HR Giger

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Das Buch steht unter dem Patronat der Stadt Chur.

This book is under the patronage of the City of Chur.

Le livre est placé sous le patronage de la ville de Coire.

Inhalt Contents

Contenu

Vorwort: Urs Marti, Stadtpräsident von Chur

Foreword: Urs Marti, Mayor of Chur

Préface: Urs Marti, maire de Coire

Wie es zu diesem Buch kam

How This Book Came About Comment est né ce livre

Der Weg zur Quelle

The Way to the Source Le chemin vers la source

Kindheit

Childhood Enfance

Teenager-Jahre

Teenage Years Préadolescence

Adoleszenz Adolescence Adolescence

Familie Family Famille

Zeitzeugen Contemporary Witnesses Témoins de l’époque

Sporadische Rückkehr nach Chur Sporadic Return to Chur Retour sporadique à Coire

Nachwort: Stephan Kunz, Bündner Kunstmuseum Epilogue: Stephan Kunz, Grisons Museum of Fine Arts Épilogue: Stephan Kunz, Musée d’art des Grisons

Dank

Acknowledgments

Remerciement

Bildnachweis / Personenverzeichnis

Picture Credits / Index of Persons Crédit photo / liste des personnes

Impressum / Imprint / Colophon

«Nanny Iris» tunkte ihn in den Brunnen

Iris, HRGs sieben Jahre ältere Schwester, musste ab und zu das Kindermädchen ersetzen, was oft nicht zu ihrer Freude geschah. Der kleine Bruder war ihr beim Spielen mit ihren Freundinnen lästig. Wenn sie schon die Kindermädchenrolle übernehmen musste, sollte sie auch Vorbild sein. Als HRG einmal kräftig in die Hose machte, tauchte sie ihn, praktisch veranlagt, zur schnellen Reinigung kurzerhand ins Becken des

Brunnens, der heute sicher aus anderen Gründen nach ihm benannt ist und am Gigerplatz in Chur steht. Sie wusch ihn und setzte ihn dann zum Trocknen auf eine Bank im nahen Park, während sie mit ihren Freundinnen spielte. Das war zu einer Zeit, in der man sich in der Stadt noch persönlich kannte, darum standen die Kinder des in Chur bekannten Apothekers Dr. Hans Richard Giger unter besonderer Beobachtung.

“Nanny Iris” Dipped Him in the Fountain

Iris, HRG’s older sister by seven years, had to play the role of nanny from time to time, which was often not to her delight, because her little brother annoyed her greatly when playing with her friends. If she had to nanny him though, she might as well be a role model. Once HRG soiled his pants and stank terribly. Practically inclined, she gave him a quick cleaning dip in the basin of the fountain which still exists today and is

now named after him (for unrelated reasons of course) at the Giger Square in Chur. She dunked him in the water and then sat him on a bench in the nearby park to dry while she played with her girlfriends. This was at a time when people in the city still knew each other by name, therefore, the children of Dr. Hans Richard Giger, the well-known pharmacist in Chur, were under special scrutiny.

« Nounou Iris » l`a plongé dans la fontaine

La sœur d’HRG, Iris, de sept ans son aînée, devait de temps en temps remplacer la nounou, ce qu’elle n’appréciait souvent pas, car son petit frère l'empêchait de jouer avec ses amies. Si elle devait assumer le rôle de nounou, elle devait aussi montrer le bon exemple. Un jour, HRG a fait dans son pantalon. Ayant l’esprit pratique, elle l’a plongé pour le laver dans le bassin de la fontaine qui aujourd’hui porte son nom – certainement pour d’autres raisons – et qui se trouve sur la Gigerplatz (place Giger) à Coire. Elle l’a ensuite déposé sur un banc dans le parc voisin pour le sécher. Pendant ce temps, elle jouait avec ses amies. C’était une époque où l’on se connaissait encore personnellement en ville, c’est pourquoi les enfants du Dr Hans Richard Giger, pharmacien bien connu à Coire, étaient particulièrement observés.

Iris und HRG im Park

Iris and HRG at the park

Iris et HRG dans le parc

«Nanny Iris» spielt mit HRG
“Nanny Iris” plays with HRG
« Nanny Iris » joue avec HRG
Schlittelspass mit «Nanny Iris»
Sledding with “Nanny Iris”
La luge avec « Nanny Iris »
HRG (links), der erste Kuss
HRG (left), his first kiss
HRG (à gauche), le premier baiser
Der willkommene Besuch von Onkel Kaspar auf Foppa
The welcome visit of Uncle Kaspar at Foppa
La visite bienvenue de l’oncle Kaspar à Foppa

Drawing and Other Passions

HRG was passionate about drawing from a very early age. He eagerly drew for his Mickey Mouse newspaper. Donald Duck was called “Schnatterich” (quacking duck) and Ferdinand the adventurer had to be included of course. He honored Ehrenfels Castle in Domleschg with a drawing. He drew a meticulous track layout for his railroad. The boy’s heart also beat for the Native Americans. At that time there were scrapbooks for children in which they could paste pictures which came with purchases of soap. Of course, there was also heavy trading, because all mothers had to buy this particular washing soap. For the Leatherstocking Tales HRG managed to collect all the pictures. It became his favorite and inspired him for several years. For him, the men wearing the war bonnet stood for freedom and courage. The white man, on the other hand, meant school, strict parents, boredom and reality. There were also figures of Native Americans to be found among his toys of course, because the Native life had to be lived in all three dimensions. Another book of this kind was one in which one could collect pictures of flora and fauna, countries and cities, and all kinds of animals. He also lovingly completed one of these, satisfied his curiosity and left it to posterity. One day, he returned from a visit to the Schortas, an elderly couple living in the house, and he brought with him suspenders and trouser buttons. He developed a tremendous collecting frenzy for the -

Dessin et autres passions

Très tôt, HRG s’est passionné pour le dessin. Il dessinait avec ferveur et fantaisie pour son journal Mickey Mouse. Donald Duck s’appelait Schnatterich (Bavard) et Ferdinand, l’aventurier, ne pouvait pas manquer. Il a fait honneur au château d’Ehrenfels. Pour son train, il a dessiné une disposition minutieuse des voies. Le cœur du garçon battait aussi pour les Indiens. À l’époque, il existait des albums pour enfants à collectionner dans lesquels on pouvait coller des images. L’achat d’un savon donnait droit à un certain nombre d’images. Pour le livre Lederstrumpf (Bas de cuir), il a pu rassembler toutes les images. Il est devenu son préféré et l’a inspiré pendant quelques années. Les hommes avec les coiffes à grandes plumes représentaient pour lui la liberté et le courage. L’homme blanc, en revanche, représentait l’école, les parents sévères, l’ennui, la réalité tout simplement. Dans son assortiment de jouets, il y avait bien sûr aussi des figurines de personnages amérindiens, car la vie des Premières Nations d’Amérique du Nord doit aussi être vécue en trois dimensions.

Un autre livre de ce genre était un livre dans lequel on pouvait collectionner et coller des images sur la flore et la faune, les pays et les villes et toutes sortes d’animaux. Il en a également terminé un avec amour, assouvissant ainsi sa curiosité et le laissant à la postérité. Un jour, il revenait d’une visite chez les Schorta, un couple âgé de la maison. Il a ramené des bretelles et des boutons de pantalon. Il a développé une énorme

se objects. He offered his schoolmates new ones in exchange for old ones. Of particular fascination to him were the inner workings of these suspenders, which consisted of individual rubber threads. These bore a certain resemblance to worms. Later he realized that this collectible had something to do with his disgust for worms and snakes. He liked music though. When he was a boy, it was a joy for him to spin his drumsticks around.

Again and again, he asked his parents to take him to the Rhaetian Museum in Chur. That was a world full of mysteries. There were halberds, battle axes, knight’s armor, and much more. Once, when he was wandering the museum’s basement, he discovered a sarcophagus with a mummy hidden in the far corner. This discovery did not leave his thoughts. Again and again, he was fascinated by the “Egyptian princess” who had been resting in this coffin for many years. It was a mixture of revulsion and attraction. The teenager, at the beginning of puberty, already grappled with the concepts of sexuality, birth, and death.

passion pour la collection de ces objets. Il proposait à ses camarades de classe d’en échanger des neufs contre des anciens. Il était particulièrement fasciné par l’intérieur de ces bretelles, qui se composaient de différents fils de caoutchouc. Ceux-ci avaient une certaine ressemblance avec des vers. Plus tard, il a compris que cet objet de collection avait quelque chose à voir avec son dégoût des vers et des serpents. Il aimait la musique. Dans ses jeunes années, c’était un plaisir pour lui de faire tournoyer les baguettes de tambour.

Il demandait régulièrement à ses parents de l’emmener au Musée rhétique. C’était un monde plein de mystères. On y trouvait des hallebardes, des haches de guerre, des armures de chevaliers et bien d’autres choses encore. Un jour, alors qu’il s’était égaré dans la cave, il découvrit un sarcophage avec une momie, caché dans un recoin. Cela ne le quitta plus. La « princesse égyptienne » qui reposait là depuis de longues années dans ce cercueil ne cessait de le fasciner. C’était un mélange de rejet et d’attirance. L’adolescent, au début de sa puberté, s’était déjà interrogé sur la sexualité, la naissance et la mort.

«Die Katzen» aus dem Sammelalbum

“The cats” from the collection album

« Les chats » de l’album de collection

HRGs «Micky-Maus-Zeitung», um 1950

HRG’s “Mickey Mouse Newspaper,” around 1950

Le « Journal de Mickey Mouse » de HRG, vers 1950

Die Fotografie, der Rock ’n’ Roll und das Theater

In Chur trug sich 1956 Unerhörtes zu. Dort eröffneten die Anhänger des aus den USA importierten neuen Musikstils, den ersten Rock-’n’-Roll-Keller der Schweiz. Ein Skandal! HRG verkehrte damals, 16-jährig, zwar noch nicht dort, aber die Musik hatte es ihm trotzdem angetan. Die Churer Bürger konnten dem wilden Getue des Publikums nichts Gutes abgewinnen. In der Zeitung stand zu lesen: «Eine Lasterhöhle in den Gemäuern unserer kleinen Stadt, die dem perversen Wahnsinn eines Rock ’n’ Rolls frönt. Es wundert uns, wie lange die zust ändige Stadtbehörde dies noch hinzunehmen gewillt ist.» Der «st ädtische Schandfleck» hatte deshalb nur kurze Zeit Bestand. Die Musikanten von Chur liessen sich aber nicht verdrängen, sondern spielten erfolgreich in weniger provozierender Manier. HRG hat einige davon fotografisch festgehalten. Nebst der Fotografie liebte er es, Aufträge

in Form von Bühnenbildern für die Laienbühne Das Mosaik auszuführen. Gleich zu Beginn wagte sich die junge Truppe an den Doktor Faustus von Christopher Marlowe. Ein Mitglied des Ensembles erzählt: «HRG, wir Freunde nannten ihn ‹Gigé› (Giger mit einem französischen Flair), war eine Bereicherung fürs Laientheater. Er war eine originelle Person mit einem Hang zum Makabren. Er bestand darauf, dass während des Theaterstücks ein Sarg von einem Ende der Bühne zum andern geschleppt wurde. Doch damit nicht genug. Im Innern musste noch ein grosser Stein platziert werden. Dieser rumorte gar grässlich, eine wahrhaft unheimliche Angelegenheit. Typisch Gigé. Ihm machte das Ganze diebischen Spass, aber auch typisch Gigé, er blieb der Première fern.»

Photography, Rock ’n’ Roll, and Theater

Something disreputable happened in Chur in 1956. There, the followers of the new music style imported from the USA opened the first rock ’n’ roll basement in Switzerland. What a scandal! At that time, HRG, 16 years old, did not frequent said basement yet, but he was still taken with the music. The citizens of Chur could not see anything good in the wild antics of the audience. The newspaper wrote: “A den of iniquity within the walls of our little town, indulging in the perverse madness of rock ’n’ roll. We wonder how long the responsible city authority is willing to put up with this.” The “city’s eyesore” therefore lasted only a short time. The musicians of Chur, however, did not let themselves be ousted, but kept playing successfully in a less provocative manner. HRG captured some of them photographically. Besides photography, he loved to carry out commissions in the form of set designs for the

amateur stage Das Mosaik. Right at the beginning, the young troupe ventured into Doctor Faustus by Christopher Marlowe. A member of the ensemble recounts: “HRG, we friends called him ‘Gigé’ (Giger with a French flair) was an enrichment for the amateur theater. He was an original person with a penchant for the macabre. He insisted that during the play a coffin was dragged from one end of the stage to the other. But that was not enough. A large stone had to be placed inside. It rumbled horribly, a truly sinister affair. Typical Gigé. He enjoyed the whole thing immensely, but also typically Gigé, he stayed away from the premiere.”

La photographie, le rock ’n’ roll et le théâtre

En 1956, il s’est passé quelque chose de scandaleux à Coire. Les adeptes de ce nouveau style de musique importé des États-Unis y ont ouvert la première cave rock ’n’ roll, de Suisse. Un scandale ! HRG, alors âgé de 16 ans, n’y allait pas encore, mais la musique l’avait tout de même séduit. Les habitants de Coire ne voyaient pas d’un bon œil le comportement sauvage du public. On pouvait lire dans le journal : « Un repaire de vices dans les murs de notre petite ville se livrant à la folie perverse d’un rock ’n’ roll. Nous nous demandons combien de temps les autorités municipales compétentes seront encore prêtes à accepter cela ». La « souillure urbaine » n’a donc pas duré longtemps. Mais les musiciens de Coire ne se sont pas laissés évincer et ont joué avec succès de manière moins provocante. HRG en a photographié quelques-uns. En plus de la photographie, il aimait réaliser des commandes sous forme d’images de scène pour le

théâtre amateur Das Mosaik (La Mosaïque). Dès le début, la jeune troupe s’est attaquée au « Docteur Faust » de Christopher Marlowe. Un membre de la troupe raconte : « HRG, que nous, les amis, appelions ‹ Gigé › (Giger avec une touche française) était un enrichissement pour le théâtre amateur. C’était une personne originale avec un penchant pour le macabre. Il insistait pour qu’un cercueil soit traîné d’un bout à l’autre de la scène pendant la pièce de théâtre. Comme si cela ne suffisait pas, il fallait encore placer une grosse pierre à l’intérieur. Celle-ci a fait un bruit horrible, une affaire vraiment inquiétante. Typiquement Gigé. Il s’est amusé comme un petit fou, mais, comme c'était aussi typique pour Gigé, il n'a pas assisté à la première ».

Wildes Treiben im Rock-’n’-Roll-Keller
Wild goings-on in the rock ’n’ roll basement
Ambiance sauvage dans la cave du rock ’n’ roll
Churer Dixie-Quintett, fotografiert von HRG
Dixie quintet of Chur, photographed by HRG
Dixie-Quintett de Coire, photographié par HRG

Melly Giger-Meier

HRGs Mutter, Emma Melly (1905–1994), entstammte einer wohlhabenden Familie aus Mammern am Bodensee. Diese führte seit Generationen den legendären Gasthof «Adler». Daneben bediente sie auch eine Tankstelle. Eines Tages tauchte ein attraktiver Jüngling namens Hans Richard Giger mit seinem Motorrad an jener Benzin-Zapfstelle auf. Er nahm nicht nur einen vollen Tank, sondern auch das Herz der älteren Tochter Melly mit. Sie erlag dem herben Charme des Bündners. Am 2. Juli 1931 wurde geheiratet, und Melly zog mit ihrem Motorrad-Ritter nach Chur. Noch heute erinnert man sich in der Stadt an die sehr gepflegte Frau Dr. Giger. Sie war ein Blickfang. Mit eleganten Kleidern und passenden Accessoires wie Hüten, Kopftüchern, Handtaschen und extravaganten Frisuren fiel die Frau des Apothekers auf. Auch als Mutter konnte sie bei HRG nur Lorbeeren ernten. Melly war eine äusserst gediegene Dame, aber man konnte mit ihr oft und herzhaft lachen, denn sie war eine Frohnatur. Sie war immer eine zentrale Person in HRGs Leben, denn er war entschieden ihr «Kronprinz», als Kind und auch als Erwachsener. Sie unterstützte ihn auch später ideell und finanziell, wenn es diesbezügliche

Engpässe gab. Die Nummer 1 der Kunstdrucke seiner Werke waren stets ihr vorbehalten. Nach dem Tod des Vaters telefonierte HRG täglich ein bis zwei Stunden mit seiner Mutter und hielt sie über sein Leben und seine Arbeit auf dem Laufenden. Sie war immer an allen wichtigen Anlässen dabei und besuchte ihn selbst während des Drehs von Alien in den Shepperton Studios in England. Wenn HRG in Zürich war, besuchte er sie wöchentlich in Chur und führte sie zum Essen aus. Wie sehr er seine Mutter geliebt hat, geht aus seinen Worten hervor: «Meine Mutter ist eine wunderbare, liebe Frau, um die mich immer alle beneideten. Einst verblüffte sie mich, als ich eines Tages eines meiner Machwerke in einem speziell daf ü r hergestellten Goldrahmen im elterlichen Wohnzimmer hängend vorfand.» Als Melly 89-jährig starb, war er sehr geknickt und ertrug Chur nicht mehr.

Melly (rechts) und ihre jüngere Schwester Louise
Melly (right) and her younger sister Louise Melly (à droite) et sa sœur cadette Louise
Seltenes Familienfoto
Rare family photo
Rare photo de famille

Melly Giger-Meier

HRG’s mother, Emma Melly (1905–94) came from a wealthy family from Mammern on Lake Constance. Her family had run an inn, the legendary “Adler” (eagle), for generations. In addition, they also operated a gas station. One day, an attractive young man named Hans Richard Giger showed up at the gas pump with his motorcycle. He took with him not only a full tank of gas, but also the heart of the innkeeper’s older daughter Melly. She succumbed to the austere charm of the man from the Grisons. They were married on July 2, 1931, and Melly moved to Chur with her motorcycle knight. Even today, the town remembers the fashionable “Frau Doktor.” She was a sight to behold. With elegant dresses and matching accessories such as hats, headscarves, handbags, and extravagant hairstyles, the pharmacist’s wife stood out. As a mother, too, she could only reap laurels from HRG. Melly was an extremely dignified lady, but one could laugh with her often and heartily, because she had such a cheerful nature. She always remained an important person in HRG’s life. He was decidedly her “prince,” as a child and also as an adult. She always supported him, morally and also financially, when there were shortages in this regard. Of all the art prints of his works, the copies bearing the number one were always reserved for her. After his father’s death, HRG talked to his mother on the phone for one or two hours every day and kept her informed about his life and work. She was always present at all important events and even visited him during the shooting of Alien at Shepperton Studios, England. When HRG was in Zurich, he visited her weekly in Chur and took her out to dinner. How much he loved his mother is evident from his words: “My mother is a wonderful, dear woman who was always the envy of everyone. She once amazed me when one day I found one of my works hanging in a custom gold frame in my parents’ living room.” When Melly died at 89, he was devastated and could no longer suffer Chur.

Melly Giger-Meier

La mère de HRG, Emma Melly (1905–1994), était issue d’une famille aisée de Mammern, au bord du lac de Constance. Celle-ci tenait depuis des générations une auberge, la légendaire auberge « Adler ». Parallèlement, elle exploitait également une station-service. Un jour, un jeune homme séduisant du nom de Hans Richard Giger se présenta à cette stationservice sur sa moto. Il n’emporta pas seulement un réservoir plein, mais aussi le cœur de la fille aînée de l’aubergiste, Melly. Celle-ci succomba au charme austère de l’homme des Grisons. Le mariage eut lieu le 2 juillet 1931 et Melly s’installa à Coire avec son chevalier motocycliste. Aujourd’hui encore, on se souvient en ville de la très soignée Mme Dr Giger. Elle attirait tous les regards. Avec ses robes élégantes et ses accessoires assortis tels que chapeaux, foulards, sacs à main et coiffures extravagantes, la femme du pharmacien attirait l’attention. Même en tant que mère, elle ne pouvait que récolter des lauriers auprès de HRG. Melly était une dame extrêmement distinguée, mais on pouvait souvent rire avec elle de bon cœur, car c’était une nature joyeuse. Elle a toujours été une personne centrale dans la vie de HRG, car il était définitivement son « prince », enfant et adulte. Plus tard, elle l’a également soutenu de manière idéelle et financièrement lorsqu’il y avait des difficultés à cet égard. Le numéro 1 des tirages d’art de ses œuvres lui était toujours réservé. Après la mort de son père, HRG téléphonait à sa mère une à deux heures par jour et la tenait au courant de sa vie et de son travail. Elle était toujours présente à tous les événements importants et lui a même rendu visite pendant le tournage de « Alien » dans les studios de Shepperton, en Angleterre. Lorsque HRG était à Zurich, il lui rendait visite chaque semaine à Coire et l’emmenait dîner. Ses paroles montrent à quel point il aimait sa mère: « Ma mère est une femme merveilleuse et adorable que tout le monde m’a toujours enviée. Un jour, elle m’a étonné lorsque j’ai trouvé l’une de mes œuvres, accrochée dans un cadre doré spécialement conçu à cet effet dans le salon de mes parents ». Lorsque Melly est décédée à l’âge de 89 ans, il a été très abattu et ne supporta plus Coire.

Hans Richard Giger auf seinem Motorrad
Hans Richard Giger on his motorcycle
Hans Richard Giger sur sa moto

Iris Suter-Giger

For the firstborn, HRG’s seven-years-older sister (1933), growing up alongside Mama’s darling HRG was not easy. It significantly shaped Iris’ life. Hers was far less spectacular than that of her younger brother. As the older sister, she had to be a role model, had to take over nanny duties, and was often responsible for him. But she also wanted her own life. She loved sports, dancing, theater, ballet, and acrobatics.

As she grew older, tensions between the siblings rose. It became more and more obvious that she was being passed over. HRG, on the other hand, was favored, encouraged, and virtually idolized, especially by her mother. This was increasingly frustrating for Iris, who had her own qualities and talents. Like HRG, she had no desire to follow her father’s greatest wish and study pharmacy. Despite her good academic performance, she decided to leave secondary school. Learning languages was a passion for her, so at the age of 16 she moved to the French-speaking part of Switzerland and then to London for six months. After returning to Switzerland, she graduated from the private school Minerva in Zurich with a diploma in commerce. For her, languages were the key to the world. She traveled a lot and got to know foreign countries. Even as a young adult, she consciously distanced herself from her family. She had no desire to be called upon whenever there were difficulties. Thus, her and her brother’s lives took fundamentally different directions. At Minerva she met her husband Carl Suter (1930 –2021), whom she married in 1958. Together they also traveled frequently and then settled in Monte Carlo for twentythree years. Later they enjoyed summers in Ticino and winters in Lucerne. Her husband Carl and HRG did not get along. He did not understand HRG’s lifestyle, so the contact between brother and sister was reduced to a minimum.

Iris Suter-Giger

Pour la sœur ainée, de sept ans plus âgée (1933) que son frère HRG, grandir aux côtés du chéri de maman n’a pas été une mince affaire. Cela a considérablement marqué la vie d’Iris. Celle-ci était bien moins spectaculaire que celle de son jeune frère. En tant que sœur aînée, elle devait être un modèle, devait également assumer des tâches de nounou et était souvent responsable de lui. Mais elle voulait aussi avoir sa propre vie. Elle aimait le sport, la danse, le théâtre, le ballet et l’acrobatie. En grandissant, les tensions se sont accrues. Elle était de plus en plus visiblement désavantagée. HRG, en revanche, était particulièrement favorisé, encouragé et quasiment idolâtré par sa mère. C’était de plus en plus frustrant pour Iris, qui avait pourtant des qualités et des talents. Tout comme HRG, elle n’avait pas envie de réaliser le vœu le plus cher de son père, à savoir étudier la pharmacie. Malgré de bons résultats, elle a décidé de quitter l’école secondaire. Apprendre les langues était pour elle un besoin, c’est pourquoi elle est partie à 16 ans en Suisse francophone, puis à Londres pendant six mois. À son retour en Suisse, elle a obtenu un diplôme de commerce à l’école privée Minerva de Zurich. Pour elle, les langues étaient la clé du monde. Elle a beaucoup voyagé et découvert des pays étrangers. Déjà en tant que jeune adulte, elle a délibérément pris ses distances avec sa famille. Elle n’avait pas envie d’être toujours disponible en cas de difficultés. C’est ainsi que les chemins du frère et de la soeur se séparèrent. C’est à la Minerva qu’elle a rencontré son mari Carl Suter (1930–2021), qu’elle a épousé en 1958. Ensemble, ils ont également souvent voyagé puis se sont installés à Monte-Carlo pendant 23 ans. Plus tard, ils ont profité de l’été au Tessin et de l’hiver à Lucerne. Son mari Carl et HRG ne s’entendaient pas. Il ne comprenait pas le mode de vie de HRG, c’est pourquoi les contacts entre le frère et la sœur se sont réduits au minimum.

Fotosession mit HRG im schwarzen Zimmer

Photo session with HRG in the black room

Séance photo avec HRG dans la chambre noire

HRG mit seinen Tänzerinnen

HRG with his dancers

HRG avec ses danseuses

DJ
DJ
DJ
Die Nixe
The mermaid
La sirène
Ein Toast aufs Leben, 1953
A toast to life, 1953
Un toast à la vie, 1953

15. Juli 2016

Überraschender Fund auf dem Dachboden des Ferienhauses in Flims: In Kartons, gefüllt mit Pralinenschachteln, entdeckte der Autor zahlreiche Fotos und Dias mit HR Giger vom Baby- bis zum Erwachsenenalter. Mit diesen Bildern war es möglich, Gigers Vita zu vervollständigen.

July 15, 2016

A surprising find in the attic of the vacation home in Flims: In cartons filled with boxes of chocolates, the author discovered numerous photos and slides of HR Giger from infancy to adulthood. Thanks to these pictures it was possible to complete his CV.

15 juillet 2016

Découverte surprenante dans le grenier de la maison de vacances à Flims : dans des cartons remplis de boîtes de chocolats, l’auteur a découvert de nombreuses photos et diapositives représentant HR Giger de la petite enfance à l’âge adulte. Ces images ont permis de compléter le parcours de Giger.

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