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Chapitre 2 : Recherches et intentions :

Introduction :

L’intervention sur le site -se fait sur 3 échelles, la grande échelle urbaine au niveau de la ville, la moyenne échelle urbaine, au niveau de la zone vide à aménager en divers immeubles résidentiels et équipements, et l’échelle architecturale au niveau du quartier à élaborer par la suite.

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Le but de cette partie de recherche est simple : définir le programme des différentes interventions, et par conséquent déterminer les paramètres d’entrée de l’algorithme à développer afin d’aménager les différentes zones résidentielles.

Afin de ficeler le programme de façon adéquate, et d’enrichir les conclusions de l’analyse urbaine, nous faisons recours à plusieurs ressources, notamment : Les principes et théories de l’urbanisme, des projets références à l’échelle urbaine et architecturale, et les réglementations générales d’urbanisme au Maroc.

Principes et théories d’urbanisme :

-Sur l’ilot : Un ilot se définit comme un ensemble de parcelles bâties ou non et délimité par des voies. L’ilot est souvent composé de « barres », ou édifices longitudinaux. La ville d’aujourd’hui est constituée d’ilots de différentes époques :

-L’ilot fermé ou Haussmannien : ensemble de bâti fermé avec un cœur d’ilot privé ou accessible par les bâtiments

-Le plan ouvert : visible notamment dans les quartiers de grands ensembles. Ce sont des constructions sans prise en compte de la rue

-L’ilot ouvert : concept de Christian de Portzamparc : ilot aligné et fonctionnant avec la rue. Il est composé de pleins et de vides.

Quelques objectifs de l’ilot peuvent être mais ne sont pas limités à :

-une diversité de fonctions et de classes sociales, afin d’abriter les différents modes de vies, sans ségrégation.

-Une complémentarité de programmes : (bureaux, logements, etc…) à l’échelle de la ville.

-Une qualité de vie agréable en milieu urbain.

-Un impact mesuré sur l’environnement.

-Une économie de ressources.

-Une réduction des coûts.

L’ilot peut avoir plusieurs densités, et plusieurs dispositions de bâtiments, par exemple : la tour, le pavillon, l’habitat individuel en bandes, le linéaire compact en gradins, le linéaire aéré en gradins, le petit collectif, etc…

-Dimensions de l’ilot :

Historiquement, dimensions d’ilots ont variés largement selon les civilisations et les différents courant d’urbanisme. Cependant, afin de dimensionner les ilots adéquatement un point de départ raisonnable serait de prendre en considération la marchabilité, des dimensions varient selon l’usage mais des dimensions entre 80m et 90m pour un ilot peu importe l’usage sont convenable, avec un besoin de rectification minimal par la suite. Le désigne urbain doit être une activité éthique concernée par des valeurs telles que la justice sociale et l’égalité. Un exemple de l’application de ces valeurs est la cité jardin.

-Sur les différents degrés de participation :

Dans le livre « urban design : street and square » est mentionné différents degrés de participation durant les phases du projet, ainsi que les différents modes de participation. Plus les gens participent, plus les gens s’approprient les espaces, et plus les gens s’approprient les espaces plus ils ressentent un sens de résponsabilité et par conséquent la sécurité du quartier augmente (Defencible space theory.

-Sur les cités jardins :

La cité-jardin est un mode d’’urbanisation qui combine entre la nature et le bâti, créée par Howard Ebenezer, elle est définie par les principaux points suivants : Une maitrise publique du foncier, la présence d’une ceinture agricole autour de la ville, une densité relativement faible du bâti (environ 30 logements à l’hectare).

La présence d’équipements publics situés au centre de la ville (parcs, galeries de commerces, lieux culturels), la maîtrise des actions des entrepreneurs économiques, c’est-àdire que l’installation des entreprises doit être en accord avec les habitants.

-Sur les principes de désigne urbain :

Dans le livre : « Responsive enviroments : a manual for designers » est mentionné que l’idée de départ dans le design urbain, qui a donné naissance aux désignes « conscient » socialement est que l’environnement bâti doit fournir aux utilisateurs un paramètre démocratique qui enrichie leurs opportunités en maximisant le degré de choix disponible à eux.

-lisibilité : c’est-à-dire à quel degré les gens peuvent comprendre les opportunités qu’offrent l’espace.

-perméabilité : elle affecte où les gens peuvent aller et où ils ne peuvent pas.

-variété : c’est-à-dire la variété de fonctions présentes

-robustesse : c’est-à-dire le degré auquel les utilisateurs peuvent utiliser les espaces conçus pour de différentes fins.

-richesse : c’est-à-dire qu’elle influence l’expérience sensorielle des utilisateurs

-personnalisation : c’est-à-dire le degré auquel les utilisateurs peuvent laisser leurs traces dans l’espace.

-adéquation visuelle c’est-à-dire que l’apparence détaillée de l’espace permet d’informer les utilisateurs des choix disponibles.

Urbanisme au Maroc :

- règlementations générales : COS, CES, recules :

Recules :

Villas : 5m

Zones artisanales: 5m

Habitats alignés avec RDC commercial : 2m petits immeubles d’habitats collectifs/faible hauteur : 5m

COS et CES

Villas : COS 0.9/0.6, CES 50%-33%

Habitats alignés avec RDC commercial : COS 3, CES 80% petits immeubles d’habitats collectifs/faible hauteur : COS 3, CES 50% (parcelles de minimum 4000m², et 40m de largeur)

- Parking :

Généralement, les parkings sont prévus pour les habitats sociaux avec un ratio de 1 place de parking par 300m² couvert, en dehors de ce cas, pour les habitats une place par logement, pour les bureaux une place par 100 m² construite hors œuvre, pour les commerces une place par 50 m² construite hors œuvre.

-Plan vert :

Le plan vert est un document traduisant la politique à mener en matière d’aménagement d’espaces verts, pour une agglomération donnée. Il se décline en une analyse des données du territoire en question, en des objectifs définis et des actions à mener, et en une définition de leurs modalités de mises en œuvre.

SEUIL MINIMAL : 10 m2/hab pour tissus urbains à forte densité

SEUIL MOYEN : 15 m2/hab pour tissus urbains à moyenne densité

SEUIL OPTIMAL : 25 m2/hab pour tissus urbains à faible densité

Projets références : Urbanisme

-IBA Hamburg:

IBA Hamburg est une société qui opère dans la ville de Hamburg en Allemagne, et s’occupe de plusieurs projets urbains dans cette ville, notamment la création de quartiers vivable et de qualité.

Les ilots :

Parmi les ilots employés sont des ilots ouverts, et dégagés, de densité relativement faible, avec des cœurs d’ilots actifs, en espace verts ou placettes publics ou semi-publics aménagées.

D’autres ilots sont en bande, c’est-à-dire des immeubles linéaires. Ces immeubles sont parfois des maisons individuelles sur trois étages, ou bien avec des rez-de-chaussée commerciaux.

-Clichy-sous-Bois : IBA architectes

Dans ce projet urbain, plusieurs types d’ilots ouverts sont employés, avec des cœurs d’ilots animés en espaces verts.

-Communautés :

Etonnamment, la ville de Tamensourt abrite plusieurs communautés déjà, et d’autres communautés sont prévues quand les équipements projetés sur le plan d’aménagement seront construits. Naturellement, le programme de l’intervention que nous mènerons doit célébrer les différences de ces communautés, les mettre ensemble, et respecter les différents besoins de chacune. Pour citer quelques-unes de ces communautés : les familles de classes moyennes qui habitent la ville, propriétaires de businesses dans la ville, les marchands ambulants et les fermiers qui habitent les périphéries, ...

Parmi les communautés prévues ou “cibles”, les jeunes étudiants universitaires, et les jeunes employés qui travaillent dans la ville.

L’existence ou la prédiction de chacune de ces communautés devra être traduite en espaces adéquats au sein du programme. Par exemple, afin de fournir des espaces de travail adéquats aux étudiants, des espaces de coworking et librairies publiques seront prévues. Afin d’accueillir une communauté de jeunes travaillants, des espaces dédiés aux bureaux de startups et de compagnies seront prévus, avec les équipements accompagnants tels que les cafétérias et cafés etc...

Chapitre 3 : analyses additionnelles et documentation du processus

paramétrique :

1-Analyse computationnelle et génération de parcelles avec Decoding spaces analysis : Decoding spaces est un plug-in de Grasshopper sur Rhino, qui offre une variété d’outils permettant l’analyse des réseaux urbains, la création de parcelles, bâtiments, et bien plus. Pour ce projet, j’ai fait recours à cet outil afin de réaliser une analyse de réseau, et par la suite générer les parcelles.

« Elk »

La première étape était de générer le réseau de la ville en faisant recours à un autre plug in :

« Elk » permet de convertir les donnée OSM (Open Street Map) en réseaux routiers et bâtiments, selon la disponibilité des informations.

Dans le cas de Tamensourt, il n’était possible de générer que le réseau routier, due aux informations incomplètes sur OSM. Un autre plug-in permettant la génération de réseau en utilisant les données OSM est Urbano.

L’analyse de réseaux : en utilisant DecodingSpaces :

Park Edge Weighting

Calcul des plus courts chemins en attribuant des poids de distance personnalisés (arêtes du graphique) au réseau spatial. Les poids des arêtes peuvent être métriques, angulaires, personnalisés ou une combinaison de ceux-ci. Ainsi, nous pouvons représenter différents concepts de distance (par exemple, le temps, la sécurité, la distance cognitive).

L'application des poids de distance personnalisés (poids des bords) peut être exploité en attribuants aux segments de rue qui servent de lignes de bus se voient une distance plus courte représentant le temps de trajet par rapport aux segments de rue piétons.

CITY GRAPH CENTRALITY VERTEX WEIGHTING

Lors du calcul de la centralité du réseau de rues, nous pouvons attribuer un poids personnalisé à chaque sommet du graphique (origine et destination du chemin le plus court). Cela peut être utilisé pour modéliser un réseau dans lequel certains nœuds (par exemple la gare) produisent plus de mouvement que d'autres.

Détermination du chemin le plus court.

Mesure de centralité : premièrement, à chaque segment de rue est attribuée une valeur de 1, afin de déterminer la centralité du réseau de la ville. Par la suite on peut donner une valeur plus haute à un segment (par exemple une valeur de 100) qui représente un itinéraire important, une liaison importante, etc… Finalement, la centralité de la ville est représentée par un dégradé de couleur, qui prend en considération l’importance de l’itinéraire choisi.

A gauche : résultat du calcul de centralité du réseau avant d’attribuer une valeur supérieure au reste du réseau au segment choisi.

A droite : résultat du calcul après avoir attribuer une valeur supérieure au reste du réseau au segment choisi.

City Graph Centrality Distance Decay

Dans plusieurs mesures de centralité (par exemple, la gravité), l'attrait de la destination est inversement proportionnel à la fonction de la distance. Plus la distance augmente, plus l'attrait diminue. Dans la boîte à outils d'analyse des réseaux de rues, cette fonction de décroissance de la distance peut être définie par l'utilisateur qui représente différents types de comportement et d'aversion pour le voyage.

L’attractivité du centre est inversement proportionnelle à la distance du centre, plus on est loin du centre, moins la zone est attractive.

2-Le processus du design :

2-1-délimitation du terrain à parceller et application de grilles selon le choix : Parmi les buts principaux du code développé au cours du S12, est de créer un outil permettant une flexibilité de choix, tout au cours des différentes phases de design, offrant ainsi un outil créatif, malléable, à l’architecte et urbaniste.

Différentes trames possibles : carrée, rectangulaire, hexagonale, radiale, trame de divisions aléatoires, trame Voronoi. Les dimensions de chaque trame sont réglables et modifiables.

2-2-determiner les axes de voiries

Les dimensions de cette hiérarchie de voirie sont réglables et modifiables.

Axes de voiries converties par la suite en voiries, on peut insérer n’importe quel nombre d’axes de voiries, amovibles manuellement, le résultat est mis à jour selon les choix préalables.

2-3-Finaliser le morcellement :

2-4-Filtrer les parcelles :

Le processus de classement des parcelles selon leurs surfaces, puis filtration des parcelles de petite taille « non-bâtissable » permet de contrôler les résultats, et convertir les espaces résiduelles en espaces verts, espaces agricoles, ou autres, selon le besoin.

2-5-Stratégies de génération de bâtiments :

Trois stratégies principales sont développées afin de générer les bâtiments :

La première stratégie : concerne les rangées de bâtiments (Bureaux, multifonctions avec des RDC dans les quels sont programmés des commerces et services, ces bâtiments alternent entre R+3 et R+5 afin de permettre des vues sur les deux flancs de la voirie principale.

La deuxième stratégie : l’utilisation d’un algorithme développé spécifiquement pour créer des ilots ouverts avec différentes typologies dont le pourcentage est réglable. Les typologies sont organisées selon les fonctions, mais aussi selon quel type de communauté est ciblée par ces typologies. Les communautés ont été déterminée pendant la phase de l’analyse, prenant en considération les communautés existantes et les communautés projetées dans le futur.

L’algorithme commence par une « anatomie » d’ilot composée de 4 typologies de bâtiments et un cœur d’ilot

La première typologie T1 inclus des maisons individuelles, des villas en bandes ou jumelées, des résidences R+3 et résidences R+5

La deuxième typologie T1’ en est semblable, afin de garantir une mixité de types d’habitats.

La typologie T2 inclus des bureaux en R+3 ou R+5, des hôtels en R+5, et des résidences pour étudiants.

La typologie T4 est un bâtiment d’équipement local programmé selon le score de chaque ilot, selon quelle communauté y abrite.

Cette composition d’ilot en anatomie permet de mitiger plusieurs fonctions, et d’expérimenter avec les combinaisons de fonctions et par conséquent les combinaisons de communautés.

Nous spécifions le nombre de chaque typologie T1, T1’, T3, et T4, ainsi que leur ordre. Par la suite nous déterminons quels bâtiments creuser afin de permettre des ilots perméables.

Spécifier les sous-types de chaque typologie, les quantités de typologies, leurs emplacements, et creuser l’ilot pour permettre un passage piétonnier.

La troisième stratégie : complète l’idée de « dégradé d’intimité », c’est-à-dire la division des parcelles des plus actives aux moins actives, en d’autres mots, les parcelles actives seront plus proches des voiries et les parcelles programmées en villas seront plus isolées. Les bâtiments sont générés par un autre algorithme qui permet de distribuer les bâtiments de manière plus dense que celle de l’ilot ouvert.

L’ilot est divisé en parcelles, filtrées en espaces verts et bâtiments d’équipements de proximité

2-6- « Gradient d’intimité » +Distribution des ilots

Les typologies d’ilots et par conséquent les communautés de chacune sont distribuées en prenant en considération les proximités des voies principales, et espaces agricoles, plusieurs paramètres peuvent être implémentés afin de répondre au besoin d’intimités de chaque communautés et typologies d’ilots. Plus on s’éloigne des voies principales, puis les ilots deviennent plus intimes.

Après avoir établi ce « dégradé d’intimité », il est possible de le simplifier en plages de couleurs représentant un nombre précis de typologies d’ilots.

2-7-

Anatomie de l’ilot : l’ilot est divisé en 4 typologies de bâtiments + cœur de l’ilot.

Les différentes typologies de bâtiments sont en relation directe avec les communautés qui les abritent, et le type d’activités entretenues aux RDC des bâtiments et au cœur de l’ilot. Afin de mettre en évidence ces différentes nuances, des scores sont attribués à chaque ilot, dépendamment des différentes variations créées.

L’outil génératif créé est ainsi non seulement un outil pour générer des bâtiments, mais surtout un outil pour générer des communautés, expérimenter avec les différentes combinaisons, et recevoir directement des informations sur ces ilots, par exemple le nombre d’habitants, les surfaces bâties, le COS, le CES, etc…

Pour visualiser les éléments dans cette fenêtre, nous faisons recours au plug-in Human UI qui permet de visualiser les éléments choisis dans une interface d’utilisateur dans une fenêtre isolée de Rhino et Grasshopper.

Il est important de mentionner que Community lab 1.0 permet d’enregistrer et ouvrir les définition établi d’ilots types.

Logo de UI+ sur Food4rhino.com

Un autre plug-in permettant des résultats similaires est UI+, aussi utilisable pour Grasshopper.

3-

Comment marche l’algorithme « Community Lab 1.0 » : Le premier « input » de l’algorithme est le périmètre de l’ilot, l’algorithme commence par décaler les limites du terrain vers l’intérieur d’une distance égale au recule du trottoir + la profondeur générale des bâtiments. Par la suite, les la ligne résultante est divisée par la distance du bâtiment typologie T1 (les informations des typologies T1 sont entrée comme inputs dans un « stream filter », un composant qui permet de choisir parmi plusieurs choix, et les appliquer comme inputs dans la distance de division de la ligne ), par la suite, on choisi le nombre de bâtiments typologie T1, la ligne est coupée alors du dernier point de division, et chaque ligne est extrudée d’abord en surface puis en volume correspondant aux information de hauteur du bâtiment choisi T1. Le reste de la ligne est par la suite divisé par la largeur du bâtiment T1’, puis converti en volume de la même façon, puis T2, et finalement T3.

3-1-Optimisation évolutionnaire des résultats avec Galapagos :

Galapagos est un algorithme intégré dans Grasshopper qui permet de générer des variantes de design, les « inputs » sont des curseurs numériques qui contrôlent différent paramètre dans l’ilot, par exemple les nombres de chaque typologie et la profondeur du bâtiment, puis des critères d’évaluation, par exemple le nombre d’habitants ou le COS, selon le choix « maximiser » ou « minimiser » Galapagos génère des variations parmi lesquelles on peut choisir le résultat désirable.

Galapagos sur Grasshopper et les paramètres’inputs’ modifiables

Optimisation et génération de variations sur Galapagos selon le COS ou le nombre d’habitants cible

3-2-Scores et thèmes d’ilots : Selon le cœur d’ilot programmé, et les typologies choisies pour T1, T1’, T2 et T3, le score, le thème, et les communautés de l’ilots varient.

3-3-Distribution des équipements

La distribution des équipements se fait en sélectionnant tous les RDC programmable en équipements, puis en distribuant chaque type d’équipement de façon à permettre une distribution équitable entre tous les ilots. La fonction de distribution est « Jitter »

La première étape est de déterminer tous les volumes de bâtiments avec RDC programmables en équipements de proximité, par la suite un algorithme élaboré permet de distribuer des fonctions de RDC en équipements de proximité selon trois catégories : E1 (cafés, restos, commerces), E2(Services), E3(polyvalents, à prévoir selon les besoins, ou selon le thème des ilots.)

4-Analyse solaire avec Ladybug : Ladybug permet de visualiser et d'analyser des données météorologiques dans Grasshopper. Cela inclut des diagrammes comme la course du soleil, la rose des vents, le tableau psychrométrique, etc., ainsi que des études de géométrie comme l'analyse du rayonnement, l'étude des ombres et l'analyse des vues

Dans cette phase, nous allons effectuer une analyse solaire d’un ilot généré par l’algorithme précédent

La première analyse : UTCI universalThermalClimateIndex

L'application la plus familière de l'indice universel thermique du climat (UTCI) est sans doute la température donnée par les météorologues de la télévision lorsqu'ils déclarent que, même si la température sèche à l'extérieur est d'une certaine valeur, la température "semble" en fait être supérieure ou inférieure. L'UTCI est cette température de ce que le temps "ressent" et il prend en compte la température radiante (incluant généralement le rayonnement solaire), l'humidité relative, la vitesse du vent et les utilise dans un modèle d'équilibre énergétique humain pour donner une valeur de température qui est indicative du stress thermique ou du stress froid ressenti par le corps humain.

Analyse 2 : Confortable ou pas ?

Un flux de 0 et de 1 (ou de valeurs "Faux" et "Vrai") indiquant si une personne à l'extérieur est confortable pour chaque heure des conditions d'entrée. 0 indique qu'une personne n'est pas à l'aise tandis que 1 indique qu'elle est à l'aise. Une personne est considérée comme confortable lorsqu'elle ne subit aucune contrainte thermique (9 < UTCI < 26).

Analyse 3 : condition des personnes :

Un flux de valeurs intermédiaires de -3 à +3 qui indiquent ce qui suit : -3 - Stress froid fort - danger potentiel pour la santé publique avec des taux de mortalité supérieurs à la normale (UTCI < -13C). -2 - Stress froid modéré - froid mais pas de danger pour la santé publique (-13C < UTCI < 0C). -1 - Stress froid léger - froid mais confortable pendant de courtes périodes (0C < UTCI < 9C) 0 - Pas de stress thermique - conditions confortables (9C < UTCI < 26C). +1 - Stress thermique léger - chaud mais confortable pendant de courtes périodes (26C < UTCI < 28C). +2 - Stress thermique modéréchaud mais sans danger pour la santé publique (28C < UTCI < 32C). +3 - Stress thermique importantrisque potentiel pour la santé publique avec des taux de mortalité supérieurs à la normale (UTCI > 32C).

Analyse 4 : heures du soleil

Ce composant calcule le nombre d'heures d'ensoleillement direct reçu par une géométrie d'entrée en utilisant les vecteurs solaires du composant sunPath. Ce composant peut être utilisé pour évaluer le nombre d'heures d'ensoleillement reçu par la végétation dans un parc ou les heures où la lumière directe du soleil peut rendre un certain espace extérieur confortable ou inconfortable. Il peut également être utilisé pour des études d'ombre à grille grossière dans la scène Rhino. Pour des études d'ombre plus fines et plus détaillées avec une géométrie d'entrée simple, le composant Ladybug ShadowStudy peut être utilisé. Pour des études d'ombres détaillées avec une géométrie complexe, les outils Honeybee daylight sont recommandés.

Ensoleillement directe d’une journée typique de l’été appliquée sur un prototype d’ilot

Analyse 4 : analyse de radiation

L’analyse de radiation en principe est divisée en trois types : radiation directe, radiation diffuse, et la radiation totale.

Ladybug permet de visualiser ces trois types de radiation solaire sous forme de domes, trois en total.

Elle permet aussi de visualiser l’effet de ces radiations sur le site choisi.

Appliqué sur le site pour une période commençant le 1 septembre et se terminant le 30 septembre

Radiation totale du 1er au 30 Septembre appliquée sur le prototype d’ilot

Pour une période d’un an : (avec customisation de couleurs)

Radiation directe :

Radiation indirecte (diffuse) :

Radiation totale :

Il est aussi possible de créer des diagrammes avec des condition, par exemple une condition de « soleil bénéfique »

Dans cet exemple du diagramme solaire « sun path diagram », une température de 16 degrés est sélectionnée dans les conditions : les températures plus élevées sont « un soleil nuisible », et les températures plus basses sont « bénéfiques »

« harmful sun » :les radiations de températures plus que 16 degrés C

« helpful sun » : radiations avec températures moins que 16 degrés C

Comparaison entre les deux cas : Sky dome pour les températures de radiations <16 et >16 degrés C pendant un an du 1er Janvier au 31 Décembre

5-Expérimentations paramétriques :

Durant les différentes phases du projet, plusieurs expérimentations avec l’outil paramétrique ont eu lieu. Le but de ces expérimentations n’est pas seulement de créer des éléments à utiliser dans le projet (puisque quelques propositions ne sont pas appliquées sur le projet au final pour une raison ou une autre) mais aussi de démontrer le potentiel d’utilisation de ces outils dans le contexte marocain. Le résultat est une librairie d’éléments adaptifs paramétriques mariant entre les principes discutés durant la totalité de cette recherche.

5-1-Pont

Des ponts reliant les deux flancs de la route nationale N7 afin d’adoucir la division entre les deux parties de la ville.

Ponts conçus durant la phase du projet urbain

5-2-Motifs traditionnels Marocains :

Grace au Plug-in Parakeet, il est possible de générer des motifs traditionnels et de les manipuler de plusieurs manières. Dans cet exemple est expliqué une méthode parmi plusieurs, pour générer des itérations d’un motif, avec différents degrés de complexité :

La géométrie de base est une tessellation de type « carré tronqué » (traduction de l’anglais truncated square)

Par la suite, la complexité augmente en implémentant un motif :

Il est possible de contrôler plusieurs paramètres du motif choisi, et de générer ainsi plusieurs itérations, ou de conditionner chaque valeur de ces paramètres à la distance de chaque unité du motif d’un point ou d’une courbe.

Motif traditionnel généré en combinaison avec une condition de distance d’une courbe, plus les unités du motif sont proches de la courbe, plus le motif est ‘’ouvert ‘’.

Différents traitements de sol démarquent les différents quartiers

5-3-Systèmes de façades paramétriques :

-Briques ondulées + rotation :

Le principe de ce système est simple, c’est une double peau qui consiste de tubes métalliques verticaux courbés et encastrés dans les extrémités du bâtiment dans planchers hauts et bas, de briques perforées verticalement, et de rotation qui permettent des vues discrètes sur la toiture plantée.

Le système de briques ondulées en rotation.

Principe de la façade

-Système de blocs de terre cuite

Ce système est composé de plusieurs types de blocs de différentes tailles et opacités, le motif utilisé est une abstraction des formes géométriques présentes souvent dans les motifs traditionnels marocains, un losange et un carré chanfreiné.

Le motif se transforme graduellement pour protéger la façade du soleil, et le filtrer en même temps.

Système de façade appliqué sur l’immeuble bureau

5-4-Toiture arquée en « form finding » :

Résultat de Kangaroo

Grace au plug-in Kangaroo 2, il est possible de simuler des conditions physiques telle que la gravité.

Cette toiture qui vient rythmer les espaces privés intérieurs et conçue en prenant en considération la gravité, cette technique est intitulée « form finding », similaire a celle utilisée pour déterminer les arcs de la Sagrada Familia de Gaudi.

Afin de rendre la surface de la structure « plantable » et en profiter pour supporter le volume de la tour intérieur ainsi que les passerelles, on procède par une technique de « voxelisation » c’est-àdire la conversion du volume en voxels :

5-5-double peau en vannerie et roseaux :

Cette double peau marie entre les outils de désigne paramétriques, les techniques traditionnelles de tissage de vannerie et de roseaux utilisés au Maroc et en Afrique en général, et les motifs traditionnels islamiques marocains.

Concernant la réalisation de cette double peau, les roseaux peuvent envelopper des tubes métalliques pour plus de résistance

Surface initiale de la double peau

Projeter le motif sur la surface de la peau

Résultat final

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