Le Dire Et L Ecrire 442

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40 et sa Périphérie

■En banlieue parisienne, du 16 mai au 1 juillet

■À Paris, du 7 au 11 juin

n° 442– 10/05/2023
e

Poésie

Deux articles

Un article de Danièle Pétrès

En février et mars 2023, la responsable de la revue électronique d’Aleph Ecriture, a fait paraître, dans L’INVENTOIRE, trois articles sur les éditeurs de textes courts. Le deuxième article du 20 février revient plus particulièrement sur des revues de poésies « Couvertures colorées sans papier glacé, papier recyclé; les nouvelles revues, légères en coûts de production, s’installent dans le paysage. Une ambition : privilégier le texte et la pensée, les diffuser au maximum, dans un retour aux fondamentaux de l’édition : penser le monde, l’informer, que ce soit à travers la littérature, la poésie ou la philosophie. Le plus légèrement, le plus honnêtement et le plus directement possible... »

■LireICI

Un article d’Anne Baatard

La poésie dans l’air du temps : une alchimie du quotidien (à propos de cinq livres de poésie)

Cet article a été initialement publié le 1 juin 2022 (LETTRE n°402)

« Le Marché de la Poésie ? Un rendez-vous de première nécessité ! Faire son marché, voilà qui remet la poésie au centre du quotidien. Et si la poésie n’était pas une discipline savante, presqu’aussi obscure que les mathématiques, si elle s’accommodait de nos vies, de nos fiertés et nos défaites, des fous rires et des rages de dents, des courses à faire, des bouquets sur la table et des silences qui nous encombrent ? Si elle esquivait les territoires du grandiose pour jouer ses coups d’éclats à l’abri de ces jours que l’on dit ordinaires, si elle s’intéressait à tout, à nous ?

D’une allée l’autre, découvrons le Castor Astral, La Boucherie littéraire, L’Ourse Blanc, L’Ail des ours, Lettres Vives, Héros-Limite, Le Silence qui roule, Tarabuste, Le temps qu’il fait… je sais bien, il faudrait citer tout le monde ... »

■Lire ICI

Numéros spéciaux de

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Mener une enquête haletante pour faire la vérité sur l’enfermement de son arrière-grandmère dans un asile psychiatrique, voici le défi que lance Stéphanie Dupays, avec ce troisième roman, après Brillante et Comme elle l’imagine (Mercure de France 2016 et 2019). L’auteure a voulu croire que seuls les mots secoueraient la torpeur d’un secret enfoui depuis deux générations. Opiniâtre, elle soulève ces ombres qui enveloppaient Anne Décimus, engloutissant son existence dans le plus grand des secrets et lui rend un hommage poignant, tout en inscrivant la vie de son aïeule dans l’histoire de la psychiatrie

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Événements

(rencontres-théâtre-expositions-télévision-formations-cinéma)

Ateliers d’écriture

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Le 12 mai à 20h00 Hommage à Hermine Karagheuz

Pierre Dac, sa guerre des mots contre les collaborateurs de Radio Paris.

Humoriste très populaire dès les années 30 , il gagne Londres et participe à l’émission Les Français parlent aux Français, au micro de Radio Londres

Une exposition

Jusqu’au 27 août 2023, le MAJH présente la première exposition consacrée à Pierre Dac (1893-1975). Plus de 250 documents issus des archives familiales, extraits de films, émissions télévisées et radiophoniques.

Il y a 79 ans, Pierre Dac réplique, le 11 mai 1944, à Philippe Henriot, homme politique d’extrême droite, collaborateur, éditorialiste à Radio Paris, secrétaire d’état à la propagande de Vichy, qui sera exécuté par la Résistance le 28 juin 1944.

[BAGATELLE SUR UN TOMBEAU - extraits]

« Monsieur Henriot s’obstine. Monsieur Henriot est buté. Monsieur Henriot ne veut pas, absolument pas parler des Allemands. Je l’en ai pourtant maintes fois prié, tant par le texte que par la chanson, en paroles et en musique.

Peine perdue et rien à faire [...]

Peut-être, Monsieur Henriot, me répondrez-vous que je m ’occupe de ce qui ne me regarde pas. Et ce disant, vous serez logique et conséquent avec vous-même, puisque, dans le laïus que vous m’avez tout récemment consacré, vous écriveznotamment :“Mais où nous atteignons les cimes du comique, c’est quand notre Dac prend la défense de la France ! La France qu’est-ce que cela peut bien signifier pour lui ? ” Eh bien ! Monsieur Henriot, sans pour autant vouloir engager de vaine polémique, je vais vous le dire ce que cela signifie pour moi, la France.[...] Laissez-moi vous rappeler, en passant, que mes parents, mes grands-parents, mes arrièregrands-parents et d'autres avant eux sont originaires du pays d'Alsace, dont vous avez peutêtre, par hasard, entendu parler ; et en particulier de la charmante petite ville de NIEDERBRONN, près de Saverne, dans le Bas-Rhin. C’est un beau pays, l’Alsace, Monsieur Henriot, où depuis toujours, on sait ce que ça signifie, la France, et ce que ça signifie, l’Allemagne. Des campagnes napoléoniennes, en passant par celles de Crimée, d’Algérie, de 1870-71, de 1418, jusqu’à ce jour, on a, dans ma famille, moi y compris – j’en porte personnellement les traces dans ma chair et les insignes à ma boutonnière – lourdement payé l’impôt de la souffrance, des larmes et du sang.

Voilà, Monsieur Henriot, ce que cela signifie pour moi, la France. Alors, pourquoi ne pas nous dire ce que cela signifie pour vous, l’Allemagne ?

Un dernier détail. Puisque vous avez si obligeamment, et si complaisamment cité au cours de votre laïus me concernant, le nom et prénom de mon père et de ma mère, laissez-moi vous dire que vous en avez oublié un : celui de mon frère.

Je vais vous dire où vous pourrez le trouver. Si, d’aventure, vos pas vous conduisent du côté du cimetière Montparnasse, entrez par la porte de la rue Froidevaux, tournez à gauche dans l’allée, et à la sixième rangée arrêtez-vous devant la dixième tombe. C’est là que reposent les restes de ce qui fut un beau, brave et joyeux garçon, fauché par un obus allemand, le 8 octobre 1915, aux attaques de Champagne. C’était mon frère.

Sur la modeste pierre tombale, sous ses nom, prénom et le numéro de son régiment, on lit cette simple inscription : MORT POUR LA FRANCE À L’AGE DE 28 ANS.

Voilà, Monsieur Henriot, je le répète, ce que cela signifie pour moi, la France. Sur votre tombe, si toutefois vous en avez une, il y aura aussi une inscription. Elle sera ainsi libellée : PHILIPPE HENRIOT MORT POUR HITLER, FUSILLÉ PAR LES FRANÇAIS.

Bonne nuit, Monsieur Henriot. Et dormez bien, si vous le pouvez. »

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Le texte de Philippe Henriot et la réponse de Pierre Dac Bandes sons

Les livres

Camille Claudel - La création comme espace de liberté

BD Monica Foggia et Martina Marzadori

George Sand

Nouvelle lettres retrouvées

Annotations Thierry Bodin

Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu’à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s’ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D’autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois …

On retrouve dans ces pages retrouvées toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l’on suit jusqu’à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort.

Joyau du paysage artistique français, Camille Claudel fut l'incarnation de l'artiste maudite. Après avoir passé son enfance à lutter contre l’autorité de sa mère, la jeune fille s’installe à Paris à la fin du XIXe siècle pour vivre son rêve : devenir sculptrice. Portée par l’effervescence artistique de la capitale, elle rejoint l’Académie Colarossi puis l’atelier d’Auguste Rodin, dont elle deviendra le modèle et l’amante. Mais leur relation se dégrade et, malgré son génie manifeste et sa volonté farouche, Camille peine à se faire une place en tant que femme dans le monde des arts. Face aux échecs, aux rejets et aux scandales, elle s’isole et emprunte alors, doucement, le chemin d’une douloureuse déchéance qui la conduira entre les murs d’un asile psychiatrique. Une magnifique biographie illustrée et très documentée qui rend hommage à la femme et à la sculptrice.

Rester barbare

Louisa Yousfi

« Je sens que j’ai tellement de choses à dire qu’il vaut mieux que je ne sois pas trop cultivé. Il faut que je garde une espèce de barbarie, il faut que je reste barbare. » Cet énoncé de Kateb Yacine, Louisa Yousfi l’entend comme une formule magique : à la fois mot d’ordre esthétique et fable politique, elle permet de convoquer ensemble Chester Himes, Toni Morrison, Booba, PNL et toute une cohorte ensauvagée à l’assaut de l’Empire.

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Une note de lecture de DIACRITIK Philippe Sollers 1938-2013

Les livres

Ecrits intimes - Lettres aux trois hommes les plus aimés

Isabelle Eberhardt

Martha

Gwendolyn Brooks

Publié en 1953, Maud Martha est le premier et unique roman de l’immense poétesse américaine

Gwendolyn Brooks. Largement inspiré de la vie de l’autrice, Maud

Martha retrace en trente-quatre brefs tableaux les différentes étapes de son existence : enfance, jeunesse, mariage, vie conjugale, maternité… Les épisodes de la vie, qui sont les mêmes pour tous, éprouvés par une jeune femme noire de Chicago dans les années 1940. À partir des petits riens qui forment le tissu de l’existence et épousent la courbe de la mémoire, Gwendolyn Brooks a composé une grande œuvre littéraire traversée par les questions raciales et leurs violences silencieuses. Un roman magnifique sur une femme qui doute d’elle-même et de la place qu’elle tient dans le monde.

Une note de lecture de Pierre Ahnne

Ces lettres aux trois hommes que l’écrivaine nomade Isabelle Eberhardt a le plus aimés – son frère Augustin, qui se suicida ; son confident Ali Abdul Wahab ; et son mari Slimène Ehnni – nous font pénétrer dans l’intimité d’un être étrange, objet de scandale et de ferveur, une femme qui, à vingt ans, parle d’elle au masculin et tourne le dos à l’Europe de la Belle Époque pour accomplir son rêve de fusion avec le désert. Jamais elle ne céda sur son désir. Elle était de ces personnes rares capables de ressusciter la part d’audace qui somnole en chacun de nous. Sa correspondance se lit comme le récit d’un fulgurant voyage : six années d’errance imaginaire et réelle jusqu’à sa mort, à vingtsept ans, dans les eaux d’un oued en crue.

Tu as fait de moi celui qui enjambe

le monde

Stève Wilifrid Mounguengui quitte le Gabon et arrive en France à l'âge de 25 ans pour faire des études de philosophie. Avant de partir, il dit à sa mère qu'un seul mot d'elle pourrait le faire rester au Pays, mais elle insiste : « Pars mon enfant, pars aussi loin que possible. Reste là-bas, l'essentiel est de réussir à vivre. Promets-moi que tu ne reviendras pas. Promets-moi. Quand tu pleureras de France, je t'entendrai. Tiens

Il part et ne la reverra jamais vivante. Dans ce livre, hymne à l'amour maternel, l'auteur fait revivre sa mère. D'une vaste écriture poétique, il raconte son arrivée en banlieue parisienne, la façon dont il écrit, le matin à l'aube, dans le RER, lorsqu'il se rend au travail. Il dit son enfance à Mouila, paradis perdu mais toujours enchanteur, l'étendue des plaines en lui, le chant des oiseaux, la lueur des lucioles... autant de tableaux somptueux d'une enfance simple auprès d'une mère courage, personnage charismatique et généreux.

Ce texte fort et optimiste est représentatif de cette nouvelle génération d'écrivains d'Afrique subsaharienne qui, sans nier la douleur de l'exil, sont animés d'une fureur de vivre et veulent croire à la fusion des identités qui les constituent.

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Maud

Des revues Articles, entretiens

George Orwell

Ils nous avait prévenus !

Hors-série n°32 - LE POINT

… Ce nouveau hors-série vous propose de rencontrer Eric Blair, l’homme qui se cache derrière le pseudonyme d’Orwell, et de découvrir l’étendue de son œuvre, qui ne se limite pas, loin de là, à 1984, et qui mérite d’être lue et relue. Vous découvrirez un flic en Birmanie, un vagabond à Londres et un résistant antifranquiste en Catalogne, mais aussi un jardinier dans l’âme, un solitaire couvert d’amis, un amoureux parfois. Un esprit lucide qu’il faut écouter pour mieux résister.

Dans ce numéro 67, Un dossier de 40 pages sur Catherine Cusset qui revient sur son parcours d’écrivaine, de ses premières lectures à son dernier roman.

Également un dossier intitulé « Le livre que je ne pensais pas écrire ». Des écrivains racontent les coulisses de la création.

Communiqués, tribunes

À propos de la réédition de L’autre fille d’Annie Ernaux aux éditions Light Motiv

Texte d’Hélène Gestern sur le site

AUTOBIOSPHERE

Le dialogue entre le texte et l’image est fondamental chez Annie Ernaux qui a fait de la photographie une des sources documentaires essentielles de son travail littéraire : plusieurs de ses œuvres, comme Les Années (2008), décrivent des images tandis que d’autres les montrent directement, comme L’Usage de la photo (2005) ou l’album photographique placé en tête d’Écrire la vie (2011). Avec la réédition de L’Autre Fille (première parution en 2010), les éditions Light Motiv ont entrepris une relecture originale de ce texte, en choisissant de lui adjoindre une série de photographies réalisées par une artiste tierce, Nadège Fagoo ; un matériau particulièrement délicat à manier quand on l’apparie à du texte autobiographique...

« Ecrire le paysage, se détacher du quotidien » Entretien paru dans L’Inventoire

Syndicat National de l’édition

Appel d'éditeurs contre l'arrestation d'un éditeur français par la police londonienne

La tribune de Joris Mathieu

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Des livres Un an de résistance !

Retrait inconditionnel des troupes russes d’Ukraine

Liberté et démocratie pour les peuples d’Ukraine

120 dessins de presse

Le 24 février 2022, la Russie envahissait l’Ukraine. Cette guerre sur le sol européen a fait des milliers de victimes et nous ramène aux heures les plus sombres de l’Histoire. Si ce conflit rappelle à bien des égards les guerres du siècle passé, il fait aussi surgir d’autres problématiques et de nouvelles menaces : nucléaires, économiques, énergétiques, guerre de l’information…

Depuis le début des affrontements, l’association Cartooning for Peace, dont le réseau de 281 dessinateurs et dessinatrices s’étend à plus de 70 pays sur tous les continents, a réuni des centaines de dessins de presse qui nous alertent et dénoncent la situation.

La liste des librairies vendant le livre

■Librairie Gallimard - 75

■Librairies indépendantes

■Librairie Compagnie - 75

■Librairie Delamain - 75

■Librairie Dialogues - 29

■Librairie Hall du livre - 54

■Librairie Kléber - 67

■Librairie Le Divan - 75

■Librairie Mollat - 33

■Librairie Ombres Blanches - 31

■Librairie de Paris - 75

■Librairie Sauramps - 34

■Librairie Le Square - 38

■Librairie Gallimard - Montréal

■Site Cultura

■Site Decitre.fr

■Site Fnac.com

Pour cet ouvrage, préfacé par le journaliste Pierre Haski et en partenariat avec Amnesty International et France Médias Monde, 120 dessins marquants et significatifs ont été sélectionnés.

Provenant du monde entier, ils permettent de saisir les enjeux de cette guerre aux lourdes conséquences, qu’elles soient humaines, politiques ou économiques.

À l’occasion de la sortie du livre, deux dessinateurs de presse, Kak et Vladimir Kazanevsky racontent l’importance de leur métier

[Les droits d’auteur de ce livre sont reversés à Cartooning for Peace pour soutenir les dessinateurs de presse menacés]

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Des livres Un an de résistance !

Retrait inconditionnel des troupes russes d’Ukraine

Liberté et démocratie pour les peuples d’Ukraine

La vie quotidienne à Odessa

Yana Lysenko, doctorante en littérature comparée et en études slaves à l’Université de New York [extraits]

*** Pendant les trois mois et demi que j’ai passés à Odessa, la ville portuaire ukrainienne que tant de membres de ma famille et d’amis appellent encore leur foyer, la situation a radicalement changé, l’agression russe devenant de plus en plus cruelle après des événements tels que le bombardement du pont de Kerch et la retraite de Kherson. Lorsque je suis partie fin novembre, la vie dans la ville était très différente de ce qu’elle était à mon arrivée. Tout au long du mois d’octobre et avant les attaques massives à la roquette de la Russie qui ont marqué le 15 novembre comme un autre tournant dans la vie quotidienne d’Odessa, diverses parties de la ville ont dû faire face à des pannes aléatoires qui duraient généralement plusieurs heures. En se promenant dans n’importe quelle partie de la ville le soir, un pâté de maisons d’ un quartier semblait complètement obscur, alors que le pâté de maisons suivant disposait de la lumière. Pendant ce temps, l’administration régionale d’Odessa et l’administration nationale ont fréquemment recommandé aux habitants d’économiser l’électricité pour aider les autres villes ukrainiennes victimes de coupures de courant à la suite des tirs massifs de roquettes russes dans tout le pays en octobre, notamment ceux qui ont touché le centre de Kiev le 10 octobre. Moins de trams circulaient dans les rues, tandis que les piétons, les automobilistes et les chauffeurs de bus apprenaient patiemment à cohabiter sur les routes en l’absence de feux de circulation et de feux pour piétons. Malgré les circonstances, les habitants d’Odessa se sont adaptés.

***

■Article publié en Anglais sur le site Left East, le 13 février 2023 et publié en Français le 26 février 2023 sur le site EntreLesLignesEntreLes Mots

Dans la soirée du 15 novembre, la ville d’Odessa est plongée dans le noir. Après des heures d’alerte suite aux raids aériens le matin même, les attaques massives à la roquette lancées par la Russie à travers l’Ukraine ont plongé la ville d’Odessa et 10 millions d’Ukrainiens à travers le pays dans le noir, sans lumière ni Internet et, dans de nombreux endroits, sans chauffage. Contrairement à ce qui s’était passé un ou deux jours auparavant, tous les lampadaires, les feux pour piétons et les feux de circulation de la ville ne fonctionnaient plus. Le service téléphonique et les réseaux de communication sont devenus inutilisables 99% du temps, ce qui a rendu pratiquement impossible la recherche d’informations sur les brusques changements. Le lendemain matin, pour tenter de faire des courses alors qu’il faisait encore jour …

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