Numéro 7

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L’ÉCLOSION

ASSOCIATION ÉTUDIANTE DU CÉGEP DE SAINTE-FOY

XIX

NUMERO - 7 POLITIQUE -  ECOLOGIE -  CINEMA -  JEUX SEMAINE DU 17 / 02

J.LECLOSION@GMAIL.COM


MOT DE LA COORDONATRICE Chers lecteurs! Pour cette parution, nous avons eu l’audace de choisir un thème qui constituera le fil conducteur du présent journal que vous tenez entre vos mains! Au cours des prochaines heures et prochains jours, vous pourrez vous instruire entre autres sur le roi Arthur, les dieux nordiques, les Canadiens de Montréal, les licornes, les mystifications fiscales et la porte des nains. Vous l’avez bien deviné! La thématique de ce numéro de l’Éclosion est la mythologie! Nous vous souhaitons une excellente lecture! Des questions, des commentaires, des critiques? Vous voulez vous joindre à nous? Venez nous rencontrer au local 110-06. Au plaisir!

SOMMAIRE DU 03/02 Lettre de départ de l’attaché politique de l’Asso Lycanthropes, loogaroos et autres wendigos Nos Glorieux Recycler le polystyrène? Tennis en 2014 Des controverses cornues La mythologie des Vikings

p.003 p.005 p.006 p.007 p.008 p.009 p.010

Les mythes morbides d’Hollywood Les Mythes de la South Side

p.011

p.014 Le mythe de la croissance infinie p.015 Entrevue avec Marie-Lise Pilote p.016 Oh My Heart p.017 Le mythe de notre démocratie p.018 HAKA p.019 Les origines de la légende arthurienne p.020 Mythe sur la fiscalité des étudiants p.021 L’Ukraine : déchirée entre l’espoir et la réalité p.022 TerraCycle : La révolution des déchets p.024 Dieudonné au cœur d’une controverse incroyable p.026 L’article géant de la back-page p.028

L’ÉQUIPE Coordonnatrice

An-Laurence Higgins Coordonnatrice

Marie-Ève Fortier Graphiste

Ann-Sophie Dubé Page couverture

Guillaume Fillion Rédacteurs

Gabriel Rivard Pierre-Olivier Bouvier-Leblanc William Barry Alexei Yanick Marianne Lachance Alexandre Doucet-Lagueux Sarah Tardif Jules Boudreau Francis Paquin Alexandre Bouchard Camille Garon Marie-Ève Clark Nicolas Lecerc Antoine Bourassa Camille Baillargeon-Côté Anne-Marie Noreau

ET POURQUOI PAS

VOUS ?


Semaine du 17/02

Lettre de départ de l’attaché politique de l’Association étudiante du Cégep de Sainte-Foy (2009-2014) Par Michaël Bellemare Aujourd’hui, je tourne une page de ma vie. Je quitte mes fonctions d’attaché politique de l’Asso de Sainte-Foy pour aller relever de nouveaux défis comme gestionnaire à la Direction des affaires étudiantes et de la Fondation au Cégep Lévis Lauzon. C’est avec beaucoup d’émotion que je dis au revoir à cette magnifique organisation qui m’a donné ma première chance professionnelle. Je ne remercierai jamais assez l’exécutif 200809 de m’avoir fait confiance. Je suis heureux de pouvoir quitter avec le sentiment du devoir accompli. J’aime penser que mon passage a contribué un peu à politiser l’Asso, la rendre davantage professionnelle et qu’elle soit sur des bases organisationnelles très solides. J’aime également penser que j’ai été un bon conseiller politique… et de vie. Je suis entré avec une maîtrise en science politique pour en sortir avec un doctorat honorifique en « coach de vie ». J’ai tellement adoré côtoyer les étudiants jour après jour. J’ai été choyé de pouvoir apprendre d’eux, de leur passion et de leur dévouement. J’ai passé des moments inoubliables dans le mouvement étudiant. Tous ces moments, je les dois à mes Conseils exécutifs. À vous chers exécutants, je tiens à vous dire merci du fond du cœur. Vous avez été d’une telle gentillesse avec moi qu’il est difficile de trouver les mots. Rappelez-vous peut-être les paroles que je vous ai dites à votre camp bilan. Je m’en souviens pour chacun de vous et c’est ce que j’aimerais vous transmettre dans ces quelques lignes.

lin-Fecteau. Tu auras été une partenaire en or. Je vais beaucoup m’ennuyer de nos nombreux rires. Merci aux employés du Collège pour leur accueil et leur passion envers les étudiants. Merci à Michel Ferland et Louise Deraspe de Coopsco Sainte-Foy. Merci aux différents exécutants nationaux de la FECQ. J’ai toujours apprécié travailler avec vous. Voilà ça fait le tour ! Ah oui j’oubliais. Une des questions que je me fais souvent poser. C’est qui ton DreamTeam ? Voilà : François Kirouac Aurélie Boutet Louis Villeneuve Rose Crevier-Dagenais Jean-Philippe Le Pape Jean-Frédéric Moreau Rosie-Anne Roussel-Vallières Geoffroy Boucher Marlot

Permettez-moi de m’adresser à mes quatre « padawan » avec qui j’ai eu une relation particulière : François Kirouac, Aurélie Boutet, Louis Villeneuve et Rose Crevier-Dagenais. Merci de m’avoir fait une place spéciale dans votre vie. Être votre attaché politique fût un pur bonheur. J’ai tellement d’admiration pour chacun de vous. Vous avez toujours été à la hauteur même quand le défi était insurmontable… et on sait que vous avez eu votre lot de défis. À votre façon, car vous êtes des leaders très différents, vous avez marqués l’Asso de SainteFoy. Merci encore à vous quatre. Je vous aime. Un merci spécial à quatre autres personnes. Marianne Legault, Béatrice Landry-Belleau, Rosie-Anne Roussel-Vallières et Charlotte Gagnon-Ferembach. Je tenais à vous mentionner que même si vous êtes les quatre filles qui m’ont le plus épuisé psychologiquement, votre compagnie était des plus agréables. Vous avez été des personnes clés pour moi. Bien entendu, je dois remercier d’autres personnes que les étudiants. Merci à Lyne Pressé pour les deux premières années. Un merci particulier à ma dernière collègue Marie-Ève Pa003


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Lycanthropes, loogaroos et autres wendigos Par Gabriel Rivard

« Turn to page 394 », comme disait Alan Rickman de sa voix suave. Entre l’incompréhension des élèves de Défense contre les forces du Mal et l’atmosphère sombre d’une salle de classe faiblement éclairée par un gigantesque carrousel à diapositives, le professeur Rogue imprime l’image du loup garou rowlingien dans l’imaginaire de ses spectateurs. Bien que ce genre de bête, se métamorphosant les soirs de pleine lune, attaquant tout sur son passage et propageant ses germes à vitesse grand V par morsure, soit typique du folklore européen classique, le loup-garou n’en demeure pas moins fascinant. De la Grèce antique, où le roi Lycaon avait été changé en loup pour avoir osé servir des enfants en ragoût à un Zeus déguisé en mendiant, jusqu’à la lointaine et froide Scandinavie, où les récits d’hommes-bêtes sont légion en passant par la France, où les histoires de lycanthropes abondent, et la Russie avec son wawkalak, cet être a adopté diverses formes et a joué plusieurs rôles. Par exemple, saviez-vous que le loogaroo, bâtard issu du mélange des cultures vodou et française, était une personne ayant passé un pacte avec le Malin lui permettant de revêtir en partie l’apparence d’un loup, mais que ceux qui acceptaient l’offre du Tentateur se voyaient affligés de comportements obsessionnels-compulsifs lorsqu’ils étaient sous leur forme animale? D’ailleurs, le meilleur moyen de se protéger contre les attaques de loogaroo, selon la population locale, serait de garder en tout temps un grand nombre de pierres ou un sac de riz devant sa porte d’entrée. Qu’est-ce que des misérables caillasses et autres graminées peuvent bien avoir de si spécial, vous demandez-vous? Rien, mis à part leur grand nombre : le loogaroo ressentant l’irrésistible envie de compter absolument tout ce qui croise sa route, il y a de fortes chances qu’il ne mette jamais les pieds dans votre vestibule si vous le tenez occupé jusqu’à la fin de la nuit à recenser des céréales.

dans les régions reculées de notre charmant coin de planète, se nourrissant bien évidemment de chair humaine, pour laquelle il aurait développé un goût particulièrement fort… Comme toute variante de loup garou qui se respecte, il peut transformer ses victimes en nouvelles monstruosités de par sa morsure, mais certains racontent qu’il suffit de l’apercevoir pour qu’il nous possède, nous dotant d’un appétit insatiable de chair humaine, une faim tellement grande que l’on n’hésite plus à dévorer ni parents, ni enfants, ni amants, ne nous rendant compte de nos gestes qu’une fois l’estomac plein à craquer. En Europe du Nord (Finlande, Suède, Danemark, Norvège et Islande), les légendes de loups garous tirent en partie leurs origines des guerriers berserks, des combattants d’élite qui allaient à la bataille recouverts de peaux de fauves, hurlant comme des loups et massacrant tout sur leur passage, dans une espèce de transe meurtrière. Ces géants (ils mesuraient plus de 2 mètres) allaient sans armure et étaient réputés être quasiment invincibles en combat rapproché. Plusieurs devenaient comme fous lors des combats, et il n’était pas rare de les voir littéralement mordre leur bouclier, les yeux révulsés, lorsqu’ils chargeaient. Imaginez un peu : un colosse vous fonce dessus en s’époumonant à s’en arracher les cordes vocales, l’écume à la bouche et l’air bestial, aux trois quarts nus sous sa peau de loup ou d’ours… Ouais, finalement, on comprend pourquoi c’est en Scandinavie qu’on retrouve le plus de bands de métal par habitant… Même le Québec n’échappe pas aux griffes du garou (je ne parle pas ici du chanteur, quoiqu’il ait la voix bien assez rauque). Nous aussi avons notre batch de canidés mutants tapie dans l’ombre et qui attend de nous sauter dessus. Ici, les gens les plus susceptibles d’être des loups-garous sont ceux qui n’ont point été de bons chrétiens, qui n’ont pas faits leurs Pâques depuis 7 ans, qui sont excessivement poilus (jusque dans la paume des mains!) et/ou qui présentent une certaine ressemblance avec un représentant de l’espèce canis lupus. Autant dire que, de nos jours, cela fait beaucoup de monde (exception faite des poils).

Vous êtes sans doute tous et toutes familiers avec le sasquatch, ce géant velu qui hanterait les montagnes du Canada et des États-Unis, mais connaissez-vous le wendigo? Cet esprit mauvais du folklore amérindien rôderait, à en croire les légendes, 005


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Nos Glorieux Par Pierre-Olivier Bouvier-Leblanc «Les Canadiens de Montréal, c’est une équipe qui a marqué l’imagination de tout un peuple et produit des héros devenus plus grands que nature. Avec le temps et grâce à ses joueurs légendaires, elle est devenue une équipe mythique.» - Jean Béliveau Je suis né en 1995. Le Club de hockey Canadien de Montréal n’a pas gagné une coupe Stanley de mon vivant. Pas de raison de célébrer en près de 20 ans. Pourtant, ces insuccès n’empêchent jamais les partisans d’accueillir leurs héros debout et pleins d’entrain à chaque début de saison, les cœurs remplis d’espoir et d’anticipation. Il n’y a pas un jour qui passe sans que je ne m’informe de l’équipe : qui est blessé, qu’est-ce qui a été pratiqué à l’entraînement aujourd’hui, quelles sont les plus récentes rumeurs de transaction, etc. Et bien sûr, rares sont les matchs que je rate, et si par malheur cela devait arriver il y a toujours Canadiens express (qui présente les matchs de façon abrégée tard la nuit même de la partie) à la rescousse! Qu’est-ce donc qui me garde rivé à mon téléviseur, alors que des responsabilités m’appellent (devoirs…), qu’est-ce qui réunit à chaque match une moyenne de 700 000 personnes devant le petit écran et qu’est-ce qui pousse 21 273 individus à affluer au Centre Bell à tous les matchs à domicile? C’est l’aura de l’équipe, c’est l’aspect mythique très fort du club qui fait tout cela. Le mythe est né d’une histoire de plus de 100 ans au cours desquels des événements, des personnages et des gestes ont accompagné et influencé la société québécoise…

nostalgiques ceux qui n’étaient même pas nés à l’époque où les images du montage ont été prises. L’organisation a bien fait de faire un retour dans le passé, car cet historique, c’est la condition première de la création du mythe lui-même. En effet, la Sainte-Flanelle détient le record de longévité d’existence pour une équipe de hockey professionnelle au monde! C’est certainement un honneur pour la population québécoise au complet, même si ce n’est que du hockey, et parions que plusieurs voient en cette histoire un devoir, une obligation de poursuivre la lignée, de maintenir le Canadien en vie et en santé. Durant les festivités du centenaire, la direction a aussi dévoilé son anneau des champions qui fait tout le tour des murs afin de remettre la génération actuelle en contact avec les héros de leurs parents, et il y a aussi une place réservée à ceux qui, par leur travail parfois dans l’ombre, ont réussi à établir une réputation qui fait encore aujourd’hui le renom de l’organisation. Voici quelques noms : Sam Pollock, Frank Selke, Scotty Bowman et Molson. Les deux premiers étaient directeurs généraux du club, c’est eux qui ont mis ensemble les morceaux (joueurs, entraîneurs), qui ont permis aux Canadiens de mettre la main sur l’essentiel (16) de leurs 24 coupes Stanley (un record). Le troisième nom, Scotty Bowman, est le plus grand entraîneur de l’histoire de la ligue et a mené l’équipe à 5 championnats de 1972-1979. Finalement, Molson. Cette famille est réellement la famille propriétaire du club de hockey Canadien, malgré des années d’absences pour raisons financières diverses. C’est d’ailleurs Geoff Molson l’actuel propriétaire. Ces hommes sont importants. Ce ne sont pas eux qui comptent les buts, mais ce sont eux qui ont donné la ligne directrice à l’organisation : classe, respect et honneur sont des termes souvent associés à l’organisation. Ils ont décidé que chez le Canadien, les choses se faisaient différemment; ces hommes voulaient gagner.

Le Canadien a fêté ses 100 ans d’existence en 2009. Sans dire que cette saison-là ait ravivé le lien entre partisans et joueurs, elle a néanmoins su émerveiller et rappeler aux supporteurs pourquoi ils étaient là. On a retiré des chandails, on a honoré des équipes tout-étoile et on a fait des montages qui rendaient 006


Semaine du 17/02 Parlons maintenant des hommes qui ont joué, les héros. En 105 ans, tant de vedettes et d’idoles ont évolué pour le Grand Club : Vézina, Lalonde, Plante, Dryden, Lach, Robinson, Savard, Lapointe, Béliveau, Lafleur, Roy, etc. Malheureusement, on ne peut s’arrêter sur les exploits de chacun d’eux, mais en choisissant le plus représentatif, le plus important et le plus mythique, on arrive à englober en un l’esprit de tous les hommes mentionnés plus haut : Maurice Richard. Il est juste de dire que c’est avec cet homme que le club de hockey de riches anglophones est devenu véritablement (bien qu’il était aimé avant) l’équipe du peuple québécois. Son style de jeu fougueux, rapide, fort et sans peur est arrivé à un moment où le Québécois moyen avait besoin d’un rappel de qui il était. On peut même aller jusqu’à dire qu’il avait besoin du rappel de son existence même! Le «Rocket» a pris le peuple sur son dos comme il l’avait fait avec le gros Babe Seiberth des Bruins de Boston et il a avancé, traînant le poids, menant sa charge vers une victoire nécessaire. Bref, il n’y a pas un élément plus mythique dans l’histoire du Tricolore que Maurice Richard, de ses yeux perçants jusqu’à son importance sociale. Ce n’est pas pour rien qu’il a eu des funérailles nationales! En parlant de ce personnage important, on touche à un autre aspect de la création de l’aura autour du club : sa relation et son évolution semblable à celle du peuple québécois. C’est ce lien qui le différencie d’autres grandes équipes comme les Red Sox de Boston au baseball ou encore Manchester United au soccer; le Québec se transformait, se formait au vingtième

siècle et son point d’ancrage, ce vers quoi la province pouvait se tourner toujours était le Canadien, dans la défaite comme dans la victoire, il était une présence rassurante. C’était le «au moins on a ça» du peuple. Lorsqu’on parle de mythe ou du moins de mythique, on pense directement au surnaturel. Et bien les fantômes du Canadien (anciens de l’équipe morts) donnent à l’équipe cet aspect. Même si on ne croit peut-être pas aux fantômes en tant que tel, il est indéniable que tout partisan du Canadien ressent quelque chose, une confiance aveugle peut-être (la foi??). Je crois que c’est que l’on choisit de croire au mythe qu’est le Canadien de Montréal de tout notre cœur, car on croit que cela est bien tout simplement. En effet, on est rarement forcé d’aimer le hockey, d’aimer ce club, mais d’une façon ou d’une autre on finit par vivre au rythme de ses réussites et de ses échecs… L’arrivée récente de Marc Bergevin et de Michel Therrien, orchestrée par Geoff Molson en plus du développement de nouveaux jeunes joueurs prometteurs nous permet de renouveler notre confiance en nos héros, de croire en eux, de croire au mythique club. Après tout, ça ne fait de mal à personne (sauf aux fans des nordiques peut-être!)… GO HABS GO

Recycler le polystyrène? (Non, pas de mythes cette fois!) Par Marie-Ève Fortier Le polystyrène. Vous savez, ces palettes de styromousse qui viennent avec nos légumes, nos fruits et nos steaks? Ces affaires-là, avec lesquelles plus d’un a probablement fait du bricolage pendant son enfance. Eh oui, c’est du polystyrène. Malheureusement, même si son nom donne beaucoup de points au Scrabble, il n’est pas très pratique, puisqu’on ne le recycle pas (question de problématique de transport jusqu’aux installations pour le recycler). Cependant, miracle! Il est maintenant possible pour vous d’y changer quelque chose! En effet, une compagnie montréalaise, Polystyvert, se spécialise dans le recyclage de ce matériau. Bien que 300km séparent cette entreprise de vous, chers cégépiens étudiant à Sainte-Foy, il y aura bientôt un moyen de leur transmettre tout le polystyrène qu’on pourra récupérer, tout cela grâce à l’ingéniosité et les efforts combinés du comité environnement Gaïa et de notre super cégep. Je vous explique.

qu’ils soient bien lavés. C’est tout! Pas trop sorcier, non? La collecte aura lieu jusqu’au jour de la Terre, journée pour laquelle des élèves du cégep se rendront en bus à Montréal pour assister à la manifestation qui s’y tient chaque année (restez d’ailleurs à l’affut pour cet évènement, vous êtes invités). Vous me voyez venir? Ces mêmes élèves auront un compagnon bien singulier, soit tout le polystyrène amassé, qui sera du même coup apporté à Polystyvert. Si le projet fonctionne bien, il est très possible qu’il soit refait chaque année! Alors on compte sur vous!

Pour plus d’infos sur Polystyvert : http://www.polystyvert. com/

Le projet consiste à faire une récolte de polystyrène chez les élèves et auprès du personnel. Le but du projet est de faire une bonne action écologique en offrant le service de recyclage d’une matière qui ne se recycle pas normalement (ledit polystyrène). Un bac bleu sera placé devant les bureaux de l’Association étudiante (dégagé G) à cet effet. C’est là que vous entrez en jeu! Vous pourrez rapporter de chez vous ce matériau et le recycler au cégep, puisque le mettre dans votre bac à la maison ne fera que retarder son arrivée dans les poubelles. Il y a cependant une ou deux contraintes. Nous ne prendrons que le polystyrène noir ou blanc (les seuls que la compagnie recycle), et il faudra 007


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Tennis en 2014 : La fin du mythe Djokovic-Nadal? Par William Barry

Le tennis canadien à son meilleur À mon avis, l’année 2014 sera très intéressante pour plusieurs raisons. Premièrement, certains joueurs, comme Tomáš Berdych et le Canadien Milos Raonic, devront prouver qu’ils méritent leur place dans le top 10 mondial. En effet, le meilleur joueur de simple que le Canada ait connu depuis plusieurs années se doit de continuer sa progression et d’améliorer certains points de son jeu afin de parvenir aux plus hauts échelons mondiaux, un exploit qui parait réalisable. D’autre part, son compatriote, Vasek Pospisil, présentement 25e au monde, a connu la meilleure saison de sa carrière en 2013 et pourrait lui aussi espérer une place dans le top 10 dans les prochains mois. Le tennis canadien est donc en grande forme avec, bien sûr, les performances de la Québécoise Eugenie Bouchard. Âgée de seulement 19 ans, elle a surpris le monde du tennis en passant de la 144e place à la 32e pendant la dernière année. En raison de son incroyable parcours à l’Open d’Australie 2014, elle a pu se hisser au 19e rang mondial, et aura certainement en vue le top 10 prochainement. Redevenir compétitifs à la suite de blessures 2014 est aussi l’année de retour au jeu pour Andy Murray, Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils et Juan Martin Del Potro. Blessé et opéré au dos, le médaillé d’or à Londres en 2012 tentera de conserver son classement et de retrouver de bonnes sensations sur le terrain cette année en évitant d’aggraver sa blessure. Pour Tsonga et Monfils, le genou semble bien rétabli, car ils ont joué de façon convaincante pendant la coupe Hopman et surtout en coupe Davis dans laquelle la France a dominé l’Australie sans perdre un match. Enfin, Juan Martin Del Potro se fait présentement opérer au poignet, à la suite de blessures récurrentes qui l’empêchait d’atteindre le maximum de son potentiel. Espérons que cette année sera bénéfique pour le grand Argentin qui, toutefois, risque d’être expulsé du top 10.

Les légendes du tennis de nouveau impliquées Puis, il sera sans doute étonnant d’observer les résultats des nouvelles associations de joueurs avec d’anciens champions de leur sport. En effet, quand il a été annoncé récemment que Roger Federer avait engagé Stefan Edberg en tant que coach, Novak Djokovic a révélé qu’il s’associait lui-même à l’ancien champion Boris Becker. Il faut savoir que Becker et Edberg ont été pendant plusieurs années des joueurs d’excellence au sommet du tennis mondial et qu’ils se sont affrontés 35 fois entre 1984 et 1996! Federer et Djokovic, quant à eux, en sont à 31 rencontres : la rivalité continue! Enfin, suivant l’exemple de ces deux joueurs, Kei Nishikori et Richard Gasquet ont également fait appel à deux anciens champions de Roland Garros, soit Michael Chang et Sergi Bruguera. Cette saison nous révèlera si les maîtres du tennis d’hier ont encore leur place aux abords des terrains. Année de révélations? Il y a un mois, lors de l’Open d’Australie, le premier tournoi du Grand Chelem annuel, le talentueux Suisse au revers à une main Stanislas Wawrinka a battu Tomas Berdych, le 7e meilleur joueur mondial, avant de terrasser les deux joueurs les mieux classés au monde, soit Novak Djokovic et Rafael Nadal, afin de remporter la compétition. Nombreux sont ceux qui étaient impatients de voir « Stan » enfin concrétiser tous ses efforts dans un tournoi du Grand Chelem. Par ailleurs, en 2014, des joueurs comme Jerzy Janowicz, Gaël Monfils, Richard Gasquet et Grigor Dimitrov, qui possèdent tous un potentiel énorme, se doivent de suivre l’exemple du Suisse en s’affirmant davantage dans les tournois majeurs. Ces joueurs fascinants à regarder sur un terrain seront donc à suivre avec attention dans les prochains mois.

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Des controverses cornues Par Alexei Yanick

Qu’y a-t-il de commun entre des tapisseries du 15ième siècle, la médecine européenne du 18ième siècle et l’émission « My Little Pony »? Réponse : les licornes! Que ce soit des historiens, des médecins ou même des rois, beaucoup se sont intéressés aux licornes, et ce, pour des raisons plus folles les unes que les autres. Cet animal mythique reste un symbole couramment utilisé par plusieurs cultures et institutions. De fait, on peut voir des licornes sur des armoiries, des tapisseries et dans des textes anciens et la bête mythique figure encore aujourd’hui comme sujet d’œuvres d’art, d’histoires ainsi qu’en tant que symbole religieux. L’origine exacte du mythe des licornes est plutôt controversée. Cela est dû au fait que plusieurs personnes ont en vain tenté de créer de fausses licornes ou encore de créer de faux documents qui en confirmaient l’existence. Plus encore, en 1663, un maire d’Allemagne du nom d’Otto Von Guericke a fait reconstruire son propre faux squelette de licorne à partir d’ossements de chevaux et d’une corne de narval (un cétacé qui est souvent surnommé « licorne des mers » en raison de sa gigantesque corne qui peut mesurer jusqu’à trois mètres!). Avec seulement deux pattes et sa corne démesurée, cette fabrication nous apparaît aujourd’hui tout à fait farfelue, mais à l’époque, elle a réussi à convaincre plus d’un naïf! Certains archéologues ont vu en une ancienne espèce de rhinocéros, l’Elasmotherium, la possible origine de la fameuse licorne. Cette espèce éteinte ressemble en plusieurs points au rhinocéros typique de nos jours, à l’exception que les individus avaient une grosse corne sur leurs fronts.

pelage blanc immaculé la licorne est témoin de sa pureté complète. C’est entre autres pour cette raison qu’elle se retrouve aussi dans plusieurs religions, par exemple, quelques œuvres reliées au christianisme présentent la Vierge Marie en compagnie d’une licorne. Dans la peinture, cette créature accompagne souvent les vierges : on dit que seules ces dernières peuvent les approcher et les capturer. Léonardo de Vinci a pour sa part écrit qu’un chasseur de licorne n’avait qu’à laisser une vierge dans la nature comme appât et que l’animal, attiré par la pureté de la vierge, irait s’endormir à ses côtés. Il ne suffirait plus alors qu’à l’abattre et la récolter. Pour tout dire, le mythe des licornes est devenu si populaire que des médecins, autour des années 1750, ont eu la brillante idée de vendre de la « poudre de corne de licorne », utilisée comme antidote, comme remède et même pour guérir des blessures. Même Marco Polo avait son mot à dire sur ces bêtes, à la seule différence que pour lui, ce n’étaient pas beaux grands chevaux, mais plutôt des animaux légèrement plus petits que des éléphants, avec une corne noire plantée dans le front et passant leur temps à se rouler dans la boue. Bref, la licorne demeure un mystère et sa véritable origine, véridique ou non, est encore inconnue. Ce mythe s’est fait manipuler, tordre et corrompre, mais il a traversé le temps, évolué avec les époques et le cheval blanc doté d’une corne reste un symbole encore très populaire de nos jours, pensons simplement au film « Narnia » dans lequel le plus vieux des deux frères est vu sur une licorne lorsqu’il charge vers l’ennemi. Après tout, rien n’infirme la possibilité de leur existence!

D’un côté plus symbolique, l’animal mythique représente la pureté, la grâce et l’élégance : l’avoir sur son armoirie était un signe de noblesse de corps, d’esprit et de statut. D’ailleurs, le 009


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Par Marianne Lachance

La mythologie des Vikings

L’âge d’or des peuples scandinaves tels qu’on se les représente généralement, avec grande barbe, haches de guerre et redoutables drakkars à l’appui, prit place entre le VIIIe et le début du deuxième millénaire. Pendant cette période, les Vikings colonisèrent plusieurs îles et territoires et terrifièrent les habitants des rives de l’Europe et de l’Angleterre, pillant et brûlant régulièrement les églises et les villages chrétiens avant de repartir vers leurs terres en laissant chaos et panique derrière eux. Passée la violence de leurs raids chez les voisins, les peuples du Nord sont aussi passés à l’histoire pour leurs remarquables capacités à naviguer (ils mirent le pied en Amérique du Nord, qu’ils baptisèrent Vinland, bien avant qu’un certain Christophe Colomb ne s’embarque pour les Indes) et pour leur société unique et construite. Malgré l’impression de barbare qu’ils ont laissée en Europe (avec raison, avouons-le), les Vikings avaient en vérité un système sociétal assez solidement construit, avec, par exemple, les assemblées du Althing, conseil où les Jarls se réunissaient régulièrement pour prendre des décisions importantes quant aux lois de l’ensemble de leur civilisation. De plus, les hommes du Nord avaient un grand système de valeur, dont l’honneur était l’une des notions les plus importantes. Peuple de guerriers un peu macho, mais unique, il a laissé une marque profonde dans l’imaginaire collectif. Les dieux vénérés par les Vikings, pareillement, sont encore aujourd’hui presque aussi connus que le sont les divinités gréco-romaines, et, comme eux, sont toujours très présents dans la culture populaire.

mesure. Sans nécessairement aller aussi loin, les mythes nordiques ont également une bonne emprise sur la vie de tous les jours. En anglais, par exemple, les jours de la semaine sont tous nommés d’après le nom de personnages du panthéon viking : Monday, jour de Mani, la lune, Tuesday, jour de Týr, dieu de la guerre, Wednesday, jour de Wotan, un autre nom d’Odin, et cetera. En français, nous leur avons préféré les dieux romains, mais les équivalences sont souvent similaires, comme dans le cas de Loki et de Saturne qui se partagent le samedi. Les fans des dieux nordiques au sens culturel, et non spirituel, sont encore nombreux un peu partout à travers le monde. Il suffit de songer au nombre incroyable de groupes modernes qui s’inspirent des légendes septentrionales pour composer leurs textes, à la manière de Týr (Hail to the Hammer, Lord of Lies), de Leaves’ Eyes (Vinland Saga) ou de Sassafrass (Hearthfire, My Brother My Enemy).

L’exemple venant le plus naturellement à l’esprit serait évidemment la réinterprétation des dieux d’Asgard dans l’univers de la bande dessinée et du cinéma de Marvel, dans lesquelles Thor et Loki sont des personnages majeurs à de nombreuses reprises. Toutefois, c’est un domaine qui fut déjà appréhendé dans des éditions passées du journal, et je me permettrai donc de passer sur cette version. De nos jours encore, principalement dans les pays concernés (Danemark, Islande, Suède et Norvège), le paganisme nordique est pratiqué avec une popularité certaine. Pour plusieurs, Odin, Njörd ou Idunn sont aussi réels que le sont Dieu ou Jésus pour les chrétiens, et leur culte mérite d’être respecté dans la même 0010


Semaine du 17/02 Sans aller dans un domaine si spécifique, des références aux vieilles Eddas de Snorri Sturluson (principales sources des connaissances actuelles sur les mythes scandinaves) sont aisément repérables dans la culture moderne. Dans Harry Potter, Fenrir Greyback, le loup-garou, porte le nom du gigantesque loup qui fut banni d’Asgard et enchaîné sur une île. Quant aux oeuvres de J.R.R. Tolkien, Le Hobbit, Le Seigneur des Anneaux ou Le Silmarillon, les clins d’œil sont encore plus évidents. En effet, dans la Saga des Völsungs, il est question d’une histoire où Loki dérobe un anneau magique à son propriétaire, qui se vengera en maudissant l’anneau; à partir de cet instant, quiconque pose son regard sur le bijou le désire plus que toute chose, au point d’être prêt à tuer sa propre famille pour le posséder. Il y a une similarité indéniable avec un certain Gollum, non? Normal, quand on sait que l’auteur culte a étudié la littérature scandinave. La présence d’Elfes et de Nains a aussi très probablement été inspirée par ceux décrits dans la genèse nordique. Les exemples dans la littérature ne manquent manifestement pas (American Gods, de Neil Gaiman, dans lequel les dieux anciens tentent de survivre et de partir en guerre contre les dieux modernes du fastfood, d’Internet et de la télévision ; Thorgal, la vieille série de bandes dessinées mettant en vedette un héros

descendant d’Aegir, dieu de la mer ; plus près de nous, la série des Arielle Queen de Michel J. Lévesque). Au même titre, il est probable que les joueurs de Skyrim qui lisent ceci aient levé un sourcil (ou deux) à la mention des Jarls faite plus haut : en effet, les Nords de la série des Elder Scrolls sont très largement inspirés du peuple viking d’antan. Les draugrs, sortes de vampires, les thralls, nom donné aux esclaves, et l’esthétique du jeu sont largement empruntés de la civilisation scandinave, même si Talos ou les Princes Daedrics sont bien des inventions faites spécifiquement pour le jeu. Dans tous les cas, il est certain que le Père-de-Tout, l’arbre cosmique Yggdrasil et le Valhalla, même s’ils ont perdu beaucoup de croyants, ne cessent jamais d’inspirer et de fasciner les créateurs dans de très nombreux domaines. D’ailleurs, d’après les calculs de certains experts, le Ragnarök, fin du monde selon les Vikings, devrait se produire le 22 février prochain. Sortez l’hydromel, et si vous voyez un loup géant dévorer le soleil, sachez qu’il est temps de vous préparer psychologiquement. Le Serpent de Midgard devrait avaler la Terre dans les moments suivants, autant vous détendre.

Les mythes morbides d’Hollywood Par Alexandre Doucet-Lagueux Quoi de plus chaleureux, en ce froid hiver, qu’une série de funestes mythes sortis tout droit d’Hollywood? Rien! MYTHE MORBIDE NUMÉRO 1: L’île des vedettes défuntes La mort, c’est loin d’être cool... sauf lorsqu’on est une grande vedette glamour et qu’on atterrit, à notre décès, sur une île déserte peuplée d’autres starlettes hollywoodiennes! Des noms? Marylin Monroe, Elvis Presley, Michael Jackson... Ils résident tous, selon le mythe, sur cette célèbre île, alias le paradis divin de ceux qui ont plus d’argent que toi. MYTHE MORBIDE NUMÉRO 2 : Le Club des 27 Mourir à 27 ans, ce n’est pas très jojo… sauf si tu es un musicien! En effet, si tu fais partie des heureux malchanceux qui meurent

à cet âge, les portes du club des 27 s’ouvrent pour toi! De nombreux gens talentueux sont devenus membres de ce club inauguré par le fondateur des Rolling Stones: Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison, Kurt Cobain, Amy Winehouse... MYTHE MORBIDE NUMÉRO 3: Walt Disney au congélateur Mourir à… D’accord, ça ne fonctionne pas ce coup-ci. Walt Disney est, selon le mythe, cryogénisé quelque part, en attente d’une avancée scientifique quelconque qui lui permettrait de revivre. Cette histoire farfelue est plantée dans l’inconscient collectif, mais elle est totalement fausse. Les restants de Walt sont dans un cimetière en Californie, où il repose en paix (enfin, je l’espère).

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Les Mythes de la South Side

(ou pour la loi 101: Les Mythes de la Rive-Sud) Par Sarah Tardif

En bonne fille de la Rive-Sud, les oreilles me tombent lorsque j’entends des gens dire qu’ils ne traversent jamais les ponts et qu’ils ignorent ce qui se trouve de l’autre côté de notre beau grand fleuve. Voici quelques mythes à démystifier qui concernent la Rive-Sud (c’est dit avec plein d’humour, je sais que les gens de Québec traversent les ponts au moins une fois aux trois ans).

pendant, chaque arrondissement a gardé sont ancien nom de ville, soit St-Romuald, St-Nicolas, Charny, St-Rédempteur, St-Jean-Chrysostome, etc… Pour ma part, je vis dans une municipalité située en Nouvelle-Beauce. Oui, je vis en Nouvelle-Beauce et ça ne me prend pas deux heures me rendre au cégep. La téléportation m’aide beaucoup.

Mythe #1 : L’autre côté du fleuve est un endroit sombre et désertique où il n’y a pas d’électricité et d’eau courante.

Mythes #4 : Les gens de la South Side s’habillent tous en NikéLaos.

Qu’on se le tienne pour dit : nous avons l’électricité! Ça ne fait quelques années, mais la technologie s’est rendue jusqu’à nous récemment, et ce, même si nous sommes plus près des ÉtatsUnis que les gens de la Rive-Nord. Je me souviendrai toujours du jour où nous avons eu notre première télévision couleur et où le chauffage est entré dans nos maisons. Ce fut un beau moment pour moi puisque je n’avais plus besoin de bûcher des heures dans la forêt pour fournir le poêle à bois. Ce moment me rend encore tout émue. Mythe #2 : Ça doit prendre des heures pour se rendre au Cégep depuis la Rive-Sud! Archi-faux. Ça me prend environ 1 heure en autobus (vive le système de transport de Lévis!) pour me rendre au cégep. Par contre, il me suffit de 15 minutes en voiture de chez moi jusqu’à Sainte-Foy. C’est-y beau ça? C’est parce que je connais des gens qui vivent sur la Rive-Nord et que ça leur prend 45 minutes de voiture se rendre à leur cours. À part s’il y a un accident sur le pont de Québec (ou qu’on est arrêté devant TOUS les feux rouges du Boulevard Laurier), il ne nous suffit que de quelques minutes pour se rendre à destination de notre beau Cégep.

Ouf! Ça c’est un sujet chaud. Non on ne s’habille pas tous chez Nikélaos. D’ailleurs j’ignorais ce qu’était Nikélaos jusqu’à l’âge de 16-17 ans. Mythe #5 : La seule belle chose que les gens de la Rive-Sud ont est la vue de Québec. Mets-en que nous avons une belle vue! D’ailleurs, les photographies pour cartes postales sont toutes prises depuis la Rive-Sud. Les photographes professionnels du monde entier se bousculent sur la terrasse de Lévis pour prendre les plus beaux clichés. Sinon, on a les Chutes de Charny, la rivière Chaudière, la rivière Beaurivage, le beau club de golf de Breakeyville (Tiger Woods devait aller à un championnat là-bas, mais ses déboires en lien avec sa dépendance au sexe ont tout fait tomber à l’eau. Je ne vous conte pas de blagues) et plus encore. À part ça, je dirais qu’il y a plusieurs trucs sympas sur la Rive-Sud comme l’autoroute 20 (c’est quand même la transcanadienne) et la température. Il fait toujours un ou deux degrés de plus qu’à Québec. Ça aussi c’est totalement vrai.

Sur ce, chers compatriotes cégépiens, je vous invite à vous rendre sur la Rive-Sud prochainement afin de découvrir le Mythe #3 : Toute la Rive-Sud s’appelle Lévis. peuple qui y vit. Nous sommes bien accueillants et sympathiques. Apportez-vous quand même des vêtements chauds et C’est compliqué. Plusieurs villes anciennement indépen- de l’eau potable, au cas où on manquerait d’électricité et d’eau dantes font maintenant partie de la grande ville de Lévis. Ce- courante. 0012


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Le mythe de la croissance infinie Par Jules Boudreau

Parler d’économie dans une parution dédiée normalement aux mythes scandinaves et aux légendes lycanthropes, c’est pas très excitant (en tout cas moins que l’incroyable article sur la porte des nains, vous irez le lire). Mais il reste que s’il y a un mythe fondateur tenace (et bancal) c’est celui qui supporte le modèle économique occidental pseudocapitaliste. Depuis des décennies, l’économie occidentale est enfermée à l’intérieur d’un paradigme strict : augmentation de la production globale = santé économique et sociale (d’où la ridicule vénération du PIB comme indicateur économique principal). Et pendant l’époque des Trente Glorieuses, soit les années suivant la Seconde Guerre mondiale, ce postulat était relativement raisonnable selon le contexte. De fait, la croissance rapide de la population stimulait l’économie, les limites de l’environnement et des ses ressources n’étaient pas connues et l’essor de la production manufacturière créait une classe moyenne solide. Mais avec l’évolution de la situation en Occident et dans le monde (menace d’un réchauffement climatique, effritement de la stable partie manufacturière de l’économie, mondialisation) le modèle économique occidental n’a pas été mis à jour. Avec tous les débats autour des modèles économiques, le mythe de la croissance infini est rarement remis en question et les crises économiques qui reviennent régulièrement depuis les années 80 ne sont que la pointe de l’iceberg.

est le fait que l’économie tout entière, telle qu’on la connaît aujourd’hui, est une immense bulle. La bubble economy mondiale. Et elle éclatera inévitablement un jour. Pourquoi est-ce qu’on peut parler d’une « économie bulle »? Simplement parce que le modèle économique occidental est assis sur des bases majoritairement artificielles et est insoutenable à long terme. Il y a évidemment le fait que l’économie classique ne tient pas compte du caractère limité des ressources naturelles et qu’une croissance économique illimitée est impossible dans un tel contexte. Mais avant même qu’un véritable clash environnementalo-économique ne se produise, un autre problème se présentera. En effet, la croissance économique ne veut plus rien dire et n’a pas de réel effet bénéfique et ce, pour plusieurs raisons. Il y a les flagrantes inégalités qui font en sorte que la croissance ne bénéficie qu’à un nombre de plus en plus restreint d’individus. Aussi, les économies occidentales reposent de plus en plus sur la consommation d’individus qui sont de plus en plus endettés (quoi de plus artificiel qu’une économie qui carbure au crédit?). Finalement, les produits de consommation sont de moins en moins durables, car dans une économie saturée les entreprises ne peuvent plus compter sur les besoins naturels des consommateurs et doivent en créer de nouveaux.

Le point ici n’est pas d’aveuglement dénoncer le capitalisme Dans les dernières décennies, les bulles économiques, que ce (d’ailleurs les forces du marché ne sont pas du tout les seules soit la housing bubble qui a déclenché la crise économique de responsables de la sclérose des systèmes économique). Mais il 2008 ou la Dot-com bubble du début des années 2000, ont faut tout de même remettre en cause les racines des systèmes, eu des conséquences catastrophiques et, avec du recul, les er- qui sont bancales. Dans l’Antiquité, lorsque les philosophes ont reurs structurelles et comportementales qui ont parasité les remis en cause la mythologie grecque, des pans entiers de leur systèmes économiques lors de ces crises (et qui, à plusieurs société se sont effondrés. La même chose devra se produire égards, le font encore) auraient facilement pu être évitées. aujourd’hui, car pour avoir des situations économiques stables, Mais ces bulles économiques, lorsqu’on y pense bien, n’étaient raisonnables et bénéficiant à tous, il faut des fondements loque des évènements quasi anecdotiques dans les structures giques à notre économie. extrêmement complexes et intégrées qui forment l’économie mondiale. Bien plus problématique qu’une bulle immobilière 0013


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Entrevue avec la très réconfortante Marie-Lise Pilote!

Par Francis Paquin

Mercredi passé, Marie-Lise Pilote était sur scène pour présenter son tout nouveau spectacle intitulé «Réconfortante» à la Salle Albert-Rousseau. L’équipe de Drôle de Gala, dont je fais parti, a eu la chance de pouvoir interviewer l’humoriste afin de lui demander quelques conseils sur l’écriture humoristique. Équipe Drôle de Gala : Merci de nous rencontrer Marie-Lise! Marie-Lise Pilote : Ce n’est rien du tout. C’est un plaisir de rencontrer des fans! ÉDG : Le plaisir est partagé. Alors, pour commencer l’entrevue, nous voudrions connaître votre processus d’écriture pour vos numéros humoristiques. Marie-Lise : Moi, quand je monte un spectacle, je vais d’abord me faire un squelette de ce que je veux dire. Par exemple, dans le spectacle que je fais présentement, je voulais faire du bien. Je voulais, qu’à la fin de mon spectacle, les gens puissent partir avec un sentiment de bien-être. Donc, moi et d’autres auteurs, nous nous rassemblons pour faire un brainstorming. Ensembles, on partage différentes idées de numéros et une personne note ou enregistre tout pendant le brainstorm. Après la rencontre, chacun des auteurs part avec le numéro qui le rejoint le plus et s’occupe de l’écriture de ce dernier. Après quelques semaines, je rencontre, à tour de rôle, chacun des auteurs et on discute du numéro, de ce qui nous plaît et de ce qui nous déplaît. Lorsque que la réunion individuelle est terminée, l’auteur repart travailler dessus. On peut répéter ce processus-là jusqu’à 8 fois.

ÉDG : Lorsque tu descends dans la salle et que tu accueilles les gens lors de l’ouverture de ton spectacle, est-ce c’est pour prendre le pouls du public? Marie-Lise : Mon ouverture je l’adore car elle me permet me vider mon stress. C’est un moment chaleureux. Je trouvais que ça s’accordait bien avec le titre «Réconfortante». Ça me permet aussi de pouvoir improviser avec le public. ÉDG : Marie-Lise, mille fois merci pour cette entrevue. Marie-Lise : Ça m’a fait plaisir et donnez-vous comme si c’était la dernière fois de votre vie. Drôle de gala se produira le 6 avril prochain au théâtre du Petit Champlain et, en ce qui concerne Marie-Lise Pilote, son prochain spectacle est prévu pour janvier 2016!

ÉDG : Lorsque l’écriture des numéros est complétée, que faites-vous? Marie-Lise : Lorsque l’écriture est terminée, il faut tester les numéros et les roder. Il faut donc se trouver un petit public et essayer ses gags. Ce que je vous conseille grandement, c’est de faire une lecture de groupe. Cela vous permettra de pouvoir analyser vos blagues et de voir si elles fonctionnent. Il se peut, des fois, que l’on détruise un numéro ou qu’on le refaçonne complètement. ÉDG : Si les gags ne marchent pas bien, êtes-vous découragée? Marie-Lise : On n’a pas le temps d’être découragé! Si je peux vous donner un conseil, gardez confiance en vous. Si vous êtes stressés le soir du show, gardez confiance en vous car, un gag bien joué et que l’on assume, cela fera en sorte qu’il deviendra drôle. Plus votre confiance sera grande et plus le public le sentira et il rira. La preuve, beaucoup d’humoristes font des farces plates et elles fonctionnent. ÉDG : Préférez-vous interpréter ou écrire? Marie-Lise : J’aime beaucoup jouer ce que je dis, mais ça dépend, car des auteurs écrivent tellement bien que j’aime les deux. Il m’arrive parfois d’écrire des choses un peu trop extravagantes et les différents auteurs aident à balancer les styles. 0016


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Oh My Heart Par Alexandre Bouchard Il est bien coutumier en ce mois givré de février de voir les uns et les autres s’unir douillettement afin de ne pas moisir seuls devant leur télévision le 14 au soir. Je m’attends déjà à voir ressortir la haine de certains pendant cette journée consacrée à l’amour. Personnellement, je ne m’en plains pas, j’aime le rouge, c’est une couleur chaude et ça réchauffe le moral quand il fait -40... La Saint-Valentin à évolué, les pages de spotted volant la vedette à ce charmant petit cupidon. Le 14 février est un jour durant lequel les couples se roucouleront des douceurs et s’échangeront des présents dans de coquets emballages scintillants. Un jour Zeus aussi fit un présent aux hommes, un présent qui fît naître l’amour; Pandore.

de maux, tous les maux, mais elle était radieuse. Il la désirait autant qu’elle était indispensable, car elle portait en elle un pouvoir; celui de donner la vie. Sa présence inspirait le beau temps malgré l’orage qu’elle faisait déferler sur les hommes; elle était rayonnante. L’homme était amoureux et il le sera toujours. L’amour l’emporte par-dessus tout parce qu’il est puissant, beau et qu’il en vaut la chandelle.

Comme le raconte le mythe de Pandore dans la mythologie grecque (théogonie d’Hésiode), Zeus fit don aux hommes d’un cadeau qu’il considérait comme le plus grand des maux. Il prit soin de livrer son présent dans le plus bel emballage qui soit. Et pouf! Pandore fit son entrée parmi les hommes. Imaginez la scène, tous assis sur un bout de roche à rire et manger de la viande, le troupeau d’hommes au torse velu vît apparaître entre les rayons dispersés du soleil et la verdure fraîche une créature divine à la beauté stupéfiante. Leur mâchoire d’ogre dut en tomber au sol. L’homme, en un seul regard, fut amoureux. Il eut le coup de foudre. Il sentit son cœur battre pour une autre personne que lui. Cette Pandore bouleversait l’existence de l’homme; même si elle n’était point nécessaire à sa survie, elle l’était pour sa vie. Une obsession enflammée, un amour pur et un désir incontrôlable embrasaient ses veines, l’homme fulminait, il bouillait d’amour. Cette Pandore lui apportait une foule

<<L’homme veut être le premier amour de la femme, alors que la femme veut être le dernier amour de l’homme>>. Oscar Wilde (1854-1900)

Puisque chacun sait qu’une boîte de chocolats ne s’offre pas sans une petite carte affective, voici donc quelques phrases dont vous pourrez vous inspirer afin de dénuder vos émotions devant votre tendre moitié:

<<Gardez-vous un amour pour vos jours de vieillesse. Allumez de bonne heure un feu pour votre hiver.>>. Victor Hugo (18021885) <<Plus l’amour est nu, moins il a froid>>. Proverbe latin (1882) <<Vie sans amour, année sans été>>. Proverbe suédois (1882)

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Le mythe de notre démocratie

Par An-Laurence Higgins

Il va sans dire qu’au Québec, comme dans pratiquement tous les pays occidentaux, il n’existe pratiquement plus d’âmes qui vive n’ayant pas naquit au beau milieu de la démocratie moderne et n’ayant pas été bercées par le libéralisme. Ne serait-il donc pas important de remettre en question ce régime dans lequel nous baignons depuis notre naissance ? De réfléchir sur la manière dont il se traduit dans notre monde contemporain, d’examiner l’envers de la médaille ? Aujourd’hui, vous et moi (ben oui, vous autres !) nous sentons téméraires et allons oser sortir un peu des sentiers battus par la foi inébranlable et centenaire en la démocratie, et essayer de glisser, le court temps d’un article, la tête hors de notre caverne. Maîtres chez nous…Certain ? Notre régime démocratique prétend rendre la gouvernance accessible à tous. Or, le monde politique contemporain semble destiné (et non réservé) à une certaine élite, qui n’est pas nécessairement intellectuelle. Pour se faire entendre (et se faire écouter pleinement), il faut avoir un poids politique, voire économique, une influence certaine et être conforme à des normes. Si vous manquez d’exemples, allez demander aux groupes environnementalistes qui ont peine à se faire entendre par le gouvernement Marois en ces temps pro-oléoducs, aux « carrés rouges », qui se sont pourtant faits entendre à l’international, et à qui on a donné l’illusion de l’annulation de la hausse, et j’en passe. Le monde politique n’est pas un endroit où tout le monde a sa place, où tout le monde a sa voix, comme on se plaît à le croire. D’ailleurs, parlant de stratégies politiques, il serait intéressant de se pencher sur certains phénomènes qu’occasionne la démocratie actuelle, comme l’électoralisme et les campagnes de salissage. Les partis, tournés les uns contre les autres, tentent

par des moyens plus ou moins efficaces (et plus ou moins loufoques) de nous monter contre les camps adverses. Ainsi, nous voterons pour le parti qui a reçu le moins de boue ou qui nous fait le moins peur. « Voter pour le moins pire parti », entendons-nous par chez nous. Or, la démocratie n’exige-t-elle pas que l’on élise, de façon libre et éclairée, le parti qui dirigera le mieux notre nation, et non pas celui avec lequel nous partageons le même dégoût ? Comment pouvons-nous adéquatement choisir si tout ce qui sort de la bouche des candidats concerne principalement les autres ? Ce ne serait donc pas peu dire que d’affirmer que les idées et la raison des partis, qui nous permettraient d’élire de façon appropriée un gouvernement que l’on croit juste, prennent le bord, et pas à peu près. Et en supposant que les élus aient recueillis leurs votes grâce à leurs idées et non pas grâce à la grosseur de leurs réservoirs d’injures, y a-t-il à parier qu’ils respecteront leurs « engagements » ? Les promesses électorales portent bien leurs noms du fait qu’elles résistent généralement mal au passage campagne électorale/accession au pouvoir. Problème d’intégrité ou de contraintes inavouées ? Reste qu’il semblerait que nous ne pourrons jamais être vraiment sûrs de ce que notre vote appuiera. En arrive-t-on à la conclusion que notre démocratie consiste en fait en des spéculations ou en la confiance aveugle du peuple ? Si notre réponse est positive, un problème d’envergure s’impose devant nous. De plus loin encore ! De manière plus générale, notre régime démocratique, héritage des réflexions des Lumières, repose bien évidemment sur l’idée qu’une population est capable, grâce à la réflexion et à la raison, de se gouverner elle-même, quitte à l’être par l’entremise d’un chef élu. Ainsi, on présuppose que tous et chacun sont capables

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Semaine du 17/02 de comprendre et de savoir ce qui est le meilleur pour leur nation, de saisir les enjeux qui les concernent dans toute leur complexité et de s’informer par eux-mêmes. En est-il vraiment ainsi ? La majorité, à laquelle nous confions l’élection de notre gouvernement, sait-elle faire les meilleurs choix ? La question se pose. Socrate, selon Platon, semblait croire que non. Dans tous les domaines, il se trouve des spécialistes qui font figure d’autorité, et qui sont les mieux placés pour répondre aux questions et pour prendre les meilleures décisions. Ainsi, la majorité, occupée à autre chose, ne saurait faire les meilleurs choix lorsque confrontée au domaine du spécialiste. La manière de conduire un pays fait-elle exception à cette règle ? Une seconde question se retrouve sur la table. Supposons que la réponse se révèle négative, nous serions obligés d’admettre que de la gouvernance par la majorité résulte une volonté d’être gouverné comme il nous fait plaisir. Et puisque nous avons supposé que la majorité n’est pas spécialiste, il se peut qu’elle prenne des décisions qui ne soient pas les meilleures. Platon expose cet argument notamment dans le dialogue Eurythmos, dans lequel les concepts « être gouvernés à notre guise » et « être bien gouvernés » sont bien distingués. Autrement dit, devrait-on prendre des décisions qui nous font plaisir ou qui sont les meilleures ? Le relativisme prédominant dans nos sociétés nous empêche en fait de mettre le doigt sur ce qui est « le meilleur », rendant l’exercice difficile. Drôle de coïncidence…ou peut-être pas ? Ouf ! Nous pourrions poursuivre notre excursion encore bien longtemps, mais l’objet même de notre étude nous appelle à retourner à nos devoirs (option à choix multiples : d’étudiant, d’enseignant, d’employé, de parent, d’ami, ou autre) et à remettre cette réflexion à plus tard. Peut-être avez-vous trou-

vé que nous avons emprunté des chemins contradictoires, sommes revenus sur nos pas ou n’avons pas fini d’approfondir un coin plus sombre que les autres. Je crois pour ma part qu’un concept aussi complexe et omniprésent que la démocratie ne devrait pas être examiné d’un seul angle et qu’une seule fois, et que ce n’est pas parce que nous pensions que rien n’est mieux qu’il faut s’empêcher de critiquer ou de s’aveugler pour ne pas voir des côtés moins reluisants. Pourtant, nous, le peuple, semblons faire une erreur fondamentale : nous prenons pour acquis que l’appareil gouvernemental seul garantit la perpétuation d’une démocratie authentique et saine. Ainsi, peu d’entre nous s’impliquent dans la vie communautaire, sociale et politique. Un vote plus ou moins réfléchi, quasi-automatique aux quatre ans, et puis on se rendort pour un autre cycle encore, parce qu’il est (malheureusement) généralement admis que l’on peut comprendre la politique – et les sciences sociales en général – sans y avoir bien réfléchi. Il nous suffit tout simplement d’avaler ce qu’on nous présente dans une petite cuillère en argent. On « chiale » un peu de temps en temps, mais on oublie vite…Et les politiciens semblent l’avoir bien compris. Par exemple, au fédéral, Harper a prorogé le Parlement Canadien plus qu’aucun de ses prédécesseurs. Malgré l’usage répété de cette procédure hautement anti-démocratique, les Conservateurs ont été élus à majorité lors des dernières élections fédérales. Peut-être que c’est ça, notre démocratie. On s’assoit sur nos lauriers et on se laisse gouverner au rythme des humeurs d’un parti élu (peu importe lequel) par une poignée de la population, car à bien y penser, la machine démocratique peut bien faire le travail pour nous.

HAKA (le mythe du rugby)

Par Camille Garon

Ah le rugby! Un sport qui demande beaucoup d’énergie avec une force et une endurance incroyable. Lorsque quelqu’un dit qu’il joue au rugby, nous avons bien sûr le visage étonné, parce que nous pensons à la violence de ce sport. En Europe, en Océanie et dans quelques pays d’Afrique, le rugby est populaire. Pour les amateurs de rugby, nous connaissons bien la grande équipe de la Nouvelle-Zélande nommé les All Blacks. Cette équipe qui a gagné de nombreux championnats mondiaux fait toujours la tradition de leurs cris sanguinaires avant le début de la partie. Ces cris qui signifient la mort et la souffrance envers leur adversaire afin de les intimider. D’où viennent ce chant et cette terreur? Pourquoi lui donner autant d’importance? Le chant nommé Haka est chanté depuis de nombreux siècle. Leur rituel devient célèbre mondialement grâce aux All Blacks qui s’en sont inspirés depuis 1987. Le Haka provient de la population polynésienne autochtone appelé Maori de la Nouvelle-Zélande. Aujourd’hui, elle ne re-

présente que 15 % de la population néo-zélandaise. Le Haka est chanté lors des cérémonies, des fêtes ou avant de partir à la guerre depuis le treizième siècle. C’est un nom général pour toutes les danses. Selon la mythologie Maori, Tama-nui-to-ra, le Dieu du soleil avait deux épouses : l’une appelée Hine-raumati, la dame de l’été et Hine-takurua, dame de l’hiver. L’enfant de ces deux déesses se nomma Tane-rore qui représente le tremblement de l’air pendant les journées chaudes et le tremblement des mains pendant que les Maoris dansaient. Lorsque cette tribu dansait et chantait le Haka, elle ne représentait pas juste leur culture et leur coutume importante, mais aussi leur identité. De nos jours, le Haka est important pour les autochtones, les anglo-saxons et les métis en Nouvelle-Zélande. Auparavant, les Maoris étaient des guerriers sanguinaires qui ne cessaient de se battre. Maintenant, leurs descendants utilisent leur chant rythmique pour les spectacles touristiques.

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Les origines de la légende arthurienne

(ou comment Arthur est passé de soldat romain à grand roi, et Merlin, de sénile ermite à maître enchanteur) Par Marie-Ève Clark Le roi Arthur, Merlin l’enchanteur, la mystique épée nommée Excalibur, le royaume de Camelot, l’île mystérieuse Avalon, la tantôt mesquine, tantôt enchanteresse fée Morgane, les nobles chevaliers Perceval et Lancelot, la charmante ou traîtresse Guenièvre, la fameuse Table ronde, la quête du Saint-Graal, la magie à la fois évidente et cachée, les étranges créatures fantastiques... On parle ici d’adaptations au cinéma, de romans fantastiques, de Disney, de musiques, de spectacles, de séries télévisées enflammant l’imaginaire collectif et de bien plus encore. Après tout, qui n’a jamais entendu parler du roi Arthur et de ses preux chevaliers? L’histoire d’Arthur Il serait certainement présomptueux de vous narrer ici l’histoire du roi Arthur en prétendant, fanfaronne, qu’il s’agit de la version officielle, car il n’y a pas de version officielle. Il y a bien trop d’auteurs pour cela. On peut parfois entendre parler d’Excalibur dès le début d’une légende, alors que dans d’autres, elle n’apparaît qu’au terme de l’aventure, ou à mi-parcours. Et croyez-moi, ce n’est pas que la chronologie de l’apparition de l’épée qui diverge d’une histoire à l’autre, mais presque l’entièreté des événements. Cela offre néanmoins l’avantage que, si une version vous plaît plus ou moins par sa fin terrible ou par la pertinence des gestes posés par les personnages, il y en a sans doute une autre plus appropriée à vos goûts. C’est d’ailleurs peut-être pour cela qu’il est rare de trouver quelqu’un disant exécrer profondément cette légende. Je vais tout de même tenter de relater brièvement les faits les plus connus. Tout d’abord, il y a, comme je le disais plus tôt, Excalibur, épée magique qui destinera celui qui l’obtiendra à devenir roi. Seulement, elle ne peut être tirée de son socle (soit une pierre, soit une enclume, soit ce que vous voulez...) que par celui qui mérite de diriger le royaume. Ou encore! Si vous préférez la version où on inclut une jolie, jeune et charmante fée nommée Viviane, sachez que c’est elle qui, dans d’autres versions, donne l’épée à Merlin pour qu’il la remette à Arthur. C’est d’ailleurs à cette demoiselle qu’est, à la mort du roi, remise l’épée et/ou l’arme est jetée dans le fond du lac pour que personne ne puisse obtenir son pouvoir. Bref, Arthur! Qui est-il? Il est le fils (légitime ou non) d’un roi de Bretagne connu sous le nom d’Uther Pendragon, qui avait combattu et gagné plusieurs batailles grâce au soutien de Merlin. Uther avait été aidé de Merlin pour conquérir le cœur d’une femme, Igraine, qui était déjà mariée à un duc. « Conquérir » étant un grand mot; disons que Merlin a

aidé son ami à changer d’apparence le temps d’une nuit pour qu’il puisse s’amuser avec celle qui croirait alors partager la couche avec son mari. Le magicien avait cependant demandé à Uther d’avoir le futur enfant pour disciple. Bien entendu, le roi, surmené par la testostérone, avait accepté. Arthur fut donc d’abord élevé par un père adoptif que lui avait trouvé Merlin, puis il devint roi à la mort d’Uther en s’emparant d’Excalibur. À partir de ce moment, il fut conseillé par l’enchanteur. Il se maria alors à Guenièvre dont le cœur appartenait toutefois à Lancelot. Apprenant cela, Arthur bannit Lancelot. S’ensuivit alors la principale quête de sa vie: celle du Saint-Graal (et si je ne m’abuse, cette partie-là n’est pas nécessairement la plus connue de tous). En effet, le roi Arthur cherchait à s’emparer de ce calice qui avait hypothétiquement contenu le sang du Christ. Pour atteindre ses objectifs, il mit sur pied la Table ronde, composée des Chevaliers les plus courageux du royaume de Camelot. Elle symbolisait l’égalité entre les Chevaliers — sa rondeur les mettait tous au même rang — ainsi que le mérite, puisque seuls les meilleurs y avaient accès. L’origine de la légende On découvre pour la première fois le nom d’Arthur dans une élégie galloise, aux alentours de 570. Loin d’être alors le héros sophistiqué à l’histoire rocambolesque dont plusieurs d’entre vous avez sans doute déjà ouï quelque bribes, il est simplement évoqué comme étant un exemple de vaillant guerrier, sans pitié pour l’ennemi. Cependant, il est impossible de déterminer exactement à quand remontent les premières légendes concernant cet homme, mais de nombreux spécialistes et historiens qui se sont penchés sur le cas suggèrent que son apparition se fit sans doute autour du Ve siècle, lors des invasions saxonnes qui se rendirent jusqu’en Bretagne (maintenant Grande-Bretagne). Les légendes suggèrent qu’il fut celui qui parvint à repousser les envahisseurs de l’île. Mais encore! D’autres spécialistes remonteraient encore plus loin, à l’époque romaine, autour de 240 où un certain Lucius Arthorius, un cavalier cuirassé (ancêtre du preux chevalier, qui sait?) aurait combattu vaillamment avec ses soldats pour protéger le mur d’Hadrian, fortification romaine située près de l’Écosse. On trouva non loin de là, une tombe datant du troisième siècle, où une inscription signifiant « La tête d’Arthur » en Celte était apparente. Coïncidence? L’ultime et première source d’inspiration de ce qui suivra tout au long des autres siècles peut-être? Chose certaine est qu’on fit de ce Lucius une légende écossaise.

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Semaine du 17/02 Délaissons ce cher Arthur pour parler à présent d’un autre individu dont le destin est, semble-t-il, lié étroitement à celui du souverain de Camelot. C’est sans surprise que je parle à présent de Merlin, dont les premières apparitions sont un peu plus tardives que celles d’Arthur. C’est sous le nom de Myrdhin (traduit ensuite en Marzhin, puis en latin Merlinus) qu’il fait son entrée, sous la forme d’un serviteur sorcier perdant la tête à la mort de son maître lors d’une guerre aux pays de Galles à la fin du VIe siècle. Il s’enfuit alors dans les bois et devient un lugubre ermite. C’est apparemment au contact de la nature et de toutes sortes de créatures sortant de la faune ordinaire qu’il obtint ses dons de prophétie et ses prodigieux pouvoirs. Il était certes évident qu’il n’était pas possible de rester dans le domaine historique en parlant d’un personnage dont l’essence même est magique. Reste que cette légende galloise est très probablement à l’origine du Merlin d’Arthur. Une légende écossaise, une légende galloise... Elles n’étaient pas tellement éloignées l’une de l’autre (si ce n’est que trois courts siècles) au niveau du territoire. Il est donc (très) plausible que l’histoire arthurienne actuelle, celle qui a officiellement été

écrite et fixée au XIIe siècle par Geoffrey de Monmouth soit une synthèse de ces deux récits. C’est d’ailleurs à cause du contexte féodal de cette époque qu’Arthur se serait trouvé à revêtir une armure scintillante et à être l’exemple même de la courtoisie chevaleresque du Moyen-Âge (chose qu’on ne pouvait pas réellement attribuer au prototype romain...). On retrouve dans la légende les valeurs et l’éthique caractéristiques de l’époque, tout en conservant un certain idéal de la chose. Un érudit anglais a découvert en 1977 que la légende du XIIe siècle avait probablement été brodée par des moines de Glastonbury qui cherchait des fonds pour reconstruire l’église du monastère, détruite par les flammes. Ils avaient alors utilisé les anciennes légendes locales tout en y mêlant celles chrétiennes, parlant de Joseph d’Arimathie et du Saint-Graal. L’évêque de ces moines était, sans surprise, ledit Geoffrey de Monmouth, mentionné plus tôt. Bref! Le récit s’est alors vendu en plusieurs exemplaires, et a débordé des frontières pour ensuite inspirer des écrivains français, et d’autres de différentes nationalités. Au fil des siècles, chacun modifia l’histoire d’Arthur à son gré, et même encore aujourd’hui, il est rare d’en parler à un ami et d’avoir les mêmes versions des faits!

Mythe sur la fiscalité des étudiants Par Nicolas Leclerc

La très grande majorité des étudiants croient que faire leurs déclarations de revenus ne sert à rien, car ils n’auront pas d’impôts à payer. C’est un mythe. C’est le seul moment de votre vie pendant lequel les rapports d’impôts seront payants pour vous. Prenez par exemple un étudiant de 19 ans qui étudie à temps plein à l’université. Si ce dernier fait 10 000$ en revenu cette année il est évident qu’il ne paiera pas d’impôt pour cette dernière. Alors pourquoi devrait-on faire nos déclarations de revenus, vous demandez-vous? Il faut les faire pour les retours d’impôts. Dans la situation décrite plus haut, ce jeune pourrait profiter d’une économie d’impôt supérieure à 2 000$. Toutefois, il y aura un changement cette année. Le Parti Québécois a réduit le crédit d’impôt provincial de scolarité de 20% à 8%, pour la session d’automne 2013 et les subséquentes. La

hausse des frais de scolarité n’est pas passée, mais, toutefois, le gouvernement actuel vous enlèvera plus de 1 000$ de crédit d’impôt sur une période de cinq ans, soit deux ans de cégep et trois ans d’université. Autrement dit, la hausse a lieu, mais elle est tout simplement camouflée. Malgré cela, il vaut toujours la peine de faire faire ses rapports d’impôts, car l’économie est significative. Pour terminer, voici quelques astuces que vous pouvez utiliser pour faire des économies d’impôts. Par exemple, les passes mensuelles du RTC sont déductibles à 15% au fédéral. Si vous déménagez pour le travail, dans certains cas, des frais de déménagements sont remboursables. Si vous voulez profiter de toutes les opportunités, faites le faire par un professionnel, ceci est mon dernier conseil!

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L’Ukraine : Déchirée entre l’espoir et la réalité Par Antoine Bourassa

L’Ukraine, ex-pays de l’URSS, est plongée depuis plusieurs semaines dans une guerre civile entre le gouvernement et le peuple. En ce pays déchiré, les répressions policières agressives sont rendues monnaie courante. En effet, de nombreuses images circulant sur internet montrent des policiers à Kiev (capitale du pays) répliquant à coup de gaz lacrymogènes sur les manifestants. Que va faire le président Ianoukovitch? Quelle décision prendra-t-il? Les manifestations violentes qui éclatent dans la capitale du pays depuis peu ont un but bien précis, la destitution du président Victor Ianoukovitch. Effectivement, une majeure partie de la population souhaite s’associer économiquement à l’Union Européenne (UE) au détriment de la Russie. Pour sa part, M. Ianoukovitch est pris dans un étau par différentes forces. D’un côté, la Russie de Poutine, avec qui l’Ukraine possède encore des liens économiques forts. De l’autre côté, on retrouve non seulement les citoyens contestataires, mais aussi la communauté internationale. Un des problèmes est que le pays a épuisé toutes ses réserves de pétrole en conséquence, il dépend économiquement du pétrole russe. En effet, plus de 90% du pétrole importé dans le pays est russe. Cette réalité affecte grandement le pays dans ses relations économiques et dans son désir de sortir de la sphère d’influence russe. D’ailleurs, à l’occasion d’une récente réunion à huis clos entre Vladimir Poutine et son homologue ukrainien à Sotchi, la Russie a, parait-il, promis un plan d’aide économique de 15 milliards pour les Ukrainiens. Ce plan sera appliqué à condition que Kiev réprime ses ambitions pro-européennes.

autre manifestation de plus de 70 000 personnes sur la place de l’indépendance, «le Maidan», au centre-ville de Kiev. La manifestation, qui a toujours et encore pour ultime but de destituer le président Ianoukovitch, cherchait aussi à dénoncer la responsabilité du président pour la situation économique désastreuse du pays. De plus, les orateurs et les chefs voulaient aussi appeler les Ukrainiens à suivre des cours d’auto-défense car ils font face quotidiennement aux enlèvements, à la torture et à la répression policière. D’autre part, M. Ianoukovitch a annoncé, avant son départ pour Sotchi le vendredi 7 février dernier, qu’il était en faveur des pourparlers avec l’opposition et ouvert à une réforme constitutionnelle. Une réforme qui pourrait diminuer les pouvoirs du président notamment avec la possible adoption de la constitution de 2004, idée que les opposants au régime souhaitent ardemment. Or, le président a ajouté que cette réforme se déroulerait dans le « respect de toutes les procédures ». On peut donc imaginer que les négociations ne vont pas se dérouler de la manière souhaitée par les manifestants. Enfin, depuis le début de la crise politique qui touche le pays, la valeur de la monnaie nationale a diminué de plus de 7%. Les Ukrainiens, constatant que leur monnaie se dévalue à vue d’œil et se rappelant la crise de 2008, ont commencé à troquer leurs «hrivnas» pour des dollars ou des euros. Cette réalité évoque la mauvaise position économique dans laquelle le pays se trouve. En effet, le PIB du pays a reculé de 6,4% et le pays ne peut plus emprunter sur les marchés, d’où la nécessité du plan d’aide russe.

De son côté, le peuple mécontent a édifié des barricades un peu partout dans la capitale ukrainienne. L’opposition au régime a d’ailleurs organisé dimanche dernier (le 9 février) une 0022


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Ceci n’est pas jetable.

Ceci est réutilisable Osons apporter un regard neuf à notre société, cessons la consommation éphémère. Le comité Gaïa 0023


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TerraCycle : La révolution des déchets Par Camille Baillargeon-Côté Ce qui allait rapidement devenir une « éco-compagnie » importante vit le jour de façon bien modeste en 2001, lorsque Tom Szarky mit sur pied TerraCycle. À l’époque, l’entreprise produisait de l’engrais organique à partir de fèces (fumier) de ver de terre. Mieux encore (et plus écologique surtout), l’engrais était vendu dans des bouteilles de boisson gazeuse usagées (et non pas recyclées). Depuis ces balbutiements, TerraCycle a connu une croissance extraordinaire. Le principe s’apparente à l’équilibre existant entre la respiration cellulaire et la photosynthèse. Je m’explique : nous consommons et produisons des déchets. TerraCyle prend ces déchets et en fait des produits que nous pouvons à nouveau utiliser. Génial, non? Cette situation rend toutefois la compagnie « dépendante » de la bonne volonté et de la participation des consommateurs. C’est pourquoi TerraCycle met toutes les chances de son côté en payant les frais de transport reliés à l’envoi des déchets jusqu’à leur centre de transformation.

de jus. Puis, il y a les produits plus inusités : pavés de jardin, clôtures, bancs de parc, glacières, poubelles (en sacs de chips déchiquetés, puis compressés à chaud), tables de pique-nique, articles de salle de bain et j’en passe! TerraCycle offre également une option attrayante pour les entreprises désirant réduire leur empreinte de carbone. En effet, la compagnie fabrique aussi des capsules de plastique à partir des différents matériaux qu’elle reçoit. Ces capsules peuvent alors être utilisées pour produire toutes sortes d’objets (des emballages aux stylos, en passant par les arrosoirs). Aux États-Unis, ce sont quelques 200 produits différents que l’on retrouve dans des magasins comme Walmart et Whole Foods Market.

Bref, si vous - Cégépiens et Cégépiennes - voulez aussi vous impliquer, rien de plus simple! L’inscription est facile, rapide et gratuite. Une fois cette étape franchie, il ne reste plus qu’à choisir votre brigade (donc le type de déchet à récolter) et le tour est - presque - joué! Pour plus d’informations : www.terracycle.ca/fr-CA/

Une initiative fructueuse si l’on considère que 24 millions de personnes participent à la collecte de déchets. Pourtant, ce n’est pas assez. Effectivement, la demande est si importante qu’elle surpasse l’offre. On comprend mieux le phénomène en considérant la gamme de produits offerts. Il y a d’abord les grands classiques, comme les boîtes à lunch, les étuis à crayons et les sacs de tous genres, tous fabriqués à partir de pochettes

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Par Anne-Marie Noreau

Dieudonné au cœur d’une controverse incroyable

Dieudonné M’bala M’bala, un humoriste français présumément antisémite, subit une destruction massive orchestrée par tous les médias nord-américains. En France, ses spectacles sont interdits, il est banni de toutes les émissions télévisuelles, ses amis lui tournent systématiquement le dos, des gens lui lancent de l’acide, l’argent de son domicile est saisi par les autorités… Mais que cachent toutes ces actions? Que se passe-t-il réellement chez nos cousins français? Portrait sur un homme au sein d’un ras-le-bol général français. Après avoir entendu maintes et maintes fois la version officielle de l’affaire Dieudonné, diffusée sur toutes les honorables chaînes de télévision, j’ai senti qu’il fallait creuser un peu plus profond pour bien comprendre l’enjeu. En effet, je me suis demandé quelle motivation pouvait bien pousser cet homme à continuer ses spectacles, même si le tout lui coûtait extrêmement cher. Heureusement, ma curiosité fût rassasiée suite à la consultation de documents publiés sur Table Rase, un média alternatif québécois.

Commençons par le commencement. Actuellement, les hauts postes gouvernementaux en France sont majoritairement occupés par des Juifs Israéliens. Ainsi, le gouvernement français appuie fortement les intérêts d’Israël. Le président français, François Hollande, s’est rendu lui-même à Israël en se soumettant aux intérêts de ce pays, déclarant notamment : «Je suis l’ami d’Israël et le resterai toujours». Ceci fait naître une première problématique : les intérêts des français de France sont mis de côté pour les intérêts d’un autre pays. C’est-à-dire que le gouvernement français présentement en place ne représente pas la population locale, puisqu’il est plus occupé à soutenir les politiques israéliennes, politiques qui n’ont aucuns liens avec la situation actuelle des habitants de la France.

de leurs ancêtres, même s’ils n’étaient même pas nés lors de la Guerre et qu’ils n’ont absolument rien à voir avec ces conflits mondiaux antérieurs. Ces problématiques politiques font naître un sentiment de colère et de révolte violente dans le cœur des habitants de la République. C’est cette même révolte qui pousse Dieudonné à réagir, notamment en achetant son propre petit théâtre pour continuer à rouler son spectacle. Ce n’est pas pour rien qu’il fait salle comble à chaque représentation, et que ses billets de spectacles s’arrachent et se liquident en quelques heures à peine : un énorme mouvement de soulèvement populaire se place derrière lui et l’appuie. Les Français en ont ras-le-bol de ne pas être gouvernés comme ils le devraient, c’est-à-dire par un gouvernement qui les représentent eux et leurs intérêts. Ils refusent d’être soumis à une gouvernance qui n’est pas Française. Alors, ils respectent l’insoumission de Dieudonné qui représente l’entièreté de la révolte nationale. Pour faire entendre leur mécontentement, les Français ont organisé un soulèvement à Paris sous le nom de «Jour de colère» le 26 janvier dernier, rassemblant plus de 120 000 personnes d’un peu partout à travers le pays. Et l’antisémitisme dans tout ça? C’est simple, quiconque s’oppose à la relation France/Israël est automatiquement et violemment étiqueté d’ «antisémite». (Rappelons que la définition d’antisémitisme du Larousse est la suivante : Doctrine ou attitude systématique de ceux qui sont hostiles aux Juifs et proposent contre eux des mesures discriminatoires. Ainsi, s’opposer à un gouvernement n’a aucun lien avec le fait d’être antisémite). Il est alors bien normal que le gouvernement, alarmé de ces immenses soulèvements populaires, veuille détruire la révolte dans l’œuf, c’est-à-dire, anéantir son symbole créateur, qui porte le nom de Dieudonné.

Deuxième problématique, engendrée par les politiciens juifs israéliens à la tête de la République : ils ne cessent d’alourdir Pour plus d’informations ou pour creuser le débat encore plus le poids de la Seconde Guerre Mondiale sur les épaules de profondément, je vous invite à «aimer» la page Facebook de nos cousins. En effet, cette élite gouvernementale continue de Table Rase, un média alternatif qui s’intéresse à l’histoire, à la souligner le fait que la France et l’Allemagne entretenait une santé et à l’actualité. C’est le moment de vous joindre puisque relation pendant cette guerre, et cette relation justifie la culpa- la page est en plein ébullition et des vidéos plus qu’intéressants bilisation constante que les Français doivent subir à l’égard s’ajoutent chaque jour. LARVATUS PRODEO! Consultez www. des Juifs. Lors de son passage en Israël, François Hollande a facebook.com/tablerasemedia déclaré que « La France sait ce qu’elle doit à la France […]. La France sait ce qu’elle doit aussi à Israël […]». Donc, les Français d’aujourd’hui sont dans l’obligation de porter l’écrasant fardeau 0026


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SUDOKU SAMURAI

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DÉPÔT LÉGAL: BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC ET DU CANADA ISSN-0318-1710

Voici le registre des occupants de la chambre des nains. On peut voir dans le coin supérieur gauche le célèbre mouton noir.

L’article géant de la back-page : le mythe de la porte des nains Par Marie-Ève Fortier

Il y a fort fort longtemps, dans une contrée lointaine, il s’est probablement passé quelque chose de très cool, mais ce n’est pas le sujet de cet article. Effectivement, je pense qu’il serait temps de vous avouer l’existence d’une légende qui a vu le jour ici, au cégep de Sainte-Foy, et qui ne date de pas si longtemps que ça. Ça fait pas mal moins mystérieux, mais quand même, je crois que ça vaut la peine d’être raconté. Les plus anciens du cégep, ou les mieux informés, sauront de quoi je parle quand je mentionne la porte des nains. Pour les autres, c’est une toute petite porte située…ah non, vous devez la trouver vous-même ! Car quiconque révèle le secret de l’emplacement de la porte des nains pourrait se voir accablé d’une terrible malédiction (ça fait partie de la légende). Heureusement, j’ai des contacts parmi les grands sorciers qui régissent cette porte. Ainsi, ils m’ont permis, pour cette fois, de vous raconter son histoire en guise d’avertissement. Tout a commencé il y a une quarantaine d’années, dans le temps où le mot «procrastination» était inconnu de tous et où tout le monde remettait ses devoirs à temps. Tout le monde, sauf un étudiant. Le mouton noir (de la télé ? Non, c’est pas drôle, poursuivons) des études. Cet étudiant était rejeté de tous (sérieusement, qui veut d’un ami qui préfère s’amuser plutôt que faire des devoirs ! Ouache !). Aussi avait-il de noirs desseins pour ses compagnons. Expert en magie noire (ou, si vous préférez, en physique des particules. Ça revient au même), il décida d’ensorceler tous les gens qui foulaient le sol du cégep, rendant

ceux-ci extrêmement paresseux. Malheureusement pour lui, son incantation avait affecté toute la population de l’Amérique du Nord (il avait remis ses calculs à plus tard et avait de ce fait raté son sort, ou plutôt son équation quantique). Plus moyen de prendre l’autobus, de se commander de la Pizza, d’écouter les nouvelles ! Tout le monde restait chez eux. Exaspéré, le mouton noir décida d’annuler son sort. Le lendemain, les professeurs de physique du cégep de SainteFoy, qui avaient été témoins des agissements du jeune étudiant, décidèrent d’intervenir. Le plus excentrique des professeurs détermina le sort du poltron : «Nous allons le nainifier et le condamner à vivre dans le cégep jusqu’à ce qu’il ait fini tous ses devoirs». Chose dite, chose faite : on l’enferma dans les confins du cégep, seulement accessibles par une petite porte surélevée. Dès lors, chaque fois qu’un étudiant causa trop de troubles, on lui réserva le même traitement. Mais ce n’est pas arrivé depuis longtemps. Tout ce qu’il reste donc de cette histoire est la porte elle-même, dont la mention peut vous attirer les foudres des occupants qui l’ont franchie, ainsi que les effluves du sort du mouton noir, qui, heureusement, s’estompent tranquillement. En effet, la folie des années qui suivirent cette épopée, soit les années 70, peut être expliquée par ce fait. On se voit à la prochaine parution pour votre prochaine dose de non-sens !


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