l’autorité de l’aviation civile, l’ANAC, pour l’organisation méticuleuse et professionnelle avec laquelle ils ont organisé ce séminaire qui se déroule de la manière la plus parfaite. C ‘est un vrai succès ! Cela démontre l’engagement concret du Gabon pour ce projet d’assistance mais aussi avec l’OACI pour la protection de l’environnement.
Jane Hupe
A la fin des travaux, nous avons cherché à connaître l’avis de Mme Jane HUPE, Directrice de l’environnement à l’OACI.
Nous sommes à la fin du troisième séminaire, que peut-on retenir ? Nous sommes ravis des résultats, en ce moment nous sommes au troisième objectif du séminaire. On a tous les Etats qui ont soumis des plans d’actions, ils ont tous fait des efforts pour faire un plan pour réduire les émissions de C02. Ils les ont déjà, ils ont tous réussi à avoir dans leurs Etats le système AES qui permet de recevoir des données des compagnies aériennes, des aéroports, de tout ce qui est statistique et de voir les progrès en réduction des émissions de l’aviation. Donc là ils peuvent le faire d’une façon facile, concrète et excellente. J’ai eu l’occasion de visiter le système qui a été implémenté au Gabon et ça fonctionne excellemment, je suis impressionnée de ces résultats. Pendant ces trois jours, on a discuté des mesures qui vont être implémentées mais on a aussi regardé de près quelques projets pilotes qui vont être développés dans quelques pays dont le Gabon, pour l’amélioration de la gestion de l’espace aérien pour que les opérations soient plus directes. Dans d’autres endroits on a soit des projets pour les énergies renouvelables dans les aéroports, soit pour l’étude de faisabilité pour les carburants d’aviation durable. Nous avons discuté de tout ça et avons échangé des informations entre les Etats, des résultats qui ont été déjà vus du projet et
Points focaux en atelier
chacun nous a montré son résultat. C’est vraiment réel, c’est un bon exemple à apporter vers d’autres pays en Afrique. Le Directeur général de l’ANAC Gabon, M. Dominique Oyinamono nous a aussi donné son avis. Ce séminaire est une bonne chose. C’est l’occasion pour nous de prendre une part active à ce chantier mondial qui est la préservation de l’environnement notamment par la réduction des émissions de C02. Et c’est un vrai challenge que l’aviation soit la première industrie au monde à s’y être engagée. Et cet engagement, Mme Hupe l’a répété, a été formalisé par une résolution de la dernière assemblée générale de l’OACI à laquelle les Etats membres de l’OACI dans le secteur de l’aviation s’engagent à réduire leurs émissions de C02. En ce qui concerne le Gabon ? Nous avons fait un grand pas. Ce projet nous a aidés énormément. Nous avons déposé notre plan d’actions à l’OACI qui a été validé. Il reste maintenant à mettre en œuvre et choisir les actions qui sont à l’intérieur de ce plan d’actions et à trouver les financements pour la mise en œuvre. L’OACI s’est engagée à assister un certain nombre d’Etats dont le nôtre dans la mise en œuvre des mesures qui ont été retenues. Et pour ce qui nous concerne la première qui a été retenue parce qu’il y en a plusieurs,
et on ne peut pas les mettre en œuvre une seule fois, il faut y aller progressivement. Il faut savoir qu’il y a beaucoup de domaines, telles les mesures technologiques, par exemple construire des avions plus légers avec des matériaux aussi légers, il y a les mesures opérationnelles ce sont les procédures d’exploitation des avions, il y a les carburants alternatifs, que l’industrie puisse fabriquer des carburants moins polluants et enfin la régulation par le marché. Pour en revenir au Gabon, la première mesure qui va être mise en œuvre et pour laquelle l’OACI va nous assister est la CCO/CDO. Elle a rapport avec les aspects opérationnels. Je m’explique : On va travailler à favoriser les arrivées et les départs directs des avions. Lorsqu’un avion s’approche d’un aéroport pour se poser, en général on lui fait faire des tours ou on le met en attente sur un point, etc. Tout ça c’est autant de temps de perdu et autant de carburant consommé. Alors que si on privilégie les arrivées directes, et si on gagne sur chaque vol à chaque fois 3, 4, 5 voire 10 minutes, c’est dix minutes de moins de CO2 émis, c’est ce qu’on appelle les CCO/CCDO. Ce sont des mesures d’arrivée directes et des mesures de départs directs. Alors que dans d’autres pays par exemple ce sont des mesures sur les questions d’économie d’énergie en aéroport, comme la mise en place de l’énergie solaire. Toutes les 168 photos du séminaire se trouvent sur notre page facebook !
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