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FRANK’S CORNER

ÉCLAIRAGE MATRICIEL À LED : LE PHARE MULTIFONCTION

Par Frank Maas

De l’ampoule H7 aux LED et lasers en passant par les phares au xénon, ces 20 dernières années les éclairages des véhicules ont fait d’énormes progrès. Les systèmes matriciels à LED, de plus en plus répandus, sont particulièrement intelligents

Les phares matriciels sont constitués de petits points lumineux. Ils n'éblouissent pas les piétons.

Il s’agit d’un développement de la technologie LED. L’éclairage matriciel offre un rendement lumineux maximal sans éblouir les autres usagers de la route.

STRUCTURE

On utilise le terme « matrice » en référence à la forme d’un tableau. Les diodes sont organisées en lignes horizontales de points lumineux individuels interrompues par des colonnes verticales. Le nombre de diodes électroluminescentes dépend du constructeur ainsi que de la catégorie de prix. Il est en effet possible d’assembler des systèmes peu coûteux avec quelques LED réunies en petits groupes pour former un phare matriciel. En plus des feux, cette fonction high tech comprend un système de refroidissement, une caméra vidéo, un système de navigation GPS et parfois un système de vision nocturne. Les phares LED sont en outre reliés à plusieurs capteurs dans le véhicule : le détecteur de pluie et de lumière ainsi que le capteur de vitesse et le capteur d’angle du volant. Ils transmettent à l’unité de commande des phares toutes les informations nécessaires pour un éclairage optimal de l’environnement.

FONCTIONNEMENT

Les données fournies par les dispositifs et capteurs permettent à l’unité de commande d’activer ou de désactiver différents points lumineux en fonction de la situation de conduite. Plusieurs millions de combinaisons sont possibles pour répartir la lumière. L’éclairage de la chaus-

sée est maximal lorsque toutes les LED sont activées. Hors agglomération, vous pouvez par exemple rouler en permanence avec les feux de route. Toutefois, pour ne pas éblouir les autres usagers, la caméra désactive les points lumineux rencontrant un obstacle dans le « tableau matriciel ». En conséquence, le véhicule qui vient en sens inverse ou qui vous précède est évité par le faisceau lumineux. En revanche, la chaussée ainsi que les côtés continuent d’être éclairés avec une intensité lumineuse maximale. Cet éclairage intelligent s’adapte en permanence car votre voiture comme celles des autres usagers continuent de se déplacer. Il est généralement possible d’exclure de l’éclairage jusqu’à huit véhicules arrivant en sens inverse.

Plusieurs modèles d’éclairage matriciel haut de gamme équipés de vision nocturne ne se contentent pas seulement de détecter les piétons et les cyclistes, ils soulignent leur présence. Les usagers de la route à protéger sont signalés au conducteur par un éclairage particulier. Après quelques millisecondes, le faisceau lumineux contourne le visage afin de pas éblouir les cyclistes ou les piétons ainsi que les animaux. En outre, les phares matriciels permettent un éclairage précis dans les virages. Le GPS permet de reconnaître la trajectoire. Avant même que vous ne fassiez un mouvement de volant, le tracé du virage est éclairé au bon moment en fonction de la vitesse. Avec un éclairage conventionnel, les gouttes de pluie ou les flocons de neige gênent la vision. La technique matricielle, elle, élargit le champ de vision. Cette fonction améliore non seulement votre vision, mais elle permet également d’éclairer les panneaux de signalisation avec une lumière adoucie, sans reflet.

BILAN

Le coût de la technologie reste un frein certain à sa démocratisation, que ce soit à l’achat ou lors de la réparation. L’éclairage matriciel reste toutefois un équipement très utile. En effet, dans l’obscurité ses fonctions contribuent à davantage de sécurité sur la route. Par rapport à l’éclairage traditionnel, le système offre un avantage certain en éclairant de manière optimale l’environnement, sans toutefois éblouir les véhicules circulant en sens inverse. La vision optimisée ne se

limite pas à la chaussée elle-même, elle englobe aussi les trottoirs, les bas-côtés, les carrefours, les panneaux de signalisation, les autres usagers de la route, sans oublier les éléments physiques tels que les dos d’âne et les virages.

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