Costumes de Corse

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[53] U ghjubbone De haut en bas : Ghjubbone, Damascu. Balagna, fin du XVIe siècle. Ghjubbone, lundrina. Lota, vers 1830-1860. Ghjubboni, silesiana. Corte, vers 1840.

Panni di dossu

U ghjubbone Ce corsage, d’usage général dans toute la Corse dès le XVIe siècle, d’étoffe ordinaire ou locale et sans garniture pour les femmes de condition modeste, mais de riche tissu et galonné pour les dames fortunées, a été porté jusque vers 1860. Il était aussi nommé casacchinu. De nombreux boutons ou des agrafes invisibles closent le ghjubbone du cou à la taille, toujours porté fermé et montant. De là l’origine du terme aghjubbatu (boutonné). Ajusté au torse, il est sans col et sans basques. Le plastron peut-être garni de parements boutonnés, à l’instar des rabats d’uniformes, et le bas du vêtement descend en pointe sur le ventre, sauf à Lota où la taille en était placée sous la poitrine. Les manches d’ampleur médiocre et souvent ajustées sont montées plates à l’emmanchure avec un passepoil, reliquat des maheutres garnissant les épaules des plus anciens modèles. Les poignets sont garnis d’un ruché à Lota ou de parements dans la Castagniccia. Ce corsage a été supplanté par le caracò.

Ghjubbone, Ascu, vers 1850. De gauche à droite, en haut : parementure devant, laticlave devant, côté. En bas : laticlave dos, incrustation dos, milieu dos, dessus de la manche, dessous de la manche. En dessous : poignet.

Ghjubbone Casacchinu

128 n

I N V E S TA O C O C C U LU

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