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Bien manger en Anniviers tout en

environnement

Bien manger tout en préservant la planète ? Les astuces !

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Avec une hausse de la consommation de produits bio, l’accroissement des magasins de proximité ou encore la tendance au véganisme ; nous constatons ces dernières années un changement de comportement alimentaire de la population suisse. Nous prêtons de plus en plus attention à ce que nous mangeons et cherchons à consommer toujours plus local. Dans cet article se trouvent plusieurs astuces pouvant vous aider à faire de meilleurs choix dans le but d’améliorer l’impact sur l’environnement.

La consommation de viande Passé le cap d’environ 200 grammes de viande ingurgitée par semaine (viande transformée ou non), sa consommation peut être néfaste pour la santé (augmentation de la mortalité et du risque de maladies cardiovasculaires, de certaines formes de cancer comme celui du côlon ou de diabète). Nous pensons souvent à la santé, mais la surconsommation de viande a, à long terme, des effets désastreux sur notre environnement.

Nous entendons par le terme viande tous les élevages de volailles, porcins, ovins et bovins. Depuis les années 1950, la production mondiale a quintuplé, pour atteindre le nombre de 65 milliards de bêtes abattues par année (recensement en 2011). Sans parler des conditions d’abattage et d’élevage des animaux, ce type d’élevage a un coût qui n’est pas uniquement financier. Ce dernier regroupe également les effets de la déforestation afin de planter des champs de céréales destinés à nourrir les animaux, les émissions de gaz à effet de serre grandissantes qui en découlent ou encore la pollution causée par le transport d’un bout

Dans le graphique ci-dessus, il est effectivement possible de constater qu’il vaut mieux manger un steak de nos boucheries d’Anniviers qui ne servent que de la viande locale plutôt que de manger un panier de fraises en hiver, qui a fait le trajet en avion !

à l’autre de la planète. Le constat est clair; il faut l’utilisation de quelques milliers de litres d’eau pour un kilo de viande. De plus, l’élevage correspond à environ 14,5% des émissions de gaz à effet de serre (soit davantage que les émissions directes du secteur des transports). Vu les chiffres, la consommation de viande apparaît comme un véritable luxe. Bien entendu, il ne s’agit pas de renoncer à sa consommation du jour au lendemain, mais bien d’y instaurer une réflexion en amont afin de privilégier un mode de consommation local. Des éleveurs respectueux de leurs animaux sont très nombreux chez

nous, soutenons-les !

Les bonnes pratiques Voici cinq bonnes pratiques alimentaires qui permettront de préserver l’environnement et de favoriser la production locale:

1. Boire de l’eau du robinet. Eh oui, c’est une bonne action pour surtout éviter les bouteilles en plastique. L’eau est l’élément essentiel pour notre organisme et pour l’environnement. Elle compose 60% du corps humain et il est donc important d’hydrater notre organisme régulièrement. Nous avons de la chance d’avoir une excellente qualité d’eau du robinet en Anniviers, issue de source, profitons donc de cette opportunité ! 2. Préférer les produits de saison. Les fruits et légumes doivent faire partie de notre alimentation saine et variée. Cette action permettra de favoriser la production locale ainsi que de limiter l’importation des produits par différents moyens de transports. 3. Devenir les champions du recyclage et du tri des déchets alimentaires. Selon l’Office Fédéral de la statistique suisse, les ménages produisent chaque année 1 million de tonnes de déchets alimentaires. Ces derniers pourraient aisément être réduits grâce à un système de tri adéquat. On peut aussi légitimement se poser la question pourquoi nous ne pourrions pas recommencer à nourrir nos amis les cochons avec ce que nous n’avons pas pu consommer, même si les règlements suisses, inspirés par des normes européennes nous l’interdisent. 4. Cultiver ses propres fruits, légumes et herbes aromatiques. Quel plaisir de passer du temps au jardin à cueillir ses propres aliments et par la même occasion profiter de l’air frais, de quelques rayons du soleil ? Le repas fait maison n’en sera que meilleur! 5. Manger moins de viande. Et si nous rajoutions quelques plats végétariens à notre menu hebdomadaire ? De plus il est conseillé de consommer des protéines animales qu’une à trois fois par semaine.

Les pistes de solutions Personne ne peut prétendre détenir une baguette magique permettant de résoudre tous les obstacles en vue d’une alimentation qui se veut saine et locale. Toutefois,

ces quelques pistes contribuent à dessiner la société de demain:

• Rendez-vous sur le site internet www.agriculture.ch ! En deux clics, vous aurez accès à deux calendriers des saisons; l’un pour les fruits et l’autre pour les légumes. Cela vous permettra de savoir ce qui est réellement de saison. • Achetez local ! On ne le répètera jamais assez mais l’achat de denrées alimentaires auprès de producteurs locaux (boulangers, bouchers, agriculteurs, apiculteurs, etc.) vous permet de bénéficier d’une alimentation saine et de soutenir une forme d’économie circulaire en étant un acteur primordial du circuit local. Qu’a-t-il de mieux que d’offrir les meilleurs nutriments à son corps et de soutenir son voisin, le tout en un seul geste ? • Lisez les étiquettes ! Cela paraît si niais, toutefois, si vous accordez ne serait-ce que 30 secondes de plus par rayon lorsque vous êtes au supermarché, vous seriez certainement surpris de constater la provenance de certains produits et peutêtre retournerez-vous chez votre voisin ? Vous pouvez aussi installer l’application https://yuka.io/ qui permet de décoder les codes-barres de 600’000 produits. Ces pistes ne sont que les prémices de ce qui pourrait réellement être mis en place en termes d’économie circulaire. N’hésitez pas à prendre part au mouvement en sollicitant votre entourage, les élus communaux, les producteurs locaux, etc. En s’y associant, un calendrier sur la saisonnalité des produits pourrait être distribué aux habitants de la commune d’Anniviers en y incluant la liste des producteurs locaux, par exemple. Il n’y a pas de geste inutile ; chacun d’entre nous a sa part de responsabilité mais surtout : nous détenons toutes et tous le pouvoir de faire quelque chose de bien… Alors, qu’attendons-nous ?

Alors qu’il marchait à l’aube sur la plage, le vieux vit devant lui un jeune homme qui ramassait des étoiles de mer et les jetait à l’eau. Il finit par le rejoindre et lui demanda pourquoi il agissait ainsi.

Le jeune homme lui répondit que les étoiles de mer mourraient s’il les laissait là jusqu’au lever du soleil. « Mais la plage s’étend sur des kilomètres et il y a des millions d’étoiles de mer, répliqua-t-il. Quelle différence cela vat-il faire ? »

Le jeune homme regarda l’étoile de mer qu’il tenait dans sa main et la lança dans l’écume.

Il répondit : « Cela fera une différence pour celle-ci. »

Tiré d’un essai de Loren Eiseley – écrivain et anthropologue américain

Producteurs du Val d’Anniviers Pour mettre en pratique tous les conseils énumérés ci-dessus et ainsi limiter «les kilomètres dans nos assiettes», nous vous proposons quelques idées pour faire vos courses dans le Val d’Anniviers.

A propos des fruits et légumes, il est évident qu’il y aura moins de production à 2000m d’altitude qu’en plaine. Cependant, il est possible de consommer des produits valaisans et même anniviards dans tous les supermarchés de notre vallée. Il existe également des solutions pour acheter directement chez le producteur ou en choisissant de se faire livrer toutes les semaines un panier de fruits et légumes de saison. Les denrées telles que le pain, le fromage, les produits laitiers, les œufs ainsi que la viande se trouvent facilement dans les différents commerces de proximité, que ce soit dans votre village ou en chemin, si vous vous rendez en plaine pour le travail. Ainsi, vous avez la possibilité de vous approvisionner directement auprès de nos producteurs de fromage de vaches, brebis et chèvres, mais également dans les boucheries d’Anniviers, concernant les viandes séchées et autres dérivés.

En consommant dans votre région, vous réduirez non seulement votre impact environnemental, mais vous soutiendrez également l’économie indigène. En effet, votre steak de bœuf ne viendra plus d’Argentine et vos fraises d’Espagne. De plus vous aurez, par la même occasion, injecté des ressources financières dans l’économie de votre vallée. Au final, la modification de vos habitudes de consommation suscitera peut-être de nouvelles vocations auprès de futurs producteurs. Ainsi, chacun fournira les efforts requis en vue d’un avenir pérenne pour les générations futures.

Management de l’énergie HES-SO HES-SO Valais: Sierre - Économie d’entreprise / Sion - Énergies et techniques environnementales Jonas Bonvin, Danijel Dimic, Leonita Kabashi, Alona Obyekhova, Estelle Remondeulaz, Brian De Grenus, Théo Gonin, Kayne Ramirez, Aline Von Jüchen, Jérémy Wehrli et Prof Dr Stéphane Genoud

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