Magazine août 2018

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Association Professionnelle Nationale Militaire

Gendarmes & Citoyens LE Magazine

L’enquête de commandement Une rentrée chargée, le mot des vice-présidents, un soutien absolu, au revoir mon général, cinq galons pour un commandant de police...

N° 106 - AOUT 2018 - AG&C®


INFO Pour des raisons impérieuses, la relation du drame de Collobrières, mêlant réalité et fiction, s'arrête. A travers cette décision, je souhaite respecter la volonté de ceux qui avaient le sentiment qu'elle portait atteinte à l'honneur des deux gendarmes. Ce récit suscite de très nombreuses appréciations favorables, mais également des réactions négatives. Il est donc logique d'en suspendre la parution mensuelle. Capitaine (ER) Jean-François CHARRAT, commandant la COB de PIERREFEU DU VAR le 17/06/2012 Rédacteur en chef du magazine

Permanence téléphonique AG&C Vous êtes toujours plus nombreux à nous contacter pour obtenir des renseignements, des conseils, de l’aide, ou tout simplement une oreille attentive sans jugements et faux semblants. Si l’équipe AG&C s’en félicite, car cela démontre que nos méthodes sont les bonnes, que notre utilité n’est plus à démontrer, cela génère néanmoins beaucoup de travail en plus pour les gendarmes de terrain que nous sommes. Alors n’hésitez pas à nous contacter via ce numéro unique, un membre de l’équipe AG&C est toujours à votre écoute ! 0 986 453 008 02


L’édito " une rentrée chargée " L'été se termine et la rentrée a déjà commencé pour bon nombre d'entre nous. Avec le départ du Général de brigade ARVISET du poste de Secrétaire Général du CFMG, le colonel GASPARI devient le nouvel interlocuteur privilégié de l'association. Je lui souhaite la bienvenue et j'espère que le dialogue initié par son prédécesseur restera aussi constructif, voire davantage encore. Depuis plusieurs mois maintenant, le magazine vous offre un dossier complet sur diverses procédures internes, souvent méconnues du Gendarme. Ce mois-ci, une explication claire et simple portant sur l'enquête de commandement, qui je n'en doute pas, démystifiera un peu cette procédure aux yeux de tous. L'actualité, c'est aussi malheureusement une camarade du Gard, qui suite à une ouverture du feu, traverse actuellement un moment difficile. Je lui assure une nouvelle fois, tout le soutien de l'association dans cette épreuve. Je terminerai cet édito en ayant une pensée particulière pour tous les camarades qui nous ont quittés pendant l'été ( 7 entre juillet et aout ), ce qui démontre encore une fois que le fléau est loin d'être endigué. L'association oeuvre depuis plusieurs mois dans ce sens et nous sommes convaincus que des solutions peuvent être proposées à notre Direction pour soutenir les camarades en difficulté. Bonne rentrée à toutes et tous ! Le Président 03


Le sommaire 2 – Contactez-nous, n’hésitez plus ! 3 – L’édito du président 6 – Le mot des vice-présidents Mdlc Lionel DELILLE Gnd Ludovic LACIPIERE 10 – Dossier « L’enquête de commandement »

LE MAGAZINE

14 – Un soutien absolu ! 16 – Au revoir mon Général, bienvenue mon Colonel ! 20 – Cinq galons pour un commandant de police 22 – Communiqués de l’été 28 – Hommage à nos camarades disparus 30 – Nous rejoindre ! 31 – Permutations Gendarmerie

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Directeur de publication Jérémy Langlade Comité de rédaction Le conseil d’administration Des membres volontaires Rédacteur en chef CNE ER Jean-François CHARRAT Conception graphique Maquette - Jérémy Langlade Photos - Médiathèque AG&C, Images et photos internet Couverture - Montage AG&C Dépôt légal - Reproduction autorisée dès parution NOUS CONTACTER contact@assogendarmesetcitoyens.fr

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Le mot des vice-présidents Les prud'hommes en gendarmerie… ...et pourquoi pas ? Après quelques années dans la concertation où je me suis franchement usé plus qu'autre chose à force de me frapper des murs, je me suis toujours posé la question de connaître les raisons pour lesquelles les militaires n'avaient pas accès à une structure comme les prud'hommes ? Déjà qu'est-ce que c'est ? Le conseil de prud’hommes a été institué en 1806, c'est en quelque sorte un ''juge du travail'' qui représente les salariés et les employeurs. Les conseillers prud’homaux sont eux-mêmes issus du monde du travail. Salaires, congés payés, primes, licenciements individuels, le conseil de prud’hommes règle les litiges qui surviennent entre les salariés et leurs employeurs à l’occasion du contrat de travail ou d’apprentissage. Lorsqu’il est saisi d’une affaire, le conseil tente obligatoirement de concilier les parties adverses. Si la conciliation échoue, il rend alors un jugement. Il est composé de juges non professionnels. Dans le cadre du renouvellement des conseils de prud’hommes, les conseillers sont désignés sur proposition des organisations syndicales et patronales représentatives en fonction de leur audience respective. Ils sont nommés pour un mandat de 4 ans. Dans le monde civil, quand un employé a un litige avec son employeur, il a toute latitude pour saisir un organe indépendant afin de régler la chose, soit par conciliation, soit par un jugement. Dans le monde militaire, tout de suite, ça se corse. Nous, on a la concertation, où le pauvre diable qui a été élu n'a déjà pas le temps dédié pour s'occuper de ses camarades, où le camarade motivé est vite démotivé car on lui fait comprendre que sa notation, que son avancement, qu'il vaut mieux pour lui... bref, pour l'avoir vécu et pour avoir beaucoup de retours à longueur d'année, notre dispositif n'est pas efficace, c'est même une parodie de dispositif. Par exemple, depuis des années je réclame un compteur de quartiers libres (QL) pour les gendarmes de terrain mais tout le monde fait la sourde oreille car on sait tous que la moyenne c'est moins de 8 par mois sur les 10 prévus. Que le système de 3 QL récupérables le mois suivant n'a jamais été appliqué par aucun patron car tout le monde s'en fout royalement, on est militaires, on la ferme, on n'a pas le droit à une vie perso, notre famille passe après la patrie blablabla. Nous sommes dans un état de droit, dans le pays des droits de l'Homme, dans les pays des libertés individuelles et on va donner des leçons aux pays étrangers. Les militaires, les gendarmes sont des citoyens à part entière. On nous formate dès l'école à tout accepter sans broncher, on nous explique qu'il y a des textes, qu'ils sont beaux mais que le service prime et qu'on ne peut pas faire autrement. Ça suffit !

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J'ai dernièrement discuté avec un officier qui me disait que nos responsables à la DGGN réagissaient comme des énarques complètement déconnectés de la base. Moi, au contraire, je trouve que les officiers de la DGGN ont bien conscience du mal du terrain contrairement à ceux qui nous tirent sur la couenne. Les textes sont protecteurs mais qui vérifie leur application et qui sanctionne en cas d'abus ? Personne. Lorsque je remonte un abus de service (c'est arrivé quelques fois au cours de ma carrière), ça se termine par un appel au patron concerné et au lieu de trouver une solution pour que ça ne recommence pas, on fait tout de suite la chasse aux sorcières pour savoir qui est celui qui a parlé au conseiller concertation. Cette connivence dans la chaîne hiérarchique au détriment des droits élémentaires des militaires est insupportable. Alors si au travers de mon expérience et de celle de mes camarades de la concertation, on constate qu'il n'y a pas de contre-pouvoir aux abus de certains chefs, que faire ? Et bien je propose qu'un conseil indépendant au niveau régional soit créé pour gérer ce genre d'abus. Pour qu'un commandant d'unité ou de service ne puisse plus s'affranchir des règles, pour qu'il arrête de croire qu'il peut désobéir aux textes en pensant être un bon militaire. Un bon militaire respecte les textes. Nous sommes dans une Institution qui est chargée de faire respecter les lois et règlements à nos concitoyens et nous n'arrivons même pas à faire respecter nos règles internes. C'est un comble. J'ai des remontées au niveau national où des femmes enceintes ont des services harassants, où un planton ne peut aller faire pipi sans autorisation de son patron, où un gendarme qui a besoin de créneaux pour une rééducation se voit refuser systématiquement ses demandes de repos ou d'autorisation d'absence. J'ai des exemples où on dit clairement à un gendarme qu'il est désorganisé dans son travail à cause de ses origines, où un couple de gendarmes se voit refuser un logement commun alors qu'ils vivent sur la même résidence, où un OPJ enchaîne 4 semaines d'astreinte alors qu'il vit en célibat géographique, où un militaire est en même temps de permanence et en position de repos, où des militaires sont placés en récupération physiologique alors qu'ils sont sur une période de non-emploi... j'ai des exemples à la pelle et encore, je ne mets même pas les plus hallucinants ! Le point commun entre ces exemples ? La concertation a toujours été mise dans la boucle, sans résultat. Quel est le contre-pouvoir quand des petits chefs s'octroient le droit de vie et de mort sur un gendarme en s'affranchissant de toutes les règles, le tout avec le soutien de sa hiérarchie ? La concertation ? Vous l'aurez compris, la réponse est non. Il faut créer une structure indépendante avec des pouvoirs de justice afin de mettre une épée de Damoclès au-dessus de ces têtes. Nous sommes en 2018 et voir ce que nous voyons encore aujourd'hui, est inadmissible. Certains vont trouver mon idée farfelue... vous trouverez ça moins farfelu quand vous vivrez sous les ordres d'un despote qui a le sentiment d'impunité. L'Association Gendarmes et Citoyens (AG&C) gère des centaines de dossiers individuels par an, ce n'était pas forcément notre vocation de départ mais force est de constater qu'il y a un réel besoin en la matière. Je demande à ce que les militaires aient accès à une nouvelle structure ou aux structures existantes en matière prud’homale car nous sommes gendarmes ET citoyens. ''''Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l’espoir là où règne le désespoir.'''' Nelson Mandela MDLC Lionel DELILLE - Vice président 07


Le mot des vice-présidents C'est la rentrée, synonyme de reprise intensive des activités associatives. Même si nous n'étions pas en vacances et que nous avons assuré une permanence, les activités reprennent de plus belle. Mais tout d'abord je souhaite débuter cet éditorial en ayant un mot pour le Général ARVISET. Effectivement le Plan Annuel des Mutations venant d'être effectué, il quitte le poste de secrétaire général du CFMG. Une occasion pour moi de souligner l'excellente collaboration et les bonnes relations entre l'APNM Gendarmes et Citoyens entretenues avec lui. À de nombreuses reprises, elles ont permis un traitement efficace des dossiers individuels et collectifs, permettant ainsi de réaliser un travail de qualité pour l'intérêt commun. Je lui souhaite une bonne continuation dans sa nouvelle affectation, et je le remercie pour la qualité des échanges. Bien évidemment, je souhaite par la même occasion, la bienvenue à son successeur, le colonel GASPARI. Je reste persuadé que la qualité des échanges restera similaire et que nous œuvrerons tous ensemble, pour l'intérêt de l'Institution et de ses personnels. Pour ceux qui nous suivent depuis longtemps, je rajouterai que depuis plusieurs années que nous sommes dans l'associatif, nous gardons la même ligne de conduite ainsi que la même manière de travailler. Cette formule est notre ADN, et nous l'appliquons et l'appliquerons toujours. Soyez donc convaincus que pour cette rentrée, nous demeurons fidèles à nos process ainsi qu'à notre manière de faire. Si l'été a été reposant pour certains camarades et éprouvant pour d'autres, je souhaite à tous une bonne rentrée et une bonne reprise. Je terminerai cet éditorial par cette citation qui me paraît importante : " Une seconde de conscience critique équivaut à une vie de travail aveugle" Mahamat Haroun GND Ludovic LACIPIERE - Vice président GM

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L’ENQUÊTE DE COMMANDEMENT C'est un terme fort qui effraie parfois mais sommes toutes, n'est que le fruit de l'exercice du commandement qui exerce à cet endroit des prérogatives exclusives de son droit à inspection. Assez simplement, c'est une une forme d'enquête interne (ou administrative) qui vise à identifier un dysfonctionnement pouvant altérer le fonctionnement du service. Les investigations sont menées avec les diligences utiles par toute autorité du ministère de la défense investie d'un commandement. Elle peut concerner du personnel civil ou militaire. Généralement le niveau que vous connaissez est le groupement ou la région mais c'est également une fonction des services de l'IGGN (qui assure des missions de contrôle indispensables dans une structure de près de 100 000 hommes et qui vérifie l'application des lois, règlements et directives). Normalement (restons prudents), ces investigations ont pour but, en toute impartialité et objectivité, de dégager la portée réelle des faits, d'en établir les circonstances, l'enchaînement, les causes et les répercussions avérées ou possibles. La finalité est de permettre au Chef de prendre les mesures correctives nécessaires pour en maîtriser les conséquences et en éviter le renouvellement, ainsi que de lui fournir les éléments pour fixer responsabilités.

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Les acteurs s'appuient sur un guide méthodologique dit « guide pour la conduite des enquêtes de commandement dans un cadre interarmées » - Note n° 086/DEF/IdA/G.IdA/DR du 2 juillet 2014. (Lisez le, il n'y a point de garde à vue, de perquisitions et autres mesures coercitives de droit commun). Le résultat est la production d'un rapport d'enquête qui formule des recommandations organisationnelles et/ou individuelles et qui éclairent l'autorité commanditaire. Ces recommandations sont susceptibles de proposer des mesures administratives (sanction disciplinaire, mutation, réorganisation, etc.). Le problème est identifié et une réponse se doit d'être apportée. Mais en gendarmerie on est souvent dans la confusion avec ce volume textuel qui nous inonde au quotidien. Retenons que l'enquête de commandement est indépendante de la procédure d'événement grave mais qui peut néanmoins en conditionner le déclenchement. (vols d'effets militaires, blessures en service, alcoolisme, stockage de scellés etc...). Dans tous les cas, le déclenchement d'une enquête de commandement relève de la responsabilité de l'autorité civile ou militaire compétente qui, en sa qualité d'autorité commanditaire, donne un mandat en précisant, notamment, les règles de confidentialité et le délai de transmission du rapport. En quelque sorte à l'instar d'un soit-transmis ou d'une commission rogatoire qui fixe les éléments. Sur décision du ministre de la défense, une enquête de commandement peut être confiée aux inspecteurs généraux des armées ou à toute autorité qu'il désigne. Cela rentre dans les attributions de l'IGAG / IGGN.

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L’ENQUÊTE DE COMMANDEMENT Le volet qui suit est important et il convient de bien l'appréhender. Une enquête judiciaire ce n'est PAS une enquête de commandement, tant à raison de leurs fondements que de leurs finalités. Focus sur l'enquête judiciaire : L'enquête judiciaire est menée par des agents et officiers de police judiciaire qui ont pour but, en vertu de l'article 14. alinéa 1 du CPP «constater les infractions à la loi pénale, en rassembler les preuves et en rechercher les auteurs tant qu'une information n'est pas ouverte ». La « patron » est le procureur de la République et l'objet vise à identifier le/ les auteurs d'une violation de la Loi pénale. L'enquête de commandement est indépendante de l'enquête judiciaire. À ce titre, le respect des droits de la défense et du principe du caractère contradictoire de la procédure ne trouve pas d'application particulière dans son instruction. Elle peut être menée de manière concomitante par contre à une procédure judiciaire. L'enquête de commandement se réfère à la réglementation de l'activité en cause et se doit d'être factuelle. Elle est autonome dans la mesure où un dysfonctionnement ou la mise en cause d'une responsabilité individuelle n'implique pas nécessairement l'existence d'une infraction pénale. A l'inverse, le déclenchement d'une action pénale ne présage pas du déclenchement d'une enquête de commandement.

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Mais, IMPORTANT, le juge judiciaire peut se saisir du rapport de l'enquête de commandement pour les nécessités des investigations au titre d'un acte d'enquête judiciaire. Il se base (à vos CPP les puristes) sur le principe en matière d'établissement d'une infraction sur l'article 427. alinéa 1 du CPP et de celui de la liberté de la preuve.


Une fois transmise au juge et versée en procédure dans le cadre d'une réquisition, l'enquête de commandement est considérée par celui-ci comme un élément parmi les moyens de preuve libres dont il dispose grâce à l'enquête judiciaire. Elle devient un élément de preuve au même titre qu'un interrogatoire ou une expertise. Ainsi les conclusions peuvent être intégrées à l'enquête judiciaire et susceptibles d'influencer le juge pour déterminer les responsabilités et faire le choix de certaines qualifications pénales en vertu des principes de l'intime conviction et de la liberté de la preuve. C'est donc une action forte qu'il convient d'appréhender avec justesse et responsabilité. Ce n'est pas un défouloir pour introvertis immatures à l'esprit vengeur mais bien un acte administratif fort comportant des conséquences bien souvent humaines. L'articulation de l'IGGN est composée des groupes et bureaux suivants : C'est donc une action forte qu'il convient d'appréhender avec justesse et responsabilité. Ce n'est pas un défouloir pour introvertis immatures à l'esprit vengeur mais bien un ate administratif fort comportant des conséquences bien souvent humaines. L'articulation de l'IGGN est composée des groupes et bureaux suivants : 

le pôle des affaires réservées et déontologie, le bureau audit administratif, financier et technique, le bureau du contrôle de l'environnement, de la santé et de la sécurité au travail, le bureau du contrôle de la sécurité des systèmes d'information, le bureau du contrôle et de l'évaluation des fichiers, le bureau des enquêtes judiciaires, le bureau des enquêtes administratives, le groupe des chargés de mission / inspecteurs. Merci pour votre lecture. CNE Marc ROLLANG - Conseil d’administration Sources: Code la Défense - mémorial - « net » 13


Un soutien absolu !

A bien des égards, la mise en examen d'un gendarme, pour avoir fait usage de son arme sur un conducteur qui refusait de s'arrêter, interroge le corps tout entier de la Gendarmerie Nationale. On apprend que le juge d'instruction n'a pas suivi les réquisitions du Procureur de la République de Nîmes, qui l'a contrainte à un contrôle judiciaire strict et a prononcé la suspension immédiate de ses fonctions. À chaud, il n'est jamais prudent de dénoncer une décision sans en connaître tous les éléments objectifs qui conduisent un magistrat à désavouer le procureur de la république en refusant de suivre son réquisitoire introductif. Toutefois, il est un point sur lequel les interrogations ont laissé la place à l'étonnement des forces de l'ordre. Il s'agit du rejet par le magistrat instructeur d'un élément législatif du code de la sécurité intérieure, approuvé et validé par tous les échelons administratifs français et européens, à savoir l'article L435-1.4° ainsi rédigé : « Lorsqu'ils ne peuvent immobiliser, autrement que par l'usage des armes, des véhicules, embarcations ou autres moyens de transport, dont les conducteurs n'obtempèrent pas à l'ordre d'arrêt et dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d'autrui ». La justice, dans cette affaire n'en a manifestement pas tenu compte. Cette interprétation de plus en plus courante de certaines juridictions, se télescope avec le code pénal. Les décisions qui en découlent -ouverture d'une instruction criminelle relevant d'une cour d'assises, notamment- présument de facto de la culpabilité des membres de la gendarmerie. En outre, requalifier une infraction sans intention coupable (homicide involontaire) en un crime passible de réclusion revient à soupçonner le gendarme auteur des coups de feu d'avoir voulu attenter à la vie de celui qui fonce avec sa voiture et n'obtempère pas aux sommations. C’est mal connaître les valeurs qui fondent le métier de gendarme. Il provoque de nombreuses situations stressantes où la prise de décision doit être instantanée et mesurée. Il semble aujourd'hui inconcevable que dès qu'il s'agit d'un usage des armes dans le cadre légal, la présomption d'innocence ne soit pas un critère emportant la conviction de la justice. En attendant, une femme gendarme, mère de famille, professionnelle et disponible, subit de plein fouet une suspension et une mise en examen qui peut la conduire devant une cour d'assises. Elle n'a fait qu'appliquer les textes réglementaires qu'elle a appris. Est-il encore utile de rappeler à l'ensemble des gendarmes de terrain qu'ils doivent conserver à l'esprit que ce genre de situations est susceptible de se produire à chaque instant ? AG&C apporte un soutien sincère et très amical à cette camarade dans une épreuve qu'elle sait déjà très douloureuse. Elle demeurera extrêmement vigilante sur les développements ultérieurs de cette affaire.

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Info L’Essor : Gendarme mis en examen et interdit d’exercer dans le Gard : son avocat a fait appel “Ce gendarme est détruit, on ajoute du malheur au malheur et j’ai été très surpris par cette décision de lui interdire sa profession de gendarme comme j’ai été étonné de la qualification retenue par le magistrat” a déclaré à L’Essor M° Cyril Caron, l’avocat de la gendarme du peloton autoroute de Gallargues-le-Montueux (Gard) mise en examen pour “violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner” après la mort d’un chauffard récidiviste ayant forcé un barrage sur l’A 9 jeudi soir au péage de Gallargues-le-Montueux. L’avocat du barreau de Montpellier, qui défend la gendarme dans le cadre de la protection fonctionnelle accordée par la direction générale de la Gendarmerie a annoncé avoir interjeté ce mardi appel du contrôle judiciaire pour obtenir le levée de cette interdiction d’exercer la profession de gendarme, une mesure qui est our lui “rarissime” et “difficilement compréhensible”. C’est donc la chambre d’accusation de la cour d’appel de Nîmes qui va statuer sur cette décision fondamentale pour ce maréchal des logis-chef de 50 ans, mère de famille, qui est “très affectée ». Son intention n’était pas de viser le conducteur, mais les pneus du véhicule pour l’immobiliser a t-elle martelé en garde à vue devant les enquêteurs de l’IGGN et de la section de recherches. Sur les réseaux sociaux, beaucoup de gendarmes et de policiers ont été étonnés de cette décision de lui interdire la profession de gendarme. Rappelons que le juge d’instruction de permanence n’a pas suivi le parquet qui avait requis sa mise en examen pour “homicide involontaire”, une incrimination délictuelle et non criminelle comme “violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner” . Deux gendarmes avaient mis en place un barrage au péage de Gallargues-le-Montueux, quand le chauffard, un Nîmois de 42 ans a refusé d’obtempérer et a forcé le contrôle. La gendarme a alors tiré atteignant l’individu au thorax. Le chauffard, déjà connu de la justice avait provoqué un accident matériel avec délit de fuite, entre Aigues-Mortes et Saint-Laurent-d’Aigouze, sur la route des Plages, après avoir eu une altercation avec des policiers municipaux sur la plage de l’Espiguette, au Grau-duRoi, plus tôt dans l’après-midi. Sa voiture avait été diffusée aux gendarmes de la compagnie de Vauvert, de Lunel, de Nîmes et à ceux du peloton d’autoroute de Gallargues-le-Montueux précise le Métropolitain. D.C / L’ESSOR de la Gendarmerie Nationale 15


REMERCIEMENTS « Au revoir mon Général, bienvenue mon Colonel !» Comme tous les étés nous avons assisté aux traditionnelles migrations des personnels de la Gendarmerie, conséquences des nominations ou des mutations. Cette année, le Colonel Bruno ARVISET, secrétaire général du CFMG et conseiller au dialogue social du Directeur de la Gendarmerie, est nommé Général de Brigade. Il a rejoint la région de Gendarmerie de la Normandie. Il a ainsi passé le flambeau « lien entre la DG, la concertation et les APNM » au Colonel Louis-Mathieu GASPARI. C’est donc l’occasion pour nous de revenir sur ces quatre dernières années de relations, souvent en désaccord, mais pavées de respect et d’humanité avec comme seul credo, le bien commun. Comme vous le savez, si le « monde de la Gendarmerie » a pris conscience des associations professionnelles il n’y a que trois ans, AG&C navigue dans ce paysage depuis une bonne décennie, non sans difficulté d’ailleurs et au gré des volontés politiques qui nous avaient considérés comme une association professionnelle avant l’heure. Les évolutions de notre existence en tant qu’interlocuteur de la gendarmerie ont pris de la vitesse avec l’arrivée du Général d’Armée Denis FAVIER. Avant son avènement, avec les échelons locaux elles ont toujours été empreintes de considération mutuelle, mais ce n’est pas un secret de dire aujourd’hui qu’avec la direction générale elles étaient exécrables. Nous n’avons pas à rougir de ce que nous étions, à une époque où il fallait « brailler » haut et fort pour se faire entendre et dénoncer des anomalies régulières de certains cadres de l’Institution dont les personnels faisaient les frais et qui provoquaient de lourdes conséquences sur les gendarmes et leur famille. La volonté des précédents dirigeants de l’Arme n’était clairement pas tournée vers le dialogue, sauf s’il était contenu, convenu, « canalisé». On n’en était même pas à « j’ai entendu, mais taisez-vous », c’était plutôt « qui me parle ? Dégagez moi ça… ». Dès l’arrivée du Général d’Armée FAVIER, nous avons enfin observé une éclaircie pour un dialogue serein. Et cela sera effectivement confirmé par le Colonel ARVISET. Au départ, simple interlocuteur occasionnel par l’intermédiaire des membres du CFMG et seulement sur quelques sujets secondaires, il a su dialoguer, simplement, humainement et ce malgré la « méfiance » que nous nourrissions à l’égard d’un représentant de la Direction Générale. Dès 2015 et plus encore en 2016 avec la signature de la charte des associations de la Gendarmerie, il s’est mis en place une véritable relation de travail, les échanges et les propositions devenant plus fréquents et fructueux. Cette volonté de collaborer ne s’est pas démentie avec l’arrivée du Général d’Armée Richard LIZUREY. 16


Certes, nos désaccords furent nombreux, notre ligne éditoriale ayant servi parfois «de poil à gratter » ou à faire remonter des dérives pas toujours au goût des « autorités » de tutelle. Il n’en demeure pas moins qu’à chaque fois, nous avons eu face à nous un interlocuteur abordable et bienveillant qui symbolisait parfaitement le slogan de l’Institution « Une force humaine !» Nous avons également découvert un acteur de l’amélioration du quotidien des gendarmes, à l’instar à de la réunion que nous avions provoquée et qu’il a animée en septembre 2017, dans les locaux de la direction sur les détachements « forcés » en école de formation. Ces quatre dernières années, le conseiller au dialogue social du DG aura surtout été celui qui rassemble, sans ingérence, sans jamais affaiblir l’engagement et les méthodes des uns et des autres. Quatre années durant lesquelles seront passés deux présidents de la République, cinq ministres de l’intérieur, deux directeurs généraux et qui auront vu l’arrivée des APNM, le passage aux élections des membres du CFMG en lieu et place de leur tirage au sort, le développement de grands travaux comme les mesures sur le temps de récupération, le protocole social et la charte de la Gendarmerie, signée par la quasi totalité des associations. Après dix années d’exercice durant lesquelles nous avons souvent pris le contre-pied de la direction, il est naturel pour l’ensemble des membres de AG&C de remercier sincèrement le désormais “ex-garant” du dialogue social en Gendarmerie pour sa franchise, son honnêteté et son engagement au service des personnels de la Gendarmerie. « Au revoir mon Général. Par votre action discrète et efficace, vous avez sans aucun doute marqué l’histoire récente de notre institution ! » Dans ce paysage à valeur humaine ajoutée, nous profitons de l’occasion de ce départ pour souhaiter la bienvenue au Colonel Louis-Mathieu GASPARI, ancien commandant de la section de recherches de Paris. Si la tâche s’annonce délicate, la réputation d’homme de valeurs qui le précède devrait considérablement faciliter une nouvelle étape, dans la poursuite de nos engagements respectifs ! Devant l’importance que représente la défense de notre quotidien, sur le plan professionnel ou personnel, il est impératif de pérenniser les liens de confiance qui, au fil du temps, ont été tissés avec le bureau du conseiller au dialogue social. La défense des intérêts communs doit se poursuivre et nous formons le vœu que cette nouvelle collaboration soit à la hauteur du défi. 17


Usage des armes chez les policiers et gendarmes Pourquoi les gendarmes et les policiers font davantage usage de leur arme Cet été, policiers et gendarmes ont fait parler la poudre. Début juillet, un jeune homme décédait suite au tir d’un policier début juillet à Nantes. Et il y a quelques jours, c’est un automobiliste qui est mort, atteint par une gendarme de 50 ans après avoir tenté de forcer un barrage dans le Gard. Deux faits divers tragiques qui peuvent laisser penser à une augmentation du nombre d’usage de leur arme par les gendarmes et les policiers. Une hausse à mettre en perspective L’usage des armes chez les gendarmes a effectivement augmenté de 28% depuis 2013, a ainsi dévoilé le directeur général de la Gendarmerie, Richard Lizurey, interrogé à ce sujet ce jeudi 6 septembre lors de la conférence de presse de rentrée du ministre de l’Intérieur. Mais, ajoute-til aussitôt, cette augmentation est à mettre en perspective avec un autre chiffre, celui de l’agression des gendarmes avec des armes. Elles sont, sur la même période, en hausse elles de 83%. “Nous avons vraiment une augmentation très forte de la violence contre les forces de l’ordre”, s’inquiète le patron des gendarmes. Et de citer l’exemple des refus d’obtempérer, un phénomène qui alarme les militaires. En moyenne, la direction générale en compte un par heure en France. “Les gendarmes n’utilisent pas leur arme de gaieté de cœur, précise également à L’Essor Richard Lizurey. C’est une phase difficile pour les personnels, et notre rôle, au commandement, c’est de les soutenir dans ce type d’événement.” La gendarme auteur du tir mortel contre un automobiliste dans le Gard à la fin août, une maréchale des logis-cheffe de 50 ans, bénéficie ainsi de la protection fonctionnelle juridique de la Gendarmerie Même constat dans la Police Cette violence sur la route est également dans le viseur de la Police nationale. “Les percussions et les tentatives de percussion de nos personnels par des véhicules, ont eu tendance à augmenter de manière très significative et très inquiétante”, commente Eric Morvan, le directeur général de la Police nationale. Pour le chef des policiers, la hausse de l’usage des armes pourrait s’expliquer par la “tendance haussière à des gestes agressifs envers les forces de Police et de Gendarmerie, notamment en véhicule”. Ainsi, si en 2017 la Police a enregistré 394 usages d’une arme, 202 d’entre eux l’ont été contre un véhicule en mouvement. Publié en août 2018, le rapport de l’inspection générale de la Police nationale, publié en juillet dernier, fait état d’une augmentation de l’usage d’une arme à feu dans la Police (52 en 2017 contre 48 en 2016). Les chiffres de la Gendarmerie ne sont eux pas connus. Cette tendance à la hausse de l’usage des armes ne se confirme toutefois pas encore en 2018. Il est au contraire légèrement en baisse sur les sept premiers mois de l’année, que ce soit dans la Gendarmerie ou dans la Police. L’usage des armes dans la Gendarmerie et dans la Police a été harmonisé avec la loi du 27 février 2017 relative à la sécurité publique. L’article L435-1 précise les cinq cas dans lesquels les gendarmes et les policiers peuvent faire usage de leurs armes, “en cas d’absolue nécessité et de manière strictement proportionnée”. Gabriel Thierry / L’ESSOR de la Gendarmerie Nationale 18


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Cinq galons pour un commandant de police Mais quelle mouche a-t-elle piqué un commandant de CRS ? Depuis de nombreuses années, on connaît l'attention que portent à la Gendarmerie les officiers de la Police Nationale. Que ce soit par le truchement de nouvelles tenues ressemblant en tous points à celles des officiers de la gendarmerie, que par la grille des salaires, il est indéniable que les membres du corps de commandement de la police cherchent à s'identifier à celui de la gendarmerie. Il faut peut-être chercher dans cette volonté qui les obsède au point d'en avoir fait un marronnier, un début de réponse au comportement de certains commandants de compagnies républicaines de sécurité qui arborent, sans vergogne des galons de lieutenant-colonel. Un peu d'histoire concernant la distinction des grades au sein de la gendarmerie et plus généralement dans les armées est nécessaire, à ce stade, pour apprécier le ridicule des revendications d'un corps civil par essence. Les armées ont commencé à réellement s'organiser à partir de la guerre de cent ans. Il a fallu les centraliser et les hiérarchiser. Elles étaient levées par les seigneurs ou mises en place de manière provisoire en fonction de conflits subits. Les « ost » (services provisoires dus par les vassaux à leur suzerain) étaient structurés en une seule force régulière. Une hiérarchie ordonnancée et reconnaissable s'est révélée indispensable au bon fonctionnement d'une institution militaire organisée autour de la royauté. Les grades ont vu le jour sous différentes formes, puis ont définitivement été inscrits dans le marbre des règlements militaires. La Gendarmerie Nationale, de statut militaire depuis plusieurs siècles, s'est tout naturellement intégrée dans cette reconnaissance des compétences qui rendait lisible les fonctions exercées. Bien qu'ayant été détachée de cette structure en 2009, Elle s'articule de la même façon que ses homologues du ministère des armées. Chacun des grades déclinés répond en général à des strates de responsabilités. Ses statuts et les responsabilités exercées par ses personnels ont évolué au gré des mutations de la société ou de caprices d'hommes politiques en mal de changements. Les officiers de police ne se contentent pas de revendiquer le droit d'exhiber des galons de lieutenant-colonel et de colonel lorsqu'ils sont nommés à l'indice sommital de leur corps. Certains piaffent, trépignent pour finalement revêtir les cinq galons qu'ils appellent de leurs vœux depuis toujours, en toute impunité. Sincèrement, on se moque de ce combat d'arrière-garde destiné à flatter l'ego de cadres aigris et envieux. La gendarmerie est constituée comme une colonne vertébrale, articulée autour de deux corps distincts. C'est là toute la différence avec la police qui, non seulement est une administration civile, mais se décompose en trois corps hétérogènes. 20


Cependant, au-delà du comique obsessionnel de ce commandant de CRS à exhiber tout de même des galons de colonel, on doit lui rappeler qu’il est chargé de faire respecter les lois et les règlements et qu'il s'expose à des poursuites sur le fondement de l'article 433-15 du code pénal, qui dispose « le port illégal d'uniforme est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. » Les cinq galons panachés ou non, sont réservés aux militaires. Pour pouvoir les porter légalement, il ne reste aux officiers de police jaloux, qu'à démissionner de leur administration et commencer une nouvelle carrière dans la Gendarmerie. 21


Les communiqués AG&C de l’été Justice « bisounours » 10/07/2018

Le 1er juillet 2018, alors que les pompiers du Jura sont en intervention, tentant de secourir un septuagénaire, deux individus volent leur véhicule de secours, et en profitent pour se filmer afin de diffuser leur acte « héroïque » sur les réseaux sociaux. Ce geste a mis en danger la victime tombée sur des rochers et a obligé les secouristes à courser le véhicule. Comme si les pompiers (engagés volontaires au service des autres, rappelons-le) n’avaient que ça à faire, le service départemental d’incendie et de secours du Jura s’est logiquement vu dans l’obligation de porter plainte à la Gendarmerie. Les gendarmes, eux aussi, ont mobilisé personnels et matériels pour mener à son terme cette enquête. Et si l'on ajoute la saisine des services de justice et de l'État en général, au final les moyens déployés (administratifs et judiciaires) ont provoqué un coût financier non négligeable. La note est aussi moralement et humainement salée pour les secouristes, la victime et les enquêteurs. Le contribuable appréciera ! Tout ça pour satisfaire la bêtise, la médiocrité et le désir imbécile de célébrité de quelques abrutis en mal de reconnaissance… Cela ne suffisait pas ! Le voleur devenu illustre, se fend d’une seconde vidéo, à l’adresse du petit peuple respectueux des lois et des valeurs et des divers services de l’état. Il conclut son forfait par un majestueux et tonitruant « Allez tous vous faire foutre » (sic). Les citoyens, serviteurs de la sécurité intérieure que nous sommes, attendaient une condamnation à la hauteur du méfait commis par cet individu. Le 10 juillet, la décision tombe… Rappel à la loi ! Comme son nom l’indique, cette alternative aux poursuites se résume à affirmer au justiciable « ce n’est pas bien », sans même un « panpan cucul », qu'il ne subira aucune obligation pénale et de mention au casier judiciaire. Pourtant le vol est passible de 3 ans d'emprisonnement et de 45.000 € d’amende… Et quid de la seconde vidéo et des injures publiques ? Cela fait des années que les pompiers, les policiers, les gendarmes, certains magistrats ou certains parlementaires dénoncent une justice parfois incompréhensible, souvent parodique, selon les lieux, les personnes ou les faits. Nous en avons encore la déplorable démonstration aujourd’hui. On pouvait au moins s'attendre à une condamnation de principe, à du travail d’intérêt général, un stage chez les pompiers pour inculquer à ce malfaisant crétin quelques principes civiques et moraux. Mais la justice de « brousse », la justice de « tiers-monde » a encore une fois mis de côté les faits pour ne servir que l'idéologie obsolète et nauséabonde de quelques magistrats dans une société à deux vitesses. Espérons que les pompiers qui ont laissé le moteur en marche de leur véhicule de secours aux blessés, pour maintenir en état les appareils d'assistance médicale, ne seront pas poursuivis par leur administration, au motif qu'ils auraient été négligents. Le laxisme coupable de certaines juridictions frise le ridicule ! 22


Une marche blanche passée quasiment sous silence ! 23/07/2018

L'actualité tonitruante de ces derniers jours a complètement occulté une information qui touche à l'honorabilité des gendarmes. Évoquée par des entrefilets de quelques secondes ou de quelques lignes, selon que l'on se trouve dans la presse écrite ou audio-visuelle, la marche blanche en hommage à Adama Traoré n'a pas eu l'écho escompté par ceux qui dénoncent « un crime d'état ». Ce voyou condamné à de nombreuses reprises, ne voulant pas retourner en prison selon ses amis et dont l'honnêteté est connue de tous, notamment de l'administration pénitentiaire dont il venait d'occuper gratuitement un hébergement, avait décidé de ne pas se laisser interpeller par trois gendarmes du Val d'Oise le 19 juillet 2016. Sa mort, lors de son transfert avait entraîné durant plusieurs nuits des émeutes. Une nouvelle manière de légitimer la présomption de culpabilité à l'égard des forces de l'ordre ? Cette marche, organisée par une communauté marginale à la tête de laquelle on retrouve des membres de sa famille, aurait regroupé plus de 1500 personnes qui réclament « justice pour Adama ». Dans une affirmation insupportable de déni de justice, ils exigent, à nouveau, la délocalisation du dossier estimant que l'état couvre les gendarmes. Ils oublient au passage que les investigations ont révélé une absence de coups de la part des enquêteurs et que ce dossier initialement ouvert par le parquet de Pontoise a déjà été transféré au parquet de PARIS. La médecine légale, les témoignages et les indices recueillis par les enquêteurs et les magistrats instructeurs montrent qu'ils n'ont utilisé que la force légitime, absolument nécessaire pour interpeller un individu dangereux qui n'avait aucune intention de se laisser faire. Que dire du soutien de certaines élites ? Les atermoiements d'associations antiracistes, des avocats de la famille et d'une sphère politicomédiatique partisane n'ont développé que des suppositions, voire opposé des spéculations sans réels fondements. Il convient donc dire à ces opportunistes d'une cause partiale que les gendarmes prêtent serment de protéger et servir leurs concitoyens, qu'ils sont foncièrement honnêtes, qu'ils ont une famille dont ils s'occupent en « bon père de famille » et qu'ils ne se lèvent pas chaque matin en se disant « je vais assassiner mon prochain ». Les fautes qu'ils commettent sont sanctionnées avec bien plus de sévérité que celles du citoyen qu'il est chargé de protéger lorsqu'ils se mettent hors-la-loi. 23


Les communiqués AG&C de l’été Quelles que soient les circonstances, ils estiment que la justice n'est jamais assez implacable pour ceux qui portent un uniforme. Quand celle, qui est rendue au nom du peuple français par un état souverain, ne satisfait pas, réclamer sa propre Justice, démontre une ignorance du fonctionnement des institutions et un déni de démocratie. La justice, même si ses magistrats sont parfois imparfaits, est garante des règles de la société. Vouloir passer outre n'est pas le signe de bonne santé républicaine, les voies de recours en cas de contestation étant nombreuses et simples à mettre en œuvre. Une liberté d'expression au service de la délation. Les proches de Adama Traoré assènent, sans contradicteurs, des contre-vérités publiquement, au mépris de la présomption d'innocence, présomption qu'ils s'empressent de réclamer quand il s'agit de leurs propres dérives. De façon péremptoire, ils ont décidé que les gendarmes avaient assassiné leur parent. En s'improvisant juges de leur vision tronquée de faits en cours d'instruction, ils prouvent tout le respect qu'ils nourrissent à l'égard de l'appareil républicain. Les gendarmes qu'ils mettent en cause sont tenus à l'obligation de réserve. Leurs familles subissent les quolibets et pour certaines vivent avec grande inquiétude les commentaires, parfois injurieux et les menaces dont leur conjoint, père ou parent fait l'objet. Il est temps de rompre avec ces interprétations subjectives qui laminent systématiquement le droit au respect de ceux qui représentent l'autorité. Il faut reconnaître qu'il est moins préjudiciable pour son avenir politique de jeter en pâture des serviteurs de la paix publique que de montrer un échantillon de fermeté et d'autorité. Aujourd'hui, les seuls garants de la sécurité demeurent les forces de l'ordre. Les abandonner à un sort peu enviable dès que la presse fait peser sur leurs têtes des soupçons de « bavures » pourrait les conduire à faire valoir un droit de retrait dès que la situation risque d'être considérée dangereuse. Qui peut imaginer une manifestation telle que celles de la finale de la coupe du monde de football ou en marge de Notre Dame des Landes à Nantes, sans forces de sécurité ? Un soutien assumé. Prenant le contre-pied du silence assourdissant du ministère de tutelle, Gendarmes et Citoyens apporte un soutien fraternel aux gendarmes mis en cause dans cette affaire. L'agitation médiatique qui entoure certains défenseurs du droit des voyous en mal de reconnaissance n'est pas propice à une justice apaisée. Pour eux, le simple fait de porter un uniforme est déjà la preuve d'une « présomption de culpabilité ». Enfin, que les personnalités qui soutiennent la thèse de l'assassinat d'un innocent se souviennent d'une autre affaire dans laquelle l'enquête a apporté la preuve d'une machination contre des policiers. On attend toujours qu'ils présentent des excuses pour avoir dès les jours suivants signé une tribune dans un quotidien de renom pour un viol qui n'existait pas. On savait certains politiques prêts à s'engouffrer dans la moindre opportunité de cracher sur les forces de l'ordre, mais on ne s'attendait pas à ce qu'un ancien ministre socialiste, candidat à la présidence de la république, se sente « injurié parce que le dossier n'avance pas ». Pathétique cette tentation d'exister sur le dos de ceux qui ont assuré sa sécurité durant plusieurs années. La mémoire à géométrie variable est la marque de fabrique de ceux qui ont gouverné ! 100% des personnes qui se sont pliées aux modalités de contrôle par les forces de l'ordre, en sont sorties indemnes. A méditer ! 24


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Les communiqués Tribune libre !AG&C de l’été La Gendarmerie Nationale sera-t-elle le lampiste d'une crise institutionnelle ? 25/07/2018 Lettre ouverte à ceux qui, par ignorance, contribuent à salir la Gendarmerie Nationale.

Face à la clameur publique et aux rebondissements successifs, il avait été décidé d'observer attentivement une affaire d'été devenue, semble-t-il une affaire « d’état ». Si la mode médiatique et les « réseaux-sociétaux» du moment sont tournés vers des réactions épidermiques, le buzz à tous prix et les thèses du « tout le monde est expert pour tout », il est bon de rappeler en préambule, que Gendarmes et Citoyens, au cours de ces dix dernières années, a tenté de construire une communication encadrée construite autour d'une dignité intellectuelle et factuelle où l'aspect émotionnel a rarement sa place. Une décennie à faire une promotion sur les réseaux-sociaux aura suffi à convaincre des risques de dérives d’un support qui permet à n’importe qui de dire tout, mais surtout n’importe quoi. Des informations erronées, non sourcées font force de Loi ! Au fil des journées depuis lundi, dans le cadre des diverses auditions à l’Assemblée Nationale, les députés soulèvent des interrogations ou assènent des affirmations en puisant directement dans la masse médiatique pas toujours bien renseignée. Pire, ils vont chercher des informations au cœur des chaînes de partage sur les réseaux sociaux. Faisant face à eux, un ministre d’état, des directeurs d’administrations ou d’Institutions, des hauts fonctionnaires s'échinent, à mesure que la commission poursuit les auditions, à parodier la fameuse comptine enfantine « ainsi font, font, font les petites marionnettes », le tout ponctué par des sonores « euh... », « hé... » ou autres onomatopées mettant mal à l'aise les spectateurs. Il faut dire que les piteuses interventions des « audités » n'ont convaincu que certains députés serviles. Le Palais de l'Élysée, au cœur du scandale ! Inutile de sortir de Saint-Cyr et de partir dans des théories les plus farfelues les unes que les autres pour assimiler le fait que, ce que beaucoup désignent comme le « Benallagate », trouve sa source au Palais de l’Élysée. Cela semble aujourd’hui choquer mais c’est pourtant le fonctionnement de la Ve République, un exécutif tout puissant qui nomme qui il veut, qui dépense ce qu’il veut, qui arrange ou avantage qui il veut, au gré des couleurs politiques et de la personnalité des chefs de l’État. Pendant ce temps-là, la représentation nationale, les députés en tête, peine à démêler l'écheveau de mensonges dans lequel se cachent sûrement quelques vérités.

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qui composent la Gendarmerie Nationale. En attendant, le soutien que porte Gendarmes et Citoyens pour les militaires de la Gendarmerie Nationale est sans équivoque et ...inaltérable !


Naufrage en direct et en mondovision des institutions françaises ? Le gouvernement et les organes législatifs se renvoient sans retenue des arguments mettant en cause Police et Gendarmerie Nationales. Place Beauvau, personne n'avait connaissance des attributions de Monsieur Benalla. Le ministre ignorait qu'on lui avait affecté un véhicule banalisé équipé de feux de pénétration bleus et d’un signal sonore réservés aux services de sécurité, d’un brassard de Police, d’une autorisation de port d'arme. En fait, un « flic » dépendant, autoproclamé et rémunéré par la Présidence de la République, circulait en toute liberté sur le territoire national et usait sans compter de prérogatives non encadrées. De toute évidence, le Ministère de l’Intérieur auquel est rattachée la Police Nationale ne connaissait pas ce monsieur. Enfin, à leur connaissance... Le Général Lizurey assume ses choix, avec honnêteté ! Comme si cela ne suffisait pas, les gendarmes constatent, sidérés, que depuis les auditions au Sénat de mardi, l’heure est à une charge lâche contre leur institution. Alexandre Benalla avait été nommé Lieutenant-Colonel dans la réserve, par le Directeur Général de la Gendarmerie, le Général d'armées Richard Lizurey. Des députés, des journalistes ne possédant manifestement aucune connaissance de la chose militaire, ainsi que les habituels syndicats officiers et cadres de la Police Nationale (ceux-là même qui revendiquent ces galons à cinq barrettes depuis toujours) suivis par quelques pseudosspécialistes d'une élite déconnectée, voudraient faire croire au « petit peuple » qu'Alexandre Benalla était grassement rémunéré par une nomination honorifique et qu’il en tirait un quelconque pouvoir. Si Alexandre Benalla a bien intégré la réserve dite « spécialisée », le Directeur Général de la Gendarmerie a expliqué son choix devant les sénateurs ce matin. Il l'assume ! Il a rappelé que cette intégration ne lui a offert aucun appel à rémunération de quelque nature qui soit. Elle n'a pas, non plus, entraîné l'affectation d'un véhicule équipé de feux spéciaux, aucun brassard de Police, aucune radio, aucun lien de près ou de loin avec son salaire de conseiller de l'Élysée, que cela n’a aucun rapport avec ses agissements dans le cadre des manifestations du 1er mai ou de son accès au Poste de Commandement de la Préfecture de Police de PARIS, ni avec le « pouvoir » ou « l’autorité » qu’il a grappillés au fil des mois. Monsieur Benalla n’a aucunement servi sous le grade le Lieutenant-colonel en mission opérationnelle pour le compte de la Gendarmerie Nationale. Il n'a d'ailleurs, jamais été fait appel à ses services. S'il y avait quelque chose à redire sur cette nomination par le Directeur Général, c’est aux militaires de la Gendarmerie, réservistes opérationnels inclus, d’en tirer des conclusions. Que cette nomination semble pertinente ou pas, les faits sont là et ne peuvent être interprétés, comme c’est le cas depuis 24 heures. Un outil de la Présidence ! Alexandre Benalla n’a pas agi de la sorte, n’a pas eu accès à de tels effets et matériels, n’a pas bénéficié d’une large rémunération à la suite de sa nomination en novembre 2017 au sein de la réserve « spécialisée » de la Gendarmerie Nationale ! Alexandre Benalla était simplement un outil encadré et grassement remercié par le Palais de l’Elysée, par la Présidence de la République ! Il est temps de conclure sur ceci. En aucune manière, Gendarmes et Citoyens ne permettra que soit portée atteinte à l'honneur de la Gendarmerie Nationale. Les dérives d’un homme, fut-il l'adjoint du chef de cabinet du Président de la République, ne doivent pas salir les personnels d'une Institution dont le dévouement n'est plus à démontrer. La Direction Générale prendra, sans doute, les décisions administratives sans état d'âme, à l’encontre des deux réservistes compromis par des comportements ayant gravement porté préjudice à l’image et l’intégrité de l'ensemble des personnels qui composent la Gendarmerie Nationale. En attendant, le soutien que porte Gendarmes et Citoyens pour les militaires de la Gendarmerie Nationale est sans équivoque et ...inaltérable ! 27


Hommage à nos camarades disparus... Le 31 août C’est avec émotion que nous apprenons le décès du Maréchal des logis-Chef Johan VERNON survenu le jeudi 30 août 2018. Il était affecté au Peloton de Sécurité et de Protection de la Gendarmerie de VALDUC (21). Il laisse dans la peine un conjoint et un enfant de deux ans. AG&C adresse ses condoléances attristées à l’ensemble de sa famille, ainsi qu’à ses proches, en ayant une pensée particulière pour son unité, affectée une nouvelle fois par le décès brutal d’un des siens. Le 18 août C'est avec émotion et amertume que nous avons appris le décès brutal de l'Adjudant Nathanaël DOUCE. Il était âgé de 46 ans. Commandant la Brigade de BERTINCOURT dans le département du Pas de Calais (62), il laisse un grand vide derrière lui. L'APNM G&C présente à ses proches, à sa famille, à ses amis, à ses camarades, ses condoléances attristées. Le 6 août C’est avec une profonde émotion et la plus grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès, des suites d’une maladie, de l’Adjudante-Chef Rachel GILLIOT, âgée de 46 ans et affectée au CORG 72. Auparavant, la Gendarmerie l’aura amenée à servir en Picardie, à la Brigade de Recherche du Moule (971), au Peloton Motorisé de La Charité sur Loire (58) puis à la COB Varennes-Vauzelles (58). Appréciée de tout le monde, férue de police judiciaire, franche et toujours animée d’un grand sens de l’humour, nous savons qu’elle laisse un souvenir inoubliable à tous les gendarmes qui ont croisé son chemin. Son sourire et sa joie de vivre vont manquer. Ses camarades, avec l’autorisation et la bienveillance du commandant du Groupement de la Sarthe, plus le soutien du groupement de la Nièvre en cas de besoin ont donné de nombreux jours de permission au profit de Hugues, son mari, afin qu’il puisse rester à ses côtés. AG&C présente à Elisa, Kyllian et Laurianne ses enfants, ainsi qu’au Capitaine Hugues Opsommer du CGD Le Mans (72), ses plus sincères condoléances et s’associe à leur peine dans cette épreuve. 28


Le 3 août La Gendarmerie une nouvelle fois endeuillée. Alors qu’il circulait sur l’autoroute A7, l’Adjudant Romain Bezzozi a été victime d’un accident. Âge de 33 ans, son décès plonge dans la peine toute la communauté motocycliste de la Gendarmerie. AG&C présente ses condoléances attristées à sa compagne, sa famille et ses proches. Le 29 juillet Décès en service d’un camarade C’est avec une grande émotion et une profonde tristesse que nous avons appris le décès en service de l’Adjudant Cédric GOUADON, affecté au Peloton Motorisé de Pont l’Evèque (14), survenu dans la nuit du 28 juillet 2018. Agé de 33 ans il était pacsé et père d’un enfant. La communauté motocycliste de la Gendarmerie Nationale continue de payer un lourd tribut pour la sécurité de nos concitoyens. AG&C présente à sa famille, ses amis, et ses camarades, ses sincères condoléances et les assure de son entier soutien. Le 26 juillet C’est avec une grande émotion et une profonde tristesse que nous avons appris le décès du Maréchal-des-Logis Chef Laurent DELOBELLE. Affecté au CORG 77 (Seine et Marne) depuis 2003, il était devenu une figure emblématique de ce service par son expertise et son professionnalisme, reconnus de tous. Pur Gendarme départemental, il avait une grande passion pour son métier et un grand respect de notre institution. Salué par tous, ce sont des dizaines de gendarmes qui ont assisté à ses obsèques. Agé de 48 ans, victime d’un malaise cardiaque, il laisse derrière lui son épouse, Isabelle, et sa fille, Justine. AG&C présente à sa famille, ses amis et ses camarades, ses sincères condoléances et les assure de son soutien dans ce terrible moment. Le 3 juillet C'est avec émotion et tristesse que nous avons appris le décès accidentel du Garde Guillaume DEROUEN. Alors qu'il se trouvait en liaison de service, ce mardi 3 juillet 2018, il a été victime d'un grave accident de la circulation routière. Héliporté vers le centre hospitalier de Percy-Clamart, il est décédé des suites de ses blessures. Agé de 40 ans, il laisse derrière lui sa compagne et deux enfants. AG&C présente ses sincères condoléances à sa famille, ses proches, ses amis et ses camarades et s'associe à la peine qui est la leur dans ce moment tragique. 29


Nous rejoindre ! Cher(e)s ami(e)s, chers camarades, Association Gendarmes & Citoyens® travaille depuis 2008 à défendre les intérêts de la Gendarmerie et du quotidien du gendarme et de sa famille en particulier. Association à caractère professionnel depuis bientôt 10 années, elle a subi plusieurs transformations jusqu’à devenir en 2016, une Association Professionnelle Nationale Militaire ! Si le décret sur les APNM n’est finalement pour AG&C qu’une appellation juridique, tant elle s’est démenée au cours de toutes ses années pour faire remonter au plus haut niveau les défaillances conduisant à compliquer la vie professionnelle et personnelle des militaires de la Gendarmerie, il n’en demeure pas moins que ce dernier institutionnalise un concept de la concertation inventé et construit pas à pas par cette dernière ! Il officialise aux yeux de la loi, le droit qu’a chaque gendarme d’influer sur son quotidien et protège ce dernier dans son engagement associatif. La structure professionnelle AG&C n’a jamais caché ses méthodes de fonctionnement, ce n’est pas un substitut, un copié/collé ou un remplacement de la concertation interne déjà existante. C’est un organe légal et agréé, indépendant, destiné à favoriser les échanges, en remontant les informations sans filtre mais surtout sans les dénaturer, afin que l’ensemble des décideurs ait un regard plus large sur les réalités du terrain. La principale activité de l’association reste l’écoute et l’entraide dans le cadre de ce que nous appelons des « dossiers individuels ». Les prises de contact avec l’équipe associative sur des thématiques plus variées les unes que les autres, les renseignements divers, les problèmes statutaires, sociaux, les harcèlements, discriminations, non-respect ou non applications des textes comme par exemple avec l’IP 36132, les conseils dans le cadre de recours sont autant de sujets que nous avons à examiner et à faire en sorte qu’ils remontent au plus haut niveau de l’institution mais demeurent l’image de notre quotidien à tous. Cela représente plusieurs dizaines d’heures par semaine pour l’équipe AG&C avec des demandeurs ou interlocuteurs de tous grades et de tous corps mais c’est de loin notre activité associative la plus valorisante, car elle influe directement et positivement sur le quotidien de nos camarades et de leurs familles. Suite à ces retours nous pouvons intervenir directement sur place en prenant attache avec les conseillers- concertation ou quand cela est plus « complexe » avec les autorités, en passant par les compagnies, ou régions, parfois jusqu’à la Direction Générale. L’intérêt principal étant la protection du « demandeur » : agir au nom d’un groupe professionnel impersonnel ayant de bonnes relations avec les « autorités », cela permet d’obtenir satisfaction à tous les coups, à condition que la demande soit juste. D’un aspect plus collectif, AG&C, c’est près de trois mille communiqués depuis sa création, une centaine de magazines, interviews télés, à la radio ou sur presse écrite... toujours dans l’intérêt commun et loin des propagandes ou revendications que nous pouvons constater régulièrement avec les syndicats d’autres institutions. L’équipe AG&C est composée de gendarmes en activité de service, principalement en unités de terrain. Le temps donné à l’association est en plus du temps de service, il n’y a pas de « crédit temps », de postes privilégiés aux portes capitonnées proches des palais Parisiens. Chacun peut prétendre rejoindre l’équipe AG&C pour y apporter sa contribution, son expérience de vie professionnelle et personnelle. AG&C est une association d’individualités générant un pot commun de ce qui fait l’essence de l’institution. On ne rejoint pas AG&C pour obtenir, pour quémander, pour « râler ». On rejoint AG&C avant tout par soutien, par idéologie professionnelle, cette idéologie propre à la « militarité » qui fait que notre institution est une des dernières avec les armées en général à encore véhiculer des valeurs républicaines que certains dans notre société taxent d’un “autre temps”… Adhérer pour contribuer ou par simple soutien est un acte institutionnel, en adéquation avec la défense de nos valeurs militaires. Plus nous serons nombreux, plus nous serons « représentatifs », plus nous aurons de marges de manœuvres pour améliorer nos quotidiens ! ADHERER 30




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