Book Août Septembre 25 - Essais documents sciences humaines

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Diffusion ACTES SUD Août Septembre

2025

Essais, documents et sciences humaines

TOUS LES VISUELS PRESENTÉS DANS CE DOCUMENT SONT PROVISOIRES & PEUVENT NE

PAS REFLÉTER LA FINALITÉ DES PROJETS ÉDITORIAUX

Les visuels qui n’apparaissent pas sont toujours en cours de développement

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Pauline Tardieu-Collinet, Louise Cabannes et Leslie Talaga

Préface de Fania Noël

bell hooks CULTURE INSURGÉE

Résister à l’hégémonie culturelle, décoloniser nos imaginaires

Contre le fascisme culturel, vingt essais de bell hooks pour s’insurger intellectuellement.

LE LIVRE

Après Regards oppositionnels (Black Looks), Outlaw Culture (titre original de Culture insurgée) est le second grand livre de bell hooks. Ici, la vingtaine d’essais inédits en français qui le constituent se situent sur le versant des « Cultural studies », de la critique sans concession des dérives de la pop culture

L’AUTRICE

(par exemple, Madonna, d’abord femme transgressive, puis devenue un produit culturel).

« Quand on souhaite décoloniser les esprits et les imaginaires, l’accent mis sur la culture populaire et ses icônes se révèle un puissant moyen d’intervention et de changement. »

POINTS FORTS

• La « méthode hooks » : un style simple, des idées solides, des exemples tirés de la culture populaire et de sa vie personnelle

• bell hooks chez Payot, ce sont maintenant 6 titres en poche ou en grand format, et une autrice au cœur d’un vaste chantier éditorial autour de l’intersectionnalité et des rapports de domination.

• Parution simultanée d’un inédit poche, Du sexisme en amour.

• Sur la préfacière : Fania Noël, sociologue, militante afroféministe, spécialiste de bell hooks (elle a préfacé Cultiver l’appartenance, chez Cambourakis), est l’autrice de Dix questions sur le féminisme noir (Libertalia, 2024).

27 août 2025

14  ×  20,5 cm

400 pages 23,00 €

ISBN :

Critique culturelle engagée, pionnière de l’intersectionnalité, bell hooks est l’un des grands noms du féminisme noir avec Audre Lorde, Angela Davis, Patricia Hill Collins et Kimberlé Crenshaw. Elle est déjà l’autrice, aux Éditions Payot, de Classe et race, Regards oppositionnels, Blackness : résister au racisme, et Sororité : guérir des blessures psychiques infligées par la domination, et Du sexisme en amour.

ÉGALEMENT

SOIS FIÈR·E

ET PARLE FORT COLLAGES FÉMINISTES

Collectifs de colleur·euses

Une compilation des messages puissants collés sur les murs de nos villes.

« On colle la nuit pour que l’égalité voit le jour ». Vous les avez forcément vues, lues, au détour d’une rue, ces grandes lettres noires inscrites sur des feuilles blanches collées sur les murs :

Une douzaine de collectifs de colleur·euses implantés à Paris, Marseille, Boulogne-Billancourt, Montreuil, Bourg-en-Bresse, Caen, Marseille, Périgueux, Les Monts du Lyonnais, La Matheysine mais aussi à l’étranger à Genève, Bruxelles, Montréal ont participé à l’élaboration du livre.

« On te croit », « Ras le viol », « Elle le quitte, il la tue » ; « Le sexisme est partout, le féminisme aussi », « Non, c’est non ».

Ce livre rassemble les messages percutants de ces militant·es colleur·euses, qui se fédèrent un peu partout en France depuis plusieurs années, mais aussi à Genève, Bruxelles, Montréal… Cet activisme s’inscrit dans les sillons tracés par « Ni una menos », mouvement contre les féminicides apparu en 2015 en Amérique du Sud et, bien sûr, #MeToo, déflagration mondiale de 2017. Depuis 2019, ces collectifs dénoncent les féminicides, les violences sexuelles, conjugales et intrafamiliales, luttent contre le patriarcat, la domination masculine, l’homophobie, le racisme, et défendent des positions en faveur de l’intersectionnalité et de l’inclusivité. Réalisés par des groupes de colleur·euses autonomes, souvent organisés en non-mixité ou en mixité choisie, collés la nuit au cours d’une « session », ces messages frappent par leur puissance, leur énergie, leur poésie rageuse.

• un « best of » réjouissant pour un cadeau féministe à s’offrir entre copines ou pour l’anniversaire du tonton relou !

• Engagement féministe et mode d’action contestataires sont ici mis au service de la lutte contre les violences de genre.

• Inspiré du fameux petit livre de l’éditeur Tchou, Les murs ont la parole, mai 68, ce recueil reprend le petit format allongé, pour un clin d’œil rebelle.

18 x 10,5, broché 184 pages 16 €

27 août 2025

• Féminisme

• Société

• Luttes

T I A L U O V E L L E

R U E F F U A H C N O S , É T I R U C É S N E R E R T N E R

E É L O I V A ’ L U B E R

Je suis écoféministe, c’est bon aussi pour la planète.

Les femmes et les minorités de genre sont les premières victimes de la destruction des écosystèmes.

M M

E D È S S O P E N E O H ’ L

E R R E T A L A L N I I N

E M M E F

S I A M A J S U L P

X U E I C N E L I S

L O I V U A E C A F · S E

I T O R C N O

À L’ÉCOLE DU VIVANT

S’éduquer par et pour la nature

Sabine Oppliger et Anne-Marie Lo Presti

Préface d’Ernst Zürcher

Afin de promouvoir une éducation à la citoyenneté, il est essentiel que les enjeux et savoirs en durabilité investissent le champ de la formation. C’est dans cet optique que cet ouvrage propose une réflexion sur le rapport à la nature et au vivant comme un environnement propice à l’apprentissage, c’est-à-dire comme lieu de transformation sociale et espace pour penser la relation des uns et des autres – humains et non-humains – dans un habiter commun et une reconnexion à la terre.

Les autrices ont rapporté des récits d’expériences de pédagogues, d’amoureux de la nature et d’enfants pour nous amener à transformer nos pratiques et à entrer dans la complexité du monde, tout en s’émerveillant et en vivant avec plus de légèreté et de sérénité dans notre société en constante évolution. Ces pratiques narratives offrent des occasions poétiques et sensorielles d’imaginer un autre monde et de mieux l’habiter.

Cet essai s’adresse tant aux professionnels de l’éducation qu’au grand public sensible aux questions d’éco-citoyenneté, du vivant et du monde qui nous entoure.

Sabine Oppliger est chercheuse au sein de la Haute école pédagogique du canton de Vaud. Praticienne en créativité, pédagogue formée aux pratiques de corporéité, aux démarches narratives, elle est également une peintre plasticienne privilégiant les collisions poétiques entre le sensible, la culture, l’écologie et les rencontres transdisciplinaires.

Anne-Marie Lo Presti est intervenante et chercheuse à la Haute école pédagogique du canton de Vaud. Historienne et anthropologue, elle explore les approches narratives comme outils d’apprentissage et d’émancipation. Formée comme coach, elle aborde les questions de santé humaine et environnementale, liant le soin de soi à celui du monde.

Repères

Points forts

• Multitudes de points de vue.

• Des récits personnels empreints de poésie qui ouvrent aux expériences universelles.

• Des activités à faire avec des enfants et des adultes pour se sensibiliser au monde qui nous entoure.

Mots clés

• Pédagogies alternatives / éducation / citoyenneté / nature / reliance

Anne-Marie Lo Presti et Sabine Oppliger

Saint Luigi

Luigi Mangione, une réponse à la violence du capitalisme ?

Nicolas Framont

Peut-on faire de Luigi Mangione, l’auteur du meurtre du PDG de United Healthcare, un héros ? Alors qu’il se voit érigé en icône de la culture populaire, voici un moment révélateur de dynamiques à l’œuvre : si la bourgeoisie n’a jamais autant régné, elle n’a cependant jamais suscité autant de haine. Nicolas Framont se propose avec l’affaire

Luigi Mangione de questionner notre rapport à la mort, à la violence et aux modalités de la lutte sociale.

Le 4 décembre 2024, le PDG de United Healthcare, l’une des plus grandes assurances santé des États-Unis, est abattu en pleine rue. Quelques heures plus tard, les images du tueur masqué inondent les réseaux. En quelques jours, il devient un symbole, une icône virale portée par une jeunesse révoltée contre un système de santé jugé criminel.

Couverture provisoire

Parution : août 2025

L’arrestation de Luigi Mangione, un jeune homme issu d’un milieu privilégié, transforme ce fait divers en phénomène politique. Accusé de meurtre et poursuivi pour terrorisme, il incarne désormais la colère contre un système qui, chaque année, refuse des soins et condamne des milliers d’Américains à une mort évitable. Ce que l’État qualifie d’attentat, une partie de l’opinion le voit comme une justice rendue à un peuple abandonné. Luigi devient un martyr de la lutte sociale. Son geste résonne bien au-delà du crime : il cristallise un rejet profond du capitalisme néolibéral et de son impunité. Si la bourgeoisie tremble et le pouvoir s’acharne, c’est que derrière cette affaire, c’est toute une génération qui exprime son refus de l’ordre établi. Saint Luigi pourrait bien être le début d’une inversion des rapports de force.

ISBN : 979-10-209-2242-7

Prix provisoire : 14 euros

Points forts

Un petit livre bref sur un fait d’actualité, symptôme d’une époque. Un petit prix !

Par l’auteur de Parasites (25 000 exemplaires vendus) et de Vous ne détestez pas le lundi (12 000 exemplaires vendus).

Nicolas Framont est rédacteur en chef du magazine Frustration et auteur des livres à succès Parasites et Vous ne détestez pas le lundi... Sociologue de formation, il est expert auprès des Comités Sociaux et Économiques. Il vit à Saintes (Charente-Maritime).

SOMMAIRE

1 – Un héros populaire

L’impressionnant soutien populaire envers Luigi Mangione, avant même que son identité soit connue, mais soutien humoristique, ironique, qui correspond aux codes de l’engagement dans la culture du mème. L’absence de surprise qu’une telle chose arrive, plutôt la surprise que cela arrive si peu.

2 – Donner la mort par Excel

Le bilan humain dramatique du système santé étatsunien. Comparaison avec la France, réflexion sur cette violence des grandes entreprises et des États, à la fois légitimée et banalisée. Description de la violence capitaliste, qui se fait toujours à distance et qui est euphémisée.

3 – Quand la peur change de camp

Histoire de la terreur que les classes dominantes ressentent vis-à-vis des peuples, traumatismes de classe, retour sur l’histoire de la violence des dominés, des jacqueries à Luigi. (Elon Musk qui ne sort plus sans son enfant comme bouclier humain, l’hélicoptère affrété par Macron au climax des gilets jaunes)

4 – Le retournement du mépris de classe

La fin de l’héroïsation des grandes figures de la classe bourgeoise. La fin de l’empathie envers les riches. L’impossible grand récit autour des grandes fortunes. L’humour noir autour de la mort des bourgeois (le sous-marin des ultrariches qui a sombré etc.)

5 – Un martyr de notre impuissance ou le symbole d’un sursaut ?

Sur le plan pragmatique, quel bilan réel de la violence politique ? Limites de l’action individuelle et violence. Symptôme de la perte de leviers : le vote, la manifestation… ne font pas ou plus leurs preuves. Les déterminants sociaux et raciaux qui font de Luigi Mangione le héros idéal (blanc, aisé, beau). La question du style en politique, son apparence vestimentaire ayant joué un grand rôle dans sa notoriété. L’affaire Luigi Mangione peut être perçue et décrite comme un sursaut, et lui semble disposer d’atouts pour devenir une figure du refus de l’injustice.

Désertons !

Jeanne Mermet

« Je veux vous parler de désertion, je veux vous parler de travail, je veux vous parler de classes sociales, je veux vous parler de pouvoir, je veux vous parler de choix. Je veux parler de guerre. Celle que je veux déserter mais qui est là, où que je sois. Celle sur les corps, celle qui les assigne à une place et qui les frappent s’ils en dévient. Je veux parler d’injustices, de certaines que je vois mais ne vis pas. Je veux parler de privilèges et de subversion. D’oppressions et de résistances. De révolution ? »

Couverture provisoire

Parution : août 2025

ISBN : 979-10-209-2417-9

Prix provisoire : 18 euros

« Ne perdons pas notre temps, désertons, nous pouvons bifurquer maintenant. » En 2022, huit jeunes ingénieurs d'AgroParisTech appellent à déserter lors de leur remise de diplôme, témoignant d’une rupture de confiance entre les élites et les institutions. Chercheurs, ingénieurs, cadres ou étudiants des grandes écoles, ils sont de plus en plus nombreux à quitter des carrières tracées pour refuser de servir un système destructeur. Faut-il voir dans cette vague un simple phénomène individuel ou les prémices d’un basculement plus profond ?

Loin d’être un simple caprice de privilégiés en quête de sens, la désertion s’impose aujourd’hui comme un acte politique puissant. Refus de travailler pour des industries climaticides, bifurcation vers des métiers engagés, infiltration des grandes entreprises pour les détourner de l’intérieur : les stratégies varient, mais toutes traduisent une perte de confiance massive envers le système en place. Jeanne Mermet, elle-même « déserteuse » de Polytechnique, lance un appel à s’entraider, à comprendre ce qu’est l’ordre social dominant pour mieux le renverser, et à continuer d’ouvrir les brèches où que l’on soit. Désertons et créons un autre monde.

Points forts

Un essai original qui bouscule les certitudes. Face à l’onde de choc provoquée par le discours des étudiant.es d’AgroParisTech, un livre pour repenser les formes d’engagement possibles face aux défis du XXIe siècle.

Ancienne élève de l’école Polytechnique, Jeanne Mermet a choisi de renoncer à cette institution et, par la suite, à une carrière prestigieuse pour s’interroger sur le système élitiste et ses dérives.

Manuel d’ados pour parents qui pètent les plombs Yapaka, Pascal Hachet

Un livre à la fois sérieux et plein d’humour pour aider les parents à garder le cap dans la tourmente de l’adolescence de leurs enfants. Nouvelle édition augmentée et actualisée de plusieurs nouveaux chapitres.

Couverture provisoire

Parution : août 2025

ISBN : 979-10-209-2249-6

Prix provisoire : 10 euros

Être adolescent est une énigme aussi pénible pour soi… que contagieuse pour l’entourage ! Le jeune est tendu… et ses parents explosent, comme par ricochet ! La vie de famille prend alors des allures de voyage au sein d’un cyclone. On a l’impression de vivre la fin d’un monde, et c’est un peu vrai puisque l’adolescence signe la fin de l’enfance. Exit les chevaliers servants en culotte courte et les gentilles princesses en nattes qui poussaient doucement sous les yeux attendris de papa et maman. La maison du bonheur a fait place à une sorte de Jurassic Park où chacun se demande comment sauver sa peau… Faut-il laisser faire ? Doit-on baisser les bras et attendre que cela se passe ? Ce livre écrits par d’éminents spécialistes de l’adolescence vous remet dans toutes les situations que vous vivez avec vos ados et vous donne de nombreux conseils pour y répondre de manière idoine.

Comme en attestent les différents chapitres : Renoncer à la perfection- Accepter de se sentir mal- relativiser- se mettre d’accord sur l’essentiel entre parents- lui lâcher les baskets- accepter d’être ringard- garder le fil-poser des limites- évoquer sa propre adolescence- revisiter la famille- repérer les signaux de détresse…

Pascal Hachet est psychologue et docteur en psychanalyse. Il est spécialisé dans la prise en charge des adolescents, la dépendance aux drogues et les secrets de famille. Il est auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont Ces ados qui fument des joints (Eres, 2014).

Points forts

Un ouvrage de référence vendu à plus de 15 000 exemplaires ! Nouvelle édition augmentée et actualisée.

Yapaka est un programme de prévention de la maltraitance à l'initiative du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique.

Maud Simonet est directrice de recherches en sociologie au CNRS, à l’IDHES-Nanterre. Ses recherches, inspirées des analyses féministes du travail domestique, portent sur le travail bénévole, le travail gratuit, et les processus d’invisibilisation du travail aujourd’hui. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Travail gratuit : la nouvelle exploitation ? (Textuel, 2018) et L’imposture du travail- Désandrocentrer le travail pour l’émanciper (10/18, 2024).

(In)volontaires aux JO

Récit d’un conflit du travail gratuit

Derrière le discours sur la parenthèse enchantée des JOP, le travail dissimulé des bénévoles.

Maud Simonet dénonce le recours massif au "travail dissimulé" lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et propose un récit du bénévolat à travers ses conflits. Elle explore la contestation qui s’est nouée dès l’amont de l’événement sur le statut des 45 000 « volontaires des Jeux » et les mobilisations écologiques et syndicales qui en ont découlées. Mettant en lumière les obstacles rencontrés, elle critique l'idéalisation de l'« expérience unique » des Jeux véhiculée par le discours officiel.

Spécialiste du sujet depuis 20 ans, la sociologue a mené une enquête de 18 mois, incluant des entretiens avec des acteurs de ces mobilisations, des volontaires et des salarié·es des JOP.

Si ces contestations permettent de comprendre à quel point les JOP incarnent un stade suprême d’institutionnalisation du travail gratuit, elles ouvrent aussi des brèches dans ce processus. En racontant une autre histoire du bénévolat aux JOP de Paris 2024, (In)volontaires aux JO réaffirme le caractère politique de frontières du travail.

• Une autre histoire du volontariat aux JOP de Paris, moins consensuelle et plus critique, fruit d’une longue enquête.

• Maud Simonet intervient dans le débat public en requalifiant le bénévolat en travail dissimulé.

• Une réaffirmation de la dimension politique du travail gratuit dont le monde syndical ne prend pas toujours la mesure.

13 x 19,8, broché 160 pages, 17,90€ 9782386291074

27 août 2025

• Société

Art de vivre / 20 août 2025

Antonin Iommi-Amunategui, Irène Languin, Olivier Grosjean, Alessandra Fottorino, Justine Knapp

GLOU GUIDE 8

200 NOUVEAUX VINS NATURELS EXQUIS À 20 EUROS MAXI

Couverture provisoire

260 pages / 130 x 210 mm 18 euros TTC

ISBN 978-2-38669-033-4

LES AUTEUR·ICES

Historienne de la philosophie de formation, Irène Languin est journaliste à la Tribune de Genève pour la rubrique culturelle, où elle consacre sa plume aux arts visuels et contem-

Après le succès des sept précédents Glou Guides, la 8e édition propose une nouvelle fois 200 vins avec toujours une cuvée par page. Ce guide ne s’adresse pas aux amateurs aguerris ni aux experts de terroir qui ne jurent que par les AOC et autres grands crus. Il met en avant des jus délicieux (glou), sains (naturels) et à portée de bourse (20 euros maximum) car le prix est trop souvent rédhibitoire (même s’il peut se justifier par les petites surfaces de production, les petits rendements…) et difficilement compatible avec l’esprit du vin naturel (un vin issu de raisins biologiques dont le moût n’est ensuite jamais rectifié ni bombardé d’additifs). Le Glou Guide a d’ailleurs la particularité de classer les vins par prix, par ordre croissant, du moins cher au plus cher. Il y a donc un vrai parti pris à sélectionner des vins naturels abordables pour une expérience dégustative accessible à tous.

pour le vin naturel, parus aux éditions de l’Épure) qu’il promeut également à travers les nombreux évènements qu’il organise dans toute la France par le biais de Nouriturfu, la maison d’édition et structure évènementielle qu’il a créée (« Sous les pavés la vigne »).

Olivier Grosjean est gynécologue à Pontarlier dans le Haut-Doubs. Féru de Jura et de nature, passionné par le vin, il est auteur du Blog d’Olif depuis 2005. En 2013; il a publié Tronches de vin aux éditions de l’Épure. S’ensuivront trois autres ouvrages à L’Épure (Tronches de vin 2, Le Vin jaune, De Profundis gustatibus) et un cinquième chez Nouriturfu (Cavistes).

• Après le succès des précédents tomes, de nouvelles cuvées à découvrir !

• Une sélection de 200 vins à moins de 20 euros.

• Un guide rédigé par cinq des rédacteurs les plus actifs dans le domaine du vin naturel, qui allie sérieux du contenu et humour dans un style relevant parfois du gonzo journalisme.

porains. Elle voue aussi une passion aux vins naturels, qui lui offre de faire des incursions régulières dans les pages gastronomie du journal et qu’elle cultive à travers son compte Instagram sous le nom de Dame Glou.

Antonin Iommi-Amunategui est le créateur du blog « No wine is innocent » et l’auteur de nombreux ouvrages consacrés au vin naturel (notamment Tronches de vin et Manifeste

Alessandra Fottorino a été, tour à tour, sommelière, caviste, entrepreneure, directrice des ventes d’un grand réseau de cavistes, organisatrice d’événements autour du vin et autrice d’articles pour des magazines spécialisés sur le vin. Actuellement consultante et formatrice au Vingt-Deux à Montreuil, elle est également autrice des romans graphiques In Vino Femina et Les 4 Saisons du vin. Elle anime et chronique en équipe le podcast «La Terre à boire».

Justine Knapp est journaliste pour la presse et la radio. Chroniqueuse vin pour l’émission On va déguster sur France Inter, elle écrit également des reportages pour Libération et déguste au sein de La Revue du vin de France

• Un guide qui intéressera évidemment les amateurs de vins naturels mais qui vise aussi à les faire découvrir à tous ceux qui souhaitent s’y initier, qui plus est de manière ludique et sans trop dépenser.

Antonin Iommi-Amunategui, Irène Languin, Olivier Grosjean, Alessandra Fottorino, Justine Knapp

GLOU GUIDE 8

200 NOUVEAUX VINS NATURELS EXQUIS À 20 EUROS MAXI

« Pour s’y retrouver parmi toutes les quilles de vins naturels de France et de Navarre, les comparses du Glou Guide reviennent avec un quatrième opus, pour lequel ils ont sélectionné 120 bouteilles provenant de "terroirs, cépages et élevages rares".

Antonin Iommi-Amunategui, Jérémie Couston et Olivier Grosjean ont goûté ces jus originaux et abordables, vendus entre 10 et 30 euros, et produits sur tout le territoire. […] On est prévenus : ici, point de grandes références ultraconnues, mais plutôt des petites bouteilles aux assemblages audacieux, aux élevages insolites ou aux vinifications originales. »

Libération

« "Pas de camisole chimique, pas de béquille technologique, les vins qu’on aime dansent librement", revendiquent les auteurs dans l’introduction de ce Glou Guide 4. À ce prérequis, vient s’ajouter une appétence pour les cépages anciens et méconnus, des terroirs étonnants et l’amour des vinifications et élevages atypiques. Héritier punk du légendaire Petit Lapaque des vins, le Glou Guide s’attache aussi à présenter des bouteilles dont les prix restent inférieurs à 30 euros. Louable dans la jungle du vin nature, naguère philosophie du bien boire, devenu marché. »

Sud Ouest

« Le Glou Guide est une référence dans l’univers des vins naturels, c’est-à-dire les vins encore plus bio que bio. […] Sous une plume toujours caustique, les auteurs nous promettent de (très) bons pinards, à moins de 30 euros la bouteille. »

« Le Glou Guide nous invite à picoler démocratique. »

L’Humanité

« Depuis 2018, cet ouvrage salutaire dédié aux jus naturels à prix câlin s’est invité dans le calendrier bachique aussi sûrement que les vendanges ou les foires aux vins. »

La Tribune de Genève

« Le livre de chevet des amateurs de vins naturels au coude aussi léger que le portefeuille, qui répertorie chaque année 150 vins naturels exquis. »

Oui Magazine (de La Ruche qui dit oui !)

« Pour boire sain, éthique et surtout goûteux, jusqu’à plus soif. Ou presque. »

Les Inrocks

« Vous voyez le genre de guide où vous allez prendre plaisir à lire en plus d’avoir des pistes ? »

L’Omnivore

« Militant contre la politique du prix fort dans l’univers des vins vivants, les trois auteurs ont déniché 150 nouveaux vins exquis à 15€ maxi. Si la sélection est aussi sérieuse que soignée, le ton désopilant, les jeux de mots et les accords loufoques offrent un aperçu savoureux de l’avant-garde à boire. »

Elle à Table

Le jargon de la musique et des musiciens

Stéphane Gendron

Cet ouvrage a pour ambition de révéler l’importance du vocabulaire et des expressions liées à la musique dans la langue française. Par sa pratique spécifique, par la variété des instruments et familles instrumentales, des styles musicaux, des types de musiciens ou des techniques de jeu mises en œuvre, les musiciens ont utilisé un grand nombre d’expressions et locutions que nous utilisons quotidiennement, à l’oral comme à l’écrit. Il ne s’agit pas d’influences à sens unique, mais d’allers-retours permanents entre la musique et d’autres pans de la vie sociale : le sport, la médecine, la justice, l’alimentation… Par son approche, cet ouvrage s’éloigne du simple dictionnaire de mots ou de notions : il s’agit en effet de tenter de comprendre par quels mécanismes ces tournures sont devenues familières ou proverbiales. L’étymologie y joue un rôle important, permettant de réactualiser le sens parfois oublié, tout en replaçant les mots et expressions dans le contexte social et culturel dans lequel ils sont apparus.

Stéphane Gendron est linguiste, spécialisé dans l’étude des noms propres, président de la Société française d’onomastique, directeur de rédaction de la Nouvelle revue d’onomastique. Il est par ailleurs musicien (pianiste) et directeur d’un regroupement d’écoles de musique en Indre-et-Loire.

LE POINT D’ORGUE DU LANGAGE

Repères

Points forts

• Une étude inédite qui éclaire un pan méconnu de la langue française, un vocabulaire pourtant utilisé par tous ses locuteurs.

• Une variété de thèmes abordés : les instruments, mais aussi les praticiens ou les techniques de jeu, et qui aborde aussi bien les expressions communes que l’argot et les formulations anciennes.

• Un livre écrit par un auteur historique de la maison, dont les études linguistiques sont originales et précises.

Événement

• Cet ouvrage a obtenu le soutien du cnl, qui a souligné la qualité et l’originalité de l’étude.

Mots clés

• Musique / musicien / linguistique / argot / vocabulaire / instruments

Sommaire

Première Partie

Les instruments

Les cordes

Violon

Contrebasse

Guitare

Mandoline

Luth

Harpe

Piano

Cordes et chanterelles

Les vents

Trompette

Clairon

Cor

Trombone

Clarinette

Saxophone

Hautbois et cor anglais

Basson

Musette

Biniou

Flûte

Pipeau

Flageolet

Sifflet

Accordéon

Harmonica

Guimbarde

Orgue

Orgue de barbarie

Les percussions

Tambour

Batterie

Grosse caisse et cymbale

Xylophone

Cloche

Deuxième partie

La pratique musicale

et les musiciens

Termes musicaux

La musique

La partition

Les notes

Entre dièses et bémols

Le point d’orgue

La gamme

Les nuances

Le diapason

Le métronome

Les praticiens

Le chef d’orchestre

Les musiciens

Les routiniers

Les chanteurs et les chanteuses

Chanson et rengaine, scie, saucisson et tube

Techniques et modes de jeu

Les lèvres et le « détaché »

Les fausses notes, couacs et pains

Du glissando au dégueulando

Ceux qui assurent et ceux qui n’assurent pas

Ceux qui sont perdus, ou moins

convaincants

Jouer trop fort ou trop vite

Jouer en sourdine

Vibratos, trémolos et ornements

Autres techniques

L’improvisation

L’accompagnement

Faire le bœuf

Répétitions, concerts et auditions

Bal, baloche et baluche

Cachets, contrats

ÉCRIRE LE FRANÇAIS

Ce livre explore l’histoire et les enjeux de la mise par écrit du français. L’écriture de notre langue s’est progressivement démocratisée, passant d’un outil réservé aux élites à un usage plus large grâce à l’imprimerie et à l’éducation. L’évolution des supports, des manuscrits aux tablettes numériques, souligne l’impact des technologies sur la transmission du savoir. Elle met en lumière la complexité de l’orthographe, qui est une norme pouvant être ressentie comme excluante. Loin d’être figée, elle a évolué au gré des innovations techniques et des décisions, la standardisation de l'orthographe étant toutefois aussi un facteur d’unification linguistique. L’autrice interroge également les enjeux contemporains de la réforme orthographique, ainsi que le rapport affectif des locuteurs à l’écrit. Dans le prolongement du développement historique, le livre invite à une réflexion sur la nature et le rôle de l’écrit dans la société.

Gabriella Parussa, spécialiste de l’histoire de la langue française, est professeure de linguistique et philologie à la Faculté des Lettres-Sorbonne Université. Ses travaux portent sur le code écrit et son histoire des origines à nos jours.

Repères

Points forts

• Une plongée captivante dans l’histoire de l’écrit et de l’orthographe, qui permet d’éclairer les origines des formes actuelles du français.

• Dans l’esprit de la collection, cet ouvrage questionne les enjeux contemporains de son sujet, notamment la question toujours conflictuelle de la réforme orthographique.

• Un texte court et accessible, qui offre une réflexion efficace et qui intéressera un large lectorat.

Événements

• Le troisième titre de la nouvelle collection “La compagnie des langues”.

Mots clés

• Langue / français / graphie / histoire de l’écriture / orthographe

DU PARCHEMIN AU CLAVIER

COLLECTION

“LA COMPAGNIE DES LANGUES”

Le langage fait partie de notre expérience quotidienne. Il structure quasiment toutes nos activités, au travers d’une multiplicité de langues. Ces langues sont reliées à un passé immémorial, reflètent les évolutions de notre présent, et sont traversées par les défis de l’avenir.

À elles toutes, elles forment une immense “compagnie”, qui est aussi celle de l’humanité, et qui n’a jamais sans doute été aussi riche et complexe.

La collection “La Compagnie des langues” part des questions que nous nous posons à propos du langage et des langues aujourd'hui. Elle présente des essais émanant de spécialistes, linguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière. Elle explore les grands enjeux du monde contemporain et offre sur ces questions des synthèses accessibles et nourries des recherches les plus actuelles.

Le langage fait partie de notre expérience quotidienne à tous. Il structure quasiment toutes nos activités, au travers d’une multiplicité de langues. Ces langues sont reliées un passé immémorial, reflètent les évolutions de notre présent, et sont traversées par les défis de l’avenir. A elles toutes, elles forment une immense «compagnie», qui est aussi celle de l’humanité, et qui n’a jamais sans doute été aussi riche et complexe.

La collection «La Compagnie des langues» part des questions que nous nous posons propos du langage et des langues aujourd’hui. Elle présente des essais émanant de spécialistes, linguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière. Elle part des grands inguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière enjeux du monde contemporain et nourries des recherches les plus actuelles.

Le langage fait partie de notre expérience quotidienne à tous. Il structure quasiment toutes nos activités, au travers d’une multiplicité de langues. Ces langues sont reliées à un passé immémorial, reflètent les évolutions de notre présent, et sont traversées par les défis de l’avenir. A elles toutes, elles forment une immense «compagnie», qui est aussi celle de l’humanité, et qui n’a jamais sans doute été aussi riche et complexe.

La collection «La Compagnie des langues» part des questions que nous nous posons propos du langage et des langues aujourd’hui. Elle présente des essais émanant de spécialistes, linguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière. Elle part des grands inguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière enjeux du monde contemporain et nourries des recherches les plus actuelles.

langues

Llangage fait partie de notre expérience quotidienne tous. Il structure quasiment toutes nos activités, au travers d’une multiplicité de langues. Ces langues sont reliées à un passé immémorial, reflètent les évolutions de notre présent, et sont traversées par les défis de l’avenir. A elles toutes, elles forment une immense «compagnie», qui est aussi celle de l’humanité, et qui n’a jamais sans doute été aussi riche et complexe.

La collection «La Compagnie des langues» part des questions que nous nous posons à propos du langage et des langues aujourd’hui. Elle présente des essais émanant de spécialistes, linguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière. Elle part des grands inguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière enjeux du monde contemporain et nourries des recherches les plus actuelles.

Le langage fait partie de notre expérience quotidienne à tous. Il structure quasiment toutes nos activités, au travers d’une multiplicité de langues. Ces langues sont reliées un passé immémorial, reflètent les évolutions de notre présent, et sont traversées par les défis de l’avenir. A elles toutes, elles forment une immense «compagnie», qui est aussi celle de l’humanité, et qui n’a jamais sans doute été aussi riche et complexe. La collection «La Compagnie des langues» part des questions que nous nous posons propos du langage et des langues aujourd’hui. Elle présente des essais émanant de spécialistes, linguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière. Elle part des grands inguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le

La compagnie des langues

Kaplan

La compagnie des langues

3 / 4 parutions an.

Liberté d’expression, justice et langue
Anna Arzoumanov
Julien Barret
Gabriella Parussa
Frédéric

ÉLOGE DE LA PETITE ÉDITION LITTÉRAIRE

Pour rendre compte de la vitalité et de la diversité de maisons qui ont contribué de plein droit à la richesse des lettres françaises et symbolisent de nos jours ce qu’il faut bien appeler un “renouveau” de l’édition, Olivier Bessard-Banquy confronte des perspectives nécessairement larges : il parcourt le panorama éditorial français depuis la fin du xixe siècle jusqu’à aujourd’hui ; il nous fait découvrir et entendre la voix d’hommes et de femmes qui ont marqué et marquent encore de leur empreinte des catalogues singuliers ; il célèbre des réalisations d’une incroyable inventivité intellectuelle, artistique et typographique ; il met en évidence l’interaction des soubresauts de l’histoire avec l’évolution de la vie des idées, des courants esthétiques, etc. ; il retrace les progrès qui, au fil du siècle, ont touché les techniques de reproduction ; il dit le rôle croissant des moyens de diffusion et de distribution, ainsi que celui, primordial, des librairies, et donne sens à chaque métier de la chaîne du livre. Surtout, il atteste de tout ce qu’apporte la “petite édition” à la préservation de la “bibliodiversité”, seule capable de nourrir nos vies imaginaires et intellectuelles. Ce faisant, il trace implicitement les voies possibles à de nouvelles aventures éditoriales.

Olivier Bessard-Banquy est professeur des universités, spécialiste de l’édition contemporaine, au sein du pôle Métiers du livre et du patrimoine de l’université Bordeaux-Montaigne. Coauteur de L’Édition française depuis 1945 paru sous la direction de Pascal Fouché (Éditions du Cercle de la librairie, 1998), il a participé en 2011 au catalogue de l’exposition “Gallimard, un siècle d’édition” à partir des archives de la maison. Il est l’auteur, entre autres, de L’Industrie des lettres (Pocket, “Agora”, 2012) et Le Goût des livres (Mercure de France, 2016). Il a aussi publié La Fabrique du livre (Presses universitaires de Bordeaux / Du Lérot, 2016), un ouvrage de recherche sur l’édition littéraire depuis les débuts de la nrf aux années Apostrophes, à partir des archives déposées à l’Imec.

Repères

Points forts

• Cet Éloge de la petite édition littéraire offre un panorama vivant et engagé de la “petite édition” qui, depuis la fin du xixe siècle jusqu’à nos jours, contribue de plein droit à la richesse des lettres françaises et symbolise aujourd’hui un “renouveau” de l’édition.

• Il donne sens aux métiers de tous les acteurs de la chaîne du livre et, implicitement, trace les voies possibles à de nouvelles aventures éditoriales.

• L’ouvrage est enrichi d’une soixantaine de reproductions en noir et blanc de couvertures de livre, d’un index des noms d’éditeurs, d’un index des marques éditoriales et d’une bibliographie.

Liens avec le fonds

• Cet ouvrage s’inscrit dans la lignée de titres consacrés, chez Actes Sud, à l’histoire du livre : D’encre et de papier. Une histoire du livre imprimé (Olivier Deloignon, Jean-Marc Chatelain et Jean-Yves Mollier, 2021), BibliOdyssées. 50 histoires de livres sauvés (Kamel Daoud et Raphaël Jerusalmy, 2019), Impressions (Olivier Deloignon, Pascal Ory et JeanMarc Providence, 2021) ; Les Couvertures de livres. Une histoire graphique (Clémence Imbert, 2022), Histoire des libraires et de la librairie de l’Antiquité jusqu’à nos jours (Jean-Yves Mollier, 2021).

Révolution, disent‑ils ..................................................................................

De la sagesse à l’audace ...............................................................................

III. Le boom de la jeune édition après 1968 : 1968-1981 171

Contre la sclérose 171

Bibliodiversités 175

Pour de vrais livres face aux triomphes du poche 177

À Paris comme en région 179

Le Ragondin cosmique 181

Seul comme Blake 187

La tentation de l’ailleurs 191

Maison avec restaurant et hammam, jolie vue sur le Rhône 193

Avec une 2 CV et 20 000 francs 198

Auprès de mon arbre 204

La filière charentaise 208

La parole est aux sans voix

Pour une édition portes ouvertes ................................................................

In situ...........................................................................................................

Beau temps à Cognac ..................................................................................

Un printemps d’une dizaine d’années ........................................................

Vivre ou survivre .........................................................................................

IV. Les laboratoires du livre d’aujourd’hui : de 1981 à aujourd’hui .........................................................................

De jeunes gens pressés

Trois pieds valent mieux qu’un ...................................................................

Littérature et grands espaces .......................................................................

textes en marge, les rebuts, tout ce qui a pu prendre l’époque à revers et donner à penser autrement, contre le flot courant de l’expression qui tombe sous le sens. Si la maison ne s’est pas d’emblée placée sous le signe du situationnisme – son courant de pensée fondamental –, elle s’est engagée dès le début dans la parution décalée ou inclassable avec les Inscriptions de Louis Scutenaire, rééditées en novembre 1982. Allia a voulu être une sorte d’asile, sinon de la contreculture, du moins de la pensée critique parfois acide, parfois radicale, de l’impertinence, du pas de côté, de l’insolite, de la bouffonnerie, du libertinage, sous toutes ses formes. Du moins a‑t‑elle voulu être identifiée comme telle.

La petite édition des années de l’après‑1968 est sans doute l’une des plus riches que la France ait pu avoir. Elle a non seulement cherché à compenser les manques de la grande édition, mais elle a aussi ouvert des portes sur l’ailleurs, décadenassé des idées, révélé des pensées autres.

eloge_de_la_petite_edition_litteraire_ep01_01_2025.indd 236-237

Doublement héritières des petits labels passés, ces structures ont gardé des maisons pionnières du siècle l’art du livre raffiné et ont prolongé la veine contestataire, parfois festive, d’un Pauvert ou d’un Losfeld en publiant les auteurs les plus singuliers ou les plus éruptifs. Elles ont en même temps cherché à nouer des liens avec les libraires les plus enga‑ gés de ces mêmes années 1970‑1980, et l’on peut dire que le succès d’Actes Sud est aussi un succès construit avec les libraires, avec tous ceux qui ont aimé les livres réalisés sur les bords du Rhône et qui les ont défendus avec ardeur. Entre les plus flegmatiques comme Plein Chant et les plus vives sur le plan commercial comme Actes Sud, on peut dire que toutes ces marques ont aussi ouvert la voie aux maisons des années 1990‑2000 qui adopteront les mêmes modèles en jouant davantage de la surdiffusion, dans un lien renforcé avec les libraires de Brest à Nice, pour essayer de mieux porter leurs productions – don‑ nant souvent des réussites remarquables comme celle de Monsieur Toussaint Louverture…

Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud sur les catalogues et ne pas y goût. Si étudier le fonds des édi‑ années 1980‑1990, c’est étudier ses goûts en matière de litté‑ sont, sinon incohérents, en révélateurs de tendances paradoxales puisque c’est ce qui peut faire parutions ? Comme chez P.O.L sèches d’une avant‑garde for‑ mystérieux Louis Palomb – ou traditionnelles au potentiel commercial volumes de Jean‑Philippe Toussaint. là pour aider à se forger son ce qui a été bâti : c’est le cata‑ professionnels de ces jeunes éditeurs à la catalogues très travaillés, dans des libraires, du public. On celle qui est allée le plus loin certain ethos de l’édition, d’une sur le plan intellectuel. Car, fondateur, ne cache pas que “les autres choses85”, autre‑ plus voulu, pour publier les pu prendre l’époque à revers

flot courant de l’expression

[3e édition, revue, corrigée et fortement augmentée]

guide de l’égypte ancienne

Jean-Claude Golvin et Aude Gros de Beler

Grâce à des aquarelles restituant les sites tels qu’ils semblent avoir été à l’époque pharaonique, ce guide propose de visiter l’Égypte comme un voyageur de l’Antiquité. C’est, en quelque sorte, marcher dans les pas d’Hérodote, de Diodore de Sicile ou de Strabon.

Ainsi, voyager à travers l’Égypte ancienne en regardant les villes, les pyramides ou les temples tels qu’ils étaient au temps de leur splendeur devient un rêve accessible.

Ce guide, superbement illustré, offre la combinaison unique du talent de Jean-Claude Golvin, premier spécialiste au monde de la restitution par l’image des grands sites de l’Antiquité, et des connaissances de l’égyptologue Aude Gros de Beler. Il constitue le compagnon indispensable du voyageur désireux de comprendre le secret des vestiges qui, souvent dénaturés par le temps, s’offrent sous un jour nouveau à ses yeux.

Il s’organise comme tout voyage effectivement réalisé en Égypte par de nombreux visiteurs : un séjour à Louxor à la découverte des grands sites de la région thébaine ; un voyage vers le sud entre Thèbes et Abou Simbel ; une descente vers le nord jusqu’à Alexandrie, accompagnée de la visite des pyramides et du delta du Nil ; éventuellement, une excursion dans le Sinaï, dans les oasis du désert Libyque, dans le Fayoum ou dans les carrières du désert arabique.

À la fin de l’ouvrage, une série d’annexes complète les explications données au fil de la lecture : les musées incontournables en Égypte et hors d’Égypte ; une chronologie ; un résumé de l’histoire égyptienne ; un texte relatif au fonctionnement des temples ; un glossaire des sites à visiter le long de la vallée du Nil ; un glossaire des noms des dieux, des mots ou notions spécifiques à l’Égypte ; un index.

Jean-Claude Golvin est architecte dplg et directeur de recherche au cnrs. Il a dirigé pendant dix ans le Centre franco-égyptien de Karnak. Il est l’auteur de très nombreux ouvrages.

Aude Gros de Beler est égyptologue, chargée de cours à la faculté Vauban (Nîmes), éditrice aux éditions Actes Sud.

VISITER L’ÉGYPTE DANS LES PAS D’HÉRODOTE !

Repères

Points forts

• 80 aquarelles en double-page, expliquées et commentées ; 190 photographies ; 80 cartes et plans (tombes royales et civiles, temples…).

• Une nouvelle édition, augmentée de 32 pages, d’un ouvrage qui est un classique pour les visiteurs de l’Égypte.

• Ajouts : musées égyptiens en Égypte et hors d’Égypte ; nombreuses tombes (tombes thébaines, Assouan, Amarna…) ; sites de Moyenne-Égypte ; compléments sur certains sites…

• De riches annexes pour compléter la visite.

• 9 100 exemplaires vendus des premières éditions.

• Le nouveau Guide Bleu de Hachette coûte 35 euros.

Événement

• L’ouverture du Grand Musée égyptien (juillet 2025), va avoir un impact sur le tourisme. Il faut donc se positionner comme le guide à avoir pour visiter le pays.

Mots clés

• Antiquité / restitution / aquarelles / voyage / archéologie / guide touristique

Voyager à travers l’Égypte ancienne en regardant les villes, les pyramides ou les temples tels qu’ils étaient au temps de leur splendeur devient un rêve accessible. Ce guide offre la combinaison unique du talent de Jean-Claude Golvin, premier spécialiste au monde de la restitution par l’image des grands sites de l’Antiquité, et des connaissances de l’égyptologue Aude Gros de Beler, pour un guide à la fois savant et superbement illustré.

Cet ouvrage constitue le compagnon indispensable du voyageur désireux de comprendre le secret des vestiges qui, souvent dénaturés par le temps, s’offrent sous un jour nouveau à ses yeux.

Dépôt légal septembre 2025 isbn 978-2-330-20907-0 26,50 € TTC France www.actes-sud.fr

3e édition, revue corrigée et fortement augmentée

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guide de l’égypte ancienne

guide de l’égypte ancienne

jean-claude golvin

aude gros de beler

Iconographie :

Les aquarelles sont de Jean-Claude Golvin.

Les photographies, les cartes et les plans sont de Aude Gros de Beler.

Thèbes à Abou Simbel

© Actes Sud, Arles, 3e édition, 2025

© Actes Sud, Arles, 2e édition, 2023

© Errance, Paris, 1re édition, 2003

sommaire

note de l’éditeur ………………………………………………………………….. 10

la région thébaine ……………………………………………………………….. 13

Thèbes-Est, Thèbes-Ouest au iie siècle apr. J.-C. (14) • Plan de Thèbes (17) • ThèbesEst, Thèbes-Ouest (18)

Thèbes-Est sous Ramsès II (21) • La Thèbes orientale sous les Ramsès (23) • Amon, le grand dieu de l’Empire (24) • Mout la mère, Mout la guérisseuse (25)

Les temples de Karnak sous les empereurs romains (26) • Karnak au iie siècle apr.

J.-C. (28) • Le domaine d’Amon à Karnak (30)

Le temple d’Amon d’Opet à Louxor (34) • Le temple de Louxor (37) • La Belle Fête d’Opet (41) • Qu’est-ce qu’un temple funéraire ? (45)

Le temple funéraire de la reine Hatshepsout à Deir el-Bahari (46) • Deir

el-Bahari : le temple funéraire de la reine Hatshepsout (48) • Plan du temple de Deir

el-Bahari (48) • Hatshepsout, pharaon d’Égypte (50) • L’expédition commerciale au pays de Pount (51)

Le site de Medinet Habou sous le règne de Ramsès III (52) • Medinet Habou : le temple de Ramsès III et ses dépendances (54) • Plan du temple de Ramsès III à Medinet Habou (55) • Medinet Habou en chiffres (57)

Le Ramesseum, le temple funéraire de Ramsès II (58) • Le Ramesseum : le temple funéraire de Ramsès II (60) • Plan du Ramesseum (61) • Qadesh : la plus célèbre bataille de l’histoire égyptienne (63) • Gourna : le temple funéraire de Sethy Ier (64)

• L’Amenophium : le temple funéraire d’Amenhotep III (65)

Le village de Deir el-Medina sous les Ramsès (68) • L’organisation administrative de Deir el-Medina (70) • Un des habitats les mieux conservés d’Égypte (72) • La première grève de l’histoire (74) • La nécropole des artisans de Deir el-Medina (75) • À voir dans la nécropole de Deir el-Medina (77) • Le petit temple d’Hathor (80)

• Les cultes à Deir el-Medina (80) • Les nécropoles de la rive ouest de Thèbes (82) • Plan de la nécropole thébaine (82) • Les conditions de la survie (83) • La tombe civile type (85) • À voir dans la nécropole de Cheikh Abd el-Gourna (86) • À voir dans la nécropole de Dra Abou el-Naga (90) • À voir dans la nécropole d’el-Khôkhah (90)

• À voir dans la nécropole de l’Assassif (91) • À voir dans la nécropole de Gournet elMouraï (92) • Plan de la Vallée des Rois (94) • La Vallée des Rois, nécropole des pharaons

du Nouvel Empire (94) • La tombe royale type (97) • L’hypogée royal : de sa conception à son achèvement (98) • À voir dans la Vallée des Rois (100) • La découverte de la tombe de Toutânkhamon (111) • Qu’en est-il de la tombe de Toutânkhamon ? (112) • La Vallée des Reines : nécropole des reines, princesses et princes (114) • À voir dans la Vallée des Reines (115) de thèbes à abou simbel ……………………………………………………….. 119

Le temple d’Esna, domaine de Khnoum et de Neith (120) • El-Kab, la ville de Nekhbet, protectrice de la Haute-Égypte (122) • Edfou : un modèle de temple ptolémaïque (123)

Le grand temple d’Horus à Edfou (124) • Plan du temple d’Edfou (126) • Qu’est-ce qu’un mammisi ? (127)

Le temple double de Kôm-Ombo (128) • Le temple bipartite de Kôm-Ombo (130)

• Plan du temple de Kôm-Ombo (130)

L’île d’Éléphantine (132) • Que reste-t-il des temples d’Éléphantine ? (134) • La crue du Nil : raison d’être des temples d’Éléphantine (134) • La nécropole des princes d’Assouan (136) • À voir à Gharbi Assouan (136)

L’île de Philae, domaine de la déesse Isis (138) • Les temples de Philae (140) • Le sauvetage des temple de Philae (141)

La Nubie partiellement sauvées des eaux (144) • Carte de la Nubie (144) • Le nouveau

site de Kalabsha (145) • Le nouveau site de Ouadi es-Seboua (148) • Le nouveau

site d’Amada (150) • Le nouveau site d’Abou Simbel (151) • Le déplacement des temples d’Abou Simbel (151)

Les temples d’Abou Simbel (152) • L’illumination du saint des saints (155) de thèbes à alexandrie ……………………………………………………….. 157

Le sanctuaire de Montou à Medamoud (158)

Le domaine d’Hathor à Dendera (160) • Le domaine de la déesse Hathor à Dendera (162) • Plan du temple d’Hathor à Dendera (164) • La déesse Hathor (165)

Le temple de Sethy Ier à Abydos (166) • Les sanctuaires d’Abydos (168) • Plan du temple de Sethy Ier à Abydos (169) • Plan du temple de Ramsès II à Abydos (171) • Osiris, le maître du royaume des morts (172)

Tell el-Amarna, la ville d’Akhenaton (174) • Tell el-Amarna, le domaine d’Aton (176) • Aton, le disque solaire (178) • Akhenaton, le corégent d’Aton (179) • À voir à Tell el-Amarna (180) • À voir à Tuna el-Gebel (183) • Beni Hassan (185) • À voir à Beni Hassan (186)

Une sépulture royale : du mastaba à la pyramide (190) • Carte de la route des pyramides (191) • La pyramide de Meïdoum (193) • Les pyramides de Licht et d’Illahoun (194)

Dahshour à la fin du Moyen Empire (196) • La nécropole de Dahshour (198)

Saqqara à la fin de l’Ancien Empire (200) • La nécropole de Saqqara sous l’Ancien Empire (202) • Les Textes des Pyramides (206) • Le mastaba type (207) • À voir dans la nécropole de Saqqara-Nord (208) • Saqqara au Nouvel Empire (211) • Le culte des animaux sacrés et le Serapeum (213)

Saqqara sous la XXXe dynastie (214) • Saqqara-Sud et les pyramides de reines (216)

Memphis la Grande (218) • Memphis, grande capitale historique (220) • Memphis dans l’Antiquité (221)

Abousir et Abou Gorab sous la Ve dynastie (222) • Les sites d’Abousir et d’Abou

Gorab (224)

Giza sous la IVe dynastie (226) • Cheops, Chephren et Mykerinos à Giza (228) •

L’énigme de la construction des pyramides (233)

Pi-Ramsès, capitale de Ramsès II (236) • Le mythe de Ramsès le Grand (237) • L’Iseum de Behbeit el-Hagar (238) • À la recherche de Saïs (239)

Tanis, capitale des pharaons des XXIe et XXIIe dynasties (240) • La nécropole

royale de Tanis (241) • Tanis, la Thèbes du Nord : le grand temple d’Amon (242) •

La découverte du temple d’Amon d’Opet (243)

Alexandrie, “aux marges de l’Égypte” (244) • À la recherche d’Alexandrie (246)

• La Septième Merveille du monde (249)

le sinaï et les déserts ………………………………………………………….. 251

Serabit el-Khadim, les “Terrasses-de-la-turquoise” (252) • Le sanctuaire d’Hathor à Serabit el-Khadim (254) • Siwa, au carrefour de l’Égypte et de la Cyrénaïque (256) • Siwa : l’oasis des Ammoniens (256) • Alexandre le Grand à Siwa (259) • Les oasis du désert libyque (260) • L’oasis de Kharga (261) • Le Fayoum : une oasis rattachée à la vallée du Nil (262) • Qasr es-Sagha et Qasr Qaroun, sites historiques du Fayoum (263)

Richesses et routes du désert arabique (266) • Sites du désert oriental (266) • Le Papyrus des mines d’or du musée de Turin (269)

annexes …………………………………………............……………………….. 271

Les musées incontournables (272) • Les principaux musées à l’étranger (277) • Chronologie de l’Égypte ancienne (278) • Au fil de l’histoire (280) • Temples, rois et prêtres au service des dieux (284) • À voir le long de la Vallée du Nil (287) • Glossaire (290)

• Pour aller plus loin… (298) • Index (300)

Le village de Deir el-Medina

deir el-medina sous la xixe dynastie (1295-1188 av. j.-c.)

1. Entrée de Deir el-Medina (il occupe le lit d’un ancien ouadi creusé entre la colline de Gournet el-Mouraï à l’est et la falaise libyque à l’ouest).

2. Rue principale du village (d’orientation nord-sud, elle forme un crochet dans la partie sud et scinde le village en deux équipes distinctes : à l’est, l’équipe de la droite et, à l’ouest, l’équipe de la gauche).

3. Quartier nord (il se compose de maisons de petite taille destinées aux ouvriers ; dotées d’une ouverture sur rue, elles possèdent deux à quatre pièces, auxquelles s’ajoutent une terrasse et une cave).

4. Quartier sud (il abrite les chefs de l’Institution et les ouvriers plus fortunés ; les maisons mesurent jusqu’à 30 m de long, mais conservent le même type d’aménagement que les habitats du quartier nord).

5. Enceinte (elle délimite un espace de 131 m de long sur 50 m de large, l’accès s’effectuant par le nord).

6. Nécropole (elle occupe le versant occidental du village et comprend les sépultures des ouvriers de l’Institution de la Tombe).

7. Vers Medinet Habou, situé plein sud à environ 800 m, qui fournit une partie des besoins du village en eau et en nourriture, et vers la Vallée des Reines, située à environ 600 m à l’ouest de Deir el-Medina.

8. Vers la Vallée des Rois, située plein nord à environ 1 200 m, à laquelle on accède par un chemin traversant la montagne.

9. Cime de l’Occident où règne Meresger, protectrice du village de Deir el-Medina et de la nécropole thébaine.

L’organisation administrative de Deir el-Medina

C’est l’une des zones d’habitat les mieux conservées d’Égypte. De la nécropole, on admire le village, tout en se remémorant les textes, amusants pour la plupart, livrés par les ostraca de Deir el-Medina. Outre les maisons, on ne doit surtout pas omettre de visiter les tombes ouvertes, absolument remarquables et encore très colorées. Se rendre également au temple ptolémaïque de la déesse Hathor, trop souvent délaissé, et au “puits aux ostraca” d’où a été extraite une grande partie de la documentation nous renseignant sur la vie des artisans.

Le village de Deir el-Medina abrite les logements des ouvriers de l’Institution de la Tombe, appelée “La grande et noble Tombe de millions d’années de Pharaon à l’ouest de Thèbes”, chargés d’aménager et de décorer les hypogées royaux. Peintres, sculpteurs et carriers vivent là, dans l’isolement le plus complet, pour éviter que ne transpirent les informations relatives à la disposition et au contenu des tombeaux. Placés sous l’autorité directe du plus

haut fonctionnaire de la nécropole, le vizir de Thèbes-Ouest, ils font l’objet d’une surveillance rapprochée par des milices et des policiers nubiens, les medjay.

Fondé par Thoutmosis Ier au début de la XVIIIe dynastie, le village ne compte, au début, qu’une soixantaine de maisons. Au fil des règnes, l’Institution de la Tombe se développe ; elle atteint son apogée à l’époque ramesside, notamment sous Ramsès IV, où l’on dénombre, pendant quelques années, cent vingt habitations dans lesquelles s’entassent quelque mille deux cents personnes. N’ayant plus de raison d’être, puisque les rois abandonnent la Vallée des Rois comme lieu de sépulture, la communauté périclite à la fin de la XXe dynastie, après le creusement de la tombe de Ramsès XI.

L’Institution de la Tombe correspond à une réalité administrative : c’est une fondation royale qui prend en charge le travail, le logement et l’entretien des hommes qu’elle engage. Ceux-ci se répartissent en deux catégories : les “hommes de l’intérieur” (les dirigeants, les ouvriers et le gardien) et les “hommes de l’extérieur” (les employés subalternes). Un axe scinde le village en deux groupes : à l’est, se trouve l’équipe de la droite, à l’ouest, celle de la gauche. Chacune est dirigée par un chef d’équipe secondé par un substitut. Avec le scribe affecté à l’ensemble, ces deux chefs d’équipe forment les “trois supérieurs”. Les équipes se composent de plusieurs scribes, dessinateurs, peintres, graveurs, sculpteurs, maçons, mineurs, plâtriers et carriers. Pour assurer l’approvisionnement du village et répondre aux besoins des ouvriers, l’Institution bénéficie

Vue plongeante sur Deir el-Medina.
Deir el-Medina

d’un personnel auxiliaire : ce sont des pêcheurs, jardiniers, porteurs d’eau, blanchisseurs, charpentiers, coupeurs de bois, ramasseurs de dattes, cultivateurs… Les uns comme les autres sont rémunérés en nature, même si leurs salaires ne sont pas identiques. En moyenne, les ouvriers touchent mensuellement 300 de blé amidonnier, 115 d’orge, 15 l de bière et 9 kg de poisson. À cela, s’ajoutent pains et gâteaux, légumes et fruits, huile et graisse, lait et viande. On leur fournit également des vêtements, de la vaisselle, du bois à brûler… Si l’on compare avec d’autres salaires contemporains, l’ouvrier de Deir elMedina n’est pas un homme à plaindre.

Le travail s’organise par périodes de dix jours, les décades, chaque jour étant composé de deux demi-journées de quatre heures chacune. Lorsque les ouvriers travaillent dans la Vallée des Rois, ils ne rentrent pas tous les soirs. En général, ils restent sur place pour la nuit et logent dans des huttes de repos assez rudimentaires aménagées dans le col qui surplombe la vallée. Le travail, organisé de façon assez libérale, est ponctué de nombreux congés. Chacun se repose un jour toutes les décades et les cinq derniers jours de l’année (les jours épagomènes). De surcroît, les jours de fête sont chômés, ainsi que les jours où se produit un événement exceptionnel : changement de règne, funérailles dans la Vallée des Rois ou dans la Vallée des Reines, enterrement d’un habitant de Deir elMedina, visites officielles à Thèbes-Ouest… Ces congés sont agrémentés d’absences, très fréquentes mais toujours justifiées par des raisons plus ou moins fallacieuses : “Fait de la bière”, “Bâtit sa maison”, “Enterrement du dieu”, “Offrande au dieu”, “Est avec son dieu”, “A mal à l’œil”, “Un scorpion l’a piqué” et, bien entendu, “Est en compagnie de son supérieur” qui reste la raison la plus souvent évoquée pour ne pas être présent sur le chantier en cours.

un des habitats les mieux conservés d’égypte

Niché au creux d’un vallon, le village de Deir el-Medina forme un vaste rectangle de 5 600 m2, entouré d’une muraille en pierre sèche. Les structures d’habitat sont conservées sur environ 1,50 m de hauteur, si bien que l’on distingue parfaitement le plan urbanistique du village et l’organisation interne des maisons. Le village se caractérise par une distribution interne des locaux particulièrement anarchique due, à la fois, au terrain rocailleux sur lequel il est installé et aux transformations ou agrandissements successifs subis au fil des cinq siècles d’occupation. Malgré le manque de clarté indiscutable de la structure urbaine, la composition de chaque habitat reste assez constante ; d’un foyer à l’autre, seules varient les dimensions des pièces et, parfois, leur disposition. La superficie des maisons, qui

se pressent les unes contre les autres le long des axes de circulation, ne dépasse pas 70 à 80 m2. Murs et cloisons sont faits de limon mêlé à de la paille, des gravats et des tessons de poterie. Seuls les encadrements de porte et les seuils sont en calcaire, extrait des montagnes environnantes.

À l’intérieur du logis, de plan rectangulaire, les pièces se succèdent en enfilade selon un ordre presque immuable. On accède au vestibule d’entrée, légèrement en contrebas, par quelques marches. C’est une antichambre obscure où, dans l’un des angles, se dresse un petit autel réservé au culte domestique : y sont déposés divers objets aux multiples vertus, ainsi que des figurines de Bès et de Thoueris, les principales divinités protectrices du foyer. Suit la pièce principale, la plus vaste de la maison. Le plafond, soutenu par une colonne en bois reposant sur une base en pierre – encore en place dans certaines maisons – est plus élevé que celui de l’entrée, permettant à la pièce d’être éclairée par des fenêtres à claustra. Ce système consiste à édifier des salles dont les plafonds accusent une différence de hauteur ; cela permet d’aménager, entre le plafond inférieur et le plafond supérieur, une série de fenêtres ajourées laissant filtrer la lumière.

L’entrepôt pour stocker les jarres, aménagé dans le sol, et la banquette en terre crue, installée le long d’une des parois, indiquent que la pièce sert de salle de séjour. Çà et là, des niches percées dans les murs accueillent des ex-voto, des stèles réservées au culte domestique ou des statuettes de divinités du foyer susceptibles d’éloigner les animaux nuisibles et les esprits malins. Le séjour se prolonge par de petites pièces utilisées comme entrepôts ou comme chambres à coucher qui ouvrent, en sous-sol, sur des caves et des silos. Ensuite, on pénètre dans un long couloir qui dessert l’escalier menant sur le toit et la cuisine, petite cour à ciel ouvert située à l’arrière de la maison. Là, se trouve tout le matériel nécessaire pour cuisiner : le four à pain, le pétrin encastré, les auges en pierre et quelques jarres de stockage.

Maison type d’un ouvrier de Deir el-Medina.
Deir el-Medina

la première grève de l’histoire !

Si les salaires semblent être régulièrement versés jusqu’au début de la XXe dynastie, on constate que, dès le règne de Ramsès III, les retards de paiement deviennent de plus en plus fréquents, entraînant le mécontentement des ouvriers. Au début de l’an 29, le scribe Neferhotep rédige une plainte à l’attention du vizir To. Ce courrier, qui dénonce pourtant une situation alarmante, ne semble nullement émouvoir les autorités thébaines. Aussi, le mois suivant, les hommes réitèrent-ils leur demande. Excédés, ils se rendent dans le temple funéraire d’Horemheb où les responsables décident de leur céder quarante-six sacs de blé amidonnier, calmant momentanément la colère des ouvriers. Le répit est de courte durée car, lorsqu’arrive le cinquième mois de l’année, le problème se produit de nouveau. Cette fois-ci, l’équipe décide d’agir fermement : “L’an 29, le deuxième mois de la saison d’hiver, le dixième jour ; ce jour du franchissement des cinq redoutes du territoire de la Tombe”, cette expression signifiant tout simplement “faire grève”. Les hommes quittent le village et vont manifester leur désarroi à l’arrière du temple funéraire de Thoutmosis III : ce jour marque, semble-t-il, la première grève de l’histoire. N’ayant pas été contentés, les ouvriers se dirigent dès le lendemain vers le Ramesseum. Pour les apaiser, on leur offre généreusement : “Gâteaux-sâb, 28. Gâteaux-sâb, 27. Total : gâteaux-sâb, 55.” Soit, un gâteau par personne ! Ils décident donc de continuer leur action. C’est ainsi que le jour suivant, ils ne se contentent plus de manifester bruyamment à l’extérieur de l’enceinte, mais franchissent les portes du sanctuaire dans l’esprit d’y croiser quelque autorité. L’action se révèle fructueuse car, ce même jour, on finit par leur concéder les rations du mois précédent. Reste le mois en cours, que les ouvriers entendent bien toucher avant de se remettre au travail. Le conflit se durcit. Direction : le temple funéraire de Sethy Ier Après plusieurs jours de négociations et l’intervention d’un responsable, les ouvriers reçoivent leur salaire. Or, dès le mois suivant, les problèmes recommencent : la communauté se met à nouveau en grève et, pour obtenir satisfaction plus rapidement, elle en vient même à menacer les autorités de profaner une sépulture ! La situation s’aggravant de jour en jour, le vizir se résout à expliquer aux ouvriers les raisons de ces retards répétés. N’osant les affronter lui-même, il envoie l’un de ses subordonnées qui, dans un discours alambiqué, leur explique que les greniers de l’État sont vides. Bilan : en ce premier mois de la saison d’été, on n’alloue à chacun des hommes qu’une demi-ration. Cette distribution ne semble pas leur convenir, puisqu’ils manifestent à nouveau leur insatisfaction dès le treizième jour. Loin de se résoudre, ces problèmes se prolongent jusqu’à la fin du règne de Ramsès III, puis sous ses successeurs. Ce qui ressort clairement de tous ces témoignages, c’est cette carence de l’État qui, totalement exsangue, se trouve dans l’incapacité de payer régulièrement les salaires à ses ouvriers, sans doute à cause d’une grave crise économique, mais aussi à cause d’une corruption et d’une prévarication de plus en plus prononcées des fonctionnaires.

La nécropole des artisans de Deir el-Medina Située à l’ouest du vallon, elle abrite les sépultures des ouvriers et des fonctionnaires de l’Institution de la Tombe qui, pendant près de cinq siècles, ont œuvré dans la Vallée des Rois. Aménagées suivant un modèle composite, tenant à la fois de la pyramide héliopolitaine et de l’hypogée libyen, ces tombes présentent une véritable unité de structure (cour, chapelle, puits et caveau) même si, dans la composition finale, certains détails varient en fonction du rang du propriétaire ou de l’époque. Ainsi, l’accès à la tombe s’effectue par un pylône d’entrée donnant sur une cour bordée de murets blanchis à la chaux. Au fond, s’ouvre la chapelle funéraire précédée d’un péristyle et ornée d’une petite pyramide dont la hauteur dépasse rarement 7 à 8 m. Ici, deux possibilités peuvent être envisagées. Soit la pyramide couvre la chapelle, soit elle l’inclut : dans le premier cas, la pyramide est pleine, en pierre ou en brique, et comblée de gravats ; dans le second, elle est creuse et en brique. Quelle que soit la solution adoptée, ses faces sont blanchies à la chaux et le sommet orné d’un pyramidion en pierre décoré de bas-reliefs. C’est dans cette cour, lieu public par excellence, qu’ont lieu les funérailles ainsi que la Belle Fête de la Vallée du désert, grande fête des morts qui se déroule chaque année.

De part et d’autre de la porte ou sur les murs de la cour se trouvent des stèles et des statues du défunt devant lesquelles on vient déposer des offrandes et faire des fumigations d’encens ou des libations d’eau. On pénètre alors dans la chapelle aux parois décorées d’images du défunt et de sa famille car, très souvent, ces tombeaux sont collectifs. Le mur du fond est orné d’un petit naos où, généralement, se tient la statue du propriétaire. Le puits, creusé dans la cour ou dans la chapelle, conduit aux appartements funéraires dont les pièces, parfois nombreuses, sont voûtées, blanchies à la chaux et peintes de couleurs vives ; les scènes, fortement influencées par le décor des hypogées royaux pour lesquels les artisans travaillent, présentent des extraits du Livre de la sortie au jour (improprement appelé “Livre des morts”).

1279-1212

Parmi les cinquante-trois tombes décorées de Deir el-Medina, dont la plus grande majorité remonte au règne de Ramsès II, seulement quelques-unes sont ouvertes à la visite : généralement, Sennedjem (TT 1), Pached (TT 3), Inerkhâou (TT 359), et Amennakht, Nebenmaât et Khâemter (TT 218, 219 et 220). Contrairement aux autres sépultures civiles de la nécropole thébaine (Cheikh Abd el-Gourna, Assassif, Dra Abou el-Naga…) où l’on visite généralement la chapelle funéraire, ici ce sont les caveaux qui s’ouvrent à nos yeux. Ils sont de petite taille, mais l’état de conservation des peintures qui ornent les parois et le plafond voûté est étonnant.

Deir el-Medina

à voir dans la nécropole de deir el-medina

TT 1 - Sennedjem

Serviteur dans la Place de Vérité. XIXe dynastie, règnes de Sethy er (1294-1279 av. J.-C.) et de Ramsès II (1279-1212 av. J.-C.)

Très bien conservée, elle possède quelques images qui l’ont rendue célèbre : l’Osiris aux chairs vertes que l’on découvre immédiatement devant soi en pénétrant dans le caveau ; l’Anubis délicatement penché sur la momie du défunt ; la représentation des Champs d’Ialou qui occupe toute la paroi est du caveau. On y voit Sennedjem et son épouse en train de cultiver le lopin de terre qui leur a été attribué dans le royaume d’Osiris.

Caveau
Deir el-Medina

La région thébaine

TT 3 - Pached

Serviteur dans la Place de Vérité à l’ouest de Thèbes. XIXe dynastie (1295-1188 av. J.-C.), règne non déterminé

Comme chez Sennedjem, cette tombe possède une image qui a contribué à la rendre célèbre : elle présente Pached, agenouillé au pied d’un palmier et penché au-dessus d’un ruisseau auquel il s’abreuve ; cette vignette illustre le chapitre lxii du Livre de la sortie au jour qui doit permettre au défunt de se désaltérer à sa guise dans l’au-delà. Mais c’est l’ensemble de la sépulture qui est superbe, notamment les deux Anubis postés, comme de vigilants gardiens, de part et d’autre de la porte menant au caveau.

TT 359 - Inerkhâou

Chef d’équipe du Maître du Double-Pays dans la Place de Vérité. XXe dynastie, règnes de Ramsès III (1184-1153 av. J.-C.) et de Ramsès IV (1153-1148 av. J.-C.)

C’est l’un des tombeaux les mieux préservés de Deir el-Medina, et sans doute l’un des plus charmantes de la nécropole, malgré la qualité assez médiocre du dessin. Son style est particulier, révélant plus la “main” d’un peintre particulier que le canon artistique d’une époque. Tous les personnages figurés sur les parois, hommes ou dieux, se caractérisent par des proportions étranges et des visages qui arborent un sourire étrange. Une mention spéciale pour le harpiste aveugle.

TT 218, 219 et 220 - Amennakht, Nebenmaât et Khâemter

Serviteurs dans la Place de Vérité. XIXe dynastie, règne de Ramsès II (1279-1212 av. J.-C.)

Ouvert depuis 2018, ce groupe de tombes appartient à une même famille : celle de l’ouvrier Amennakht, enterré aux côtés de ses deux fils, Nebenmaât et Khâemter. On peut y observer les deux styles de décoration en usage à Deir el-Medina : les figures polychromes (Amennakht) et les figures monochromes (Nebenmaât et Khâemter). Les sépultures sont simples, mais de toute beauté et très émouvantes. Attention, l’accès n’est pas nécessairement aisé.

Deir el-Medina

Les musées incontournables les musées incontournables

Le Musée égyptien du Caire (emc)

Place Tahrir, Le Caire – https://egyptianmuseumcairo.eg/

Le musée égyptien du Caire est l’un des plus grands musées entièrement consacrés à l’Antiquité égyptienne : il couvre une période chronologique allant de la préhistoire à l’Égypte gréco-romaine. Il est l’héritier du musée installé en 1858 à Boulaq et dirigé par Auguste Mariette, puis agrandi à plusieurs reprises et enfin déplacé en centre-ville, sur la place Ismaïlia (aujourd’hui place Tahrir), entre le Nil et la caserne britannique de Qasr el-Nil. Pour le bâtiment, c’est le projet de style néoclassique de l’architecte français Marcel Dourgnon qui est retenu. Le sculpteur marseillais Ferdinand Faivre est chargé de créer les deux grandes statues, qui flanquent la porte principale et représentent la Haute et la Basse-Égypte. Le contrôle scientifique et la constitution de la collection sont confiés à l’égyptologue français Gaston Maspero. Les travaux débutent en avril 1897 et l’inauguration a lieu le 15 novembre 1902. Un peu vieillot, désuet et poussiéreux, certes, mais totalement incontournable car il présente, dans le parcours principal, chronologique, de nombreuses pièces maîtresses de l’Égypte ancienne, tandis que des salles annexes permettent de découvrir un parcours thématique.

Le Grand Musée égyptien (gem)

Plateau de Giza, Le Caire – https://grandegyptianmuseum.org/ Le projet naît dans les années 1990 et est officialisé en 1992 par un concours d’architecture placé sous l’égide de l’Unesco, qui amène plus de mille cinq cents propositions venues de quatre-vingt-trois pays ! C’est finalement l’Américain d’origine chinoise Shih-Fu Peng (Heneghan Peng Architects) qui remporte l’attribution. Par ses dimensions hors norme, c’est l’un des plus grands musées du monde. L’édifice, composé de trois étages, comporte un auditorium de mille places, un cinéma équipé en Imax 3D, des boutiques, une caserne de pompiers, une médiathèque-bibliothèque, des restaurants, un centre de recherche et un institut scientifique… Par ailleurs, les chercheurs disposent d’un centre de conservation ultramoderne, d’une superficie de 22 000 m2, équipé de dix-sept laboratoires dotés de matériel de pointe. Le cœur du musée, qui permet de découvrir la civilisation égyptienne de la préhistoire à l’époque romaine, est constitué de douze salles d’exposition organisées autour de cinq thèmes : “Terre d’Égypte”, “Parenté et monarchie”, “L’Homme, la société et le travail”, “Religion et culture”, “Scribe et savoir”. C’est également ici qu’est présentée la grande barque de Cheops et, surtout, que l’on peut admirer le trésor de Toutânkhamon, exposé pour la première fois dans son intégralité, soit environ cinq mille cinq cents objets, sur une superficie de 7 000 m2 et cinq salles.

Le Musée national de la civilisation égyptienne (nmec) Ein as-Seirah, Vieux Caire, Le Caire – https://nmec.gov.eg/

Installé dans l’ancienne ville de Fostat, c’est le premier musée de civilisation dans le monde arabe. Inauguré en avril 2021, le nmec offre une collection de cinquante mille objets, présentant la civilisation égyptienne de la préhistoire à nos jours. La collection permanente se divise en deux zones distinctes, l’une chronologique l’autre thématique. Les parties chronologiques couvrent les époques archaïque, pharaonique, gréco-romaine, copte, médiévale, islamique, moderne et contemporaine. Quant aux domaines thématiques, ils sont organisés autour de cinq axes : “L’aube de la civilisation”, “Le Nil”, “L’écriture”, “L’État et la société”, “La culture matérielle”, “Les croyances et la pensée”. Auxquels s’ajoutent une salle consacrée aux tissus – on y voit un slip de Toutânkhamon ! – et, en sous-sol, la galerie des momies royales, qui présente de manière magistrale vingt momies royales du Nouvel Empire, dont les plus grands rois : Thoutmosis III, Hatshepsout, Sethy Ier, Ramsès II, Ramsès III… Ce musée, très moderne et agrémenté d’un jardin, est un complément indispensable à la visite des deux autres grands musées égyptiens du Caire, le gem et l’emc.

Les musées incontournables

Le musée de Louxor

Kornish Al Nile, Luxor – pas de site Internet dédié Inauguré en décembre 1975, ce musée s’enrichit en 1991 d’un nouvel espace, destiné à recevoir dix-sept statues découvertes dans la cour du temple de Louxor au cours des travaux de restauration de 1987-1989. La dernière extension du musée date de mai 2004. De grands espaces, ouverts sur des salles thématiques annexes, présentent des artefacts (beaucoup de statues remarquables) issus des fouilles de la région thébaine, datant pour la plupart du Nouvel Empire. Le Brooklyn Museum de New York a contribué à la muséographie des objets, particulièrement bien mis en valeur. On peut y admirer quelques pièces tout à faire remarquables notamment la statue de Thoutmosis III, sans compter le mur de talatates tout à fait exceptionnel de l’époque d’Akhenaton.

Le musée de la Nubie

Sheyakhah Oula, Assouan – pas de site Internet dédié L’établissement, qui a ouvert ses portes en 1997, est consacré à l’histoire de la région nubienne (actuel Soudan, au nord de Khatoum), depuis les temps préhistoriques jusqu’à la construction du Haut-Barrage d’Assouan dans les années 1960, en passant par la XXVe dynastie – dite “koushite” –, où les rois de Nubie prennent pour un temps la gouvernance de l’Égypte, les périodes chrétienne et islamique, le déplacement des temples de Nubie… Il présente à la fois des collections archéologiques et ethnographiques, et constitue la mémoire d’un territoire qui a totalement disparu sous les eaux du lac Nasser.

PETIT MANUEL DE DÉMOCRATIE VIVANTE

Un mouvement de bascule est à l’œuvre, à plusieurs niveaux en même temps : climatique, démocratique, migratoire, énergétique, etc. Une redirection écologique est urgente, mais elle ne peut s’envisager qu’à l’aune d’une participation citoyenne et d’un renouveau démocratique. Sur les territoires, des besoins en changement de modèles prennent corps de manière palpable et des signaux faibles apparaissent via des alternatives de plus en plus nombreuses (dans nos modèles économiques, nos façons d’habiter, nos relations au vivant…).

Ce “Petit Manuel” est né des nombreuses sollicitations et questions suscitées par la parution de Passage délicat (Actes Sud, “Domaine du possible”), que Pierre Leroy porte et défend partout en France depuis septembre 2021. Par la complémentarité de leurs approches et de leurs expériences, les trois auteurs répondent à ces besoins en termes de conseils pratiques testés et approuvés sur le terrain mais aussi de charpente théorique multidimensionnelle pour structurer les projets locaux. L’ouvrage recense également l’ensemble des dispositifs et outils mobilisables pour aller vers des territoires plus résilients. C’est un guide permettant d’incarner les transitions d’un territoire au quotidien, pour un élu, un agent ou un citoyen en quête de responsabilité.

Pierre Leroy est président du Pays du Grand Briançonnais, du Guillestrois, du Queyras et des Écrins. Il a été maire de Puy-Saint-André, commune de Serre Chevalier, pendant douze ans. Il préside également la seve, société citoyenne de production d’énergies renouvelables.

Albane Roussot est facilitatrice en intelligence collective, hybridation et coopération, exploratrice en gouvernances et hack écologique, en accompagnement de territoires et collectifs en transition et agronome.

Karine Banderier, chercheuse en sciences sociales et professeure des écoles, travaille sur le rôle des émotions et du pouvoir d’agir dans l’engagement vers des actions nécessitant des changements créatifs et transformatifs.

Ils vivent et travaillent tous trois dans le département des Hautes-Alpes (05), mais se déplacent volontiers.

COMMENT ENTRETENIR UNE DÉMOCRATIE VIVANTE ?

Repères

Points forts

• Ce “Manuel” est destiné aux futurs nouveaux élus sur des listes citoyennes ou des listes affichant une volonté de renouveler la démocratie, en appui aux formations pour les nouveaux élus ; aux citoyens encouragés, grâce aux contenus qu’ils trouveront dans ce guide-boussole, à constituer des listes citoyennes pour les prochaines élections municipales ; aux élus en place qui souhaiteraient renouveler leurs pratiques et prendre à bras le corps la redirection écologique.

Événement

• Participation au festival Agir pour le vivant, Arles, août 2025.

Mots clés

• Politique / démocratie / engagement citoyen / écologie / transition écologique

Sommaire

INTRODUCTION

FACE A / Engageons-nous !

Chapitre 1. L’engagement : qu’est-ce que c’est ? Pourquoi suscite-t-il des réticences ?

Chapitre 2. Plein de raisons de s’engager dans des transitions éco-sociétales, mais alors qu’est-ce qui coince ?

3. Qu’est-ce qu’on obtient de l’engagement ? Du sentiment d’impuissance vers le pouvoir d’agir.

Car l’engagement c’est le capacitaire…

4. Qui s’engage ? Comment ? Et à quel échelon ? Tout le monde peut/doit s’engager, mais pas n’importe comment

5. INTERLUDE. Dialogue entre les fourmis

FACE B / Gouvernés-gouvernants, l’engagement local : par ici les outils !

6. Le courage et la vision politique (rapport aux différentes échelles législatives, institutionnelles et injonctions)

7. Le statut de l’élu, les attentes explicites et les problématiques, conflits intérieurs de l’élu

8. Incarner le mouvement “vieeeeens je t’emmène !” Guidance ou leadership

9. Des prérogatives classiques aux rôles de soignant, animateur… et au collectif ‒ démocratie participative

10. La prise en compte de l’histoire, des héritages, identités et attachements

11. La prise en compte des besoins fondamentaux des populations

12. Des indices multidimensionnels qui se complètent pour construire une robustesse (résilience ?) locale

13. Des approches et des outils juridiques et administratifs, législatifs

14. Des financements mobilisables

15. Intelligences collectives, gouvernance partagée, cadre de participation : le droit à l’erreur et à l’innovation ‒ ou les conditions de la participation

16. La puissance des récits et le “réveil des imaginaires”

CONCLUSION

Extrait

Faire politique autrement n’a été pas chose aisée tant nous avons été confrontés aux injonctions, traditions, attentes entre le sommet et la base (top et bottom) qui sont profondément installées et souvent paradoxales. Oui, il nous a fallu du courage pour oser chercher à se faufiler dans les interstices institutionnels et tenter d’y insérer de l’innovation. Il nous en fallu aussi pour réussir à embarquer les citoyen.ne.s dans la co-construction des projets de territoire, alors qu’ils avaient développé, ici comme ailleurs, une défiance vis-à-vis des décideurs, des politiciens et des élus (on comprend bien le processus qui a conduit à cette perte de confiance !). Ainsi, mettre en place par exemple des dispositifs de participation n’est jamais une mince affaire : leur issue n’est jamais garantie, de fait, puisqu’ils relèvent de la co-construction. Or les citoyen.ne.s, pourtant en demande de participer, nous réclament parfois l’assurance que le temps qu’ils et elles vont investir aboutira à un projet concret qui ne butera contre aucune restriction ou réserve institutionnelle ou politique. Certain.e.s trouvent plus rassurant que nous, les élu.e.s proposions, sinon ne décidions. C’est pour cela qu’ils ou elles nous ont, après tout ! Les élu.e.s à des échelles nécessairement concernées également par les projets discutés sur notre territoire (qui, rappelons-le, n’est pas une île) ne sont, quant à eux, pas tous avancé.es de la même manière en termes de maturité sur des formes de construction des décisions qui sortent des sentiers battus. Alors, oui, cela nécessite du courage de naviguer à vue, en incertitude, “le cul entre deux chaises” sur un terrain fait de défiance mutuelle. Inventer de nouvelles formes d’exercice du mandat demande beaucoup de patience et d’humilité aussi. Mais quel plaisir trouvé dans cette recherche de créativité et quelle aventure inédite d’une importance tellement capitale !

DOCUMENTS

Lumir Lapray ET NOUS ?

Portrait intime d’une France qui ne se retrouve plus nulle part

En racontant une amitié de trente ans, Lumir Lapray dresse le portrait d’une

France pavillonnaire, fantasmée et récupérée par les politiques, car elle pourrait

bien faire basculer l’élection présidentielle de 2027...

LE LIVRE

« Tu veux écrire un livre sur nous ? Mais t’es tarée ma pauvre ! »

En donnant la parole à sa meilleure amie et ses proches, Lumir Lapray dessine un portrait tout en nuances de la France des pavillons et du tout bagnole dans laquelle elle a grandi.

Déclaration d’amour à son coin et aux siens, ce livre raconte un mode de vie vendu il y a trente ans comme modèle de réussite, qui fait aujourd’hui l’objet de vives critiques (ultra consumérisme, anti-écologisme, etc.). Et offre une tribune à cette France qu’il est urgent de mieux comprendre afin d’endiguer la progression du RN dans les campagnes françaises d’ici la présidentielle 2027 - car le sentiment d’abandon qui anime ces habitants pourrait bien faire basculer le pays à l’extrême droite.

L’AUTRICE

24 septembre 2025

14  ×  22,5 cm 224 pages 19,00 €

ISBN :

Lumir Lapray a grandi dans une maison Phénix de l’Ain, un département rural et industriel, avant de devenir la première de sa famille à intégrer une grande école (Sciences Po) et à étudier et travailler à l’étranger. Persuadée qu’il est urgent (et possible !) pour la gauche de regagner les campagnes françaises, Lumir a été candidate NUPES aux législatives 2022 dans sa circonscription conservatrice, chroniqueuse hebdo sur RMC et chargée de campagnes de terrain pour différentes ONG. Elle rentre de 6 mois à travers l’Amérique rurale, ou elle a interrogé le vote Trump et les efforts des progressistes pour regagner les cœurs et le vote des classes populaires blanches.

POINTS FORTS

• Un livre sur la France rurale et périurbaine par une enfant de l’Ain.

• Un tabou français : la fin du rêve pavillonnaire, du tout-bagnole, et l’abandon politique et culturel de ceux dont c’est la vie.

• Un cri d’alarme par rapport à la bascule en cours de cet électorat vers le RN et des pistes pour regagner sa confiance.

• Une écriture du réel très vivante, loin de la froideur et de la sécheresse de la plupart des essais de socio.

• Une autrice engagée extrêmement dynamique au parler franc sans chichi qui détonne dans le paysage médiatico-culturel.

MOTS-CLEFS

• Politique ; France ; Campagne ; Rural ; Périurbain ; Habitant ; Population ; Gauche ; Extrême droite ; Vote ; Voiture ; Abandon ; Alarme ; Sociologie

ACTUALITÉ

• La percée du RN aux législatives et la possible vague marine aux municipales de 2026.

QUELQUES CHIFFRES

• Benoît Coquard, Ceux qui restent : Faire sa vie dans les campagnes en déclin (2019/2022) : 30 000 ex (gfk)

• Félicien Faury, Des électeurs ordinaires : Enquête sur la normalisation de l’extrême droite (2024) : 15 000 ex (gfk)

• Nicolas Renahy, Les Gars du coin : Enquête sur une jeunesse rurale (2005/2010) : 8 000 ex (gfk)

• Yaëlle Amsellem-Mainguy, Les Filles du coin : Vivre et grandir en milieu rural (2021/2023) : 4 500 ex (gfk)

Hélène Balazard et Simon Cottin-Marx

LE BURN-OUT MILITANT

Comment s’engager sans se cramer

Un manuel de survie du militant, ou comment faire en sorte que celles et ceux qui s’engagent ne soient pas consumés et puissent continuer à changer le monde sans s’épuiser.

LE LIVRE

En France, plus de 22 millions de personnes donnent de leur temps dans des associations, des syndicats, des partis politiques ou des collectifs. Elles cherchent à changer le monde, à changer la vie. Mais que ce soit dans des associations de quartiers, de loisirs, de solidarité, de défense de droits ou écologistes, s’engager peut être chronophage, coûteux émotionnellement et matériellement, bref épuisant. Le burn-out n’est pas réservé au monde du travail. Les milieux militants connaissent aussi leur lot

LES AUTEURICES

10 septembre 2025

14  ×  20,5 cm

160 pages 16,00 €

ISBN :

de personnes et de collectifs qui s’arrêtent, épuisés. Ce livre vise à aider les personnes et les collectifs qui s’engagent à éviter cette situation. Comment se protéger et protéger les autres ? Comment faire en sorte que les individus qui s’engagent ne soient pas consumés et puissent continuer à (tenter de) changer le monde sans s’esquinter la santé ? Véritable guide pour militer sans s’épuiser, le livre se veut accessible et s’adresse à un large public de bénévoles, militants et activistes.

POINTS FORTS

• Le burn-out militant est un thème de plus en plus présent dans le milieu associatif, avec le #payetonburnoutmilitant, et dans les médias.

• À partir d’exemples, de retours d’expérience et d’entretiens, ce livre propose des conseils et des stratégies afin de se protéger (ex : célébrer les petites victoires pour ne pas sombrer dans le défaitisme ; éviter la culture du surmenage ; adopter les bons gestes en ligne pour se prémunir des trolls ; développer les street medics et les soutiens psy lors des manifestations ; etc.)

• Ce livre s’adresse à un large public : bénévoles, militants professionnels et activistes, soit plus de 22 millions de Français.

MOTS-CLEFS

• burn-out ; militantisme ; féminisme ; antiracisme ; écologie ; psychologie ; sociologie ; santé

ACTUALITÉ

• Sortie prévue pour la Fête de l’Huma (12-14 sept.) et la rentrée sociale.

Simon Cottin-Marx est sociologue et enseigne au CNAM. Il a milité dans de nombreux collectifs : Jeudi Noir, l’Appel et la Pioche, l’Alliance Citoyenne ou le ReAct. Il est notamment l’auteur de C’est pour la bonne cause ! (l’Atelier, 2021, 1 700 ex.) et Travailler sans patron (Folio, 2024, 2 000 ex.). Il a récemment publié un article sur le burn-out militant qui a attiré l’attention (France Culture, TF1 News, etc.).

Hélène Balazard est chercheuse en science politique à l’ENTPE (Lyon). Elle allie recherche et engagement autour du community organizing et de la démocratie populaire.

REV sur stock

TOUT SUR L’ÉCONOMIE (OU PRESQUE)

Pour comprendre vraiment ce qui cloche dans le système

L’édition revue et augmentée du meilleur ouvrage de vulgarisation économique des années 2020.

LE LIVRE

Que se passe-t-il lorsque je contracte un emprunt ? D’où vient l’argent que me prête la banque ? Qu’appelle-t-on la dette ? L’inflation est-elle inéluctable ? Le « quoi qu’il en coûte » pratiqué par le gouvernement pendant le Covid est-il reproductible dans d’autres contextes ?

Et pourquoi est-il crucial que nous, citoyens, comprenions les rouages de l’économie et de la finance ?

Dans cet ouvrage fourmillant d’exemples tirés de notre vie quotidienne, le vulgarisateur

L’AUTEUR

3 septembre 2025

15,5  ×  22,5 cm

400 pages 21,00 €

ISBN :

POINTS FORTS

• 50 000 exemplaires vendus en 4 ans.

Gilles Mitteau nous explique quels sont les principes à l’œuvre dans le système capitaliste et pourquoi, définitivement, l’économie comme la finance ne sont pas des sciences exactes, mais au contraire profondément humaines et politiques : nous pouvons donc en interroger les règles et, pourquoi pas, changer ces dernières.

Avec de solides ajouts sur le Covid et ses conséquences, l’inflation, la guerre en Ukraine, la question énergétique et le shadow banking.

Gilles Mitteau est un ancien trader de Wall Street devenu vulgarisateur afin de partager ses connaissances et de combattre les préjugés sur l’économie et la finance. Soucieux de faire comprendre les rouages de ces deux disciplines réputées ardues et impopulaires, il crée en 2015 la chaîne YouTube Heu?reka, sur laquelle il décortique à grand renfort d’infographies les grands principes de l’économie et de la finance. Il est aujourd’hui suivi par plus de 425 000 personnes.

• Une édition augmentée par de solides ajouts sur le Covid, l’inflation, la guerre en Ukraine, la question énergétique et le shadow banking.

• Un livre salué pour sa rigueur et sa pédagogie.

• Une communauté qui a explosé depuis la sortie du livre : de 140 000 abonnés en 2020 à la sortie de la première édition, Gilles est aujourd’hui suivi par plus de 425 000 personnes.

MOTS-CLEFS

• Economie ; Finance ; Vulgarisation ; Inflation ; Heu?reka ; écologie ; crise ; banque ; investissement ; Bourse ; capitalisme ; hétérodoxie ; capital ; financiarisation ; titrisation ; obligation ; action ; système économique ; citoyen

ACTUALITÉ

• Crise généralisée, peur de l’inflation galopante, baisse drastique du pouvoir d’achat : l’économie est plus que jamais au cœur des préoccupations des Français.es.

QUELQUES CHIFFRES

• Communauté de la chaîne YouTube Heu?reka : 425 000 abonnés (vs 140 000 en 2020) Heu?reka

Julien Talpin est directeur de recherche au CNRS (CERAPS, université de Lille). Ses travaux portent sur l’engagement politique dans les quartiers populaires et la participation des groupes minorisés. Il a notamment co-publié La France tu l’aimes mais tu la quittes. Enquête sur la diaspora française musulmane (Seuil, 2024).

Antonio Delfini est chargé de recherche à l’Observatoire des libertés associatives et chercheur associé au CERAPS (université de Lille). Il travaille notamment sur le rôle démocratique des associations. Il a co-publié Démobiliser les quartiers. Enquêtes sur les pratiques de gouvernement en milieu populaire (PUS, 2021).

L’ÉTAT CONTRE LES ASSOCIATIONS

ANATOMIE D’UN TOURNANT AUTORITAIRE

Julien Talpin et Antonio Delfini

Une alerte face à l’offensive sécuritaire de l’État.

Ces dernières années, la dissolution d’associations a pris un tournant inquiétant. Des Soulèvements de la Terre au Collectif contre l’islamophobie en France, des associations de soutien au peuple palestinien et d’autres subissent un durcissement sécuritaire de l’Etat. Ce phénomène dépasse de loin les dissolutions. Le « Contrat d’Engagement Républicain », instauré par la loi contre le séparatisme de 2021, impose aux associations une vision étroite de la République sous peine de sanctions financières, de retraits d’agréments ou de cyberharcèlement. Alternatiba, Anticor, le Planning familial, la Ligue des droits de l’homme : toutes font l’objet d’une pression croissante.

Cet ouvrage, fruit de trois ans d’enquête au sein de l’Observatoire des libertés associatives, propose un état des lieux de cette offensive contre les contre-pouvoirs. Les auteurs démontrent comment ce processus s’inscrit dans une tradition historique française de méfiance envers les corps intermédiaires, ancrée dans une vision jacobine du pouvoir. Mais il ne s’agit pas uniquement de dénoncer : le livre propose des pistes concrètes pour revitaliser notre démocratie en soutenant la société civile, en s’inspirant de modèles innovants en Belgique et au Canada.

• Un état des lieux détaillé du durcissement sécuritaire de l’État entrainant de préoccupantes dissolutions d’associations.

• Une exploration des enjeux de l’engagement associatif, poumon d’une société libre et active.

• Un livre qui allie rigueur scientifique et engagement concret pour la démocratie et ses contrepouvoirs.

• Le livre co-écrit par Julien Talpin La France tu l’aimes mais tu la quittes a reçu un excellent accueil critique et médiatique. Il s’est vendu à plus de 10 000 exemplaires.

13 x 19,8, broché

160 pages, 17,90€

10 septembre 2025

• Société

Manon Loisel et Nicolas Rio sont tous les deux politistes et enseignants à Sciences Po. Au sein de l’agence Partie Prenante qu’ils ont co-fondée en 2017, ils ont un pied dans le conseil et un autre dans la recherche Leurs travaux portent sur la gouvernance locale et sur le partage des rôles entre élus, citoyens et administrations

POUR EN FINIR AVEC LA DÉMOCRATIE

PARTICIPATIVE

Manon Loisel et Nicolas Rio

Un plaidoyer vibrant pour la démocratisation de l’action publique.

« Un état des lieux critiques d’un système devenu un marché. » Le Monde

« Une méthode claire pour réconcilier citoyens et décideurs politiques. » Le Courrier des maires

La démocratie participative s’est imposée comme la principale réponse à la crise de notre démocratie représentative. C’est la solution-réflexe pour réduire la distance entre les citoyens et leurs élus. De la plus petite commune rurale au plus haut sommet de l’État, chaque institution y va de son dispositif : budget participatif, consultations en lignes, assemblées citoyennes... L’injonction participative mérite pourtant d’être questionnée. Les outils mis en place ne parviennent pas à corriger les limites de la démocratie représentative, qu’il s’agisse de l’abstention et de la défiance, du déficit de représentativité des élus ou de la dévitalisation du débat public. Pire, ils conduisent à en accentuer les travers.

• Déjà plus de 3500 ex vendus.

• Alors que l’impératif participatif s’impose comme une injonction au niveau local comme national, sa mise en débat est plus que jamais nécessaire.

• Une alerte sur l’impasse de la démocratie participative afin d’ explorer d’autres moyens de démocratiser l’action publique.

• Une analyse par deux chercheurs en science politique aussi consultants auprès de collectivités locales.

13 x 19,8, broché

160 pages, 17,90 € 9782845979864

REV 10 septembre 2025

• Société

• Politique

HARALD JÄHNER

L’Ivresse

des sommets

L’Allemagne et les Allemands (1918-1933)

Essai traduit de l’allemand par Olivier Mannoni

Laissez-vous emporter par le tourbillon de la République de Weimar (1918-1933) et comprenez comment un rêve de modernité et de liberté a tragiquement viré au cauchemar totalitaire.

Après Le Temps des loups. L’Allemagne et les Allemands (1945-1955) (prix Historia 2024 du meilleur livre d’histoire), Harald Jähner plonge le lecteur au cœur d’une autre période charnière de l’histoire allemande : la République de Weimar (1918-1933), et dresse le portrait saisissant de cette “courte vie entre les guerres” où l’euphorie de la modernité côtoyait l’angoisse d’un avenir incertain. Dynamiques sociales explosives face aux crises, turbulences politiques profondes et paradoxes économiques : Harald Jähner ausculte les états d’âme collectifs de cette période fascinante dans un ouvrage essentiel pour qui veut comprendre les racines du xxe siècle.

Polarisée, crédule, narcissique, sauvage : cette image de la société vous semble familière ? Jähner passe en revue la brève vie de la République de Weimar, dans toute sa folie de charleston, d’amour libre et d’argent brûlé, et suggère des parallèles inquiétants avec l’Occident d’aujourd’hui.

The Telegraph

Cette décennie n’avait encore jamais été décrite de cette manière… L’herméneutique du quotidien rend les expériences passées plus palpables que jamais.

Süddeutsche Zeitung

L’AUTEUR

LA RÉPUBLIQUE DE WEIMAR, UN RÊVE QUI

DEVIENT CAUCHEMAR POINTS FORTS

► “Il s’agit de nouveau d’un très grand livre. Je n’ai encore jamais vu une telle facilité et une telle élégance dans l’art d’expliquer l’évolution de la politique par celle de la culture – et réciproquement.” Olivier Mannoni

► Un livre illustré d’une cinquantaine de photographies d’époque.

► Olivier Mannoni est également le traducteur de Mein Kampf de l’édition Historiciser le mal. Une édition critique de Mein Kampf (Florent Brayard et Andreas Wirsching (dir.), Fayard, 2021).

► Il a également publié, aux Éditions Héloïse d’Ormesson, Traduire Hitler (2022) et plus récemment Coulée brune. Comment le fascisme inonde notre langue (2024).

QUELQUES CHIFFRES

► Le Temps des loups. L’Allemagne et les Allemands (19451955), 2024 : 10 500 exemplaires vendus en édition courante

Harald Jähner a dirigé jusqu’en 2015 la rubrique culturelle du quotidien Berliner Zeitung, dont il avait rejoint la rédaction en 1997. Auparavant, il a travaillé comme journaliste free-lance pour la rubrique littéraire du Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il est professeur honoraire de journalisme culturel à l’Université des arts de Berlin depuis 2011. Son dernier ouvrage, Le Temps des loups, a été élu “livre de l’année” par Times, Financial Times, Telegraph et New Statesmen.

Visuel provisoire

Renouant avec la méthode de la people’s history qui a fait le succès de son précédent opus, Harald Jähner explore les dynamiques sociales explosives qui ont marqué cette ère de profonds changements. De la soif de consommation et des rythmes endiablés du charleston à l’émergence de la figure emblématique de la “Nouvelle Femme” en passant par les fractures profondes entre les modes de vie urbains et ruraux, L’Ivresse des sommets explore les multiples facettes d’une société en pleine transformation. Tout en racontant la façon dont les individus ont traversé les traumatismes de la défaite de la Première Guerre mondiale, les désillusions causées par l’hyperinflation dévastatrice et le désespoir engendré par la crise économique mondiale, il s’intéresse aux nouvelles formes de sociabilité qui ont vu le jour, notamment dans les sphères professionnelles et à travers l’essor des loisirs.

Il revient également sur les turbulences politiques profondes qui ont secoué la période, de la proclamation fragile de la démocratie dans un climat de confusion aux prémices de la montée inexorable des extrémismes, et de l’instabilité gouvernementale chronique aux vagues de violence politique. Ce faisant, il éclaire “par le bas” les raisons de la désillusion croissante envers les partis politiques traditionnels et la

HARALD JÄHNER

L’Ivresse des sommets note de l’éditeur

fascination qu’ont progressivement exercée des solutions autoritaires sur une partie de la population.

Enfin, Harald Jähner analyse les paradoxes d’une économie en montagnes russes. Après avoir été ravagée par une hyperinflation sans précédent, l’Allemagne a connu une brève période de stabilisation et de relative prospérité, avant de sombrer dans le désespoir du chômage de masse à la suite de la crise mondiale de 1929. L’auteur décortique les défis économiques colossaux auxquels la République a été confrontée, notamment le fardeau insoutenable des réparations de guerre imposées par le Traité de Versailles.

À travers une multitude de témoignages poignants et d’observations perspicaces, Harald Jähner ne se contente pas de narrer les événements historiques ; il ausculte avec une grande finesse les états d’âme collectifs, les espoirs initiaux rapidement déçus, les angoisses profondes et les aspirations souvent contradictoires qui ont façonné cette période à la fois fascinante et tragique. À cet égard, L’Ivresse des sommets constitue une lecture essentielle pour quiconque souhaite saisir les racines profondes du xxe siècle et les échos parfois troublants qu’elles peuvent encore avoir dans le monde contemporain.

Sophie Cœuré

GEORGES MARCHAIS, OU LA FIN DES FRANÇAIS ROUGES

Après lui, le déluge politique… Un portrait façon puzzle du « dernier des communistes » français.

LE LIVRE

Pendant près d’un quart de siècle, il a dirigé le Parti communiste français. Les médias ne concevaient pas un débat politique sans lui et son verbe fort, tout comme aujourd’hui un débat sans Mélenchon fait tout terne. Il était de toutes les manifs. Il allait à Moscou tous les ans ou presque. Il affronta Giscard, Chirac, Mitterrand, face auquel, en 1981, il réunit plus de 15 % des suffrages… Mais il semble avoir disparu de nos mémoires, de nos rues, de nos livres d’histoire. Lui, c’est Georges Marchais, mort en 1997. Des répliques cultes aux archives

inédites, l’historienne Sophie Cœuré est partie sur ses traces, essayant de comprendre à la fois le personnage, l’effondrement, après lui, d’une grande force politique de gauche, et plus largement une certaine France, pas si lointaine, celle des années 1970-1990, celle de nos parents et grands-parents, où le choix était simple entre socialisme et capitalisme, où l’expression « famille politique » avait un sens très concret, et où l’on pouvait espérer concilier des solidarités internationalistes et un progrès social « aux couleurs de la France ».

POINTS FORTS

• Le portrait inédit d’une figure encore très importante chez les communistes et les ex-communistes.

• Un livre qui interroge plus largement le rapport des Français à la politique et à la nostalgie.

• Un rappel que les leaders politiques proches du peuple ne sont pas l’apanage des populistes.

ACTUALITÉ

• Thème des Rendez-vous de l’histoire (Blois) : «La France ?».

• Municipales en 2026, présidentielles et législatives en 2027. À l’heure des appels à la « réconciliation » de la gauche et à « l’union » sous l’égide des socialistes (cf. tribune de Vallaud dans Libération) pour battre l’extrême droite puis la droite, ce retour critique à Marchais, artisan de l’union de la gauche voulue par Mitterrand – et victime de celle-ci –, peut être profitable.

24 septembre 2025

14  ×  20,5 cm

250 pages 20,00 €

ISBN :

Historienne des représentations, Sophie Cœuré est spécialiste des mondes communistes et professeure à l’université Paris-Cité.

L’AUTRICE
ÉGALEMENT

questions

COMMENT FAIRE TAIRE LES ARMES

Et négocier la paix

Jan Van Aken

Comment faire la paix ? À quel moment est-elle envisageable ? Quel peut être le rôle d’un médiateur ? Comment rendre les sanctions efficaces ? Comment prévenir les crises ? Quel rôle devrait jouer la communauté mondiale ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles Jan

Van Aken s’attache à répondre, non par la théorie, mais par une quantité d’exemples concrets.

Son objectif : “Montrer comment, dans les situations les plus inextricables et les conflits les plus sanglants, les armes ont pu être réduites au silence – et comment frayer les chemins d’une paix durable.” Une très solide connaissance des terrains de guerre, des réalités géopolitiques et des coulisses des processus diplomatiques, ainsi que des raisonnements lumineux et éloignés des clichés, soutiennent son livre du début à la fin.

Jan Van Aken a une véritable expérience de terrain. Et il a fait de son livre un manuel extrêmement concret. Traitant de conflits tantôt contemporains – l’Ukraine et la Russie, Israël et la Palestine, la Syrie, où il estime que la guerre aurait pu s'achever dès 2012, les conflits africains, etc. –, tantôt de conflits plus anciens – la fin du régime d’apartheid en Afrique du Sud, par exemple, la Bosnie, la Colombie, le Soudan ou l’Irlande –, l’auteur explique qu'on ne se lance dans des négociations que lorsqu’un conflit est “mûr” pour cela, et que l’essentiel du travail des négociateurs et diplomates est donc d’amener les pays en conflit à ce degré de maturité. Sans quoi, toute tentative de solution diplomatique est vouée à l’échec. Et Jan Van Aken donne toutes sortes de points de repère qui sont très loin des clichés sur le pacifisme. “Aucun camp en guerre ne négociera tant qu’il croit encore pouvoir gagner quelque chose, ou du moins se placer dans une meilleure position de négociation.” Il faut donc que le conflit fasse très mal aux deux camps et autant mal à l'un qu'à l'autre, c’est-à-dire que les dommages provoqués par la guerre dépassent largement les gains que les belligérants peuvent en tirer –c'est alors qu'une intervention extérieure pacifique peut dénouer la situation.

Il examine les conditions dans lesquelles un conflit qui cesse peuvent déboucher sur une paix durable. Il soupèse les avantages et les inconvénients du cessez-le-feu, ceux d’une paix négociée pendant les combats, rappelle qu’un bon compromis est celui qui “rend les deux parties également malheureuses”, ce qui n’est pas sans créer d’autres problèmes. Il examine les manières de “créer la confiance” entre des ennemis qui n’en ont aucune l’un pour l’autre.

Jan van Aken, né en 1961 à Reinbeck (ex-rfa), n’est pas un théoricien. Il est l’un des militants pacifistes les plus connus d’Allemagne. Docteur en biologie de l’université de Hambourg, il a été expert en génie génétique pour Greenpeace et inspecteur des armes biologiques pour les Nations unies de 2004 à 2006. Il a fondé l’ong Projet Sunshine, qui a pour objectif de faire respecter les interdictions en matière de guerre biologique et de limiter l’usage militaire des biotechnologies, ainsi qu’un centre de recherche sur les armes biologiques à l’université de Hambourg. En 2007, il adhère au parti Die Linke. De 2009 à 2017, il est député de ce parti au Bundestag, où il siège à la commission des affaires étrangères. C’est ainsi, en allant à maintes reprises sur le terrain des conflits, qu’il a pris conscience de la diversité et de l’efficacité des solutions civiles pour résoudre les conflits – et de la manière dont une approche purement militaire empêche souvent d’envisager les voies pacifiques. En février 2025, il est réélu député de Die Linke lors des élections fédérales. Depuis octobre 2024, il copréside ce parti avec Ines Schwerdtner.

Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud

Tout au long de son essai, de façon toujours concrète et étayée, l’auteur creuse plusieurs questions : comment se déroule une négociation de paix ? Comment indemniser les victimes des conflits ? Combien de temps faut-il avant que les blessures ne cicatrisent ? Comment prévenir les conflits ? Il consacre un chapitre entier à l’échec complet des Casques bleus et au problème de ce que les spécialistes appellent “la ligne de Mogadiscio”, c’est-à-dire le moment où une armée tampon ou chargée du maintien de la paix est contrainte de prendre parti et d’intervenir directement, avec des conséquences souvent désastreuses. Il décrit les inspections d’armes, leur utilité et leurs limites. Il parle des dangers de la guerre biologique et de ses précédents, de la “guerre de l’information” dont on sait quelle importance elle a aujourd’hui dans la stratégie russe face à l’Europe, des exportations d’armes et des sanctions économiques. Il consacre un chapitre au désarmement, proposant, non sans quelque idéalisme, un “désarmement par le bas”. Et il termine son ouvrage sur l’analyse de deux conflits, l’Ukraine et Gaza, en s’efforçant de montrer ce qui n’a pas fonctionné dans les tentatives de paix, et pourquoi. Et comment les problèmes dépassent de très loin le seul sujet de la paix.

provisoire - Diffusion

questions

SOMMAIRE

Introduction

Comment lancer des négociations de paix ?

Toute concession est une trahison

Il faut que cela fasse mal à tous les camps

La lumière au bout du tunnel doit être visible

Le grand frère

Les pierres de la mémoire

Maintenir ouverts les canaux de communication

Il y a beaucoup à faire

Négociations de paix

Accepter les failles !

Tout le monde doit avoir sa place à la table

Rien ne va sans confiance

Des oignons et autres besoins

Ne pas parler trop tôt de l’issue possible

Garanties de sécurité

Les cessez-le-feu : une mesure à double tranchant

Deux exemples : errances et confusions sur le chemin de la paix

Guérir les blessures et rendre justice aux victimes

“You killed my husband !”

Traitement du passé et « justice transitionnelle »

Juridiction internationale

Donner une voix aux victimes

Justice ou paix ? La quadrature du cercle

De la nécessité d’une société civile forte

Il faut laisser du temps au temps

Le traitement local des conflits

La paix sur le tapis de yoga

Que signifie ici “civil ?”

De Chicago aux Philippines

Une question de justice

La prévention commence ici

Les Casques bleus de l’ONU : quand la confiance atteint le point zéro

Les débuts des Casques bleus : garantir la paix

Les trois principes d’airain de Dag Hammerskjöld

Chypre : la mission de paix quotidienne

La fin de la guerre froide et les interventions « robustes ».

Crossing the Mogadishu Line

Échec sur toute la ligne

L’avenir en bleu ?

Inspections de l’armement

Comment je suis arrivé trop tard pour empêcher une guerre, et pourquoi c’était tout de même la bonne voie.

Vérification : la vérité ou la guerre

Ouvrir des portes au lieu de lancer des bombes

Une alternative à la guerre

Pas de contrôle des armes biologiques

Ne jamais croire, toujours prendre au sérieux

La science contre la propagande de guerre

Les armes biologiques sont trop bon marché ; elles doivent être interdites

La fin de l’agent orange

Pluie jaune sur l’Asie

Anthrax sur Sverdlovsk

Sciences et recherche sur la paix

Les informations font la guerre

La première victime de la guerre est toujours la vérité

“Some activities may still be ongoing… ”

Les spin doctors à l’œuvre

Du gaz de chlore sur Douma ?

La hâte contre les faits

Des mots vrais plutôt que des armes

Des exportations d’armes hors de contrôle

“Low cost to kill”

Milan par des détours

Argent sanglant

Premier prétexte : Aucune arme n’est livrée dans des zones de guerre et de crise.

Deuxième prétexte : si ce n’est pas nous qui fournissons ces armes, d’autres le feront à notre place

Troisième prétexte : Il y a tellement d’emplois en jeu !

questions

Quatrième prétexte : les exportations d’armes aident à stabiliser les pays et les régions.

Les exportations d’armes, un instrument de politique étrangère

Les exportations d’armes, un instrument de politique étrangère

Comment changer tout cela ?

Livraisons d’armes ou primat du civil ?

Des armes pour le Kurdistan

Le primat de l’économie

L’homme au marteau

Le pacifisme est paisible, mais pas désarmé

Les sanctions et leurs effets secondaires

La catastrophe irakienne

Sanctions ciblées

Succès ou échec des sanctions

Des sanctions contre l’apartheid

Les sanctions comme moyens de pouvoir

Que dit le droit international ?

Garder l’objectif en vue

La guerre commence ici. La paix aussi

Chocolat amer

Conflits de matières premières – matières premières des conflits

Diamants du sang

Des pirates et des voleurs de terre

De la guerre commerciale au commerce hostile

Le désarmement d’en haut et d’en bas

Egon Bahr – le maître de la détente

Se débarrasser des armes dont on n’a plus besoin

Se débarrasser d’armes que l’on ne détient pas

Se débarrasser d’armes qui n’existent pas encore

Le désarmement par le bas – voilà comment y parvenir !

L’avenir du désarmement

Concrètement : quid de l’Ukraine ? Et du Proche-Orient ?

Paix pour l’Ukraine

Personne n’a de réponse simple

Les chances qu’on a laissé passer

Préparer les négociations pour les rendre possibles

Rendre les solutions diplomatiques parlantes

Garanties de sécurité

Pression sur le Kremlin

Tirer les leçons de l’histoire

La paix a besoin de visions : Israël/Palestine

Two States, One Homeland

Tenir compte des lignes rouges

En cas de danger et d’extrême détresse, le juste milieu

apporte la mort

Du temps pour l’optimisme ?

Épilogue : Sans blindé dans la tête

Bâtir la paix soi-même

10 % pour tous !

Remerciements

Extraits

Du temps pour l’optimisme ?

Je dois admettre qu’un profond pessimisme s’était emparé de moi à l’égard de l’avenir de la Palestine/Eretz Israel quand j’ai commencé à écrire ce chapitre ; je me disais que cette projection positive était au-delà de toutes les réalités. Les émotions sont trop fortes dans les deux camps, l’ambiance est trop lourde dans le pays. À cela s’ajoute le fait que même objectivement, presque aucune condition n’est remplie pour le début des négociations de paix. Le conflit n’est certainement pas « mûr », car Israël croit encore fermement à la victoire, à la destruction complète du Hamas et à sa propre force militaire. Il n’existe aucune confiance non plus, ni entre les gouvernements ni entre les populations. Personne n’exerce de pression de l’extérieur, et l’on n’a aucune espèce d’idée sur une éventuelle solution alternative. Il y a cependant dès aujourd’hui des germes d’espoir concrets et réels. Dès les années 1970, on a créé le village « Neve Shalom / Wahat al-Salam » (Oasis de la Paix). Ici cohabitent des familles juives et palestiniennes, non seulement pour des raisons historiques, mais parce qu’elles veulent montrer, ensemble, que cela fonctionne. Qu’en dépit des conflits et des difficultés, il est possible de vivre dans « l’empathie, la tolérance et la paix », comme l’écrit le militant pacifiste palestinien Rayek Ritzek dans le livre qu’il a consacré à l’Oasis de la Paix. Lui aussi considère la proposition de A Land for All comme l’idée la plus humaine qu’on ait présentée à ce jour pour une solution du conflit israélo-palestinien. Mais peut-on transposer l’expérience d’un petit village à l’échelle de tout le pays ? Meron Rapoport insiste sur le fait que A Land for All n’est pas une utopie coupée du monde, mais une possibilité réelle. Aussi sombre que soit la situation actuelle, l’histoire prend parfois des virages serrés et radicaux. Rapoport raconte que lorsqu’il prit au début 1989 un nouveau poste de journaliste, Berlin était séparé par un mur et Mandela était emprisonné en Afrique du Sud. Un an plus tard, le monde n’était plus le même, le Mur était tombé et Mandela était un homme libre. Meron Rapoport ne cesse de parler de l’Europe, et de la manière dont des ennemis héréditaires ont finalement pu devenir des partenaires et des amis après de nombreuses années de guerre.

provisoire - Diffusion

VOYAGES HYBRIDES

Une philosophe rationaliste au contact de réalités non ordinaires

Sophie Swaton

Dans la perspective dominatrice de nos sociétés dites “modernes”, la distance entre nature et culture n’a cessé de s’amplifier, au point que nous sommes devenus totalement hors sol. La science connaît aujourd’hui une opportunité unique de s’enrichir : en poursuivant son travail d’analyse et d’élaboration conceptuelle, son défi est d’accepter et de reconnaître qu’une autre forme d’acquisition des connaissances est à la fois possible et nécessaire, en faisant appel à l’imagination, une faculté paradoxalement délaissée depuis Descartes. Le projet est donc de reconstruire la science, le monde et notre humanité en recourant à la force créative de l’imagination.

Confrontée à des expériences paranormales et extrasensorielles, la philosophe Sophie Swaton mène une enquête approfondie auprès des cultures autochtones pour comprendre ce qui lui arrive. Est-il possible que la réalité soit plus profonde, riche et complexe que ce que nous en percevons, nous, Occidentaux ? Se pourrait-il que notre culture occidentale nous astreigne à ne percevoir de la réalité qu’un vernis superficiel ? Existe-t-il des techniques permettant d’ouvrir les portes de la perception ?

En conviant ses mentors, Nietzsche, Bergson et Spinoza, l’enquête de Sophie Swaton explore les relations entre cerveau, conscience, corps et esprit. Cet ouvrage-voyage se veut une invitation à ressentir d’autres formes de relation au vivant et au non-vivant.

QUAND LA PHILOSOPHIE DIALOGUE AVEC LES CHAMANES

Repères

Points forts

• Les philosophies française et européennes comme vous ne les avez jamais vues… en lien avec les enjeux contemporains (crises multiples, nouveau paradigme de civilisation).

• Identification facilitée pour les lectrices et lecteurs grâce au récit immersif des expériences philosophiques étranges vécues par l’autrice.

• Retour aux racines de la philosophie, de l’écologie et du soin : les maladies comme symptômes d’une déconnexion à soi et au monde.

Événement

Sophie Swaton est philosophe et économiste. Enseignante-chercheuse à l’université de Lausanne, elle a conceptualisé le revenu de transition écologique (Pour un revenu de transition écologique, puf, 2018), expérimenté à travers la fondation Zoein, en Suisse, reconnue d’utilité publique, qu’elle a créée en 2017.

Sa dernière publication est un commentaire d’une œuvre de Charles Fourier, Détérioration matérielle de la planète (puf, 2024).

Résidant et travaillant à Lausanne, elle vient très régulièrement en France.

• La fondation Zoein (fondée par l’autrice) organisera des événements littéraires franco-suisses autour du livre, en partenariat avec les librairies de son réseau, et en commandera une centaine d’exemplaires.

• Événement prévu dans le cadre du festival Agir pour le vivant, Arles, août 2025.

Mots clés

• Voix de la Terre / anthropologie / ethnologie / spiritualité / chamanisme / autochtone / peuple premier

Sommaire

Préface

Avant-propos

Introduction

Partie 1 : Prométhée face au “voile d’Isis”

Chapitre 1 : La nature aime à se cacher

Chapitre 2 : De la déception rationnelle à l’espoir poétique

Chapitre 3 : Le sentiment océanique

Partie 2 : Pour une approche prométhorphique

Chapitre 4 : Les pistes de la science

Chapitre 5 : Héritière d’une philosophie incarnée

Chapitre 6 : Cascade de réminiscences

Chapitre conclusif : Retour à quai

Visuel provisoire - Diffusion

Point de situation méthodologique

Eurêka cathartique : aux origines de la lumière et de l’amour hellénique

C’est alors que j’ai eu mon eurêka. Cette “intuition certitude” assortie d’une émotion de joie intense “libératoire” que nous avions nous aussi une tradition de philosophie à retrouver dans les modes de transmissions orales. Je savais à la manière d’une évidence que je pouvais me reconnecter à cette connexion ancestrale et philosophique en poursuivant mon investigation quant à une autre manière d’interpréter l’allégorie de la caverne et les mondes des idées et de nos croyances en lien avec ce que j’avais aussi appris des neurosciences. J’en tressaillais de joie. Nos philosophes ancestraux étaient, eux, détenteurs d’une sagesse impliquant une guérison à un triple niveau, physique (corps), psychique (facultés mentales) et spirituel (esprit, âme ou conscience) que nous avons troquée progressivement au profit d’une interprétation intellectuelle exclusivement, donc affaiblie et décadente, dirait Nietzsche (qu’il attribue à une religion limitante) car vidée de sa volonté, de sa force et de son sens premier. À la manière nietzschéenne, il me fallait mener une enquête de type extra-moral (“au-delà du bien et du mal”) de notre propre généalogie de la connaissance, comprendre l’origine de nos catégories de pensées classées sur un mode binaire, comme en témoigne l’opposition entre raison et émotion, objectif et subjectif, corps et esprit. La théorie, theoria en grec ancien, se réduit-elle vraiment à un concept abstrait ? Ne s’agit-il pas d’une mauvaise traduction dont nous avons été victimes en nous dupant

nous-mêmes, les neurosciences aussi bien que Bergson expliquant que le cerveau est très compétent pour croire à ses propres fables ? Or, le mot logos tel que nous l’interprétons aujourd’hui en le réduisant à une raison ou à un idéal abstrait loin de préoccupations pratiques et des dimensions émotionnelles et métaphysiques (au sens grec méta de ce qui va “au-delà” du monde physique) ne cadrait pas avec ce que je “ressentais” intuitivement dans ma chair et dans ma propre raison. Car ce que je comprenais et ressentais en lisant les textes en grec ancien, c’est qu’il s’agissait bien de dispositions et de vertus à cultiver et non d’idéaux abstraits. Il est question dans la quête de sagesse d’une philosophie ancrée, incarnée, qui se veut appliquée pour nous aider dans chaque domaine de notre vie. Que s’est-il passé pour que le mot logos, la raison, soit à ce point aujourd’hui aussi loin des images et des contes, des mythes qui fondent la culture hellénique ? Une culture qui a bercé l’enfance de nos contrées et de nos héritages avec des divinités dans les cieux et sous la terre, cherchant l’harmonie et la mesure dans le cosmos et dans toute chose, faisant de l’observation une clé pour l’action vertueuse sans démesure (hubris). Où sont passés nos cultes à l’art, à la danse, à la poésie et à l’amour, à la fertilité de la vie et de la création, nos hommages et danses collectives, nos transes de célébration au divin en soi et en dehors de soi ?

Violaine De Filippis-Abate LA RÉSISTANCE ÉCARLATE

Les femmes face au déclin de leurs droits

Comment réagir face au backlash globalisé qui frappe les droits des femmes, qui reculent dans un pays sur quatre dans le monde : identification de la menace et de la stratégie engagée et pistes pour résister.

LE LIVRE

Selon l’Onu, les droits des femmes reculent dans un pays sur quatre dans le monde. Hongrie, Etats-Unis, Italie, Pologne et même en France où l’accès à l’IVG régresse depuis peu. La montée des masculinismes est perceptible tant au niveau des gouvernements que sur les réseaux sociaux du monde entier… Les droits des femmes auront connu leur apogée au début des années 2000 dans le monde occidental, mais un backlash globalisé féroce s’abat sur eux aujourd’hui – sur les plans politique, juridique, social, culturel.

L’AUTRICE

14  ×  20,5 cm 224 pages 19,00 €

ISBN :

POINTS FORTS

• Une situation inédite : les droits des femmes déclinent dans le monde pour la première fois de l’histoire moderne.

• Une analyse claire et percutante sur les artisans du backlash, s’attardant sur les liens entre le masculinisme montant et l’extrême droite.

• Un état des lieux dans tout le monde occidentalisé et un focus sur la France.

• Des pistes pour s’organiser et résister afin de préserver nos droits.

• Violaine De Filippis-Abate : une avocate médiatique au service de la cause féministe.

Quels en sont les artisans et quelle est la stratégie de ces derniers pour ruiner nos efforts ? Comment faire face à cette vague réactionnaire, comment s’organiser pour que cette déferlante ne gagne pas davantage de terrain ?

Violaine De Filippis-Abate brosse un tableau lucide de la situation qui appelle une vigilance accrue et des actions fermes, tant aux niveaux individuel que collectif et politique, pour que nos droits soient préservés.

• La Servante écarlate est le titre français du roman de Margareth Atwood, The Handmaid’s Tale, paru en 1985 et racontant de son point de vue le quotidien d’une jeune femme sexuellement asservie dans un régime totalitaire religieux. Le livre s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde et la série qui lui est consacrée en 2017 a renforcé sa popularité, si bien que la robe écarlate de l’héroïne a été utilisée dans plusieurs manifestations pour les droits des femmes aux Etats-Unis, en Argentine, en Irlande, en Belgique ou en Pologne. La référence est puissante et devrait interpeler.

MOTS-CLEFS

• Féminisme ; Backlash ; Déclin ; La Servante écarlate ; Droit ; Femme ; Démocratie ; Egalité ; Injustice ; Justice ; Résistance ; Action ; Sororité ; Union ; France ; Monde

ACTUALITÉ

• L’offensive masculiniste décomplexée de Trump et Musk et la cancel culture inédite pratiquée sur les études de genre depuis quelques mois (le mot « femme », entre mille autres, est discriminé aujourd’hui dans toute la recherche américaine).

QUELQUES CHIFFRES

Violaine De Filippis-Abate est avocate, engagée pour les droits des femmes et chroniqueuse hebdo à L’Humanité. Elle a signé en 2023 chez Payot un premier ouvrage remarqué : Classées sans suite : Les femmes victimes de violences face à la justice.

• Les droits des femmes déclinent dans un pays sur quatre en 2024, selon l’Onu. Dans le monde, une femme ou une fille est tuée par un partenaire ou un membre de sa famille toutes les dix minutes. (Source = Onu)

• Rose Lamy, Défaire le discours sexiste dans les médias, Lattès/Points, 2021/2022 : 30 000 ex (gfk) + Rose Lamy, En bons pères de famille, Lattès/Points, 2023/2024 : 22 000 ex (gfk)

• Camille Froidevaux-Metterie, Être féministe, pour quoi faire ?, Tract Gallimard, 2023, 15 000 ex (gfk)

Léa Gauthier TROIS FEMMES EN COLÈRE

Emma Goldman, Voltairine de Cleyre, Lucy Parsons

Elles avaient la rage et refusaient d’être dans la sidération. Elles peuvent nous servir de modèles. Pour ne plus avoir le sentiment de voter pour rien, de manifester pour rien, de s’exprimer pour rien.

LE LIVRE

Que veulent dire les mots quand la vérité est retournée comme un gant, contre les faits, contre les territoires dévastés, contre les vies ? Que veulent dire les mots quand le complotisme devient viral et que le vécu doit lutter contre le deep fake ? Comment ne pas être sidéré·es par la brutalisation du monde que nous imposent les discours dominants ?

Trois femmes en colère se tourne vers le passé pour chercher un souffle, une respiration.

Emma Goldman, Voltairine de Cleyre et Lucy

Parsons ont vécu alors que naissait avec violence le capitalisme industriel. Chacune à sa manière, elles ont engagé le combat, exprimé une colère. Lucy Parsons, contre l’exploitation salariale ; Voltairine de Cleyre, pour l’éducation ; Emma Goldman, pour la liberté des corps. Loin de désirer le chaos, la destruction, elles ont dégagé, en luttant pas après pas, sans jamais baisser la garde, des espaces de résistance où inventer des vies enviables.

POINTS FORTS

• Un livre qui parlera à toutes celles et ceux qui pensent avoir dernièrement voté pour rien, manifesté pour rien, et qui oscillent aujourd’hui entre sidération, dépressivité et désir de violence.

ACTUALITÉ

• Actualité Goldman à la rentrée : parution le 10 septembre, chez Futuropolis, d’une BD de Léa Gauthier et Hélène Aldeguer sur Emma Goldman + parution simultanée dans la PBP du Emma Goldman de Vivian Gornick.

• Léa Gauthier invitée à Nancy (Le livre sur la place) à la rentrée.

QUELQUES CHIFFRES

• Pour rappel : Sophie Galabru, Le visage de nos colères (Flammarion + Le Livre de poche) : 10 000 ex. GfK.

10 septembre 2025

14  ×  20,5 cm 224 pages 19,00 €

ISBN :

L’AUTRICE

Spécialiste de l’anarcha-féminisme, philosophe de formation, Léa Gauthier est autrice, traductrice, scénariste de romans graphiques. Elle enseigne les sciences humaines à l’Académie royale de Bruxelles, intervient de plus en plus dans les médias, et publie à la rentrée une BD sur Emma Goldman chez Futuropolis. Elle prépare également pour 2026 une BD sur Annemarie Schwarzenbach à paraître chez Payot Graphic.

BIBLIOTHÈQUE RIVAGES

Vincent Delecroix

SACRIFICES

Si on stigmatise la passion morbide de l’autodestruction, on oublie trop souvent que la recherche des plaisirs ou simplement la santé ou la conservation, elles aussi, réclament des sacrifices.

LE LIVRE

Animaux sacrificiels, voilà ce que nous sommes.

Et il ne faut pas croire que nous cesserions de l’être pour la raison que nous aurions laissé dernière nous, il y a bien longtemps, les rituels archaïques et le système sacrificiel des religions anciennes. Car le sacrifice est partout, dans les comportements ou les systèmes les plus opposés : de l’héroïsme sublime aux mesquineries de la morale bourgeoise, de l’implacable logique économique à ce qui

L’AUTEUR

voudrait la contester par une libre destruction, par abnégation ou dans la gratuité d’un don sans calcul ni profit.

Pourra-t-on jamais sortir de ces logiques ? Sont-elles inexorables, inscrites nécessairement dans les mécanismes de toute culture ? Ou relèvent-elles de quelque perverse configuration historique qui obsède de figures sacrificielles nos consciences, nos sentiments, nos gestes ?

POINTS FORTS

• Que sommes-nous prêts à sacrifier ? Une enquête philosophique sur la perte volontaire, à l’heure de la sobriété et des désormais nécessaires privations.

• Une critique radicale de l’idéologie réactionnaire et capitaliste de l’« esprit de sacrifice »

• Suite de l’essai primé Apprendre à perdre (2019).

QUELQUES CHIFFRES

• Apprendre à perdre : 1 800 ex. vendus

17 septembre 2025

12  ×  19,5 cm

150 pages 16,00 €

ISBN :

Philosophe et écrivain, Vincent Delecroix, spécialiste de Kierkegaard, enseigne la philosophie de la religion à l’École des hautes études. Il est l’auteur du plusieurs romans, dont le Tombeau d’Achille (Grand prix de littérature de l’Académie française, 2009) et Naufrage (2023), ainsi que de l’essai, publié dans cette collection, Apprendre à perdre (Prix des rencontres philosophiques de Monaco, 2020).

ÉGALEMENT

Oser la colère

Éloge d’une émotion rebelle par temps de crise écologique

Éric La Blanche

Préface de Pablo Servigne

Face à la catastrophe, la colère est une émotion positive et légitime : rendons-lui sa place. Ne laissons plus les effondreurs prétendre que nous serions tous également responsables de la catastrophe, c’est une arnaque... qui mérite notre colère.

Nous ne sommes pas tous également responsables de la crise écologique : ce discours curieusement égalitaire est élaboré pour nous faire oublier que certains le sont infiniment plus que d’autres, responsables. Les vrais coupables existent, ce sont les puissants de ce monde, à la tête des multinationales de l’industrie et de la finance qui ruinent la nature et les hommes, possèdent des groupes de presse, financent des lobbies, ne paient pas leurs impôts, orientent les grandes décisions politiques et prétendent que nous pourrions sauver la planète avec quelques écogestes dérisoires tandis qu’ils la ruinent à coups de milliards. La destruction définitive de nos conditions de vie et de l’avenir de nos enfants par une poignée de criminels irresponsables mérite que nous arrêtions les amabilités. Face à la folie de ceux qui nous dirigent, nous avons le droit – et même le devoir – de nous mettre en colère. Nos émotions ne s’opposent pas à notre raison, notre courroux est sage et notre ire nécessaire. Nous exigeons des mesures d’urgence et nous réclamons justice.

L’auteur redéfinit cette émotion souvent considérée comme mortifere et négative par les philosophes ou les psychologues, il propose une nouvelle approche et en fait le moteur de l'action.

Journaliste, auteur, scénariste et conférencier, Éric La Blanche est spécialisé dans les questions d’écologie, de féminisme et de médiation scientifique. Il est aussi auteur des vidéos de Bridget Kyoto, icône vintage de l’humour écolo, et il scénarise des planches de bd pédagogique “Idées reçues sur les pauvres” pour le Secours catholique. Il vit à Paris.

“J’AI ÉCRIT CE LIVRE POUR QUE, DANS QUELQUES ANNÉES, MA FILLE NE ME CRACHE PAS AU VISAGE.”

Repères

Points forts

• Préface de Pablo Servigne.

• Proche de Justice climatique. Pour une nouvelle lutte des classes, de Sébastien Mabile.

• L’auteur termine son livre avec un véritable mode d’emploi pour transformer sa colère et toute une liste d’organisations et d’ong.

• Pourquoi votre cerveau n’en fait qu’à sa tête. Connaître les biais cognitifs pour mieux les déjouer ! (First éditions) : 2 283 exemplaires vendus.

• Le Connard. Enjeux et perspectives : enquête sur un phénomène de société mal compris et sous-évalué (Michel Lafon) : 5 522 exemplaires vendus.

• Si les hommes avaient leurs règles (Le Lombard) : 14 914 exemplaires vendus.

Événement

• En cours de programmation au festival Agir pour le vivant, Arles, août 2025.

Mots clés

• Écologie / plaidoyer / manifeste / luttes environnementales / colère / non-violence

Visuel provisoire - Diffusion

Eric La Blanche

Extrait

Ira humanum est Je veux dans ce livre réhabiliter la colère, lui rendre sa noblesse et sa nécessité : notre révolte ‒ la révolte des habitants de la Terre qui souhaitent voir leurs enfants y demeurer ‒ est juste, argumentée, humaniste. Elle n’est pas un caprice. C’est un saint courroux, une ire sacrée. Elle est le signe que nous sommes en vie, que nous sommes libres et que nos cerveaux fonctionnent. Il faut gueuler. Nous devons gueuler. Et agir. Désobéir. Nous rebeller. Question de dignité. Gueuler contre ce système économique délirant qui, aujourd’hui, détruit tout sur son passage ‒ la Nature, la sécurité future des citoyens, leurs droits sociaux ‒, mais aussi maudire les salauds qui le dirigent et continuent sciemment de bousiller la planète pour se remplir les poches en espérant on ne sait quelle transition magique et égoïste ; dénoncer leurs complices, volontaires ou non, ces politiques bouchés à l’émeri, aussi menteurs que leurs conseillers en communication et corrompus par les lobbies ; déculotter les banquiers qui financent la catastrophe ; accuser les médias ineptes ou assujettis qui embellissent la vérité sous prétexte de nous en préserver pour nous asséner encore plus de pub ; s’opposer à tous ceux qui tentent de nous faire croire que nous, simples Terriens, serions les principaux responsables de l’effondrement ; beugler contre les écologistes qui se tirent dans les pattes au lieu de s’unir ; brailler contre ces penseurs qui n’ont d’intellectuelle que leur paresse ; pester contre les publicitaires qui collaborent joyeusement à la catastrophe en manipulant nos envies ; fulminer contre tous ceux qui, par lâcheté ou par confort, refusent de réfléchir, tempêter contre mes frères et sœurs humaines qui se laissent assassiner sans réagir et, bien sûr, tonitruer contre moi-même et mon invincible tendance à donner aux autres des leçons que je ne respecte pas toujours.

Enquête sur le procès des attentats de novembre 2015

Un verdict sans appel est à la fois un récit et une analyse du procès des attentats commis à Paris et à Saint-Denis en novembre 2015, procès qui a duré dix mois (de septembre 2021 à juin 2022). Un récit, parce que les auteurs ont assisté jour après jour à l’audience et l’ont observée dans ses moindres détails. Une analyse, parce que le regard des auteurs est celui de chercheurs qui se sont employés, avec leurs outils, à mettre en lumière ce qui ne se voit pas au premier abord : dans quelle mesure les accusés ne sont peut-être pas uniquement des “machines à tuer” radicalisées ; les victimes avaient peut-être autre chose à dire que leur seul traumatisme ; comment les avocats des deux bords ont endossé leur rôle ordinaire dans un procès pas si ordinaire ; comment, enfin, derrière ce verdict sans appel, d’autres récits – juridiques, politiques, sociobiographiques – étaient possibles.

Le 29 juin 2022, le verdict est tombé : vingt hommes âgés de 27 à 40 ans ont été déclarés coupables. 2 318 femmes et hommes (victimes directes blessées physiquement ou psychiquement, et proches des victimes mortes ou blessées) ont été confirmés dans leur statut juridique de victimes. Un récit judiciaire a été construit pour rendre compte d’un des actes les plus violents commis sur le territoire français ces dernières décennies : des hommes, devenus des “machines à tuer” (le terme est celui de l’une des trois procureurs), imprégnés d’une idéologie religieuse radicale, se sont organisés collectivement, avec l’appui de l’organisation État islamique (qui a instauré un califat en Irak et en Syrie entre 2014 et 2019), pour tuer de la manière la plus brutale 130 innocents réunis dans des lieux de fête et de loisirs.

Le procès des attentats de novembre 2015 a été présenté comme le juste jugement de monstres imprégnés de religion. Or ce qui a été dit à la barre montre que le djihadisme peut être aussi un engagement politique. Et que l’implication dans une “association de malfaiteurs terroriste” doit être replacée dans le contexte social singulier de ceux qui sont pour beaucoup des citoyens belges et français.

Le procès a été présenté comme une réparation offerte aux victimes et à la nation, un exercice de “justice restaurative”. Si un large espace de parole a été ouvert aux victimes, la dynamique judiciaire leur a imposé de favoriser un seul registre de témoignage, centré sur la souffrance traumatique. L’exercice de solidarité nationale a en outre privilégié certaines parties civiles, érigées en

Pauline Jarroux, docteure en anthropologie sociale, s’est spécialisée dans l’étude de l’État, de ses institutions et des agents qui y travaillent. Depuis 2020, elle travaille sur la justice antiterroriste, en France notamment. Elle est actuellement post-doctorante à l’université libre de Bruxelles et chercheuse associée à l’Institut de recherche stratégique de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (ailct).

Sandrine Lefranc est directrice de recherche en science politique au cnrs/Sciences Po Paris. Ses recherches portent sur les politiques de mémoire, la justice transitionnelle après les violences politiques de masse, mais aussi la justice restaurative, notamment telle qu’elle est pratiquée en France pour répondre aux violences sexuelles. Parmi ses livres : La Mémoire collective en question(s), avec Sarah Gensburger (dir.), puf, 2023 ; Comment sortir de la violence ? Enjeux et limites de la justice transitionnelle, cnrs Éditions, 2022 ; À quoi servent les politiques de mémoire ?, avec Sarah Gensburger, Presses de Sciences Po, 2017 (traduit en anglais, en espagnol, en arabe et en allemand).

Visuel provisoire - Diffusion

quasi-héroïnes, au détriment d’autres victimes : celles du raid policier et de la ceinture explosive d’un terroriste, le 18 novembre, à Saint-Denis. Les auteurs montrent que les victimes ne se réduisent pas à leurs blessures ni à leurs traumatismes. Le procès a été le plus souvent raconté comme une évidence : on ne pouvait pas juger autrement les accusés. Les auteurs prouvent que des choix ont été faits par la justice antiterroriste : qu’une politique du droit a été menée, que le grand débat démocratique attendu n’a pas eu lieu. Les tentatives de certains acteurs d’ouvrir le procès aux carences d’un État mauvais protecteur des vivants, mauvais gardien des morts, mauvais éducateur des “jeunes de banlieue”, ou encore acteur imprudent sur la scène internationale, ont fait long feu, alors même que les auditions des accusés et des témoins experts comme ceux des victimes offraient mille et un éléments pour nourrir un tel débat.

Antoine Mégie est maître de conférences à l’université de Rouen, directeur du département de science politique. Ses recherches s’intéressent à la place du droit dans la lutte contre le terrorisme, aux pratiques de la justice antiterroriste et aux processus d’engagement dans la violence politique. À partir de 2017, il participe à plusieurs programmes de recherche sur la justice à l’épreuve de la violence terroriste. Depuis 2022, il est coordinateur scientifique du Conseil scientifique sur les processus de radicalisation (cosprad). Anne Wyvekens est directrice de recherche émérite au cnrs (Institut des sciences sociales du politique – université Paris Nanterre / ens Paris-Saclay). Ses travaux portent sur l’institution judiciaire, qu’elle a abordée sous divers angles : politiques locales de sécurité, justice des mineurs, justice et diversité culturelle, justice et fait religieux.

Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud

ACTIVISTE D’ÉLITE

ACTIVISTE D’ÉLITE

Méthodes et victoires de Lucie Pinson contre la finance fossile

Lionel Astruc

Comment avoir gain de cause face aux pollueurs les plus puissants au monde ? Forte de victoires remarquables, l’activiste Lucie Pinson nous entraîne au cœur de ses combats et révèle ses méthodes.

Àcontre-courant du défaitisme ambiant, une activiste obtient des victoires écologiques décisives : Lucie Pinson. Comment est-elle parvenue à convaincre les quatre plus grandes banques françaises de stopper leurs soutiens directs à de nouveaux projets de mines et de centrales à charbon ? Puis à amener les assureurs Axa et Scor, ainsi que quarante-trois banques et assureurs internationaux, à faire de même ? Véritable icône dans l’univers des ong, lauréate du prix Goldmann pour l’environnement (l’équivalent d’un Nobel des défenseurs de l’environnement), elle nous entraîne au cœur de ses combats visant des projets d’infrastructures colossales aux États-Unis, en Australie, en Indonésie, en Ouganda. Ses méthodes ? Révéler des informations et, souvent, porter atteinte à la réputation des acteurs financiers les plus puissants au monde, mener des négociations et les aider, parfois occuper leurs bureaux et y déverser des tonnes de charbon. Aujourd’hui, son ong, Reclaim Finance, compte une quarantaine de salariés, qui entendent mettre enfin le système financier au service des impératifs sociaux et écologiques.

Lionel Astruc est l’auteur de vingt livres consacrés aux thématiques écologiques, sociales et humanitaires. On lui doit notamment, chez Actes Sud, Traque verte. Les dernières heures d’un journaliste en Inde (2017) et L’Art de la fausse générosité. La fondation Bill et Melinda Gates (2019). Il habite dans le Vercors.

Lucie Pinson est fondatrice de l’ong Reclaim Finance. Elle habite à Paris.

Repères

Événement

• Événement lors du festival Agir pour le vivant, Arles, août 2025.

Mots clés

• Écologie / plaidoyer / manifeste / luttes environnementales / colère / non-violence

Lucie Pinson
Lionel Astruc

Le mythe du prof-héros

On a tous en tête l’image du « prof idéal », passionné et dévoué, marquant profondément ses élèves et dont la rencontre change la vie. Et si ce mythe du profhéros, qui remonte aux Hussards noirs de la IIIème République et qu’ont alimenté la littérature, la musique et le cinéma depuis 150 ans, était nocif aussi bien pour les élèves et les familles que pour les professeurs ?

Couverture provisoire

Parution : septembre 2025

ISBN : 979-10-209-2244-1

Prix provisoire : 20 euros

En France, aujourd’hui, le métier d’enseignant est en crise. Alors que la pénurie de personnel menace depuis plusieurs années, les professeurs du primaire comme du secondaire souffrent de politiques éducatives injustes, de rémunérations insuffisantes, de la dégradation des conditions de travail, des dysfonctionnements de l’institution et du désintérêt croissant de la jeunesse pour l’école.

Face à toutes ces difficultés, les enseignants se battent avec courage et beaucoup trouvent du réconfort dans la poursuite d’un idéal qu’ils partagent avec le reste de la société : le mythe du prof héros. Hussard noir de la République, passionné et dévoué, ce mythe est réconfortant et largement consensuel. Mais que signifie cet idéal ? Des discours des pères de l’école républicaine aux incarnations plus récentes du mythe, du maître d’Albert Camus au Cercle des poètes disparus, la genèse critique de cette figure si populaire permet d’en présenter les zones d’ombre insoupçonnées : la solitude, l’épuisement et la culpabilité des enseignants, la passivité scolaire des élèves et des familles, le cynisme de l’Éducation nationale comptant sur le dévouement de son personnel. Et si l’on arrêtait de demander aux profs d’être des héros ?

Points forts

Un voyage stimulant et critique dans nos représentations littéraires, musicales et cinématographiques de l’enseignant en France.

Une nouvelle conception de l’enseignement.

Jérémie Fontanieu est professeur de sciences économiques et sociales depuis 2011. Depuis 2012, il enseigne au lycée Eugène Delacroix de Drancy. Après L’école de la réconciliation (2022), Pour en finir avec le mythe des profs-héros est son deuxième ouvrage.

LE CHEZ-SOI DES ANIMAUX

[Nouvelle édition]

Vinciane Despret Préface de Stéphane Durand et Vinciane Despret

Le Chez-soi des animaux a été conçu pour la renaissance et l’anniversaire de l’ouverture au public du parc animalier et botanique de Branféré, au Guerno, dans le Morbihan. Dans ce lieu où les rapports subtils tissés entre les trois règnes du monde vivant sont tangibles, les enfants, les plantes et les animaux dorment, mangent et habitent dans un même territoire. Chaque visiteur observe le monde animal cohabiter avec le végétal tout en cherchant sa place, singulière. Le parc Branféré mêle l’exotique et le local, la biodiversité ordinaire avec des espèces extraordinaires. Par cette expérience, chaque enfant peut comprendre que nos relations à l’ensemble du vivant doivent changer.

Vinciane Despret est philosophe et psychologue, professeure à l’université de Liège. Après avoir découvert le travail des éthologues, elle oriente ses recherches vers la philosophie des sciences. Elle ne cesse d’interroger notre rapport aux animaux à travers quantité d’ouvrages reconnus internationalement.

Repères

Points forts

ENFIN DISPONIBLE !

• Vinciane Despret est une habituée de la collection “Mondes sauvages”, elle y a publié entre autres Habiter en oiseau (2019) : plus de 50 000 exemplaires vendus, et Autobiographie d’un poulpe (2021) : plus de 34 000 exemplaires vendus.

• Illustrations d’Alexandre Palezis.

Mots clés

• Animaux / habitat / identité animale / fable naturaliste

LES DISCRÈTES

Rêves de tortues marines

David Grémillet

Préface d’Alice Ferney

Depuis 250 millions d’années, les tortues marines ont traversé deux extinctions de masse ; elles en affrontent aujourd’hui une troisième. Si vulnérables en apparence, elles ont résisté aux dinosaures, aux requins et aux crocodiles marins. Survivront-elles aux humains ? Les navigateurs du passé les ont chargées par millions à bord de leurs vaisseaux, les temps modernes les ont transformées en soupe pour les gourmets. Des centaines de milliers d’entre elles se noient encore chaque année dans les engins de pêche. Les Discrètes persistent, pourtant, et certaines de leurs populations récupèrent des carnages du passé. Quel est le secret de jouvence des tortues marines, alors que l’humanité semble s’autodétruire ? Au fil d’une enquête planétaire, de l’équateur jusque dans les régions polaires, partons sur la trace des “belles nageuses”, des hommes et des femmes qui les défendent pied à pied. Nous découvrirons ainsi leur long passé sur terre, leurs incroyables performances physiques, leurs migrations transocéaniques, leurs histoires de vie centenaires – autant de rêves éveillés pour un éloge de la lenteur.

David Grémillet est océanographe et directeur de recherche au cnrs (Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive, Montpellier). Il a déjà publié chez Actes Sud Les Manchots de Mandela (“Mondes sauvages”, 2021) et Dans les bras du poulpe (“Les chroniques de Libération”, 2024). Il habite Montpellier et se déplace volontiers lorsque son agenda de chercheur le lui permet.

UNE VÉRITABLE AVENTURE SCIENTIFIQUE DES DEUX CÔTÉS DE LA SURFACE DES OCÉANS

Repères

Points forts

• Le livre est préfacé par Alice Ferney : “Pour exprimer sa tendresse et mieux nous les faire aimer, à chaque espèce il a donné un surnom : la mondaine, la danseuse, la visqueuse, la merveille, le tank, la végétarienne, la géante. On protège mieux ce que l’on aime et l’on aime mieux ce que l’on nomme.”

• Les Manchots de Mandela, “Mondes sauvages”, 2021 : 3 300 exemplaires vendus.

• Dans les bras du poulpe, “Les chroniques de Libération”, 2024 : 1 800 exemplaires vendus.

Événement

• En cours de programmation au festival Agir pour le vivant, Arles, août 2025.

Mots clés

• Tortues marines / océanographie / écologie évolutive / protection des espèces / exploration scientifique / voyage naturaliste

Extrait

L’équipe s’affaire autour de la tortue en train de pondre, je m’allonge face à elle dans le noir et sombre dans un recueillement ébahi. Les lueurs des étoiles et des lampes frontales se reflètent dans les grands yeux sombres et moites de la femelle qui retient son souffle en éjectant des chapelets d’œufs. Elle semble murmurer : “Je reviendrai ici, bien longtemps après ta mort.” Je suis bombardé d’impressions fortes comme des rayonnements cosmiques. L’équipe de terrain me tire trop vite de ma rêverie. “Ça y est, David est tombé en amour”, plaisante Hattie Lavender, qui concède néanmoins : “Je te comprends, on est toutes sous le charme.” Une connivence s’installe. “Quand les tortues pondent trop près de l’eau, on déplace leurs nids en prenant bien soin de remettre les œufs dans le même ordre et dans la même position”, m’explique Hattie, “on est devenues fortiches en creusage de nid, à force d’observer et d’essayer.” La professeure de modelage sableux se nomme Stumpy (“le moignon”). “Une nuit, on a rencontré une tortue avec une seule nageoire postérieure”, me raconte Sophie Davey, “elle avait dû se faire attaquer par un requin, ou se prendre dans un filet et tirer jusqu’à en perdre un membre. Elle tentait quand même de creuser un nid ; ça fonctionnait avec sa nageoire postérieure restante, mais de l’autre côté, elle agitait seulement un moignon. Alors, à chaque mouvement du moignon, on a sorti une poignée de sable du trou. Ça demande un coup de main bien spécifique, Stumpy est très pointilleuse : si on ne creuse pas un nid piriforme, parfaitement lisse pour accueillir ses œufs, elle change d’endroit et recommence.”

système terre

LEÇONS DES LIMITES PLANÉTAIRES

Dominique Bourg

À partir de la traduction de l’article : Katherine Richardson et al., “Earth beyond six of nine planetary boundaries”, Science Advancs, 2023.

Leçons des limites plané taires

Dominique Bourg.

Des dix limites planétaires franchies sur neuf, Dominique Bourg tire cinq leçons (démographique, quantitative, qualitative, normative et spirituelle) qui refondent notre manière d’être au monde.

Ce livre rend accessible la dernière mouture (2023) du référentiel des limites planétaires avec le franchissement de la sixième limite planétaire, relative au cycle de l’eau, avant celui de la septième, de l’acidification des océans, imminente. Les deux limites restantes ne pourront être franchies. L’article de Katherine Richardson et de ses coauteurs offre une manière de version définitive de ce référentiel, désormais incontournable. Il méritait d’être rendu accessible à un large public. Le commentaire qui le suit cherche à tirer les leçons générales de ces limites en matière de réorientation de nos sociétés, pour autant qu’on veuille encore vivre sur terre, et non sur une planète brûlante, offrant un accueil résiduel et malaisé à l’humanité comme aux espèces qui l’accompagnent. Il y sera question autant des fondements de cette réorientation que de ses directions et de ses développements possibles.

Dominique Bourg, philosophe, professeur honoraire de l’université de Lausanne. Ancien boursier de la fondation Alexander-von-Humboldt, il dirige aux puf les séries “L'écologie en questions” et “Classiques de l’écologie”. Il a appartenu à différentes institutions (cfdd, Commission Coppens, Conseil national du développement durable, Grenelle de l'environnement, etc.), aux conseils scientifiques de l’ademe (20042006), de la fnh (1998-2019) et de la fondation Zoein à Genève (depuis 2018), à l’Organe de prospective de l’État de Vaud (2008-2017). Il a été professeur invité par l’université de Montréal, hec et Polytechnique (janvier-février 2017) et titulaire de la chaire Mercier de l’Institut supérieur de philosophie de l’Université catholique de Louvain (2023-2024). Il est membre de l’Académie du Royaume du Maroc (depuis 2023), officier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du mérite. Il a été lauréat du prix du Promeneur solitaire (2003) et du prix du Livre Environnement de la fondation Veolia (2015). Son dernier ouvrage paru est Dévastation. La question du mal aujourd’hui, puf, 2024.

L’ARTICLE DES LIMITES PLANÉTAIRES

ENFIN TRADUIT EN FRANÇAIS

Repères

Points forts

• Quatrième titre de la collection “Système Terre”, qui traduit et commente des articles scientifiques.

Événement

• Aujourd’hui six, et bientôt sept, des neuf limites préservant les possibilités d’existence sont franchies sous les coups de boutoir des activités humaines.

Mots clés

• Limites planétaires / réorientation des sociétés / Système Terre / leçons planétaires

société” science : Terre traduction scientifique. société : grâce par francophone. moins.

Être, faire & avoir

Penser la so briété maté rielle par la justice sociale

Valérie Guillard.

ÊTRE, FAIRE ET AVOIR

Penser la sobriété matérielle par la justice sociale

Guillard

Que pouvons-nous faire ensemble pour cesser de détruire le Système Terre qui nous permet d’exister ?

Comment accéder à la sobriété des modes de vie ? C’est précisément cette question que discute ce livre en l’abordant sous l’angle de la justice sociale, autrement dit en se penchant sur les conditions de possibilités d’agir pour un monde de sobriétés. En effet, la sobriété est souvent envisagée comme un ensemble de pratiques quotidiennes qui consistent à mieux et moins consommer (objets, mobilité, alimentation, énergie, matières, etc.) interrogeant dans quelle mesure ces pratiques sont possibles pour tous et toutes. Nous n’avons pas nécessairement les possibilités physiques, économiques, émotionnelles, sociales, politiques ou encore culturelles d’adopter un mode de vie sobre, quand bien même nous le souhaitons et en portons les valeurs. Entre vouloir et faire se niche le pouvoir faire, faisant clairement émerger des questions en termes de justice sociale.

CONSOMMER MOINS MAIS MIEUX. VRAIMENT ? POUR TOUS ?

Repères

Événement

• Événement dans le cadre du festival Agir pour le vivant, Arles, août 2025.

Mots clés

17 × 24 cm

64 pages

ouvrage broché

gencode : 9782330209513

septembre 2025

prix provisoire

À partir d’un texte de philosophie politique proposant une analyse des travaux d’Amartya Sen, prix Nobel d’économie, et notamment ceux portant sur le concept de capabilité, ce livre se propose d’expliciter et d’illustrer empiriquement ce qui de l’avoir, de l’être et du faire permettrait l’accès à une sobriété socialement juste. Au fond, ce livre apporte des réflexions sur ce que chacun (individu, territoire, entreprise, organisation, politique) pourrait faire ensemble pour cesser de dégrader le système qui nous accueille, le système Terre.

Valérie Guillard est professeure à l’université Paris Dauphine-psl. Ses recherches portent sur les pratiques (de possession, dépossession, non-possession) à l’égard des objets afin de comprendre la relation des consommateurs aux déchets, au gaspillage et à la sobriété matérielle. Elle a coordonné différents projets de recherche financés par l’ademe. Son ouvrage Garder à tout prix. Décryptage d’une tendance très tendance (Vuibert, 2013) a obtenu le prix fnege, et Du gaspillage à la sobriété. Avoir moins et vivre mieux ? (De Boeck, 2019) le prix hec Pépites du jury Grand Prix. Elle habite la région parisienne.

• Consommation / Système Terre / sobriété matérielle / justice sociale

Sommaire

Avant-propos de Valérie Guillard

PREMIÈRE PARTIE. Article scientifique traduit

Debra Satz, “L’idée de justice d’Amartya Sen : quelle approche, quelle capabilité ?”

SECONDE PARTIE. Commentaires, analyses et prolongements

Être, faire et avoir. Penser la sobriété matérielle par la justice sociale

Accéder à la sobriété matérielle pour s’engager contre la destruction du [système Terre]

Les possibilités réelles d’avoir

Les possibilités réelles d’être

Les possibilités réelles de faire

L’intersection entre l’avoir, l’être et le faire comme possibilités d’agir par la sobriété matérielle pour le système Terre

Vocabulaire

Pour aller plus loin

Visuel provisoire - Diffusion

Avoir quelque chose ou y avoir accès ?

Amartya Sen nous invite à nous rendre compte de la difficulté à dire d’une situation qu’elle est socialement juste ou injuste en nous proposant l’histoire de trois enfants qui se disputent la possession d’une flûte. Le premier revendique le droit de l’avoir car il l’a fabriquée et car, sans lui, la flûte n’existerait donc pas. Le deuxième veut exercer son droit car il sait en jouer. Sans lui, la flûte ne chanterait pas. Le troisième la veut car il n’a rien, ne possède rien ni pour jouer, ni pour se réaliser, pour s’évader, pour être affilié à un groupe… Cette histoire illustre la pluralité des approches de la justice : donner à celui qui sait en jouer ? À l’enfant sans qui la flûte n’existerait pas ? À celui qui n’a rien ? Évidemment, il n’y a pas de bonne réponse.

Cette parabole illustre la pertinence d’une approche comparative des préférences individuelles, des justifications et des valeurs défendues, que ce soient l’épanouissement, l’équité économique, le droit de jouir de son travail. En outre, elle met en exergue trois modes de fonctionnement de l’être humain : fabriquer la flûte (l’agir, le faire), être musicien, autrement dit être en mesure d’en jouer après avoir appris (l’être), avoir la flûte pour nourrir sa sécurité ontologique, sa sécurité en tant qu’être humain (l’avoir, que l’auteur discute toutefois peu).

À qui donner la flûte ? Quel choix serait le plus juste, ou plutôt, selon la conception d’Amartya

Sen, le moins injuste ? Au fond, à personne, et aucun choix ne serait le moins injuste, Amartya Sen considérant qu’il n’y a pas de justice idéale. Pourquoi – et cela n’est pas envisagé par Amartya Sen – ne pas simplement donner accès à la flûte à qui veut bien l’avoir un temps, un moment, en somme la partager, supposant que les trois protagonistes se coordonnent et acceptent de le faire ? Cela implique d’être doté de capabilité, autrement dit d’avoir la liberté de réévaluer la situation, de ne pas avoir peur de se faire avoir et de ne plus revoir la flûte, etc.

Une autre question non discutée par Amartya Sen concerne le type d’objets. Pourrions-nous avoir la même réflexion pour une paire de baskets ? Admettons que trois enfants se battent pour avoir une paire de baskets de la marque Veja, produite dans des conditions qui, a priori, sont un peu moins préjudiciables sur le vivant que d’autres marques. À qui est-il juste d’en donner la possession ? À celui qui marche pieds nus ou avec des chaussures qui lui abîment la santé ? À celui qui a contribué à la produire ? À celui qui aime la marque Veja et qui souhaite influencer les autres à la porter ? La paire de baskets implique en outre la symbolique de l’objet, ce dernier étant utilisé pour se construire une place aux yeux des autres. Cela pose la question de la nécessité sociale d’avoir certains objets et non d’autres. Cette nécessité construite de toutes pièces par notre société crée, chez certains, un sentiment de précarité.

Les vipères ne tombent pas du ciel

L’écologie face au backlash

Éric Aeschimann

On nous répète que nous sommes « tous dans le même bateau » face au réchauffement climatique. Mais la réalité est bien différente : les classes populaires subissent de plein fouet les effets de la crise écologique, tout en étant bien moins responsables de la pollution que les catégories aisées et les grandes entreprises. Cet ouvrage démonte avec rigueur et clarté l’illusion d’une écologie dépolitisée et réhabilite une lecture sociale et économique des inégalités environnementales.

En 1976, une étrange rumeur court la campagne française : dans le cadre des réintroductions d’espèces menacées, les écologistes organiseraient des « lâchers de vipères » par avion. Un fake, évidemment, mais un indice avant-coureur de l’hostilité naissante d’une partie de la population française contre ces militants environnementaux qui prétendent leur apprendre à « respecter la nature ». Ces dernières années, « l’écolophobie » est devenue une tendance profonde d’une partie des classes populaires - un rejet instrumentalisé par les populismes de droite et d’extrême-droite.

S’appuyant sur des recherches et des œuvres de fiction, Éric Aeschimann analyse ce rejet d’une écologie perçue comme technocratique et moralisatrice, portée par une bourgeoisie intellectuelle trop moralisatrice. Il y voit avant tout une réaction aux inégalités sociales grandissantes. Plutôt que de pointer du doigt les modes de vie individuels, il plaide pour une action sur les grands systèmes qui façonnent nos habitudes : l’automobile, l’agro-industrie, la surconsommation… Seule une écologie enfin égalitaire pourra désamorcer la colère des classes populaires.

Couverture provisoire

Parution : septembre 2025

ISBN : 979-10-209-2250-2

Prix provisoire : 20 euros

Points forts

Un essai documenté qui mobilise et interpelle. Des exemples concrets et des analyses de terrain qui nous parlent à toutes et à tous.

Journaliste à Libération puis au Nouvel Obs, Éric Aeschimann écrit sur la vie des idées et sur l’actualité écologique. Il a déjà publié plusieurs enquêtes et livres de réflexion, ainsi que deux romans.

Séfarade

Une histoire culinaire des Juifs d’Espagne et la diaspora en 55 recettes

Hélène Jawhara Piñer

Photographies Laura Jonneskindt

À la croisée de l’histoire, de la mémoire et de la gastronomie, cet ouvrage retrace l’histoire des Juifs séfarades à travers leurs traditions culinaires.

Livre singulier, il est le fruit de plusieurs années de recherches et d’analyse de sources anciennes et originales. Des premières recettes juives mentionnées dans un livre de cuisine daté du XIIIe siècle et rédigé en Espagne, aux manuscrits de l’Inquisition espagnole, portugaise, italienne, en passant par les traités de médecine rédigés par les plus grands savants séfarades, jusqu’aux

L’autrice et la photographe

Hélène Jawhara Piñer est docteure en histoire médiévale et en histoire de l’alimentation. Chercheuse associée au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance, ses recherches portent sur l’histoire culinaire médiévale de l’Espagne à travers une approche interculturelle, avec un intérêt particulier pour le patrimoine culinaire juif. Elle est l’auteure de deux ouvrages publiés chez Academic Studies Press/Cherry Orchard Books et traduits en plusieurs langues : Jews, Food and Spain, et Matzah and Flour.

En librairie le 3 septembre 2025

19,5 x 25,5 - 160 pages - Relié - 30 €

ISBN : 978-2-8126-2764-4

œuvres littéraires signées par des conversos, Hélène Jawhara Piñer a mené une étude minutieuse pendant et après son doctorat. Intimement lié à une quête personnelle et professionnelle, cet ouvrage témoigne du patrimoine juif séfarade, mettant en lumière à la fois un héritage culinaire, mais également des récits de résilience et d’adaptation. Ainsi, chaque plat est accompagné d’un encart qui replace la recette dans un contexte historique et culturel. Cheffe accomplie, Hélène Jawhara Piñer a adapté ces recettes à nos pratiques et nos palais contemporains tout en restant fidèle à la mémoire de ces cuisinières et cuisiniers du passé. En résultent 55 recettes savoureuses mises en lumière par le très beau travail photographique de Laura Jonneskindt. Un livre de cuisine passionnant et original qui rappelle que la cuisine est une éternelle histoire d’adaptation et de métissage.

Photographe et styliste culinaire depuis 10 ans, Laura Jonneskindt est une autodidacte pluridisciplinaire. Elle sculpte la lumière, modèle les assiettes, fabrique des supports multiples… Tout est prétexte à créer des univers sur mesure qui donnent vie aux recettes avec authenticité.

rayon / cuisine et gastronomie mots clés / livre pratique - cuisine - cuisine et histoire - patrimoine culinaire - histoire juive points forts

• Un ouvrage tant culinaire qu’historique et culturel.

• Un livre qui peut toucher un public très divers : passionné de cuisine, d’histoire, de culture juive, de culture espagnole...

• 55 recettes savoureuses fidèles à la mémoire de ces cuisinières et cuisiniers du passé.

• Des photographies inédites de Laura Jonneskindt.

Soupes

Almoronía

AUBERGINES ET BOULETTES DE VIANDE

L’almoronía est un plat profondément enraciné dans l’héritage culinaire des Juifs séfarades du Maroc. Le Kitāb al-tabīh contient quatre recettes intitulées būrāniyya, alburānya ou burānya. À la fin du XVIe siècle, dans la ville espagnole de Grenade, la « boronia » était reconnue et dénoncée comme étant un plat juif. De nos jours, les non-séfarades font l’almoronía (ainsi que l’appellent les Espagnols) avec des tomates, des poivrons, des oignons, des courgettes et des aubergines cuits à l’huile d’olive. Ce qui est intéressant, néanmoins, c’est que la recette du Kitāb al-tabīh pour la burānya a été conservée par les Juifs marocains, qui sont les seuls à la préparer encore aujourd’hui telle qu’elle apparaît ici, avec de la viande et des aubergines, mais sans poivrons ni tomates. Les Juifs marocains consomment ce plat avant de commencer (ou après) le jeûne de Yom Kippour. Voici une recette d’almoronía dont les ingrédients et la méthode de préparation sont quasiment restés les mêmes par rapport à l’originale.

Pour 2 personnes

Temps : 1 heure

• 2 aubergines

• 130 g de côtelettes d’agneau désossées

• 1 gros oignon haché

• 8 c. à s. d’huile d’olive

• 1 c. à c. de vinaigre

• 3 c. à c. de sel

• 1 c. à c. de poivre noir

• 30 g de coriandre fraîche hachée

• 1 c. à c. de gingembre

• 1 c. à c. de cumin

• ½ c. à c. de cannelle

• 3 filaments de safran

• 8 c. à s. d’huile neutre pour friture

• 1 c. à s. de sucre (ou de miel)

• 50 g d’amandes hachées

Pour les boulettes de viande

• 300 g d’agneau gras haché (ou bœuf)

• 30 g de coriandre fraîche hachée

• 1 c. à c. de sel

• 1 c. à c. de poivre noir

Découpez l’agneau en petits morceaux. Mettez-les dans un fait-tout avec l’huile d’olive, le sel, l’oignon haché, le poivre noir, la coriandre, le gingembre, le cumin, le safran et la cannelle.

→ Ajoutez le vinaigre et faites cuire pendant 5 minutes. Couvrez, gardez au chaud.

→ Coupez les aubergines en tranches épaisses ; faites-les bouillir dans l’eau salée pendant 4 minutes. Égouttez-les sur du papier absorbant.

→ Mettez l’huile à chauffer dans une poêle. Faites frire les tranches d’aubergine sur un côté pendant 3 minutes, saupoudrez-les de sucre, puis faites frire l’autre côté. Réservez.

→ Mélangez l’agneau gras (ou le bœuf) haché, la coriandre hachée, le sel et le poivre. Formez des petites boulettes de viande en les roulant entre vos mains puis faites-les frire pendant 3 à 4 minutes dans la poêle que vous avez utilisée pour les aubergines (ajoutez un peu d’huile au besoin). Réservez.

→ Étalez maintenant une couche d’aubergines frites sur une plaque de cuisson. Posez par-dessus une couche de petits morceaux d’agneau, puis une autre couche d’aubergine. Enfin, ajoutez les boulettes de viande saupoudrées d’amandes hachées.

→ Réchauffez pendant 10 minutes au four (200 °C) avant de servir.

La première trace d’une recette de viande séchée, intitulée sfa qadīd, se trouve dans un autre Kitāb al-tabīh, datant cette fois du Xe siècle et écrit par Ibn Sayyār al-Warrāq. C’est une recette particulièrement intéressante parce qu’elle indique que ce mets, accompagné de pain plat et de sauce fermentée ou sauce tahini, peut être offert « à ceux qui boivent du vin ». Référence faite ici aux non-musulmans et donc probablement aux Juifs, étant donné les similitudes qui existaient entre leurs régimes alimentaires ; bien que l’on ne puisse exclure la possibilité qu’elle s’applique aussi aux chrétiens d’Orient, la première théorie semble néanmoins la plus plausible, car le pain plat pourrait désigner la matza, ou pain azyme, que mangent les Juifs pour Pessah. La préparation de ce mets n’a pas échappé à l’œil de l’Inquisition. Don Gonçalo, un joaillier de la ville de Soria, au nord de l’Espagne, fut condamné

à la fin du XVe siècle parce que sa famille faisait « du bœuf séché [cecina de vaca…], et pour le préparer comme le font les Juifs, l’épouse et les filles de Gonçalo le joaillier purgeaient […] la viande. »

Les séfarades avaient la réputation d’être experts dans la préparation de la cecina , ce que soulignent de nombreuses archives des tribunaux de l’Inquisition. Cette dernière finit par interdire la fabrication de la viande séchée à cause de sa connotation juive, même si les chrétiens espagnols aussi en mangeaient et en livrèrent la recette dans leurs livres de cuisine des XVIe et XVIIe siècles.

Tourte à la viande des conversos

FERNANDES DE BAHIA

Les tourtes figuraient parmi les plats préférés des conversos. Cette recette est basée sur les minutes d’un procès de l’Inquisition datant de 1590, où il est expliqué comment la famille Fernandes, originaire de Bahia, au Brésil, fut dénoncée à cause du plat qu’elle cuisinait pour Shabbat : une viande cuite au four avec oignon, huile d’olive, graines, épices et autres ingrédients, le tout enfermé dans une pâte. L’excellent livre de cuisine A Drizzle of Honey en propose lui aussi une recette.

Pour 6 personnes

Temps : 1 heure

Pour la pâte :

• 2 œufs

• 280 g de farine

• ½ c. à c. de sel

• 75 g de beurre ramolli ou de margarine

• 1 œuf battu pour la dorure

Pour la garniture :

• 4 c. à s. d’huile d’olive

• 2 gousses d’ail hachées

• 2 oignons émincés

• 220 g de viande hachée

• 3 œufs

• 15 g de coriandre fraîche

• 2 c. à c. de cumin en poudre

• 1 c. à c. de sel

• 1 c. à c. de poivre noir

• 1 c. à s. d’origan

• 1 c. à s. de graines de sésame

Pour faire la pâte

Battez les œufs, puis ajoutez la farine et le sel.

→Ajoutez la margarine (ou le beurre ramolli). Mélangez tous les ingrédients. Pétrissez la pâte pendant 5 minutes jusqu’à ce qu’elle devienne lisse et uniforme.

→Séparez-la en 2 boules, couvrez, et laissez 30 minutes au réfrigérateur.

Pour la garniture

Versez l’huile d’olive dans une poêle, ajoutez l’ail et les oignons. Faites-les revenir 3 minutes, afin qu’ils soient dorés.

→Ajoutez la viande hachée, faites cuire 5 minutes à feu moyen-vif. Puis placez la préparation dans un grand bol pour qu’elle refroidisse.

→Dans un autre bol, battez les 3 œufs. Ajoutez le sel, le poivre noir, la coriandre fraîche et le cumin. Mélangez.

→ nsuite, ajoutez la viande hachée cuite (débarrassée de tout liquide).

→Préchauffez le four à 190 °C.

→Étalez la première boule de pâte entre deux feuilles de papier sulfurisé, afin d’obtenir une couche de 2 mm d’épaisseur. Procédez de même avec la seconde boule. Déposez le premier disque de pâte au fond d’un moule à tarte.

→ Versez la garniture, sans monter jusqu’en haut du moule. Recouvrez avec le second disque de pâte, en aplatissant les bords. Laissez au réfrigérateur pendant au moins 30 minutes.

→Dorez la tourte avec l’œuf battu, puis saupoudrez-la d’origan et de graines de sésame. Piquez le centre avec la pointe d’un couteau. Faites cuire 40 minutes.

→Laissez refroidir pendant 15 minutes avant de servir.

Salomón Machorro

1650

Salomón Machorro, de Mexico, est également connu sous le nom de León Pacheco. Les procès de l’Inquisition nous apprennent qu’il a consommé des œufs durs, du pain, du fromage et du vin, après le bain rituel, avant le début de Yom Kippour. A Drizzle of Honey propose une recette équivalente.

Pour 4 personnes

Temps : 30 minutes

• 4 huebos hammados (voir p. x)

• pain (type matza, voir p. xx)

• 220 g de fromage

(affiné ou frais)

• vin

Préparez les huebos hammados. Coupez-les en deux.

→ Faites cuire le pain, coupez-le en tranches et servez-le chaud.

→ Disposez des tranches de fromage dans un plat.

→ Versez du vin dans les verres, et dégustez.

siècle par Crescas du Caylar, médecin juif du sud de la France, il est fait mention d’un banquet donné par le roi Assuérus pour célébrer la troisième année de son

rie en forme Wde cigare. Une autre référence à ce mets provient de furent dénoncés au (rouleaux)

Neulas encanonadas

FEUILLES DE BRICK ROULÉES AUX AMANDES ET AU MIEL

Dans Le Roman d’Esther écrit au XIVe siècle par Crescas du Caylar, médecin juif du sud de la France, il est fait mention d’un banquet donné par le roi Assuérus pour célébrer la troisième année de son règne. Crescas cite un plat appelé neulas encanonadas : une pâtisserie en forme Wde cigare. Une autre référence à ce mets provient de la ville espagnole d’Almazán, où des conversos furent dénoncés au tribunal de l’Inquisition pour avoir préparé des rollillos (rouleaux) pendant la Semana Santa, dont les dates coïncident avec Pessah.

Pour 25 pièces Temps : 1 heure

• 230 g d’amandes en poudre

• 110 g de sucre

• quelques gouttes d’huile essentielle d’amande amère

• ¼ de c. à c. d’eau de fleur d’oranger

• 1 œuf

• 15 feuilles de brick (rondes)

• 340 g de miel

• 35 à 70 g de graines de sésame (grillées, de préférence)

• huile neutre (pour friture)

Dans un bol, mélangez les amandes en poudre, le sucre, l’essence d’amande amère, l’eau de fleur d’oranger et l’œuf. Mettez au frais pendant 15 minutes.

→ Coupez les feuilles de brick en deux moitiés égales avec un couteau. Prenez une moitié et placez-la de façon que le côté arrondi se trouve à gauche.

→ Chauffez l’huile à feu moyen dans une poêle.

→ Versez le miel dans une casserole, chauffez-le à feu doux (il ne doit jamais bouillir).

→ Préparez un plateau pour les rouleaux et une petite assiette remplie de graines de sésame.

→ Sortez le mélange aux amandes du réfrigérateur. Prélevez l’équivalent d’une cuillerée à soupe de pâte et roulez-la en boule. Puis donnez-lui la forme d’une saucisse (Figure 1).

→ Placez-la à un doigt du bas de la feuille et commencez à rouler celle-ci très serrée (Figure 2).

→ Repliez ensuite les deux bords de la feuille vers l’intérieur (Figure 3). Continuez à la rouler jusqu’au bout, en gardant les bords repliés à l’intérieur (Figure 4). Procédez de la même façon avec les autres moitiés de feuilles de brick jusqu’à ce que tout le mélange aux amandes ait été utilisé.

→ Faites frire les rouleaux dans l’huile pendant 3 minutes environ, en les retournant.

→ Retirez-les de l’huile un à un, et trempez-les dans le miel chaud pendant 3 minutes.

→ Sortez-les ensuite du miel pour les enrober entièrement de graines de sésame.

→ Disposez les rouleaux sur le plateau, servez.

PROVI SOIRES

• Cartes-recettes Séfarade

12 x 17 - recto/verso lot de 6 modèles différents

ISBN : 978-2-8126-2763-7

En librairie le 3 septembre 2025

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