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Énergie et développement durable

Énergie et développement durable

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a production et la consommation d’énergie sont le grand défi à relever du 21ème siècle. Comment alimenter des besoins énergétiques de milliards de personnes, sachant que la production d’énergie est majoritairement polluante, que les réserves de pétrole et de gaz s’amoindrissent, que les besoins en énergie sont chaque jour plus importants ?

L’énergie est à un tournant de son histoire. Les réserves de pétrole s’épuisent, et il s’agit de trouver une alternative écologique au pétrole, utilisable pour les transports, le chauffage, ou encore la production d’électricité. Les biocarburants ne représentent pas pour le moment une option acceptable, car ils sont fortement consommateurs d’eau, de pesticides, de surface cultivable, et émetteurs de gaz à effet de serre de par la déforestation qu’ils engendrent, la mécanisation de leur culture et leur transport. La production d’électricité à partir d’énergie nucléaire est certes peu émettrice de gaz à effet de serre, mais le risque d’accident dans les centrales est présent, et les déchets radioactifs sont dangereux pour des milliers d’années ; ils rencontrent des problèmes de stockage et sont légués aux générations à venir. La production d’électricité à partir d’énergie fossile est polluante sur toute sa filière, fortement émettrice de gaz à effet de serre, et va devoir trouver une solution pour faire face à l’épuisement des ressources fossiles. Les énergies renouvelables sont la solution écologique à la production d’électricité et de chaleur : éolien, solaire, biomasse, géothermie, biogaz… mais restent à ce jour encore peu développées à l’échelle planétaire. Les besoins en énergie sont chaque jour plus importants : ils pourraient être réduits si chacun mettait en œuvre des mesures pour privilégier dans son quotidien les économies d’énergie. Le chemin que va prendre le secteur énergétique sera décisif pour le réchauffement climatique et les problématiques écologiques et humaines d’aujourd’hui et de demain.

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Énergie et développement durable

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Qu’est-ce que l’énergie ?

proviennent de réactions nucléaires, dont l’énergie qu’elles libèrent est d’abord convertie en chaleur, puis une partie de cette chaleur est convertie en électricité (notons que le rendement de la conversion chaleur → électricité est aujourd’hui assez mauvais – de l’ordre de 33 % seulement ; 2/3 de la chaleur produite dans une centrale nucléaire est aujourd’hui perdue sans être exploitée. La chaleur ainsi dispersée sans valorisation représente l’équivalent de 60 millions de tonnes de pétrole par an en France). Malgré une importance locale qui peut être forte (géothermie en Islande, par exemple) les autres « formes d’énergie » (éolien, solaire photovoltaïque, énergie marémotrice, géothermie, etc) sont parfaitement marginales dans le bilan mondial. L’énergie éolienne, par exemple, ne représentait en 2000 que 0,05 % environ de l’approvisionnement planétaire, et le photovoltaïque

est encore un ordre de grandeur derrière. Seul le bois joue un rôle significatif mais, échappant aux circuits commerciaux pour une large part, son importance réelle est mal évaluée (on l’estime à 10 à 15 % du total). Définir ce qu’est l’énergie est donc, sinon facile, du moins possible. Nous disposons d’une unité de mesure, le Joule, et de multiples versions de « l’énergimètre » (compteur de vitesse, calorimètre, compteur électrique…) qui permettent d’effectuer la mesure en question. Pour chaque nature d’énergie primaire (rayonnement du soleil, hydrocarbures, noyaux fissiles, etc) nous pouvons tenter de quantifier le stock ou la durée de disponibilité du flux et prendre ces données en considération pour guider nos pas à l’avenir. Il en va tout différemment pour le développement durable.

Qu’est-ce que le développement durable ?

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énergie, pour chacun d’entre nous, désigne avant tout notre aptitude à changer le monde qui nous entoure, caractéristique de notre espèce sans équivalent dans le règne animal. L’énergie, c’est ce qui permet de créer du chaud à la place du froid (ou inversement), de déplacer des objets ou des personnes là où ils ne pourraient être autrement, ou encore d’éclairer une scène qui sinon resterait dans le noir. Dire que notre consommation d’énergie augmente, ce n’est rien d’autre que de dire que notre aptitude à transformer le monde augmente : nous savons déplacer de plus en plus vite des objets de plus en plus lourds (à commencer par nos voitures), chauffer des surfaces de plus en plus grandes, réduire ou oxyder des quantités sans cesse croissantes de matériaux…. Souvent, cette manière « intuitive » d’aborder l’énergie nous fait oublier qu’il s’agit aussi, et avant tout, d’une grandeur physique, qui s’exprime en Joules. Elle a certes le défaut majeur d’avoir enquiquiné des générations de lycéens planchant sur la chute des corps, ou la taille de la résistance qui permet de faire tourner le moteur à la bonne vitesse, mais elle présente l’intérêt d’être reliée à des lois qui ne dépendent pas de nous, et qui permettent une description objective de la planète et de ses limites. L’énergie a cependant la très mauvaise idée d’être gouvernée par deux lois bien connues en physique, les premiers et seconds principes de la thermodynamique : d’une part, il n’est pas possible de créer de l’énergie, mais seulement de la transformer (1er principe), et d’autre

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part toutes les transformations ne sont pas réversibles (2ème principe). Les conséquences de ces deux lois ne sont pas anodines : l’impossibilité de créer de l’énergie nous rend tributaires de divers stocks existants (même l’énergie solaire nous rend tributaire du stock de noyaux libres disponibles dans le Soleil, dont une partie de l’énergie nucléaire est ensuite convertie en énergie électromagnétique), certes aux possibilités inégales, et le deuxième principe gouverne les rendements maximum des transformations que nous souhaitons parfois faire, par exemple pour convertir une partie d’une énergie calorifique en énergie électrique. L’essentiel de l’énergie primaire utilisée par notre civilisation est aujourd’hui de l’énergie chimique (l’énergie primaire est celle que nous trouvons à notre disposition dans le monde qui nous entoure, sans transformation. Il s’agit donc d’énergie solaire, mécanique (vent, chutes d’eau), chimique (hydrocarbures, bois) nucléaire, etc. L’essence raffinée, ou l’électricité, qui ne se trouvent pas « telles quelles » dans la nature, ne sont donc pas des énergies primaires) : il s’agit de l’énergie libérée par la combustion des hydrocarbures (la combustion n’est rien d’autre qu’une oxydation, c’est à dire une réaction chimique), qui fournit 85% de l’énergie commerciale utilisée dans le monde. Environ 8 % de notre « consommation d’énergie » provient ensuite d’énergie mécanique, elle-même dérivée de l’énergie solaire, puisqu’il s’agit d’hydroélectricité, qui désigne un mode de « production » où l’énergie de l’eau en mouvement est convertie en énergie électrique. Enfin les 7 % restant

a première réponse qui vient à l’esprit, tant les traductions qui s’en réclament sont actuellement nombreuses, pourrait être « un concept à la mode ». Il existe certes une définition communément admise au « développement durable », imparfaite traduction du terme anglais « sustainable development » (développement « soutenable »), qui est celle-ci : « un développement qui satisfait les besoins de la génération actuelle sans compromettre ceux des générations futures» . Cela part assurément d’un bon sentiment de souhaiter l’épanouissement de tout le genre humain, présent et à venir, partout et tout le temps, mais, prise au pied de la lettre (et sinon quel sens lui donner ?), cette définition n’a malheureusement aucune portée opérationnelle, en ce sens qu’elle ne fournit de réponse objective ou d’aide à la décision dans aucun domaine où il existe des limites physiques. Il est par exemple rigoureusement impossible de définir les besoins des générations présentes de manière univoque, et par voie de conséquence la quantité d’énergie nécessaire qui y correspond. Avons nous « satisfait nos besoins » depuis que notre espérance de vie a dépassé 40 ans ? Où faudrait-il attendre que chacun d’entre nous vive 120 ans pour que nous nous estimions repus ? Avons-nous « satisfait nos besoins » lorsque nous disposons de 10 m2 chauffés par personne, ou cela sera-t-il le cas uniquement quand tout terrien disposera de 150 m2 chauffés, plus un jacuzzi et un sauna privé par personne ? Avons-nous satisfait nos besoins lorsque chaque terrien dispose de 0,5 tonne équivalent pétrole d’énergie (niveau d’un Indien, en gros), ou est-ce que 7 tonnes équivalent pétrole par habitant de la planète (niveau d’un Américain) ne correspond toujours pas à cet état de plénitude ?

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Avons nous « besoin » de prendre l’avion 1, 50, ou zéro fois au cours de notre existence ? Avons nous « besoin » de manger 20 kg de viande par an (consommation d’un Français en 1800), ou 100 kg par an (consommation de 2000) pour être heureux ? Avons-nous « besoin » d’avoir 1, ou 10 cadeaux à chaque anniversaire ? Avons nous « besoin » de zéro, une ou deux voiture(s) par ménage ? Or la production de toutes ces denrées requièrent de l’énergie (même pour la viande : il faut plus de 4 kg d’hydrocarbures pour produire un kg de veau). Il faut bien admettre que c’est la notion même de « besoin » qui, passés les besoins vitaux (boire, manger, dormir, se protéger du froid et des prédateurs, perpétuer l’espèce), sur lesquels il est à la rigueur possible de s’accorder, ne correspond à aucune consommation de ressources précise : aucune aide pour fixer un objectif ou une limite

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n’est donc fournie par l’énoncé du développement durable, et, partant, aucun niveau maximum de consommation d’énergie. Dès lors, de quelle utilité peut bien être ce concept pour nous aider à gérer notre avenir énergétique, qui s’inscrit nécessairement dans un monde fini, donc contraint par d’innombrables limites ? Enfin, depuis qu’il existe des hommes, « besoins » individuels et « besoins » collectifs sont volontiers antagonistes, et le « développement durable » ne nous fournit alors pas l’ombre d’une solution pour arbitrer entre les deux. Au nom de considérations sociales et économiques, nous avons « besoin » de garantir à tout le monde le droit de rouler en voiture, ce qui supposerait un niveau élevé de consommation d’énergie, mais au nom de considérations environnementales nous avons aussi « besoin » d’émettre de moins en moins de gaz

à effet de serre, ce qui est difficile à envisager avec la mobilité actuelle, et supposerait plutôt une baisse de cette même consommation. Où est la solution pour choisir entre les deux dans l’énoncé du développement durable ? Voilà pour le présent, mais il est tout aussi impossible de faire correspondre à cette définition du « développement durable » un état particulier du monde futur. D’abord, quel horizon de temps associe-t-on au « futur » ? Le « développement » actuel, c’est à dire, en clair, la prolongation des tendances, doit-il être « durable » (ou soutenable, peu importe) pendant au moins 10 ans ? 50 ? 2 siècles ? 3 millénaires ? Ensuite il est tout aussi ardu de définir de manière univoque un monde permettant à nos descendants de « satisfaire leurs besoins ». Si « quelqu’un » avait demandé aux Français de 1600, qui étaient, pour l’immense majorité, des paysans vivant dans une chaumière à une ou deux pièces, ayant une espérance de vie à la naissance de 20 ans environ, ne se reposant qu’un jour par semaine au mieux, n’ayant jamais de vacances, dont une fraction variable mourrait de faim et de froid chaque hiver, à partir de quand les « besoins » étaient satisfaits, je doute que nous aurions obtenu la même réponse que ce qu’un Français « moyen » (même très moyen) proposerait aujourd’hui…. Ainsi, non seulement il n’existe pas de réponse unique à ce que sont les besoins des générations présentes, mais encore savoir ce que seront les « besoins » des générations futures me paraît être parfois un exercice assez proche de la divination ou de la lecture dans le marc de café : si nous avons suffisamment détérioré le monde d’ici là, peut-être que de mourir à 40 ans après avoir mangé à sa faim sera le seul niveau d’exigence de nos descendants en 2150, mais si le miracle énergétique est arrivé, peut-être que chacun ne sera pas satisfait à moins d’avoir fait le tour du Soleil en navette spatiale pour ses 20 ans…. Une autre caractéristique du « développement durable » rend particulièrement délicate l’utilisation de cette notion comme référent. Il s’agit de la propension qu’ont nombre de personnes à considérer que telle évolution

négative sur le plan environnemental est compensée par telle évolution positive sur le plan économique, c’est à dire que l’on peut additionner deux grandeurs de nature différente pour parvenir à quelque chose de neutre. En gros, après que mes instituteurs m’aient, toute mon enfance durant, défendu d’ajouter des cacahuètes et des choux-fleurs, voici que le « développement durable » me propose d’additionner des émissions de CO2 en hausse mais moins d’enfants de moins de 10 ans au travail, de multiplier cela par l’éradication des métaux lourds dans les sols et la croissance du bénéfice de Renault, de diviser ensuite par l’augmentation de l’espérance de vie des Africains et l’arrêt de la déforestation en Asie du Sud Est ? Comment gérer un tel « machin », comme l’aurait sûrement appelé un illustre personnage historique ? En outre, être « durable » ne signifie pas nécessairement être idéal : on peut très bien faire perdurer les inégalités sociales indéfiniment, par exemple, comme l’histoire en atteste. Je ne connais pas un exemple d’égalité parfaite entre membres d’une communauté animale ou humaine dans le monde, mais cela n’a jamais empêché les organisations de pouvoir durer ! La « durabilité » ne peut pas plus être rapprochée aisément de la notion d’équité, qui est souvent chère au cœur des hommes : une société équitable peut signifier ici qu’aucun enfant de moins de 8 ans ne travaille, mais là simplement qu’il n’effectuera pas de travail pénible, ici que l’écart salarial entre ouvrier et PDG est de 1 à 10, quand là on se contentera de 1 à 100, etc. Où est la norme ? Enfin, en matière économique, troisième pilier du « développement durable », il y a encore moins de définition d’un PIB ou d’un chiffre d’affaires durable… Force est de constater que le « développement durable », aujourd’hui, est selon les circonstances, une auberge espagnole, où chacun met très exactement ce qui l’arrange, un vœu pieu, ayant peut-être vocation à remplacer le communisme au rang des idéaux de société, une escroquerie intellectuelle, présentant comme compensables des évolutions qui ne le sont pas, un parfait exemple de schizophrénie, réclamant tout et son contraire, ou encore… un dialogue de sourds, faute de disposer d’un langage commun.

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Les actions en faveur de la protection des mers et de l’Océan.

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Soutien à l’innovation participative avec les aires marines éducatives Les aires marines éducatives sont des petits espaces maritimes en bord de mer, gérés de manière participative par les élèves d’une école primaire. Dans le cadre d’une collaboration avec la Polynésie française, Ségolène Royal a développé ce concept innovant pour mettre en place des actions citoyennes de connaissance et de sensibilisation aux enjeux de protection de l’Océan. Au total, 16 aires marines éducatives auront été créées entre 2015 et 2018 en métropole et en outre-mer.

Lutte contre les pollutions marines 75 % des déchets abandonnés en mer sont en plastique. Les sacs plastique en matière non biodégradable sont utilisés quelques minutes mais mettent plusieurs centaines d’années à se dégrader. Ils sont ingérés par les animaux marins et les oiseaux qui les confondent avec de la nourriture : en tout ce sont plus de 260 espèces qui sont impactées par les déchets plastique. Pour lutter contre cette pollution, depuis le 1er juillet 2016, les sacs en plastique à usage unique ne sont plus distribués aux caisses des magasins. Pour les fruits et légumes, depuis le 1er janvier 2017, seuls les sacs biosourcés et compostables en compostage domestique peuvent être utilisés. Toutes les secondes, plus de 6 tonnes de déchets sont jetés par dessus bord.

L’Océan, un bien précieux à préserver L’Océan représente 96 % du volume biosphérique, c’est-à-dire du volume de l’ensemble des écosystèmes de la Terre. Cela fait de lui un outil incontournable de la régulation du climat, mais aussi d’atténuation et d’adaptation face aux effets du changement climatique. Le potentiel économique de ce milieu est également considérable : au-delà des services socio-économiques de première importance qu’il apporte pour l’alimentation, la recherche, la santé, la culture, les loisirs, etc., l’Océan est un levier de croissance et d’activités pour aujourd’hui et demain.

L’Océan au cœur des initiatives internationales

Le changement climatique a un impact sur les mers et l’Océan : écosystèmes et biodiversité, population, activités économiques sont touchés par la hausse des températures. Pourtant, ce milieu lui-même est porteur de solutions pour lutter contre ce phénomène. A l’occasion de la Semaine Bleue, organisée par Ségolène Royal, plusieurs séminaires de travail sont organisés pour mettre en œuvre les initiatives en faveur de la protection des mers et de l’Océan. Ils interviennent en amont de la 14e Conférence des Parties à la Convention de Carthagène, qui aura lieu en mars 2017 et de la conférence internationale de l’ONU sur l’Océan en juin.

Avec le soutien du Pérou et de la plateforme Océan Climat qui rassemble des ONG et des scientifiques, la présidente de la COP21 a placé l’Océan au cœur des négociations internationales sur le climat. Les enjeux de la gestion de l’eau sont désormais pris en compte et inscrits dans le préambule de l’Accord de Paris sur le climat. Depuis la COP21, la France et ses partenaires ont mis en place de nombreuses coalitions internationales en faveur des mers et de l’Océan : • Coalition sacs plastique : lancée avec le soutien du Maroc et de Monaco, cette initiative internationale volontaire a pour objectif de réduire les pollutions par les déchets plastiques ; • Coalition contre l’acidification des océans : la France a rejoint cette coalition en mobilisant et soutenant la communauté scientifique ; • Initiative CREWS : lancée par la France, elle a pour objectif de doter de systèmes d’alerte précoces les Etats vulnérables face aux impacts du changement climatique ; • Petites îles durables : initiative internationale en faveur de la gestion durable des territoires insulaires et de leur résilience lancée par la France ; • Alliance internationale des initiatives pour l’Océan et le climat : soutenue financièrement par la France et facilitée par la Plateforme Océan-Climat, cette coalition d’acteurs de la société civile a vocation a soutenir l’action des initiatives et coalitions existantes et mettre en œuvre l’Accord de Paris sur les enjeux marins et côtiers.

Mobilisation de la France pour les mers et l’Océan Protection des espaces maritimes Avec 3 ans d’avance, la France a atteint son objectif de placer 20 % de ses eaux sous juridiction sous le statut d’aires marines protégées. L’extension de la réserve naturelle des Terres australes et antarctiques françaises (Kerguélen, Crozet, Amsterdam, Saint-Paul) en fera la plus grande réserve marine française, couvrant 672 000 km². L’Île de Clipperton est le seul atoll corallien de l’océan Pacifique Tropical Oriental. Son récif corallien de 3,7 km² est le plus grand de la région. La France est responsable de cet écosystème unique au monde. La création de l’aire marine protégée autour de l’atoll de Clipperton protège les milieux de 27 espèces menacées de disparition. Avec la loi de reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, la France s’est dotée d’un plan pour la protection des récifs coralliens et des mangroves en outre-mer : 55 000 ha de mangroves d’ici 2020 (50 % de la couverture nationale) et 75 % des récifs coralliens d’ici à 2021 seront protégés. Au niveau international, la France porte cet engagement au sein de l’Initiative Internationale pour les Récifs Coralliens (ICRI), dont elle assure le secrétariat conjointement avec Madagascar jusqu’en 2018.

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30 gestes en faveur du développement durable

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Eau : Halte au gaspillage ! L’eau potable représente 3 % de la totalité de l’eau sur terre et son utilisation excessive appauvrit les ressources disponibles de cet «or bleu».

8 Je ferme mon robinet en me lavant les dents et en me rasant. 15 litres d’eau s’échappent du robinet en une minute.

9 Je prends une douche courte plutôt qu’un bain. Un bain consomme autant d’eau chaude que quatre douches. 10 L’eau du robinet de la ville de Saint-Egrève est de très bonne qualité : préférez-là aux eaux minérales qui incluent transport et bouteilles. L’eau minérale coûte presque 50 fois plus cher que l’eau du robinet.

11 Chez moi, je traque les fuites d’eau. Elles représentent en moyenne 20 % de notre consommation. 12 Vos toilettes boivent 20 fois plus que vous ! Réduisez leur volume d’eau en mettant une brique ou une bouteille

lestée dans le réservoir. Vous pouvez également vous équiper d’économiseurs d’eau ou de chasses d’eau à débit variable. 20 % de notre consommation d’eau part dans les toilettes.

13 Dans mon jardin, j’arrose la pelouse pendant les heures les plus fraîches de la journée. 14 Je récupère les eaux de pluie pour l’arrosage.

Chaque geste compte, même les plus petits. Et quand on est 15 702 Saint-Egrévois à les faire, on fait avancer le développement durable ! Ci-dessous, découvrez 30 gestes simples et faciles à mettre en pratique pour intégrer le développement durable dans votre vie quotidienne.

Economiser l’énergie Allumer, éteindre, mettre en veille, un degré de plus, un degré de moins... ? Voici des gestes simples qui peuvent vous permettre d’économiser de l’énergie et de l’argent.

1 Pour m’éclairer, je préfère la lumière naturelle. Sinon, j’utilise des ampoules basse consommation qui consom-

ment 5 fois moins que les ampoules classiques et durent 8 fois plus longtemps. Et surtout, je supprime les lampes halogènes et je pense à éteindre la lumière en sortant d’une pièce ! 2 Je ne garde aucun appareil en veille. J’éteins systématiquement le téléviseur, le lecteur DVD, l’ordinateur et la chaîne stéréo quand je ne les utilise plus. En veille, un appareil peut encore consommer jusqu’à 30 % d’énergie ! 3 Dans ma cuisine, je pose un couvercle sur mes casseroles. Maintenir 1,5 litre d’eau en ébullition demande 4 fois moins d’énergie avec un couvercle. 4 Je ne laisse pas la porte du réfrigérateur ouverte trop longtemps et je pense à le dégivrer régulièrement tous les 6 mois. Ainsi, vous pouvez économiser 30 % de sa consommation. 5 J’éloigne le congélateur de toute source de chaleur. 6 J’adapte la température en fonction des pièces. En hivers, 19°C dans la cuisine et au salon, 18°C dans les chambres. Avec 1°C de moins dans un pièce, vous diminuez votre facture de 7 %. 7 Je ferme les volets et les rideaux tous les soirs en hivers. Cela évite d’importantes déperditions de chaleur.

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Se déplacer Les transports sont à l’origine du quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Tramway, bus, covoiturage, marche à pied et vélo sont autant d’alternatives au tout voiture, en offrant la possibilité de découvrir sa ville, faire de l’exercice et rencontrer du monde. Pour me déplacer...

21 J’évite les déplacements en voiture inférieurs à 1 km. Sur le 1er km, une voiture consomme 50 % de carburant en plus et pollue 4 fois plus. 22 J e préfère les transports en commun. Un bus de la TAG rempli de passagers permet de retirer 40 véhicules de la route et d’économiser 70 000 litres de carburant par an. En prenant le bus, j’émets 3 fois moins de CO2 qu’en voiture 23 Je roule cool en pratiquant la conduite économique ! A vitesse moyenne égale, une conduite nerveuse fait augmenter la consommation de 40  %. 24 Je vérifie régulièrement l’état de ma voiture. Des pneus mal gonflés, par exemple, s’usent plus vite et entraînent une surconsommation de carburant. 25 Je coupe le contact si je dois rester stationné plus de 30 secondes. 26 J’organise le covoiturage avec mes collègues de travail, avec mes amis pour emmener les enfants à l’école, avec mes voisins pour faire mes courses... Le taux d’occupation moyen par véhicule est de seulement 1,2 personne.

Les déchets, donnons leur une seconde vie ! 27 Je trie mes emballages ménagers recyclables dans les poubelles vertes, conformément aux consignes de tri de La Métro, et je dépose mes emballages en verre dans les conteneurs spécifiquement prévus à cet effet.

28 J’évite les produits jetables à usage unique, comme les couverts en plastique, les serviettes en papier ou les lingettes nettoyantes. J’évite aussi les portions uniques, plus chères, qui génèrent de l’emballage.

29 Si je possède un jardin, j’opte pour le compostage individuel. Ainsi je recycle la fraction fermentescible de mes déchets et je produits un amendement de qualité pour mon jardin. 30 Je ramène mes huiles usagées, mes piles et tous mes produits dangereux à la déchèterie et je ne les jette pas dans ma poubelle ou mes toilettes.

Consommons malin... et durable ! Parce qu’un consommateur averti agira efficacement pour le développement durable.

15 Pour mes achats, j’opte pour le cabas, durable, résistant et moins polluant. Les sacs plastiques se fabriquent en une seconde et mettent des centaines d’années à se dégrader dans l’environnement.

16 Je préfère les produits locaux et je choisis des fruits et légumes de saison, pleins de vitamines qui me per-

mettent de limiter la consommation d’énergie liée à leur transport. Un fruit importé consomme pour son transport 10 à 20 fois plus de pétrole qu’un fruit de saison. 17 Je recherche certains labels. La marque NF-Environnement ou l’Ecolabel Européen qui garantissent à la fois la bonne qualité d’usage d’un produit et ses caractéristiques écologiques. L’agriculture biologique et la marque AB quigarantissent un mode de production soucieux du respect des équilibres naturels (absence de pesticides, d’engrais chimique, d’OGM...). Max Havelaar ou Artisans du Monde qui garantissent des produits répondant aux standards internationaux du commerce équitable, assurant une juste rémunération du travail des producteurs et le respect de leurs droits fondamentaux. Les étiquettes énergétiques qui signalent des produits à la fois plus performants et plus respectueux de l’environnement (en choisissant en priorité les appareils de classe A). 18 J’opte pour des produits rechargeables : Ecorecharges pour les lessives ou l’adoucissant, le savon liquide... 19 Je fais la chasse aux emballages ! Acheter des produits en vrac ou en grandes quantités, quitte à les reconditionner dans des boîtes plus petites chez vous. Valable pour la lessive, les pâtes, les mouchoirs en papier, les fournitures scolaires... Sinon, je privilégie les emballages biodégradables (papier, carton) ou recyclables (verre, métal, briques de lait...) 20 Je fais attention à la lessive et aux produits d’entretien que j’utilise. Savez-vous qu’une lessive en poudre rejette trois fois moins de tensio-actifs qu’une lessive liquide ? A utilisation équivalente, la poudre compacte est encore moins polluante que la poudre ordinaire.

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