à l’industrie. Cet ingrédient magique se nomme «Additif E441», mieux connu sous le nom de «gélatine». Elle sert principalement à obtenir la fameuse texture gélifiée, mais aussi pour garder l’onctuosité de certains produits. Mais d’où vient-elle? Nulle part ailleurs que des cadavres dépecés de porcs, vaches, bœufs, volailles et poissons. Plus précisément, la gélatine provient de la peau (28% de bovins et 44% de porc), des os (27%) et des ligaments de ces pauvres bêtes (1%). Chaque partie du corps a droit à son traitement spécifique. La peau, ou la couenne, de porc arrive tout droit des abattoirs ou des centres de découpage de viande, encore fraîche ou congelée. Empaquetées en gros blocs durs, ces montagnes de peau passent à travers une machine qui les découpent en plus petits morceaux, pour ensuite être lavées. Les os, quant à eux, sont dégraissés et ensuite broyés. Un lavage à l’eau chaude s’ensuit pour retirer tous les résidus de viande restés accrochés. Ils vont alors subir un séchage intensif (plus de 100 degrés Celsius) pendant environ une demi-heure. On les fait alors baigner dans une solution d’acide chlorhydrique pendant 24h pour que les atomes de phosphate se détachent de ceux de calcium. De cette façon, on obtient seulement la matière organique de l’os, l’osséine, qui ne se dissout pas dans l’acide. C’est à partir de cette osséine que la gélatine est extraite. S’ensuit alors une neutralisation du pH et un nouveau lavage de ces substances. 007

Les prochaines étapes se résument à une panoplie de transformations physiques et chimiques qui terminent leur course dans de minuscules spaghettis transparents ou jaunâtres. Maintenant, où se trouve cette atrocité pour ÉVITER d’en consommer ? Ce puissant additif alimente un nombre infini de produits : bonbons de toutes sortes, produits laitiers, mousses, margarine, pâtisseries, charcuterie (une double portion de dépouille!), jus de fruits, produits Coca-Cola (notamment le Fanta), etc. Et ce n’est pas tout ! L’industrie pharmaceutique la commercialise dans les capsules molles et les capsules dures des médicaments. Bien sûr, mon meilleur conseil serait de bien les lire les étiquettes de tous les produits que vous consommez. Mais, même grâce à ces minutieuses précautions, on peut se faire duper puisque l’étiquetage de la gélatine n’est pas obligatoire… La cause n’est pas complètement perdue. L’usage de pectine, une gélatine de source végétale, pourrait très bien combler les besoins de l’industrie, sauf qu’elle coûte beaucoup plus cher. Nous pourrions débattre longtemps sur la notion de ces «besoins». Nous pourrions, par exemple, tirer la conclusion que nos ancêtres ont vécu des milliers d’années sans ingérer de guimauves aux fraises ou encore, sans avaler des médicaments contre le mal de tête. Notre machine parfaite qu’est le corps humain a-t-elle besoin d’autre chose que des aliments sains et nutritifs pour la faire fonctionner puissamment? Pourquoi manger des aliments si inutiles et hautement chimiques et construire d’énormes usines de fabrication en leur honneur, alors qu’on ne pourrait que manger des saveurs de la terre comme une banane ou des lentilles?


Semaine du 11/11

Par Marianne Lachance En octobre 1998, les médias du monde entier se sont pris de passion pour une histoire incongrue; trois baleines grises avaient été repérées en Alaska, condamnées à mort par l’océan qui se glaçait petit à petit autour d’elles, les empêchant de repartir vers des eaux plus chaudes. Un évènement triste, mais naturel, arrivant probablement bien souvent dans la nature. Pourtant, sous les articles et les reportages frénétiques de la presse de nombreux pays, de grandes puissances se sont mises en marche. Un brise-glace géant fut déployé par un investisseur qui y voyait de la publicité pratique; les baleines furent sauvées et purent retrouver les eaux plus chaudes de la Floride. L’auteure de cet article n’a qu’un intérêt limité pour l’histoire moderne de l’écologie. Quelle connexion, donc, entre ces trois baleines grises et la Russie actuelle? Juste un brin de consternation, et un parallèle un peu tiré par les cheveux. Les Jeux Olympiques d’Hiver 2014 doivent se dérouler en Russie, à Sochi. Pourquoi pas? Au final, deux grands stéréotypes existent sur ce pays. A) Il y fait tellement froid qu’éternuer dehors l’hiver signifie se retrouver avec des glaçons pendant au bout du nez, et B) les Russes sont tous des gens terrifiants, barbus, semi-alcooliques (pour se réchauffer) et agressifs. Le premier encourage précisément à y placer les Jeux d’Hiver. Quant au second, il est bien connu que les Jeux doivent rapprocher les nations et permettre, justement, de combattre les stéréotypes. Que voilà donc une bonne occasion de prouver à la face du monde que la Russie est en réalité un endroit civilisé et agréable! Néanmoins, aussi plaisante soit cette théorie, il y a un majeur défaut dans le plan. Il est impossible de prouver que le pays de Poutine soit un endroit où il fait bon vivre quand tel n’est absolument pas le cas. Outre toute la censure, tous les camps de travaux forcés, toutes les preuves que le village olympique est construit par des travailleurs exploités, tous les scandales qui ont déjà éclaté sur la Russie, une nouvelle mesure, en particulier, fait qu’il soit complètement ahurissant que le comité des Jeux Olympiques accepte toujours de laisser les jeux avoir lieu à Sochi : les nouvelles lois anti-homosexualité du pays. Il ne serait jamais venu à l’esprit de quiconque d’imaginer que Poutine soit particulièrement enthousiaste sur le sujet (pour un type qui porte un nom de plat aussi bon, ce type n’est vraiment pas aussi cool qu’on pourrait le croire), certes. Mais entre « ne pas apprécier » à la manière de Stephen Harper et se transformer en nazi, il y a quand même une sacrée distance. La première action de Poutine fut d’interdire, à l’international et dans son pays, l’adoption d’enfants d’origine russe par des couples homosexuels. Après tout, mieux vaut grandir orphelin qu’avec deux mères. Mais le président ne s’est absolument pas arrêté là. Désormais, il est illégal en Russie de faire de la « propagande homosexuelle ». Le problème étant que la « propagande » est un terme très, très

large en Russie. Ainsi, utiliser le mot « gay » revient à faire de la propagande. Ou dessiner un arc-en-ciel. Être gay, aussi. Ou avoir l’air gay. Ou être accusé d’être gay. Ou être torturé devant une caméra jusqu’à admettre à haute voix être gay, puis être relâché une fois l’aveu complet. Toutes ces actions hautement répréhensibles sont susceptibles de conduire quiconque aurait le culot de les commettre à un aller-simple en prison. (Et on parle de prisons russes, hein. Pas d’un hôtel tout inclus avec des barreaux aux fenêtres.) Un fait qui n’est nullement caché aux étrangers, au contraire : les touristes venus de l’étranger, s’ils ont l’air gay, sont également susceptibles de découvrir la joie de la prison russe. Mais les médias ne sont apparemment pas concernés le moins du monde par la sécurité des homosexuels Russes (ou de quiconque peut être accusé d’être vaguement LGBTQ+ dans la grande chasse aux sorcières que les homophobes locaux ont organisée). Or, ce n’est pas comme si les médias russes avaient eux-mêmes un grand pouvoir d’expression pour changer les choses. Le sixième article de la Charte Olympique affirme très clairement et dans toutes ses traductions que « toute forme de discrimination à l’égard d’un pays ou d’une personne fondée sur des considérations de race, de religion, de politique, de sexe ou autre est incompatible avec l’appartenance au Mouvement Olympique ». Pourtant, en dehors de quelques sportifs ayant courageusement promis de porter l’arc-en-ciel lors des jeux et des médias spécialisés (All Out, notamment, organisation internationale non lucrative récoltant des fonds pour parer aux grandes injustices envers les gays, lesbiennes, asexuels, transsexuels, etc.), personne ne semble parler de boycotter ou de déplacer les Jeux. Une grande pétition est à l’oeuvre en ce moment, recensant plus de 100 000 signataires, pour convaincre la compagnie Coca-Cola, l’un des principaux sponsors des Jeux, d’utiliser leur immense influence pour protester contre ces lois injustes. Il est à espérer qu’une fois encore, les investisseurs concernés par leur argent le seront suffisamment pour intervenir. Malgré tout, il est troublant de voir que si peu a été fait pour défendre les droits de tant d’êtres humains. Il y a beaucoup de progrès à faire et il est bien dommage que les médias ne se passionnent pas autant pour ce drame que pour d’autres. Pour l’heure, Poutine a affirmé répétitivement qu’aucune discrimination ne serait présente aux Jeux, et a affiché un air très étonné quand on l’a accusé d’homophobie. Il a assuré que sa loi ne visait qu’à « interdire la propagande des relations non traditionnelles devant des mineurs » et que toute la mauvaise publicité faite à la Russie était le résultat d’une tentative des États-Unis de discréditer Poutine aux yeux du reste du monde. Il a toutefois tenu à rappeler que les sportifs homosexuels venus d’autres pays devraient se soumettre à la loi russe durant leur séjour...

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Le mouton noir des services au citoyen Par An-Laurence Higgins

Savez-vous, chers lecteurs, ce qu’ont en commun les services de police, de pompier ainsi que les hôpitaux et les CLSC du Québec ? « Ce sont tous des services d’urgence ou de santé, que nous avons, en tant que société, choisi de rendre publics », me répondrez-vous. Et vous aurez parfaitement raison. Pourtant, savez-vous qu’il existe, au Québec, un service relevant de l’urgence et de la santé qui appartient à la sphère privée ? Il s’agit des soins préhospitaliers d’urgence (SPU), plus simplement appelés services d’ambulance. À Québec par exemple, dès que vous entrez, agonisant, dans un véhicule jaune à sirène, votre compte en banque vient de subir une perte de 125$ en plus d’un tarif de 1,75$/km, sauf si vous êtes âgé de plus de 65 ans, êtes prestataire de l’aide sociale ou êtes un militaire de la gendarmerie canadienne. Si un parent vous accompagne, ce sera 35$ en plus. En effet, mis à part Urgence-Santé desservant l’Île de Montréal et Laval, les services paramédicaux partout au Québec sont mandatés et partiellement subventionnés par le gouvernement (donc par chacun d’entre nous, ne l’oublions pas!), mais dirigés comme une entreprise par des propriétaires privés ou des coopératives. Il se crée alors un profit significatif, parfois même faramineux, qui se retrouve non pas réinvesti dans l’amélioration des services ambulanciers, mais dans les poches de particuliers. Bref, « au Québec, c’est le gouvernement qui prend les risques en payant les requêtes, le matériel et le personnel, mais c’est le privé qui récupère les avantages en profits ». Un profit ayant pour base nos taxes et nos impôts et créé grâce à des services de santé et d’urgence à tous les citoyens ? Qui ne profite qu’à une poignée de québécois dans la province ? C’est ce paradoxe qui a poussé Rémy Savary, Vincent Noel-Boivin et Philippe Tétrault, tous trois techniciens ambulanciers paramédics, à créer une pétition nationale exigeant la nationalisation des services préhospitaliers d’urgence. « En nationalisant les SPU, on s’assurerait que l’argent destiné aux ambulances irait aux ambulances. Le gouvernement pourrait plus facilement égaliser les services en plaçant le même matériel et en

assurant les mêmes formations à la grandeur du Québec. » En effet, le matériel et les formations disponibles varient d’une région à l’autre selon la compagnie, rendant le service inégal. Le Nord-du-Québec, la Côte-Nord et la Gaspésie sont les régions qui souffrent le plus du manque de standardisation du service. Dans ces parties de la province, m’a-t-on dit, il peut n’y avoir qu’une seule ambulance disponible à la fois pour un rayon de trois cent kilomètres, ce qui représente une distance plus grande que celle séparant Montréal et Québec. Ne serait-ce pas une précaution importante, voire cruciale, d’en mettre une de plus à disposition? Peut-être bien, mais ce ne semble pas être l’avis des propriétaires. De plus, dans les conditions actuelles, un employé ne voit son ancienneté reconnue qu’au sein d’une même compagnie, ce qui rend pratiquement impossible les transferts et empire la pénurie de techniciens en SPU dans nos belles régions. La nationalisation d’un nouveau secteur attire souvent les réticences. Mais faut-il réellement avoir peur de rendre les SPU québécois publics? Pas selon l’Alberta, le Nouveau-Brunswick et le Manitoba, qui ont tous effectué la transition. Si vous êtes révoltés par cette découverte ou, qu’en toute connaissance de cause, vous avez toujours été dérangé par le fait que les soins préhospitaliers d’urgence ne sont pas encore un service standardisé et public au Québec, je vous invite fortement à signer la pétition mentionnée plus tôt sur le site de notre Assemblée Nationale à l’adresse suivante : https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/ Petition-4377/index.html

« Présentement, les services préhospitaliers servent [davantage] à enrichir quelques chanceux qu’à offrir leur plein potentiel. Le plus important est d’offrir le même service sur la totalité du territoire québécois ainsi que d’offrir un milieu équitable à tous les employés qui offrent ce service. » (Extrait du texte explicatif rédigé par Vincent Noel-Boivin)

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Semaine du 11/11

Une histoire d’amour

et d’Alzheimer

Par Camille Garon L’Alzheimer,une maladie qui fait peur et dont on ne sait pas comment se débarrasser. C’est une maladie qui fait disparaître l’esprit et l’âme de l’humain. Danny Braün, réalisateur, nous présente un film sur lequel il a travaillé pendant quatre ans intitulé « Claude et Claudette, une histoire d’amour et d’Alzheimer», un documentaire racontant l’histoire de Claude atteint de cette maladie qui fait disparaître la mémoire petit à petit. Claude et Claudette, un couple amoureux depuis 50 ans, doivent endurer l’Alzheimer depuis 2009. Claude, un homme comique et enthousiaste dont la gentillesse est aussi douce qu’une soie, ne reconnaît plus les photos de ses proches, sa femme, ses enfants, et sa famille. Il est accompagné d’une aide à domicile trois heures par semaine. Lors de la rencontre chez le médecin, Claudette demande à recevoir le plus d’aide possible. La maladie a progressé et a pris le dessus sur son mari. Personne ne peut donner plus, comme le dit le médecin : « toute aide a ses limites ». Quelques années plus tard, Claudette, pleine de chagrin et de volonté, n’a plus d’autre choix que d’amener son mari dans une maison d’hébergement. La communication entre Claude et sa famille est coupée. Aujourd’hui, il n’est plus présent, sa parole et sa conscience ont disparu. Claudette, toujours aussi brave en 2013, l’aime toujours et l’aimera à jamais. Elle vient le voir chaque jour, et même avec la perte de mémoire de Claude, celui-ci fait encore des gestes d’affection lorsqu’il la voit.

délicate et avec soin. Il faut distinguer les problèmes d’attention et les problèmes de mémoire. L’Alzheimer est un problème d’enregistrement au cerveau. La personne n’a pas la capacité de retenir deux ou trois mots, étant donné que l’enregistreuse est affectée. D’une autre part, le recherchiste Dr. Poirier explique le fonctionnement d’une nouvelle technologie qu’il est possible d’utiliser : le scan, outil de recherche qui permet de voir si quelqu’un sera atteint d’Alzheimer dans les dix ou quinze prochaines années dans le but éventuel de les sauver de celle-ci. Par la suite, Baluchon, un organisme aidant les retraités atteint d’une maladie grave comme l’Alzheimer, explique l’importance d’aller consulter et d’être présent pour les personnes atteintes. Claudette, quant à elle, garde toujours contact avec Claude et conseille fortement aux gens qui sont atteints ou qui ont des proches atteints de parler, de se confier. Selon les statistiques, 500 000 Canadiennes et Canadiennes sont atteints de l’Alzheimer et le quart de tous les aidants naturels sont des aînés comme Claudette. En ce qui concerne le futur, la prévalence mondiale de la maladie de l’Alzheimer doublera tous les 20 ans, ce qui comprendra 65,7 millions de personnes atteintes en 2030 et 115,4 millions, en 2050. Nous ne pouvons plus tourner le dos à cette terrible maladie. Les aides sont insuffisantes. Nous n’avons peut-être pas le moyen de ramener l’esprit d’une personne proche, mais rester auprès d’elle, l’écouter et la soutenir constituent la meilleure preuve d’amour qui soit.

Après ce film triste d’une heure, une programmation spéciale a été présentée grâce à la collaboration de plusieurs personnesm à savoir le médecin Dr. Ziad, le recherchiste M. Poirier, quelques femmes du groupe Baluchon et la femme de Claude. Dr. Narsreddine explique que ce contexte est très honteux et humiliant pour certains. Par conséquent, il faut leur annoncer de façon 0010


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Par Félix vivas5 Rivard

Le point vivas : Deadpool

Salut la gang. Cette semaine, je m’aventure dans un terrain peuplé de fanboy agressifs, j’ai nommé le jeu Deadpool. Depuis les dernières années, Deadpool n’est plus vraiment à présenter, mais pour faire simple, Deadpool est un mutant disposant d’un pouvoir de guérison semblable à celui de Wolverine et est atteint d’un cancer en stade quatre, ce qui fait que ses cellules meurent au même rythme qu’elles se régénèrent, lui causant une souffrance atroce et le rendant complétement fou. Pour l’histoire de jeu, disons simplement que Deadpool veut être la vedette de son propre jeu vidéo, et donc nous suivons l’histoire de ce jeu. Enfin presque, car au long de l’aventure, Deadpool trouve le script ennuyant et décide donc de ne plus le suivre. Tout au long de l’aventure, on comprendra qu’un méchant du nom de Sinistro, un mutant avec le charisme d’un frigo vide et ennemi des X-mens, veut détruire le monde et que Deadpool doit l’en empêcher s’il veut pouvoir remanger des tacos un jour. À vrai dire, l’histoire est très mal présentée. Par exemple, il y a un moment où un personnage allié commence à raconter l’histoire de manière épique, avec les motivations des méchants, et tout est immédiatement couvert par Deadpool qui dit «bla bla bla». Oui, Deadpool s’en fout, mais peut-être pas le joueur. En plus, de ce que j’en ai compris, l’histoire est assez mauvaise. Je sais bien que le but du jeu n’était pas de faire une bonne histoire, mais rendu là, on avait de meilleures histoires sur NES.

canique de jeu peut être bonne. God of War le faisait très bien, mais là, c’est raté. Il y a aussi quelques phases de plateformes, mais il y en avait des plus durs dans le dernier Mario sur Wii. Pour le moment, on a une histoire pauvre et un gameplay aussi pauvre que celui des autres jeux à licences, mais en plus avec des mécaniques qu’on n’a pas vues depuis le début de la Ga-

mecube.

Là, vous vous dites : « Ouais, mais on ne joue pas pour le jeu, on joue pour Deadpool ». Désolé de vous décevoir là-dessus aussi, mais ça aussi ils l’ont foiré ce pauvre Deadpool, qui a un potentiel comique à mourir d’ennui. Certes, quelques fois, il en sort des bonnes, mais globalement on sent que les scénaristes ont tellement voulu mettre des blagues partout que ça n’en est plus drôle. Souvent, on regarde la scène et on se dit : « Ah, je suppose qu’il y avait une blague ici ». Je ne vous parle même pas des moments où Deadpool brise le quatrième mur, c’est-àdire quand il s’adresse au joueur. C’est très dur à bien amener comme procédé, encore plus dans un jeu vidéo, puisque Metal Gear Solid a mis la barre très haute. Tout autre développeur qui le fera sera comparé à Kojima, ce qui fait que même si Deadpool le fait bien dans les autres médias, là c’est raté. En rafale, les graphiques sont laids. On dirait un jeu de GameCube. Le jeu est mal codé et les voix dans la tête de Deadpool sont vides et plus dérangeantes qu’autre chose. Il est également trop difficile, car ces idiots de développeurs ont mis les armes à feu tellement puissantes que le mob de base armé d’un fusil vous tuera plus souvent que le boss au corps à corps.

Ensuite, le gameplay se résume à appuyer à répétition sur X et Y. C’est un beat ‘em all, tout ce qu’il y a de plus classique, aucune nouveauté là. Deadpool gagne des armes et de capacités, En conclusion, l’idée de base était bonne, mais je crois que souvent mauvaises, en dépensant des points trouvés par terre l’équipe de développement a tellement capitalisé sur le personà n’importe quel moment du jeu. Pour être honnête, vous au- nage de Deadpool qu’ils ont oublié de faire un travail de qualité. rez de ces points un tas. Inutile de prévoir une façon de monter Bref le jeu est raté. Deadpool, vous aurez tout acheté bien avant la fin. Cette mé0011


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Le top 20 : partie 2 Par Dorothée Nicholls

Vous êtes maintenant plus riche de dix groupes québécois depuis la dernière parution. J’ose espérer que vous en avez trouvé au moins un, dans ces suggestions, qui titille vos oreilles et vous donne envie d’affirmer fièrement que la musique québécoise, «ça torche». Tenez-vous bien, car c’est maintenant la suite de ce top 20 décadent. Numéro 11 : Mononc’ Serge Mononc’ Serge c’est un peu comme le Plume Latraverse de notre génération. À 43 ans, ce vieux de la veille rock sûrement bien plus que la majorité des «p’tits jeunes». D’abord connu comme le bassiste du groupe Les Colocs, il décide de se consacrer à sa carrière solo à partir de 1995. En 2001, il s’associe à Anonymous et sa musique prend un tournant un peu plus métal. Il réalise en collaboration avec ce groupe le disque L’académie du massacre (2003), qui jusqu’à ce jour, s’est écoulé à plus de 20 000 exemplaires. C’est avec un humour incisif et un son à tout casser que Mononc’ Serge nous charme. LA chanson à écouter : Le joual

du jour. Leurs mélodies aux influences country-rock nous emportent et créent tout un party de sentiments dans notre cage thoracique. On ne se lassera pas de les entendre; on va même monter le son et chanter à tue-tête lorsqu’une de leurs chansons passera à la radio. Pour que je dise qu’un groupe presque country est bon, il faut qu’il le soit en p’tit péché. LA chanson à écouter : Ti-cul Numéro 14 : Pierre Lapointe Si on faisait un concours de «qui est le plus hipster» entre Pierre Lapointe et Xavier Dolan, je ne sais pas qui le gagnerait, mais chose certaine, Pierre Lapointe mériterait de gagner tous les prix pour la richesse et la beauté de ses textes. C’est notre poète musical à nous. Ok, peut-être que sa voix sonne un peu «j’ai oublié une pince à linge sur mon nez depuis 10 ans», mais passez par-dessus ça et écouter les mélodies ! Personne au Québec ne peut se vanter de jouer avec les notes aussi habilement que Pierre Lapointe ! LA chanson à écouter : Plus vite que ton corps

Numéro 12 : Misteur Vallaire

Numéro 15 : Keith Kouna

Officiellement fondé en 2004 le groupe Misteur Vallaire s’impose peu à peu sur la scène musicale québécoise et même européenne. Ce groupe réussit à produire un son électro-jazz-hiphop-rock-extraits-sonores-insolites qui nous donne juste envie de danser le sourire aux lèvres. De ce ramassis d’influences musicales, ils parviennent à distiller un son original, complexe et soigné, accessible et hautement ludique. Misteur Vallaire, c’est comme une soirée à l’opéra mêlée à un rap battle. C’est s’habiller avec notre plus belle robe et aller sauter dans les flaques d’eau juste pour le fun. Misteur Vallaire, c’est comme commander un latte à la citrouille et être surpris de comment c’est bon. Sérieusement, ça vaut vraiment la peine d’être écouté ! LA chanson à écouter : Bellevue Avenue

Mon coup de cœur de l’année 2013, Keith Kouna ne cesse de jouer dans mon iPod. Vous voulez un son différent qui sort de l’ordinaire? Et bien voilà la réponse à vos espérances. Après la sortie de son premier album solo, Les années monsieur, Keith Kouna tombe dans une espèce de léthargie artistique. Il hiberne sa musique à grand coup de shooters, de sexe, de mauvais café et de perte de temps sur Facebook, puis soudain une renaissance s’opère chez lui et il décide de réaliser un second album. Du plaisir et des Bombes est le disque qui vient le consacrer sur la scène musicale québécoise. En nomination au gala de l’ADISQ dans la catégorie « Révélation de l’année », Keith Kouna aurait mérité de gagner pour l’originalité et l’audace qu’il a apporté au sein de l’industrie musicale québécoise; chose dont elle manque cruellement ces derniers temps. Artiste au genre inclassable, ses chansons viennent littéralement créer des petites bombes de bonheur en nous. LA chanson à écouter : Tic Tac

Numéro 13 : Les Cowboys fringants Connus par pratiquement tout le monde au Québec, Les cowboys fringants est le seul groupe mainstream de ce topo. Ce qu’ils ont réussi à faire est quand même remarquable; soit de prendre des tonalités folkloriques et de les mettre au goût

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Semaine du 11/11 Numéro 16 : Dales Hawerchuck Aussi étonnant que cela puisse paraître, il y a bel et bien un groupe au Québec qui porte le nom d’un joueur de hockey des années 80. C’est étrange je vous l’accorde, mais le nom de ce has-been n’a absolument rien à voir avec le talent de ce trio d’enfer. C’est un mélange de son rock-punk avec des textes ludiques dignes des Trois Accords. Leur rock, c’est comme un shooter : court et direct. Les Dales Hawerchuck c’est un mélange de Gros Mené, de Galaxie, de Grimskunk, de Mononc’ Serge et d’histoires de chambre d’hockey. C’est un son décapant, vicieux et brut comme le Québec sait si bien en faire. LA chanson à écouter : 2e galette Numéro 17 : Avec pas d’casque Avec un son folk-country-grunge-à-saveur-lo-fi et aux textes imagés, Avec pas d’casque est un de mes chouchous. Créateurs d’un univers particulier, leurs textes font vibrer notre dedans du coeur. Flirtant avec de la musique minimaliste et des arrangements musicaux simples, Avec pas d’casque est un petit baume de douceur. Si un jour une grosse boule de colère qui vous pogne dans le ventre, courez jusque chez votre disquaire et écoutez ce groupe, et tout va finir par passer. Vous aurez peut-être même envie de faire des câlins à tout le monde ! Il est sweet de même, ce groupe-là. La chanson à écouter : Dommage que tu sois pris, j’embrasse

mieux que je parle

Numéro 18 : Jimmy Hunt Jimmy Hunt réussit à mélanger pop, folk, électro, mysticisme et rut pour en faire quelque chose de complètement fantastique. Jeune, créatif et fonceur, Jimmy Hunt commence son parcours dans l’univers de la musique, mais croyez-moi à l’entendre on dirait qu’il fait ce métier depuis des années. Lauréat au GAMIQ, dans les catégories Auteur-compositeur de l’année et Album chanson de l’année, et sacré Révélation de l’année de

Radio-Canada en 2012, Jimmy Hunt s’est imposé au sein de la communauté musicale. Jimmy Hunt, c’est du dense qui se danse. LA chanson à écouter : Everything Crash Numéro 19 : Peter Peter Artiste de la relève consacré, Peter Peter a réussi à se créer un public qui accepte de se faire transporter dans un univers à chacune de ses chansons. Poète musical émérite, Peter Peter est un peu comme le nouveau Pierre Lapointe. Cet artiste veut se détacher des déjà-vus de la musique en produisant un son indi-pop teinté d’électro. Sa chanson Home a été consacrée comme chanson francophone de l’année par iTunes, en 2011. Comme quoi prendre le risque de produire un son novateur est parfois gagnant. Son dernier album, Une version amélioré de la tristesse, fut nommé «Meilleur album francophone de l’année» encore une fois selon iTunes, un des dix meilleurs albums de 2012 par le journal Voir, et un des meilleurs albums de l’année par Nighlife Magazine. Peter Peter nous prouve que la chanson québécoise moderne compte sur un nouveau joueur plus que prometteur. LA chanson à écouter : Une version améliorée de la tristesse Numéro 20 : Les chiens de ruelles Fermez les yeux et imaginez un bébé fait par Bernard Adamus et Canailles, et mettez lui comme parrain Dédé Fortin. Ça semble irréel comme mixte, mais croyez-moi, ça sonne bien. Les chiens de ruelles, c’est du folk-blue-grass-vraiment-pasclean, un peu bâclé sur les bords et qui sonne beaucoup comme Hochelaga-Maisonneuve. C’est de la musique authentique, vraie et faite sans prétention. Ce groupe originaire de Montréal débute à peine dans le milieu musical, mais il vaut vraiment la peine d’être écouté. Leur album, Un pas de plus vers nulle part est disponible sur le site bandcamp. Si vous aimez Bernard Adamus et Canailles il ne fait aucun doute que vous tomberez sous le charme de ce groupe. LA chanson à écouter : Ici-bas

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De la bouffe pour le ventre et pour le cœur Par Marie-Ève Fortier 18h31 à la Margelle, le 30 octobre dernier. Je suis un peu en retard pour le souper local organisé par le comité environnemental Gaïa. On m’accueille chaleureusement et on déchire mon billet. Je vois qu’il y en a un tas sur la table. C’est qu’il y a du monde ! On entre, c’est plein à craquer. Pour le comité, qui prévoyait bien moins que 113 personnes avec leur soixantaine de billets vendus en prévente, c’est une joie…et beaucoup de travail ! Les membres du Gaïa courent un peu partout, fébriles. On ajoute des tables, des chaises, on s’installe. Déjà, ça promet. L’atmosphère est légère et conviviale. Les gens se sourient, on cherche des places en riant, on est contents d’être là. « Est-ce qu’il y aura assez de nourriture pour tout le monde ? », se demandent quelques personnes. On nous assure que le possible sera fait, comme on n’avait pas prévu qu’il y aurait autant de gens. Finalement, ça commence. Ouvert par un petit mot de Jérôme Côté, co-coordonateur du comité, le souper débute. Au menu, en entrée, une délicieuse crème de champignons. Heureusement, il y en a assez pour tout le monde, et même assez pour resservir quelques personnes. On mange, on parle (mais pas les deux en même temps, quand même… Bon, peut-être un peu). Puis, la partie cruciale du souper arrive. Non seulement le plat principal arrive (gratin de courges et d’aubergines, salade et viande pour ceux qui en veulent), mais la conférence débute. Au micro, c’est Jean-Martin Fortier, auteur du livre Le Jardi-

nier-maraîcher et propriétaire d’une micro-ferme biologique, qui nous raconte son histoire. Grand rêveur dans l’âme, il réussit à captiver l’audience avec les projets qu’il a menés à terme. Gratin en bouche, j’écoute, fascinée, comment il est parvenu à surmonter les obstacles que l’économie, les pessimistes de ce monde, les lois désuètes et les fausses conceptions ont placés sur son chemin. À la grande surprise de plusieurs, il a mis sur pied une micro-ferme biologique qui, en plus d’être (très) rentable, ne nécessite pratiquement pas d’essence ni de machinerie. Pour le métier qu’il occupe, soit jardinier-maraîcher, c’est très rare de voir des gens qui réussissent aussi bien. La conférence se conclu avec une période de questions et on termine le tout avec la cerise sur le Sunday : le dessert. On se fait servir une délicieuse croustade aux pommes. On quitte finalement le ventre et le cœur réchauffés, satisfaits. S’il y a une chose que ce souper m’a fait réaliser, c’est que, comme l’a fait Jean-Martin Fortier, si l’on trouve suffisamment de motivation pour ne pas se laisser démonter par les embûches, il est possible d’accomplir à peu près n’importe quoi. C’est ici que la citation célèbre de Mark Twain prend tout son sens : « Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait ». Tout comme leur conférencier, le comité Gaïa a su réaliser le quasi-impossible en orchestrant avec succès cette soirée qui restera gravée dans ma mémoire. Je trouvais donc nécessaire de les féliciter en bonne et due forme (bravo là!). En espérant

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William Stanley Jevons avait tout compris : l’illusion des voitures éco-énergétiques Par Jules Boudreau Au Québec, ce sont les transports qui rejettent dans l’atmosphère le plus de GES, avec 43% des émissions totales de la province. Et dans les prochaines années, le secteur des transports est celui qui verra ses émissions de GES croître le plus rapidement. Pour ces raisons, le gouvernement du Québec a fait des transports la principale cible de ses politiques environnementales et c’est, entre autres, en améliorant l’efficacité énergétique des différents moyens de transport que le gouvernement veut réduire les émissions de GES du secteur des transports. Cette approche, celle de l’amélioration de l’efficacité des véhicules comme catalyseur de la réduction d’émissions de GES, est appliquée à son extrême à la Ville de Québec. Effectivement, Régis Labeaume croit dur comme fer qu’il est inutile de diversifier les offres de transport ou de mettre un frein aux voitures, puisque ces dernières consommeront de moins en moins grâce aux progrès technologiques. Mais l’économiste anglais William Stanley Jevons, se référant au paradoxe qu’il a théorisé en 1865, dirait aux politiciens d’aujourd’hui qu’ils devraient y penser deux fois avant de postuler la solution magique de l’efficacité énergétique.

loin de son travail, etc. Au Québec, un exemple flagrant montre clairement cet effet expliqué par Jevons : l’Association pour la protection des automobilistes affirme que même si dans les dernières années la consommation d’essence au kilomètre des autos a diminué, il n’y a pas eu une grande diminution de l’utilisation totale d’essence, car les Québécois ont profité des technologies avantageuses pour s’acheter des voitures plus grosses. Non seulement ça, mais supposons qu’une famille fait des économies de 1000$ grâce à sa nouvelle voiture qui consomme moins d’essence, sans pour autant traduire ce 1000$ en des trajets de voiture plus longs ou éventuellement en l’achat d’une autre voiture plus grosse. Et bien, même dans ce cas là, le résultat ne sera pas nécessairement moins d’émissions de GES, puisque la famille utilisera peut-être l’argent pour faire un voyage en Floride, ou s’acheter une belle tondeuse, des actions qui rejettent des GES dans l’atmosphère.

Tout ça, ça ne veut pas dire qu’il faut immédiatement arrêter Le paradoxe de Jevons est une théorie de macroéconomie qui le progrès vers des voitures plus éco-énergétiques. Mais ce avance qu’un progrès technologique menant à une hausse de progrès doit être critiqué et accompagné par des mesures qui l’efficacité d’utilisation d’une ressource ne mènera pas à la di- compensent les effets pervers dévoilés par le paradoxe de Jeminution de l’utilisation de cette ressource. Par exemple, dans le vons, comme le développement d’énergies propres (malheucontexte des automobiles, rendre les véhicules deux fois moins reusement techniquement difficiles à utiliser pour faire avanénergivores ne mènera pas à l’utilisation de deux fois moins cer une automobile), ou la forte taxation de l’essence. Cette d’essence. Jevons explique sa théorie par le fait que doubler dernière solution est bien sûr extrêmement impopulaire (c’est l’efficacité énergétique d’un outil a le même effet que diviser pourquoi les gouvernements préfèrent miser sur l’efficacité par deux le coût de la ressource, puisqu’une personne pourra énergétique), mais toutes les options doivent être considérées effectuer un travail (par exemple faire le voyage Québec-Mon- si la population souhaite trouver une solution durable et réelletréal en auto) en utilisant deux fois moins de la ressource (de ment pertinente au problème des GES. l’essence dans notre cas). Donc, l’argent que cette personne sauve en utilisant deux fois moins de carburant l’encouragera à utiliser son auto davantage : elle pourra conduire pour aller au dépanneur au lieu d’y marcher, s’acheter une maison plus 0015


DÉPÔT LÉGAL: BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC ET DU CANADA ISSN-0318-1710

L’Article de la back-page

(nouvellement et pour toujours, ou presque) Par Marie-Ève Fortier

Me revoilà ! Après un seul article de la back-page à mon compte, je suis maintenant accro et je ne peux plus m’empêcher d’écrire ce petit texte bimensuellement (ouin, ça veut dire aux deux semaines. Vous le saviez pas, hein ?). Mais bon, chacun ses addictions. Moi c’est le journal, vous c’est le café. Non, n’essayez pas, c’est un fait. Les étudiants et le café (ou les boissons énergisantes), c’est le grand amour depuis des années. Par contre, avez-vous pensé à aller voir ailleurs ? Parce que, on s’entend, le café n’est pas la meilleure des options, même s’il goûte bon et qu’il est réconfortant. En effet, il peut être remplacé par des tas de choses délicieuses, comme une pomme, un jus d’oranges, un thé, un bon chocolat chaud... Oui oui, c’est meilleur pour la santé, mais on s’entend que les vraies raisons de changer d’habitude sont les suivantes : -Boire un café, c’est tellement mainstream ! -Quand tu connais plusieurs sortes de thé, tu passes pour un intellectuel. -Le café, c’est brun. À moins de tripper sur les Denis Drolet, tu devrais pas aimer le brun. -Quand t’as fini ta pomme, tu peux pitcher le cœur sur le monde que t’aimes pas. -Le café est le seul partenaire qui t’en voudra pas d’aller voir ailleurs, alors vaut mieux en profiter. -Le chocolat chaud, c’est un breuvage propice pour te rappeler ton enfance : tu sais, le temps où t’avais pas tant de devoirs que ça pi que tu chialais pareil. -Tu pourras garder ton 2$ pour gratter un «mot-caché». Mais tout le monde sait que c’est les «jeux de mots» les meilleurs gratteux. Bon, alors bon courage à ceux qui prendront la résolution d’essayer autre chose que le café, pi, s’il vous plait, pitchez moi pas vos cœurs de pomme, ce serait lame.

1, 2, 3 Action : Cégep

13 novembre 12h-14h, local indéterminé (pour l’instant) du G : Le comité environnemental Gaïa organise une projection d’un film à saveur environnemental! C’est à ne pas manquer! Pour plus d’info, n’hésitez pas à aller les voir en personne! 20h, Café Wazo : Envie de rire aux éclats un mercredi soir? Aller voir le match d’improvisation théâtrale opposant les Voltavomes de notre Cégep et les Morisses de Mérici! 11 au 14 novembre, un peu partout au Cégep : Cette année, les journées de la science des religions présentent la foi Baha’ie. Mais qu’est-ce? Pour le découvrir, vous pourrez assister à plusieurs conférences, participer à des rencontres et voir des spectacles tout au long des 4 jours. La programmation est disponible sur le site du Cégep. 14 novembre, 19h30, salle Henri-Ganon du Pavillon Casault : Tu t’es toujours demandé où se trouvait se mystérieux pavillon « Casault », où les étudiants en musique se réfugient pour y faire Dieu-seul-sait-quoi? Perce ce mystère en allant les voir performer au concert Noeud Papillon dans la salle Henri-Gagnon au troisième étage! Au programme : Bach, Rachmaninov, Villa-Lobos, Dvorak et bien d’autres! En soirée, Café Wazo : En fait, la même soirée, tu préfèrerais boire de la bière et manger une bonne bouffe? Rend-toi à la soirée Bière et Bouffe du comité l’Envol pour découvrir de nouvelles saveurs! On y prévoit de la bière de microbrasseries québécoises et des hors d’œuvres. Rassasiement garanti! 19 novembre, 19h, Place Publik : Venez discuter de politique avec d’autres étudiants engagés en prenant une bonne bière dans le confort des divans de la Place Publik! Le prochain Bière&Po du comité Démos aura comme sujet la légalisation ou non de la marijuana. Préparez-vous pour un débat emflammé! 20 novembre 12h30, 4e étage de l’aile P : Tu aimes voyager, rencontrer des gens qui ont des connaissances que tu ignores et apprendre sur des cultures étrangères? Viens échanger avec des élèves du programme de francisation du Cégep le temps d’un dîner au Dinômonde du comité Vagabundo! 20h, Café Wazo : Viens voir l’équipe d’improvisation théâtrale les Ignivômes, l’une de ton Cégep, affronter l’équipe BIC du Cégep de Charlesbourg! Ne rate pas cette occasion de d’éclater de rire à chaque seconde! 20 et 21 novembre, 11h-14h, dégagé G : Il y a des trucs qui traînent depuis des lustres chez toi sans que personne n’en fasse usage, mais que tu ne peux te résoudre à jeter car tu as horreur du gaspillage et de la pollution que les déchets engendrent? Viens les porter au comité Gaïa lors du Trocs-tes-Frocs pour que d’autres en profitent! Viens aussi voir s’il n’y aurait pas de frocs qui te tenteraient bien! Et tout ça gratuitement! 28 novembre, en soirée, Café Wazo : T’aimes Jérôme Charette-Pépin, tu l’admires, tu l’idolâtres même? Tu te cherches toujours quelque chose à faire les jeudis soirs? Saisis ta chance et va le voir en show! Bonne musique, éclats de rire et ambiance chaleureuse sont au menu!


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