Labienvenue N° 71

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La lettre d’information de l’agriculture biologique en Hauts-de-France

N° 71 - Novembre 2018

vie associative Nouvelles recrues à bio en hauts-de-france !

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optimisation des systèmes colza biologique : retour sur 3 années d’expérimentation la boiterie (1ère partie)

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agenda

Colza Biologique : 3 années d’expérimentation

ÉDITO par Nadou Masson, Présidente Le climat change, il se réchauffe : cette fin d’été qui n’en finit pas, le manque d’eau par ici, le trop d’eau par là. Il nous faut changer nous aussi : changer nos modes de vie, de consommation, individuellement, collectivement... nous le savons. Pour beaucoup d’entre nous, nous sommes convaincus que ce changement est possible. Il est complexe, mais véritablement passionnant et enthousiasmant ! Ce changement nous est familier. Qu’on le nomme transition, évolution ou conversion, nous avons tous cheminé. Évolution de nos mentalités, conversion de nos pratiques, transition de nos systèmes agricoles. Le véritable changement résidera dans notre capacité à nous associer avec la société civile, les citoyens, dans un grand mouvement collectif. J’invite chacun d’entre vous à rejoindre voisins et concitoyens lors de la prochaine marche pour le climat, prévue le 8 décembre après-midi dans les villes et villages de la région, pour dire haut et fort que nous nous sommes engagés et prêts à relever le défi de maintenir une planète vivable pour nos enfants et petits enfants. Le climat change, il se réchauffe, autour de nous, nous ressentons les attentions dont nous faisons l’objet. Le mot lui même, bio, ne fait plus peur : plus un discours de politiques agricoles sans que celui-ci ne soit prononcé, porteur de tant d’espoir, de tant d’envie, de questionnement toujours. Là aussi exprimons nous, les élections aux Chambres d’Agriculture ont lieu en janvier prochain. La Chambre est un des lieux où les choix qui nous impactent chaque jour sont pris. Si certains paysans d’entre nous ont l’habitude d’y prendre part, nous savons que beaucoup de producteurs ne se sentent pas concernés et n’iront pas voter, comme l’ont fait la moitié des agriculteurs lors des dernières élections. La participation du plus grand nombre d’agriculteurs et d’agricultrices à ces élections sera bénéfique pour la vitalité du monde agricole !

Bilan manger bio et local Retour sur... le Rendezvous Terr’Eau bio 2018 les rencontres grandes cultures bio, 21 novembre Formation «on ne transige pas avec la transaction» 3 décembre

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Labienvenue N° 71 • Novembre 2018

Vie associative Nouvelles recrues à bio en Hauts-de-France ! PrésentationS ... Entre juin et octobre, ce ne sont pas moins de six nouveaux salariés qui sont arrivés dans l’équipe de Bio en Hauts-de-France. En effet, grâce à la confiance renouvelée de nos financeurs, nous avons pu à la fois remplacer tous les départs intervenus depuis fin 2017 et renforcer notre équipe sur certains thèmes comme les ressources humaines ou les médecines alternatives. Nous sommes ainsi heureux d’avoir pu proposer un contrat de travail aux trois stagiaires accueillis en 2018. Raphaëlle Delporte

Chargée de projet Emploi - Alimentation «J’ai rejoint Bio en Hauts-de-France pour… … faire bouger les lignes, avec des projets agricoles et alimentaires qui ont du sens. » «Pour moi, la Bio c’est ... … formi, formi, formidable !!! » Après avoir réalisé un stage de 6 mois sur la question de l’emploi en AB, nous avons proposé à Raphaëlle de prolonger ses missions, en remplacement de Mathilde Roger-Mexme qui part en formation pour un an.

Valentin Dubois

Conseiller-Animateur Maraîchage «J’ai rejoint Bio en Hauts-de-France pour… … aider les producteurs engagés, et faire évoluer l’agriculture biologique. » « J’arrive à Bio en Hauts-de-France avec… … passion, et détermination. » Valentin a effectué un stage de 4 mois pour la réalisation d’un guide variétal et engrais verts. Enthousiaste et professionnel, nous lui avons proposé de remplacer Eugénie qui après son congé maternité souhaite s’installer en Apiculture.

Armelle Dubut

Chargée de mission Ressources Humaines «Pour moi, la Bio c’est… … bon…» «J’ai rejoint Bio en Hauts-de-France … … pour demain ...» «J’arrive à Bio en Hauts-de-France … … avec la patate ! » Après la fusion, Bio en Hauts-de-France doit mener un véritable chantier social pour se mettre en conformité avec la loi et harmoniser ses pratiques. Armelle, en contrat de professionnalisation pendant un an, nous aidera à mener à bien ce défi.

Rendez-vous sur le site produire-bio.fr

Les producteurs bio partagent leurs savoir-faire. Témoignages, articles techniques, filières, conseils pour s’installer ou passer en bio, réglementation.

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Labienvenue N° 71 • Novembre 2018 • 3 appel à participation marché des producteurs bio locaux

18ème édition du salon cette année • 215 exposants et 16 000 visiteurs. Le + grand salon bio, bien-être et habitat sain des Hauts-de-France • Pôle régional avec AproBio, des transformateurs et des entreprises locales.

Un marché des producteurs bio locaux.

Intéressés ? Bénéficiez d’une offre spéciale. Contact Virginie au 03 22 22 58 30.

Mathilde Joseph

Chargée de projet Territoires bio «J’ai rejoint Bio en Hauts-de-France pour… ...créer des liens entre les agriculteurs et leurs territoires car ils ont un tas d’intérêts en commun !» «J’arrive à Bio en Hauts-de-France avec ... … une expérience en collectivité locale, plein de territoires à découvrir et beaucoup d’enthousiasme.» Mathilde est arrivée en Octobre pour remplacer Antoine Villar parti en Novembre 2017 pour la FNAB. Elle a en charge de dynamiser les relations avec les territoires engagés dans une démarche « bio »… et de convaincre les autres !

Patrick Leclercq

Conseiller-Référent en Production légumière «Pour moi, la Bio c’est ... ... une pratique de production initiée il y a huit ans, un heureux renoncement à vingt ans d’illusion de maîtrise souvent délétère du vivant.» «J’arrive à Bio en Hauts-de-France avec … ... l’envie de tisser des liens de confiance fructueux avec mes collègues, nos producteurs et leurs partenaires.» Patrick arrive dans l’équipe ce 5 Novembre ! Nous pourrons ainsi tous bénéficier de son expérience et de ses connaissances, précieuses, sur le légume en agriculture biologique.

Lucille Lutin

Conseillère-animatrice Médecines alternatives «Pour moi, la Bio c’est ... … une autre façon d’appréhender l’agriculture, de réfléchir au fonctionnement de son système et de trouver des solutions pérennes. L’agriculture biologique c’est valoriser ce que la terre nous offre.» Passionnée par l’aromathérapie et les médecines alternatives, Lucille a rejoint notre équipe en tant que stagiaire avant de se lancer dans un contrat de professionnalisation, lui permettant d’élargir ses missions au sein de bio HDF.

Juliette Parent

Conseillère-animatrice Maraîchage «J’ai rejoint Bio en Hauts-de-France pour… … participer activement à la dynamique Bio en région et particulièrement en production maraîchère ! » «J’arrive à Bio en Hauts-de-France avec… …mon énergie, ma motivation et mes bottes ! » Pour Juliette, son engagement dans la bio, ça ne date pas d’hier ! Elle remplace Valentin Liénard, parti en Juin 2018. Fraichement arrivée, elle a déjà su trouver sa place dans l’équipe de Bio en Hauts-de-France .


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Optimisation des systèmes colza biologique : retour sur 3 années d’expérimentation Nous sommes engagés depuis 2015 dans un projet d’expérimentation de production en colza biologique en Hautsde-France, en partenariat avec Biocer (+ ITAB + TerresInovia + CER Somme avec le soutien financier de l’Agence de l’Eau Artois-Picardie). Le colza est une culture à cycle long très présente dans les assolements conventionnels, mais difficile techniquement en agriculture biologique (implantation, maîtrise de l’enherbement et attaques d’insectes sont les facteurs de vigilance à maîtriser en bio). Sauf incidents culturaux, les rendements peuvent être assez aléatoires (15 et 30 quintaux). Elle représente néanmoins des intérêts agronomiques multiples en tête de rotation : nouvelle famille botanique dans la succession culturale, meilleure valorisation de l’azote en période de minéralisation de fin d’été, précédent intéressant (remobilisation en mars). De plus, le colza présente une valorisation économique intéressante de 750€/T dans les assolements bios (demande forte : huile et tourteau de colza). Face à ces enjeux, Bio en Hauts-de-France contribue à développer la maîtrise technique de cette culture en bio par des suivis culturaux et de l’expérimentation depuis maintenant 3 ans. Les grands enseignements 1. Assurer une qualité de semis optimal et précoce Des semis précoces (15-20 août) avec une préparation du lit de semence soigné et rappuyé (idéalement au monograine) sont essentiels pour assurer une levée homogène et un démarrage rapide de la culture. La date de semis permet au colza de mieux résister aux attaques d’altises automnales, assurer une concurrence aux adventices et d’obtenir des pieds vigoureux en entrée hiver (1500 gr de Matière Verte/m2 ; collets supérieurs à 2,5cm). Pour se faire, il convient d’utiliser des variétés vigoureuses au départ, peu sensibles à l’élongation (repos hivernal marqué) avec un profil de résistance aux maladies élevé. Les variétés telles que Carlitat ou encore Mambo semblent

Le 19 octobre à Éplessier Association lentille, sarrasin, fenugrec, trèfle blanc et colza être les plus adaptées en région avec un objectif de peuplement de 30 pieds/m2. 2. Privilégier les précédents à forts reliquats Le colza est une culture qui valorise bien l’azote et sa disponibilité est cruciale pour un développement rapide de la culture à l’automne comme au printemps. La minéralisation au printemps est assez dépendante de l’activité biologique et de l’état structural du sol, les précédents types prairies temporaires, interculture longue de trèfle ou légumineuses pures sont à privilégier. L’apport de matière organique type fumier jeune est également à envisager avant le semis. 3. Conduite culturale : binée ou associée ? Le colza se conduit le plus souvent à 45cm biné à l’automne et au printemps. La conduite en association, inspirée par les Techniques Culturales Simplifiées (TCS), présente des intérêts multiples mais demande d’établir et valider un itinéraire technique simple et adapté en région. Sur l’ensemble des plantes compagnes testées à ce jour (sarrasin, féverole, fenugrec, lentille, trèfle blanc nain), seul le sarrasin et la féverole possèdent assez de vigueur pour avoir un effet couvrant intéressant à l’automne. Le trèfle blanc

n’a pas d’effet significatif avant l’hiver. C’est à partir du mois de juin (chute des feuilles du colza) que le trèfle montre son potentiel de production, préparant ainsi l’interculture post moisson. Concernant la méthode de semis, l’implantation en plein du colza et des plantes compagnes (herse étrille+semoir puis roulée) présente des résultats contrastés. Le semis en deux passages (herse étrille+ semoir pour les plantes compagnes, puis colza au semoir monograine) est à privilégier pour une levée homogène. Un système mixte (associé à l’automne et biné au printemps) est à l’étude cette année à Éplessier (Somme). Vous souhaitez bénéficier de ces techniques ? Nous vous donnons rendezvous mi-novembre pour... • Visite de la plateforme colza le 8 novembre de 11h30 à 12h30 à Éplessier (suivi de la JPO l’après-midi). • Tour de plaine colza biologique le 14 novembre à 14h à Bayonvillers (une parcelle sera ensuite visitée à Rubempré à 45 min.). Plus d’informations... Antoine Stoffel, Conseiller – Animateur Grandes Cultures, a.stoffel@bio-hdf.fr 07 87 32 40 85


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Boiteries 1ère partie Les boiteries des bovins sont le signe d’une maladie ou d’une anomalie de l’appareil locomoteur. Elle nécessite une consultation et une interprétation pour déterminer le lieu de la lésion et sa gravité.

L’origine de la boiterie peut être localisée à différents endroits (membres, dos, reins, oreille interne,…), et toucher différents organes (os, ligaments, muscles, nerfs, peau, onglons,…). La plupart des boiteries touchent davantage les membres. Plutôt les postérieurs que les antérieurs et davantage les onglons et l’espace interdigité. Cet article a pour objectif de vous parler des boiteries liées à des lésions situées dans l’espace interdigité (entre les onglons) et autour des sabots. Cette région est très sollicitée par le mouvement et le contact avec le sol. Elle est très sensible. Tout traumatisme, toute inflammation en général finit par se compliquer. On y observe alors nécroses, collections de pus, crevasses, ulcérations, prolifération de tissus…

Photo Marc Delacroix

Le phlegmon (panaris) origine traumatique avec surinfection bactérienne

Germes : Fusobactérium nécrophorum et Porphyromonas asacharrolytica (anciennement Bactéroides Melaninogenicus) et d’autres ubiquistes.

Il s’agit d’une inflammation avec fissure et pus dans l’espace interdigité suite à des blessures infligées par des brins de paille durs, de la boue desséchée ou gelée, des pierres, des chaumes, du fumier, ou de la boue faisant macérer la peau et facilitant la pénétration des germes. Certains individus sont plus sensibles car l’espace interdigité est plus large. On observe au début de la maladie une légère enflure au niveau de la couronne, au-dessus du talon et parfois un gonflement du paturon. La zone est douloureuse et l’animal pose son pied sur la pointe (soulage la douleur) et se déplace moins et boite. Il y a des fissures, des crevasses dans l’espace interdigité. Un exsudat malodorant peut être présent. Au fur et à mesure que le temps passe, le gonflement s’aggrave au niveau de la couronne et une accumulation de pus apparait. Des symptômes généraux apparaissent (température, diminution de l’appétit, diminution de la production de lait, amaigrissement dans les cas graves). L’apparition est plutôt brutale. Des perturbations métaboliques brutales peuvent être à l’origine de panaris (exemple : passage soudain du maïs au blé comme source d’énergie). Il est nécessaire de traiter la lésion car elle peut se compliquer en tendinite voire arthrite lorsque l’inflammation gagne en profondeur.

Prévention : Il faut faire en sorte que l’animal ne se blesse pas entre les onglons ou que la peau ne soit pas trop humide (peau tendre et mouvements de cisaillements génèrent des crevasses). Libérer les parcours des corps étrangers blessants. Maintenir l’environnement propre et sec. Parage régulier et antiseptie des pieds en pediluve en sortie de traite (Pink Step© autorisé en Agriculture Biologique). Traitements homéopathiques proposés en première intention : • Penser Silicea 5 CH plusieurs prises par jour pendant 2 jours : dans les cas avec suppurations. • Penser Hepar sulfur 5 CH plusieurs prises par jour pendant 2 jours : symptômes en « hyper » (suppuration +++, hyper sensibilité, réactions violentes à la manipulation,…). • Penser aussi Myristica sebifera 5 CH plusieurs prises par jour pendant 2 jours : petit remède peu connu qui donne de très bons résultats. • Dans les cas plus compliqués, une répertorisation homéopathique est nécessaire afin de trouver le remède adéquat.


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Photo Marc Delacroix

Fourchet (dermatite interdigitée)

Germes : Fusobactérium nécrophorum et Dichelobacter nodosus Il s’agit d’érosions en V au niveau des talons. Les lésions débutantes ont un aspect grisâtre, une odeur aigrelette

Maladie de Mortellaro (dermatite digitée)

Photo UPV

Il s’agit d’une prolifération de peau entre les 2 onglons qui ressemble à une limace. C’est ferme et gênant à la marche. Dans certains cas les frottements génèrent des ulcérations. Si les conditions d’élevage sont défavorables (pieds dans l’humidité, sols trop durs, objets blessants, manque d’hygiène,…), ces ulcérations peuvent s’infecter. L’origine de cette lésion peut faire suite à des infections type fourchet, panaris ou être une malformation héréditaire. La chirurgie peut être nécessaire dans les cas de gêne excessive. Prévention : Eviter les lésions entre les onglons par corps étrangers, attention aux sols abrasifs, lutter contre l’humidité des sols, parages réguliers, bains désinfectants à la sortie de la salle de traite. Traitements homéopathiques proposés en première intention : • Pas de traitement homéopathique en cas de limace sans complication. • Pour les autres cas, toujours accompagner de mesures préventives afin de permettre la guérison (sinon la lésion est entretenue par la cause). • Penser Sulfuric acid 5CH plusieurs prises par jour pendant 2 jours: en cas d’ulcérations superficielles. • Penser Graphites 5 CH plusieurs prises par jour pendant 2 jours: avec crevasses mielleuses entre limace et onglon. • Dans les cas plus compliqués, une répertorisation homéopathique est nécessaire afin de trouver le remède adéquat.

et suintent. Elles sont superficielles et l’animal ne boite pas. Si les cas se compliquent, les fissures deviennent profondes avec atteinte du pododerme. L’animal boite car c’est douloureux. La corne produite est noire et de mauvaise qualité. Lorsque les conditions d’élevage sont défavorables (humidité des sols, traumatismes, alimentation), on peut observer un décollement des talons, des bleimes (hémorragies dans la corne de la sole), des ulcères de la sole, cerises, limaces, arthrites, tendinites,… Prévention : Alimentation correcte et équilibrée. Parage des pieds et antiseptie régulière (pédiluves en sortie de salle de traite). Maintenir un environnement propre, sec et non traumatisant. Traitements : Parage des pieds pour les cas sans complications. Pour les cas graves, poser une talonnette pour soulager l’onglon atteint après avoir retiré toute la corne noire et en ne laissant aucun rebord abrupt de corne en cas d’ulcère, cerise. Une répertorisation homéopathique est nécessaire afin de trouver le remède adéquat à la ferme.

Photo Yves Loric

Photo Yves Loric

La limace (Tyloma) origine héréditaire ou suite d’excès de cicatrisation

Germes : Tréponèmes Les lésions commencent par une zone de suintement d’environ 5 mm de diamètre sur la face plantaire du paturon et peut s’étendre jusqu’aux talons. La maladie évolue ensuite en érosions, ulcérations. Des phénomènes de granulations apparaissent voir de la fibrose en périphérie des lésions. Les lésions rougeâtres et granuleuses ressemblent à des fraises, des framboises. Elles sont entourées d’un liseré blanc nacré (fibrose). Les lésions sont superficielles et guérissent assez facilement mais récidivent souvent. Des cas plus graves existent, les lésions sont alors grisâtres et présentent un aspect bourgeonnant et très kératosique (épaississements « cornés »). La maladie se contracte avec l’achat d’animaux atteints. Lors de l’achat d’une bête, la mettre en quarantaine (lieu isolé des autres bêtes du troupeau pendant 3 semaines). Une fois les pieds vérifiés après 3 semaines, l’animal acheté peut incorporer le troupeau. Un animal atteint ne doit pas être incorporé mais revendu et la quarantaine désinfectée.

Prévention : Lutter contre l’humidité dans l’environnement. Parage régulier des pieds. Nettoyage et antiseptie des pieds (pédiluves en sortie de traite). Traitement : Parage curatif et antiseptie des pieds dans les cas étendus. Une répertorisation homéopathique est nécessaire afin de trouver le remède adéquat à l’exploitation. Plaies interdigitées Il y a aussi les plaies interdigitées qui peuvent être liées à des maladies infectieuses comme le BVD, l’IBR et la fièvre aphteuse,… Certaines de ces maladies sont réglementées. Conclusions On voit bien que les conditions d’élevage, les soins apportés aux pieds sont très importants pour prévenir les affections des pieds (boiteries). La qualité des sols, des aires de couchage, des zones de déplacement doivent être régulièrement vérifiées pour éviter les causes mécaniques ou traumatiques. L’hygiène générale doit être la plus élevée possible pour éviter les complications infectieuses. L’humidité qui ramollit les chairs doit être combattue. L’alimentation est aussi cruciale. Lorsque celle-ci n’est pas correcte (quantité, qualité et équilibre ration) ou instable (variations brutales), des problèmes métaboliques apparaissent et génèrent des boiteries (phlegmons, fourbures,…) ou rendent le terrain favorable au développement d’autres pathologies (maladie de Mortellaro, fourchet,…). De même, la génétique intervient par sa sensibilité ou non aux affections de pieds (races, individus, sélection génétique,…). Enfin, le contrôle régulier des pieds (pédicure) et leurs soins sont un atout majeur. Dr JF Mousny Vétérinaire

Sources photographiques : Yves Loric, pédicure bovin d’Andenne en Belgique. UPV, Union Professionnelle Vétérinaire, en Belgique. Marc Delacroix, Dr vétérinaire à Boën (42).

Nos prochaines formations «Initiation à la phytopthérapie», le 13 décembre • «Découverte des médecines alternatives», le 4 décembre Contact Lucille Lutun, Chargée de projet médecines alternatives, 03 20 32 256 24


Labienvenue N° 71 • Novembre 2018 • 7

Agenda 8 • Labienvenue N° 71 • Novembre 2018

Manger bio et local bilan de la semaine 2018 • 22 au 30 sept. 70 évènements en région portés par les producteurs, les associations, les magasins spécialisés dont le réseau Biocoop Environ 2 200 personnes sensibilisées directement au cours de la semaine de la campagne Manger Bio et Local, c’est l’idéal ! en Hauts-de-France 800 affiches et 28 000 dépliants programmes diffusés sur le territoire 2 cartographies des évènements sur www.bio-hautsdefrance.org et www.fete-despossibles.org/#carte 270 média régionaux et locaux touchés par les communiqués et dossiers de presse envoyés entre juillet et septembre 2018 Des retombées médiatiques régionales notamment avec deux reportages et une émission sur France 3 Hauts-de-France De nombreuses publications sur le réseau social Facebook en amont et tout au long de la semaine Manger #bioetlocal Selon l’enquête de satisfaction menée auprès des organisateurs d’évènement... 90% des visiteurs sont convaincus et plutôt convaincus par la bio locale et les évènements ressentis comme fédérateurs (26%), enthousiasmant (16%), redynamisant (16%), chouette (16%), agréable (16%).

BILAN 2018

Catalogue sur www.bio-hautsdefrance.fr Renseignements et inscription > Déborah au 03 22 22 58 34

Retour sur... le 1er Rendez-vous Techniques et Filières Terr’Eau Bio 2018 Agriculture biologique : Filières d’avenir ! Jeudi 13 septembre 2018 à Archon, en Thiérache, 450 visiteurs sont venus découvrir les filières d’avenir de l’agriculture biologique régionale. Agriculteurs, collecteurs, transformateurs, distributeurs, élus et animateurs de collectivités territoriales, responsables de formations et étudiants ont sillonné le site, au Gaec de la Petite Prée, et rencontré les 50 opérateurs de la filière bio régionale présents. Invités phare, ils ont fait part de leurs besoins et présenté leurs outils. Conférences, visites, ateliers et démonstration... Les visiteurs ont pris connaissance des opportunités de production en lait bio et ses techniques (pâturage tournant dynamique, séchage en grange et utilisation d’andaineur,…), de la dynamique régionale en production LPC, des conditions de résilience des systèmes face aux changements climatiques, des techniques agro-forestières, de la gestion des adventices, des conditions de rentabilité des volailles bio… Le Point Accueil Bio, du Plan Bio Régional, a accueilli tous les producteurs désireux de s’engager en AB ou en premières démarches. Au Gaec de la Petite Prée, en bio depuis 18 ans, les conditions étaient réunies pour faciliter les échanges propices au développement des filières locales équitables. Signaux au vert pour la filière bio régionale. Tour à tour lors de l’inauguration, les représentants institutionnels ont affirmé leur soutien pour accompagner les filières bio régionales et Nadou Masson, Présidente de Bio en Hauts-de-France, s’est félicitée de « notre capacité à rassembler autant de participants d’horizons divers, symbole de l’intérêt que représente l’agriculture biologique pour notre société» et a appelé de son voeu que « le Rendez-vous Terr’Eau Bio soit un rendez-vous annuel d’échanges entre les différents acteurs ». Invitation claire et prometteuse est donnée !


Plan BIO

Hauts-de-France

RENCONTRES

81ÈRES • Labienvenue N° 71 • Novembre 2018

GRANDES CULTURES BIO EN HAUTS-DE-FRANCE :

DES DÉBOUCHÉS POUR DES ROTATIONS DIVERSIFIÉES !

Plan BIO Plan BIO

Hauts-de-France

RENCONTRES RENCONTRES

Hauts-de-France 1ÈRES MERCREDI 21 NOVEMBRE 2018 GRANDES CULTURES BIO EN HAUTS-DE-FRANCE : 1ÈRES Au lycée agro-environnemental d’Arras

DES DÉBOUCHÉS POUR DES ROTATIONS DIVERSIFIÉES ! GRANDES CULTURES BIO TILLOY LES MOFFLAINES (62) EN HAUTS-DE-FRANCE :

DES DÉBOUCHÉS POUR DES ROTATIONS DIVERSIFIÉES !

Producteurs, que vous soyez bio ou en questionnement sur les cultures et lé-

gumes de plein champ biologiques, MERCREDI 21 NOVEMBRE 2018 Collecteurs et opérateurs économiques, que vous soyez déjà impliqués dans les Au lycée MERCREDI 21 NOVEMBRE 2018 filières bio,agro-environnemental ou interpellés par vos clientsd’Arras

Au lycéeLES agro-environnemental d’Arras TILLOY MOFFLAINES (62) Cette journée est faite pour vous : retenez la date ! TILLOY LES MOFFLAINES (62)

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Producteurs, que vous soyez bio ou en questionnement sur les cultures et léles biologiques, innovations techniques en région gumes deDécouvrir plein champ Producteurs, que vous soyez bio ou en questionnement sur les cultures et léCollecteurs et opérateurs économiques, que vous déjà impliqués dans les Connaître les opportunités parsoyez de nouvelles cultures pour gumes de plein champ biologiques,offertes filières bio, ou interpellés par vos clients diversifier vos assolements Collecteurs et opérateurs économiques, que vous soyez déjà impliqués dans les filièresAppréhender bio, ou interpellésdéveloppement par vos clients de la production et la situation Cette journéeleest faite pour vous : retenez la date ! des marchés venez

Contacts : Contacts :

Contacts :

Cette journée est faite pour vous : retenez la date !

Découvrir les innovations techniques régionpour un développement Comprendre l’organisation des en filières des cultures biologiques profitable à tous Découvrir innovationsoffertes techniques Connaître lesles opportunités paren derégion nouvelles cultures pour diversifier vos assolements Connaître les opportunités offertes par de nouvelles cultures pour diversifier vos assolements Appréhender le développement de la production et la situation S.HALLEZ – Bio en Hauts-de-France G.SALITOT – CA Hauts-de-France des marchés Appréhender le développement de la production et la situation s.hallez@bio-hdf.fr gilles.salitot@oise.chambagri.fr des marchés Comprendre l’organisation des filières pour un développement des cultures biologiques profitable à tous Comprendre l’organisation des filières pour un développement Plan Bio financé par : cultures biologiques profitable à tous des S.HALLEZ – Bio en Hauts-de-France s.hallez@bio-hdf.fr S.HALLEZ – Bio en Hauts-de-France s.hallez@bio-hdf.fr

Simon Hallez Bio en Hauts-de-France s.hallez@bio-hdf.fr Gilles Salitot CA Hauts-de-France gilles.salitot@oise.chambagri.fr

G.SALITOT – CA Hauts-de-France gilles.salitot@oise.chambagri.fr G.SALITOT – CA Hauts-de-France gilles.salitot@oise.chambagri.fr

formation vente directe

Plan Bio financé par :

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on ne transige pas avec la transaction : connaître mes droits et obligations lundi 3 décembre 2018 En tant qu’agriculteur pratiquant la vente directe, vous êtes face à de nombreuses interrogations au quotidien. Quand puis-je refuser un paiement ? Suis-je tenu de rendre la monnaie même si le client veut payer avec un gros billet ? Comment dois-je enregistrer mes transactions ? Le LUNDI 3 DECEMBRE, nous vous invitons à une formation pour répondre à toutes vos questions. Cette formation sera l’occasion de faire le point sur l’évolution réglementaire concernant les caisses enregistreuses, presque 1 an après son entrée en vigueur. Nous irons plus loin en abordant l’impact de l’assujettissement à la TVA sur votre fiscalité. Cette journée sera aussi l’occasion d’éclaircir certains points qui sont souvent flous d’un point de vue réglementaire tels que les pratiques d’achats-reventes dans le cadre du bénéfice agricole.

L’intervenant est spécialiste de ces questions et pourra aussi répondre aux questions que vous aurez préparées en amont. La formation est organisée en partenariat avec le Pays des Sources et Vallées qui porte un projet de territoire sur les circuits alimentaires de proximité. Elle est ouverte aux agriculteurs des Hauts-de-France pratiquant la vente directe. Informations pratiques Intervenant Bruno Richard, Expert-Comptable et Responsable Méthode Animation Fanny Vandewalle, Bio en Hauts-de-France Lieu Campus Inovia, salle 3 bâtiment 12, 1435 bd Cambronne, 60400 Noyon Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire auprès de Fanny Vandewalle au 03 22 22 58 30.

LABienvenue La lettre d’information de l’agriculture biologique en Hauts-de-France Directrice de la rédaction : Nadou Masson | Rédaction : M. Amblard, Dr JF Mousny - vétérinaire, V. Roland, A. Stoffel, F. Vandewalle | Maquette et mise en page : V. Roland | Crédits Photos : Bio en Hauts-de-France, Fred Boucher, Yves Loric, UPV, Marc Delacroix. | Imprimé sur papier recyclé par l’imprimerie I&RG (80). | Numéro ISSN : 2431-1049. Bio en Hauts-de-France est soutenue par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, le Conseil régional Hauts-de-France, l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, l’Agence de l’Eau Artois-Picardie et les Conseils départementaux de l’Aisne, du Nord, de l’Oise, du Pas-deCalais et de la Somme. Site Amiens 14, rue du 8 mai 1945, 80090 Amiens | T 03 22 22 58 30 Site Phalempin 26, rue du Général de Gaulle, 59133 PHALEMPIN | T 03 20 32 25 35 Organisme de conseil indépendant N° Agrément PI01462 | www.bio-hautsdefrance.org | Youtube | Facebook | Tweeter


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