Extrait "Amazones" dirigé par Jean-Louis Gouraud

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Jean-Louis Gouraud présente

Amazones

Femmes de cheval

chez tous les peuples de la Terre, depuis les temps les plus anciens jusqu’à nos jours

Arts équestres ACTES SUD

AMAZONES

À mes amies parties galoper ailleurs

Laurence Bougault (1970‑2018)

Caroline Elgosi (1933‑2019)

Anne Mariage (1942‑2018)

Marion Scali (1949‑2015)

Couverture réalisée avec la collaboration d’Olivier Robert.

© ACTES SUD, 2024

ISBN 978‑2 330 18920 4

Jean Louis Gouraud

AMAZONES

Femmes de cheval chez tous les peuples de la Terre depuis les temps les plus anciens jusqu’à nos jours

Préface de Michelle Perrot

Arts équestres

sommaire

préface

par Michelle Perrot

p. 9 introduction

par Jean‑Louis Gouraud

p. 13 première partie

amazones et chevalières, guerrières et chasseresses, ladies et princesses, aventurières et circassiennes

quelques dames du temps jadis

Survol chronologique de l’Antiquité à 1900

p. 25 seconde partie

cavalières et écuyères, éleveuses et randonneuses, jockeyttes et driveuses, artistes et hippothérapeutes

quelques femmes de cheval d’ aujourd’ hui

Essai d’inventaire alphabétique de A à Z

p. 207

Journaliste, éditeur, écrivain, infatigable voyageur, Jean Louis Gouraud est avant tout un homme de cheval. Il lui a voué son inlassable activité. “Péré‑ grin émerveillé”, il a parcouru avec lui des milliers de kilomètres, tant en Afrique, sa terre d’élection, qu’en Europe ou en Asie, aux confins de la Mon golie. En 1990, de mai à juillet, un mémorable Paris Moscou le mena sur les traces du cosaque qui toujours sommeille en lui. Au cheval, il a consa cré de nombreux livres, personnels – sa Petite géographie amoureuse du cheval (Belin, 2017) lui a valu le prix Nicolas‑Bouvier décerné par les Étonnants Voyageurs – ou collectifs : une centaine peut être en vingt ans, tant ce cava lier émérite croit aux pouvoirs de l’écriture. Témoin solidaire de la fémini sation hippique, frappé de la longue absence des femmes dans un milieu traditionnellement viril, voire misogyne, et dans une histoire qui les ignorait, Jean‑Louis Gouraud avait tenté de rompre ce silence, par ses écrits (Le che‑ val est une femme comme une autre, Pauvert, 2001 ; Femmes de cheval, Favre, 2004) et par le lancement d’une enquête encyclopédique, destinée à faire apparaître ces oubliées du récit, entreprise d’abord confiée à Marion Scali. Après le décès de celle ci, il décida de reprendre les rênes du projet, servi par les progrès d’une historiographie qu’il connaît mieux que personne et par le “piquet” qu’il a su réunir.

Le résultat, le voici. Il est impressionnant. Cinq cents notices rédigées de manière très personnelle par une centaine d’autrices et auteurs, aux contribu tions inégales (en nombre) mais confluentes, sur les femmes de cheval de l’An tiquité à nos jours, dans tous les pays et toutes les activités hippiques, élevage, dressage, enseignement, cirque, compétition, sport, dans leurs identités mul‑ tiples, guerrières, circassiennes, écuyères, jockeyttes, poétesses, entraîneures, journalistes, etc. Avec le charme concis de la nouvelle, chaque notice évoque

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un portrait et dit un parcours, notamment la rencontre initiatique avec le cheval, unique pour chacune. Elles combinent mouvement d’ensemble et his toires singulières, comme un art de la fugue dont le cheval est le contrepoint. De l’ensemble, plusieurs traits se dégagent. D’abord le contraste, que sou‑ ligne le plan en deux parties inégales, entre une longue période (I, de l’Anti quité à 1900) de domination équine masculine où les cavalières sont l’exception et les temps contemporains (II, xxe et xxie siècles), où elles deviennent la règle. Même si on a fait l’hypothèse que la domestication du cheval aurait pu être opérée par les femmes d’abord pour le lait, le cheval est lié à la chasse, aux armes, à la guerre, activités viriles dont les femmes sont exclues. Elles y accèdent par effraction, par le pouvoir (telles les reines Aliénor d’Aquitaine, Blanche de Castille, ou la tsarine Catherine II), par le privilège aristocra tique (la grande Mademoiselle de Montpensier) ou par la guerre. Celle de Cent Ans permet à Jeanne d’Arc, montée sur son “cheval gris très beau et très fier”, d’incarner “le peuple à cheval” (Michelet). Au xixe siècle, on inter dit aux femmes port du pantalon et monte à califourchon, que revendiquent des affranchies, comme George Sand, Marie Isabelle ou Rosa Bonheur. En ce siècle de “virilité triomphante” (Alain Corbin, 2011), les résistances mascu‑ lines sont fortes. Il ne faut “pas plus de femmes à califourchon que de femmes députées, notaires, avouées, cochères, etc.”, déclare encore en 1907 un certain Molier. C’est à peine si les grandes guerres du xxe siècle sonnent la charge tant elles réaffirment les rôles des sexes, hommes au front, femmes à l’arrière et les remplaçant. Dans les années 1930, les garçonnes s’emparent du pantalon (cf. Christine Bard), de la conduite automobile, du champ de courses, éven‑ tuellement du cheval résolument monté à califourchon. Excellente cavalière, Coco Chanel s’inspire du sport hippique pour changer la mode.

Mais la grande mutation se produit près d’un demi siècle plus tard, à par tir des années 1970, concomitante au mouvement de libération des femmes, dont elle est en somme un des aspects méconnus, chevaleresque affirmation des droits du corps. “Mon corps est à moi”, disent‑elles : dans la génération et dans l’équitation. Catherine Tourre Malen (Femmes à cheval. La féminisation des sports et des loisirs équestres : une avancée ?, Belin, 2006) décrit et analyse cette féminisation qui se produit rapidement dans tous les secteurs hippiques et en modifie fondamentalement les pratiques et les conceptions. Les chiffres sont éloquents. Dans les années 2000, les femmes représentent 48 % des pratiquants sportifs, 60 % dans les sports équestres et 54 % du personnel

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d’encadrement. “Aujourd’hui, 80 % des équitants sont des femmes”, écrit Jean Louis Gouraud vingt cinq ans plus tard, dans son éclairante introduc tion. Persistant, le caractère élitaire s’atténue néanmoins.

Sans doute, dans le franchissement de cette frontière, le sentiment écolo‑ gique des femmes, leur attrait pour la nature, pour les animaux, y compris “de compagnie”, a t il joué son rôle. Pour elles, le cheval est moins un instru ment de compétition qu’un compagnon, qu’on ne saurait brutaliser ou man ger, un ami auquel elles aiment parler, chuchoter à son oreille, avec lequel elles apprécient de se promener. Au saut de haies, qu’elles pratiquent hardi‑ ment, elles préfèrent la randonnée équestre. Cette female attitude engendre une culture équestre nouvelle, “baroque, hédoniste, sentimentale”. Une révo lution en somme dont les hommes risquent à leur tour de se sentir exclus. Actuellement, les garçons hésitants sont bien moins nombreux que les filles à choisir les sports équestres. Inversion regrettable en son excès, tant la parité est en toute chose souhaitable.

Les fiches biographiques de la période contemporaine offrent des don nées suggestives qui mériteraient analyse. Elles dessinent un horizon rural, autour d’une terre héritée ou achetée, gérée ou simplement fréquentée comme un port d’attache : le monde herbeux et forestier des haras, des clubs et des centres équestres, instrument efficace de démocratisation de l’hippisme. Elles montrent le rôle de la famille, de moins en moins aristocratique, même s’il persiste une tradition culturelle chevaleresque, dans une transmission opé rée dans l’enfance, à dos de poneys, principalement par le père, encore domi‑ nant, en attendant que les mères cavalières, nombreuses, prennent la relève. Le couple, souvent conjugal, demeure central, cimenté par une alliance de goûts, de projets et d’entreprise, qui modèle aussi les rapports avec l’animal. “Pas de cavalier sans cheval”, encore moins de cavalières, attachées à leur mon ture par des liens de longue durée. George Sand et sa jument Colette, qu’elle garda jusqu’à sa mort dans un pré de Nohant, Eugénie Angot et Cigale, Clé‑ mence Faivre et Fuego, Caroline Godin et Querida, Heidi Hauri Robbiani et Jessica, Anne Marie Philippe qui cesse de monter à la mort de Danseur, Melanie Smith qui se retire de la compétition en même temps que Calypso, bien d’autres sont autant d’exemples de duos inséparables.

Frappe aussi la diversité des chemins empruntés dans l’univers ramifié et en expansion des activités hippiques dont les femmes ont franchi, non sans diffi ‑ culté, tous les obstacles. Des premières palefrenières aux premières directrices

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des Haras nationaux (Geneviève Herpin Sainte Marie, Nicole Blanc), des joc keyttes (Darie Boutboul, Nathalie Desoutter et ses six cents courses gagnées) aux journalistes (Pierrette Brès), photographes (Gabriele Boiselle), poétesses ou militaires, de l’éleveuse à la comédienne : le monde du cheval accueille

tous les profils, autorise toutes les options et suscite toutes les expériences.

Démocratisation et féminisation marchent de pair.

Autres traits frappants : le haut niveau universitaire des cavalières, nom breuses à faire des études supérieures et à passer des doctorats, en anthropo‑ logie, histoire ou littérature, contribuant ainsi, dans le sillage de Jean‑Pierre Digard ou de Daniel Roche, au développement de recherches qu’elles se pré occupent de structurer (cf. le réseau Cheval et sciences humaines et sociales, créé en 2017). Leur souci de la compétition (championnes, elles ont gagné d’innombrables prix) accompagne celui de la communication par la scène (le cirque, le théâtre, le film), par la presse et par l’écriture, déployée sur‑ tout par le récit des voyages que ces intrépides ont effectués partout dans le monde, telles Clara Arnaud (Au détour du Caucase. Conversation avec un che val, Gaïa, 2017), Dominique Barbe (Le Canada à cheval, 1987) ou Ana Beker (Amazonas de las Americas, 1957).

Cavaler, c’est courir le monde, refuser ses limites et rêver d’espaces infinis. Éprises de liberté et d’égalité, amoureuses du cheval et de la nature, curieuses de la diversité des êtres et des cultures, pionnières insoupçonnées de l’écologie, les Amazones ont tenté de multiples traversées. Merci à Jean Louis Gouraud et à son équipe d’avoir retrouvé leurs traces et de les avoir rendues visibles et lisibles, dans le grand roman des femmes à cheval qu’est ce livre symphonique.

M. P.

introduction

Fallait vraiment faire quelque chose.

Les passionnés d’équitation, les cavaliers cultivés, les amateurs éclairés, les honnêtes hommes de cheval ont tous dans leurs rayonnages une sorte de bible, l’Essai de bibliographie hippique du général Mennessier de La Lance : un énorme inventaire, en deux épais volumes de près de huit cents pages cha cun, de tout ce qui a été écrit sur le cheval, son élevage, son entretien, son emploi, son histoire, et publié, en latin ou en français, depuis l’invention de l’imprimerie jusqu’à nos jours.

Pas tout à fait “jusqu’à nos jours”, d’ailleurs, car le documentaliste acharné que fut, la retraite venue, Gabriel René Mennessier de La Lance a cessé ses recherches en 1921 – trois mois avant sa mort, à l’âge de quatre vingt neuf ans.

En vingt ans de fréquentation des bibliothèques, des archives, des collections publiques ou privées, il a pu établir une liste de plus de huit mille ouvrages. Une mine pour les chercheurs d’aujourd’hui.

Le problème est que “sur les quelque quatre mille auteurs recensés par Mennessier, les femmes se comptent sur les doigts d’une seule main”, constate Marie Laure Peretti, qui a pris, en quelque sorte, la succession du brave géné ral en travaillant, au sein de la Maison de la recherche en sciences humaines de l’université de Caen (Normandie), à l’établissement d’une bibliothèque mondiale du cheval, plus ambitieuse encore que la bibliographie de son pré décesseur puisqu’elle a l’intention d’étendre ses investigations aux productions, tout aussi riches, en langues anglaise, allemande, espagnole, portugaise – et, pourquoi pas, russe, arabe ou chinoise.

Avant de se lancer dans ce chantier gigantesque, Marie‑Laure Peretti avait eu un avant goût de l’abondance de la matière en créant et en dirigeant pen dant dix ans (2004‑2014) une librairie spécialisée située rue du Sentier, à Paris,

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au rez de chaussée de l’immeuble qui abritait alors le magazine L’Éperon. Elle est l’une des principales contributrices au présent ouvrage, qui ne se veut pas comme un antidote au travail éminemment respectable du général biblio‑ phile, mais plutôt comme un petit codicille.

J’avais été un peu surpris de l’absence totale de femmes aussi dans un autre grand classique du genre, l’Anthologie de la littérature équestre, composée par un écrivain à l’itinéraire politique contestable mais au talent indiscutable, Paul Morand. Auteur d’une œuvre abondante, il est surtout connu par les amou‑ reux du cheval et de l’art équestre pour une de ses nouvelles, Milady (publiée une première fois par Gallimard en 1936, adaptée au cinéma quarante ans plus tard par François Leterrier, avec Jacques Dufilho dans le rôle principal), qui raconte la relation passionnelle et tragique entre un écuyer et sa jument. Un chef‑d’œuvre, en effet.

Paul Morand en était lui‑même tellement persuadé que Milady est la seule et unique œuvre littéraire dont on trouve un extrait dans son Anthologie, entiè rement constituée, pour le reste, de morceaux choisis des principaux traités d’équitation des siècles passés, qu’en cavalier – plus érudit que savant – il a soigneusement étudiés.

Parmi les quelque quatre‑vingts auteurs cités, pas une seule femme !

À cela, il y a plusieurs causes. La première est que Paul Morand était un indécrottable misogyne.

Lorsqu’il publie sa fameuse Anthologie en 1966 (éd. Olivier Perrin), il a soixante‑dix ans. S’il avoue, perclus d’arthrose, ne plus pouvoir alors monter à cheval, il se vante au contraire de pouvoir multiplier les conquêtes féminines. Comme le rappelle Jérôme Garcin – dont on appréciera plus loin les contribu‑ tions – dans sa magistrale introduction à une réédition de cet ouvrage qui était devenu introuvable (Actes Sud, “Arts équestres”, 2010), Paul Morand n’avait au fond que mépris pour les femmes, dont il aimait répéter qu’elles sont “un délice pendant la nuit et une catastrophe le jour”. On voit le genre d’homme.

L’autre raison, plus sérieuse, est qu’en ne puisant que dans le corpus des traités d’équitation et manuels de cavalerie, Morand avait peu de chance d’y trouver des textes de femmes – ces dernières étant, on le sait, soigneusement tenues jusqu’à une époque récente à l’écart de l’emploi des chevaux, et donc de leurs modes d’emploi.

Il en aurait été tout autrement si Morand avait élargi son choix de textes, pour aller glaner, en dehors des ouvrages techniques, dans la vraie littérature :

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la poésie, les romans, les récits. Il y aurait alors trouvé quantité de trésors de grâce, de beauté, d’élégance dus à la main de dames dont on va bien sûr retrouver mention dans le présent ouvrage.

Ce travail de défrichage, l’écrivaine et cavalière Sophie Nauleau a bien voulu s’en charger en composant Une anthologie de la littérature équestre féminine (éd. du Rocher, “cheval chevaux”, 2007) qui complète, ou du moins compense un peu, les insuffisances du florilège exclusivement masculin de Paul Morand.

“Pourquoi donc si peu d’écrits de femmes rassemblés quand l’équitation est affaire de tact, de finesse, d’entente fragile et de légèreté ?” s’y interroge Sophie en préambule, avant de nous faire découvrir, en une centaine de cita tions, la richesse cachée de cette littérature, et nous prouver du même coup l’injustice de cet ostracisme.

Sans atténuer son mérite, il faut dire que pour réaliser ce travail, Sophie n’a pas eu à chercher beaucoup : docteure en lettres modernes, diplômée de l’École du Louvre, proche de Bartabas et de ses écuyères, Sophie Nauleau a longtemps produit pour France Culture des émissions littéraires, avant d’as sumer aujourd’hui la direction artistique du Printemps des poètes. Elle n’a donc eu, si l’on peut dire, qu’à rassembler ses souvenirs de lecture. Une notice lui est naturellement consacrée dans les pages qui suivent.

L’autre indispensable outil de travail de tout amateur d’équitation et de culture équestre est un ouvrage, publié pour la première fois en 1979, aux édi tions Odège, que j’ai la fierté d’avoir réédité lorsqu’il était devenu impossible de s’en procurer un exemplaire : Les Maîtres de l’œuvre équestre (Actes Sud, “Arts équestres”, 2009).

Son auteur, André Monteilhet, saint‑cyrien n’ayant toutefois pas embrassé le métier des armes (il s’orienta vers une carrière juridique), était un homme de cheval accompli. Il fréquentait à égalité les manèges et les bibliothèques, consacrant vingt ans de sa vie à établir cette œuvre monumentale, qui fait encore aujourd’hui, un demi‑siècle après sa rédaction, référence.

Dans ce véritable dictionnaire encyclopédique, on trouve, sous forme de notices détaillées, rédigées dans un style limpide, la biographie de tous les écuyers écrivains qui, de Xénophon au général L’Hotte, ont fait, par leurs écrits, avancer, évoluer la connaissance du cheval, l’art de le servir et l’art de s’en servir.

Seule réserve : là encore, sur les cent quarante notices que compte l’ouvrage, pas une – pas une seule – n’est consacrée à une femme !

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Amazones

Guerrières, chevalières, chasseresses ou souveraines, elles ont dû surmonter les conventions de leur époque, qui réservaient aux hommes la pratique de l’équitation. De l’Antiquité à nos jours, de Penthésilée à Jeanne d’Arc, de l’impératrice de Russie à la reine d’Angleterre, ces audacieuses “femmes de cheval” ont dû faire preuve non seulement d’intrépidité, mais aussi d’indépendance d’esprit pour pouvoir s’adonner à leur passion.

Avec l’aide d’une centaine de contributrices et contributeurs (historiens, écrivains, journalistes, chercheurs), Jean-Louis Gouraud a fait le pari un peu fou de tenter d’établir un inventaire de toutes ces pionnières, qui n’ont pas hésité à bousculer les mœurs – avec le résultat que l’on connaît : aujourd’hui, 80 % des équitants sont des femmes.

L’idée de départ avait pour ambition – démesurée – de couvrir toutes les époques, toutes les civilisations et toutes les disciplines. Et donc de ne pas s’en tenir aux seules cavalières, mais de mentionner aussi celles qui, sans avoir nécessairement réalisé des exploits équestres, ont eu avec le cheval une relation forte, voire essentielle.

Ainsi trouve-t-on ici, parmi les cinq cents femmes de cheval répertoriées, à la fois des écuyères de cirque ou de haute-école, des championnes de dressage ou de saut d’obstacles, mais aussi des éleveuses, des cascadeuses, des driveuses, des entraîneures, des vétérinaires, des éthologues, des thérapeutes, des chercheuses, des artistes, des photographes, des poétesses d’hier ou d’aujourd’hui comme Christine de Pizan ou Laurence Bougault, des écrivaines comme George Sand ou Françoise Sagan, des comédiennes comme Sarah Bernhardt ou Marina Hands, des cantatrices comme La Malibran ou Caroline Casadesus. Ainsi que quelques grandes voyageuses, comme Isabelle Eberhardt ou Anne Mariage ; quelques aventurières, comme Calamity Jane et même quelques saintes, comme Jeanne de Chantal.

Sur le plan géographique, on trouvera dans cet ouvrage monumental la même diversité, ce qui garantit au lecteur, amateur ou spécialiste, de nombreuses surprises.

Considéré comme l’encyclopédiste du cheval et de l’équitation, Jean-Louis Gouraud dirige aux éditions Actes Sud la collection “Arts équestres”.

Préface de Michelle Perrot

ISBN : 978-2-330-18920-4

DÉP. LÉG. : AVRIL 2024

36,90 € TTC France

www.actes-sud.fr

9:HSMDNA=V]^WUY: Photographie de couverture : D. R.
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