Labienvenue N°64

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La lettre d’information de l’agriculture biologique en Hauts-de-France • www.bio-picardie.com •

N° 64 - Septembre 2017

FILIÈRES

Prise de vue par drône, J. Sainte-Beuve

PROJET COLLECTIF POUR TRANSFORMER LES LÉGUMES JE MANGE LOCAL DANS MON LYCÉE LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ALIMENTATION LA RÉGLEMENTATION CHANGE !

Clin d’œil à la Bio dans un champ de bleuets et de coquelicots de la ferme Sainte-Beuve mercredi 2 août dernier à Oudeuil (60)

ÉDITO

Par Nadou Masson, Présidente ABP Vive La bio ! Quelle belle idée que de transformer un champ de luzerne envahi de bleuets et de coquelicots en un spectacle si beau qu’il est digne d’un tableau de Monet. On aimerait que chacun des agriculteurs de notre pays puisse avec la même légèreté pouvoir exprimer l’amour de son métier au moment où s’ouvrent les États Généraux de l’Alimentation. Échéance attendue pour nos professions d’un sursaut nécessaire à la mutation vers une agriculture soucieuse du bien-être des consommateurs qu’elle nourrit, soucieuse du bien-être de son environnement, des animaux qu’elle élève, des ressources naturelles qu’elle utilise, une agriculture qui rémunère dignement ses travailleurs, qui donne envie aux jeunes de se lancer dans la magnifique aventure de ce métier. Pour cela nous devons nous engager, nous battre pour défendre les valeurs d’équité, de respect du vivant, que nous portons au travers de la charte FNAB. Nous devons dire et redire combien il est important de soutenir notre modèle agricole. Les aides à la BIO sont aujourd’hui remises en question. Certes un budget insuffisant de 4,2% a été transféré du 1er pilier sur le 2 ème pilier de la PAC. La part consacrée à la bio est inconnue et dans tous les cas insuffisante. Ces aides sont indispensables à la mutation de notre monde agricole, elles sont une incitation au changement bénéfique à la société dans son entièreté. Le surcoût engendré par la pratique de l’AB ne peut être supporté par les seuls consommateurs de Bio. C’est à l’ensemble de la collectivité qui bénéficie de l’AB de porter une partie de ce coût. Je vous invite à faire entendre votre voix, à assister aux ateliers des États Généraux de l’Alimentation prévus en région et à répondre à l’enquête publique sur le site www.egalimentation.gouv.fr. Enfin en pleine période de fusion, le moment est propice à vous investir au sein des Bio des Hauts-de-France. Rendez-vous à l’AGE dont la date vous sera communiquée très prochainement.

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ÉTUDES LA BIO PROTÈGE LA QUALITÉ DE L’EAU RÉSILIENCE DES SYSTÈMES DE PRODUCTION

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MARAÎCHAGE GÉRER LA FERTILITÉ DES SOLS EN AB

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AGENDA

FORMATION : COMMENT ASSURER LA QUALITÉ DE MES LOTS EN GRANDES CULTURES ? MANGER BIO ET LOCAL EN HAUTS-DE-FRANCE

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Filières

UN PROJET COLLECTIF POUR TRANSFORMER LES LÉGUMES EN RÉGION Vendredi 25 août 2017, Luc Maurer, Directeur régional de l’alimentation, l’agriculture et la forêt, Marie-Sophie Lesne, Vice-présidente de la Région Hauts-de-France en charge de l’agriculture et de l’agroalimentaire et Christophe Buisset, Président de la chambre régionale d’agriculture ont visité l’exploitation de Sébastien Lemoine, producteur légumier à Gouzeaucourt, membre de la CUMA de Villers-Plouich et Président du GABNOR. L’agence de l’eau Artois-Picardie, déjà très impliquée dans le soutien à l’agro-écologie, était également présente. Ce déplacement avait pour but de mettre en avant le travail innovant fait ces dernières années par un collectif d’agriculteurs du Cambrésis issus de la Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole de Villers-Plouich et de présenter le projet d’outil post-récolte légumes de la CUMA Bio Territoires. Ces agriculteurs ont cherché à assurer la transition vers l’agriculture biologique de leur système d’exploitation tout en diversifiant leur assolement et leurs modes de production. Ils se sont regroupés en GIEE (Groupement d’intérêt économique et environnemental), une forme de groupe local d’agriculteurs. Ce projet, à travers les solutions qu’il apporte en termes de création d’emploi pour le territoire, de valeurs créées dans les exploitations impliquées et de bénéfices environnementaux, est un projet de développement agricole vu comme exemplaire par nos partenaires publics. L’aspect collectif a été prépondérant car il a permis aux agriculteurs de mutualiser, outre les outils de production, l’accompagnement et la formation, les risques pris pour se convertir et modifier en commun leurs assolements. «Ensemble, on est plus fort» résume en quelques mots Véronique Cany. Contact Marie-Claire Braux au 03 22 22 58 30.

JE MANGE LOCAL DANS MON LYCÉE « La Région Hauts-de-France déploie actuellement une politique ambitieuse sur le thème « Je mange local ». Les objectifs politiques sont les suivants : proposer des débouchés rémunérateurs aux agriculteurs, créer un réflexe d’achat local auprès des transformateurs, des distributeurs, des professionnels de la restauration hors foyer et des métiers de bouche, renforcer les initiatives locales et faciliter l’accès des consommateurs aux produits des Hauts-de-France…. L’opération « Je Mange Local au Lycée » est une des actions de cette stratégie et figure parmi les premiers chantiers à mener à court terme. »* 46 lycées (dont 7 sur les départements Aisne Oise et Somme) sont engagés à ce jour avec l’objectif fixé de 70% de produits locaux dont 10% de bio à l’horizon 2021 dans tous les lycées. Les lycées engagés sur le versant nord participaient à une opération sur la même thématique depuis quelques années déjà. Pour déployer davantage l’opération, la Région lance un appel à candidatures pour ce projet au titre de l’année scolaire 2017/2018 ouvert jusqu’au 15 septembre 2017 avec pour objectif de recruter 25 nouveaux lycées. Pour accompagner la démarche, des temps forts seront organisés chez les agriculteurs et chez vous agriculteurs bio, l’objectif étant d’augmenter l’approvisionnement dans la restauration des lycées. Dès les mois de septembre et octobre, des visites de ferme seront organisées dans l’Oise et l’Aisne. *Newsletter de l’opération – Région des Hauts de France

Pour tout contact... Sophie Rosblack au 03 22 22 58 33

LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ALIMENTATION Lancés en juillet dernier par le gouvernement, les États généraux de l’alimentation ont pour objectifs annoncés de « relancer la création de valeur et en assurer l’équitable répartition, permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes, accompagner la transformation des modèles de production afin de répondre davantage aux attentes et aux besoins des consommateurs, et enfin promouvoir les choix de consommation privilégiant une alimentation saine, sûre et durable. » Deux chantiers qui représentent au total 14 ateliers sont organisés. Un premier chantier est consacré à la création et à la répartition de la valeur et un deuxième chantier porte sur une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous. Différents acteurs sont associés : monde agricole et de la pêche, industrie agroalimentaire, distribution, consommateurs, restauration collective, élus, partenaires sociaux, acteurs de l’économie sociale et solidaire, et de la santé, ONG, associations caritatives et d’aide alimentaire à l’international, banques et assurances. La FNAB est associée à 9 des 14 ateliers. Les réunions ont démarré fin août et seront clôturées fin octobre. Vous pouvez contribuer en tant que citoyen puisqu’une consultation publique est ouverte sur le site www.egalimentation. gouv.fr et s’achèvera à la fin du mois d’octobre.


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FICHE D’IDENTITÉ DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN HAUTS-DE-FRANCE

UTILISEZ-VOUS UN LOGICIEL OU SYSTÈME DE CAISSE ? En janvier 2018, la réglementation évolue ! Dans quelques mois, tous les professionnels assujettis à la TVA qui disposent d’un système de caisse enregistreuse, qu’ils soient commerçants ou non, seront dans l’obligation d’enregistrer les paiements de leurs clients à l’aide d’un logiciel de comptabilité ou d’un système de caisse sécurisé et certifié. Si vous n’utilisez pas de caisse enregistreuse à ce jour, vous n’êtes pas concernés. Dans tous les cas, des pièces justificatives des ventes doivent permettre de tracer l’ensemble des résultats de l’entreprise. Parue dans l’article 88 de la loi des finances 2016, l’obligation de certification vise à lutter contre la fraude à la TVA en empêchant la commercialisation et l’utilisation de logiciels ou systèmes d’encaissement qui permettent de modifier, supprimer ou altérer un enregistrement, sans préserver les données originales.

En cas de non-respect, vous serez passible d’une amende de 7 500 € par système ou logiciel non certifié et contraint de vous équiper dans les 60 jours, sous peine de recevoir une nouvelle contravention du même montant. Pour être en règle vous pourrez : • Utiliser un logiciel ou système de caisse certifié par un organisme accrédité (NF525) ou • Posséder une attestation individuelle de l’éditeur de logiciel ou système de caisse certifiant des conditions d’inaltérabilité, de sécurisation, de conservation et d’archivage des données. L’ABP peut vous aider dans votre démarche. Nous allons organiser une réunion d’information dans les prochains mois pour répondre à vos questions, d’autant plus

que la réglementation est amenée à évoluer suite à un communiqué du ministère datant du 15 juin 2017. En attendant, nous vous invitons à participer à celle qui est organisée par la Fédération des UC de l’Artois, la CCI Artois et les UC de l’arrondissement de Lens : « Les nouvelles obligations en matière de caisses enregistreuses » Lundi 18 septembre 2017 – 19h30 Médiathèque de Carvin, rue de la Gare Inscription sur le site internet : https://hautsdefrance.cci.fr/evenements/1809carvin-reunion-dinformation-nouvelles-obligations-matiere-de-caisses-enregistreuses/ Contacts Valentin Liénard au 06 31 29 25 07 Fanny Vandewalle au 03 22 22 58 37 Eugénie Grave, pour le 59 et 62, eugenie.grave@gabnor.org


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Études LA BIO PROTÈGE LA QUALITÉ DE L’EAU COMPARAISON ÉCONOMIQUE ET LIXIVIATION NITRIQUE D’EXPLOITATIONS CONVENTIONNELLES EN GRANDE CULTURE ET DE LEURS SIMULATIONS EN UN SYSTÈME BIO. Pour l’année 2016-2017, Delphine Beun, chargée de mission Eau et Territoire est retournée sur les bancs de l’université pour un master en Ecosystème, Agrosystème, développement durable. Son étude a porté sur la comparaison économique et lixiviation nitrique d’exploitations conventionnelles en grande culture et de leurs simulations en un système bio. Figure 1. Lixiviation moyenne du nitrate selon les modes de production (D. BEUN, 2017)

L’objectif de l’étude était de vérifier l’hypothèse que l’agriculture biologique permet de limiter la pollution nitrique des nappes phréatiques tout en accordant aux exploitations une meilleure efficience économique.

Qu’est-ce que la lixiviation nitrique ? Les Hauts-de-France sont en grande majorité en zone vulnérable aux nitrates (Directive Nitrate). En effet, les nappes phréatiques de notre région présentent des taux de nitrate dépassant ou fleurtant avec la norme de potabilité de 50 mg N.l-1. Cet état de fait est essentiellement dû à la pollution diffuse agricole. Diffuse, parce que si aucun agriculteur ne déverse pas d’engrais à outrance, c’est la somme des surplus de chacun qui pollue les nappes. Les cultures n’utilisent pas tout le nitrate épandu ou minéralisé, ce qui n’est pas utilisé par les plantes peut être entraîné par l’eau du sol vers les nappes, c’est la lixiviation.

Méthode et Résultats Nous avons calculé la lixiviation des exploitations conventionnelles (AC1 à AC4), de l’exploitation bio (AB2) de 2010 à 2016 et des scénarios bio des exploitations conventionnelles sur 7 ans.

La Figure 1 présente, par exploitation, la lixiviation moyenne sur la période étudiée. L’histogramme bleu représente la lixiviation moyenne de l’exploitation en conventionnel et l’histogramme vert clair la lixiviation du scénario bio. L’histogramme isolé vert foncé est la moyenne de la lixiviation de l’exploitation déjà en bio. Les données figurant à l’extrémité droite représentent en bleu la moyenne de la lixiviation de toutes les exploitations AC et en vert clair la moyenne de l’exploitation déjà en bio et des scénarios bio. Les scénarios bio et l’exploitation en bio lixivient en moyenne 43% de moins que les exploitations en conventionnel. Toutes les exploitations ont une moindre lixiviation de nitrate pour leur scénario AB : Mieux pour l’eau, mieux pour la rentabilité de l’exploitation !

Il convient aussi de noter que la différence moyenne entre les entrées et sorties d’azote en AC est de 22 kg N.ha-1 par an alors qu’en AB, elle est de 1 kg N.ha-1 par an. En AB, il y a parfois plus de sortie d’azote que d’entrée, ce qui amène la contrainte de l’appauvrissement en nitrate des sols.

Perspectives Cette étude est le début d’une collaboration avec ce groupe d’agriculteurs. Nous envisageons de travailler avec eux sur leur scénario bio mais aussi sur la limitation de la lixiviation par l’optimisation des couverts végétaux et la réduction du travail du sol en technique bio. Nous proposerons cette étude aux autres bassins d’alimentation de captages d’eau potable. Pour plus d’info... Contacter Delphine Beun au 03 22 22 58 30


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RÉSILIENCE DES SYSTÈMES DE PRODUCTION Face un réchauffement climatique omniprésent et de plus en plus intense, le lien avec l’augmentation de la fréquence et de l’intensification des aléas climatiques est désormais une certitude. Cette réalité a été de nouveau remarquée lors de l’année 2016, avec un fort impact au niveau agricole où aucune culture et aucun système de production n’ont été épargnés. Cette question de résilience des systèmes de production, définie comme la capacité d’un système à s’adapter aux fluctuations et à supporter les perturbations afin de retrouver son niveau de performance initial, a donc été étudiée et évaluée depuis février 2017, sur des systèmes conduits en conventionnel et d’autres conduits en bio. L’étude confiée à Raphaël Delva, stagiaire ingénieur à l’Esitpa, regroupe 21 exploitations, dont 9 en agriculture biologique ou en conversion, du même contexte pédoclimatique au Sud-Ouest de la Somme. Ces systèmes de production sont composés de grandes cultures, à dominante céréalière, et d’élevages bovins pour 12 d’entre eux. Les données techniques et économiques de ces exploitations ont été comparées à l’échelle de certaines cultures puis à l’échelle du système avec une comparaison des excédents bruts d’exploitation. Les résultats obtenus ont d’abord montré une forte diversité suivant le type de culture et le système de production mis en place. Il semblerait que pour les cultures céréalières, les agriculteurs biologiques soient moins impactés par l’aléa climatique que les agriculteurs conventionnels. En revanche, si l’on compare les rentabilités des ateliers bovins, ceux-ci ont été peu impactés par les précipitations printanières de 2016, et cette résistance est valable pour les deux systèmes de production. Concernant la rentabilité globale du système, les agriculteurs conventionnels sont plus impactés que les agriculteurs bio avec une diminution de 72% de leur EBE par rapport à 2015 contre 15% pour les bio. Le système en agriculture bio semblerait être un facteur de résilience, les résultats demandent à être confirmés sur d’autres années ayant été confronté à un aléa climatique. Concernant les facteurs liés à la résilience, l’élevage (bovins lait ou viande) apparaît comme un facteur de résilience sur l’ensemble du système. De même d’autres facteurs apparaîssent comme pouvant avoir une influence sur la

Les aléas climatiques de 2016 auront impacté à la fois les rentabilités de chaque culture, mais également les rentabilités globales des systèmes de production. On note cependant une meilleure résistance aux aléas dans les systèmes bio, que ce soit à l’échelle de la culture ou de l’exploitation.

résilience des exploitations. Il s’agit de la diversité des cultures, la stabilité des marchés ou la présence de légumineuses. Afin d’approfondir et de détailler les résultats, une restitution de l’étude est prévue avant la fin de l’année. Cette présentation sera l’occasion pour chaque exploitant de réfléchir sur l’évolution de son système de production face aux aléas climatiques, afin d’en anticiper aux mieux les conséquences. Contact Raphaël Delva, stagiaire rdelva@bio-picardie.com


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Maraîchage GÉRER LA FERTILITÉ DES SOLS EN MARAÎCHAGE BIOLOGIQUE Dans les productions végétales, les systèmes agricoles les plus intensifs sont de loin les exploitations maraîchères. Les rotations y sont très rapides sur une même parcelle et les assolements se composent parfois de plus d’une trentaine d’espèces de légumes. Ces ateliers sont pour la plupart spécialisés dans le légume frais et demandent de couvrir des besoins ponctuels mais importants en intrants tout au long de la campagne de production. Se pose alors la question de la maîtrise de la fertilité des sols. C’est à cette question que l’ABP et le GABNOR tentent cette année, d’apporter des éléments de réponse aux professionnels des Hauts-de-France. C’est avec l’appui de Manu Bue, conseiller technique en maraîchage biologique au GAB Finistère, que deux premières journées de formation ont été proposées aux producteurs. Ainsi, les 27 et 28 février derniers à Saint-Omer dans le Nord et à Holnon dans l’Aisne, Manu Bue à rappelé que la maîtrise des coûts et la réussite technique nécessitent une solide connaissance du fonctionnement du sol, des valeurs références en maraîchage biologique et des techniques culturales adaptées. On retiendra de cette journée qu’il est indispensable d’employer des intrants de type engrais organiques du commerce en ‘bouchon’. Le coût moyen acceptable se situant entre 700 € à 900 € à l’hectare. Mais que par ailleurs, ces engrais organiques du commerce n’ont de réels intérêts, que lorsqu’ils sont associés à des techniques favorisant l’activité biologique : couverts végétaux annuels ou pluri annuels, engrais verts de saison, apport de compost mûr ou jeune. Ainsi, 18 producteurs, 8 porteurs de projet, 3 chefs de culture responsable d’équipe et 1 technicien en expérimentation ont pu faire le point sur leurs pratiques, sur les valeurs des besoins des cultures et échanger autour de l’offre existante en intrants organiques et minéraux du commerce. L’ensemble des participants a voulu aller plus loin dans l’analyse de sol et l’évaluation de la fraction biologique de ce dernier.

Profils de sols : limon sableux sur craie

L’ABP et le GABNOR proposent donc en cette fin d’année, deux séances complémentaires autour de la méthode d’analyse de sol selon l’approche BRDAHérody. Pour réaliser ces deux nouvelles journées de formation, nous avons fait appel à Yves Hardy, Conseiller indépendant en agronomie basé dans le département d’Ille-et-Vilaine en Bretagne. La méthode BRDA-Hérody se base sur les travaux et les observations du pédologue Yves Hérody. Ce dernier part du postulat que la fertilité du sol dépend de sa structure, elle-même liée au complexe organominéral. Il va ainsi chercher à connaître la qualité de complexe dans les sols étudiés. Il s’agit d’une méthode d’analyse qui combine méthodiquement les approches pédologiques et agronomiques : à la fois sur le terrain et au laboratoire. Le diagnostic débute dès l’entrée sur la parcelle. On s’intéresse alors aux informations que l’on ne peut pas dégager d’une analyse laboratoire. On s’intéressera lors de ces journées à la géologie, l’action du climat, la fraction hydrique du sol et au niveau de décomposition de la matière

organique dans quatre dispositions différentes : en limons calcaires, sables limoneux, limon argileux et limon sableux. L’analyse de l’exploration racinaire du couvert nous renseignera de l’effet du travail de sol à priori. On détecte de cette manière les effets d’une semelle de labour, d’une semelle intermédiaire et révèle les réservoirs nutritionnels existants formés par la fumure de fond et d’entretien. Le diagnostic de sol sera finalisé et commenté lors d’une seconde séance de formation. La restitution et l’étude des résultats d’analyses de sol de laboratoire ouvriront enfin sur un échange de groupes où nous aborderons les leviers agronomiques à mettre en œuvre et les techniques concluantes existantes. Toutes les Informations concernant la formation Analyse de sols selon l’approche BRDA-Hérody : voir cidessous l’encadré.

FORMATION EN AGRONOMIE : ANALYSE DE SOL SELON L’APPROCHE BRDA-HERODY En Picardie, les mardis 10 octobre et 21 novembre 2017 à Amiens Contact Valentin Liénard, v.lienard@bio-picardie.com En Nord-Pas-De-Calais, les mercredis 11 octobre et 22 novembre 2017 à Bailleul Contact Eugénie Grave, eugénie.grave@gabnor.org


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Agenda DE LA BATTEUSE AU SILO, COMMENT ASSURER LA QUALITÉ DE MES LOTS ? Le triage-nettoyage à la ferme possède des intérêts multiples que ce soit pour retirer les impuretés et graines d’adventices, revaloriser ses mélanges ou encore produire ses propres semences de ferme. La facilité de triage dépend des espèces en culture, mais également de la qualité de la récolte. Cette opération délicate peut entraîner une perte plus ou moins importante si celle-ci est faite dans de mauvaises conditions (grains trop humides ou manquants de maturité, mauvais réglage de la machine etc.). Le réglage de la moissonneuse-batteuse est d’autant plus important en agriculture biologique au regard de la multiplicité des espèces cultivées ou encore de la conduite culturale en mélange. Un bon ajustement de sa batteuse permet non seulement de réduire les pertes à la récolte, mais aussi d’améliorer l’efficacité du triage. Suite à plusieurs sollicitations dans le réseau, l’ABP et le GABNOR organisent deux jours de formation en novembre 2017 sur la thématique Sécuriser la qualité de sa production céréalière : réglage batteuse et techniques de tri.

FORMATION

SÉCURISER LA QUALITÉ DE SA PRODUCTION CÉRÉALIÈRE : RÉGLAGE BATTEUSE ET TECHNIQUES DE TRI Au programme • Mercredi 8 novembre Clés de réussite de son Triage. Intervention de Patrick Madiot, expertconseil en triage de semences chez LABOSEM SAS. Matinée de présentation en salle de l’ensemble des outils de triages existants ainsi que leurs spécificités et complémentarités. Aprèsmidi visite d’une station de triage chez un producteur bio, réglages et essais dynamiques des outils en présence. • Vendredi 24 novembre Optimisation des Réglages des moissonneuses batteuses avec l’expert en récolte indépendant Nicolas Thibaud. Riche de 25 ans d’expérience dans l’agroéquipement et sur plus de 120 espèces végétales, Nicolas Thibaud passera en revue l’ensemble des organes

de l’outil de récolte et des réglages les mieux adaptés en région (notamment en bio). Après-midi au pied de la machine, activité pratique pour les réglages et analyse visuelle de lots bruts de récolte pour diagnostic et pistes d’amélioration. Formation Vivéa. Lieu BAYONVILLERS (Somme) Tarif : 150 € pour les 2 jours (repas non inclus)

Inscription obligatoire avant le 18 octobre. Renseignements auprès de Antoine Stoffel, 03 22 22 58 30 astoffel@bio-picardie.com

Agro-Transfert RT, l’INRA et leurs partenaires vous invitent au colloque «Mieux gérér l’azote et les adventices dans les systèmes en agriculture biologique»

26 septembre 2017 à Péronne (80) 9h-18h

Programme complet sur www.agro-transfert-rt.org/colloque-agri-bio-enbio/


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Du

16 au 24

SEPTEMBRE

Plus de 60 évènements et animations organisés par les producteurs et les distributeurs bio des Hauts-de-France du 16 au 24 septembre.

Rend

c les producteurs bio e v a s ou près de chez vous ez-v

2017

rg o l. a c lo t e o i b . w w w ! les réseaux sociaux Rejoignez-nous sur

com www.bio-picardie. CAMPAGNE NATIONALE PORTÉE ET COORDONNÉE PAR

mangerbioetlocal

• www.gabnor.org

PARTENAIRES EN RÉGION

AVEC LE SOUTIEN DE NOS PARTENAIRES FINANCEURS

LABienvenue La lettre d’information de l’agriculture biologique en Hauts-de-France Directeur de la rédaction : Nadou Masson, Présidente | Rédaction : ABP et GABNOR | Maquette et mise en page : Virginie Roland, ABP | Crédits Photos : ABP, AS Flament, Fred Boucher. Imprimé sur papier recyclé par l’imprimerie I&RG (80). | Numéro ISSN : 2431-1049. L’ABP est soutenue par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, le Conseil régional des Hauts-de-France, l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, l’Agence de l’Eau Artois-Picardie et les Conseils départementaux de l’Oise et de l’Aisne. Agriculture Biologique en Picardie | 14, rue du 8 mai 1945, 80090 Amiens | T 03 22 22 58 30 | F 03 22 41 11 08 | contact@bio-picardie.com www.bio-picardie.com | ABPicardieTV sur Youtube | Facebook | Tweeter | Organisme de conseil indépendant N° Agrément PI01462 SIRET 433 476 686 00038


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