Watzby N°5 - Vivre Bruxelles - Mars 2015

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D.R.

WATZBY

« une meilleure compréhension des leçons de la part des élèves ». Mettons de côté vieilles équerres, compas antiques et autres règles pour un temps, le virtuel aurait pour vertu de fournir une explication plus claire, car plus explicite. « C’est surtout le cas en géométrie, on sent que les élèves perçoivent beaucoup mieux ce qu’on leur demande. Avec les outils à notre disposition, en deux clics, on peut facilement manipuler tout ce qui est nécessaire. Par exemple, un compas ou une règle pour dessiner les figures. C’est beaucoup plus facile à manipuler tant pour moi que pour mes élèves », affirme-t-il. Un apprentissage facilité... et pas seulement ! À l’ère du numérique, il était plus que temps d’updater nos pratiques d’enseignement. Obnubilés par les écrans, les élèves accrochent plus facilement aux matières qui leur sont enseignées. Les tableaux blancs interactifs agissent comme des aimants pour attirer leur attention et favoriser, voire apprivoiser, leur envie d’apprendre. « Les ressources propres au tableau permettent notamment de créer des matières, des leçons et ce, de manière ludique », poursuit le professeur. Avec un peu d’imagination et l’aide d’un TBI, un cours basique peut donc radicalement se transformer en une leçon surprenante, claire et interactive. L’utilisation complémentaire de certains programmes, comme ActivInspire ou encore GeoGebra, contribuent aussi largement à la compréhension des élèves. Comment ? Le premier permet à l’enseignant de construire une leçon aussi facilement qu’un document powerpoint, à la seule différence qu’il pourra être directement manipulé sur le tableau avec les élèves. Le deuxième, quant à lui, permet la construction de figures géométriques en même temps qu’il montre les démarches à suivre pour y parvenir. « Et, une fois que c’est fini, on peut l’importer directement dans la page de cours. De plus, si un élève ne comprend pas la leçon précédente, on peut revenir en arrière très vite et

corriger ou combler les lacunes », pointe l’enseignant.

Des inconvénients ? Pas vraiment... Bien sûr, une mise en page spéciale, la recherche d’éléments visuels attractifs et adaptés à ce nouveau support ou encore le placement de liens vers des vidéos explicatives et autre sites web sont de 25% à 30% plus chronophages que la réalisation d’une séquence de leçons traditionnelles. Néanmoins, ce surplus de temps passé en dehors des heures de classe serait récupéré lors de la présentation aux élèves. Sans oublier que ces derniers se voient offrir plus de facilités pour leur compréhension et participent davantage aux exercices proposés par l’enseignant. Qu’à cela ne tienne, si le tableau blanc interactif se profile comme un outil indispensable à l’enseignement moderne, ce dernier ne semble pas l’instrument le plus adéquat pour les classes composées d’un nombre important d’élèves. Et ce, en raison de la taille de son écran... Quelques élèves placés au fond d’une classe éprouvent ainsi quelques difficultés à visualiser les inscriptions qui s’y trouvent. Un problème qui se pose moins fréquemment avec un tableau vert ou noir classique puisque les professeurs peuvent adapter la taille de leur calligraphie. Autre petit bémol, cette taille réduite de l’écran oblige parfois l’enseignant à attendre que tous les élèves aient fini de prendre note de la matière, avant de pouvoir passer à l’exercice suivant. Néanmoins au vu de ses nombreuses qualités et si l’on prend en compte le retard d’investissement dans le matériel scolaire de nos écoles belges par rapport à celles des pays voisins, une mise à jour reste inévitable. Omer Urat WATZBY.COM MARS 2015

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