Watzby N°1 - Vivre Bruxelles - Juillet/Août 2014

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WATZBY

VIVRE BRUXELLES

N° 1 JUILLET/ AOÛT

UN ÉTÉ À BRUXELLES C’EST FACEBOOK

C’EST

CHIC !

LES BONS PLANS E-SHOP TENDANCES POUR L’ETE

POUR MOI, POUR TOI,

POUR TOUS

- RECORDERS OLIVIER JUPRELLE - JEAN GOOVAERTS -

JEU CONCOURS

G A G N E Z 5 S A U T S E N PA R A C H U T E WATZBY.COM JUILLET/AOÛT 2014

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EDITO

V

Il est temps de faire

les présentations…

REDACTRICE EN CHEF

ous tenez entre les mains le premier numéro du nouveau magazine destiné aux bruxellois. Dans ce numéro de l’été, nous avons réuni tout ce que vous aimez : Les nouvelles fraîches de la ville, les sorties de l’été. Nous avons aussi fait le tour des événements phares et enquêté sur une capitale qui a besoin d’air, nous avons rencontré et sommes partis à la découverte d’artistes en tous genres. Dossiers, décryptages, sujets de société, pages destinées aux tendances mode et déco, adresses épinglées et conseils avisés… il y en a pour tous les goûts à condition de vivre dans la belle Bruxelles ou d’y passer le plus clair de son temps... POURQUOI ? Parce que le Watzby c’est une petite douceur dans ce monde de brutes, c’est nos diables au paradis de la victoire, c’est le moment où tu fais signe à tes collègues parce ta journée est finie et que demain c’est samedi… Bref c’est une paranthèse, un moment de bien être pour ne pas dire de bonheur (on ne va pas exagérer) ! Dès le mois de septembre, vous trouverez votre nouveau magazine bruxellois bimensuel gratuitement dans les commerces et lieux appréciés de la ville. A tout vite bande de choux.

Retrouvez-nous sur: www.facebook.com/watzbybelgique, www.twitter.com/watbybelgique

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32-39 DOSSIER

24-27 WATZ UP TALENT RECORDERS INTERVIEW

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BRUXELLES EN MODE ECO

16-21 MY BRUXELLES

UN ETE A BRUXELLES


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MY BRUXELLES

8-13 Melting News 14 Lilicup 16-21 Un été à Bruxelles

WATZ UP TALENT 22 Nawell 24-27 Recorders

WATZ MOVE

28-29 Concours : gagnez un saut en parachute 30-31 3 sports à tester

DOSSIER

32-39 Bruxelles en mode éco

CITY TRIP

40-44 Bons baisers de Florence

WATZ YOU

46-49 L’argentique, c’est chic 50-51 L’artiste du mois 52-55 Jean Goovaerts : La bière de l’illustrateur

RENCONTRE

56-61 Olivier Juprelle : Tout en contraste

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WATZ IN

62-63 Oli-B

MODE

WATZ IN

64-67 Montre-moi ton T-Shirt, je te dirai qui tu es

OLI-B

MET DE LA COULEURS A BRUXELLES

GEEK AND HIGHTECH

74-75 Shopping en ligne 76-79 Le livre entre deux chaises 80-83 Amazon : Un empire au bout du clic Société 84-86 Quand l’amant, c’est facebook 88-89 Ces femmes si belles que personne ne les dragues

ART/DECO/DESIGN

92-95 Banksy 96-97 Déco en jaune 98-99 Un intérieur tout en couleur 100-107 ZOOM sur les oeuvres de Roberto Bernardi

FOOD

108-109 Empanadas 110-111 Cronut 112 Ramen Burger

28-29 CONCOURS

5 SAUTS EN PARACHUTE A GAGNER WATZBY.COM JUILLET/AOÛT 2014

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WATZBY Bruxelles vue par Pierre-André Dalcq

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Pierre-André Dalcq

Découvrez ses photos sur : flickr.com/pierre-andre_dalcq


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La Fabrique Jon Verhoeft

Il s’en passe des choses à Bruxelles ! La rédac’ vous propose un concentré de bonnes choses, un vrai MELTING POT bruxellois pour vous servir.

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L’univers du cinéma et du théâtre vous attirent, vous sentez que le comédien qui est en vous à des choses à dire ? Bonne nouvelle ! Scénocity, forte de son expérience en cours du soir, lance ses cours du jour à partir du mois d’octobre pour débutant, confirmé ou professionnel. Du training, de la diction au travail face caméra, etc. Les cours se veulent complets et avisés. Scénocity c’est une entrée en matière et une prise en charge avec, en ligne de mire, les objectifs professionnels et personnels de chaque élève. Pour découvrir les modalités d’inscription et les tarifs à caractère accessibles de l’école rendez-vous sur www.scenocity.be Tél : 02/732.47.73

Mail : contact@scenocity.be WATZBY.COM JUILLET/AOÛT 2014

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Né à Bruxelles il y a déjà sept ans, le concept gastronomique Diner in the sky a atteint aujourd’hui une notoriété mondiale. Ce sont les chefs les plus réputés qui sont passés aux fourneaux aériens de ce projet surréaliste. Une envolée pour cet événement incontournable qui a voulu marquer le coup en créant l’année dernière Brussels in the sky. Un festival gourmand qui interprète un pays dans le ciel avec la collaboration de sept des meilleurs chefs bruxellois. Cette année, l’Italie sera à l’honneur, jusqu’au 29 juin au Cinquentenaire. Infos et réservations : www.dinnerinthesky.be 10

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Kitoko Wax :

Une nouvelle marque bruxelloise aux senteurs d’Afrique L’univers de Kitoko Wax est marqué par le Wax print africain, le Street Wear et les codes vestimentaires contemporains. Chaque création est unique et élaborée dans les ateliers bruxellois de Kitoko Wax. Né dans le milieu du textile, Anthony, à l’origine du projet, a baigné toute son enfance dans l’univers coloré et vibrant des tissus africains. C’est tout naturellement qu’il a décidé de suivre les pas de son grandpère et se lancer dans l’aventure Remaco. Créateur design depuis 1962 pour la célèbre marque de textile africain “VLISCO”, Remaco lui a permis d’acquérir 12

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une connaissance de la mode et des tendances vestimentaires africaines. Après de nombreux voyages en Afrique Subsaharienne, le jeune homme est animé par le désir de voir enfin ses créations appliquées à un mode de vie contemporain. C’est alors qu’il décide de fonder la marque Kitoko Wax en collaboration la styliste et créatrice de bijoux basée à Anvers Caroline du Chastel. KITOKO signifie ” JOLI” en Linguala et WAX est une référence au “PAGNE” traditionnel, ou à la « wrapper » qui, à l’origine, est le vêtement coloré des femmes, largement porté en

Afrique occidentale et centrale. Très populaire dans beaucoup de pays de l’Afrique tropicale, l’usage et les modèles de la toile de pagne peuvent être utilisés pour transmettre des idées, convictions ou même un message économique et social. Kitoko Wax, c’est jeune, c’est bruxellois, mais pourtant c’est déjà toute une histoire qui traverse les frontières. La collection mixte est colorée et sobre à la fois, un doux mélange à découvrir sur le site et e-shop• www.kitoko-wax.com/shop


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Lilicup

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LILICUP… With Love!

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epuis plus de cinq ans, le petit gâteau en portion individuelle est devenu la mascotte des pâtisseries. Nombreux sont celles et ceux qui ont tenté l’expérience, dévalisé les magasins spécialisés en accessoires pour gâteaux à l’occasion d’un anniversaire, d’une baby shower ou encore d’un enterrement de vie de jeune fille afin d’épater la galerie par ces petits présents appétissants. Un pourcentage pour le moins élevé a fini par abandonner les fourneaux pour se rendre directement chez Lilicup pour enfin se délecter d’un délicieux CUPCAKE !

Parce qu’un cupcake réussi ne se résume pas qu’à une jolie déco. Non ! Il faut qu’il soit aussi bon que beau, et vice versa ! Les deux initiatrices de Lilicup peuvent en témoigner. Trouver la bonne formule pour obtenir un ensemble harmonieux, c’est toute une histoire. Leila et Vanessa, armées de volonté, de passion et de patience se sont associées pour proposer les fameux petits gâteaux aux bruxellois en ouvrant Lilicup à Ixelles. Depuis 2009, c’est un véritable succès et l’adresse est à présent devenue incontournable avec une équipe de dix personnes toutes aussi passionnées les unes que les autres. Tous les cupcakes sont frais du jour et confectionnés de façon artisanale. Chez Lilicup, vous commander, emporter ou déguster sur place avec une jolie carte de salon de thé. En plus, pour ceux qui auraient un grande envie gourmande, sont proposés aussi cheesecakes, scones, whoopies,… etc. Cet été, lors d’une balade au Châtelain, profitez de la belle terrasse de Lilicup ! •

Les savoureux cupcakes de Lilicup sont aussi disponibles au café de la Presse Avenue Louise et au Coffe Company rue du Midi. 65 rue du Page, 1050 Bruxelles Tél +32 (0)2 538 02 68 14

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Lilicup

www.lilicup.com Facebook : /lilicup.cupcakes


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UN ETE AÉ À

BRUXELLES Quelques rappels des événements phares de l’été et des lieux à découvrir ou re-découvrir tout en musique.

En 2008, cinq copains décidaient de se lancer dans un projet complètement fou. Organiser onze apéros et onze concerts sur la place de Saint-Job à Uccle. Le 20 juin 2008, plus de huit cents personnes se pressaient sur la place malgré la pluie et le froid. Six ans plus tard, l’apéro saint-job est toujours là. Cet été, l’apéro prend un nouveau tournant en proposant un apéro mobile dans des lieux exclusifs et inédits pour vous offrir les meilleurs spots ucclois de l’été. Le rendez-vous garde toute sa saveur et propose comme chaque année un afterwork pour se retrouver entre amis, voisins ou collègues, une magnifique terrasse et un horaire inchangé de 17h à 22h30. Cette année, quatre DJ’s viendront mettre l’ambiance durant toute la saison. Le programme sur www.brusselsaperos.be

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25ÈME FESTIVAL COULEUR CAFÉ DU 27 AU 29 JUIN A TOUR&TAXIS

LE BRUSSELS SUMMER FESTIVAL DU 8 AU 17 AOÛT

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Le très attendu événement musical bruxellois revient cet été avec une programmation variée et réjouissante. Ça se passe dans le quartier royal. La Place des Palais, la Place du Musée et le Mont des arts accueilleront des artistes venus d’ici et d’ailleurs. Un festival au coeur de la ville festif et ouvert à tous. Plus d’infos sur www.bsf.be

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UN ETE AÉ À

LES APÉROS URBAINS

OUT LOUD, UN ROOTOP MULTI-

Durant tout l’été, comme chaque année depuis déjà dix ans, les apéros urbains du vendredi. Un apéro, un lieu, suivez le guide sur la page Facebook des apéros. www.facebook.com/aperosurbains

FONCTIONNEL

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Parce d’en haut, c’est plus beau, la terrasse du beursschouwburg propose des moments hors du commun. Concerts, documentaires musicaux, piqueniques et apéros-concerts… Bref l’endroit parfait pour profiter d’un coucher de soleil en plein centre de Bruxelles. L’accès est gratuit !

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Plus d’infos sur www.beursschouwburg.be

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APÉROS ST GILLES

( POUR TERMINER LA SEMAINE EN BEAUTÉ )

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Depuis 2010, l’apéro de Saint-Gilles vous accueille en musique tous les vendredis de l’été sur la magnifique place Maurice Van Meenen. En quatre ans, l’apéro est devenu un rendez-vous incontournable pour les Bruxellois en quête de bonne musique pour se rencontrer, discuter, rigoler entre amis, voisins ou collègues. Cet été, Maya Cox et ses invités viendront vous rendre la vie très musicale et ensoleillée !

Plus d’infos sur www.brusselsaperos.be

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Du 4 juillet au 8 août, Bruxelles les Bains revient cet été avec ses animations, ses concerts, sa plage, ses coktails et son ambiance bon enfant. En famille le jour entres amis le soir, ça promet d’être chaud! Plus d’infos sur www.bruxelleslesbains.be

Le toit du Crosly bowling à côté de l’église de la Chapelle est envahit tout l’été par des rooftop parties organisées par Playlabel. Pour y passer du bon temps un cocktail à la main et le ciel au dessus de la tête, c’est tous lesjeudis 17 h-22 h et le dimanche de 17h à 22h au son de la musique ensoleillée de la deep house.

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ROOFTOP PLAYLABEL

Plus d’infos sur www.playlabel.be

LIEU DU MOIS

Epinglons par exemple The Wave Pictures (Uk), Michel Cloup (Fr), Föllakzoid (Chile), Nicolas Michaux (Be), Sam Brookes (Uk, Photo), ou encore le label Pan European Records (avec Judah Warsky, Flavien Berger et Aqua Nebula Oscillator) parmi les nombreux artistes accueillis récemment au Chaff. Place du Jeu de Balle 21-22 à 1000 Bruxelles. Tél. : 02/ 502. 58. 48. Pour plus d’infos consultez la page Facebook du Chaff.

Camille Cooken

Sur la célèbre Place du Jeu de Balle, le Chaff propose des concerts libres d’accès. Les lundis, dès 18 h 30, apéros TOTO installe sa guinguette sur la terrasse, vins de régions et Tapas à déguster ! Le Chaff, lieu de restauration bien connu des Marolles, propose une programmation régulière de concerts et d’événements. Les lundis soirs sont consacrés à la découverte d’artistes internationaux et locaux qui profitent d’un cadre intimiste pour proposer leur répertoire avant de fouler d’autres scènes d’envergure.

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UN ETE AÉ À

Crédits photos : www.fringuesdeseries.com

Vous vous demandez probablement ce que vous pourriez faire de vos week-ends maintenant que l’été est enfin arrivé ! Saviez-vous que depuis le début du mois de juin, trois évènements hebdomadaires sont destinés à vous faire profiter du soleil et de l’air frais entre amis ou en famille ?

C

’est bien connu : après l’effort, le réconfort! C’est pourquoi pour la dixième année consécutive, les Apéros Urbains vous permettent de venir vous ressourcer après une longue semaine de travail chaque vendredi à partir de 17 heures dans des endroits de Bruxelles chaque fois différents : la Place Poelaert, le Bois de la Cambre, la Porte de Hal, le Parc de la Woluwe n’en sont que quelques exemples. Cette formule vous permet dès lors de décompresser mais également de découvrir chaque vendredi un endroit différent de cette ville sous un angle décontracté. Soyez prévenus : aux apéros, les seules boissons que vous boirez proviendront du bar, ça vous évitera de devoir laisser ce que vous aviez prévu dans votre sac à l’entrée ! Vous serez néanmoins très bien accueillis sur place : transats, bars et musique vous y attendent. Si vous 20

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ne savez pas quoi faire mais que vous n’avez pas envie de rentrer, sachez que les apéros vous proposent également une « after » dans des endroits bien connus des bruxellois comme le Bloody Louis ou encore le Vaudeville. Ensuite, après avoir passé un vendredi soir et peut-être également un samedi soir à fêter et que vous avez bien besoin de vous poser, ou que vous voulez tout simplement profiter du dernier jour du week-end, deux initiatives vous permettent à nouveau d’explorer la ville de Bruxelles tout en vous relaxant en pleine nature. Je vous parle bien évidemment du PiKnik ElectroniK et de la Garden Party qui ont lieu le dimanche. Le PiKnik ElectroniK est une initiative née il y a sept ans déjà. Alliant nature, décontraction et musique, ce festival vous permettra de vous laisser envahir par la musique, le paysage et de vous remettre d’aplomb avant une


WATZBY nouvelle semaine de travail. Comme vous l’aurez compris, nous parlons ici de musique Electro diffusée aux quatre coins du parc. Cette formule-ci vous permet quant à elle, d’emporter avec vous votre pique-nique, boissons, couvertures,… Tout ce que vous jugerez bon pour pouvoir profiter de cette expérience. Entre amis ou en famille, les PiKnik ElektroniK se font dans plusieurs parcs à Bruxelles, pour ne citer que ceux-ci : le Bois de la Cambre, le Parc Duden et le Parc Royal. Enfin, la troisième initiative que je vous encourage à essayer est la Garden Party qui a lieu les deux premiers dimanches de chaque mois dans l’après-midi au parc du Cinquantenaire depuis 2011. Ici, une seule chose à vérifier : les dates de l’évènement car la location ne changera pas, ils s’y sont installés et y resteront tout l’été. La formule de la Garden Party est une combinaison des deux précédentes . Il y a un bar mais vous n’êtes pas obligé de consommer ses boissons. C’est en plein air et il y a de la musique mais vous ne serez pas submergé par celle-ci et si vous choisissez bien votre périmètre, vous pourrez être au calme tout en profitant encore du concept entouré d’autres adorateurs de la nature. Ici aussi, tout le monde est le bienvenu et des activités sont même prévues pour pouvoir occuper vos enfants (châteaux gonflables, etc) pendant que vous profitez du calme sur votre transat ou couverture. A tous ceux couchés à même le sol : non ce n’est pas un tremblement de terre que vous sentirez régulièrement faire vibrer votre dos, c’est tout simplement le tram qui passe en dessous du parc ! Vous l’aurez compris, à Bruxelles, le weekend aussi il y a toujours quelque chose à faire ! Comme vous le savez, la météo peut toujours nous surprendre en Belgique, alors pour se trouver au bon endroit au bon moment, n’hésitez pas à vous inscrire sur la page des événements dans quelques-uns des plus beaux endroits de la capitale • Lime

Aux Apéros Urbains, on achète des jetons pour payer ses verres, alors un seul conseil : prenez autant de jetons que possible au départ car au plus la soirée avance, au plus de monde il y a !

Au PikNik ElectroniK au Bois de la Cambre, peu importe combien de degrés il fait, n’allez pas dans l’eau. Vraiment. J’insiste.

Warren Goldswain

Si vous allez en famille à la Garden Party, précisez à vos enfants que l’attraction est le château gonflable car ils tentent parfois d’escalader une grande tente verte et ça évitera à tout le monde de grandes peurs.

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WATZ | UP nt Tale

Nawell Madani Nawell Madani est une humoriste belge de 30 ans aux multiples facettes et au tempérament de feu. Fort de son premier spectacle « C’est moi la plus belge! », Nawell met à l’amande Beyoncé et cie, à coups de Hip-Hop et de punchlines bien senties et donne un regard incisif sur son quotidien, ses amours, sa rebeu attitude et ses croyances. Née à Watermael-Boitsfort, la jeune femme quitte le plat pays à 21 ans pour trouver sa voie de danseuse professionnelle à Paris. Après une vocation éclaire de chorégraphe et de nombreuses apparitions dans des clips musicaux (Diam’s, Factor X, etc.), Nawell tente sa chance dans le cercle très fermé des femmes humoristes. En 2011, elle devient l’un des visages récurrents du Jamel Comedy Club et connaît, depuis, une belle ascension. Animatrice sur MTV, comédienne dans le film “Les Lascars”, égérie de la marque Puma, montée en puissance sur les réseaux sociaux (voir sa parodie de « Happy » de Pharrell Williams), rien ne l’arrête. Son premier spectacle, produit par Def Jam France, est un franc succès et elle remplit, à elle seule, déjà les trois mille sièges du Zénith parisien. Un conseil, si elle remet le couvert pour une prochaine tournée en Belgique, ne la manquez pas •quez pas.

WWW.NAWELLMADANI.FR D.R.

Facebook : NAWELLMADANIOFFICIEL

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RECORDERS EN TÊTE À TÊTE AVEC GORDON, LE CHANTEUR DU GROUPE RECORDERS, À LA VEILLE DE LA SORTIE DE LEUR TANT ATTENDU PREMIER ALBUM INDIE POP ROCK ‘ABOVE THE TIDE’ PRÉVU POUR LA RENTRÉE ! PAR CORALIE DENIS

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E GROUPE FORMÉ DE CINQ GARS BELGES dont Alexandre à la guitare, Pierrick à la batterie, Florian à la basse, Arnaud au clavier et Gordon au micro toujours accompagné d’une guitare ou d’un autre instrument, nous délivre aujourd’hui le parcours jusqu’ici et les projets de demain avec leur musique et leurs envies à bout de bras.

Gordon et Alexandre, les deux noyaux du groupe depuis déjà six ans, on toujours rêvé d’être sur scène et plus si affinités depuis leur plus jeune âge. “Vers l’âge de quinze ans, on travaillait déjà ensemble sur des morceaux. Bon, c’était un peu naze mais avec les années, on s’est perfectionnés heureusement” explique Gordon amusé. “Ensuite le line up a changé plusieurs fois. Maintenant, ça fait deux ans que les membres du groupe n’ont pas bougé et c’est très bien comme ça“. Il y a tout juste deux ans, Gordon décide d’envoyer la chanson ‘Someone Else’s Memory’ à Pure Fm. “Le soir même c’était ok. J’avais un peu du mal à y croire mais ils étaient visiblement partants pour que notre chanson soit celle d’un jeune groupe belge mise en avant pendant un moment”. En passant en radio, le groupe a reçu une impulsion importante. La chanson plaisait et la visibilité était là. Manager et maisons de booking ont alors toqué à la porte du jeune groupe. Les scènes comme les Nuits Botanique, le Brussel Summer Festival, la fête de la Wallonie ou encore le festival de Dour ont laissé place aux Recorders, qui ont commençé à connaitre un succès et à s’entourer d’un public fidèle. “J’allais au festival de Dour quand j’étais plus jeune et j’ai toujours envié ceux sur scène. Mes premiers pas, à Dour notamment, sont des moments uniques et très difficiles à expliquer. Aussi, quand on est tous ensemble sur scène, il y a une osmose. C’est un tout. On vit vraiment nos morceaux dans lesquels il y a un peu de notre âme et ça nous transporte. On se sent presque drogué… La première fois que j’ai vu des personnes devant la scène qui chantaient en même temps que moi et qui connaissaient les paroles, c’était génial. Dans des moments comme ça, tu te dis que c’est fabuleux, tu te sens suivi, tu vois que ta musique plait, c’est incroyable comme sensation”. Conclut-il.

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“La première fois que j’ai vu des personnes devant la scène qui chantaient en même temps que moi et qui connaissaient les paroles, c’était génial. Dans des moments comme ça, tu te dis que c’est fabuleux, tu te sens suivi, tu vois que ta musique plait, c’est incroyable comme sensation “

Un groupe, des compositions, une maison de disque, bref le groupe avait tout pour faire un premier album. Etant donné la foule d’influences et d’envies, Gordon et ses acolytes recherchaient une personne capable de canaliser tout ça pour parvenir à offrir l’essence même de leur musique. Barry Fratelli, ami de Gordon et bassiste du groupe Fratellis, a mis les Recorders en contact avec Tony Hoffer. Ce producteur américain a travaillé sur l’album de Phoenix, Depeche Mode ou encore Beck. Il correspondait parfaitement au style que les membres du groupe recherchaient pour réaliser leur album. Charmé par leur musique, Tony Hoffer accepte rapidement de collaborer et de les recevoir à Los Angeles pour enregistrer. “C’était un voyage et une expérience vraiment dingue” confiet-il. L’Album enregistré et de retour en Belgique, le groupe rencontre quelques embûches pour la sortie de celui-ci. “ C’est complètement indépendant de notre volonté. Pour commencer, notre maison de production qui était une antenne d’Universal, a connu quelques rebondissements en se faisant racheter par Warner. Du coup, tous les derniers artistes a avoir 26

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signé pour un premier album avant ce changement - comme nous - ont été mis à l’écart momentanément. Bref, nous avons du rapidement nous retourner. Nous avions un très bon rapport avec la maison de disque, avec qui nous collaborons encore, tout ça ne tient qu’à un mauvais concours de circonstances. Nous avons alors fait appel au crowdfunding qui a rapidement pris son envol. Quelques mois plus tard, alors que nous nous apprettions à sortir enfin l’album entre février et mai avec une nouvelle maison de production qui venait de nous approcher en plus du financement participatif, on a eu une autre petite blague... Nous avions besoin d’un cachet de la Commission Européenne à cause du contre temps précédent. C’était toute une histoire administrative qui n’avait rien avoir avec nos affinités ou notre motivation et qui a pris trois mois de plus. Aujourd’hui, je suis très embarrassé vis-à-vis des personnes qui ont soutenu notre pojet via le crowdfunding, j’espère qu’elles comprendront que nous avons fait le maximum pour régler ces différents contre-temps. Maintenant, tout est en ordre, nous avons le fameux cachet, nous travaillons avec une

super maison de disque et nous pourrons sortir un single cet été qui va s’appeler ‘Beach’. En ce qui concerne l’album, il sortira pour la rentrée”. Les cinq membres du groupe ont parcouru ces différents retards avec beaucoup de philisophie et, pour Gordon, c’est une histoire d’amitié. “Nous somme de très bons potes. C’est indispensable. Il ne faut pas bosser que quand t’as de bonnes nouvelles sinon le groupe ne tient pas. Du coup, on a déjà commencé à travailler sur notre deuxième album. On met tout le temps qu’on a à notre avantage et on profite de cet été pour composer.” Gordon est le compositeur, il est celui qui apporte une base déjà concrète. Ensuite, chaque musicien apporte sa touche personnelle. “On ne fait pas de jam pour composer, on travaille toujours à partir d’une ébauche. C’est notre méthode à nous, notre façon de travailler. L’ambiance générale de notre musique se fait tous ensemble et la couleur des morceux évolue en jouant.” Infuencé par de nombreux univers musicaux différents, allant de Pink Floyd, The Cure, Radiohead, aux Rolling Stone passant par M83 ou encore Digitalism et Foals,.. l’objectif pour les Recorders est de canaliser de façon cohérente toutes ces inspirations qu’elles


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Y A-T-IL UN MESSAGE À TRAVERS VOTRE MUSIQUE?

“Il n’y a pas de message. Personnellement, je préfère un traiking en Islande plutôt que bronser sur la plage en Tunisie. Je suis végétarien, j’adore les animaux. Tout ce que nous faisons nous le faisons parce que ça nous ressemble tout simplement. Avant tout, nous sommes tous passionnés depuis toujours de musique et c’est ce qui compte le plus. Notre but est purement musical. “

LA QUESTION QUE TU AIMERAIS QUE L’ON TE POSE?

“Comment fais-tu pour être un tel génie musical? Pas parce que je me considère comme un génie mais simplement parce que ce serait un beau compliment! A part ça, j’aime bien quand on me pose des questions qui n’ont aucun rapport du genre ; Si tu pouvais être un oiseau ou un poisson, lequel et pourquoi? C’est rafraichissement. Ou encore quel animal et de quelle couleur serais-tu? Ensuite, je répondrais que je serais un loup vert mais un loup vert c’est bizarre. Alors, Je serais plutôt un loup gris avec des mèches grises et rousses. Je vivrais en Islande, pays que j’adore et je mangerais des poneys islandais. Non, je plaisante, je serais évidemment un loup spécial, végératien qui se balade en meute dont je serais le leader de temps en temps”.

Sortie de l’album “Above The Tide” en septembre

soient de style rock, pop, classique ou éléctronique et d’y apporter une touche unique avec des sons, un style et un univers qui les identifie. “On essaie de s’écarter du mainstream tout en gardant des mélodies et des rythmes dansants. La dénomination Indie Pop Rock c’est un mélange de tout ça.” Pour le prochain album, le groupe a accueilli Barry des Fratellis sur leur musique suite a leur tournée ensemble en Angleterre. “C’était en avril de l’année passée, Il y avaient trois dates, toutes sold out, nous faisions la première partie. Cette tournée fait partie de nos meilleurs moments ensemble malgré des conditions spéciales. On dormait dans les pires hôtels au bord des autoroutes, c’était vraiment sport mais impeccable au

niveau de l’ambiance.” Très attachés à l’esthétique de leur musique les Recorders se démarquent également par l’inventivité décernée à leurs clips. On se souvient notamment du buzz avec Purple and gold. Un clip réalisé avec l’aide de chiens dans la peau d’hommes. “ Nous avons mis près d’un an et demi à finaliser ce clip. La technique est de mettre un pull sur un chien et de faire deux trous pour passer les bras. Ensuite, on se colle au chien et on l’anime. Ce n’était pas évident mais nous nous sommes bien amusés et… Les chiens aussi” explique Gordon en souriant. “Ce clip fait le tour et a eu son succès”. Pour le clip suivant, dédié au single Kelly, c’est en Norvège au beau milieu d’un paysage vaste et pur qu’ils ont pris place.“On a mis la barre très haut

avec ce dernier clip. J’avais vu ce spot en photo et je me suis dis que ce serait incroyable de faire le clip là-bas. Après quelques recherches, j’ai vu qu’il y avait trois cents visiteurs par jour, il fallait trouver une solution. Nous avons pris deux voitures, fait vingt heures de route. Ensuite, sur place, il a fallu marcher durant trois heures le tout en montée avec tout le matériel et notamment avec une grue pour la caméra, etc. Afin de pouvoir être seuls pour tourner, nous avons dormi à la belle étoile. Nous étions bien trop chargés pour prendre des tentes en plus. Il faisait beau et le paysage était excepitionnel. Dès cinq heure du matin, Nous avons installé le materiel. Vers neuf heure, les touristes arrivaient déjà et c’était dans la boite…” • WATZBY.COM JUILLET/AOÛT 2014

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Le saut en parachute: une sensation unique

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Bruxelles BIEN-ÊTRE

EN MODE ECO

AU-DELÀ DES IMMEUBLES DE BÉTON ET DE VERRE, DES ROUTES GOUDRONNÉES ET ASPHYXIANTES, BRUXELLES VISE L’ÉCOLOGIE. SURFANT SUR LA TENDANCE BIO DEPUIS QUELQUES ANNÉES, LES INITIATIVES RESPECTUEUSES DE L’ENVIRONNEMENT N’Y MANQUENT DONC PAS. WATZBY FAIT LE POINT.

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Ritournelle classique, le trafic engorge trop souvent notre chère capitale. Alléger les axes principaux, déjouer les problèmes de parking et pallier les désagréments environnementaux liés au nombre trop élevé de véhicules motorisés qui y transitent… Tels sont les chevaux de bataille des projets alternatifs en matière de mobilité. L’objectif ? Offrir à la ville une bouffée d’oxygène.

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Un des fameux spots Zen Car situé, non loin, de l’Université Libre de Bruxelles

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Anna Mellone

Anna Mellone

BIEN-ÊTRE

ne étude d’INRIX, fournisseur mondial d’informations sur le trafic automobile, a récemment révélé que Bruxelles totalisait près de 83 heures de files en 2013. Record accablant qui lui vaut le titre de championne européenne des embouteillages, loin devant Londres et Paris. Outre les campagnes de sensibilisation lancées par les réseaux de transport en commun, tels que STIB et MIVB, de nombreux projets respectueux de l’environnement se sont mis en place ces dernières années pour y faire face. Parmi ceux-ci, le réseau de vélos partagés « Villo!», instauré à Bruxelles en mai 2009, a fêté son cinq millionième abonné en mars dernier. Un chiffre démontrant la popularité du service dont les principales qualités sont la rapidité et la commodité, mais pas seulement... Certains pointent également son rôle sur la santé. “Ma plus grande motivation à utiliser le service Villo! tient avant tout au fait que je le vois comme une bonne façon de me dépenser. Je ne fais pas juste une balade, je me garde en forme”, explique Loïc, 26 ans. L’indépendance procurée par ces


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Le collectif de rap ecolo PANG promeut le velo dans sa nouvelle video : Velorution Alors que Bruxelles, la ville la plus embouteillée d’Europe, ne cesse de voir le nombre de ses cyclistes augmenter depuis 15 ans, Pang, groupe de rap écolo décalé, appelle les cyclistes à prendre la rue par une « Vélorution » (sans lien avec le parti politique du même nom). La vidéo, VÉLORUTION, lancée ce 5 mai, met en scène les cyclistes de Bruxelles : fonctionnaires, familles, écologistes, freestylers bmx, Villo!, jeunes des quartiers populaires.... Elle s’adresse aux bruxellois dans leur plus grande diversité afin de souligner combien le vélo va de l’intérêt de tous. On connaissait Pang pour leur succès international, Les Potes à Jé paru en 2013, revendiquant le maraichage urbain et les toilettes sèches à Bruxelles. Le groupe s’était ensuite attaqué au compost domestique à travers un Battle surréaliste : Le Masterworm Battle. Cette année, Pang se remet en selle au service de la mobilité douce à Bruxelles. Pour plus d’informations : www.facebook.com/Pangmusic Youtube : Vélorution

vélos en comparaison aux autres services de transports en commun motive également les utilisateurs. Côté tarifs, le bilan semble là aussi positif. « Depuis que j’ai eu 26 ans et que je n’ai plus d’abonnement STIB en raison de son prix exorbitant (NDLR 495€/an), j’utilise de plus en plus les vélos publics », ajoute Loïc. Comptez 32€ pour un abonnement mensuel ou 1,60€ pour le journalier et, ajoutez-y 0,50€ à chaque demi-heure écoulée sur un vélo. Le plus ? La première demi-heure est gratuite. Villo ! se veut donc une manière pratique, saine et non-polluante de circuler dans la ville. Outre les vélos, Bruxelles offre la possibilité d’emprunter des voitures électriques. Ainsi, le label Zen Car a lancé son projet pilote en 2011, s’alignant sur le concept du car-sharing. En Belgique, cette société est la première à proposer des véhicules électriques en libre-service. Promis à un succès fulgurant, le réseau compte cependant un nombre limité d’adeptes et, certains se montrent dubitatifs. « Je suis a priori beaucoup moins séduit par la Zen Car que par le Villo!. L’aspect santé/sport disparait complètement. Pour le gain de temps, je suis plus que sceptique puisque fatalement, on n’échappe pas aux bouchons ! », confie

Loïc. Coté prix, l’abonnement de base revient à 12€/mois avec deux heures offertes et un coût de 9€ par heure supplémentaire. Plus ordinaire, Cambio propose un service de covoiturage qui souhaite rendre les citoyens moins dépendants de leurs voitures. Lancée en 2012 en Wallonie, puis étendu aux routes bruxelloises et flamandes, l’entreprise compte aujourd’hui près de 500 voitures réparties dans 220 stations. Sur 15.000 utilisateurs quotidiens 75% vivent en centre-ville. Quant aux tarifs, ils varient en fonction des formules (entre 1,75€ pour une utilisation d’une heure et 21€ pour 24h) et les frais d’inscription s’élèvent tout de même à 190€, dont 150€ sont remboursables lors de la désinscription. Histoire de se détendre en évitant le bruit des moteurs, la Promenade Verte offre 60km de balade aux piétons et cyclistes qui souhaitent faire le tour de la Région et traverser des espaces de nature urbaine aux paysages variés. De la campagne, aux bosquets en passant par parcs aménagés et marais, la Promenade préserve le patrimoine naturel de la ville favorisant la diversité de la faune et de la flore. Anna Mellone WATZBY.COM JUILLET/AOÛT 2014

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Ville BIEN-ÊTRE

Estampillés de labels divers, les produits issus de l’agriculture biologique font le bonheur des citadins qui voient d’un mauvais œil les produits industriels. Pour preuve, entre paniers verts, marchés bio et potagers collectifs, le secteur du bio est en plein essor à Bruxelles.

Anna Mellone

DEPUIS QUELQUES ANNÉES, les produits respectueux de l’environnement gagnent en prestige. Et pour cause, les bruxellois sont toujours plus nombreux à se laisser tenter par des plats sains et goûteux. Bons plans et bonnes adresses se multiplient dans la capitale. En plein cœur des Marolles, le « Marché Bio» se veut l’antre incontournable de fruits et légumes, fromages, confitures, miels ou vins. Le tout certifié bio et distribué directement du producteur au consommateur. Bien que louable, le commerce bio a pourtant lui aussi ses revers. « Les gens pensent que tout ce qui est bio est pur, mais ce n’est pas vrai! Dans toutes les cultures, des produits chimiques surviennent à un moment ou à un autre de la chaîne de production. La différence avec les produits industriels, c’est que les produits bio respectent certains seuils audelà desquels la santé et l’environnement sont menacés », tempère Elsa Pluquet, actuelle coordinatrice du “Marché bio”.

Les magasins et les commerces dits “bio” fleurissent un peu partout dans la capitale

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Parmi les surfaces spécialisées dans la vente de produits bio, les enseignes Shanti, avenue Buyl, et La Tsampa, rue de Livourne, sont de véritables piliers. Leurs cantines bio, parfois végétariennes, proposent des voyages gustatifs à la découverte de saveurs authentiques et naturelles. Pour les amateurs du genre, le bar à vins Biorganic propose de nombreuses dégustations à thèmes, tandis que La Tricoterie à Saint-


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“Les gens pensent que tout ce qui est bio est pur, mais ce n’est pas vrai ! ... ”

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Elsa Pluquet, coordinatrice du Marché bio

Anna Mellone

Gilles organise des brunchs bio et gourmands dans le cadre chaleureux d’un ancien atelier industriel rénové à la mode “récup”. Ceux qui ont le pouce vert vont plus loin et, lorsqu’ils n’ont pas leur propre lopin de terre, ils n’hésitent pas à cultiver des potagers collectifs au sein même de Bruxelles. De Jette à Uccle, de Forest à Woluwe-Saint-Lambert, on en trouve aux quatre coins de la ville. Faute de temps, d’autres préfèrent se vouer aux paniers de légumes bio qui rencontrent actuellement un franc succès dans la capitale. De nombreux labels en proposent, dont Agricovert et Paniers Verts, à prix et tailles variables. La sélection des produits respecte des critères de qualité parmi lesquels leur caractère bio (de préférence certifié), la proximité de leur production et la distribution en circuit court.

La Tsampa : un restaurant végétarien mais également un magasin bio

Adeptes du concept, plusieurs bars et restaurants bruxellois se muent en lieux de distribution. « Les bars souscrivant au dépôt permettent aux gens qui n’ont pas l’occasion de se procurer des produits bio frais, de pouvoir quand même en consommer. En somme, ils amènent la campagne dans la ville », assure-t-on à L’Amour Fou. « Distribuer des légumes bio et locaux cadre parfaitement avec la conception de ‘lieu de vie’ où l’on peut à la fois bruncher, papoter et travailler », ajoute, entre deux commandes, une serveuse de

l’Épaulé-Jeté. Si les paniers de légumes bio offrent des produits sains, tout n’est pas rose pour autant. « Souvent, il y a trop de légumes dans le petit panier pour une personne seule. Ce n’est pas assez varié et quand on veut un mélange de légumes et de fruits, le prix monte vite. C’est dommage… », regrette Roxane, 25 ans. Si aujourd’hui le bio semble une tendance, pour certains il s’agit d’une prise de conscience profonde de sa santé, de l’environnement et du respect des producteurs. « Sans parler du bon investissement pour ma santé, quand j’achète bio c’est aussi pour m’insurger contre l’esclavagisme moderne. Les fruits et légumes bon marché et standardisés des grandes surfaces forcent les agriculteurs à gaspiller des quantités inimaginables de leurs récoltes. En plus, ils sont souvent exploités puisqu’ils ne sont pas suffisamment rémunérés », affirme Sophie Demoulin, consommatrice convaincue. Alors, on se met au vert ? Pour aller plus loin… • Observatoire bruxellois de la consommation durable : www.observ.be • Ecoconso, du conseil à l’action : www.ecoconso.be WATZBY.COM JUILLET/AOÛT 2014

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WATZBY BIEN-ÊTRE

Alison Hancock

Depuis quelques années, la permaculture se hisse doucement dans les mentalités. Certains d’entre vous l’ont adopté au quotidien ou la touche encore du bout des doigts, pendant que pour d’autres, il s’agit encore d’une pratique inconnue. Pourtant, serait-ce la clef de nos inquiétudes? Serait-ce la solution pour un avenir durable? Il vous est sans doute déjà arrivé de vous retrouver lors d’une discussion autour d’un verre et d’entamer “the” sujet. Vous savez ? Celui où chacun ajoute sa petite phrase défaitiste ou réaliste… du genre ; « c’est sûr, ça peut plus durer comme ça, on va droit dans le mur, un grand changement approche, on est dans une vraie période de transition, je me demande où tout cela va nous mener,… ». Ce sujet, c’est bien évidemment celui très vaste d’une société dont les symptômes inquiètent. Le sujet du fameux serpent qui se mange la queue, entouré de consommateurs consommés et d’une Terre devenue empotée. On parle de revenir à l’essentiel, retrouver nos racines 38

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et respecter notre Terre qui risque de prendre sa revanche et de nous jeter l’éponge en pleine figure. Elle qui pourtant, selon les principes de la permaculture, pourrait nous offrir tant de choses si l’homme se contentait de la regarder s’épanouir en l’encourageant tout simplement. NOUVELLE TENDANCE ÉPHÉMÈRE OU RÉELLE SCIENCE FONDÉE ? Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la permaculture ne fait pas partie des nouvelles inventions idéologiques imaginées pour subvenir aux besoins d’un gourou en quête de célébrité. Bien au contraire, introduit en 1910 par l’agronome Américain

Cyril G Hopkins, la permaculture ou culture permanente avait pour objectif d’appliquer une pratique permettant d’économiser les interventions de l’homme dans le processus de la culture. Ensuite, dans les années 50’, c’est en Australie et au Japon que des agronomes et microbiologistes se sont penchés sur le sujet. Des ouvrages tels que La Révolution d’un seul brin de paille du microbiologiste Masanobu Fukuoka, ou encore Permaculture 1 et 2 du scientifique Bill Mollison, témoignent d’une histoire pérenne de la permaculture jusqu’à aujourd’hui. LA PERMACULTURE, C’EST LA BASE Quand on se penche sur le sujet, on


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FedeCandoniPhoto

De plus en plus de bruxellois cultivent des plans de légumes sur leur balcon

Alison Hancock

Un exemple typique des bacs à composte rudimentaire “fait-maison”

a véritablement l’impression d’avoir loupé un train parce, cette pratique, c’est visiblement ce qu’on aurait dû faire à la base. Le principe de la permaculture c’est une mise en place, une gestion, une optimisation de toutes sortes d’initiatives. Qu’elles soient familiales, collectives ou même individuelles, leur point commun c’est qu’elles visent un avenir durable. L’application de cette éthique a pour but de prendre soin de la Terre et de l’humain en privilégiant l’alimentation, l’énergie et l’économie. Parmi les différentes applications de cette pratique, on peut prendre pour exemple la réalisation d’un jardin en permaculture. Bien plus que du jardinage, c’est un mouvement qui promet des répercussions bénéfiques à plusieurs niveaux. Le permaculteur, met en place des techniques qui permettront, par exemple, d’améliorer la qualité de sa terre, de la protéger mais aussi de permettre à la nature de vivre et d’offrir ce qu’elle a à donner. Comme on dit « la nature est bien faite » et pour cause, les techniques aussi appelées conception d’un système ou design, ont pour

objectif de permettre à la terre de créer l’abondance tout en minimisant la dépense d’énergie. Il est important de noter qu’être permaculteur ne veut pas dire être un professionnel, chacun peut le devenir à son échelle avec ses propres formules. INVERSER LES TENDANCES Concrètement, la terre peut donner un légume qui lui même va être récolté. Les déchets organiques de ce même légume seront ensuite restitués à la terre, celle-ci va s’en nourrir et va produire à nouveau et ainsi de suite. Au fil du temps, la terre qui n’aura pas été touchée par les mains de l’homme, va se fortifier et c’est toute une vie sous la terre mais aussi sur terre qui en tirera profit. Le composte ou ensemble de vos déchets organiques sont une des pratique de la permaculture sachant que lorsque que l’on crée un design, on prend également en compte d’autres éléments tels que l’eau, les animaux, la situation,… etc pour le bon fonctionnement du système. Tout le concept est là. Apprendre à

créer soi-même, profiter de ce que la nature offre le lui rendre comme il se doit, partager et échanger avec ses semblables, minimiser les énergies, optimiser l’impact écologique, créer un mouvement fédérateur et sociétal,… Et j’en passe. Au delà du jardin, la permaculture s’articule autour de plusieurs notions du quotidiens comme par exemple l’habitat, la gestion de nos déchets, la conservation, les ruches, …etc. LA PERMACULTURE URBAINE L’approche consistant à s’inspirer des principes du vivant pour créer, concevoir et gérer des systèmes humains durables peut s’appliquer tant dans un foyer, que dans un quartier ou plus encore. Les villes qui appliquent la permaculture, aussi appelées villes en transition, sont pour la majorité hispanophones ou anglophones. Une contagion positive qui prend du temps à s’installer chez nous. Cependant, grâce à plusieurs associations et centres de formation à Bruxelles notamment, la permaculture tisse sa toile, petit à petit, dans notre capitale • Anna Mellone WATZBY.COM JUILLET/AOÛT 2014

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BONS BAISERS DE FLORENCE Installés depuis peu à Milan pour une mission professionnelle, Loic et sa compagne Alexia, tous deux bruxellois, se sont évadés quelques jours à Florence. Passionnés d’art et culture, ils partagent avec nous leurs quelques clichés et adresses à retenir mais surtout à voir ! Propos recueillis par Coralie Denis Remerciement à Alexia M. et Loic B.

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ais qui est Florence ?

Considérée comme l’une des plus belles villes d’Italie, Florence est à la fois la capitale de Toscane mais aussi celle de l’art dans le monde. Michel-Ange, Botticelli, Machiavel ou encore Giotto,… etc, tant d’artistes époustouflants ayant marqué l’histoire de cette ville captivante. Véritable berceau de la Renaissance, elle attire chaque année des millions de touristes. Parmi eux, des familles, des amis mais aussi des couples qui se plaisent particulièrement dans les ruelles aux allures romantiques de la ville.

LES CLASSIQUES Pour commencer, il est difficile de passer à côté de la Cathédrale Santa Maria del Flore, un monument datant du Xllle siècle situé à la Piazza del Duomo au centre historique de la ville. Particulièrement impressionnante et j’en veux pour preuve, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982, elle permet à ses visiteurs de grimper à son sommet. En haut du plus grand dôme du monde, les visiteurs peuvent s’émerveiller devant une vue panoramique sur Florence. A l’intérieur du dôme, on peut également admirer de magnifiques peintures de Vasari qui recouvrent une surface totale de quatre mille mètres carré.

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Cathed

el Flore d ia r a M Santa

A.MONTENS

Vue de

Florence

Peintures de

Vasari A.MONTENS

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Dans la liste des monuments à visiter, la Basilique Santa Maria Novella est une favorite. Construite dès 1246 par les frères Sisto et Ristoro, elle est située à deux minutes de la gare principale sur la Piazza D. Maria Novella. Dans le sud de la ville, il est recommandé de traverser le célèbre ponte vecchio. Il date du 14e siècle et à la particularité de regrouper les grands joailliers de luxe de la ville. Sa notoriété fait de lui un endroit très fréquenté par les touristes. Les architectures de la ville rendent les espaces denses et étroits, après une visite de place en places et de ruelles en ruelles, il est agréable de se retrouver au Giardino di Boboli. Les initiés en langue italienne l’auront compris, il s’agit d’un jardin, ou, pour être tout à fait correct, d’un énorme parc. Situé à l’arrière du palais Pitti, il est lui aussi marqué par l’histoire et par sa collection de sculptures florentines et romaines.

A.MONTENS

Un week end à Florence c’est aussi pour la dolce vita mais le couple bruxellois espère prochainement y retourner pour poursuivre leur visite et découvrir La Galleria degli Uffizi qui regroupe des oeuvres d’art superbes dans quarante salles. On peut notamment y découvrir deux toiles majeures de Léonard de Vinci: L’Annonciation (1475) et L’Adoration des Mages 51481). Il y a également la Vénus de Médicis de Botticelli. - La Galleria dell’Accademia qui possède une des plus célèbres sculptures de la Renaissance: le David de Michel-Ange.

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LE DÉBRIEF Durant ce week end, nous nous sommes beaucoup baladés car nous n’étions sur place que deux jours. Etant donné le nombre de touristes, nous ne voulions pas perdre à chaque fois des heures de file pour visiter les monuments. Des agences proposent des tours en vélos ou en segway mais il est possible de tout faire à pied également et de te balader dans les rues étroites et colorées de la ville. C’est très agréable. Tu découvres de chouettes petits endroits pour manger un sandwich par exemple avec du bon fromage et du jambon cuit. Leur pain est en général sans sel. Leur “baguette” est plate et carrée. C’est assez typique ! Il y a beaucoup d’œnothèques qui proposent de très bons vins de toute l’Italie. BREF, tu dégustes donc ton verre avec un bon plat de fromage fumé sur une terrasse avec le soleil en prime, et c’est ça, c’est la dolce vita » ! Conclut Alexia•


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LE CONSEIL D’AMI Comme dans toutes les grandes villes, il faut éviter les restos de “tou-tou” avec le menu écrit dans toutes les langues et aux prix élévés. Il ne faut pas hésiter à se perdre dans les petites rues plus éloignées pour découvrir la vraie “cucina italiana” !

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« Endroit très sympa, en dehors du centre. Très chouette avec petite terrasse, ils sont de bons conseils pour les vins et très fréquentés par les italiens. » Plus d’infos : www.fuoriporta.it

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L’argentique

A l’heure où les appareils numériques font de plus en plus de progrès technique, on constate malgré tout un engouement pour la photo argentique. On voit même apparaitre des rééditions d’appareils anciens de grandes marques en numérique avec le look des mythiques appareils argentiques. Par exemple, Nikon a sorti le Df qui est bel et bien numérque mais qui se base sur le légendaire Nikon F des années 60’ avec un look rétro. D’une qualité optique incroyable, tous les réglages en mode manuel se font à l’ancienne. D’autres ont suivi cette tendance comme Fugifilm avec le XT1 ou encore sa série X100S. Olivier, jeune photographe amateur qui a commencé à apprendre la photo avec le numérique il y a quelques temps, nous explique pourquoi il se passionne désormais comme beaucoup d’autres pour la photographie argentique. Quel a été le déclic? C’est en me baladant sur les sites de photos tels que Flickr, Tumblr, …etc, que je me suis aperçu que les photos ,qui pour moi, avaient le plus d’âme, étaient très souvent des photos argentiques. En travaillent avec le numérique et malgré les retouches sur les programmes d’éditions, je ne parvenais pas au résultat authentique que je recherchais. C’est en fouillant dans le grenier des mes parents, que j’ai mis la main sur un Nikon-F des années 60’ poussiéreux et toute une série d’accessoires. En me renseignant sur cette découverte, j’ai réalisé qu’il s’agissait d’un appareil mythique utilisé par de grands photographes reporters au Vietnam notamment. Tes premiers pas dans l’argentique… Il a fallu trouver mes repères étant donné les réglages très différents que sur les appareils numériques. J’ai passé des 46

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heures à m’informer et essayer de comprendre l’objet que j’avais entre les mains. J’ai donc décidé de me rendre dans une boutique spécialisée pour acheter mes premières pélicules. Sous les très bons conseils du vendeur, je me suis procuré plusieurs types de films avec différentes sensibilités, grains, couleurs, noir et blanc,…Etc. Une fois que la première pélicule était placée, c’était un mélange d’excitation et de curiosité qui me traversait. Au début, je faisais mes réglages et les vérifiais à l’aide de mon appareil numérique. J’ai particulièrement galéré à comprendre le fonctionnement du posemètre. Mes premiers clichés étaient destinés aux images qui font mon quotidien comme ma femme, mon fils, mon jardin et toutes les situations qui me paraissaient intéressantes. Et la magie opère… Lorsque j’ai déposé mes films, j’étais impatient de les récupérer quelques jours plus tard. Allant jusqu’à penser que, peut être, mes clichés seraient impossibles à développer ou encore, que l’appareil n’était plus en état de procurer de bonnes photos. Finalement, je récupéré mes films et me suis empressé de les découvrir avant même de démarrer ma voiture. Je constate alors le résultat. C’était magique! Bien que, loin d’être parfaites, je découvre •••


O.D.

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Vue de Bruxelles en argentique par O.D.

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O.D.

Exemples de photos argentiques prisent par Olivier.

des photos avec ce grain et cette authenticité tant recherchée jusque là. J’étais stupéfait qu’un appareil de cet âge pouvait encore offrir grâce à son mécanisme un résultat de qualité. Je n’avais eu qu’à nettoyer l’objectif, mettre une pile et placer une pelicule, rien n’avait bougé. Par la suite, j’ai commencé à pratiquer et à progresser rapidement. Le résultat n’étant pas immédiat et inconnu jusqu’au développement, j’ai remarqué que je m’appliquais d’autant plus et que je prenais soin de noter et de retenir les réglages que j’utilisais. Contrairement au numérque où le capteur prend parfois le pas sur l’oeil du photographe, l’argentique permet de faire passer, à mon sens, une touche artistique et une sensibilité supplémentaire. Ce qui me plait par dessus tout, c’est que l’argentique incarne une certaine idée de la vérité

Flickr

que le numérique, lui, permet de tromper parfois. Quand le virus te prend J’ai continué à me documenter sur le web, qui est une véritable mine d’information à ce sujet, et j’ai agrandi mes recherches pour trouver d’autres appareils de ce type. E-bay, Les brocantes, les magasins comme Troc ou encore les Petits Riens, sont devenus des lieux potentiels de trouvaille. En effet, pour quelques dizaine d’euros, on peut trouver de supers appareils tels que d’anciens Minolta des années 90’, Mamiya/ sekor ou de vieux modèles de l’aire soviétique comme Zenit ou Zorki ou encore de marque allemande comme Praktica. Ces appareils sont particulièrement émouvants à manier car ils portent une histoire. En testant ces divers appareils et toutes

Des multitudes de groupes consacrés à l’argentique www.flickr.com

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sortes de pélicules périmées ou non, j’ai pris goût à photographier un maximum avec des résultats et des particularités pour chacun d’entre eux. Ma préférence du moment va pour le Mamiya/sekor, assez unique en son genre ce reflex à objectif non interchangeable, est pouvru d’un obturateur central. Ce qui veut dire qu’il a une technologie très rare sur les appareils SLR. Son objectif 48mm F2.8 offre un piqué très impressionnant pour un appareil de cette époque. De plus, il est particulièrement léger et compact. Ta prochaine étape? Je souhaiterais développer moi-même mes clichés en noir et blanc. Pour ce faire, j’ai récupéré un agrandisseur que je vais tenter d’apprivoiser • Coralie Denis

Quelques spécialistes à Bruxelles Campion Photo : Rue Saint Boniface n°13 à 1050 Ixelles Color41 : Rue baron de castro, 14 à Bruxelles Foto Guy : Rue de Flandre n° 43 à 1000 Bruxelles PCH : Rue du Midi n°147 à 1000 Bruxelles


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Les 10 Conseils d’ami 1. Pour un premier appareil argentique, ne pas dépenser plus de 60€

6. Conservez vos pélicule au frigo

2. Pensez à vérifier que l’objectif ne soit pas trop

7.Lorsqu’il est chargé, évitez de laisser votre appareil dans la chaleur.

3. Ouvrez l’appareil et vérifiez que l’obturateur suit

8. Prévoyez un budget de 7 à 8 euros par pélicule de 36 vues.

4. Choisissez un appareil avec une cellule

9. Pour le développement de vos photos accompagné d’un scan sur cd rom, le budget moyen est d’une trentaine d’euros

5. Pour débuter, prenez des pélicules de 400 iso. Elles permettent une plus grande latitude.

10. Armez-vous de patience et vous ne serez pas

abimé en ouvrant l’appareil

lorsque vous changez les vitesses. posemétrique

déçus

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Photographie argentique à Bruxelles par O.D.

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L’artiste du mois KEVIN DENIS

De St. Luc à l’île Maurice Kevin Denis, 32 ans a réalisé ses études d’art à St. Luc. Il évolue dans le milieu artistique et se penche notamment vers l’art de rue, l’architecture et les objets contemporains. Zoom sur un artiste belge qui a du panache et qui allie le clair et l’obscur, les ombres et les lumières avec agilité.

Imege en haut : Toile brillante Image à gauche : Prototype sculpture Image à droite : Sculpture en bois

APRÈS UNE EXPOSITION remarquée à ses débuts Tour et Taxis avec ses immenses toiles de six mètres carré, le jeune homme qui cherchait à moderniser l’aspect immobile et classique de la toile de coton autrement que par sa grandeur, réalise par la suite la collection de toile brillante. L’oeuvre dédiée aux murs, se démarque par la lumière qu’elle transmet, sa matière et son pouvoir d’adaptation à l’espace où elle se trouve. La particularité de ce travail, c’est qu’il matérialise et rend possible le lien entre immobilité et mouvement dans l’espace. Le spectateur devient acteur malgré lui. Le jeune artiste belge, récemment approché par un hôtel mauricien* pour y placer en outre des toiles brillantes, parfaitement adaptées à des espaces lumineux, ensoleillés et colorés, vient également de réaliser une nouvelle collection. Celle-ci, se veut particulière grâce à ses planches uniques de bois anciens. L’artiste décline ses modules sous différentes formes, dans une infinité de teintes et de patines. Les planches sont figées, comme encadrées et rehaussées de pointes de couleurs. Toujours en quête de nouvelles réalisations et particulièrement attaché à l’art de rue, il projette également de réaliser des sculpture de grande taille destinées à l’extérieur. Encore à l’étape du prototype, elles sont destinées à être à la fois fines et aériennes avec une impression de légèreté. L’artiste souhaite faire référence à l’énergie positive et à l’ambition. Les sculptures élancées sont en bois brut à l’extérieur, afin de conserver un aspect très naturel, et colorées à l’intérieur pour accentuer leur personnalité. Pour suivre son actualité et découvrir ses collections, rendez-vous sur son site • www.kevindenis.wix.com/kevindenis *www.kokibay.com

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A.MONTENS

Exposition à Tour & Taxis Toile Schindler 3 m sur 2 m

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WATZ | YOU

Jean Goovaerts les bières de l’illustrateur

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En collaboration avec


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L

a brasserie de la Senne et le restaurant Pin Pon ont plusieurs choses en commun: se situer à Bruxelles, redorer le blason de la gastronomie locale ou ré-inventer les classiques belges avec une touche d’innovation. Mais pas seulement, les deux se partagent également un artiste: Jean Goovaerts. Nous avons rencontré ce schieve-illustrateur, autour d’une bonne bière (on ne recule devant aucun sacrifice), pour discuter de son travail, de sa ville, de ses réalisations et projets.

Comment avez-vous commencé votre carrière d’artiste? J’ai un parcours un peu chahuté. Je suis d’abord passé par l’ULB, où j’ai étudié l’orientalisme pendant quatrecinq ans. Après ces études, j’ai senti un certain vide donc je suis allé à Saint-Luc pour faire de la bande-dessinée, vraiment sur un coup de tête. Au départ, j’ai commencé à faire de la BD dans un collectif indépendant pendant quelques années: le fanzine Lapsus. Pour des raisons matérielles, j’ai ensuite été enseignant pendant cinq ans. Puis j’ai travaillé comme co-réalisateur de la « minute du chat » avec Philippe Geluck pendant cinq ans. Après cette expérience dans l’animation, j’ai eu l’envie de revenir vers le dessin et c’est désormais mon activité principale.

Comment avez-vous commencé à travailler pour la Brasserie de la Senne et le Pin Pon? Cédric Daut inger

Durant la période où j’enseignais, mon cousin Bernard, qui est l’un des deux brasseurs de la Brasserie de la Senne, a eu besoin de quelqu’un pour réaliser ses étiquettes. Il est venu chez moi avec un croquis de ce qu’il voulait, j’avais à peine ouvert Illustrator et j’ai accepté un peu paniqué. Au départ, Bernard faisait ses étiquettes lui-même, à l’encre puis il me demandait de les retoucher sur ordinateur. Progressivement, on s’est dit que ça manquait de couleurs, et on a travaillé sur le logo de la brasserie qui représente la Senne. Je suis arrivé là par des liens familiaux donc mais en partie par hasard aussi. J’aurai pu ne pas m’entendre avec mon cousin ou avec Yvan, le deuxième brasseur, qui a dû suer quand il a su que j’allais les aider. C’est toujours un peu dangereux les plans du genre « j’ai un pote qui va faire les illustrations » puis on se retrouve avec des femmes aux nichons énormes… Il a dû passer par une phase de stress intense mais au final, ça s’est très bien passé. D’autant qu’on fait souvent les étiquettes en groupe. Quand ils avaient le temps, on se réunissait le soir devant un ordinateur, on buvait beaucoup et on partageait nos idées. Maintenant, avec la production

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MYBRUXELLES

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actuelle, on s’envoie des messages pour décider. Pour le Pin Pon, Thomas (NDLR: le patron du restaurant) est un pote d’Yvan. Au départ, Thomas voulait un partenariat fort avec la brasserie et désirait une identité visuelle forte donc on a prêté mes services. Ça fonctionne de façon très fraternelle, avec des copains qui appellent pour avoir un coup de main. Les illustrations des années 20-30 occupent une grande place comme source de votre inspiration. Mais y en a-t-il d’autres? J’aime beaucoup les dessins de presse des années 50, surtout du côté américain. Mais pour le reste, non. On trouve déjà un bonheur hallucinant dans les illustrations des années 20-30, dont la plupart des œuvres sont oubliées. Il y avait des artistes gigantesques à l’époque, qui bossaient sans les moyens modernes que nous avons. Cette époque avait une perfection dans la composition, dans la couleur et dans les idées, donnant une sorte d’âge d’or pour 54

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l’affiche. Avec la Brasserie de la Senne, on a limite du mal à sortir de cette époque. On essaye d’aller à l’essentiel avec des compositions fortes, avec un caractère un peu plus « pouet-pouet ». Pouvez-vous expliquer le processus pour créer une étiquette de bière? Tout dépend de l’idée de base. On doit d’abord trouver le bon nom pour la bière. Ensuite, il y a une sorte de pillage qui s’effectue, en allant puiser dans les vieilles images soviétiques mais aussi l’imagerie des années 20-30. A cette époque, tout le monde, même les syndicats chrétiens et les libéraux, utilisait des images très fortes avec des

ouvriers musclés ou des machines énormes. Ensuite, on essaye de trouver un équilibre. Parfois, par contre, l’idée vient directement et on sait ce qu’on veut dès le début comme pour l’étiquette avec le houblon qui détruit des villes (San Diego et Bruxelles), « hahaha ». Pour d’autres, on prend une image que je trouve forte, je la travaille et je la recompose. Par exemple, pour la dernière bière (la Brusseleir), j’étais parti de l’imagerie de la conquête spatiale soviétique. J’avais envie depuis longtemps de rendre hommage à la campagne bruxelloise de conquête spatiale (fictive) dans les années 50. Yvan est arrivé avec l’image d’une personne qui sert des boissons chaudes, avec une cuve en forme de fusée dans le dos, comme on pouvait en trouver dans les pays arabes il y a quelques temps. Et puis, j’aimais bien l’idée d’opposer l’image des gros castards qui portent les fûts à celle d’un « lange flave peï » (NDLR: un mec grand et mou) qu’on enverrait dans l’espace. A la base, on voulait aussi faire des médaillons à la mémoire des martyrs, comme « Luc Jansens


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mort pour la patrie » mais on a été limité par la taille de l’étiquette. Parfois, on a envie de déborder et de faire un livret explicatif sur le côté pour expliquer l’illustration. Une étiquette, c’est parfois frustrant, parce que la taille très petite impose une image simple et efficace, là où on voudrait apporter plus de détails. L’étiquette et le nom de la Zwarte Piet ont posé problème, pouvez-vous nous expliquer pourquoi? On voulait jouer sur l’imagerie

populaire, avec une allusion à un personnage de BD bien connu des petits et des grands. Ensuite, on est un peu parti en vrille avec le terme « zwarte Piet », qui revenait souvent en Flandre lors de la crise politique avant de constituer le dernier gouvernement. On vit tous à Bruxelles, on part du principe typique que « celui qui vit à Bruxelles est bruxellois » et on a eu le sentiment de ne pas être reconnus à part lorsque la région de Bruxelles était pointée du doigt. D’où le coq pas très fringuant, qui remplace le chien du héros

bien connu, attendu au tournant par le prédateur. On voulait tacler plusieurs sphères: un personnage d’une maison d’édition bien connue qui fait énormément de procès et les politiques qui nous considèrent comme des citoyens de seconde-zone. Mais elle a été vue comme du racisme dans certains pays comme les USA ou l’Angleterre. D’ailleurs, la Jambe de Bois a aussi été interdite de vente dans les pays scandinaves parce qu’il y a des armes sur l’image. On pensait avoir encore la possibilité de rigoler de notre colonisation, même si elle fût très cruelle, mais apparemment ce n’est plus accepté. On ne rigole pas de la colonisation. Pourtant, des congolais ont visité la brasserie et ont adoré l’étiquette! Je ne sais pas si cet impact sera bon ou pas pour les futures générations. Du coup, on a préféré s’auto-censurer (pour la première fois) en changeant l’étiquette et le nom via « brusseleir » qui était déjà déposé et que la brasserie devait de toute façon utiliser• Cédric Dautinger Pour Lapige.be et Watzby WATZBY.COM JUILLET/AOÛT 2014

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Olivier Juprelle Tout en contraste

C’est en plein coeur d’Ixelles, Place Saint Boniface, autour d’un verre en terrasse, que je rencontre Olivier Juprelle. Je découvre un personnage à la fois doux, libre et authentique, le genre d’homme qui fait de jolies choses avec ses yeux. En ce qui concerne sa voix qu’il manie avec aisance, elle est mise à nue et est à savourer sur son premier album de chanson française à texte Le bruit et la fureur. Par Coralie Denis

Photographie : G. Lechat

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e décrivant comme un monomaniaque, le chanteur, compositeur, interprète, m’explique qu’il ne sait pas faire grand chose en dehors de la musique, tout simplement parce qu’il n’a jamais cessé de faire que ça. A quinze ans, le jeune namurois part à Londres pour étudier la musique. Très à l’aise dans la sphère musicale, il étudie au Conservatoire de Londres puis d’Anvers, il obtient ensuite son premier prix et poursuit son parcours avec d’autres groupes comme Mud Flow, qu’il accompagne notamment à la basse pendant plusieurs années, ou encore Vive La Fête. Son premier EP auto-produit et dévoilé il y a deux ans “Brûlures au second degré”, reçoit un accueil soutenu du public et de la presse. Un enthousisame chaleureux qui va véritablement engager le pas pour poursuivre l’aventure en solo de l’artiste. “Cet accueil m’a libéré, et, ensuite, je me suis rendu compte que j’avais envie d’aller plus loin dans la puissance des textes, dans les orchestrations et les arrangements, de viser un matériel encore plus abouti en restant toujours 58

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fidèle à qui je suis ” explique-t-il. L’artiste met un point d’honneur à rester libre dans ses choix, dans l’approche de sa composition et dans sa façon d’écrire. C’est entre autre pour cette raison qu’il a produit cet album avec l’appui du financement participatif. “Je veux tendre vers une forme d’authenticité, ne pas être influencé par ce qu’il faut faire ou dire, je veux être dans une démarche qui va au bout de ma recherche personnelle. Dans un système commercial, l’approche de l’écriture peut être parfois tronquée. Le financement participatif, c’est une manière d’échapper au système, de survivre et de pouvoir rester dans une esthétique particulière qui me correspond. Je veux garder quelque chose d’intuitif sans rien calculer. C’est aussi très convivial, ça donne de l’énergie et de l’envie supplémentaire pour être à la hauteur pour les gens qui te suivent et qui soutiennent ton projet ”. Pour cet album, Olivier m’explique qu’il voulait s’entourer des meilleurs. “C’est important d’avoir de bonnes fréquentations” dit-il en souriant, “Contrairement à d’autres, je n’ai pas la volonté d’être absolument l’auteur de tous mes textes. J’en écris certains et pour •••


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“Un texte triste sur une musique triste ce serait comme une bière chaude ou une stripteaseuse habillée” D.R.

d’autres, je trouve cela intéressant de faire appel à des auteurs comme Joseph d’Anvers, qui a participé au disque, ou encore Armand Méliès qui tous deux ont travaillé pour des gens comme Alain Bashung ou encore Hubert-Félix Thiéfaine,… Etc. Personnellement je n’ai pas le sentiment d’avoir la plume de Raymond Queneau ou d’autres grands auteurs, ma seule considération en travaillant sur ces chansons, c’est de proposer quelque chose de vraiment travaillé avec des finitions et une qualité la plus impeccable possible. Ces personnes avec qui j’ai collaboré m’ont cousu des strophes à même la peau et je n’ai d’ailleurs pas eu envie de changer une ligne de ce qu’ils m’avaient envoyé. En ce qui concerne les interprètes qui m’accompagnent, il y a Coralie Clément avec qui j’ai été super heureux de chanter le duo “Cythère”. Elle qui est la soeur de Benjamin Biolay que j’admire beaucoup également. Il y a aussi Li-Lo qui m’accompagne sur le titre “Six cents lunes” et Auryn sur “Une fille m’a dit”. J’ai vraiment été honoré de les compter parmi les collaboratrices pour cet album. 60

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Jérome Mardaga, mieux connu sous Jéronimo a aussi apporté son savoir faire. On s’est isolé à deux pendant une semaine dans un gîte pour travailler avec nos guitares et nos micros sur l’habillage des chansons. J’ai la chance d’avoir une super équipe autour de moi en plus des musiciens exceptionnels qui m’entourent. A l’air du tout numérique, Olivier Juprelle est heureux de pouvoir proposer un album qui soit fidèle au son accoustique interprété de manière imparfaite avec des musiciens talentueux. Il me confie aussi que c’est avant tout une aventure humaine et pleine de rencontre. “C’est un album qui se veut le plus artisanal et organique possible, avec des musiciens vivants et qualifiés. L’aspect humain en ressort fort et c’est ce que je recherchais”. Aujourd’hui, la grande résussite d’Olivier c’est d’avoir accompli cet album de l’avoir mené au bout avec son équipe et de pouvoir le défendre sur scène avec ses musiciens. “Pour la suite, c’est au disque de faire son histoire, cela ne m’appartient plus. Ma finalité à moi c’est


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d’écrire des chansons. C’est comme une obsession, tout ce que je veux c’est continuer ça” explique-t-il. On peut trouver l’album d’Olivier Juprelle dans le rayon variété française. Lorsque je lui demande de me décrire sa musique, il m’explique quelle est sa touche personnelle, une chose que l’on ressent très rapidement à l’écoute. “Je pense que je me situe dans la chanson à texte avec, comme touche personnelle, la sensualité. La voix mi chantée, mi parlée accentue cet effet. Je suis de nature pudique et j’ai appris à appliquer le mentir-vrai qui est un concept de jouvet.Tu dis n’importes quoi et tu laisses la vérité se lire entre les lignes. J’essaie d’aller chercher une émotion accessible à tout le monde au delà de mes ressentis personnels. Le texte parfois mélancolique sur une musique brutale, c’est un contraste cela permet plusieurs niveaux de lecture que je trouve intéressants. Je profite de l’occasion pour lui demander quelle est la question que l’on pourrait aborder ensemble et je lui

demande qu’il me parle de ce qui lui tient à coeur dans la musique. “Moi ce qui me parle c’est l’ora de la chanson française au niveau international. On oublie parfois que c’est un vrai savoir-faire local. C’est notre langue maternelle, qui voyage à travers les frontières. C’est important aujourd’hui de défendre une certaine qualité de chanson française et de la laisser se perpétuer. Il ne faut pas perdre ça et, je suis content d’y apporter ma pierre à mon niveau. La scène française est dense et pas toujours assez mise en avant. Pourtant, on a tout a y gagner en la mettant en valeur” me confie-t-il. Je repars de cette jolie rencontre, l’album dans mon sac, qu’il m’a gentiment offert, et que je m’empresse d’ouvrir à l’abri de son regard. L’occasion pour moi de redécouvrir sa voix, son timbre et cette musique à la fois douce et tourmentée, simple et compliquée, belle et écorchée.. Avec une petite mention spéciale pour le titre “Une fille m’a dit” en duo avec Auryn ou encore “Les amants passagers”•

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Oli-B

MET DE LA COULEUR À BRUXELLES

I

Illustrateur, peintre, graphic designer, Oli-B, de son vrai nom Olivier Binamé, est l’un de ces artistes qui capte ton regard, en un instant, avec son style reconnaissable entre mille. Son atout ? Une vision artistique colorée qui va t’en faire perdre la tête. Si tu vis à Bruxelles, tu as certainement entrevu l’une de ses œuvres au coin d’une rue. Si ce n’est pas le cas, suis le guide. Oli-B, né en 1984, est bruxellois. Durant son adolescence, il s’essaye au graffiti où il expérimente différents styles dans différents environnements urbains. Il s’inscrit à l’Institut Supérieur des Arts et Architectures de St-Luc à Bruxelles et porte son choix vers la section graphisme. Autodidacte, inspiré par les covers de cds et de vinyles, l’artiste apprend à peindre et affûte peu à peu son alterégo artistique. Avec le temps, Olivier puise principalement ses influences dans le travail de Niki de Saint Phalle où la couleur domine les rondeurs représentées par des femmes. Les couleurs ! C’est exactement le point d’ancrage principal qui sera exploité par notre natif bruxellois. Cette inspiration devient d’ailleurs rapidement une thérapie pour lui (comme il aime le préciser). Son approche se définie, pas à pas, avec des formes abstraites qui laissent entrevoir des visages aux regards tristes. Une manière d’insuffler de la vie à ses oeuvres et de nous laisser naviguer à travers son imagination. En gros, c’est comme manger un « rainbow cake » et surfer parmi des nuages aux couleurs acides et aux formes ondulées (j’exagère un peu mais je ne suis pas loin de la vérité). Vous verrez également que sa particularité est de ne 62

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jamais mélanger les couleurs. Les éléments se touchent mais ne se confondent pas. Papier, mur à l’abandon, rideau de fer, bois,… Oli-B travaille avec aisance sur ces différents supports à l’aide de peintures acryliques ou armé de bonbonnes de spray. Après avoir placardé dans toute la ville des affiches prédécoupées de ses œuvres, il s’essaie à d’autres supports artistiques pour différents projets (planche de skate, frigo box (Red Bull), bouteille (Eau de Villée), pub (Pepsi), des projets avec la ville de Bruxelles (Bruxellicious), collaboration avec d’autres artistes (Grems) ou des objets design (l’impressionante pièce en bois « Olga », réalisée en partenariat avec Robert Bockowsky). En peu de temps, Oli-B est devenu une figure emblématique du paysage bruxellois. Au-delà de nos frontières, son travail s’exporte notamment jusqu’aux Etats-Unis (New York) où il a collaboré avec le magazine culturel Big Up. Aujourd’hui, Oli-B se place allègrement entre des artistes contemporains de référence tels que Kaws, Espo (Stephen Powers) ou même Takashi Murakami (pour le côté très coloré). On peut donc dire que Oli-B a placé la barre assez haut dans le domaine du street art. Il ne sera pas étonnant de retrouver ses œuvres prochainement dans ton salon. Sa touche colorée continuera à donner un nouveau souffle au milieu de la grisaille bruxelloise. N’hésite donc pas à liker sa page facebook (régulièrement mise à jour) ou le follower, son site web pour faire certaines acquisitions intéressantes ou fonce vite voir ses oeuvres chez RoseStudio à Ixelles• Sébastien Theys


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Copyright Oli-B ( Olivier Binamé ) 2014

Copyright Oli-B ( Olivier Binamé ) 2014

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Montre-moi

ton tee-shirt JE TE DIRAI QUI TU ES De coton ou de polyester, cet habit iconique se retrouve très certainement dans toutes les garde-robes du monde entier. Employé comme pyjama ou porté au dessus d’un jeans, on oublie souvent qu’il est porteur de message et d’une curieuse histoire. Tout comme le motif à ligne emprunté aux marins par Coco Chanel, « l’habit en forme de T » tirerait son origine du monde de l’armée. Apparu peu de temps avant la première guerre mondiale, cet habit pratique et léger est porté comme habit de corps par les soldats américains de la Navy. Sa forme actuelle est dessinée en 1932 et devient quasi universelle quand les G.I.’s débarquent sur le continent européen. En avant toute ! Le premier tee-shirt imprimé a été confectionné en 1948 pour la campagne du gouverneur de New-York, Thomes E. Dewey. Il revêt donc directement un caractère politique ! De politique à publicitaire, il n’y a qu’un pas. Ainsi, les grands passionnés d’automobiles commandent leur tee-

shirt imprimé aux motifs des célèbres voitures dès les fifties. Dans ces années-là, le tee-shirt porté près du corps acquière une place de choix dans les garde-robes masculines. Il véhicule tout un imaginaire… avec un Marlon Brando éblouissant en 1951 dans « Un Tramway Nommé Désir » qui fait fondre la gente féminine. Avec le flower power, le tee-shirt se fait vecteur d’une idéologie de contestation contre la guerre au Vietnam. C’est l’époque des motifs batiques aux couleurs peace and love.Depuis, le tee-shirt ne cesse de filer du bon coton et de se diversifier…•

LE SAVIEZ-VOUS ?

Il faut 9 km de fil de coton pour confectionner un tee-shirt.

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L’aventure débute en 2003 quand deux amies, Ana et Brigitte, décident de partager leurs passions en proposant une sélection de bijoux aussi élégante qu’originale dans les vitrines de leur bijouterie Zora à Waterloo. C’est depuis toujours que les filles d’Ana voient défiler les merveilles colorées exposées dans cette véritable boîte à bijoux grandeur nature. Leurs diplômes en poche, les sœurs Sole ne s’éloigneront jamais bien loin des achats ou de la communication de la Bijouterie Zora. L’une d’elle, Laura, reprendra des études de joaillerie et sautera le pas de s’associer à sa maman. Pétillante d’idées face aux nouvelles tendances, c’est avec l’implication de Paola, la cadette, que la création d’un e-shop a vu le jour. On y trouve toutes les dernières tendances et les coups de cœur des sœurs, le tout dans une ambiance colorée et rafraichissante ! WWW.ZORABYL.COM https://www.facebook.com/BijouterieZora 74

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Little Vintage Lovers est un site de vente en ligne qui propose du mobilier, de la décoration, des jouets, des luminaires et de la vaisselle “Vintage”, c’est à dire, datant des années 50 à 80. Depuis toujours, Cécile, la créatrice de Little Vintage Lovers, aime chiner, parcourir les brocantes à la recherche d’objets du passé. Il y a tout juste trois ans, elle achète une petite chaise d’enfant sur laquelle elle a complètement craqué, et puis une deuxième, une troisième, et elle ne s’arrête plus! Elle s’intéresse alors de plus près à cet univers très particulier, aux différents modèles (chaise cocktail, à patins, en canne de rotin, en plastique), aux designers de l’époque (Jacques Hitier, Friso Kramer, Jean Prouvé), aux différentes marques et aux usines de fabrication (Torck, Mullca, Flötotto, Casala) pour lesquels elle se passionne. C’est alors qu’elle décide de créer un site de vente en ligne. Selon l’état de ses trouvailles, elle choisit soit de les laisser dans leur état d’origine, soit de les restaurer et les repeindre. Little Vintage Lovers, c’est aussi l’aménagement d’intérieur complet d’espace privé ou public par l’architecte d’intérieur et créatrice du site. WWW.LITTLEVINTAGELOVERS.BE

Facebook : Little Vintage Lovers www.ceciledechamps.be www.mabellevaisselle.be

Que celui ou celle qui n’a jamais hésité à se faire un beau tattoo me jette la première pierre! Jusqu’ici, les tatouages c’était un peu marche ou crève… Tu en veux un? Ok mais c’est pour la vie! Heureusement, la jolie Claire Laffût, mannequin inventive bruxelloise, a dessiné des illustrations éphèmères à poser sur la peau. C’est pas beau ça? A découvrir sur WWW.LACLAIRE.BE

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e livre numérique au vent en poupe en Europe. Les chiffres parlent d’eux même... A la différence des tablettes qui regroupent tous les usages (e-mails, réseaux sociaux, web, vidéo, jeux et e-books), l’ebook à un but spécifique : la lecture. Alors bien sûr on s’interroge : l’Ebook va-t-il tuer le livre papier? Gardons à l’esprit comment le mp3, lors de son arrivée sur le marché, a littéralement transformé le secteur de la musique. Qu’adviendra-t-il du secteur de l’édition, de la librairie, autrement dit de la lecture ? Pensez à tous ces objets désuets qu’on affectionneaujourd’hui avec nostalgie : le vinyle, la k7, le VHS, l’appareil photo argentique, la camera super 8 ou encore la machine à écrire... Nos bouquins Gallimard, Albin Michel, Flammarion trôneront il un jour dans nos salons comme des reliques d’un autre temps? Les générations futures porteront elles un jour un regard nostalgique sur ces objets qui sont pour l’heure les nôtres? C’est avec toutes ces considérations en tête que je m’arrêtais un jour, devant une petite librairie de seconde main d’une ville d’Angleterre. Une de ces boutiques exigües qui au premier coup d’œil ne paye pas de mine, mais qui surprend une fois à l’intérieur. Une caverne d’Ali baba qui aurait pour trésors des montagnes infinies de livres. Le regard, en alerte, ne sait pas ou se poser. Entre la poussière, l’odeur du vieux papier, le mélimélo des veilles éditions qui se côtoient, le dépaysement est total. Derrière le comptoir un Gentleman à binocle, le cheveu blanc, probablement la cinquantaine, s’affaire à déballer des paquets, à ranger des bouquins avec précaution. Ses mouvements sont particulièrement indolents comme ralentis par l’atmosphère du lieu. Tout en sa personne, tout dans ce lieu semble dire : « ici, le tic tac du temps s’arrête ». Sa joyeuse bonhomie invite à la discussion. Et c’est naturellement que je lui demande conseil, j’ai envie de

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faire confiance à cet expert littéraire qui semble lui même sortir d’un livre. Ma requête est simple : je cherche à faire un cadeau à un ami, deux, trois bouquins feront l’affaire. Pour l’orienter je lui trace son portrait-robot littéraire. L’ami en question est un trentenaire qui lit Hemingway, Herman Hesse, Kerouac et James Joyce. Je devine qu’il reçoit ces mots comme autant d’indices lui permettant de résoudre l’énigme. Une équation complexe semble se former dans son esprit. Après un de réflexion, il s’enfonce dans le labyrinthe de papier de sa boutique pour ressortir avec trois romans. Un air de victoire se dessine sur son visage. Il me les donnes et je sais instinctivement que ce sont les bons. Sous le coup de l’enthousiasme, je m’aventure à lui dire : “Votre métier est merveilleux. Imaginez un peu l’impact que vous devez avoir dans la vie des gens, des lecteurs que vous accompagnez. Comme le dit Proust, le livre à ceci de magnifique, qu’il nous fait vivre des émotions de manière ultra condensées. En une centaine de pages on s’identifie aux émotions que les protagonistes vivent sur toute une vie”. Le temps n’a pas le même rythme. Et c’est en cela que la littérature est puissante. Vous me donnez aujourd’hui trois livres. Mon ami va les lire, s’en imprégner, se modifier en un sens. Pour sûr comme tout bon livre, ces lectures vont le changer et l’accompagner dans ses réflexions personnelles et son rapport à la vie. Et je ne suis qu’une cliente. Multipliez cet exemple par le nombre de personnes que vous conseillez chaque jour, chaque semaine, chaque année. Non, décidément je l’affirme, vous avez un très beau métier! Il sourit humblement. « Oui c’est vrai. Mais ce n’est pas évident. Aujourd’hui les livres... ». Aujourd’hui les livres ... Ces trois mots viennent faire résonances à mes préoccupations du moment : la posture rétrograde, la protection du livre papier Versus les bienfaits de la modernité, l’utilité des avancés technologiques. Le poids de ma culpabilité se fait soudain sentir dans mon sac. Il est somme toute assez léger, 180 grammes et plutôt élégant : Le Cybook Odyssey. Un modèle parmi tant d’autres.


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Car les liseuses fleurissent sur le marché en moins de temps qu’il ne le faut pour l’écrire : le Kaubo Aura idéal pour la b.d., l’Amazone Kindle qui se rapproche de latablette, le petit Kobomini, le Sony reader ... On ne saurait être exhaustif. Je confesse tout à mon interlocuteur « Je suis coupable de sacrilège : j’ai moi même acheté un ebook depuis peu. » Je me sens contrainte de me justifier. Il m’importe que ce personnage romanesque me comprenne. « Mais c’est tellement pratique a fortiori quand on voyage... Trois milles livres à portée de mains sans compter que tous les livres passés de droit d’auteurs sont téléchargeables gratuitement... Ça élargit considérablement l’accès à la culture. Et puis le dictionnaire inclus, la prise de note, la lumière qui fait qu’on peut lire même dans le noir... La lecture devient tout terrain. La possibilité en tant qu’étudiant de réviser tous ses cours en PDF directement sur l’ebook évite les impressions dispendieuses ». Il me répond par un regard bienveillant. Il comprend. Bien sûr qu’il comprend. Il est le premier à connaître les enjeux du problème. Mes vaines justifications ne viennent rien lui apprendre de nouveau. Bien sûr que les liseuses sont pratiques, utiles sinon révolutionnaires. Il serait idiot de le nier. Il faut vivre avec son temps paraît il. Mais, sans s’égarer dans du jargon d’économiste, n’oublions pas que les consommateurs forment la demande et que cette demande conditionne l’offre. Ainsi, en face de ce Monsieur-à-binocle-passionné, je me fais la promesse pour moi même qu’en dépit de ma liseuse je continuerai à acheter du bouquin PAPIER. Du vrai livre qui sent, se renifle et qui s’écorne, se déchire, se prête, s’abîme, se perd. Du livre qui vit. Tout est une question d’équilibre et de cadrage (comme toujours). Dans mon chef personnel, le livre papier restera la règle, la norme et l’ebook viendra en complément pour des usages spécifiques. Ca me paraît être un bon deal. Nul ne peut prédire comment s’adapteront nos livres papiers, nos maisons d’éditions et nos libraires. Individuellement, nous pouvons toutefois obéir à nos propres lois. Et faire de notre idéal une micro-réalité avec l’espoir qu’il s’élargisse un jour. Je finis par payer mes trois bouquins écris dans la langue de Shakespeare, 9 pounds please. « Vous reviendrez me voir, un jour? ». “ Oui je reviendrai un jour c’est promis” •

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De la librairie à ses débuts puis caviste, passant par boutique d’art online, l’offre d’Amazon ne cesse de s’élargir. Une ascension miroitant une industrie de haut vol. Une véritable usine où règnent rendement, logistique et chiffres w Les débuts timides d’Amazon en 1995 représentent aujourd’hui un souvenir bien lointain et sans intérêt pour le fondateur Jeff Bezos. Cet homme qui regrettait de n’avoir profité des débuts d’internet pour s’assurer un avenir doré, a pourtant réussi à rendre son succès possible. Lors de la création de son futur empire, le fondateur a cru bon de choisir un nom commençant par la lettre « a ». Il voulait que son nom représente le numéro un, le premier, le grand devant et les petits derrières,... C’est en parcourant les premières pages du dictionnaire que son regard s’est posé sur ce mot « Amazone » dont la définition correspondait parfaitement à ses ambitions. Un lieu exotique et différent dont le fleuve est considéré comme le plus grand de tous. C’est en effet le plus grand, celui dont le monopole insolent fait débat auprès des libraires, des enseignes concurrentes comme la Fnac ou encore Virgin, mais aussi du fisc britannique et français. Outre la domination, Amazon tend à envahir la consommation par ses pratiques tarifaires qui font l’objet de divers procès déclenchés par ses concurrents. Son gigantisme lui donne le pouvoir d’inonder le marché avec des prix on ne peut plus concurrentiels. La loi du plus fort veut que celui qui accroit de façon fulgurante sera toujours gagnant. Si Jeff Bezos et sa machine de guerre ne se sont pas fait que des amis ils ne craignent plus la défaite ! Affichant un chiffre d’affaire de 4.9 milliards d’euros et n’ayant payé que 3,7 millions d’euros d’impôts au Royaume-Uni en 2012, Amazon se retrouve dans la ligne de mire du fisc. Même procédé en France où l’entreprise affiche un chiffre d’affaire de 110 millions d’euros et s’est acquittée de 3,9 millions d’euros d’impôts pour finalement reconnaître que son chiffre avait dépassé les 889 millions d’euros. Les recherches du fisc ne seront pas vaines puisqu’elles permettront de découvrir qu’un savant montage se cache derrière ces chiffres incohérents. En réalité, la plupart des stocks et employés se trouvent en France mais les bénéfices, eux, sont à Luxembourg. Suite à cela, l’administration fiscale réclamera à Amazon 198 millions d’arriérés d’impôts pour ses exercices de 2006 à 2010. WATZBY.COM JUILLET/AOÛT 2014

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L’intérieur d’un centre de tri d’Amazon

Des consommateurs satisfaits ? Oui, mais à quel prix ? Au delà de l’aspect économique que représente Amazon, une profonde polémique sociale fait parler du géant. Etant à la recherche perpétuelle de solution innovante pour satisfaire ses clients, Amazon a mis en place une logistique soigneusement étudiée et minutée. Le site de vente en ligne se veut efficace pour que les utilisateurs puissent encore et toujours faire son éloge créant un immense réseau de consommateurs. Plusieurs enquêtes menées en Allemagne et en Angleterre mettent en lumière les conditions de travail des employés de l’entreprise. Un constat qui ne fait visiblement pas l’unanimité. C’est également ce qu’a pu constaté Jean-Baptiste Malet, jeune journaliste de 26 ans, auteur du livre « En Amazonie, infiltré dans le meilleur des mondes ». On reconnaitra rapidement sur la couverture du livre la petite flèche « sourire » du logo d’Amazon complètement détournée affichant un smiley mécontent. Le journaliste avait, pour commencer, mené diverses investigations mais sans succès. Impossible de visiter l’entreprise ni de dialoguer avec les employés qui refusaient de s’exprimer. Ne trouvant pas de réponses à ses questions, il a décidé de s’introduire en postulant. Très facilement, le jeune homme fût engagé comme « picker ». Un travail qu’il décrit comme harassant. Chargé de récupérer des milliers de produits culturels à raison de cent trente par heure le tout dicté par une machine sous le regard des « leads » dont la tâche est d’assurer un rendement presque irréel. Sans compter l’immensité des entrepôts qu’il définit comme similaires à cinq terrains de foot, qu’il parcourt sans relâche pour tenir un rythme soutenu et surveillé de très près. D’après le journaliste, en contradiction avec l’inconfortable tâche, un enthousiasme forcé est grossièrement souligné. De fait, le slogan de la firme « Work hard. Have fun. Make history » laisse penser qu’ici on travaille 82

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en s’amusant. Une utopie décrite avec conviction par Jean-Baptiste Malet aux éditions Fayard. Une recette nommée « De tout, pour tous, partout, tout le temps » ! En 2004, Jeff Bezos savait qu’en évitant les contraintes d’un magasin physique, il pouvait réaliser ses objectifs. Créer un magasin en ligne, permettant de proposer un choix infini impossible à réaliser autrement que sur Internet. Touchant une cible mondiale avec un choix illimité était effectivement très prometteur. Jeff Bezos a repoussé les limites qu’Internet, acteur principal de sa réussite pouvait lui offrir. La recette de l’offre sans limites possible grâce au numérique ponctuée de marges importantes et des prix les plus bas ne pouvaient que s’harmoniser. En quinze ans, l’entreprise est passée d’une à plus de seize catégories de produits. Des livres pour commencer parce que c’est un marché qui permet facilement un nouvel entrant. La logistique web n’est pas très compliquée s’agissant d’un objet simple aisément descriptible avec des catalogues numériques déjà existants. Un référencement plus qu’accessible. Tout était déjà en place, il ne manquait plus à Jeff Bezos d’entrer en jeu. Quelques années plus tard, le marché du livre bien rôdé, permettait à Amazon de commercialiser des produits quel qu’ils soient. Aujourd’hui, Amazon va même jusqu’à collaborer avec des galeries d’art du monde entier. Une nouvelle offre laissant l’opportunité aux plus aisés de ses utilisateurs de commander parmi les quarante mille œuvres une sérigraphie d’Andy Warhol à 1.15 millions de dollars, par exemple, depuis son canapé. Pour fêter son achat, le consommateur conquis pourra choisir la bouteille de son choix parmi les 99.000 références de vins. Prenant au passage de généreuses commissions, Amazon n’a pas encore dit son dernier mot ! •


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QUAND L’AMANT C’EST...

“YOU NEED TO GET OFF FACEBOOK”. LA VIDÉO AINSI INTITULÉE CIRCULE DEPUIS QUELQUE TEMPS DÉJÀ SUR INTERNET ET FAIT LE BUZZ.

Quitter Facebook? Plus facile à dire qu’à faire ... Pourtant, ceux qui ont fait le saut disent ne pas avoir de regrets. Prenez Ross Gardiner, l’auteur de la vidéo anti-Facebook en question, qui a cumulé plus de 3 millions de vues sur You Tube, et à laquelle certains ont essayé de répliquer par d’autres vidéos, avec beaucoup moins de succès. “Depuis 10 mois, je n’ai plus de compte Facebook”, raconte-t-il, “et je suis heureux”. Car son sentiment, expose-t-il, est d’avoir été pris au piège par cette machine infernale qu’est le réseau social, sorte de moulin à tags et à LOL’s où tout le monde ne fait que juger et espionner les autres. Il exagère? Peut-être... Toujours est-il que Facebook, derrière ses apparences de lieu de rencontre convivial entre amis, peut devenir addictif. Une fois qu’on est dessus, on peut difficilement s’en passer : cela équivaudrait à se couper de son réseau d’amis – connaissances, pour la plupart – et à en perdre le contrôle. Par exemple, on ne serait plus au courant des rendez-vous et des soirées organisées par ses propres amis sur Facebook. D’autant plus, c’est vrai, que Facebook permet de communiquer plus rapidement avec un nombre illimité de contacts en même temps : des gens ne l’utilisent que pour sa messagerie...

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TROP BELLE POUR TOI! CHRONIQUE D’UNE FEMME

On ne va pas se le cacher, on a toutes rêvé un jour d’être la plus belle ou d’être aussi éternelle de Kate Moss comme dirait l’autre mais, finalement,… Avions-nous raison? Et si nous nous étions trompées, et si c’était tout l’inverse du délit de sale gueule, et si, ces femmes tant enviées n’étaient que des créatures tellement idéales qu’aucun homme normalement constitué ne se sente à la hauteur pour les approcher?

Avez-vous remarqué que dans votre entourage, les plus jolies femmes ne sont pas spécialement les plus heureuses en amour ? Sans faire de généralités, on pourrait croire que leur sort est tout simplement d’être belles, d’être contemplées mais… De loin, toujours de loin. Il y a les filles jolies, les mignonnes, les moins belles et puis aussi celles qui ont beau y croire, ça ne vient jamais. Aucun prince charmant avec un grand C à l’horizon. Injuste ou pas, depuis toute petite, on lui dit : tu es si belle, quel regard, quelle bouche,.. Et puis, plus tard, lorsque ses proches se sont habitués à sa beauté et que les hommes ont commencé à la fuir comme la peste, la créature aux longues jambes élancées et aux cils recourbés envie celles qui, plus tôt, entraient dans la vie un peu désavantagées. Il est évident, que les femmes, en général, n’ont pas tendance à plaindre leurs semblables et, dans ce cas-ci, encore moins. Pourtant chères demoiselles, aussi belles soyez-vous, il faut se méfier de l’eau qui dort. Le 88

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jour où les hommes auront constaté que les plus belles femmes sont approchées mais rarement décrochées comme une jolie toile dans une galerie, il faudra, pour le coup, se méfier réellement des bombes abandonnées jusqu’ici. Elles qui, à force d’être boudées par les femmes jalouses et contournées par les hommes peu confiants, sont finalement devenues pour certaines froides et malhabiles. Trop de beauté tuerait la beauté? Non, bien sûr, cette “catégorie” de femmes finira par trouver sa place dans une société ou la perfection résonne comme l’innaccessible. Alors, Mesdemoiselles, n’ayons pas peur de le dire, il y a de la place pour tout le monde et vous les hommes, soyez en sûrs, nous, les femmes, nous le savons, aussi beaux soyez-vous, nous pouvons tenter notre chance. Rappelez-vous que les femmes ont toujours une longueur d’avance et que celles qui vous semblent trop belles pour vous ne demandent qu’à vous découvrir. Ceci dit, si cette femme en question ne semble pas être favorable à vos avances, abandonnez! •


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E LOV game

un bon plan ?

Sites de rencontres, réseaux sociaux, bluethoothing... Autant de nouvelles technologies que de possibilités de multiplier les rencontres sexy ou amoureuses, bien à l’abri, derrière un GSM ou un écran d’ordinateur, caché derrière un pseudo ou un profil avantageux. Mais si un petit clic vaut mieux qu’une grande claque, cela évite-t-il d’en recevoir une ?

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BANKSY L’IRRÉVÉRENCIEUX ARTISTE ANONYME

Célèbre pour ses œuvres urbaines instigatrices, l’artiste de rue engagé ne laisse personne indifférent. Et bien que les spéculations sur son identité présumée aillent bon train, on ne sait toujours pas qui se cache réellement derrière Banksy. Histoire d’en savoir un peu plus, Watzby a mené l’enquête.

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ersonnage mythique et irrévérencieux du street art, Banksy reste à ce jour un illustre inconnu. Inévitablement, cette identité secrète savamment cultivée génère toutes sortes d’hypothèses, parfois farfelues, qui se mutent en vraies légendes urbaines lorsqu’elles sont bien ficelées. Un phénomène qui s’est encore amplifié lorsque l’artiste s’est offert « Better Out Than In », une exposition qui a investit les rues de New York en octobre dernier.

HIRST DERRIÈRE BANKSY ? Dissimulant sa véritable apparence, Banksy s’amuse à se rendre méconnaissable en portant un masque représentant un visage de singe. La rumeur voudrait que l’artiste brille de son absence à ses propres expositions, rejetant la célébrité inhérente à sa démarche en cultivant son anonymat. Si certains considèrent qu’un collectif d’artistes se cache derrière le pseudonyme Banksy, la spéculation la plus récente sur son identité entrevoit Damien Hirst dans l’ombre du graffeur à pochoirs. Une théorie qui trouve ses racines en 2006, lorsque l’artiste sans visage accepte de présenter son travail lors d’une exposition prestigieuse organisée par son collègue multimillionnaire à la Serpentine Gallery de Londres. Une croyance renforcée par d’autres anecdotes parmi lesquelles la vente de l’œuvre « Keep It Spotelss », signée conjointement par Hirst et Banksy.

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INSAISISSABLE DITES-VOUS ? Méditant ses happenings spectaculaires avec soin, Banksy déclenche la frénésie des médias après l’apparition de chacune de ses réalisations et pourtant, il leur échappe toujours. L’artiste ne serait-il donc qu’un maître du buzz le plus élémentaire ? Selon Denis Meyers, un jeune artiste bruxellois spécialisé dans les stickers et la typographie, il faut aller plus loin. « Banksy est ‘irrévérencieux’. Mais c’est aussi quelqu’un de ‘juste’ et de ‘culotté’ à travers ses choix de murs, de sujets et dans sa démarche. » Non, Banksy ne peut décidément pas être réduit à son rôle de communicateur. WATZBY.COM JUILLET/AOÛT 2014

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Les oeuvres de Banksy lors de son passage à New-York

BANKSY, L’ARTISTE ENGAGÉ Ses premières œuvres apparaissent à Bristol vers 1993 lorsqu’il rejoint le groupe de graffeurs « DryBreadZ ». Dix ans plus tard, ses fresques couvrent de nombreux murs du Royaume-Uni, de Paris, de Vienne, de San Francisco ou encore de Barcelone. Un des premiers coups d’éclat du street artist survient en 2005 lorsqu’il installe une œuvre représentant un personnage poussant un chariot de supermarché au British Museum. « C’est vraiment marquant ! Il faut bien se rendre compte qu’il a collé l’une de ses œuvres dans cette institution britannique surveillée. Et, il a fallu beaucoup de temps pour que quelqu’un s’en rende compte avant que le musée décide de l’incorporer dans sa collection permanente », rappelle Denis Meyers. L’année 2005 est aussi celle de la création de neuf graffitis au pochoir qui véhiculent des valeurs de liberté et de paix sur le mur de séparation entre Israël et la Palestine. Au-delà des spéculations sur son identité, ses peintures murales, qui questionnent la société contemporaine et tentent de lui faire prendre conscience de ses dysfonctionnements et autres aberrations, alimentent fortement la curiosité du public. Les messages effrontés de Banksy écrits à la bombe aérosol mettent en lumière des événements qui parés d’une perspective alternative, s’imprègnent d’une nouvelle profondeur. C’est le cas de son œuvre représentant deux policiers londoniens homosexuels qui s’embrassent en se cachant légèrement. Une critique forte de la discrimination virulente dont souffre la communauté homosexuelle. La dénonciation d’abus et injustices de la société contemporaine est devenue le leitmotiv de cet artiste, dont la force réside dans le mélange d’humour sarcastique et de rébellion insufflé à son travail. Comme des couperets, ses œuvres frappent quand on s’y attend le moins. Ainsi, « Les Nymphéas » de Monet se sont mutées en « Par ici, la Monet », une caricature du tableau célèbre où des

poubelles se déversent dans la rivière impressionniste. Et tandis que la princesse Diana est célébrée par de faux billets à son effigie, l’indignation provoquée par Guantanamo se traduit par une poupée gonflable à l’uniforme orange, propre à la prison, placée en plein cœur de Disneyland. Au final, en jouant le jeu des médias et des musées l’artiste de rue pourrait bien succomber à la tentation de la marchandisation de l’art. « C’est difficile de le critiquer, au début il avait des problèmes d’argent. Ce n’est plus le cas maintenant. Mais mettre un pied dans un musée reste une sorte de consécration, de reconnaissance… Selon moi, c’est une fierté », répond Denis Meyers. Un constat reste pourtant à faire : l’art de Banksy ne serait pas si estimable, à la fois sur le plan esthétique et monétaire, si une certaine forme de marketing n’avait pas entretenu sa renommée. Et si le graffeur vend des toiles originales pour 60$ pièce à des touristes au Central Park, ce qui importe c’est de voir quel prix est prêt à payer le reste du monde. À savoir près de 160.000$ l’unité. Rien que ça. Que Banksy veuille l’admettre ou non, qu’il accepte sa célébrité ou pas, l’art de rue aurait donc actuellement un prix… Ne fut-ce que celui de l’anonymat •

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Jaune un jour, Jaune toujours

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Le mug fleuri de Mr & Mrs Clynk. En vente via www.mrmrsclynk.com

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Fauteuil Vagö bas jaune pour l’extérieur. Existe aussi en bleu, noir et rouge. En vente chez IKEA.

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Panier pour pique nique ultra design et pratique. Existe aussi en gris et en fushia. Design by Miriam Mirri pour Alessi. Le PETNIC à découvrir sur www.alessi.com


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La plancha super stylée de VERYCOOK. Au gaz, elle est disponible en plaque acier afin d’offrir une chauffe très rapide. www.verycook.com

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Coup de cœur pour ce fauteuil Angels Wing aux allures vintage en vente chez Kare Design Bruxelles. www.kare-design.com WATZBY.COM JUILLET/AOÛT 2014

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UN INTÉRIEUR

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DES PEINTURES De belles peintures, il en existe de tous les styles. Mais celui des œuvres que vous allez voir est très impressionnant. Le « photoréalisme » a pour but de se rapprocher le plus possible de la réalité. Le peintre s’appelle Roberto Bernardi, il est né à Todi en Italie le 18 mai 1974. Il a commencé à peindre dès son plus jeune âge en utilisant de la peinture à l’huile. ses premières œuvres, des huiles, remontent au début des années quatre-vingt. Il a consacré ses études à l’apprentissage de techniques qui auraient une influence significative sur sa formation artistique. En 1993, après ses examens de fin d’études, il s’installe à Rome où il a travaillé comme restaurateur à l’église de San Francesco à Ripa. Après une première incursion avec des paysages et des portraits, Bernardi s’est tourné vers un genre totalement nouveau de réalisme étroitement associé à l’hyperréalisme. Après s’être attardé sur les portraits et les paysages, il s’est lancé dans le photoréalisme. Suivez le guide.

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EMPANADAS L’empanada est un chausson à pâte feuilletée farci de viande, de poisson ou de légumes, servi chaud, croustillant et moelleux à l’intérieur, que l’on trempe dans une sauce pimentée chimichurri.C’est une spécialité d’Argentine présente dans toute l’Amérique du Sud. La cuisine vietnamienne possède son équivalent appelé “pâté chaud” et, en Algérie, on l’appelle “coca”.

INGREDIENTS Pour 20 empanadas Préparation : 1 h Cuisson : 30 min Repos : 1 nuit + 2 h

Pour la pâte :

200 g de poivrons rouges

1 kg de farine 325 g de beurre doux 20 g de sel 35 cl d’eau Pour la farce : 500 g de viande de boeuf hachée 400 g d’oignons

1 botte d’oignons nouveaux Huile de tournesol

La veille, émincez les poivrons et les oignons, et réservez le vert des oignons. Dans une casserole avec un filet d’huile de tournesol, faites revenir le blanc des oignons et les poivrons à feu doux pendant 10 min. Salez et poivrez. Retirez et réservez. Dans la même casserole, ajoutez un peu d’huile de tournesol et faites cuire la viande à feu vif. Une fois que la viande est colorée, ajoutez les oignons et les poivrons. Poursuivez la cuisson pendant environ 15 min. Assaisonnez avec les épices et mélangez bien. Laissez refroidir la farce pendant au moins 24 h au réfrigérateur. Au dernier moment, ajoutez le vert des oignons nouveaux ciselé. Préparez la pâte : coupez le beurre en petit dés. Mélangez-le dans une jatte avec la farine tamisée et le sel. Pétrissez jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de morceaux 108

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1 c. à s. d’ají molido (mélange de piment argentin)

2 c. à s. de cumin en poudre 1 c. à s. de cannelle en poudre 1 c. à s. de piment doux, Sel, poivre noir Pour la cuisson : 6 jaunes d’oeufs

de beurre. Vous devez obtenir un mélange sableux. Ajoutez de l’eau et malaxez la pâte pour homogénéiser l’ensemble des ingrédients. Formez une boule, couvrez avec un film alimentaire et réservez au réfrigérateur pour au moins 2 h. Une fois que la pâte est reposée, fleurez le plan de travail et étalez-la à l’aide d’un rouleau à pâtisserie. Coupez les rondelles de pâte avec un emporte-pièce de 14 cm de diamètre. Préchauffez le four à 190 °C (th. 6-7). Disposez les rondelles de pâte sur votre plan travail. Garnissez chaque rondelle de farce et pliez pour obtenir une demi-lune. Refermez bien en pinçant les bords. Déposez les empanadas et de la sauce chimichurri sur une plaque tapissée de papier sulfurisé. Badigeonnez de jaune d’oeuf et enfournez pour environ 15 min de cuisson •


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t u n r C Le Mariontxa

k r o Y New

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Le Cr nut Une nouvelle viennoiserie est nee…à

A New York

I

l est français, a ouvert sa propre pâtisserie à Soho il y a quelques années et son talent résonne aujourd’hui dans le monde entier grâce à ses innovations gourmandes.

Il y a quelques mois, plus précisément en mai dernier, Dominique Ansel (talentueux chef pâtissier qui a fait ses armes chez Fauchon) a créé une nouvelle viennoiserie dont le succès a été fulgurant. La foule se presse tous les matins dès l’aube pour s’offrir cette délicieuse viennoiserie : un mariage réussi entre le traditionnel croissant français et le sacro saint donut américain. Le cronut: présentation Le Cronut a la forme du donut, il est composé de pâte feuilletée, fourrée de crème

parfumée et le tout est frit dans de l’huile de pépin de raisin. Le problème, c’est que la Dominique Ansel Bakery est une pâtisserie artisanale et malgré les quelques centaines de Cronuts préparés tous les jours, il n’y en a pas assez pour satisfaire la gourmandise des nouveaux adeptes de ce petit plaisir. Du coup, Dominique Ansel est sollicité par tous les médias américains pour parler de son célèbre Cronut, dont une nouvelle saveur est proposée chaque mois. Cette nouvelle viennoiserie est déjà copiée dans le monde entier, mais il est pour l’instant impossible d’en trouver en France… pour le moment, rassurez-vous, ça ne saurait tarder ! Gageons que la mode du Cronut traversera bien l’Atlantique prochainement… surtout que Dominique Ansel a déjà lancé d’autres gourmandises à succès !

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Martiapunts

LA NOUVELLE “FOOD” TENDANCE LE SUCCÈS DU “RAMEN BURGER” EST GRANDISSANT ET SON CRÉATEUR VOIT GRAND. Oubliez le simple hamburger composé de pain et de viande… Voici le “ramen Burger”. Un tout nouvel hamburger composé de nouilles “ramen”, un plat japonais fait de pâtes et souvent assaisonné de miso ou de sauce soja. C’est la nouvelle tendance made in New York. Un mouvement qui cartonne à plein régime puisque la file d’attente pour goûter ce nouveau mets est terriblement longue. Le “ramen burger” s’est fait connaître à la foire alimentaire de Snorgasburg de Brooklyn et est devenu depuis le “it food” à tester. L’homme qui a mis au goût du jour le “ramen burger” se prénomme Keizo Shimamoto. Ce chef a vu ses 150 hamburgers préparés pour l’occasion partir comme des 112

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STREET FOOD

petits pains. 360 avaient été dressés pour un autre jour de la foire. Ils sont partis en à peine trois heures. Ce moment de gloire lui a valu un passage dans la célèbre émission matinale “Good Morning America”. Avec fromage ou crudités, le chef cuisinier propose différents “ramen burger” sur sa page Facebook qui compte déjà près de 3500 mangeurs. Et vu le succès grandissant de son plat, Keizo Shimamoto envisage d’ouvrir un restaurant où le “ramen burger” sera roi. Miam !


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