spécial 15 - 80è anniversaire de l'insurrection du ghetto de Varsovie

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Il y a 80 ans, l’insurrection du ghetto de Varsovie

n° 15 - 16/04/2023

19 avril 1943 - 16 mai 1943

Lorsque les nazis entrent dans le ghetto de Varsovie le 19 Avril 1943, ils ne s’attendent pas a trouver des juifs et juives armé.es et prêt.es à les combattre. Certaines sources parlent de 750 combattant.es, mais Marek Edelman, un des principaux responsables de l’insurrection (il a 24 ans à cette époque) déclare en 2008 : « Je me souviens d'eux tous, des garçons et des filles, 220 au total », tous des jeunes entre 13 et 25 ans.

En novembre 1940, la population du Ghetto s’élève à 450 000 personnes. Trois ans plus tard, au moment de l’insurrection, la population n’est plus que de 70 000, en raison de la famine et surtout des déportations quotidiennes vers le camp de mise à mort de Treblinka.

Le 19 avril 1943, la date de l’attaque choisie par les nazis correspondait cyniquement avec le premier jour de Pessah (Pâques juive), célébration de la liberté retrouvée pour le peuple hébreu sortant de l’Egypte des pharaons.

L’insurrection est organisée par l’OJC (Organisation Juive de Combat) regroupement de différents mouvements de jeunesse présents dans le Ghetto, dont les figures les plus connues étaient Mordehaï Anielewicz, Mira Fuchrer et Marek Edelman.

Les insurgé.es n’ont pas de doute sur ce qui les attend comme le montre l’écrit d’un combattant du ghetto : « Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d’ici. Nous voulons sauver la dignité humaine ».

Le 16 mai 1943, soit après presque un mois de combats, l’insurrection est écrasée, même si jusqu’en juin 1943, de petits groupes de combattant.es survivent encore dans les ruines. Certains parviendront, comme Marek Edelman, à rejoindre la résistance polonaise et à continuer le combat.

Pour cet anniversaire, nous vous proposons quelques livres, des témoignages et romans, sur cette lutte pour la dignité humaine, qui bat en brèche la prétendue « passivité des masses juives », mais aussi sur la vie dans le ghetto.

Certains livres peuvent être épuisés, mais on les trouve encore facilement d’occasion

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Mémoires du Ghetto de Varsovie

Marek Edelman

Varsovie, le 19 avril 1943 : à l'attaque massive du ghetto par la Wehrmacht, des Juifs ripostent en prenant les armes. Marek Edelman, vingt ans, est l'un des membres de l'état-major de cette insurrection qui tiendra vingt jours face aux Allemands. Après la guerre, il fera le sobre récit de ce combat et des quelques années qui l'ont précédé : "une vie à la frontière de la mort". Trente ans plus tard, dans le second volet de cet ouvrage, il revient sur ces événements dramatiques au cours d'un entretien avec la journaliste polonaise Hanna Krall : il y donne une vision non héroïque de l'insurrection, à l'opposé de toute légende, riche d'interrogations

Marek Edelman, Bundiste (mouvement ouvrier juif), est le seul survivant des cinq membres de l'état-major de l'insurrection du ghetto. Il vit toujours en Pologne. Il fut, dans les années 1980-1981, membre de la direction de "Solidarnoscz" de la région de Lodz et poursuit depuis de nombreuses activités publiques.

■La fiche du livre

Marek Edelman est mort le 2 octobre 2009 à Varsovie

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L’insurrection du Ghetto de Varsovie

Plus éloquentes que tous les romans, plus émouvantes que tous les poèmes, ces archives déterrées des ruines : trésors de l'Institut de Jérusalem et des Ministères de Varsovie qui racontent ces soixante-trois jours de combats...

■Ce livre n’existe plus que d’occasion, par exemple chez RAKUTEN

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28 jours

Ghetto de Varsovie, 1942. Mira, 16 ans, sait ce qu’elle risque à franchir le mur et à introduire, en toute illégalité, de la nourriture de contrebande. SS, milices, hyènes en tout genre… Sa malice et ses yeux verts lui ont, jusqu’ici, évité le pire. Mais l’étau se resserre sur le ghetto…

Lorsqu’elle apprend qu’un vent de résistance souffle parmi la jeunesse, elle décide de se joindre aux combattants. Aux côtés de Daniel, Ben et Amos, elle va prendre les armes et choisir son destin. 28 jours pour résister, vivre et aimer. ...

■La fiche du livre

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L’ultime combat

En avril 1943, le ghetto de Varsovie se soulève contre l'armée nazie. Ce livre-témoignage raconte les cinq années de résistance clandestine qui menèrent à cet ultime combat. Bernard Goldstein appartenait à la direction du « Bund », l'organisation révolutionnaire des travailleurs juifs de Pologne. Rescapé, il émigra aux États-Unis dans l'immédiat après-guerre, où il écrivit son récit des événements. Goldstein raconte l'invasion de la Pologne en 1939, les débuts de l'occupation, les premières mesures antisémites, l'instauration du ghetto en octobre 1940, la vie quotidienne à l'intérieur de celui-ci, les persécutions, les rafles, les grandes déportations, la découverte par les agents du Bund de la vérité de l'extermination, et la résolution obstinée, une fois le sort connu, de rester debout et de combattre jusqu'à la fin. Il nous offre un témoignage poignant, un véritable «tombeau» à la mémoire des combattants du ghetto qui, comprenant peu à peu que l'issue serait fatale, se dressèrent contre la mort, pour la dignité humaine. Bernard Goldstein appartenait à ce que l'on a appelé le « yiddishland révolutionnaire » : à la fois juif et anti-sioniste, socialiste et anti-stalinien, son témoignage avait été occulté des mémoires. Cette réédition permet la redécouverte de l'une des voix les plus puissantes de l'histoire du XXe siècle. Le texte est publié avec une mise en perspective historique signée d'un des meilleurs spécialistes de l'histoire du Bund.

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■La fiche du livre

Carnets du ghetto de Varsovie 06/09/39 - 23/07/43

Une des questions les plus controversées autour de l'extermination des Juifs d'Europe concerne le rôle des Judenrätte, ces conseils de notables juifs nommés par les Allemands pour assurer l'administration des ghettos et des communautés. Les carnets rédigés de septembre 1939 à juillet 1942 par l'ingénieur Adam Czerniaków, président de la communauté juive de Varsovie, sont un témoignage extraordinaire sur cette réalité tragique. Rien de ce qui constitue la vie publique mutilée du peuple juif de Varsovie n'échappe à ses notations. La persévérance admirable des activités religieuses, économiques et culturelles du ghetto trouve en Czerniaków à la fois un organisateur dévoué et un historien scrupuleux. S'il n'omet jamais de mentionner les actes de terreur perpétrés par les Allemands au cours de ces années, ce qui scande les pages du journal, c'est la lutte quotidienne pour la vie et la dignité dans une atmosphère de chantage et de famine sciemment organisée par le système de rationnement nazi. C'est quand il comprend enfin ce que signifie l'ordre d'expulsion de milliers d'habitants du ghetto qu'on lui demande de signer – et qui s'applique également aux enfants, dont le sort lui tient particulièrement à cœur – que Czerniaków tire le bilan de ses illusions et de son impuissance tragique et met fin à sa vie en juillet 1942. La préface de Raul Hilberg – le plus grand spécialiste mondial de la Shoah – et Stanislaw Staron éclaire le contexte socio-historique et la signification morale d'un texte qui constitue un document exceptionnel pour l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et un aperçu bouleversant sur l'énigme de ce que Hannah Arendt a appelé la " banalité du mal ".

■La fiche du livre

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La vie malgré le ghetto

Et il yavait de l’amour dans le ghetto

Varsovie, années 40. La vie malgré tout. Malgré le ghetto. Malgré les Allemands qui patrouillent et tuent. Malgré les rafles et l’abjection. Une vie marquée par la peur et la faim mais où la fraternité, l’amitié, l’amour apportent une lueur dans l’enfer. Et puis, c’est la révolte, les armes, le sang. Seule une poignée de Juifs survivra. Marek Edelman, quelques mois avant de disparaître, a voulu se souvenir de ceux dont les noms n’auront pas forcément marqué l’Histoire. Tels des instantanés, il nous livre ces lambeaux de vie, pour mémoire.

■La fiche du livre

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Mila 18

Léon Uris

"Au 18 de la rue Mila, au cœur du ghetto de Varsovie, les résistants juifs, au début de l'année 1943, ont établi leur P.C. insurrectionnel. Le 1er février, une poignée d'hommes et de femmes se dresse du fond de l'horreur, les armes à la main. Leur combat, dans les ruines et les égouts, dura quarante-deux jours. Il n'y eut que quelques survivants. Mais l'honneur du peuple juif était sauf, et la naissance d'Israël possible…

La révolte du ghetto de Varsovie est le sommet du nouveau roman de Léon Uris, mais c'est toute l'histoire des Juifs de Varsovie, d'août 1939 à mai 1943, que l'auteur d'Exodus fait revivre sous nos yeux avec une force et une vérité jamais égalées

Fresque grandiose et terrifiante, d'où se détachent quelques personnages inoubliables: Andréi Androfski, Gabriela Rank, Alexander Brandel, Deborah Bronski, Christopher de Monti et ces enfants héroïques, Wolf et Rachel, qui, dans l'enfer des derniers jours, vivaient en combattant l'une des plus belles histoires d'amour du monde.

■Ce livre existe encore en occasion chez RAKUTEN

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Mordechaï Anielewicz : "Non au désespoir"

Dès 12 ans

Dans le ghetto de Varsovie que les nazis ont décidé d'anéantir, une poignée de jeunes Juifs refusent la fatalité et le désespoir, et décide de se défendre jusqu'au bout. À la tête de cette résistance acharnée, un jeune homme de 24 ans, Mordechaï Anielewicz, qui n'y survivra pas. Le désespoir, c'est celui des habitants du ghetto de Varsovie exterminés jour après jour par les nazis. En 1943, certains de ses habitants, avec à leur tête un tout jeune homme, Mordechaï Anielewicz, décident de résister jusqu'à la mort, avant la destruction totale du ghetto. C'est par le biais de la petite Feigele, jeune contrebandière en herbe et messagère dévouée de Mordechaï, que le lecteur accède à l'organisation de cette incroyable résistance.

■La fiche du livre

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Ghetto de Varsovie - Carnets retrouvés

2 octobre 2009, Varsovie. Marek Edelman s’éteint. Figure de l’opposition au régime communiste polonais, il est célèbre d’abord pour avoir été l’un des dirigeants du soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943. Membre du Bund, le mouvement socialiste des travailleurs juifs, il participe à ses publications clandestines. Quand les nazis décident de liquider le ghetto, il fait partie de ceux qui se savent condamnés mais ne veulent pas mourir sans combattre. Une poignée d’hommes contre une armée. Marek Edelman ne posait pas au héros. « Nous avions décidé de mourir les armes à la main. C’est tout. C’est plus facile que de donner ses habits à un Allemand et de marcher nu vers la chambre à gaz. » Juif non religieux, non sioniste, c’était un éternel insoumis. Il avait publié en 1945 un récit sur le ghetto et son soulèvement, puis des entretiens.

Le jour de son enterrement, ses enfants, Aleksander et Ania Edelman, retrouvent dans son appartement trois carnets, où il avait consigné à la fin des années 1960 des souvenirs du ghetto, sans aborder le soulèvement. Ce sont ces carnets retrouvés que nous publions ici, avec un appareil de notes et d’annexes permettant la compréhension de ce document exceptionnel.

■La fiche du livre

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Mémoires d’un combattant du ghetto de Varsovie

Kazik

Au coeur de la résistance du ghetto de Varsovie, femmes et hommes d'à peine vingt ans, affamés, armés de leur seul courage et de quelques pistolets, défient la machine de guerre nazie. Ils font entrer armes et nourriture en contrebande, conçoivent des explosifs artisanaux, libèrent des camarades emprisonnés. En avril 1943, après avoir cerné le ghetto, les Allemands, équipés d'armes lourdes, de chars d'assaut et soutenus par l'aviation, se lancent à l'assaut. Simha Rotem, surnommé Kazik, et l'Organisation juive de combat livrent dans les ruines fumantes une bataille désespérée. Ils parviennent à résister pendant près d'un mois avant l'inéluctable destruction. En un épisode devenu célèbre, Kazik réussit alors à faire échapper les rares rescapés en empruntant les égouts vers le " côté aryen " de Varsovie. D'autres insurgés auront moins de chance, se perdront et se noieront. Ensuite, Kazik et son mouvement organiseront le sauvetage des juifs encore terrés dans la capitale. Lors du déclenchement de l'insurrection nationale de 1944, Kazik rejoint les rangs de la résistance polonaise et affronte une nouvelle fois l'occupant nazi. Ce témoignage brut, spontané, parfois naïf d'un adolescent offre une perspective nouvelle sur le combat et la survie des Juifs pendant la Shoah. Aujourd'hui encore, la lutte impossible de ces femmes et de ces hommes reste une inspiration pour toutes les résistances.

■La fiche du livre

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Oneg Shabbat - Journal du ghetto de Varsovie

Quelques semaines après l’invasion allemande de la Pologne, pressentant que des temps lourds de dangers s’ouvrent devant eux, Emanuel Ringelblum et quelques Juifs de Varsovie mettent en place une équipe de collecte d’informations et de documents qui se réunit chaque samedi sous le nom d’Oneg Shabbat, « la joie du shabbat ».

La finalité de cette collecte va changer avec le temps : de preuves pour l’après-guerre, elle devient une accumulation de preuves pour les générations à venir. Témoignage du désastre sans précédent qui prétend éradiquer un peuple décrété « en trop » sur la terre.

Dans le même temps, Ringelblum tient un Journal, rédigé en yiddish, de façon intermittente, en un style parfois haché, voire sibyllin. Au fil des mois, la description de l’effroyable misère organisée par les Allemands prend le dessus. S’impose la description (et la colère froide qui l’accompagne) de la trahison d’une partie des classes dominantes juives, de la bassesse de beaucoup, de la trahison d’une poignée. Mais l’auteur met aussi en lumière la solidarité et la vivacité de la résistance culturelle à ce martyre. Réquisitoire implacable, ce texte, par ses notations sèches qui ne cèdent jamais à l’indignation de posture, fustige l’égoïsme de classe qui structure les sociétés juives. Comme les autres.

La présente traduction de ce manuscrit retrouvé à la Libération comprend l’intégralité des chroniques quotidiennes de Ringelblum. Après la publication d’une partie des archives d’Oneg Shabbat il y a dix ans, elle complète l’édifice des voix d’outre-tombe venues du judaïsme de Varsovie.

■La fiche du livre

Page 13 Le dire et l’écrire

Qui écrira notre histoire ?

Les archives secrètes du ghetto de Varsovie

En octobre 1939, Emmanuel Ringelblum, historien de formation, avait entrepris de rassembler systématiquement les documents touchant le sort des Juifs de Pologne et consitua autour de lui un groupe de bénévoles pour qui l'injonction à sa souvenir (Zokhar) était une forme élémentaire de résistance et qui se donna pour nom de code "Oyneg Shabes" : "Joie du sabbat", en yiddish.

Si Ringelblum et sa famille périrent en mars 1944, comme la majorité des quelque soixante membres de ce réseau historiens, sociologues, économistes, éducateurs, écrivains, poètes, en sorte qu'aucun domaine de la vie ne soit ignoré , le groupe réussit à travailler d'arrache-pied jusqu'au printemps 1943, pour écrire la chronique de la disparition de la communauté yiddish. Sentant l'imminence d'une fin proche, les archivistes réussirent à cacher des milliers de documents dans des bidons de lait ou des boîtes en fer-blanc avant de les enterrer.

Servi par un talent de conteur qui n'est pas sans rappeler celui des Disparus, cet ouvrage est sans conteste un des livres les plus importants sur la Shoah à côté de ceux de Hilberg et de Friedländer. Car au-delà de l'histoire magistrale d'une famille, d'un historien et d'un groupe, au-delà d'un tableau de la culture yiddish et de son inscription dans la culture polonaise et russe de l'époque, c'est véritablement l'histoire de l'Holocauste vécue par ses victimes contemporaines qu'offre ce livre.

■La fiche du livre

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L’insurrection du Ghetto de Varsovie

France culture

Quatre émissions de France Culture (14 avril 2023)

■L’enfer

■Liquidation du ghetto

■La révolte

■Un combat éternel

Des Mondes juifs

Plus de 100 livres concernant ces différents mondes à retrouver sur notre site.

Cette page est limitée aux livres en Français ou traduits en Français.

Manquent tout particulièrement les œuvres non traduites de la littérature yiddish, langue en grande partie disparue avec l'assassinat de celles et ceux qui la parlaient.

[Cette page est en cours de réinstallation, donc pas toujours de photos de couvertures de tous les livres et/ou de liens vers la fiche du livre]

■Voir ICI

Page 15 Le dire et l’écrire

Partizanenlied (version Yiddish)

Zog nit keynmol az du gayst dem letzten veg,

Ven himlen blayene farshteln bloye teg;

Vayl kumen vet noch undzer oysgebenkte shuh,

Es vet a poyk tun undzer trot - mir zaynen do Es vet di morgenzun bagilden undz dem haynt,

Un der nechten vet farshvinden mitn faynt; Nor oyb farzamen vet di zun in dem ka-yor, Vi a parol zol geyn dos leed fun door tzu door.

Geshriben iz dos leed mit blut und nit mit bly,

S'iz nit keyn leedl fun a foygel oyf der fry; Dos hut a folk tzvishen falendi-ke vent, Dos leed gezungen mit naganes in di hent. Fun grinem palmenland biz land fun vaysen

shney,

Mir kumen un mit undzer payn, mit undzer vey,

Un voo gefalen iz a shpritz fun undzer blut, Shpritzen vet dort undzer gvure, undzer mut.

Zog nit keyn mol az du gayst dem letzten veg,

Ven himlen blayene farshteln bloye teg;

Kumen vet noch undzer oysgebenkte shuh, Es vet a poyk tun undzer trot mir zaynen do

yiddish

Chant des partisans juifs

Ne dis jamais que c’est ton denier chemin Malgré les cieux de plomb qui cachent le bleu du jour

Car sonnera pour nous l’heure tant attendue

Nos pas feront retentir ce cri : nous sommes là

Le soleil illuminera notre présent

Les nuits noires disparaîtront avec l’ennemi

Et si le soleil devait tarder à l’horizon

Ce chant se transmettra comme un appel

Ce chant n’a pas été écrit avec un crayon mais avec du sang

Ce n’est pas le chant d’un oiseau en liberté :

Un peuple entouré de murs qui s’écroulent l’a chanté, nagan(*) à la main

Du vert pays des palmiers jusqu’au pays des neiges blanches

Nous arrivons avec nos souffrances et nos douleurs

Et là où est tombé la plus petite goutte de sang

Jaillira notre héroïsme et notre courage

C’est pourquoi ne dis jamais que c’est ton dernier chemin

Malgré les cieux de plomb qui cachent le bleu du jour

Car sonnera pour nous l’heure tant attendue

(*) Nagan : le pistolet de l’Armée rouge pendant la seconde guerre mondiale

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Le poème « Zog nit keynmol » est connu sous le nom Partizaner Lied. Il a été écrit en yiddish en 1943 par Hirsch Glick, un jeune juif détenu dans le ghetto de Vilnius.
en
À écouter ICI
Chanté

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