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FORMER LA PROCHAINE GÉNÉRATION

Former la prochaine génération

«On ne saurait trop insister sur la valeur du programme de formation EPIC.

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Il m’a donné l’occasion d’intégrer des activités d’autres disciplines, de nouvelles approches et une toute nouvelle communauté. »

Aki-Juhani Kyröläinen, boursier postdoctoral, Université McMaster et Université Brock, et récipiendaire de la bourse de formation AGE-WELL-MIRA

Le programme de formation unique d’AGE-WELL est une grande réussite. Partout au Canada et à l’étranger, nous soutenons les chercheurs émergents et les jeunes professionnels, aussi appelés PHQ ou personnel hautement qualifié.

Notre programme de formation EPIC (Jeunes professionnels, carrières inspirées) permet au PHQ d’accéder à des programmes éducatifs exclusifs, à des occasions d’apprentissage expérientielles comme des stages et des échanges, du financement et du mentorat. Chaque stagiaire acquiert une expérience cruciale en travaillant avec des personnes âgées et des aidants naturels, tout en comprenant leurs besoins.

Le programme EPIC vise à soutenir les futurs dirigeants du secteur de la technologie et du vieillissement. En 2019-2020, AGE-WELL a recruté et soutenu plus de 760 membres du personnel hautement qualifié répartis dans huit provinces canadiennes et l’Australie, la Belgique, le Danemark, la France, le Mexique, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Au cours du dernier exercice, nous avons décerné 38 certificats Innovateurs de demain et organisé notre quatrième Institut d’été à Montebello, au Québec. z

S’attaquer aux problèmes, maintenant et après la pandémie de COVID-19

Nos stagiaires se penchent sur les problèmes pressants qui touchent les personnes âgées et les aidants naturels. Qu’il s’agisse d’un système pour aider les gens à se rétablir à la maison après une hospitalisation ou d’une application pour prédire le degré de solitude et d’isolement social, de nombreux projets de PHQ sont très pertinents dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

En août 2020, 21 chercheurs en début de carrière provenant de 10 universités canadiennes ont reçu des bourses d’AGE-WELL destinées aux étudiants des cycles supérieurs et postdoctoraux du secteur de la technologie et du vieillissement. La valeur totale des bourses est de 380 000 $, dont plus de 105 000 $ proviennent de fonds de contrepartie de cinq établissements postsecondaires et instituts de recherche partenaires. La nouvelle bourse destinée aux étudiants autochtones des cycles supérieurs d’AGE-WELL a été remise à Kelly Davison, étudiant au doctorat à l’Université de Victoria, afin qu’il puisse étudier les effets des soins virtuels sur les personnes âgées vivant dans la collectivité, notamment la « mobilisation sans précédent des services de soins virtuels » pendant la pandémie de COVID-19. Jessica Percy-Campbell a reçu la Bourse de recherche Michael F. Harcourt, nommée en l’honneur du président fondateur du conseil d’administration d’AGE-WELL et président d’honneur d’AGE-WELL. Mme Percy-Campbell, étudiante au doctorat à l’Université de Victoria, étudie la façon dont les personnes âgées utilisent Google Home et l’application Alexa d’Amazon, ainsi que les répercussions de cette utilisation sur la vie privée, la surveillance et le vieillissement à domicile grâce à la technologie au Canada. z Autres lauréats :

Lindsay Kuramoto, étudiante à la maîtrise à l’Université de Toronto, met au point un système de télésurveillance des signes vitaux qui pourra être utilisé à la maison après une intervention chirurgicale et qui améliorera le quotidien des personnes âgées. Le prix est cofinancé par la Faculté des sciences appliquées et du génie de l’Université de Toronto. z Cari McIlduff, boursière postdoctorale de l’Université de la Saskatchewan, travaille avec des Autochtones âgés vivant en milieu urbain pour apprendre ce qu’ils attendent de la technologie et de sa capacité à répondre aux préoccupations et aux besoins en matière de santé et de bien-être. La bourse de Mme McIlduff est cofinancée par la Saskatchewan Health Research Foundation (SHRF). z

Bâtir des carrières, partager des connaissances

Les stagiaires d’AGE-WELL décrochent des postes dans l’industrie, le milieu universitaire, le gouvernement, les établissements de soins de santé et les organismes communautaires. Ils sont recherchés pour de nombreuses raisons, y compris leurs compétences transdisciplinaires et leur compréhension de la façon dont les politiques peuvent favoriser l’adoption de la technologie.

En 2020, nous avons amélioré notre programme EPIC afin d’atteindre encore plus de stagiaires dans le monde. Le volet de certification du programme comprend maintenant quatre cours en ligne, et d’autres sont en préparation. Dans l’ensemble du programme EPIC, l’équité, la diversité et l’inclusion sont essentielles afin de mieux tenir compte des groupes sous-représentés et de promouvoir la collaboration avec ceux-ci dans la création conjointe de nouvelles connaissances.

Pendant l’Institut d’été d’AGE-WELL de 2019, un groupe de stagiaires (l’équipe Echidna) nous a proposé une technologie appelée Lighthouse. Elle prend la forme d’œuvres d’art personnalisées pour favoriser l’engagement social à longue distance entre des familles séparées géographiquement. L’équipe a depuis développé plusieurs prototypes et a reçu le prix de la meilleure démonstration à la conférence d’AGE-WELL en octobre 2019. Voici les membres de l’équipe, de gauche à droite : Susan Lee, Amna Liaqat, Iulia Niculescu, Jesse Mastrangelo, Mineko Wada (absent : Karan Shastri), avec Andrew Sixsmith, directeur scientifique d’AGE-WELL.

Profils de stagiaires

Peyman Azad Khaneghah

«Ce n’est pas un jeu. C’est une application que vous utiliserez pour améliorer votre santé. Il vous faudra donc faire preuve de prudence dans vos décisions. »

Aider les gens à choisir la bonne application de santé mobile

L’ergothérapeute Peyman Azad Khaneghah a commencé son doctorat à l’Université de l’Alberta, déterminé à créer une application mobile pour aider les patients à repérer les signes de dépression et d’autres maladies mentales.

Compte tenu des plus de 300 000 applications de santé déjà sur le marché, il s’est vite rendu compte que ce dont les gens auraient le plus besoin serait d’une aide pour faire le tri parmi cette multitude d’offres souvent déroutante.

C’est ainsi que M. Azad Khaneghah a créé un système d’évaluation des applications, qu’il peaufine et met en ligne dans le cadre d’un projet financé par AGE-WELL, avec le soutien non monétaire de l’Organization for Bipolar Affective Disorders.

« L’objectif est de fournir aux utilisateurs d’applications, aux aidants naturels et aux fournisseurs de soins de santé les outils nécessaires pour poser les bonnes questions lorsqu’ils cherchent une application », énonce M. Azad Khaneghah, un stagiaire d’AGE-WELL qui est maintenant boursier postdoctoral à l’Université de Waterloo.

« Ce n’est pas un jeu. C’est une application que vous utiliserez pour améliorer votre santé, explique-t-il. Il vous faudra donc faire preuve de prudence dans vos décisions. »

Il est facile de tomber dans le piège en fondant son choix sur des caractéristiques « superficielles », comme l’apparence d’une application, et en omettant les inconvénients possiblement importants. Selon lui, de nombreuses applications présentent des lacunes en matière de protection de la vie privée et de sécurité ou des allégations non corroborées sur le plan de la santé, ou peuvent être produites par des développeurs peu fiables. D’autres applications mobiles peuvent être dispendieuses, alors qu’elles offrent des avantages minimes ou non éprouvés.

« La plupart de ces applications ne sont pas appuyées par des données cliniques ou des études », fait-il remarquer.

Le nouveau système d’évaluation, appelé Alberta Rating Index for Apps (ou ARIA), que l’on peut traduire comme l’indice d’évaluation des applications de l’Alberta, est un processus en deux étapes qui oriente les utilisateurs quant aux facteurs à prendre en compte avant de télécharger une application et pendant qu’ils l’utilisent.

M. Azad Khaneghah croit que le système, mis au point sous la direction de Lili Liu de l’Université de Waterloo, est plus important que jamais en raison de la COVID-19 et de ses effets néfastes sur la santé mentale.

L’objectif est de mettre le système d’évaluation en ligne au début de 2021, sous forme de répertoire collaboratif d’applications de santé mobiles dans lequel les utilisateurs peuvent voir des résumés des évaluations disponibles. z

Profils de stagiaires

Benett Axtell

«La technologie permet de naviguer, de se remémorer et d’organiser des images dans un processus simple, numérique et social. »

Créer des connexions numériques

Benett Axtell croit que les photographies peuvent aider à atténuer l’isolement social de certaines personnes âgées.

C’est pourquoi Mme Axtell met au point une nouvelle technologie appelée Photoflow. Il s’agit d’une application numérique qui combine l’organisation des images et les souvenirs oraux. Lorsque les utilisateurs sont invités à parler de leurs souvenirs en images affichées sur une tablette, le traitement automatique de la parole saisit leurs mots, comme « plage » ou « feu de joie », et relie des images semblables de façon numérique. Il est ainsi plus facile pour les utilisateurs de trouver des images à l’aide de mots-clés et de les montrer aux autres.

« La technologie permet de naviguer, de se remémorer et d’organiser des images dans un processus simple, numérique et social », explique Mme Axtell, une étudiante au doctorat qui travaille au projet PhotoFlow avec son superviseur de doctorat, Cosmin Munteanu, codirecteur du TAGlab (Technologies for Aging Gracefully) de l’Université de Toronto.

Mme Axtell est enthousiasmée par le potentiel des applications émergentes comme la narration numérique pour améliorer la connectivité sociale et la qualité de vie des personnes âgées.

Mme Axtell, originaire du Vermont et titulaire d’un baccalauréat du Smith College, au Massachusetts, est maintenant directrice associée de TAGlab, un rôle qui consiste à superviser le transfert de technologie.

Les compétences et l’expérience acquises en tant que stagiaire chez AGE-WELL ont ouvert la porte à ce poste, explique Mme Axtell.

PhotoFlow pourrait atteindre le marché en 2021. z