Agriculture du Maghreb, n°63 Novembre 2012

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caractérise la notion de terrroir. On n’imagine pas qu’un blé ou une orge puisse être performant(e) dans des sols et sous des climats aussi varriés que Had Soualem, Khénnifra, Tamellalt etc. Comme pour les importattions de semences la rechercche variétale doit s’inscrire dans un zoning aussi affiné que possible.

Arbo-cultures associées Un verger clairsemé (100 arbres /ha) peut agir positivvement sur le rendement en céréales (ou légumineuses). L’effet brise-vent, l’ombrage, l’enrichissement en matière organique grâce à la chute des feuilles contribuent à améliorer l’efficience de l’eau de pluie et la qualité du sol. En zone semi-aride, les arbres fruitiers viables sans irrigation sont l’olivier, le carroubier, l’amandier, le cactus. Vu la faiblesse des rendemments céréaliers, la récolte de quelques dizaines de killos d’amandes ou quelques

Céréaliculture et élevage ovin : Complémentarité ou concurrence ? Au moment des semailles, les champs, moissonnés ratissés, pâturés à outrance de mai à octobre sont littérralement ramenés à l’état minéral. Sauf exception, la restitution de matière organique via la paille est inexistante. Le fumier des moutons compense parttiellement, mais quelle est la valeur d’un fumier qui a passé des semaines, des mois sous le soleil estival, à des températures qui atteiggnent ou dépassent les 40° C ? Aussi la teneur en matièrre organique du sol est-elle

quintaux d’olives et de carroubes à l’hectare constitue un appoint non négligeable, soit pour l’autoconsommattion, soit pour la commerciallisation. Il s’agirait ici non pas d’une substitution mais d’une complémentarité entre des cultures annuelles (céréalles ou légumineuses) et des arbres fruitiers non irrigués. Les premiers jeunes arbres devront être irrigués à l’aide d’une citerne tractée penddant les deux ou trois étés, ce qui représente un investissemment en travail et en argent. Ils devront aussi être prottégés des moutons, soit en entourant chaque plant avec des branches épineuses soit en interdisant le pâturage. Des études sur la question demanderaient plusieurs années, pour évaluer la validdité du concept. Aussi seraitil préférable de trouver des vergers déjà installés en bour, fonctionnant en association avec des cultures pour décidder de l’opportunité ou de l’inopportunité d’étendre ce modèle. très faible. Même la fertilissation minérale (quand elle est pratiquée) ne peut comppenser cette disparition de matière organique. L’agriculteur doit-il converttir tout ou une partie de sa paille en argent par la vente ? ou en viande via les moutons, puis en argent ? Ou en humus, puis en grains puis en argent ? Sur quelles bases peut-il décidder ? Existe-t-il des études chiffrées en faveur de telle ou telle stratégie ? A l’échelle de l’exploitation et du pays, c’est un véritabble arbitrage qui doit être rendu, en fonction des crittères techniques et économmiques, entre l’élevage ovin et la céréaliculture. Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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