28èmes Semaines du cinéma Mediterranéen de Lunel

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2€


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Sommaire

36 avenue Gambetta 34400 Lunel Tél/Fax : 04 67 83 39 59 contact@pecheursdimages.fr Pour en savoir plus : www.pecheursdimages.fr

déléguée aux scolaires Laurence Capliez

Billetterie : Place à l'unité : Enfant -12 ans et Pass Culture : Tarif Réduit* : Carnet Liberté : Pass Semaines : Pass Adhérent : Pass tarif Réduit * : Pass Adhérent Réduit * :

6€ 3€ 4€ 25 € 50 € 40 € 40 € 30 €

Les mots de... Agenda Soirées Spéciales Boisseron Lunel Saint-Christol Saussines La Comédie Nous les avons tant aimés... Habemus Papam Gendarmes et voleurs Le Cochon de Gaza Soirée d’ouverture Les invités Le printemps des peuples Le printemps des peuples Sur la planche Les Femmes du bus 678 Indignados Et maintenant où on va? Actualité méditerranéenne Après le Sud Flamenco, flamenco Pain noir

p.2-3 p.4

Programmation et horaires

p.22-23

Actualité méditerranéenne Les Neiges du Kilimandjaro Il était une fois en Anatolie Terraferma La Nostra vita Le Désintégration Les Chants de Mandrin Algérie, histoires de mémoires Normal Octobre à Paris Algérie mes fantômes 50 ans de création cinématographique Nalha Expositions Jeune public Le Tableau Patate 7,8,9 Boniface Compétition des courts métrages Printemps des Docs CinéVocations Antoine Bonfanti Les Rencontres du Grand Sud Historique des Pêcheurs d’Images Générique des Semaines

p.5 p.6-7 p.8 p.9 p.10-11 p.12 p.13 p.13 p.14 p.15-16 p.17 p.18 p.18 p.19 p.19 p.20 p.21 p.21

p.24 p.24 p.25 p.25 p.26 p.26 p.27 p.27 p.27 p.28-29 p.30 p.30 p.31 p.31 p.32 p.33-35 p.36 p.37 p.37-39 p.40 p.41

Tarifs Soirées Spéciales, voir p.8. * tarif réduit : Etudiant , -25 ans , demandeur d'emploi

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L e s M o ts d e . . . P

our la sixième année consécutive, la Communauté de Communes du Pays de Lunel soutient les 28 èmes Semaines du Cinéma Méditerranéen. La Communauté de Communes du Pays de Lunel contribue à faire vivre le cinéma de proximité en proposant, dans nos communes rurales, des séances décentralisées. Ces séances permettent d’aller au devant du public et en particulier des personnes qui ne peuvent pas se déplacer. Cette année, en plus, des films, des spectacles sont également proposés ; concert, danse, théâtre agrémenteront ces soirées dans les communes. La Communauté de Communes du Pays de Lunel est soucieuse de la promotion culturelle que représentent les Semaines du Cinéma Méditerranéen pour tous les habitants du territoire et est heureuse de les accompagner et de les soutenir. Ces semaines ne doivent pas faire oublier, les autres activités de Pêcheurs d’images tout au long de l’année dans l’éducation à l’image et la promotion d’un cinéma de qualité. La Communauté de Communes du Pays de Lunel souhaite à tous, lycéens et spectateurs, de vivre de grands moments d’émotion, de partage et de découverte, grâce aux 28 èmes Semaines du Cinéma Méditerranéen.

François Berna, Président de la Communauté de Communes du Pays de Lunel, Maire de Saint-Sériès

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ertes, le cinéma répond, le plus souvent, à sa fonction la plus reconnue ou la plus attendue, le divertissement, dont il ne faut pas oublier le sens pascalien, c’est-à-dire la recherche, pour l’homme, des moyens d’échapper au malheur de sa condition mortelle, faible et misérable. Mais depuis sa naissance, obstinément, le cinéma a résisté à ce seul exercice réducteur en assumant la nécessité exactement contraire de cet oubli des soucis accablant les hommes, à savoir le témoignage sur le monde du moment et le devoir de mémoire sur le monde d’hier. Les Semaines du Cinéma Méditerranéen du Pays de Lunel s’inscrivent depuis près de 30 ans dans toute la diversité des offres du cinéma. L’édition 2012 en sera une illustration supplémentaire. Devoir de mémoire avec, en particulier, le souvenir de la journée du 17 octobre 1961 et celui de la Guerre civile espagnole. Témoignages sur le monde avec les œuvres consacrées au désespoir des familles contraintes à l’émigration clandestine, aux révoltes des indignés, aux combats des femmes contre l’obscurantisme ou la phallocratie. Observation des plaies de notre société avec le racisme, les dérives intégristes ou le chômage. La comédie, sur laquelle les 28 èmes Semaines donnent un coup de projecteur, n’est pas là pour apporter une respiration à un ensemble grave. En effet la comédie méditerranéenne et en particulier la comédie italienne, héritée de l’antique comédie grecque, ne s’est jamais affranchie de la réalité qui l’entoure. Bien au contraire, elle en est la profonde émanation. L’humour, la dérision, le rire, politesses du désespoir, se substituent au renoncement, à l’abandon qui seraient les réactions les plus attendues face à des situations dramatiques et constituent les prémisses de la révolte. En Italie le fascisme a engendré le magnifique néoréalisme et la démocratie chrétienne, la comédie à l’italienne. Au Royaume Uni, le thatchérisme a produit de bouleversantes comédies sociales. L’expression artistique est le plus souvent le produit des souffrances d’une société et non son refoulement. Nul doute que la férocité avec laquelle certains peuples, dont le peuple grec, se font humilier et châtier, favorisera une réaction de dignité. Le cinéma en rendra évidemment compte sous toutes ses formes et particulièrement dans les comédies pour confirmer la posture du Figaro de Beaumarchais : « Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. »

Michel Périer Président de l’association Pêcheurs d’Images

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ous voilà déjà aux 28ème Semaines du Cinéma Méditerranéen qui sont devenues un évènement incontournable de la vie culturelle lunelloise et maintenant de l’ensemble du Pays de Lunel. Soutenues par toutes les grandes institutions (Etat, Région, Département, CCPL) les « Semaines » sont désormais connues et reconnues et le Conseil Général de l’Hérault tient à confirmer son soutien à cette manifestation dont les fondements (tolérance, solidarité, humanisme, laïcité) sont les valeurs universelles que tout homme libre doit défendre et promouvoir. On ne peut que regretter l’absence de la ville de Lunel pour d’obscures raisons. Le cinéma est un art majeur car il donne à penser sur la condition humaine. La Méditerranée, la « Mare Nostrum », terre de Démocratie et de Culture est au cœur des « Semaines ». Le programme cette année est riche. Je ne doute pas que la population du Pays de Lunel l’appréciera et y trouvera tous les éléments de réflexion sur ce monde où s’entrechoquent les intérêts des puissants et le désir des peuples de vivre en paix.

Le Conseiller Général du Canton de Lunel

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e cinéma est un art qui arrive après les autres arts. Les arts apparus avant lui : théâtre, musique, littérature, peinture, sculpture… le cinéma les imite, les transforme, les déplace, les absorbe, les assimile. Pour reprendre un article (Liberation.fr du 21/10/2010) du philosophe Alain Badiou : « Composé, composite, impur, le cinéma intègre et met ou remet en circulation des éléments qui ne lui sont pas propres. C’est cette capacité de synthèse qui en fait un art dominateur, un art de masse. La Chevauchée des Walkyries est à jamais associée à Apocalypse Now. » Un siècle à peine après sa création, l'École donne une place importante au cinéma et à l'audiovisuel dans le cadre plus large de l'éducation à l'image. La première pratique culturelle des jeunes est celle de l’image : cinéma, photo, télévision, jeux vidéo, Internet, etc. Depuis plus de 20 ans, l’École a mis en place une éducation théorique et pratique à ce langage complexe dont les codes et les techniques évoluent sans cesse. Dès l’école primaire, l’éducation à l’image, au cinéma et à l’audiovisuel permet aux élèves d’acquérir une culture, d'avoir une pratique artistique et de découvrir de nouveaux métiers. Les Rencontres du Grand Sud s’inscrivent dans cette volonté de mettre à la disposition des citoyens du XXIe siècle le patrimoine cinématographique. Elles confirment et confortent l’importance de la place du cinéma dans l’histoire de l’humanité. Ces rencontres permettent aux lycéens de découvrir les métiers et les spécificités du cinéma par la réalisation de projets. Ils identifient les parcours de formation qui permettent d’accéder aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel. Un réel travail partenarial avec l’association Pêcheurs d’Images existe depuis 1991 au lycée Louis Feuillade grâce à l’engagement des professeurs des sections Cinéma audiovisuel. Ce partenariat est un des axes forts du projet d’établissement intitulé : Projet culturel Lycée Louis Feuillade : un lycée des Humanités. Depuis plus de vingt ans, les Rencontres du Grand Sud assurent la transmission d’une culture cinématographique commune des cinémas du bassin méditerranéen (France, Italie, Turquie, Israël, Liban, Maroc, Espagne,…). Elles développent l’éducation à l’image et les confrontations durant lesquelles chaque délégation lycéenne présente et débat de ses productions devant l’ensemble des jeunes réunis pour les Rencontres du Grand Sud. Tout cela sous la présidence et le regard d’un professionnel, cette année, Luce Vigo, journaliste et critique de cinéma. Pendant trois jours, le Lycée Louis Feuillade devient Agora où chaque élève peut débattre avec Socrate dans une caverne où les ombres projetées prennent les couleurs du Grand Sud. Soyez tous les bienvenus et sachons remercier comme il se doit tous les organisateurs et bénévoles sans qui les écrans ne seraient que de simples draps blancs tendus sur la nuit.

Alain Abadie Proviseur du lycée Louis Feuillade

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AGENDA Jeudi 22 mars

16h30

Place des Caladons - Ouverture avec la Fanfare LES KADORS et animations diverses

19h00

Le pot de l'amitié

21h00

Séance en plein air - GENDARMES ET VOLEURS de Steno et Monicelli Saussines - Théâtre et Cinéma avec le film GENDARMES ET VOLEURS de Steno et Monicelli et

Vendredi 23 mars

20h00 le spectacle UNE VIE AL DENTE de la Cie Amadée.

En partenariat avec Les Folies de Saussines. 14h00 Samedi 24 mars

Médiathèque Pays de Lunel - Projection de TIERS-PAYSAGE en présence de la réalisatrice Naïs Van Laer. St-Christol - Performance chorégraphique de la Cie François Rascalou, LES FILS DES HOMMES, et

18h00 projection de ALGERIE MES FANTÔMES de Jean-Pierre Lledo.

En partenariat avec Livre et Culture. 16h00

Athénée - Film d'animation LE TABLEAU de Jean François Laguionie en présence du réalisateur (sous réserve).

21h00

Athénée - LES NEIGES DU KILIMANDJARO de Robert Guédiguian en présence de Laurent Lafran, ingénieur du son.

Dimanche 25 mars

Lundi 26 mars

21h00 Athénée - SUR LA PLANCHE de Leïla Kilani en présence de Charlotte Vincent, productrice.

Mardi 27 mars

21h00

Salle Castel - épisodes des VAMPIRES de Louis Feuillade sur une musique composée et interprétée par Joël Drouin et Claude Couffin.

14h00 Salle Castel - Languedoc-Roussillon Cinéma - Ateliers "Jeunes vidéos" Mercredi 28 mars

21h00

Athénée - CHANTS DE MANDRIN de Rabah Ameur-Zaïmèche en présence du comédien Sylvain Roume et de Luce Vigo, critique de cinéma.

18h30 Athénée - NORMAL de Merzak Allouache en présence de la comédienne Adila Bendimerad. Jeudi 29 mars 21h00 Athénée - LA DÉSINTEGRATION de Philippe Faucon en présence du comédien Rashid Debbouze.

Vendredi 30 mars

Samedi 31 mars

20h30

Boisseron - Projection des films OCTOBRE NOIR de Florence Corre et Aurel suivi de OCTOBRE A PARIS de Jacques Panijel - Concert de FETHI TABET en partenariat avec Jazz à Junas.

14h00

Médiathèque Pays de Lunel - Projection de PASSARA de Grégoire Fabvre, en présence du réalisateur.

18h30 Marsillargues - Compétion des courts métrages et intermède musical. 21h00 Athénée - APRES LE SUD de Jean-Jacques Jauffret, en présence du réalisateur.

Dimanche 1er avril

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16h00

Athénée - CLÔTURE - Court-métrage Prix du Jury 2012 - NAHLA de Farouk Beloufa, en présence du réalisateur.


Soirée spéciale En partenariat avec Jazz à Junas

Cinéma et Musique à Boisseron Salle Chabrol - Vendredi 30 mars 2012 à 20h30 OCTOBRE NOIR - Court métrage de Aurel et Florence Corre - France, 2011, 12’ Ecrit par Florence Corre - Graphisme : Aurel - Musique : Ibrahim Maalouf Public : Ado/Adulte 17 octobre 1961 à Paris. Cinq jeunes Algériens et trois jeunes Français sont en route pour manifester pacifiquement contre le couvre-feu instauré par le Préfet de police Maurice Papon. Cette manifestation est l’occasion pour les algériens de montrer leur volonté de dignité. Pour Malek, le protagoniste, elle est signe d’espoir d’un avenir pour sa génération en France. Saïd, le copain de Malek, y trouve l’occasion d’exprimer sa frustration. Les trois français, eux, manifestent pour une France respectant sa devise républicaine. Tous se lancent, confiants, dans les rues de Paris, sûr de leurs droits d’Homme.

OCTOBRE À PARIS - documentaire français de Jacques Panijel - France, 1962, 1h10. (fiche film - p.29)

FETHI TABET Né dans une famille originaire de Tlemcen, capitale de la musique arabo-andalouse de référence en Algérie, c’est à Oran que Fethi Tabet a passé une enfance bercée par les chanteurs et grands orchestres arabo-andalous dont les mélodies résonnent dans la maison familiale. Dès l’âge de six ans, il veut devenir musicien. À huit ans, il s’initie aux instruments, aux bases de la musique et trois ans plus tard, il intègre l’école arabo-andalouse de Cheikh Sekkal où il étudiera le chant, la poésie, le violon, l’alto, le luth et les percussions. Un peu plus tard, il deviendra lui-même directeur de cette école et dirigera l’Orchestre Renaissance. De sombres circonstances l’obligent à quitter l’Algérie en 1980 et il s’installe à Montpellier en 1983 en tant qu’interprète de musique médiévale. En 1990, Fethi Tabet revient sur scène avec les ensembles Asswate et Toléré puis sous son propre nom. À Boisseron, FETHI TABET vous propose un concert métissé et festif. Sur des musiques de danse et de fête, les chansons de FETHI TABET nous entraîneront aux confins de l'Orient et du Maghreb mais aussi en Afrique, à la Jamaïque et à Cuba.

SAISON JAZZ À JUNAS 2012 - Youn Sun Nah GANGES le 07 avril (Théâtre de l’Albarède 21h00) - FESTIVAL DU VIGAN les 13 et 14 avril (Chapiteau 20h30) Kora Jazz Band, Nguyên Lê, Omar Sosa, Michel Portal & Yaron Herman… - Ping Machine, AIGUES-VIVES (Salle Marius Ecole, 21h00) -IImpérial Quartet, ALLEGRES LES FUMADES (Théâtre de verdure 21h00)

FESTIVAL JAZZ À JUNAS 2012 du 18 au 21 juillet « Le Languedoc-Roussillon rencontre la Nouvelle Orléans »

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Soirée spéciale Les Vampires ou la «Série» selon Louis Feuillade...

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ous sommes en 1915, pendant la Grande guerre... Le cinéma français est moribond, alors que le cinéma hollywoodien, en plein essor, envahit la vieille Europe et Paris avec un nouveau genre de films, les " serials ", films fleuves divisés en épisodes d'environ 40 minutes et dont la fin de l'intrigue est sans cesse repoussée... et s'ajoutant au suspense de l'écran, chaque "serial" est repris simultanément par des quotidiens, touchant ainsi un très large public. Le meilleur exemple est donné par Les Mystères de New-York distribué par Pathé, avec sa belle et blonde Pearl White qui devint la star du cinéma populaire et qui gagna rapidement le cœur des Français.

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a Gaumont contre-attaque en pressant Louis Feuillade de réaliser un film populaire. Celui-ci se met immédiatement à la tâche et écrit et réalise en 6 mois Les Vampires, film en 10 séries, chaque épisode, à la différence des Mystères de New-York, formant un tout, avec début, déroulement, et fin de l'intrigue. Toute reprise dans la presse devenait alors inutile...

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idé de son fidèle (et amusant) Mazamette, Philippe Guérande , jeune reporter au Mondial, tel le Tintin de l'époque , mène son enquête contre les forces du Mal. Il ne s'agit pas de vampires suceurs de sang, mais d'une bande de malfrats, des voleurs et des tueurs, dirigés par le Grand Vampire, puis par ses successeurs dans le crime organisé connus sous les noms de Satanas ou Vénénos. Le coup de génie de Feuillade fut de créer l'anti Pearl White : Irma Vep (anagramme de vampire, bien sûr), inquiétante, mystérieuse, sulfureuse, revêtue d'un collant noir mettant en avant ses formes séduisantes... Bien que faisant partie de la bande de gangsters, Irma Vep est le personnage central de la série. Le journaliste, lui, n'est pas toujours présent et paraît assez fade, alors qu'Irma Vep accomplit des prouesses, passant par les toits, se glissant furtivement dans des appartements, se battant comme un homme... La Bague qui tue

Le Cryptogramme rouge

Le Spectre

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as de voir les forces de police ridiculisées à l’écran, et tel Tartuffe refusant l'érotisme d'Irma Vep, le préfet de police de Paris fit interdire Les Vampires... ce dont profita l'envahisseur américain ! Il fallut tout le charme de l'actrice Musidora,et la menace pesant sur le cinéma français pour que ce préfet annule l'interdiction. À la différence des Mystères de New-York écrits et réalisés avec tous les moyens d'un Hollywood encore très loin de la guerre, Louis Feuillade était obligé d'écrire en toute hâte car beaucoup d'acteurs étaient mobilisables ; c'est ainsi qu'il dût, à plusieurs reprises, "tuer" des personnages (ce fut le cas du Grand Vampire, remplacé par Satanas , lui-même remplacé par Vénénos). En outre, filmer en studio devint pratiquement impossible, mais les scènes filmées en extérieurs donnent à ces séries un inestimable aspect documentaire sur la France et le Paris d’alors. Les 10 épisodes des Vampires : 1) La Tête coupée ( 40 mn ) 2) La Bague qui tue ( 20 mn ) 3) Le Cryptogramme rouge ( 48 mn ) 4) Le Spectre ( 38 mn ) 5) L'Évasion du mort ( 47 mn ) 6) Les Yeux qui fascinent ( 70 mn ) 7) Satanas (63 mn ) 8) Le Maître de la foudre ( 52 mn ) 9) L'Homme des poisons ( 59 mn ) 10) Les Noces sanglantes ( 67 mn ) Joël Toureille


Pêcheurs d’Images

Ciné-concert à Lunel Avec deux épisodes des

VAMPIRES DE LOUIS fEUILLADE Salle Castel - Mardi 27 mars 2012 à 21h00

Épisode 1 : «La Tête coupée» France, 1915, 0h32 Avec : Musidora, Jean Ayme, Edouard Mathé... Le Paris du début du siècle sert de toile de fond aux péripéties de l'enquête que mène un jeune journaliste sur les vampires, bande de malfaiteurs en collants noirs dont Irma Vep est l'égérie maléfique.

Épisode 8 : «Le Maître de la Foudre» France, 1916, 0h48 Avec : Edouard Mathé, Marcel Levesque, Musidora Satanas, déguisé en évêque, va rendre visite à Irma Vep en prison pour lui annoncer sa délivrance. Le navire qui emmène Irma au bagne est coulé par Satanas. Irma Vep retourne à Paris. Capturé à son tour, Satanas se donne la mort en prison.

SCOPITONE CONCERTO

Joël Drouin/Claude Couffin Ce ciné concert a été conçu autour de 2 épisodes de la série Les Vampires de Louis Feuillade, à la demande des Semaines du Cinéma Méditerranéen du Pays de Lunel. Si le premier, « La Tête coupée » est accompagné par Joël Drouin, compositeur de la musique qu’il interprétera seul au piano pendant la projection du film, « Le Maître de la foudre » est accompagné par Joël Drouin et Claude Couffin qui offrent au public un véritable hommage aux grands musiciens ayant œuvré avec des réalisateurs de cinéma ou de feuilletons télé qui sont devenus des standards du genre. On y entend des extraits de thèmes très (ou moins) connus, et le spectateur-auditeur attentif pourra s’amuser à faire le point sur sa culture musico-cinématographique et sa mémoire des grands thèmes musicaux liés à l’image.

JOËL DROUIN Joël Drouin, musicien de Jazz, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre crée un quintette de jazz en 1981 avec lequel il enregistre 3 disques. Il crée Euphonium Big Band en 1990 avec lequel il multiplie enregistrements et tournées en Europe. Il se consacre, depuis une quinzaine d’années, à des ciné-concerts dont La Passion de Jeanne d’Arc de Dreyer et Le Caméraman de Keaton ou encore, en 2010, autour des premiers dessins animés d’Emile Cohl avec «Le Cohléidoscope». Il a compose et interprété, pour les 23èmes Semaines du Cinéma Méditerranéen, une musique originale sur Un Chien Andalou de Luis Buñuel.

CLAUDE COUFFIN Claude Couffin rentre en sacerdoce théâtral en 1981 au CAC de Dieppe et découvre Lyon en 1985 par le théâtre. Suivent neuf années de créations et de tournées comme éclairagiste qui nourrissent son imaginaire. Ainsi aborde-t-il des disciplines du spectacle vivant aussi différentes que le théâtre et le cirque, l’opéra et la danse, accompagnant les grands noms de la scène française. Au cours des années 2000, en tant que plasticien luminariste, il crée des installations pour la Fête des lumières de Lyon et participe à des expositions tant en France qu’à l’étranger. Depuis 2008, il a ajouté une corde à son arc avec la musique en travaillant comme bruiteur sur des ciné-concerts.

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Soirées spéciales En partenariat avec Livre et Culture

danse et cinéma à saint-christol Salle polyvalente - Samedi 24 mars 2012 à 18h00

À 18h00, la Cie François Rascalou présente LES FILS DES HOMMES. Le spectacle sera suivi par la projection d’ALGERIE MES FANTÔMES de Jean-Pierre Lledo.

ALGERIE MES FANTÔMES Jean-Pierre Lledo (Fiche film p.29)

«LES FILS DES HOMMES est l’aboutissement d’une recherche menée depuis décembre 2009 sur la construction de la mémoire de la guerre d’Algérie. Parti d’une interrogation vers les « hommes », nos pères, ceux qui l’ont vécue, j’en suis venu à interroger les « fils des hommes ». Je suis un des fils. Quels sens, quelles postures, aujourd’hui pour des «fils de Harki, Pied noir, Appelé, Moudjahidine» ? Que faisons-nous de ces mémoires, de ces silences, de ces histoires, de ces images ? Comment les fils, aujourd’hui, des deux cotés de la méditerranée, construisent le présent et l’avenir avec ces legs ?» F. Rascalou FRANCOIS RASCALOU Lorsqu’en 1983, il entre à l’UFR Science et Technique des Activités Physiques et Sportives de Montpellier, il suit l’enseignement de la Chorégraphe Jackie Taffanel, figure de la jeune danse française et une rencontre déterminante. En 1987, il entre dans la Cie Jackie Taffanel. Il en sera membre jusqu’en 2002, privilégiant cette relation interprète/chorégraphe durant 15 ans pour autant de pièces chorégraphiques qu’il interprètera en françe et à l’étranger. De 1999 à 2005, la Cie Rascalou-Nam, créée avec la danseuse Sud Coréenne Young Ho Nam, va mettre en place une passerelle d’échanges artistiques entre la France et la Corée du Sud. En 2005, il commence un travail personnel avec le solo Confidence dansée sur Moi-Même et la pièce Sous la Peau. Il créé la cie François Rascalou/Action d’Espace en 2007, met en place des Laboratoires Artistiques à la Chapelle-Montpellier où il est artiste associé et développe le projet chorégraphique Au seuil de l’Etre en résidence en Hôpital Psychiatrique. Il est invité en Ouganda par le Dance Week Festival pour créer une performance avec des danseurs ougandais et congolais et collabore avec la metteure en scène moscovite Aglaïa Romanovskaia. En 2008, il crée la pièce Déclassé X sur un texte d’Emmanuel Darley avec lequel il mène aussi un laboratoire artistique pour des personnes en soins psychiatriques. En 2009, il collabore avec le musicien Patrice Soletti pour la création de Xtension, et avec l’auteure Sarah Fourrage pour la direction d’un laboratoire artistique. En 2010 il réalise le film Un sujet, Un verbe, Un compliment, pour les enfants de l’Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique et développe le projet chorégraphique Arbre. En 2011 il crée Ma vie avec tout le monde, un talk-show chorégraphique traitant des identités réelles et virtuelles. Il poursuit la conception du projet de création en espace public, débuté en 2009 et qui verra le jour en 2012 : Les fils des hommes, traitant de la mémoire de la guerre d’Algérie.

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En partenariat avec les Folies de Saussines

THéâtre et Cinéma à Saussines Salle des fêtes - Vendredi 23 mars 2012 à 20h00

UNE VIE AL DENTE théâtre musical par Renata Roagna (récit et chant) Emmanuel Valeur/Florent Moënnan (accordéon) mis en scène par Flavio Polizzy Compagnie Amadée Ce spectacle de théâtre musical, libre adaptation du récit «Zucchero a velo » de Stefania Giannotti, traduit de l’italien par Fabienne Andrea Costa « Une vie al dente » (Ed. Autrement), raconte des moments significatifs de la vie d’une femme et de l’histoire d’un pays (l’Italie) des années 50 à nos jours, à travers le filtre de la cuisine . La mise en scène privilégie la relation directe et intime avec le public et mélange récit et musique (de Nino Rota, compositeur qui a marqué l’histoire du cinéma Italien, à partir des années 50) qui ponctuent et accompagnent le climat à la fois joyeux, drôle, nostalgique, révolté ou carrément jubilatoire du texte. Sur scène : une table, une ardoise, une chaise, deux tabourets, composent l’espace dans lequel la comédienne chanteuse, et le musicien – accordéoniste - évoluent dans une tonalite rouge et noire. (Un clin d’oeil par les costumes au film « Amarcord » de Fellini.)… et on part avec des trésors de recettes de la riche culture gastronomique méditerranéenne.

GENDARMES ET VOLEURS Steno et Monicelli (Fiche film p.13)

Renata Roagna

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ommence sa formation d’art dramatique à l’Ecole du Teatro Stabile à Turin, suit des cours de danse et de chant à l’Académie Stefano Tempia (Turin).En 1983, elle vient en France pour poursuivre sa recherche vocale au sein du Roy Hart Théâtre et devient membre de la troupe en tant que chanteuse et comédienne. Professeur au Centre Artistique International Roy Hart, elle anime et dirige depuis 1985 des stages de théâtre et de voix en France et à l’étranger. Elle fonde en 1993 et dirige pendant trois ans, le quatuor vocal à capella L’Endiablada , ensuite le duo vocal Les Dames de Choeur. Depuis 1991 Renata Roagna est comédienne permanente de la Compagnie AMADEE à Montpellier et participe, comme interprète, à des nombreux spectacles :La Folle nuit, Merlin, Les Troyennes, Mia Thalassa, Aller Simple.. directrice musicale dans Béatrice et Francesco (musique écrite par Giovanna Marini).

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LA COMédie Nous les avons tant aimés…

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Mario Monicelli

es 28èmes Semaines du Cinéma Méditerranéen du Pays de Lunel donnent un coup de projecteur sur la comédie. Le genre s’est imposé au cinéma, particulièrement la comédie italienne qui, par son originalité, sa richesse et son enracinement culturel national, est devenue un genre spécifique à part entière. Elle puise ses premières sources dans la comédie grecque antique. En effet, selon l’étymologie, “faire la fête, faire le pitre, village” l’origine de la comédie est dans les fêtes villageoises qui unissaient les rites religieux en l’honneur de Dyonisos et Priape, pour obtenir fertilité et fécondité, et les réjouissances populaires. Si la tragédie représente les puissants, la comédie représente les paysans, les marchands, les esclaves, les soldats. D’où une différence de thème et de ton : affaires privées se dénouant de manière positive après des jeux de scène burlesques et des plaisanteries parfois grivoises. Aristote la définit comme la “représentation théâtrale du ridicule”. Pour lui, contrairement à la tragédie, la comédie montre les hommes pires qu’ils ne sont, non au sens moral, mais dans le comportement qui n’est pas admirable et ne suscite pas l’identification. Dans la comédie, imitation des erreurs les plus communes de la vie, les hommes sont caricaturés, faibles, ridicules.

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Steno

’est dans cette veine qu’il faut trouver l’héritage de la comédie italienne, ou encore la comédie « à l’italienne ». L’expression « all’italiana », familière, voire péjorative, fait allusion à la routine, aux compromis, au laisser-aller qui caractérisent les Italiens, selon les étrangers et… selon les Italiens euxmêmes. Employée par les critiques, elle désignait des films de consommation courante sans prétention « artistique ». Plusieurs sources néanmoins alimentent ce qui allait devenir un genre identifiable et comparable aux grands genres du cinéma américain, tels le western ou la comédie musicale : celle de la commedia dell'arte, celle de l'avanspettacolo, le music-hall populaire présenté dans les salles de cinéma avant la projection du film, celle de la comédie « bourgeoise » de la période mussolinienne qui dénonçait gentiment quelques travers sociaux, celle de la « comédie dialectale » théâtrale, peinture des mœurs et des ridicules propres à certaines régions, qui, par l’emploi des dialectes, s’opposait à la centralisation fasciste mussolinienne.

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e grand comédien, issu du music-hall, Totó, au jeu et aux dialogues dont les origines remontent à la commedia dell'arte, en fut le plus beau fleuron pendant des décennies. La comédie à l’italienne fonctionna, d’abord, à contre-courant du néoréalisme, magnifique réaction morale et esthétique de l’après-guerre, peu commercial et rapidement déstabilisé par l’effondrement des illusions politiques et sociales, issues de la Résistance, qui suivirent la victoire de la démocratie chrétienne et le climat de guerre froide. C’est alors que la comédie prit le relais du Néoréalisme dont elle popularisa les thèmes mais en utilisant le rire comme moyen de critique, un rire qui se radicalisa pour devenir féroce. Comédiens, scénaristes et réalisateurs ont été les piliers de la grande réussite du genre.

Prince Antonio Griffo Focas Flavio Angelo Ducas Comneno Porfirogenito Gagliardi de Curtis de Byzance, dit Totó (1898-1967)

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e talent des principaux comédiens, formés à l'école du théâtre ou du musichall, Totó, Vittorio Gassman, Ugo Tognazzi, Alberto Sordi, Marcello Mastroianni et Nino Manfredi a été déterminant. Ils ont enrichi la comédie « à l'italienne» de leur personnalité, leur imagination personnelle nourrie de leurs


propres racines sociales, régionales, y compris dialectales, de leurs souvenirs, de leur expérience, et bien entendu de leur engagement critique, moral, voire politique. Chacun incarne un aspect ou plusieurs aspects de l'Italien, urbain ou provincial, chômeur ou petit bourgeois, dragueur, matamore, combinard, escroc à la petite semaine.

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es scénaristes,Steno, Rodolfo Sonego, Suso Cecchi d'Amico, qui travaillent souvent en tandem parmi lesquels le duo le plus célèbre, Age et Scarpelli, viennent du théâtre populaire et de ses traditions séculaires et des compagnies de music-hall. Ils ont épanoui leurs talents en compensant les petits budgets de leurs films par leur imagination subversive, parfois délirante, leur érudition linguistique puisée dans la diversité des dialectes, leur culture gréco-latine. Leur capacité à observer la réalité et ses mille petits détails savoureux est un miroir fascinant pour les italiens qui adorent se regarder vivre, y compris quand cela dénonce leurs petits et gros travers.

L

es réalisateurs, parmi lesquels les plus marquants, Vittorio de Sica, Pietro Germi, Luigi Zampa, Alberto Lattuada, Mario Monicelli, Dino Risi, Luigi Comencini, Ettore Scola ou Franco Brusati, souvent coscénaristes, armés de ces comédiens géniaux, vont radiographier la société italienne des « 30 glorieuses ». La comédie italienne sera avec eux, un instrument de critique sociale et de satire de mœurs pour dénoncer les paradoxes et les hypocrisies d'une société italienne paralysée par les préjugés bourgeois (Divorce à l’italienne). Elle se révèlera plus ouvertement politique avec une implacable satire des institutions et de la démocratie chrétienne (Nous nous sommes tant aimés, 1976, Ettore Scola).

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outefois, le principal ressort de la comédie « à l'italienne» demeure l'étude de caractères, de la nature humaine en tant que telle, à travers laquelle elle a pu atteindre à une véritable universalité (Le Pigeon, 1958, Mario Monicelli, Le Fanfaron, 1962, Dino Risi). Par ailleurs, les comédies situées dans les époques passées jettent un regard critique sans complaisance sur l'histoire (La Grande Guerre, 1959, de Monicelli), démystifiant bon nombre de clichés et d'idées reçues (Une vie difficile, 1961, Dino Risi), et ressuscitant par la caricature des comportements politiques et sociaux enfouis dans la mémoire nationale, comme le fascisme qui pouvait tenter encore de nombreux italiens laissés pour compte (La Marche sur Rome, 1962, Dino Risi). « Perché ostinarsi a dire commedia all'italiana? Quelle che vengono fatte in America non vengono chiamate all'americana. Siccome i critici amano le etichette, proporrei questa : la commedia all'italiana come la definiscono i critici all'italiana. » Dino Risi. (« Pourquoi s'obstiner à dire « comédie à l'italienne» ? Celles qui sont faites en Amérique ne sont pas appelées « à l'américaine». Puisque les critiques aiment les étiquettes, je proposerais celle-ci : la comédie à l'italienne comme la définissent les critiques à l'italienne » Dino Risi). 1

Michel Périer (Ugo Tognazzi, Marcello Mastroianni, Alberto Sordi, Vittorio Gasman, Nino Manfredi)

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Les films des Semaines La comédie HABEMUS PAPAM Nanni Moretti Italie, 2011, 1h44 Scénario : Nanni Moretti, Francesco Piccolo, Federica Pontremoli Photographie : Alessandro Pesci Montage : Esmeralda Calabria Musique : Franco Piersanti Avec : Michel Piccoli, Nanni Moretti, Jerzy Stuhr, Renato Scarpa, Margherita Buy... Après la mort du Pape, le Conclave se réunit afin d’élire son successeur. Plusieurs votes sont nécessaires avant que ne s’élève la fumée blanche. Enfin, un cardinal est élu ! Mais les fidèles massés sur la place Saint-Pierre attendent en vain l’apparition au balcon du nouveau souverain pontife. Ce dernier ne semble pas prêt à supporter le poids d’une telle responsabilité. Angoisse ? Dépression ? Peur de ne pas se sentir à la hauteur ? Le monde entier est bientôt en proie à l’inquiétude tandis qu’au Vatican, on cherche des solutions pour surmonter la crise… «La beauté de Habemus Papam réside dans cette indécision qui en fait une sorte de film-catastrophe sans objet, partagé entre déni (la comédie dans les arcanes du Vatican) et consternation (le monde extérieur figé dans la terreur).» Vincent Malausa, Les Cahiers du cinéma «Chronique tragi-comique de la crise existentielle d'un Pape fraîchement élu par le Conclave, Habemus Papam, porté par un Michel Piccoli sensible et malicieux, s'impose comme l'un des meilleurs films de Nanni Moretti.» Eric Vernay, Fluctuat.net

NÎMES 03-12 février 2012 15e British Screen/Écrans Britanniques - 04 66 81 33 44 - cases@univ-perp.fr - www.ecransbritanniques.org PÉZENAS 10-16 février2012 50e Rencontres cinématographiques - 04 67 31 27 35 - federationccm@yahoo.fr - www.lafccm.org ALÈS 16-25 mars 2012  30e Festival Cinéma d'Alès - Itinérances - 04 66 30 24 26 - festival@itinerances.org - www.itinerances.org LUNEL 23 mars-03 avril 2012 28e Semaines du Cinéma Méditerranéen du Pays de Lunel - 04 67 83 39 59 - contact@pecheursdimages.fr - www.pecheursdimages.fr PERPIGNAN 05-11 avril 2012 Confrontation 48 - La Ville au cinéma - 04 68 34 09 39 - contact@inst-jeanvigo.eu - www.inst-jeanvigo.eu BAILLARGUES 13-22 avril 2012 27e Festival International du Cinéma d'Animation de Baillargues - 04 67 87 33 05 - festival.baillargues@free.fr - www.festivalbaillargues.fr LASALLE 17-19 mai 2012 11e Festival de Lasalle, Champ-contrechamp - 04 66 60 17 99 - festivaldelasalle@orange.fr - www.festivaldelasalle.org ARGELÈS-SUR-MER 23-28 mai 2012 27e Rencontres Cinémaginaire d'Argelès-sur-mer - 04 68 29 13 61 - contact@cinemaginaire.org - www.cinemaginaire.org PRADES 13-21 juillet 2012 53e Festival des Ciné-Rencontres - 04 68 05 20 47 - infos@cine-rencontres.org - www.cine-rencontres.org MONTPELLIER 26 octobre-03 novembre2012  34e Cinemed - Festival international du cinéma méditerranéen de Montpellier - 04 99 13 73 73 - info@cinemed.tm.fr www.cinemed.tm.fr Coordination Festival Cinéma d'Alès - Itinérances 04 66 30 24 26 Photo: Otto

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La comédie LE COCHON DE GAZA (When Pigs Have Wings) Sylvain Estibal France/Belgique, 2011, 1h38 Photographie: Romain Winding Montage: Damien Keyeux Musiques: Aqualactica, Boogie Balagan Avec : Sasson Gabai, Baya Belal, Myriam Tekaïa Après une tempête, Jafaar, un pêcheur palestinien de Gaza, remonte par hasard dans ses filets un cochon tombé d’un cargo. Bien décidé a se débarrasser de cet animal impur, il décide toutefois d’essayer de le vendre afin d’améliorer son existence misérable. Le pauvre Jafaar se lance alors dans un commerce rocambolesque et bien peu recommandable… «Faire du blocus de Gaza le cadre d'une comédie n'allait pas de soi. Peut-être parce qu'il ne vient pas de là, ni même du cinéma, l'écrivain et journaliste français Sylvain Estibal s'y est risqué, et il a bien fait. Fable absurde au parfum de comédie italienne, Le Cochon de Gaza se regarde comme on respire une bouffée d'air frais. Humaniste et bon enfant, cette petite comédie sans prétention, dont la tenue ne se relâche jamais, joue sur les ressemblances entre Israéliens et Palestiniens sans s'arrêter sur les différences. La violence n'est pas occultée, que ce soit celle infligée aux Gazaouis par l'armée israélienne ou celle des attentats anti-Israéliens. Mais elle est toujours traitée sur le même mode farcesque.» Isabelle Regnier, Le Monde.fr

GENDARMES ET VOLEURS (Guardie e ladri) Steno, Mario Monicelli Italie, 1951, 1h49 Prix du meilleur scénario au Festival de Cannes 1952 Scénario : Steno et Piero Tellini Photographie : Mario Bava Montage : Adriana Novelli Musique : Alessandro Cicognini Avec : Toto, Aldo Alimonti, Ernesto Almirante, Riccardo Antolini, Giulio Calì... Ferdinando Esposito vit de petites arnaques à Rome. Déguisé en guide il vend de fausses pièces antiques à des touristes, l'un d'eux, Locuzzo, découvre qu'il vient de se faire avoir et jure de retrouver Esposito qui s'enfuit. Ce dernier recrute des enfants pour aller chercher des colis à une distribution de bienfaisances organisée par des Américains à destination des familles italiennes en difficulté. Mais alors qu'arrive son tour, Esposito découvre que l'Américain organisateur n'est autre que Locuzzo, qui le reconnait et envoie le sergent Bottoni à ses trousses. Au bout d'une longue poursuite le policier rattrape le voleur, mais ce dernier, par un subterfuge, arrive à s'échapper. Locuzzo est furieux et en réfère en très haut lieu. Bottoni est suspendu et menacé de procès pour négligence. S'il veut s'en tirer il va devoir retrouver Esposito avant la date du procès. Pour ce faire, il va se rapprocher de la famille d'Esposito pour découvrir où ce dernier se cache... « Gendarmes et voleurs est l’une des comédies italiennes les plus intelligentes des années 1950. Sur fond de décors néoréalistes se profile un vaudeville radicalement loufoque. Il met en avant l’une de ses personnalités les plus représentatives de l’époque : Toto, acteur comique qui à l’instar de ces prédécesseurs américains, de Charlot à Keaton, eut les honneurs d’une série de films centrés autour de son personnage. Mais cette fois Toto ne joue plus Toto mais un pauvre petit voleur cherchant à nourrir sa famille et poursuivit par un gendarme menacé de renvoi car il l’a malencontreusement laissé s’enfuir....» Nicolas Thys – Ecran Large

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Ouverture Jeudi 22 mars 2012

Place des Caladons à partir de 17h30 Ouverture en fanfare avec

Les Kadors

Animations diverses Pot de l’amitié et possibilité de restauration sur place P ro j e c t i o n e n p l e i n a i r à 21h00 GENDARMES ET VOLEURS de Steno et Monicelli (En cas d’intempérie, repli Salle Castel)

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Les Invités L

aurent LAFRAN est indissociable de la famille Guédiguian, depuis 25 ans. À travers plus de 50 films, il s’est imposé peu à peu comme le grand ingénieur du son d’aujourd’hui. Laurent Lafran aux compétences reconnues et maintenant recherchées par les réalisateurs étrangers, a la passion de la transmission de ses savoir faire à la façon d’Antoine Bonfanti dont il partage les convictions humanistes et qu’il avait rencontré à Lunel en 2003.

C

harlotte VINCENT fonde Aurora Films en 2002, après avoir été diplômée d’HEC. Produisant tout d’abord des courts métrages, la société comptabilise aujourd’hui plus de trente films à son catalogue. La production de documentaire est également une spécialité d’Aurora Films. Deux films de Valérie Mréjen en sont le parfait exemple : Pork and Milk puis Valvert sortent tous deux en salles et connaissent un grand succès à travers les festivals. En 2011, deux autres longs métrages, tous deux sélectionnés à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes : En Ville de Valérie Mréjen et Bertrand Schefer ainsi que Sur la Planche de Leïla Kilani, sorti le 1er février 2012. Ce dernier remporte un grand succès critique et public, auprès des spectateurs en salles et dans les festivals.

S

ylvain ROUME est réalisateur pour la télévision et vidéaste. Il apparaît régulièrement comme acteur de Groland ou dans les films de Jérôme Lefdup, Lolo Zazar et Etienne Labrou. Il joue le rôle de Géant dans Dernier maquis et celui de Ma Noblesse dans Les Chants de Mandrin, les deux derniers longs métrages de Rabah AMEUR-ZAIMECHE.

L

uce VIGO n’avait que trois ans à la mort de son père, le cinéaste Jean Vigo, dont la carrière fulgurante a donné lieu à une oeuvre singulière par sa liberté de ton. Militant pour la défense du cinéma indépendant, Luce Vigo préside aux destinées de l’association Prix Jean Vigo qui existe depuis 1951. Luce Vigo est critique, co-rédactrice en chef d’Allons z’enfants au cinéma, une anthologie de films pour jeune public.

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ean-Jacques JAUFFRET est auteur, réalisateur, producteur, dramaturge et enseignant de cinéma à l’ESRA. En 1985, après des études de cinéma, il travaille comme premier assistant sur les longs-métrages de René Féret, Jean-Claude Biette et Jean-Louis Skorecki. Il assiste Cyril Collard sur le téléfilm Taggers et sur Les Nuits Fauves. Il crée une société de production en 1989, Opus 10/19, avec laquelle il produit notamment une série de courts métrages pour le Musée d'Orsay. Au début des années 90, il est assistant réalisateur sur des longs-métrages et des téléfilms de Sylvie Durepère, Osawa, Jean Sagols, Miguel Courtois, Jean-Jacques Kahn et Karim Dridi, puis, en 1995, producteur exécutif sur les longs-métrages Les Démons de Jésus de Bernie Bonvoisin, Sous les pieds des femmes de Rachida Krim, Mystery Troll d'Eric Atlan, puis en 2007 sur le téléfilm Déjà vu de François Vautier. En parallèle, il réalise deux courts-métrages, Tout le monde est parfait, sélectionné dans plusieurs festivals, et Je sais que c'était un Jeudi ; puis le documentaire Voyage d'Orient : Le Bleu de Fez en 1999. En 2010 il écrit et réalise son premier long-métrage, Après le sud, sorti en salles en octobre 2011 et sélectionné dans de nombreux festivals.

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Les Invités R

ashid DEBBOUZE a décidé de se lancer dans le cinéma après plusieurs spectacles « standup » à Paris, des petits boulots aux Etats-Unis. A son propos, Philippe Faucon qui l’a repéré en feuilletant « Pariscope », raconte : « Il arrivait sur les planches à Vélib'. Il n’était pas la reproduction de ce que faisait son frère. Plus tard, quand nous avons fait des essais, j’ai retrouvé ce qui m’avait tout de suite frappé chez lui : il a une vraie nature de comédien. Le film impose une palette de jeux différents. Il était à l’aise dans toutes les nuances. »

A

dila BENDIMERAD est née en Algérie, où elle grandit. Elle part pour Paris afin de poursuivre ses études. Après une licence en lettres modernes et philosophie, elle se forme auprès du Théâtre de Paris en récitation et danse contemporaine et afro. Depuis 2006, elle a interprété de nombreux rôles au théâtre, tant en France qu’en Algerie (Théâtre du point virgule, Théâtre Comédie de Paris, Opéra d’Alger, théâtre des bancs publics de Marseille). Elle tourne aussi pour la télévision dans “Mey ya mey”, d’Agathe Roy. En 2012, on la retrouve dans Normal, le dernier film de Merzack Allouache.

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mile BRETON a été journaliste dans la presse quotidienne communiste de province (Montpellier et Marseille) de 1949 à 1970, rédacteur puis rédacteur en chef adjoint à « La Nouvelle Critique », revue mensuelle de 1970 à 1980, à la disparition de la revue. Il a été journaliste, puis responsable de la rédaction à « Révolution », hebdomadaire communiste de 1980 à 1986. Il est aujourd’hui, chroniqueur à «L’Humanité ». Ecrivain, il a travaillé aux mises à jour de 1974 à 1990 des dictionnaires des cinéastes et des films (Seuil) de Georges Sadoul et il est l’auteur de : Femmes d’images (1983), éditions Messidor, La Courneuve (1981), Un voyage en Seine-Saint-Denis (1982), Clichy sous bois (1984), tous trois aux Éditions Messidor.

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© Samir Ardjoum, Africiné

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arouk Beloufa est né en 1947 à Oued Fodda (Algérie). Il étudie d’abord dans une école de cinéma algérienne, l’INC, avant d’être diplômé de l'IDHEC, à Paris où il suit également des cours à l'École Pratique des Hautes Études, sous la direction de Roland Barthes, et où il présente une thèse sur la théorie du cinéma. Depuis ses premiers courts métrages, Situation de transition (1966) et Travestis et cassures noir sur blanc (1967) - tous deux réalisés durant ses études à l'IDHEC - BELOUFA témoigne d'une esthétique très personnelle. De retour en Algérie, ses fortes opinions politiques l'amènent à réaliser, en coproduction avec I'ONCIC, le documentaire Insurrectionnelle (1973), censuré,remonté par les autorités algériennes et présenté en salle, sans signature, comme une oeuvre collective sous le titre La guerre de Libération. En 1976, il travaille comme assistant auprès du grand réalisateur égyptien Youssef Chahine sur le long métrage Le retour de l'enfant prodigue ('Awdat al-ibn aldall). Nahla (1979), son unique long métrage, est l'un des rares films algériens à traiter de problèmes étrangers à l'Algérie : en l'occurrence, au Liban, en 1975, à la veille de la guerre civile.


Le printemps des peuples

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rise économique, flambée des prix, augmentation du chômage, démocraties en berne, régimes autoritaires et oligarchiques, discrédit des dirigeants... toutes les conditions étaient réunies pour un vaste mouvement de soulèvement des peuples revendiquant leur liberté. C’est ainsi que dans les années 1846-1848, l’Europe fut traversée par des émeutes de la faim qui se transformèrent bientôt en révolutions. C’est en référence à ce «printemps des peuples» que la presse a baptisé «printemps arabe» la lame de fond qui, depuis décembre 2010, a vu la chute de Ben Ali en Tunisie, de Moubarak en Egypte et de Kadhafi en Lybie. Bien sûr, des différences existent entre un «printemps des peuples» fait de révoltes nationalistes et le «printemps arabe». On a pu être étonné, par exemple, par l’âge des manifestants. Si des quadragénaires menèrent les mouvements européens, c’est la jeunesse qui s’insurge dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient : en Egypte, 70% des manifestants avaient moins de 32 ans. Pourtant, comme l’explique le très éclairant article de Lionel Chanel, «Les printemps européens et arabes, 1848-2011», publié dans Thucydide, un point commun important lie les deux mouvements révolutionnaires : le rôle majeur de la communication. «En Tunisie, huit personnes sur dix sont équipées d’un téléphone portable. L’Égypte compte environ vingt millions d’internautes. Au Yémen, les cafés Internet permettent de maintenir la flamme de la contestation. Les fameux réseaux sociaux comme Facebook et Twitter mais aussi You Tube jouent un rôle considérable : en Syrie les manifestants filment avec leurs téléphones les actions de répression des forces de l’ordre pour ensuite les diffuser. Ces nouveaux médias ont ainsi pour effet de mobiliser l’opinion. En 1848 aussi une technologie a permis à la révolution de s’étendre à toute l’Europe : le télégraphe. C’est à la nouvelle de la proclamation de la République en France que les patriotes italiens se soulèvent. Et petit à petit, comme dans le monde arabe, un « effet domino » s’est produit : des soulèvements ont eu lieu presque partout.» détaille l’auteur. Aujourd’hui, l’image n’intervient pas uniquement pour mobiliser les contestataires, elle sert aussi à faire connaître les mouvements au delà des frontières, à solliciter l’opinion publique internationale. Sans attendre l’été, le festival de Cannes 2011 porte témoignage des bouleversements vécus sur l’autre rive de la Méditerranée. Ainsi le cinéma tunisien a-t-il renoué avec la Croisettes après onze années d’absences, lors de la projection de Plus jamais peur, documentaire tourné "dans l'urgence des moments" qui ont entouré l'effondrement du régime du président Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011. Et c’est pour rendre hommage à la révolution égyptienne du 25 janvier 2011 que le comité du Festival de Cannes programmait le film collectif Tamantashar Yom- 18 Days, sans savoir, sans doute, que certains des cinéastes ayant participé à la réalisation du film étaient d’anciens pro-Moubarak zélés, et que l’affaire virerait presque à l’incident diplomatique. De ces moments de fureur, d’ivresse joyeuse, d’effervescence et d’exaltation restent les nombreuses images de documentariste tels que Stefano Savona dont le film, Tahrir, est une véritable immersion au coeur de la révolution. Dans cet exercice retrouvé de la libre expression des corps et du verbe s’exprimait aussi les valeurs de solidarité et de tolérance si nécessaires au surgissement d’une voie nouvelle. Et pourtant... Dès le mois d’avril 2011, lors de sa première projection à Tunis, le film qui s’appelait encore Ni Allah ni Maître, de la franco-tunisienne Nadia El Fani, avait suscité des troubles d’une toute autre nature : au pays de la révolution du jasmin, des manisfestations hostiles criant au sacrilège se faisaient jour. "Laïcité n’est pas athéisme", rappelait alors Nadia El Fani. En France, c’est sous le titre Laïcité Inch’Allah que son film est distribué depuis septembre dernier. Le cinéma, arme de résistance ? Bien sûr. Et tout ces films en prise avec les événements sont là pour en témoigner. Ils ne sauraient faire oublier cependant que les cinéastes étaient à pied d’oeuvre de longue date, la programmation des Semaines du Cinéma Méditerranéen en porte témoignage au fil des ans. Cette année tout particulièrement, avec Sur la Planche, Et maintanant on va où ?, Les Femmes du Bus 678 et Indignados, le cinéma nous pousse à nous interroger et, peut-être, à réagir. L’urgence sociale est là... bien palpable. Patricia Piovi

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LES FILMS DES SEMAINES L e p r in tem p s d e s p e up l e s SUR LA PLANCHE Scénario et réalisation : Leïla Kilani France / Maroc / Allemagne - 2011 - 1h46 Grand Prix du festival national du film de Tanger Photographie : Eric Devin Son : Philippe Lecoeur, Laurent Malan Montage : Tina Baz Avec : Soufia Issami, Mouna Bahmad, Nouzha Akel, Sara Betioui...

En présence de Charlotte Vincent productrice Lundi 26 mars à 21h00

Tanger aujourd’hui. Quatre jeunes femmes de vingt ans travaillent pour survivre le jour et vivent la nuit. Elles sont ouvrières réparties en deux castes : les textiles et les crevettes. Leur obsession : bouger. « On est là » disent-elles. De l’aube à la nuit la cadence est effrénée, elles traversent la ville. Temps, espace et sommeil sont rares. Petites bricoleuses de l’urgence qui travaillent les hommes et les maisons vides. Ainsi va la course folle de Badia, Imane, Asma et Nawal... «La première grande réussite de Sur la Planche réside dans le compression du temps et de l'espace. Pas un seul moment de répit pour le spectateur que la réalisatrice prend même le risque d'asphyxier (...) la deuxième grande qualité du film : la qualité de son casting (...) La puissance de ce lancer collectif transforme alors ce caillou de réel et une fascinante météorite cinématographique.» Vincent Thabourey, Positif.

LES FEMMES DU BUS 678 Scénario et réalisation : Mohamed Diab Egypte, 2011, 1h40 Scénario : Mohamed Diab Photographie : Ahmed Gabr Montage : Amr Salah El din Musique : Hani Adel Avec : Nelly Karim, Bushra Parwani, Maged El Kedwany Fayza, Seba et Nelly, trois femmes d’aujourd’hui, aux vies totalement différentes, s’unissent pour combattre le machisme impuni qui sévit au Caire dans les rues, dans les bus et dans leurs maisons. Déterminées, elles vont dorénavant humilier ceux qui les humiliaient. Devant l’ampleur du mouvement, l’atypique inspecteur Essam mène l’enquête. Qui sont ces mystérieuses femmes qui ébranlent une société basée sur la suprématie de l’homme ? «C’est (...) un film douloureux que réalise Mohamed Diab, en abordant le thème du harcèlement sexuel dont sont victimes les femmes en Égypte. Des attouchements et une forme de « drague » que 83% des femmes subissent régulièrement, selon une étude du Centre égyptien pour les droits de la femme.(...) Si Mohamed Diab a décidé de s’emparer de ce sujet grave, c’est pour mettre fin à ce tabou gangrénant l’Égypte. (...) Le film aborde en effet également le thème de la honte. Ce film a reçu de nombreux prix. Le dernier en date étant le prix du public et du Jeune public Midi Libre lors du festival Cinéméditerranéen à Montpellier, en octobre dernier. Il sera distribué en France en mai prochain. A ne pas rater !» Marie-Ameline Barbier, Med In Marseille.

En avant-première

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Le p r in te mp s d e s p eu p l e s INDIGNADOS Scénario (d’après l’oeuvre de Stéphane Hessel) et réalisation : Tony Gatlif France, 2012, 1h30 Photographie : Colin Houben, Sébastien Saadoun Montage : Stéphanie Pedelacq Musique : Delphine Mantoulet, Valentin Dahmani Avec : Mamebetty Honoré Diallo, Fiona Monbet, Isabel Vendrell Cortès Indignados est le témoignage de ce qui se passe aujourd’hui, et nous plonge dans la réalité dense et palpable d’une Europe révoltée. Au cœur de l’actualité, au sein même des mouvements des Indignés, nous découvrons, à travers le regard et le voyage de Betty, jeune clandestine africaine, des hommes et femmes qui se dressent face à un système, pour juste pouvoir vivre. «Tony Gatlif ne filme qu'avec son coeur indomptable. (...) Ce film, poétique, semé de références aux oeuvres de Godard et de Chris Marker, a le mérite d'aller au-delà de la digression opportuniste ou du simple reportage.» Alexis Campion, Le Journal du dimanche. «En mixant violence et passion grâce à son arme fétiche, la musique, et en gravant sur l'image des slogans (...) comme dans un vieux Godard, Gatlif démontre qu'il n'a rien perdu de sa saine colère.» Jacques Morice, Télérama.

ET MAINTENANT ON VA OÙ ? Réalisation : Nadine Labaki Liban/France, 2011, 1h37 Scénario : Nadine Labaki , Jihad Hojeily, Rodney Al Haddad Photographie :Christophe Offenstein Montage : Véronique Lange Musique : Khaled Mouzanar Avec : Claude Baz Moussawbaa, Layla Hakim, Nadine Labaki, Yvonne Maalouf Sur le chemin qui mène au cimetière du village, une procession de femmes en noir affronte la chaleur du soleil, serrant contre elles les photos de leurs époux, leurs pères ou leurs fils. Certaines portent le voile, d’autres une croix, mais toutes partagent le même deuil, conséquence d’une guerre funeste et inutile. Arrivé à l’entrée du cimetière, le cortège se sépare en deux : l’un musulman, l’autre chrétien. Avec pour toile de fond un pays déchiré par la guerre, ET MAINTENANT ON VA OÙ ? raconte la détermination sans faille d’un groupe de femmes de toutes religions, à protéger leur famille et leur village des menaces extérieures. Faisant preuve d’une grande ingéniosité, inventant de drôles de stratagèmes, unies par une amitié indéfectible, les femmes n’auront qu’un objectif : distraire l’attention des hommes et leur faire oublier leur colère et leur différence. Mais quand les événements prendront un tour tragique, jusqu’où seront-elles prêtes à aller pour éviter de perdre ceux qui restent ? « Nadine Labaki ne s'interdit aucun des moyens cinématographiques répertoriés dans l'arsenal : la comédie musicale, avec quelques numéros chantés, le drame et la comédie pure.(...) La lourdeur et l'emphase sont en général tenues à l'écart grâce à l'élégance de l'image du chef opérateur Christophe Offenstein, à la musique de Khaled Mouzannar. Parce que les deux hommes du film, prêtre maronite et imam, sont deux figures comiques et sympathiques, on pense parfois au cinéma italien des années 1950. Mais celui-ci avait laissé la tragédie derrière lui et pouvait aller jusqu'au bout de la comédie. Au Liban, le pire reste possible et la comédie oscille perpétuellement au bord du drame le plus noir.» Thomas Sotinel , Le Monde.

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Les films des semaines L ’ a ct ua lit é m éd i t e r ran ée nn e APRÈS LE SUD Scénario et réalisation : Jean-Jacques Jauffret France, 2011, 1h32 Photographie : Samuel Dravet Musique : Giovanna Marini Avec : Ulysse Grosjean, Adèle Haenel, Sylvie Lachat, Yves Ruellan Un drame moderne librement adapté d'un fait divers. Dans un après-midi caniculaire du sud de la France, quatre parcours se croisent : ceux de Stéphane et Luigi, deux cousins à peine sortis de l'adolescence, de Georges, ancien ouvrier à la retraite, d'Amélie, la petite amie de Luigi, et d'Anne, la mère d'Amélie. Quatre vies quotidiennes semées de blessures, d'humiliations, de peurs et de fatigue, qui convergent vers une tragédie.

En présence de Jean-Jacques Jauffret Réalisateur Samedi 31 mars à 21h00

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« Au plus près des corps, le réalisateur filme le malaise de ces personnages dans une mise en scène sobre, dépouillée et précise. On est ébranlé par certaines scènes d'une violence d'autant plus insoutenable qu'elle reste contenue (l'humiliation de Georges, la crise de boulimie d'Anne) et, par contraste, par la beauté des paysages méditerranéens filmés en plans larges. On est saisi aussi par l'interprétation d'Yves Ruellan, qui incarne George tout en tension, et celle de Sylvie Lachat, qui rend son personnage gracieux et fragile malgré sa corpulence.Le montage, construit en spirale avec des temporalités qui se croisent et reviennent, comme un thème musical, offre des variations intéressantes et fait respirer ce film ambitieux et souvent virtuose (…). » Sophie Walon – Le Monde


L ’ a c tu a lit é m é d i t e r ran éen n e FLAMENCO, FLAMENCO Réalisation : Carlos Saura Espagne, 2010, 1h40 photographie : Vittorio Storaro Ingénieur du son : Jorge Marín Montage : Vanessa Marimbert Portrait plein de grâce des musiques, chants et danses du flamenco actuel. En réunissant aussi bien les plus grands maîtres (Paco de Lucía, Manolo Sanlúcar, José Mercé…) que les nouveaux talents de cet art envoûtant (Sara Baras, Miguel Poveda…), le réalisateur nous propose un véritable voyage au cœur du flamenco, de sa lumière, de ses couleurs. « Le résultat, formellement somptueux (cadrages, lumières, mouvements de caméra : tout rime avec excellence), passionnera en priorité les fans transis du genre. Mais Flamenco Flamenco, pour tous les autres, a un incontestable mérite : rappeler en images et en sons combien Carlos Saura, devenu très rare sur les écrans, peut être un metteur en scène inspiré...» Olivier de Bruyn, Le Point.fr « Dans cet univers de paysages peints, de tableaux de danseuses et de musiciens, de bar en peintures, ciselé par les lumières de Vittorio Storaro, Carlos Saura communique cette beauté, cette passion viscérale qui habitent le flamenco. Une splendeur.» Hubert Niograt, Positif.

PAIN NOIR Scénario et réalisation : Agusti Villaronga France/Espagne, 2011, 1h38 Photographie : Antonio Riestra amc Montage : Raul Roman Musique : José Manuel Pagan Avec : Francesc Colomer, Marina Comas, Nora Navas, Roger Casamajor... Dans les années suivant la guerre civile d’Espagne, marquées par la violence et la misère, un mystérieux meurtre vient secouer les secrets enfouis d’un petit village de Catalogne. Andreu, jeune garçon dont le père est injustement accusé du crime, pénètre dès lors un monde d’adultes fait de vices et de mensonges… Festival de San Sebastian 2010 - 58 eme édition : - Silver Shell de la meilleure actrice (Nora Navas) Goya 2011 - 25 ème édition : 9 prix remportés dont : Goya du meilleur film Goya du meilleur réalisateur (Agustí Villaronga) - Goya de la meilleure actrice (Nora Navas) - Goya de la meilleure révélation féminine (Marina Comas) - Goya de la meilleure révélation masculine (Francesc Colomer) Gaudí 2011 – 3 ème édition :13 prix remportés dont Gaudí du meilleur film catalan - Gaudí du meilleur réalisateur (Agustí Villaronga) - Gaudí du meilleur scénario (Agustí Villaronga) - Gaudí de la meilleure actrice – 1er rôle (Nora Navas) Festival du film espagnol de Nantes 2011 : Prix Jules Verne. «Une seule récompense n'aurait pas suffi au film, car c'est le soin apporté à l'ensemble des détails qui permet à ce long-métrage de tenir son atmosphère du début à la fin. Le discours fantastique du film apporte une once de poésie sans alléger la densité de ses nombreux sujets. Ils forment un écrin contextuel complet au récit et relèvent d'un subtil dosage qui empêche "Pain noir" de s'éparpiller.» Coralie Huché - Le Monde

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Programme e JEUD. 22

DATE

17h30

PLACE DES CALADONS - Lancement des 28èmes Semaines du Cinéma Mé

21h00

PLACE DES CALADONS - PROJECTION DU FILM GENDARMES ET Athénée

HEURE

Cinéma Athénée - Salle 1 VEND. 23 SAM. 24

DIM. 25

LUND. 26

18h30

HABEMUS PAPAM

21h00

La Place du coeur - TERRAFERMA

16h00

LES FEMMES DU BUS 678 - En Avant-Première

18h30

SUR LA PLANCHE

21h00

Eclipse de fin de Saison - INDIGNADOS

IL ÉTAIT UN

16h00

LE TABLEAU en présence de Jean-François LAGUIONIE (sous réserve)

IL ÉTAIT UN

18h30

TERRAFERMA

21h00

Concile lunatique - LES NEIGES DU KILIMANDJARO en présence de l'ingénieur du son LAURENT LAFRAN

ET MAINTE

18h30

GENDARMES ET VOLEURS

LES FEM

21h00

Révolution - SUR LA PLANCHE en présence de la productrice Charlotte VINCENT

HAB

ET MAINTENANT ON VA OÙ ?

SUR

18h30 MARD. 27 21h00 14h00 16h00 MERC. 18h30 28

VEND. 30

SAM. 31 DIM. 1er 24

Action commerciale - PAIN NOIR LE TABLEAU

LES NEIGES

ET MAINTE

LES NEIGES

HAB

P

LES FEM

APR

LA NOSTRA VITA

LA DÉS

NORMAL

LE COC

La Huida - LES CHANTS DE MANDRIN en présence du comédien Sylvain ROUME et Luce VIGO NORMAL en présence de la comédienne Adila BENDIMERAD Bocuse - LA DÉSINTÉGRATION en présence du comédien Rashid DEBBOUZE

LE COC

18h30

FLAMENCO, FLAMENCO

LE COC

21h00

Libre directo - LA NOSTRA VITA

16h00

FLAMENCO, FLAMENCO

18h30

LES CHANTS DE MANDRIN

21h00

Nonna ci deve asciugare - APRÈS LE SUD en présence du réalisateur Jean-Jacques JAUFFRET

21h00 JEUD. 29

Cinéma A

18h30 21h00

16h00

OCTO

OCTO

LE

LA DÉS

LA N

CLÔTURE : NAHLA en présence du réalisateur


et horaires

éditerranéen avvec la fanfare LES KADORS VOLEURS de Steno et Monicelli Salle Castel

Athénée - Salle 2

S DU KILIMANDJARO

ENANT ON VA OÙ ?

S DU KILIMANDJARO

NE FOIS L'ANATOLIE

PAIN NOIR

ENANT ON VA OÙ ?

MMES DU BUS 678

SÉAN C ES D ÉC EN TR AL I SÉES Saint-Just - Jeu. 22 mars - salle Valette 20h30 - LES NEIGES DU KILIMANDJARO

BEMUS PAPAM 21h00 - Ciné-Concert LES VAMPIRES

RES LE SUD

SINTÉGRATION

CHON DE GAZA

OBRE A PARIS

Un court métrage TRAVERSER de Marine Place. Suivi d’un documentaire : TIERS-PAYSAGE Naïs Van Laer, Yasmine Bouagga France - 2010 - 52 mn En présence de Naïs Van Laer

Un court métrage MÉDITERRANÉE d’Olivier Py Suivi d’un documentaire : PASSARA Grégoire Fabvre France/Portugal - 2010 - 1h23 En présence de Grégoire Fabvre

NE FOIS L'ANATOLIE

MMES DU BUS 678

Samedi 24 mars à 14h00

Samedi 31 mars à 14h00

BEMUS PAPAM

LA PLANCHE

À LA M ÉDI ATHÈQUE

14h00 - Languedoc-Roussillon Cinéma Ateliers Jeunes Vidéo

Saussines - Vend. 23 mars - Salle des Fêtes 20h00 - Théâtre : UNE VIE AL DENTE Film : GENDARMES ET VOLEURS Saint-Christol - Sam. 24 mars - salle polyvlente 17h30 - Performance : LES FILS DES HOMMES Film : ALGERIE MES FANTÔMES Marsillagues -Sam. 24 mars - Salle La Scala 20h30 - LES NEIGES DU KILIMANDJARO

OBRE A PARIS

Marsillagues - Sam.31 mars - Salle La Scala 18h30 - COMPÉTITION DE COURTS MÉTRAGES

CHON DE GAZA

Villetelle - Merc.28 mars - Salle Polyvente 20h30 - FLAMENCO, FLAMENCO

CHON DE GAZA

Saturargues - Jeu.29 mars - Salle Galabru 21h00 - LE COCHON DE GAZA

NAHLA

SINTÉGRATION

Boisseron - Ven. 30 mars - Salle Chabrol 20h30 - Court métrage : OCTOBRE NOIR Film : OCTOBRE A PARIS Concert : FETHI TABET

NOSTRA VITA

Saint-Sériès - Sam. 31 mars - Salle Lagrange 20h30 - FLAMENCO, FLAMENCO

E TABLEAU

Farouk Beloufa

Lunel Viel - Mar. 03 avril - Salle de conférence à 20h30 - FLAMENCO, FLAMENCO

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LES films des semaines Actualité méditerranéenne LES NEIGES DU KILIMANDJARO

Recommandé par Réalisation : Robert Guédiguian CGT Lunel France, 2011, 1h47 Scénario : Jean-Louis Milesi, Robert Guédiguian Photographie : Pierre Milon Montage : Bernard SASIA Son : Laurent Lafran Avec : Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Maryline Canto , Grégoire Leprince-Ringuet...

En présence de Laurent Lafran Ingénieur du son Dimanche 25 mars à 21h00

Bien qu’ayant perdu son travail, Michel vit heureux avec Marie-Claire. Ces deuxlà s’aiment depuis trente ans… Leurs enfants et leurs petits-enfants les comblent… Ils ont des amis très proches… Ils sont fiers de leurs combats syndicaux et politiques… Leurs consciences sont aussi transparentes que leurs regards. Ce bonheur va voler en éclats avec leur porte-fenêtre devant deux hommes armés et masqués qui les frappent, les attachent, leur arrachent leurs alliances, et s’enfuient avec leurs cartes de crédit. Leur désarroi sera d’autant plus violent lorsqu’ils apprendront que cette brutale agression a été organisée par l’un des jeunes ouvriers licenciés en même temps que Michel, par l’un des leurs… Michel et Marie-Claire vont peu à peu s’apercevoir que leur agresseur, Christophe, n’a agi que par nécessité. En effet, il vit seul avec ses deux petits frères et s’en occupe admirablement, veille à leurs études comme à leur santé… «Retour à l’Estaque, ce quartier de Marseille où le cinéaste situa nombre de ses films. Adaptant un poème fameux de Victor Hugo, "les Pauvres Gens", Guédiguian constate la disparition de la conscience de classe, remplacée par une division arbitraire entre un petit peuple pavillonnaire et des laissés-pour-compte, chômeurs, immigrés, délinquants. À travers l’évocation d’un discutable tirage au sort auquel procède la CGT pour désigner les victimes d’un licenciement dans un chantier naval, suivi par l’agression par un jeune sans emploi du délégué syndical et de sa femme, cette fresque fraternelle rythmée par la rengaine de Pascal Danel plaide pour une solidarité assumée individuellement, cite Jaurès, montre la voie d’une nouvelle façon d’être "ensemble". Darroussin-Ascaride-Meylan,la solidarité sociale, un lyrisme bienvenu : Guédiguian comme on l’aime.» Lucie Calet, Nouvel Observateur

IL ETAIT UNE FOIS EN ANATOLIE Réalisation : Nuri Bilge Ceylan Turquie, 2011, 2h37 Grand Prix du Festival de Cannes - 2011 Scénario : Ercan Kesal, Ebru Ceylan, Nuri Bilge Ceylan Photographie : Gökhan Tir Yaki Montage : Bora Gölkşin Göl, Nuri Bilge Ceylan Avec : Muhammet Uzuner, Yilmaz Er Dogan, Taner Birsel, Ercan Kesal Au cœur des steppes d’Anatolie, un meurtrier tente de guider une équipe de policiers vers l’endroit où il a enterré le corps de sa victime. Au cours de ce périple, une série d’indices sur ce qui s’est vraiment passé fait progressivement surface. Un convoi composé d’un commissaire de police, de ses adjoints, d’un procureur, d’un médecin-légiste et des deux suspects d’un meurtre part de nuit à la recherche d’un cadavre supposément enterré dans les steppes de l’Anatolie. « Un film absolument magnifique, joué par des acteurs très subtils, maîtrisé sur le fond comme sur la forme, avec ses plans composés comme des tableaux et ses partis-pris radicaux. » www.anglesdevue.com

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Actualité méditerranéenne TERRAFERMA

Recommandé par Réalisation : Emanuele Crialese le MRAP Italie, 2012, 1h28 Prix du Jury de la 68ème Mostra à Venise en 2011 Scénario : Emanuele Crialese et Vittorio Moroni Chef opérateur : Fabio Cianchetti Montage : Simona Paggi Musique : Franco Piersanti Avec : Donatella Finocchiaro, Filippo Pucillo, Claudio Santamaria Une petite île au large de la Sicile, à proximité de l'Afrique. Filippo, sa mère et son grand-père, n'arrivent plus à vivre de l'activité traditionnelle de la pêche. L'été arrivant, ils décident de louer leur maison aux touristes, qui arrivent de plus en plus nombreux chaque année. Jusqu'au jour ou Filippo et son grand père sauvent des eaux un groupe de clandestins africains malgré l'interdiction des autorités locales. Les Familles de pêcheurs, jeunes et anciens, se confrontent alors sur l'attitude à tenir : faut-il les dénoncer aux autorités pour la quiétude des touristes ou respecter les valeurs morales de solidarité héritées du travail de la mer ? «(...) le réalisateur Emanuele Crialese, auteur des remarquables Respiro (2002) et Golden Door (2006), met en scène le surgissement, au sein d’une petite communauté insulaire, d’illégaux retrouvés épuisés sur un bateau en perdition, à quelques encablures des côtes. Dans un univers presque obsolète, où vivre des produits de la mer semble relever chaque jour davantage d’un pari insensé, l’échouage de ces damnés contrarie tous les esprits et polarise les réactions. À ceux qui y voient une mauvaise publicité de nature à anéantir le développement touristique et se contentent d’obéir à une loi interdisant de venir en aide aux infortunés sous peine de graves poursuites, certains opposent un choix de conscience, invoquant d’autres principes, ceux de la mer, profondément ancrées dans l’esprit des vieux marins. Rehaussé par une très belle mise en scène, ce film généreux adresse des hommages plus ou moins discrets au néoréalisme, comme pour une audacieuse mise en perspective de la misère (...)» Arnaud Schwartz, La Croix.Com

LA NOSTRA VITA Réalisation : Daniele Luchetti France/Italie, 2010, 1h33 Elio Germano prix d’interprétation masculine Festival de Cannes 2010 Scénario : Daniele Luchetti, Sandro Petraglia, Stefano Rulli Musique : Franco Piersanti Avec : Elio Germano, Raoul Bova, Giorgio Colangeli, Awa Ly, Stefania Montorsi... Claudio, ouvrier dans le bâtiment, travaille sur un chantier dans la banlieue de Rome. Il est très amoureux de sa femme, enceinte de leur troisième enfant. Un drame inattendu va soudain bouleverser l'insouciance de cette vie simple et heureuse. Pour survivre, Claudio va affronter avec rage l'injustice intime et sociale qui le touche. « Il y eut une époque où le cinéma italien était le plus intéressant au monde, dès qu'il touchait au peuple et au social. C'est cette voie qu'emprunte Daniele Luchetti. » Jean Roy, L'Humanité « Sous le mélo, réveillé par une mise en scène extrêmement énergique, Daniele Luchetti (" le Porteur de serviette ") montre évidemment la situation de l'Italie (...). Cette lecture-là, Luchetti ne la surligne jamais, préférant appuyer son récit sur l'élan vital et la solidarité familiale. » Lucie Calet - TéléCinéObs

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les Films des Semaines Actualité méditerranéenne LES CHANTS DE MANDRIN Scénariste et réalisateur : Rabah Ameur-Zaïmeche France, 2011, 1h37 60è Prix Jean Vigo 2011 (éd. n°60) Photographie : Irina Lubtchansky Montage : Nicolas Bancilhon Musique : Valentin Clastrier Avec : Jacques Nolot, Christian Milia-Darmezin, Sylvain Roume, Rabah Ameur-Zaïmeche...

En présence de Sylvain Roume Comédien et Luce Vigo Journaliste et critique Mercredi 28 mars à 21h00

Après l’exécution de Louis Mandrin, célèbre hors-la-loi et héros populaire du milieu du XVIIIème siècle, ses compagnons risquent l’aventure d’une nouvelle campagne de contrebande dans les provinces de France. Sous la protection de leurs armes, les contrebandiers organisent aux abords des villages des marchés sauvages où ils vendent tabac, étoffes et produits précieux. Ils écrivent des chants en l’honneur de Mandrin, les impriment et les distribuent aux paysans du royaume... «Le quatrième film du cinéaste confirme avec éclat que Rabah Ameur-Zaïmeche, également acteur, possède de l'histoire et du temps présent une vision, que son talent sûr lui permet d'éclairer.» Pascal Mérigeau, Le Nouvel Observateur

LA DÉSINTÉGRATION Réalisation : Philippe Faucon France, 2012, 1h18 Scénario : Eric Nebot Photographie : Laurent Fénart Montage : Sophie Mandonnet Musique : Benoît Schlosberg Avec : Rashid Debbouze, Yassine Azzouz, Ymanol Perset, Mohamed Nachit,Zahra Addioudi

En présence de Rashid Debbouze Comédien Jeudi 29 mars à 21h00

Une cité dans l'agglomération Lilloise, aujourd'hui. Ali, Nasser et Hamza, âgés d'une vingtaine d'années, font la connaissance de Djamel, dix ans de plus qu'eux. Aux yeux d'Ali et ses amis, Djamel apparaît comme un aîné aux propos acérés et au charisme certain. Habile manipulateur, il endoctrine peu à peu les trois garçons, connaissant mieux que quiconque leurs déceptions, leurs failles et leurs révoltes face à une société dans laquelle ils sont nés, mais dont aucun des trois ne pense plus désormais faire partie. «(...) le dernier long-métrage de Philippe Faucon (La Trahison, Dans la vie) retrouve l’armature, l’économie et l’efficacité des séries B. En remontant aux sources d’un attentat, il démystifie l’aura fantasmatique du terrorisme islamique et investit un sentiment d’urgence tragique digne d’un polar implacable.» Mathieu Macheret, critikat.com «La force du film tient dans la rapidité, entachée d'invraisemblance, avec laquelle Ali se transforme de jeune homme avenant en robot programmé pour la destruction. Le scandale de cette métamorphose est la condition nécessaire à la prise de conscience par le spectateur du scandale implicite qui la conditionne. Tout cela, droitement interprété par des acteurs professionnels et des amateurs, est filmé à hauteur d'homme avec un réalisme épuré, une justesse d'évocation, une manière remarquable d'aller, sans faiblir ni tricher, au bout de son propos. Par-delà les feux de l'actualité, on peut espérer que le film amène à Philippe Faucon, auteur discret, âpre et sensible à la fois, qui filme depuis vingt ans les territoires en friche de la nation et du cinéma français, la juste reconnaissance due à son talent.» Jacques Mandelbaum, lemonde.fr

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Algérie, histoires de mémoires NORMAL ! Scénario et réalisation : Merzak Allouache Algérie/France, 2011, 1h51 Photographie : Hocine Hadjali Montage : Nadia Ben Rachid, Lucile Sautarel Musique : Yahia Bouchaala Avec : Nabil Asli, Ahmed Benaïssa, Adila Bendimerad, Samir El Hakim...

En présence de Adila Bendimerad Comédienne Jeudi 29 mars à 18h30

Alors que le printemps arabe débute en Tunisie et en Egypte, Fouzi réunit un groupe d'acteurs pour leur montrer les rushes d'un documentaire qu'il a commencé à tourner deux ans avant sur la désillusion de la jeunesse cherchant à exprimer ses idées artistiques. Il cherche une fin alternative, grâce aux réactions des acteurs face aux changements historiques en cours. «En réalité je n'avais pas envie de faire un film sur la révolution arabe mais sur le regard presque jaloux des Algériens sur ce qui se passait à côté» Merzak Allouache

OCTOBRE À PARIS Réalisation : Jacques Panijel France, 1962 (sortie : 2011), 1h10 Ce documentaire tourné clandestinement, censuré pendant plus de 50 ans et toujours invisible, retrace les événements du 17 octobre 1961, au cours desquels près de 30 000 Algériens manifestèrent pacifiquement dans les rues de Paris à l'appel du FLN. S’ensuivirent 11 000 arrestations et des dizaines d’assassinats (voire des centaines, selon certains historiens), dont de nombreux manifestants jetés à la Seine après avoir été tabassés, des centaines d’expulsions et des plaintes classées sans suite. «Une archive unique et un film pionnier des luttes cinématographiques à venir». Jacques Mandelbaum, Le Monde.

ALGERIES, MES FANTÔMES Scénario et réalisation : Jean-Pierre Lledo Algérie/France, 1998–2004, 1h46. Montage : Dominique Greussay et Anita Fernandez Visé par le terrorisme intégriste, un cinéaste algérien d’origine judéo-espagnole se retrouve en France quarante ans après l’exode de ses communautés d’origine et de sa propre famille, après l’indépendance de l’Algérie en 1962. Guetté par les fantômes d’une Histoire taboue en Algérie et muette en France, il se résout à les affronter au cours d’un long voyage filmé.Rencontrés au hasard des villes où il montre ses films, de nombreux personnages, qui tous portent en eux un morceau d’Algérie, l’aident à remonter le cours douloureux du dernier demi-siècle. Et sans doute à faire le deuil de son utopie d’une Algérie métissée … "Qu’est-ce-que la nostalgie ? C’est sur cette question que s’ouvre le très beau et très profond documentaire de Jean-Pierre Lledo, Algérie, mes fantômes. C’est donc de nostalgie dont il est question dans le film mais pas seulement. (...) Le film se termine sur la fête black-blanc-beur couronnant la victoire de la France à la Coupe du Monde de foot en 1998. Deux jeunes sont côte à côte et agitent les drapeaux français et algérien. « Seul un jeune de cette génération peut faire ce geste-là. Un geste qui allait rester dans la gorge de tous les nationalistes et fondamentalistes. Qu’ils étouffent ! Mes fantômes pouvaient repartir vers leur patrie. Et moi, quand pourrais-je rentrer dans la mienne ? » Olivia Marsaud, Afrik.com

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Algérie, cinquante ans de c

L

'histoire du cinéma algérien est étroitement liée à l'histoire des cinquante années de l'Algérie. Les premiers films sont des films sur la guerre d'Algérie. Contrairement à une idée répandue, les cinéastes algériens n'ont pas réalisé de nombreux « films de partisans » comme disaient leurs amis yougoslaves. Ces films, souvent les plus connus, concernent surtout la première décennie de l'Algérie indépendante. Trois titres symbolisent ces années : La Bataille d'Alger, Le Vent des Aurès et bien sûr Chronique des années de braise (palme d’or à Cannes en 1975). Ces 2 derniers films, réalisés par Mohamed Lakhdar Hamina, ont marqué les premières années de création cinématographique en Algérie.

M

ais, dès le début des années 70, les cinéastes algériens affrontent la réalité des premières années de la République Algérienne. Le Charbonnier de Mohamed Bouamari, bien connu à Lunel, aborde de front la question délicate de la reconversion des anciens maquisards et le rapport difficile des campagnes pauvres avec le monde de la grande ville. Dès 1972, les cinéastes tentent de traiter du réel immédiat, du rôle de la femme dans la société, du machisme dominant. La génération issue de la seule promotion de l’Institut du cinéma algérien s’impose avec Sid

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Ali Mazif (Sueur noire et Leïla et les autres) et Merzak Allouache (Omar Gatlato, 1976). Alger trouve sa place dans un cinéma jusqu’alors consacré essentiellement aux ruraux. Les jeunes urbains (et les autres..) font de ce film un des plus grands succès publics du cinéma algérien. Pendant que Mohamed Bouamari continue de dessiner de très beaux personnages de femmes militantes avec Premier pas (1978), Farouk Beloufa (encore un cinéaste formé par cet institut) ramène du Liban en guerre civile un film prémonitoire sur les difficultés du monde arabe. Les spectateurs de Lunel auront la chance de voir ou revoir ce film, Nahla, en clôture des Semaines 2012.

D

ans les années quatre-vingt, le cinéma algérien produit plus de trente longs métrages. Le talent de Brahim Tsaki révélé par Les Enfants du vent (1980) est confirmé par Histoire d’une rencontre (1993) et Les Enfants des néons (1990). Jean-Pierre Lledo, Mohamed Chouikh (deux habitués de Lunel) réalisent leurs premiers longs métrages, Mohamed Lakhdar Hamina et Merzak Allouache, dans des styles très différents, construisent film après film une œuvre cohérente. Sans vouloir les citer tous, il faut mentionner Ali Ghalem, Ghaouti Bendedouche, Ahmed Rachedi. La cause des femmes triomphe …


création cinématographique dans le cinéma algérien avec La Citadelle (1988)de Mohamed Chouikh, Houria (1988) de Sid Ali Mazif, Touchia ( Cantique des femmes d’Alger) (1989) de Rachid Benhadj.

L

es années quatre-vingt dix sont celles de l’émergence du cinéma en amazigh (langue berbère) avec trois films Machaho de Belkacem Hadjhadj, La Colline oubliée d’Abderrahmane Bouguermouh et La Montagne de Baya de Azzedine Meddour. Dans ces deux derniers films, l’actrice Djamila Amzal impose des personnnages de femme berbère au courage et à l’obstination légendaires. Mais ces années sont aussi celles de la « décennie noire » ; cette violence est à l’œuvre dans L’Arche du désert de Mohamed Chouikh mais aussi dans Bab El Oued City de Merzak Allouache (le héros du film, menacé par l’intégrisme ne doit son salut qu’à l’exil...). Ce chemin est pris par de nombreux cinéastes qui quittent alors leur pays pour échapper à la menace.

A

u début des années 2000, le cinéma algérien est moribond. Mais les cinéastes continuent à tenter de s’exprimer en Algérie ou à l’étranger. La plus importante révélation des cinéastes de ces dernières années est, sans conteste, Tarik Téguia qui, en deux longs métrages, s’impose comme ci-

néaste. Rome plutôt que vous et Inland sont reconnus comme des œuvres fortes capables de représenter le trouble profond qui semble avoir gagné le pays. Avec Si Mohand, l’insoumis, Mimezrane, Arezki l’indigène, le cinéma impose la langue amazigh. El Manara, L’Envers du miroir, La Place affirment la volonté de prolonger une courte histoire malgré les difficultés et le nombre très restreint de salles de cinéma. Enfin, Merzak Allouache renoue avec son Alger dans son dernier film Normal ! qui sera présenté à Lunel pendant ces Semaines.

L

a nouvelle génération des cinéastes algériens a commencé par de très beaux courts métrages, on peut espérer que malgré la concentration dans le cinéma mondial, elle pourra montrer bientôt ses premiers longs métrages. Cette très rapide synthèse met en évidence une constante du cinéma algérien : la volonté de rester proche d’un public qui a aimé le cinéma sans utiliser la démagogie et la facilité.

Jacques Choukroun

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LES FILMS des semaines Algérie, histoires de mémoires NAHLA Réalisation : Farouk Beloufa Algérie, 1979, 1h40 Scénario : Farouk Beloufa, Rachid Boudjedra, Mouny Berrah Image : Allel Yahyaoui (crédité parfois Allel Yahiaoui) Montage : Moufida Tlatli Musique : Ziad Rahbani Avec : Roger Assaf, Fayek Hamissi, Yasmine Khlat, Ahmed Mehrez, Youssef Sayeh... Après la bataille de Kfar Chouba au Liban, en janvier 1975, Larbi Nasri, un jeune journaliste algérien, est pris dans le tourbillon des évènements qui précèdent la guerre civile. Lié à Maha, Hind, Raouf et Michel qui entourent Nahla, il assiste à la construction du mythe de Nahla, une chanteuse adulée par la population arabe. Un jour Nahla perd sa voix sur scène. L'atmosphère de crise qui règne autour d'elle, gagne comme une infection. Larbi, fasciné, perd pied et s'enlise.

En présence de Farouk Beloufa Réalisateur Dimanche 1er avril à 21h00

«C’est plus que le film emblématique de la Nouvelle Vague algérienne. C’est avant-tout une aventure qui montrent des personnages impliqués dans leurs vies, simplement, et cette posture est celle d’où l’on entrevoit tout ce qui menace la complexité possible de ces vies engagées, par l’amitié, l’amour, le politique. Nahla bouscule la vision qu’ont les arabes d’eux-mêmes, et celle que les occidentaux projettent sur eux, en présentant des personnes biculturelles, et cela sur le fond d’une guerre qui correspond à une crise plus vaste qui n’a cessé de s’accentuer depuis. Ce film sans concession, de désir, de feu, est un filmculte, mais sa diffusion est restée toujours trop secrète. C’est un film en avance sur son temps, dont le retentissement nous porte très loin en avant, à la façon des grandes œuvres, celles qui agissent sur le temps.» paru dans El Watan.

les EXPOSITIONS Tunisie, Egypte, Lybie, Syrie... Dans l’espace méditerranéen, les soulèvements populaires qui ont jalonné l’année écoulée, font écho à ces grands moments de l’histoire des nations au cours desquels révoltes, révolutions, mouvements de résistance ou de rébellion ont permis aux peuples de prendre leur destin en main. Quelles qu’aient été les époques et les régimes en place, la résistance populaire n’a eu de cesse de s’affronter à des forces répressives sans concession. Ces affrontements que l’issue en ait été victorieuse ou matée dans le sang ont inspiré de nombreux cinéastes : Danton d’Andrej Wajda, Novecento (1900) de Bernardo Bertolucci, Allonsanfan de Paolo Taviani, Vittorio Taviani ou encore Les Camisards de René Allio sont autant d’oeuvres inoubliables citées dans la première des deux expositions des 28 èmes Semaines du Cinéma Méditerranéen.

Jean-Pierre Daroussin

Une seconde exposition, implantée à Villetelle, est consacrée aux métiers du cinéma. Elle permettra d’évoquer les liens d’amitié qui se sont noués au cours de ces vingt-huit dernières années avec les professionnels du cinéma accueillis à Lunel. Merzak Allouache

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LES FILMS «JEUNE PUBLIC» LE TABLEAU Réalisation : Jean-François Laguionie France/ Belgique, 2011, 1h30 Auteur : Anick Leray Un château « gaudien », des jardins fleuris… une forêt menaçante, voilà ce qu’un Peintre pour des raisons mystérieuses a laissé inachevés. Mais la situation s’aggrave bien vite lorsque les Toupins, habitants du château, s’estimant bien supérieurs aux Reufs et aux Pafinis, prennent le pouvoir. Les Pafinis sont contraints de se dissimuler dans les jardins. Simples croquis, les Reufs sont clairement menacés de mort. Trois personnages quittent le Tableau et partent à la recherche du Peintre afin qu’il vienne rapidement terminer son travail et qu’enfin, tout rentre dans l’ordre des choses. «Le dernier film de Jean-François Laguionie est un spectacle complet, d’abord pour l’intelligence de son scénario, tricotant autour de l’art de la peinture une intrigue aux rebondissements multiples. Ensuite, pour la beauté de son dessin et sa palette de couleurs, entre hommage aux grands maîtres (Matisse, Gaudí…) et inventivité débridée. Et enfin pour sa mise en scène, entièrement au service du ravissement et d’une large gamme d’émotions.» Xavier Leherpeur, Nouvel Obs.

PATATE Un programme de 5 courts métrages d’animation (58 min) produits par Folimage La tête dans les étoiles de Sylvain VINCENDEAU France/Suisse, 2005, 8’30 De sa fenêtre, un jeune homme cherche à voir les étoiles. La ville trop lumineuse l’en empêche. Déçu, il décide de quitter cette ville... Le génie de la boîte de raviolis de Claude BARRAS d’après l’ouvrage de Albertine & Germano Zullo France/Suisse, 2005 - 7’35 Comme tous les soirs en rentrant du travail, Armand, ouvrier à la chaîne d’une usine de pâtes alimentaires, s’ouvre une boîte de raviolis en guise de dîner... Circuit Marine d’Isabelle FAVEZ France/Canada, 2004, 7’ Un bateau en haute mer, les marins pêchent, mangent, boivent… et chantent. Le chat regarde le perroquet, le perroquet regarde le joli poisson dans son bocal, le chat regarde le poisson…. Qui mangera qui ? Le château des autres de Pierre-Luc GRANJON France, 2004, 6’ Une visite scolaire a lieu dans un château immense. L'un des enfants s'attarde quelques secondes à la contemplation d'une statue et perd son groupe. Patate et le jardin potager de Damien LOUCHE-PELISSIER et Benoît CHIEUX France/swr wdr, 2000, 28’ Quatre légumes sont oubliés dans un jardin potager. Patate, le plus curieux d’entre eux, part à la recherche du jardinier mais se perd en chemin. Il retrouve ses amis et découvre une étrange serre, où vit un légume monstrueux. Mais où est passé le jardinier et qui estil vraiment ?

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LES FILMS «JEUNE PUBLIC» "7 8 9 Boniface" Le Petit garçon et le monstre (7 minutes) de Johannes Weiland et Uwe Heidschötter. Depuis que le père d’Haro a quitté sa famille, la mère d’Haro est devenue très étrange. Elle ne joue pratiquement plus avec Haro et déprime devant d’anciennes photos. Après le divorce, les parents peuvent-ils redevenir ce qu’ils étaient ? Co-produit par le célèbre studio Soi en Allemagne, ce film a reçu un Cristal au Festival International du Film d’Animation d’Annecy en 2010 et le prix du meilleur court métrage d’animation au Festival International du Film pour Enfants de New-York, en 2011. Mobile (7 minutes) de Verena Fels Une vache qui vit en marge de la société se rebelle contre son triste sort… Ce court métrage a reçu de nombreux prix dont celui du meilleur film dans sa catégorie au Festival Anima Mundi de Rio de Janeiro en 2010. L’Eté de Boniface (28 minutes) de Pierre-Luc Granjon et Antoine Lanciaux Au petit royaume d’Escampette, Boniface le conteur vit une histoire d’amour avec la reine Héloïse. Alors qu’il vient tout juste de demander celle-ci en mariage, voilà qu’arrive sa fille : la princesse Mélie. Et comme c’est les vacances d’été, elle n’est pas venue seule ! Mais avec tous ses amis…

«Jeunes Vidéos» 28 mars 2012 de 14h00 à 16h30 Languedoc-Roussillon Cinéma organise en partenariat avec les Semaines du cinéma méditerranéen du Pays de Lunel la 2ème édition des Jeunes Vidéos : projection d’une sélection de films d’ateliers réalisés par des jeunes en Languedoc-Roussillon que ce soit dans le cadre scolaire ou le hors temps scolaire et encadrés par un intervenant professionnel. Chaque film projeté sera suivi d’une discussion avec les jeunes réalisateurs présents pour l’occasion. L'objectif des Jeunes Vidéos est de valoriser les projets originaux d'ateliers de pratique audiovisuelle réalisés en région Languedoc-Roussillon et de favoriser les échanges entre les jeunes, le public et les professionnels.”

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COMpétition des courts métrages Côté Court et Documentaire

E

n 2001 les organisateurs des Semaines du cinéma méditerranéen décidèrent d’aider à la création d’œuvres cinématographiques en proposant au public des dites Semaines une compétition de courts métrages de fiction et de films documentaires. A l’époque seuls les réalisateurs des régions françaises bordant la Méditerranée étaient invités à concourir, puis les années passant le périmètre s’est étendu à l’ensemble des pays du bassin méditerranéen. Quelques pépites ont pointé leur nez dans ces compétitions, notamment pour les courts, en 2002, Lune d’Hubert Gillet, en 2006, Le Train de Brahim Fritha, en 2007, Les Volets de Lyéce Boukhitine, en 2010, Des enfants dans les arbres de Bania Medjbar, en 2011, Deyrouth de Chloé Mazo ; pour les documentaires citons : en 2002, D’un versant à l’autre de Guillaume Mazeline, en 2003, L’usine s’engage de Jacques Mitsch, en 2004, Porc and Milk de Valérie Mjéren, en 2006, Mémoires de soldats oubliés d’Eric Blanchot. La liste n’est pas exhaustive, mon propos n’est pas de faire un inventaire, que les non cités me pardonnent, ils ne sont pas oubliés. Cette compétition au fil des éditions s’est véhiculée sous différentes formes et dans différents lieux, des salles de l’Athénée à la Médiathèque intercommunale en passant par la salle Castel, ceci afin de capter un public potentiel, la tâche n’est pas simple…Cette année nous proposons au public un petit panorama du film documentaire les 23 et 31 mars à la Médiathèque du pays de Lunel et il n’y aura pas de compétition de documentaires. Le documentaire est un indispensable outil de compréhension du monde. Documentaire de création, il nécessite une démarche artistique structurant une représentation du réel. La compétition de courts métrages de fiction est conservée sous la même forme que l’an passé, c'est-à-dire en programmant chaque soir un court avant le grand film (voir la programmation pages 22-23). Souvenons nous qu’en 1955, un groupe de réalisateurs (dont Alain Resnais) de techniciens et de producteurs appelé « Le groupe des trente » obtenait le retour de l’obligation d’accompagnement d’un long par un court métrage. De nos jours les programmations sont dictées par les distributeurs qui oublient sciemment le court métrage, genre qui ne rentre pas dans leur champ de profit. A l’occasion de la remise des Césars en 1977, Jacques Tati pousse un cri désespéré : « faites en sorte que les jeunes cinéastes puissent s’exprimer ! ». Il a été entendu : création du festival du court métrage de Clermont-Ferrand, du festival du film court de Villeurbanne, Côté court à Pantin et bien d’autres ; en 1983 naissance de l’Agence du court métrage, chargée de faire le lien entre ceux qui font les films et ceux qui les montrent ; le magazine « Bref » né en 1989 rend compte de l’actualité du court et propose une réflexion sur la forme courte. Modestement les « Semaines du cinéma méditerranéen » essaient de ménager un espace contribuant à l’épanouissement du « Court ». Marcel Duchamp disait que sans l’œil du regardeur la peinture n’existe pas. Cette réflexion peut s’appliquer au cinéma… Alain Mazeline Le jury courts métrages 2012 est composé de : Didier Mahieu, comédien et metteur en scène. Thierry Bourdy, vidéaste et réalisateur. Véronique Fougère, enseignante. Anne-Marie Niggli, responsable du festival « Ecran libre » d’Aigues-mortes. Zohra Krim, coordinatrice.

Résultats de la 11ème compétition de courts métrages de fiction et documentaires des 27èmes Semaines du cinéma Méditerranéen du Pays de Lunel. Catégorie Documentaires : Prix du jury à Giuliano Ricci pour le film « Non c’e piu una majorette a Villalba ». Prix doté par le Conseil Régional Languedoc Roussillon. Le jury a attribué une mention spéciale à Philippe Baron pour le travail de mémoire et l’intérêt historique pour son film « Première passion ». Cette mention est dotée par la communauté des communes du pays de Lunel.

Catégorie courts métrages de fiction : Prix du jury à Yousef Chebbi pour le film « Vers le nord ». Prix doté par le Conseil Général de l’Hérault. Prix du public à Bernard Tanguy pour le film « Je pourrais être votre grand-mère ». Prix doté par le quotidien Midi-Libre et l’association Pêcheurs d’images.

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Les films en compétition La Huida (la fuite) Victor CARREY Espagne, 10’30’’ Les choses peuvent être calculées avec soin, il suffit d’un rien, un chewing-gum, une laisse de chien, un feu rouge… et tout s’écroule. Les éléments d’un tout…

La Place du cœur Frédéric DUBREUIL France, 15’40’’ Dans le bus de transport en commun il y a une place réservée : « La place du cœur »… ou du moins la place dite « du cœur »…

Révolution Nadia JANDEAU France, 9’17’’ Quatre colocataires partagent un loft spacieux. L’un deux, Brice, a commis une faute grave, il a jeté un os de poulet dans la poubelle non appropriée…

Le Concile lunatique Christophe GAUTRY et Arnaud DEMUYNCK France, 11’30’’ « M’est avis qu’il est l’heure de renaître moqueur » lance le poète à un réverbère chanteur venu jusqu’à sa fenêtre. A cheval sur le lampadaire, le poète s’embarque alors dans un voyage surréaliste…. (Poème de Jules Laforgue).

Action commerciale Pascal JAUBERT France, 10’10’’ Un jeune VRP débarque avec ses produits dans une maison où il vient de se produire un drame…

Libre directo Bernabé RICO Espagne, 13’20’’ La vie monotone d’une dame, d’un certain âge au mari « macho », va se trouver chamboulée par une offre commerciale inattendue…

Nonna si deve asciugare Alfredo COVELLI Italie, 14’30’’ La Nonna est décédée ! Femme remarquable pour ses positions courageuses et humanitaires. Sa descendance, par contre, n’a pas la même éthique…

Bocuse Stéphanie PILLONCA-KERVEN et Géraldine RENAULT France, 16’10’’ Une mère, égocentrique, et son chien chien « Bocuse » face à ses deux vénales de filles ; il y a de l’Agatha Christie dans l’air…

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Eclipse de fin de saison Vito PALMIERI Italie, 15’10’’ « Le jour qui suit l’éclipse est un jour de richesse… » dit-on !

Octobre noir de Florence CORRE et AUREL France, 12’18’’ Mémoire douloureuse. Le 17 octobre 1961, des milliers de manifestants d’origine Algérienne accompagnés de quelques Français manifestent contre le couvre-feu instauré par le Préfet Papon, sa police intervient…

Soirée Spéciale à Marsillargues

samedi 31 mars 2012, Salle La Scala à 18h30

Compétition des Courts Métrages des

28èmes Semaines du Ciméma Méditerranéen du Pays de Lunel à 20h00, intermède musical Entrée gratuite 37


Le Printemps des docs Médiathèque du pays de Lunel

Samedi 24 mars à 14h00 En présence de Naïs Van Laer, réalisatrice TIERS-PAYSAGE Naïs Van Laer, Yasmine Bouagga France - 2010 - 52 mn Réalisé avec une famille tsigane vivant dans un bidonville à Montpellier, TiersPaysage interroge le lieu des marges et ses habitants. Au travers des saisons se déroule le quotidien de cette famille, entre la ferraille, la mendicité, les allerretours en Roumanie, les moments d'inquiétude et les moments de joie. Tiers-paysage sera précédé du court métrage Traverser de Marine Place. Née en 1985 à Montpellier. Après avoir obtenu un master aux Beaux-Arts de Lyon en 2008, Naïs Van Laer a réalisé plu-sieurs courts métrages documentaires dont certains ont été diffusés lors du festival Géométrie Virtuelle en 2010 à Phnom Penh, Cambodge, ainsi que dans quelques festivals français. Pendant deux ans, jusqu'en décembre 2010, elle réalise son premier film documentaire, Tiers-Paysage, en immersion dans le quotidien d'une famille tsigane, entre Montpellier et la Roumanie. Yasmine Bouagga est née à Paris. Elle est sociologue et prépare actuelle-ment une thèse de doctorat à l'EHESS sur les prisons en France. Ses recher-ches antérieures ont porté sur des camps de réfugiés en Syrie et sur des prisons de haute sécurité aux États-Unis. Tiers-Paysage est sa première ex-périence de documentaire.

Samedi 31 mars à 14h00 En présence de Grégoire Fabvre, réalisateur PASSARA Grégoire Fabvre France/Portugal - 2010 - 1h23 mn Barrancos est un petit village portugais à la frontière de l'Estrémadure et de l'Andalousie. Sa population est constituée autant d'Espagnols que de Portugais et possède un dialecte qui mélange les deux langues. Malgré sa situation géographique et son histoire, les habitants ne s'enfermèrent jamais dans un communautarisme identitaire. Au contraire, Barrancos est un modèle d'ouverture et de résistance. Passara sera précédé du film d’Olivier Py, Méditerranées. Grégoire Fabvre est né en 1979 à Montpellier. Diplômé en arts du spectacle à l'université Paul-Valéry de Montpellier, il a suivi un master 2 pro spé-cialité réalisation à l'École supérieure d'audiovisuel de Toulouse-Le Mirail. Ses réalisations documentaires : Autour du Taureau (2002), Périphérie (2007), Rabe-lais dans tous les sens (2008, 4 x 52 min), Memoria de Pedra (2010, 3 x 60 min) et Passara (2010).

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22 èmes rencontres du grand sud Cette 22ème édition des Rencontres du Grand Sud se déroule sur trois journées et accueille plusieurs centaines de participants. Les lycéens viennent de la France entière pour partager l’expérience de professionnels du cinéma et découvrir la culture méditerranéenne à travers des débats, des conférences, des ateliers techniques et pratiques, la programmation des Semaines du Cinéma Méditerranéen et l’exploration du patrimoine lunellois. Chaque jour, quantité de participants investissent les différents sites des rencontres : le lycée, le cinéma Athénée, la salle Castel où différentes activités leur sont proposées. Ainsi sont-ils invités à : 1. Voir une quinzaine de films présentés dans le cadre des Semaines du Cinéma Méditerranéen et rencontrer des professionnels venus dialoguer avec eux à l’occasion de la projection du film auquel ils ont participé. 2. Présenter leurs réalisations audiovisuelles lors des Confrontations. Au cours de ces moments d’échanges et de rencontres, chaque délégation lycéenne présente et débat de sa ou de ses productions devant l’ensemble des lycéens présents dans la salle de projection du lycée (160 places). Cette année, les Confrontations seront présidées par la journaliste et critique de cinéma Luce Vigo. 3. Partager l’expérience de professionnels du cinéma et de l’audiovisuel lors d’ateliers techniques et pratiques de 3 à 4 heures chacun. Chaque élève assiste à au moins deux ateliers de son choix, parmi la trentaine qui lui ont été proposés. 4. Assister à une table ronde, organisée dans le cadre des CinéVocations 5. Découvrir la culture et le patrimoine du bassin lunellois en investissant l’univers particulier des vestiges de l’art roman. Et, bénéficiant de l’encadrement des cinéastes, partenaires culturels de la région, croiser leur regard sur ces sites en réalisant, cette année, des courts métrages sur le thème «Patrimoine et modernité».

Organisation Les 22èmes Rencontres Lycéennes du Grand Sud sont organisées conjointement par le Lycée Polyvalent Régional Louis Feuillade et Pêcheurs d’Images sous la présidence de M. le Proviseur, Alain Abadie Cette manifestation doit beaucoup à la mobilisation des personnels administratifs, enseignants, d’intendance et de service. Elle est soutenue par la DRAC Languedoc-Roussillon, la Région Languedoc-Roussillon, la Communauté de Communes du Pays de Lunel, le Rectorat de l’Académie de Montpellier et l’Office du Tourisme de Lunel.

les cinévocations antoine bonfanti Les Cinévocations Antoine Bonfanti visent la constitution d’un espace de rencontres et d’échanges entre professionnels, entreprises et institutions. À travers des projections, débats et tables rondes, deux journées seront l’occasion de s’interroger sur la place d’un cinéma émergeant qui s’inscrit dans le développement des relations Nord/Sud et attire un public curieux des formes d’expression des sensibilités diverses du bassin méditerranéen.

P r e m i e r fi l m Tous les réalisateurs débutants sont amenés à se poser les questions : «Comment réussir son premier film ? Comment éviter les embûches qui parsèment le chemin qui mène du projet à la projection en salle ?» et surtout, lorsque leur projet a abouti, «comment le faire découvrir, tant au public, qu’aux professionnels du cinéma ?» C’est autour de cette thématique du «Premier film» que portera, cette année, la table ronde des CinéVocations Antoine Bonfanti. Elle réunira Charlotte Vincent, productrice Aurora Films, Stéphan Balay, réalisateur, Emile Breton, journaliste, Jacques Choukroun, distributeur,Laurent Lafran, ingénieur du son et Yann Sinic, réalisateur. Le festival du Réel à Beaubourg rend hommage à Antoine Bonfanti le 29 mars 2012

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22 èmes rencontres du grand sud Les intervenants Johan VALETTE - Des études à l’université Paul Valéry Montpellier III, puis un parcours d’assistanat entre Paris, Marseille et Montpellier. La découverte de tous les postes techniques autour de l’image, jusqu’à celui de chef opérateur. Co-fondateur des rendez-vous FOCUS (R.d.V mensuel des professionnels de l’audiovisuel en région), il donne aussi des cours en BTS audiovisuel et pour des ateliers de cinéma. Thomas LAPORTE - Décorateur, accessoiriste, costumier, Thomas Laporte a multiplié les expériences depuis 2002. Graphiste pour le groupe In the Mud for love de 2003 à 2006, il est aussi responsable SFX sur le court-métrage de François Gaillard et Aurélie Godefroy, Dead end street (2005). Après avoir participé à cinq tournages au cours de l’année 2007 il participe au spectacle de théâtre pour enfants , Peter Pan d’Olivier Labiche produit par la compagnie B.A.O. Yannick FERNANDEZ -Après des études cinéma audiovisuel au lycée Louis Feuillade de Lunel Yannick Fernandez participe à des projets de réalisation de courts-métrages au sein « système D production ». Depuis 2010, il a créé sa propre entreprise de production audiovisuelle « VIP Vidéo » spécialisée dans la réalisation vidéo de films d’entreprise, institutionnels et événementiels et intervient pour Pêcheurs d’Images. Gilles RIBSTEIN - Après des études de peinture aux Beaux-arts, Gilles Ribstein est entré aux arts déco pour découvrir l'infographie naissante. Il a travaillé par la suite dans de nombreuses société de post-production sur des génériques, des habillages d'émissions, de l'animation graphique 2D. Il a fait des courts métrages qui ont été présentés dans de nombreux festivals, Il pratique la peinture et la scénographie en parallèle. Il enseigne actuellement à Supinfocom Arles.

Vincent CAPES - Après 5 ans d’études aux Beaux-Arts,il travaille depuis dans diverses associations audiovisuelles et participe depuis sa création à la revue Venus d’Ailleurs. Il travaille avec des musiciens de la scène improvisée et a pris part à des expositions, à des ciné-concerts, ainsi qu’à des festivals. En tant, qu’organisateur, il développe dans les éditions Venus d’Ailleurs la branche audiovisuelle, fonde le Netlabel Thödol, et a organisé le festival vidéo Court-Bouillon, au pied des Cévennes. Il a réalisé une quinzaine de films en indépendant. Yann SINIC - Réalisateur, scénariste, directeur de la photo, ingénieur du son, entre autres, Yann Sinic a créé sa propre structure de production en 1998, pour y travailler en solitaire, comme un peintre ou un écrivain. En résulte une forme particulière d’essais filmiques, introspectifs et intimistes, qui empruntent à la fois au cinéma, à la littérature et à l’art vidéo.

Philippe GOUDARD - Acteur, metteur en scène, chercheur, critique et pédagogue, Philippe Goudard allie un parcours original de praticien et théoricien des arts du théâtre et de la piste. Il se produit comme clown dans le monde entier de 1975 à 1989.Ils’oriente ensuite vers le théâtre. Comme enseignant, il exerce au conservatoire d’Art Dramatique de Montpellier et collabore aux départements Art et Spectacles des Universités de Louis Lumière à Lyon et Paul Valéry à Montpellier. Martin FIGERES - Réalisateur et directeur Photo, Martin Figère est également intervenant au lycée Louis Feuillade. Il a réalisé une trentaine de coumentaire pour la télévision : Les Allumés – C+ / Ushuaia – TF1 / Carnets de l’aventure – F2 / Samedi passion – F2 / Continentale – F3 / puissance40 – F2... Il est aussi l’auteur de nombreux courts métrages pour le cinéma, qui ont été distingués lors de différents festivals.

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Les Intervenants Romain GIGUET - Après des études de réalisateur monteur à l’école ACFA multimédia de Montpellier, il s’oriente vers le court métrage et le documentaire. Depuis quelques années, il collabore avec différentes structures régionales telles que Arcole production, l’Oeil écoute et TV7.

Y-A GIL - Artiste contemporain, dessinateur, sculpteur et vidéaste, diplômé de l’école des Beaux Arts de Nîmes, Y.A.Gil a pu bénéficier de bourse lui permettant d’étudier l’art des jardins en Italie. Il a depuis participé et organisé de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger. Il est l’un des fondateurs de VENUS D’AILLEURS, société d’éditions expérimentales. Collaborateur protéiforme, actif au sein de l’association Kino’glaz jusqu’en 2009, il a notamment restauré des dessins animés, créé des effets spéciaux et encadré de nombreux ateliers audio-visuels.

Jeff SABOY est ingénieur du son ; un métier qu’il pratique sous des aspects aussi différents qu’ingénieur du son studio et live (prise de son, mixage, réalisation), technicien du son façade (spectacle vivant), encadrant de répétition en musique actuelle, formateur intervenant en développement Musique Actuelle

Gérard GALES Libraire à ses débuts dans les années 70, il passe à l’image animée et se forme à la vidéo. La vidé Broadcast deviendra son domaine privilégié et il exercera son métier de cadreur durant des années au service de films pédagogiques produits par l’Education Nationale et des sociétés de production privées. Devenu réalisateur indépendant et formateur en audiovisuel, il est également l’auteur de courts métrages de fiction plusieurs fois primés (Julius 1990) ainsi que des documentaires. Il travaille depuis 10 ans au magazine Caméra Vidéo & Multimédia.

Stéphane BALAY a été parmi les premiers élèves de la section cinéma du Lycée Louis Feuillade. Ses différentes expériences dans le domaine cinématographique l’ont mené à Strasbourg où il a travaillé dans une maison de production. Aujourd’hui réalisateur, il est installé, à nouveau et depuis peu, dans la région.

Aurélie AURA Après des études de graphisme à Lyon et l’obtention d’un DNSEP à l’école des Beaux Art de Nîmes, Aurélie Aura se consacre à la photographie et à la réalisation de petits films bricolés et intimistes. En parallèle de ses créations personnelles, elle est professeur d’arts plastiques, intervenante culturelle ou formatrice audio-visuel. Fondatrice des éditions VENUS D’AILLEURS, elle participe activement, tant comme artiste que comme organisatrice, à de nombreux festivals et expositions en France et en Europe.

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L’Historique de Pêcheurs d’Images La création, l’existence de « Pêcheurs d’Images » et les actions qu’elle mène sont au cœur du combat pour l’intégration et la lutte contre les discriminations. L'acte fondateur, en 1985, des Semaines du Cinéma Méditerranéen fut, dans un climat social difficile d'intolérance et de xénophobie encouragé par la présence de l'extrême droite à la municipalité, une réaction de citoyenneté pour rapprocher toutes les populations d'origines diverses de Lunel. Il s'agissait, par le biais du cinéma, art populaire par excellence, d'instaurer compréhension et dialogue entre toutes les communautés d'une ville formée petit à petit par des apports successifs d'immigration selon les vicissitudes de l'Histoire : Italiens, Espagnols, Marocains et Algériens essentiellement venus tout au long du XXème siècle enrichir la population locale de la Petite Camargue. Le cinéma de ces pays et celui de la France méditerranéenne a, d'emblée, constitué la base de la programmation, étendue par la suite à d'autres pays méditerranéens. À la programmation cinématographique se sont greffés peu à peu débats, conférences, concerts, expositions, travail en direction des jeunes. Ainsi l’association a-t-elle étendu ses activités tout au long de l’année. Un moment fort : Les Semaines du Cinéma Méditerranéen Depuis bientôt trente ans, les Semaines du Cinéma Méditerranéen proposent une programmation, en version originale, variée et représentative de la cinématographie du bassin méditerranéen, encore trop peu distribuée et rarement mise en valeur. Différentes animations, telles que la présentation des films par leur réalisateur, des rencontres et débats avec des professionnels du cinéma, accompagnent la diffusion des films qui est, par ailleurs décentralisée dans une douzaine de communes du pays de Lunel. L’ensemble de ces actions est mené avec la volonté toujours réaffirmée de maintenir une tarification la plus basse possible, dans le cadre de la législation du cinéma, quelles que soient les séances. D’autres activités sont menées au cours des semaines : Des soirées festives à Lunel et dans toute la Communauté de Communes du Pays de Lunel. Les Semaines scolaires pour initier des milliers d’élèves, de la maternelle au lycée, à la lecture de l’image par des travaux pédagogiques autour d’une sélection de films et leur faire découvrir et mieux comprendre les cultures méditerranéennes. Une exposition consacrée à une de nos thématiques et proposée à la Médiathèque ou décentralisée dans la Communauté de communes du Pays de Lunel. Les Rencontres Lycéennes du Grand Sud qui rassemblent, depuis 1991, chaque année des centaines de lycéens venus de la France entière et de l’étranger. Une compétition de courts métrages de fiction depuis 2001 offre une sélection rigoureuse d’œuvres de jeunes créateurs de la Méditerranée. Un coup de projecteur sur des documentaires de créateurs régionaux est proposé à la Médiathèque Intercommunale. Les CinéVocations Antoine Bonfanti, du nom du plus grand ingénieur du son français disparu le 4 mars 2006, qui honora notre manifestation de sa présence active, de son soutien et de son amitié et fut un professionnel novateur, un passeur de savoirs et un militant engagé. Ce dispositif de promotion du cinéma sur les deux rives de la Méditerranée a pour but d’éveiller des talents, transmettre des savoir-faire dans la création, la production et la diffusion. Des actions tout au long de l’année Les dispositifs nationaux institutionnels d’éducation à l’image : Ecole &Cinéma, Collège et Cinéma, Lycéens au Cinéma. Le cycle Art-Cinéma, de septembre à mars, avec deux séances hebdomadaires, le vendredi à 18h30 et le mardi soir à 21h00 propose, à un tarif préférentiel, 15 films à l’ensemble du public dont les lycéens de l’Option Cinéma. Les séances scolaires spéciales autour de thèmes choisis par des professeurs des secteurs professionnel, technologique, tertiaire ou général sont organisées en direction des collégiens et lycéens de Lunel. L’association organise régulièrement un atelier de vidéo en collaboration avec les associations de la ville dans le cadre de dispositifs officiels ou non. Pêcheurs d’Images est le partenaire culturel du Lycée Louis Feuillade et de sa Section Cinéma Audiovisuel, agréé par la DRAC Languedoc-Roussillon.

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Les 28èmes Semaines du Cinéma Méditerranéen du Pays de Lunel sont organisées par l’association Pêcheurs d’Images Président d’honneur : Jacques Choukroun Président : Michel Périer Trésorière : Patricia Piovi Secrétaire : Joël Toureille Organisation générale et programmation : René Becerra, Jacques Choukroun, Zohra Krim, Alain Mazeline, Vincent Millet, Michel Périer, Patricia Piovi, Anne Rafaillac Communication : Patricia Piovi et Véronique Menguy Responsable Billetterie : Joël Toureille Secteur scolaire : Laurence Capliez, Sandrine Cizos, Patricia Piovi et Thibaut Huleux Décentralisations : Vincent Millet Compétition Courts métrages et Printemps des documentaires : Alain Mazeline Exposition : Patricia Piovi Rencontres du Grand Sud : Laurence Capliez, Particia Piovi, Joêl Toureille, Michel Périer, Amit Bellicha , Florent Christol, Tristan Nedelec, Patrick Perrotte, le personnel du lycée Louis Feuillade et de la médiathèque du Pays de Lunel Affiche : Sophie Pariselle Maquettes des brochures et catalogues : Patricia Piovi Annonceurs : Zohra Krim et Anne Rafaillac Site Internet : Frédéric Trobrillant Projections : Cinéma Athénée, CINéPLAN pour les décentralisées et le personnel municipal pour la salle Castel Remerciements pour leur aide et leur appui : Dominique Eledjam, Delphine Cambet, Jean-Luc Launoy et Vitrine Pescalune, l’association Quartiers de Lune et tous les annonceurs commerçants, artisans et industriels. Les Semaines du Cinéma Méditerranéen du Pays de Lunel sont soutenues par: Le Conseil Régional Languedoc-Roussillon Le Conseil Général de l’Hérault La Direction Régionale des Affaires Culturelles Languedoc-Roussillon La Communauté de Communes du Pays de Lunel La Préfecture de l’Hérault dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale L’Agence nationale pour la cohésion Sociale et l’Egalité des chances Le Rectorat de l’Académie de Montpellier

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