Portraits de femmes_FR

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L'Alliance internationale pour la protection du patrimoine (ALIPH) présente
« Portraits de femmes –Au-delà des pierres »

Tisserandes traditionnelles, Afghanistan, décembre 2024 © Elise Blanchard

« Portraits

de femmes – Au-delà des pierres »

Cette collection poignante et inspirante de portraits met en lumière la contribution inestimable des femmes qui œuvrent au quotidien à la sauvegarde du patrimoine menacé ou endommagé par les conflits, l’impact du changement climatique ou les catastrophes naturelles. Ces femmes – architectes, archéologues, gardiennes de sites, conservatrices de musée, artisanes, historiennes de l'art ou encore restauratrices – sont en première ligne pour préserver sites, monuments, musées, édifices religieux, collections, mais aussi le patrimoine immatériel.

En l'honneur de la Journée internationale des droits des femmes, l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine (ALIPH), rend hommage à ces femmes exceptionnelles. Leur expertise, leur dévouement et leur courage témoignent de la résilience de l'humanité et du pouvoir durable de la culture.

Cette exposition est un hommage aux gardiennes de notre mémoire collective, à ces femmes qui, contre vents et marées, veillent à la préservation de notre patrimoine et à sa transmission aux générations futures.

Bariza Khiari, Présidente du Conseil de fondation d’ALIPH

Architectes au travail, Afghanistan

L'Afghanistan possède un patrimoine archéologique et bâti d'une grande diversité qui s'étend sur des millénaires et englobe d'anciennes civilisations telles que les héritages bouddhistes, islamiques et mongols. Des décennies de conflit, combinées à des situations sécuritaires volatiles et à l'impact croissant du changement climatique, ont mis cessites en danger.

Depuis 2019, ALIPH soutient des projets en Afghanistan, travaillant main dans la main avec des partenaires locaux et des organisations internationales pour protéger et réhabiliter des sites, notamment religieux, archéologiques et monumentaux. Afghanistan,décembre 2024©EliseBlanchard

A cejour, ALIPH a soutenu23 projets pour un engagement deprèsde 12 millions dedollars. Les femmes photographiées ici sont des architectes et archéologues afghanes engagées dans lasauvegardedu patrimoine deleur pays.

Tisserandes traditionnelles, Afghanistan

Les femmes photographiées ici travaillent sur un suzani (en persan, suzan signifie aiguille), un type traditionnel de textile brodé et décoratif originaire d'Afghanistan, du Tadjikistan, d'Ouzbékistan et d'autres pays d'Asie centrale. Ces femmes sont formées à la préservation et à l'amélioration de l'art du tissage, et leur travail leur permet de se réunir sous un même toit pour acquérir de nouvelles compétences, nourrir le sentiment d’appartenance à la communauté et renouer des liens sociaux et émotionnels. ALIPH soutient des projets dans ce domaine afin de contribuer au maintien decette tradition.

Ces photos présentent des artisanes de Zarif Design. Fondée en 2005, cette entreprise sociale basée à Kaboul permet à ces artisanes de gagner en dignité et en viabilité économique en faisant revivre les anciennes traditions et compétences du tissage, de la broderie et de la couture. Zarif emploie 30 artisanes dans son atelier de Kaboul, ainsi que 60 femmes qui travaillent comme brodeuses et tisseuses à domicile à Kaboul, Mazar-iSharif et Herat.

Afghanistan,décembre2024©EliseBlanchard

Directrice adjointe du département des musées, Société nationale des antiquités et des musées - conservatrice, MuséenationaldeKhartoum

Shadia Abdrabo Abdelwhab est une éminente archéologue et défenseuse du patrimoine. Titulaire d'un doctorat en archéologie de l'université de Khartoum, elle joue un rôle important dans la préservation de la riche histoire du Soudan. En tant que conservatrice du musée national de Khartoum, Shadia Abdrabo Abdelwhab supervise les collections, les expositions et les réserves du musée. Elle forme également de nouveaux conservateurs et chercheurs, mène des recherches archéologiques et participe fréquemment à des travaux sur le terrain.

Shadia Abdrabo Abdelwhab, Abri dans le nord du Soudan, décembre
Azzam Khatir

Auteure de renommée internationale, Shadia Abdrabo Abdelwhab joue un rôle essentiel dans la sauvegarde du patrimoine soudanais, menacé par les conflits en cours. Son travail garantit la protection et la préservation d'artefacts qui témoignent de certaines des périodes les plus anciennes de l'histoirede l'humanité.

Dans le cadre d'un projet soutenu par ALIPH, elle développe actuellement une plateforme en ligne pour documenter et préserver les archives et collections archéologiques du Soudan à l'Institut national d'histoire de l'art(INHA)àParis.

Shadia Abdrabo Abdelwhab, Abri dans le nord du Soudan, décembre 2024 © Azzam Khatir

Selma Kassem, Yémen

Consultante pour le patrimoine mondial culturel et naturel et plongeuse scientifique

Selma Kassem est consultante en patrimoine mondial culturel et naturel et plongeuse scientifique spécialisée dans l'environnement marin. Elle est titulaire d'une maîtrise en études du patrimoine mondial de la Brandenburgische Technische Universität Cottbus-Senftenberg (Allemagne). Son double héritage germanoyéménite lui a permis d'acquérir une expertise internationale en matière de patrimoine culturel et naturel. Elle a travaillé avec des institutions de premier plan, notamment le Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le Centre de catégorie 2 de l'UNESCO – Centre régional arabe pour le patrimoine mondial (ARC-WH), ainsi qu'avec ALIPH comme consultante externe.

Selma Kassem, Bahreïn, décembre 2024 © Mustafa AbdulHadi

En tant que spécialiste de programmes pour la culture et la nature à l'ARC-WH, Selma Kassem a dirigé deux projets soutenus par ALIPH visant à réhabiliter des bâtiments historiques dans la vieille ville fortifiée de Shibam, au Yémen, inscrite en 1982 sur la liste des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO. Elle a supervisé le travail sur place pour restaurer des exemples d'architecture de terre de cette ville unique, connue sous le nom de « Manhattan du désert », pour ses murs fortifiés et ses constructions en forme de tours édifiées sur ses falaises. Au cours de ses deux projets, en partenariat étroit avec la communauté locale, 60 magasins du marché central et 18 bâtiments historiques ont été restaurés en utilisant des techniques traditionnelles. De jeunes artisans ont également été formés et sont désormais équipés pour poursuivre cet important travail de restauration, garantissant ainsi la préservation de ces trésors culturels, y compris dans l'un des contextes les plus difficiles aumonde.

Selma Kassem, Bahreïn, décembre 2024 © Mustafa AbdulHadi

Rana Bashar Salih, Irak

Archéologue, State Board of Antiquities and Heritage (SBAH)

Rana Bashar Salih, archéologue au sein du State Board of Antiquities and Heritage (SBAH) irakien, est diplômée de la faculté d'archéologie de l'université de Mossoul. Depuis 2013, elle consacre sa carrière à la documentation et à la restauration des sites patrimoniaux de la ville historique de Mossoul.

Rana Bashar Salih dirige les travaux de restauration de l'église syriaque-orthodoxe Mar Toma, un site d'une grande importance historique et culturelle qui remonterait au VIIe siècle. Cette église, dont on pense traditionnellement qu'elle occupe le site de la résidence de l'apôtre Thomas à Mossoul, a subi de graves dommages lors de l’occupationde la ville par Daesh.

Rana Salih à l'église Mar Toma de Mossoul, Irak, décembre 2024 © Younis Qais Ibrahim

Ce projet, porté par l’Œuvre d’Orient, fait partie du programme « Mosaïque de Mossoul » d'ALIPH, qui vise à restaurer deux églises, deux mosquées, le musée culturel et des monuments de la vieille ville. Ces efforts contribuent à la revitalisation de la diversité culturelle et religieuse de Mossoul et à l'initiative de l'UNESCO et des autorités irakiennes visant à « Faire revivre l'esprit de Mossoul».

Pour Rana Bashar Salih, préserver le patrimoine, c'est garder l'histoire vivante pour les générations futures. Sa plus grande joie est de voir les visiteurs revenir sur les sites restaurés et rouverts, ce qui témoigne de la résilience des habitants de Mossoul.

Rana Salih, Mossoul, Irak, décembre 2024 © Younis Qais Ibrahim

Nadine Panayot, Liban

Conservatrice du musée archéologique, Université américainedeBeyrouth

Nadine Panayot est titulaire d'un doctorat en archéologie de la Méditerranée classique de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Avant de rejoindre l'Université américaine de Beyrouth, elle a dirigé le département d'archéologie et de muséologie de l'Université de Balamand, où elle a fondé et présidé le programme de maîtrise en études muséales et gestion du patrimoine. Elle a également cofondé et assuré la conservation du musée ethnographiquedel'université.

Nadine Panayot, Beyrouth, Liban, décembre 2024 © Tamara Saade

Sous sa direction, les collections du musée archéologique de l’Université américaine de Beyrouth ont surmonté les effets dévastateurs de l'explosion du 4 août 2020. Grâce au soutien d'ALIPH, de l’Institut national du patrimoine (France) et du British Museum (Royaume-Uni), l’inestimable collection de verres antiques, réduite en milliers de fragments lors del'explosion, a été restaurée.

Plus récemment, en septembre 2024, face à l’extension du conflit au Proche-Orient, ALIPH a soutenu Nadine Panayot et son équipe dans la construction d’un bunker destiné au stockage d'une sélection d'artefacts. Ce projet a permis la création d’un mini-musée mettant en valeur les objets les plus précieux, assurant ainsi leur préservation et leur présentation dans des conditions sécurisées.

En octobre 2024, ellea rejoint le Comité scientifique d’ALIPH.

Panayot,

Nadine
Beyrouth, Liban, décembre 2024 © Tamara Saade

Bahija Simou, Maroc

Directrice des Archives Royales du Maroc et membreduComitéscientifiqued’ALIPH

Bahija Simou a consacré sa vie à la sauvegarde du patrimoine marocain. Née à Ait Attab, au Maroc, elle est aujourd'hui l'une des principales historiennes et archivistesdupays.

Auteure de plusieurs ouvrages en arabe et en français, Bahija Simou a organisé plusieurs expositions à l’échelle nationale et internationale. Depuis 2008, elle est Directrice des Archives Royales du Maroc, où elle a transformé les pratiques d’archivage et de conservation. Son travail d'érudition fait le lien entre le passé et le présent, à travers de nombreuses publications, recherches et collaborations internationales mettant en lumière l'histoire militaire et culturelledesonpays.

Bahija Simou, Rabat, Maroc, décembre 2024 © Jamal Mehssani

Elle a par ailleurs créé à Ouzoud, dans le Moyen-Atlas, un complexe touristico-culturel qui englobe un musée ethnographique baptisé Dar Al Maârifa et une bibliothèque. Elle organise chaque année un festival international du cinéma de montagne.

Ses efforts pour rendre l'histoire accessible à tous lui ont valu de nombreuses distinctions, dont le Wissam Al Arch de l'Ordre d’Officier du Royaume du Maroc, le titre de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres de la République française et d’Officier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur de la République Française et d’autres distinctions étrangères.

Bahija Simou est membre du Comité scientifique d’ALIPH depuis la création de la fondation en 2017.

Bahija Simou, Rabat, Maroc, décembre 2024 © Jamal Mehssani

Architecte,cheffede projets,InstitutEuropéen deCoopérationetde Développement(IECD)

SandrineMelkiest diplôméeenarchitecturede l'Universitélibanaiseet titulaired'undoctoraten géographieurbainede l'UniversitédelaSorbonne.

BaséeàBeyrouth,ellea travaillécommearchitecte puiscommecheffede projetsauseindel'Institut Européende Coopérationet deDéveloppement(IECD).

Sandrine Melki, Liban

Sandrine Melki, Hammam Al Nouri in Tripoli, Liban, décembre 2024 © Adeeb Farhat

Dans ce cadre, elle a géré deux projets de réhabilitation patrimoniale financés par ALIPH. Le premier concernait la restauration de la villa historique Al Makassed, endommagée par l'explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020. Cette villa de la fin du XIXe siècle abrite une bibliothèque de 35 000 livres – la plus grande collection de publications sur l’Islam au Liban. La villa a été restaurée avec succès et est ouverte au public depuis mai 2024. Ce projet a également permis de former 74 jeunes – dont près de 30 % de femmes – à des compétences et des métiers liés à la restauration du patrimoine, afin de les aider à s'intégrer au marché du travail local. Sandrine Melki gère actuellement la réhabilitation du hammam Al Nouri de Tripoli, au Liban. Pour chacun de ces projets, elle supervise les chantiers écoles du patrimoine, avec l’aide d’une équipe multidisciplinaire.

Sandrine Melki, Hammam Al Nouri in Tripoli, Liban, décembre
2024 © Adeeb Farhat

Maria Luisa Russo, Italie et Mauritanie

Co-fondatriced’AMALIA

Maria Luisa Russo est experte en conservation, gestion et valorisation de fonds d'archives et de bibliothèques. Son travail s'est plus particulièrement concentré sur le patrimoine des zones en crise, notamment au Mali et au Moyen-Orient. Fascinée par la magie des manuscrits anciens et les histoires qu'ils racontent, leur préservation est devenue sa passion. Basée à Turin, elle est l'une des fondatrices d'AMALIA (acronyme d'Archivi, Manoscritti e Libri Antichi), une association à but non lucratif créée pour promouvoir la connaissance du patrimoine documentaire etcontribueràsaprotectionetàsamiseenvaleur.

Maria Luisa Russo, Chinguetti, Mauritanie, décembre 2024 © Michele Cattani

Avec le soutien d’ALIPH, Maria Luisa Russo a mené à bien des projets à Tombouctou et à Djenné (Mali), où elle a formé le personnel de bibliothèques et d’archives locales aux pratiques de conservation des manuscrits, effectué des travaux de conservation d'urgence sur des documents endommagés et amélioré les conditions de stockage. Elle mène actuellement des travaux similaires à Jérusalem-Est et en Mauritanie, toujours avec le soutien d’ALIPH. Les photos présentées dans le cadre de cette exposition ont été prises à l’occasion d’une de ses récentes missions à Chinguetti, en Mauritanie, où les manuscrits et les archives sont confrontés à des conditions environnementales difficiles, exacerbées par le changementclimatique.

Maria Luisa Russo, Chinguetti, Mauritanie, décembre 2024 © Michele Cattani

Shatha Safi, Palestine

Directrice,RIWAQ(ONG)

Shatha Safi est architecte et a rejoint RIWAQ en 2008. Elle occupe actuellement le poste de directrice de l'organisation. Elle est titulaire d'une licence en ingénierie architecturale de l'université de Birzeit et d'un master en patrimoine mondial et projets culturels pour le développement du Centre international de formation de l’Organisation internationale du travail (CIF OIT), à Turin, en Italie. Elle a dirigé et travaillé sur divers projets de réhabilitation, notamment dans les villes de Beit Iksa, Hajjah, Birzeit et Qalandiya. Elle s'intéresse particulièrement aux paysages culturels et à l'implicationdescommunautés.

Shatha Safi, Palestine, décembre 2024 © Abdallah Motan

Sousladirection de Shatha Safi,RIWAQaréhabilitélemanoir d'AliSalemsituéàBeitilluenCisjordanie.Cebâtimentdehuit piècesdatantdela findelapériodeottomaneaétérestauré, demêmequelacour.Une foislestravauxderestauration terminés,leslocauxontétéprêtésà l'associationdesfemmes deBeitillupourqu'ellepuissemettreenœuvredes programmesvisantàaiderlesfemmesdelarégion àacquérir uneindépendanceéconomiqueetàprendreconfianceen elles.ComptetenudesasituationenCisjordanie,lemanoir resteàcejourrelativementpréservédel’impactdelaguerre.

Shatha Safi a également supervisé la restauration de la maison El-Wehidi à Gaza, qui date de la première moitié de l'ère ottomane (16-17e siècle). Ce projet a permis de stabiliser et de restaurer le bâtiment endommagé afin qu'il puisse accueillir la Basma Society for Culture and Arts, une ONG locale engagée dans le renforcement de la résilience dans la bande de Gaza par le biais de la culture et des arts. En janvier 2025, l'extérieur de la maison a été endommagé par la guerre en cours, mais sa structure reste saine et abrite actuellement des personnes déplacées. Les deux projetsontétéfinancésparALIPH.

Shatha Safi, Palestine, décembre
2024 © Abdallah Motan

Svitlana Stryelnikova, Ukraine

Directrice générale, National Research and RestorationCentreofUkraine(NRRCU)

Historienne de l'art et titulaire d'un doctorat de l'Académie nationale des beaux-arts et d'architecture de Kiev, Svitlana Stryelnikova a plus de 40 ans d'expérience en tant que professionnelle du patrimoine. Sous sa direction, le Centre national de recherche et de restauration de l’Ukraine (CNRRU) a joué un rôle essentiel dans la protection, la sauvegarde et la restauration des trésors culturels de l'Ukraine. Sa grande expérience est particulièrement essentielle depuis 2022, alors que le patrimoine ukrainien est menacé par la guerre en cours. Avec son équipe d'experts, Svitlana Stryelnikova a parcouru le pays, souvent au plus près des hostilités et des bombardements, afin de protéger et de restaurer les artefacts. Son dévouement sans faille reflète l'amour profond qu'elle et son équipe portent au patrimoine de leur nation.

Svitlana Stryelnikova, Ukraine, décembre 2024 © Artem Ilinh

Grâce au plan d'action d’ALIPH pour la protection du patrimoine en Ukraine, soutenu en partie par l'Union européenne, le Getty ainsi que les États membres d'ALIPH et des donateurs privés, le NRRC a acquis des équipements indispensables, notamment des ambulances du patrimoine – des véhicules équipés d'outils de conservation et de restauration essentiels – qui transportent les conservateurs à travers le pays pour évaluer et stabiliser les objets culturels sur place. Ces ambulances permettent une réponse rapide à la protection du patrimoine culturel dans les conditions les plus difficiles.

Svitlana

Présidente, The National Trust of Georgia

Mariné Mizandari est diplômée d’un doctorat en histoire de l'art et est une auteure, traductrice et professionnelle du patrimoine, dotée d'une expérience variée, ayant travaillé en Europe, dans le Caucase du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Elle est actuellement présidente du National Trust of Georgia, basée à Tbilissi.

Mariné Mizandari, Tbilissi, Géorgie, décembre 2024 © Daro Sulakauri

Avec son équipe de professionnels du patrimoine, elle a restauré des monuments marqués par le temps et les conflits. Son équipe a souvent été confrontée aux défis posés par les contextes fragiles à travers la Géorgie, notamment les régions frontalières ou les zones montagneuses peu accessibles. Dans le cadre de leur récent projet soutenu par ALIPH et mené en partenariat avec l’International National Trusts Organisation (INTO, Royaume-Uni), REMPART (France) et l’Association Ducal Tower in Sidlecin (Pologne). Mariné Mizandari et son équipe ont réhabilité la tour Tsiskarauli, détruite par un missile et située dans une vallée géorgienne isolée. Ce projet est particulièrement emblématique, dans la mesure où il a fait appel à des bénévoles locaux et internationaux pour mener à bien les efforts de restauration, ce qui lui a valu le prix Europa Nostra du patrimoine européen 2024.

Mariné Mizandari avec son équipe, Tbilissi, Géorgie, décembre 2024 © Daro Sulakauri

L'Alliance internationale pour la protection du patrimoine (ALIPH) est le principal fonds mondial exclusivement dédié à la protection ou à la réhabilitation du patrimoine menacé ou endommagé par la guerre, le changement climatique ou les catastrophes naturelles. Elle intervient dans les zones en conflit, post-conflit ou en crise. Elle a été créée en 2017 en réponse à la destruction massive du patrimoine au cours des deux dernières décennies.

ALIPH est un partenariat public-privé rassemblant neuf pays (France, Émirats arabes unis, Arabie saoudite, Koweït, Chine, Luxembourg, Maroc, Chypre et Ouzbékistan) et trois donateurs privés (Dr. Thomas S. Kaplan, Getty Trust et Fondation Gandur pour l'Art).

Basée à Genève, ALIPH a soutenu plus de 500 projets dans 42 pays. ALIPH finance des initiatives concrètes menées sur le terrain, main dans la main avec les partenaires locaux, les autorités et les communautés. Par sa mission, elle contribue à la construction de la paix et au développement durable.

Depuis 2017, ALIPH mène son action grâce au soutien de : Etats membres

France | Emirats arabes unis | Arabie saoudite | Koweït | Luxembourg | Chine | Maroc | Chypre| Ouzbékistan

membres donateurs privés

Dr. Thomas S. Kaplan | J. Paul Getty Trust | Fondation Gandur pour l’Art pays hôte Suisse donateurs non-membres pour des projets ciblés Union européenne | Oman | Roumanie | Principauté de Monaco | Ministère de la Culture des Emirats arabes unis | Fondation TotalEnergies | Fondation Andrew W. Mellon | Fondation Lionel Sauvage Family | Fondation Leon Levy

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