VOYAGEURS AU PORTUGAL
PORTO LISBONNE ET SA CÔTE ALENTEJO ALGARVE — AÇORES — MADÈRE

PORTO LISBONNE ET SA CÔTE ALENTEJO ALGARVE — AÇORES — MADÈRE
Paris 2e
55, rue Sainte-Anne
+33 (0)1 42 86 16 00
Bordeaux
35, rue Thiac
+33 (0)5 57 14 01 48
Bruxelles
23, chaussée de Charleroi
+32 (0)2 543 95 50
Genève
19, rue de la Rôtisserie
+41 (0)22 519 12 10
Grenoble
16, boulevard Gambetta
+33 (0)4 76 85 95 90
Lausanne
Rue du Grand-Chêne 6
+41 (0)21 519 10 65
Lille
147, boulevard de la Liberté
+33 (0)3 20 06 76 25
Londres
First Floor
111 Upper Richmond Road, Putney (SW15 2TL)
+44 (0)20 7978 7333
Lyon 2 e
5, quai Jules-Courmont
+33 (0)4 72 56 94 56
Marseille 1 er
25, rue Fort-Notre-Dame
+33 (0)4 96 17 89 17
Voyageurs au Portugal
01 84 17 21 69
Montpellier
8, rue du Palais des Guilhem
+33 (0)4 67 67 96 30
Montréal
295, rue de la Commune Ouest
+(1) 514 722 0909
Nantes
13, rue du Moulin
+33 (0)2 40 20 64 30
Nice
4, rue du Maréchal Jo re
+33 (0)4 97 03 64 64
Québec
540, rue Champlain
+(1) 418 651 9191
Rennes
31, rue de la Parcheminerie
+33 (0)2 99 79 16 16
Rouen
17-19, rue de la Vicomte
+33 (0)2 32 10 82 50
Strasbourg
16, rue Sainte-Barbe
+33 (0)3 88 15 29 48
Toulouse
26, rue des Marchands
+33 (0)5 34 31 72 72
Zurich
Löwenstrasse 11
+41 (0)44 503 52 60
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Jamais une destination n’a si bien porté l’expression “dans l’air du temps”. Outre le fait de pointer en première position des pays européens pour la qualité de son air, le Portugal voit croître depuis plus de dixans, et ce de façon exponentielle, le nombre de ses visiteurs, devenant ainsi l’une des contrées favorites à travers le monde. Il faut reconnaître que notre voisin sud-européen a tous les arguments pour plaire. Premier atout: des villes qui respirent la douceur de vivre.
Après le succès immuable de Lisbonne - parfait équilibre sur le Tage entre histoire, culture et modernité -, Porto réinvente avec ingéniosité son passé industriel, s’affirmant comme un city-break tendance. En second rideau, un arrière-pays aux airs de Toscane tranquille, où germent de nouveaux refuges, naturellement bien inspirés. Sans oublier les plages, à perte de vue, vouées à un Atlantique fougueux béni des surfeurs et autres amoureux de liberté. Enfin, un peuple attachant, grâce à qui Voyageurs du Monde vous entraîne dans un Portugal d’initiés.
Voyageurs au Portugal
4
Cartographie
Le Portugal en un clin d’œil.
6
L’esprit Voyageurs du Monde
Notre façon d’aborder le monde.
8
Les services Nos attentions pour voyager en toute fluidité.
12 Portfolio
Passion surf et océan pour le photographe
Daniel Espírito Santo.
20
Book lovers
Une sélection des libraires Voyageurs du Monde
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Irriguée par un Douro généreux, la capitale du nord, qui se découvre aussi via le train, fait rimer terroir et savoirs.
30 City guide Lisbonne et ses boutiques pluricentenaires : une déambulation à contretemps.
36 La côte lisboète
Un littoral de plages farine et de serras préservées pour un road-trip idéal.
44 Pop culture Nos célébrités portugaises
48 L’Alentejo
Diversité de paysages et douceur de vivre pour cette région aux airs de Toscane
56 L’Algarve
Entre un arrière-pays paisible et des criques solitaires, l’Algarve n’a pas épuisé ses réserves de charme.
58
Les Açores
Terre à l’esthétique sauvage et à l’authenticité intacte : l’archipel enchante.
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Un éden vert à souhait, poussière lusitanienne au large du Maroc.
64 L’usage du monde
Dix choses à savoir pour que votre venue au Portugal soit plus que muito bem
Ponte de Lima
Ponte de Barca
Viana do Castelo Braga
Vila Nova de Foz Côa
Peso da Régua Pinhao Lamego
Serra da Estrela Belmonte Amarante
Vila Nova de Gaia Porto Póvoa de Varzim Espinho
Piódão
Buçaco Conimbriga
Île de Porto Santo
da Foz
Ponta Delgada MADÈRE AÇORES
Ponta Delgada
Quelques repères
• Superfi cie : 92 358 km 2
• Population (2019) : 10, 15 millions d’hab.
• Capitale : Lisbonne
• Point culminant : Malhão da Estrela, avec 1 993 mètres
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Chaque jour, nos conseillers spécialisés par pays ou par région créent des expériences uniques, doublées d’une pléiade de services haut de gamme. Aborder le monde par son envers, dévoiler le véritable visage des destinations, composer des voyages personnalisés selon les envies de chacun : tel est l’esprit de Voyageurs du Monde.
conseillers, dont 9experts du Portugal. Passionnés venus de tous les horizons ou natifs du pays, ils sont une formidable source d’inspiration.
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concierges à travers le monde, dont 2 dédiés au Portugal, veillent sur vous et exaucent vos souhaits à chaque instant.
maisons Voyageurs qui racontent chacune une part de l’histoire du pays. Le Steam Ship Sudan et la Flâneuse du Nil en Égypte, la Villa Bahia au Brésil, la Villa Nomade à Marrakech et la Satyagraha House à Johannesburg. 250 26
nationalités représentées chez nos salariés. Une façon d’insu er une vision du monde respectueuse des di érences culturelles.
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carbone absorbé
La totalité des émissions de CO2 liées à nos voyages est absorbée grâce à divers projets de reforestation dans le monde.
di érence. Le budget que vous fixez avec votre conseiller sera respecté au plus juste. Une fois votre devis validé, aucuns frais supplémentaires ne sont à prévoir.
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Cités des Voyageurs : 13 en France, 3 en Suisse, 1 en Belgique, 1 à Londres et 2 au Canada. Des lieux accueillants où le voyage commence déjà.
arbres plantés chaque jour: une action parmi les nombreux projets environnementaux et humanitaires soutenus par notre fondation Philippe Romero Insolite Batisseur Foundation.
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Un(e) habitant(e) des lieux propose une balade informelle, adaptée à vos centres d’intérêt. Partageant conseils et bonnes adresses, vous êtes informé sur les mœurs locales. Un moment décontracté et enrichissant.
Destiné à apporter un éclairage pointu (politique, religieux, économique, social) sur la destination, ce correspondant local vous ouvre les arcanes du pays. Pour un voyage ponctué de rencontres rares, obtenues grâce à un solide réseau.
Pour lutter contre le réchau ement climatique, Voyageurs du Monde a développé un outil aérien spécifique et participe à des projets de reforestation qui permettent l’absorption carbone sur la totalité des voyages.
Jour et nuit, quel que soit le décalage horaire, l’assistance vous aide à trouver une solution aux aléas logistiques, administratifs, médicaux, voire mécaniques. Avant le départ, vous pouvez échanger avec notre médecin Voyageurs.
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Même coupé du monde, rien n’interdit de communiquer. Sur certaines destinations, un mini-routeur wifi (ou une eSIM) est mis à votre disposition pour connecter jusqu’à 5terminaux au réseau (1GO/jour inclus).
Pré-seating; cartes d’embarquement reçues la veille ; sur demande, enregistrement de vos bagages à domicile à Paris et dans le 92 (sur vol aller Air France et au départ de CDG uniquement) et transferts aéroports… : vos formalités réglées en un clin d’œil.
À Roissy-CDG, passage prioritaire (enregistrement, contrôles) inclus au départ pour les passagers de vols long-courriers (sur demande). Notre assistance vous accompagne jusqu’à l’embarquement.
Arrivée matinale ou départ tardif, Voyageurs du Monde négocie avec vos hôtels afin que vous obteniez/conserviez votre chambre à votre convenance. Sur certaines escales, une chambre à la journée peut être prévue.
Gérer les problématiques d’assurances devient très vite insupportable lorsque l’on subit déjà le stress de l’incident.
L’équipe dédiée Voyageurs du Monde s’occupe des démarches à votre place: réactivité, fluidité et “destress” garantis! Welcome!
Au départ de CDG, sur les vols éligibles, notamment ceux d’Air France, même en classe éco, le lounge vous est ouvert. Un autre salon peut vous être réservé : les contrôles (police et sûreté) y sont e ectués en privé. Enregistrement, carte d’embarquement et accès direct au pied de l’avion sont prévus pour vous.
Partir sans réserver, changer de cap, selon vos envies et ressentis du moment… En lien permanent avec votre conseiller et le service de conciergerie, vous improvisez et inventez votre voyage au jour le jour.
Décider en temps réel de la suite de son voyage, modifier son itinéraire le jour même, écourter une étape, en prolonger une autre, changer de cap: à Porto, dans les Açores, en Algarve ou ailleurs, Voyageurs du Monde vous propose d’explorer un nouveau concept. En lien direct et permanent, votre conseiller et notre conciergerie francophone sur place vous assistent afin de concrétiser vos demandes, selon ce que vous ressentez (de positif ou négatif) à l’instant T.
Fatigué de la vie citadine, Daniel Espírito Santo s’est installé près de la mer, à Baleal, dans l’ouest du Portugal. Amoureux de l’océan, qu’il considère comme l’essence de son travail photographique, ce surfeur a fait de sa passion un mode de vie. En combi, accompagné de ses chiens, il part pour de longs road-trips à la recherche de la vague, de sensations et d’images cinégéniques. Sa démarche s’inscrit dans une quête environnementale, qui redonnerait toute sa place à la nature. Un objectif sain dans un Esprit Sain.
La littérature portugaise, souvent éclipsée par sa voisine espagnole, est pourtant riche de précieux auteurs. José Saramago et Fernando Pessoa sont parmi les plus prestigieux, et figurent dans cette sélection des libraires Voyageurs du Monde.
Beau livre
Portugal collectif
Place Victoires
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Portugal rassemblé en une édition voyageuse et richement illustrée. Avec près de 500images en grand format, cet ouvrage fait honneur au pays, qui a remporté fin 2019 le prix inédit de “destination touristique accessible” décerné pour la première fois par l’Organisation mondiale du tourisme. Patrimoine, environnement naturel, tradition musicale…: le Portugal continue son entreprise de séduction massive.
Roman Histoire du siège de Lisbonne de José Saramago
Points
Un seul mot et c’est toute l’histoire d’un pays qui se voit réécrite… Raimundo Silva, correcteur dans une maison d’édition, commet l’impensable en mettant un “non” à la place d’un “oui” dans le texte d’un grand historien. Le Nobel de littérature 1998, dans un texte exigeant, nous livre le récit d’une conquête –amoureuse, intellectuelle et territoriale (le siège du titre, au XIIe siècle)– et nous plonge dans une Lisbonne atemporelle. Une lecture comme un voyage en soi.
Essai
L’Expansion portugaise dans le monde –XIVe - XVIIIe siècles de Luís Filipe Thomaz Chandeigne
L’histoire coloniale portugaise passée à la moulinette par l’un des plus grands historiens du Portugal. Comment ce pays à la précarité structurelle, sans but précis de conquête et avec moults malentendus est-il devenu un empire si vaste, “à l’échelle de trois océans et de trois continents” ? De Goa à Cochin, en passant par Madère et le Cap-Vert, Thomaz nous livre les spécificités portugaises, loin des récits o ciels. Un ouvrage complet et passionnant.
BD Pereira prétend de Pierre-Henry Gomont
Sarbacane
Lisbonne, 1938. Doutor Pereira, journaliste culture, est un homme blessé. Veuf, son existence est vide de sens, jusqu’à ce qu’il rencontre le jeune et fougueux Rossi. Il prend peu à peu conscience des mensonges du régime fasciste de Salazar et décide de se relever. Cette adaptation du roman éponyme et à succès d’Antonio Tabucchi (1994) traite de l’engagement politique. Et sous le trait audacieux et les couleurs tranchées de Gomont, le sou e révolutionnaire est palpable.
Policier
L’A aire Vargas de Fernando Pessoa Gallimard/Folio
Le docteur Quaresma, antihéros s’il en est –il n’exerce pas, passe son temps à jouer aux échecs, à fumer et à boire– enquête sur le meurtre d’un certain CarlosVargas. Fin psychologue, il déchi re les énigmes sur lesquelles policiers et juges piétinent. Fan d’Arthur Conan Doyle et d’Edgar Poe, le poète et écrivain emblématique de la littérature portugaise fait du toubib un alter ego, sorte de Sherlock lisboète –la loupe en moins–, doté d’une logique foudroyante. Un classique jubilatoire.
Un passage obligé !
On y trouve tout pour préparer son voyage. Cartes géographiques, atlas, guides, albums photo, littérature d’aventure, polar, bd… Nos libraires passionnés sont là pour vous orienter et vous conseiller.
48, rue Sainte-Anne, Paris IIe
En 2011, l’inscription du fado par l’Unesco au patrimoine culturel immatériel de l’humanité fut une grande joie, comme seul ce célèbre genre musical est capable de déclencher… Car le fado, porté par d’immenses chanteuses, telles Maria Severa dès les années 1800 ou la grande Amália Rodrigues à partir de 1939, rassemble des aficionados toujours plus nombreux à être envoûtés par ce chant d’une sublime tristesse.
Une nouvelle génération d’artistes interprètes grandit elle aussi (une surprise, car il n’y a pas si longtemps le fado était perçu comme ringard par la jeunesse) : Ana Moura, António Zambujo, Carminho, Cuca Roseta, Mariza… Cette dernière, née en 1973 d’une mère mozambicaine et d’un père portugais, ambassadrice moderne du genre qui multiplie les tournées internationales, incarne parfaitement l’ouverture de cette musique et de ses héritiers. Sans doute nombreux eux aussi, car en plus du fado de Lisbonne et de celui, plus académique, de Coimbra, il y aurait 140autres types de fado! Une expression de la saudade portugaise qui n’est donc pas près de se taire. Et cela aussi est fort réjouissant.
À visiter à Lisbonne Musée du fado, 1, largo do Chafariz do Dentro AIfama; la MaisonMusée Amália Rodrigues, Fondation Amália Rodrigues, rua de São Bento, 193.
FOZ DO DOURO — LAMEGO — VILA REAL — MESÃO FRIO
SÃO JOÃO DA PESQUEIRA — PINHÃO — PROVESENDE
SABROSA — CASAL DE LOIVOS — VALENÇA DO DOURO
Un vent de renouveau urbain sou e dans la capitale du nord. Généreuse et pleine de vie, la cité continue de déployer ses façades d’azulejos, ses ponts imposants et ses ruelles pentues ondulant jusqu’au fleuve. Quand la campagne fertile de la haute vallée du Douro fait rimer terroir et savoirs.
L’autre Porto, tourné vers l’Atlantique : Foz do Douro, quartier balnéaire huppé et doux à vivre.
La Miragaia L’ancien quartier juif de Porto dévale la colline voisine de la Ribeira jusqu’au Douro, dans un labyrinthe de venelles colorées et petites églises. En point d’orgue : le musée public Soares dos Reis, le plus ancien du Portugal.
Fondation Serralves
Dédiée à la promotion de l’art contemporain, la fondation regroupe une villa Art déco 1930 et le musée le plus visité du pays. Aux collections permanentes s’ajoutent concerts et expos temporaires.
Livraria Lello
Cette sublime librairie est un hommage à tout ce que représente le livre. Son aménagement néogothique – boiseries, verrières, escalier monumental, étagères infinies –aurait inspiré l’univers de la série Harry Potter
Piscina das Marés
Classées monument national, ces deux piscines d’eau salée intégrées à la plage de Leça da Palmeira sont l’œuvre de l’architecte contemporain Álvaro Siza Vieira. Une belle alternative à la baignade atlantique.
Saudade
Intraduisible en français, ce mot symbolique de la culture portugaise traduit un ressenti complexe où se mêlent mélancolie, défaillance du présent et passé sublimé. Une tendre nostalgie teintée d’espoir…
C’est à Porto que l’histoire portugaise a commencé, sur ces terres qui ont vu naître tant de marins et d’explorateurs célèbres. Le Moyen Âge a forgé son caractère pugnace, les grandes épopées maritimes l’ont placée sur la carte du monde et l’ont enrichie. Puis, Porto s’est appauvrie. Les années2000 et son mandat de capitale européenne de la culture ont impulsé l’élan de la métamorphose. Si la seconde ville du pays n’a pas encore bénéficié d’un lifting complet, loin s’en faut, elle sort peu à peu de l’ombre de Lisbonne. Façades ravalées, transports modernisés, jardins réhabilités, Porto retrouve son éclat d’antan –sans pour autant perdre son identité populaire.
Les vitrines de tripiers et autres échoppes anciennes côtoient des hôtels design et tables prisées. Le linge danse entre les balcons, les vieux tramways s’ébranlent toujours à travers la ville. Les bars y ont des allures presque fièrement démodées, comme pour mieux a rmer leur identité provinciale. Ses imperfections et ses contrastes la rendent attachante. Porto est orgueilleuse et combative, fière de son passé marchand et libéral, mais elle est surtout généreuse et pleine de vie.
La cité, bâtie à l’embouchure du Douro sur des rives abruptes, se divise entre un plateau coi é de buttes et d’églises, et des ruelles pentues ondulant jusqu’au fleuve. La vieille ville inscrite à l’Unesco concentre l’histoire, les monuments et la vie portuenses: la salle des pas perdus de la gare de São Bento et ses vastes panneaux d’azulejos, la noble nef romane de la Sé, le salon arabe aux allures d’Alhambra du palais de la Bourse, et juste à côté, la Torre dos Clérigos (la tour des Clercs), d’où l’on glane le plus beau panorama sur Porto. La ligne1 du tramway vous y mènera, avant de filer le long du fleuve jusqu’à l’Atlantique et Foz do Douro, banlieue chic et balnéaire.
Le porto, un nectar local Au pied du centre historique se déploie le quartier de la Ribeira, l’âme de Porto, là où tout se passe le soir venu. Sur les quais, les hautes demeures colorées semblent veiller sur les bateaux et toiser une autre fierté de la ville, le pont Dom-Luís, œuvre métallique à deux travées qui enjambe majestueusement le Douro.De l’autre côté du pont se déploie le port vinicole de Vila Nova de Gaia. Depuis le XVIIIe siècle, de grands embouteilleurs et négociants en vins y ont installé leurs chais.
Un tour en train : des gares et des azulejos
On fait difficilement mieux, en termes de salle d’attente, que celle des pas perdus de la gare de São Bento (photo page de droite), dans le centre de Porto, avec ses quelque 20 000 azulejos illustrant des scènes majeures de l’histoire nationale. L’affichage de la voie arrache les voyageurs à leur béate contemplation. Et lorsque les portes du wagon se ferment, c’est tout le tumulte urbain – tintement du tramway, brouhaha des terrasses – qui s’éteint. Une heure sur rails seulement sépare la seconde ville du pays de sa petite sœur, Coimbra, l’éternelle étudiante. Dans l’ombre romane et monumentale de la cathédrale, les capes noires virevoltent en chemin pour la bibliothèque. Puis, très vite – trop vite –, Coimbra s’évanouit pour réapparaître, tel un décor, derrière la fenêtre du train. Une voix mécanique confirme (en portugais) que la voiture s’élance vers la capitale. Incapable d’influer sur la course du wagon, bercé par le ronronnement du véhicule, on se coule dans le siège et on se détend.
La vallée du Douro, où le “fleuve d’or” prend ses aises sur environ deux cents kilomètres, traversant le Portugal d’est en ouest.
Dans leurs entrepôts patientent Tawny, Colheita, Ruby, Vintage, précieux nectars proposés à la dégustation dans certaines maisons. Les vignes, elles, poussent une centaine de kilomètres à l’est, dans la campagne fertile de la haute vallée du Douro. Resserrée autour de sa cathédrale gothique, Lamego abrite la plus ancienne chapelle wisigothique du pays. Perché en haut d’un escalier vertigineux, le Santuario de Nossa Senhora dos Remédios est une folie mystique et rococo, ornée d’azulejos et d’ors. Sur la rive nord du Douro, à Vila Real, la Fondation privée de la Casa de Mateus occupe une vaste maison du XVIIIe siècle à l’exubérance baroque. Résidence d’artistes, cave, salle de spectacles, elle assure le rayonnement culturel du nord du Portugal.
Terroir AOC et quintas immaculées
Entre les deux villes, la route en lacets qui serpente de Mesão Frio à São João da Pesqueira dévoile les paysages les plus éblouissants, alternance de vignobles en étages, champs d’oliviers et vergers
© Douro a Vela/Turismo Fluvial/Six Senses Douro Valley
glissant vers le fleuve. Soit 250000hectares de terroir AOC piqués de quintas immaculées, lieux de rencontre de l’histoire et de la terre, d’arômes et de savoirs transmis de génération en génération. Ces belles fermes nobles ont, pour certaines, été restaurées en petits hôtels de caractère. Dans un méandre du fleuve, le gros bourg de Pinhão est le cœur battant de la région viticole; tout autour s’égrainent de charmants villages perchés dans les collines –Provesende, Sabrosa et ses demeures d’époques, Casal de Loivos, Valença do Douro.
Prendre rendez-vous avec un Portuan pour un regard plus contemporain sur la ville ; séjourner dans une quinta historique, fenêtre sur le Douro ; prendre part aux vendanges ; remonter le fleuve en voilier privé… : nos conseillers, relayés sur place par notre conciergerie, orchestrent le voyage qui correspond à vos envies.
La deuxième ville du Portugal est à la fois fière de son passé et tournée vers le futur. Ainsi, ses rues pittoresques et populaires voient ses vieux immeubles devenir d’élégants hôtels pleins de charme. Artistes, galeries, ateliers, conceptstores et co ee-shops s’installent dans le quartier Bombarda et donnent à la ville cette impulsion créative et contemporaine qui lui manquait. Ici, les touristes ne viennent pas se baigner ou bronzer, mais préfèrent se cultiver à la Fondation Serralves ou s’initier à l’architecture Art déco. Porto ouvre aussi une porte vers la vallée du Douro, ses somptueux vallons, son fleuve et ses vignes bien-sûr. À Pinhão, vous grimperez à bord d’un voilier, l’occasion rêvée de découvrir le Douro et ses propriétés viticoles au fil de l’eau. Sur la rive sud, vous prendrez le temps d’une dégustation de vins à Lamego, village témoin du passé où l’on découvre avec émotions azulejos, escaliers monumentaux et le sublime sanctuaire de Nossa Senhora dos Remédios
PLACE TO BE
Au cœur de la région viticole de l’Alto Douro, la Quinta Nova Winery House, bâtisse du XVIIIe siècle restaurée avec goût, a des airs de maison familiale et possède sans doute le plus beau panorama possible sur le Douro. Dominant les vignes en étages, la Quinta Da Côrte accueille les voyageurs dans huitchambres à la décoration contemporaine, élégante et fraîche, signée PierreYovanovitch. À Porto, vous vous installez au Torel 1884, boutique-hôtel établi dans un palais du XIXe siècle.
La Ville blanche recèle de commerces anciens, certains datant du XVIIIe siècle. Parmi eux, une centaine détient la distinction suprême de “Boutique avec une histoire”. Ces institutions lisboètes inspirent de jeunes entrepreneurs soucieux de faire perdurer les savoir-faire portugais.
Dans la Conserveira de Lisboa, épicerie familiale ouverte en 1930.
© Jérôme Galland
Les murs chuchotent à l’oreille des visiteurs, dit-on à la Livraria Bertrand. Et quand un livre tombe, comme cela arrive souvent, c’est feu le directeur Jose Fontana, décédé en 1876, qui témoigne de son passage. Ici, et dans le quartier du Chiado qui surplombe le Tage, l’histoire commence avant même d’ouvrir un livre. Reconnue comme la plus ancienne librairie du monde, la maison a été fondée en 1732 par un Français, Pedro Faure, spécialiste de l’impression. Depuis, l’établissement a survécu à un tremblement de terre, une dizaine de rois et reines, trois républiques, six coups d’Éta t, plusieurs guerres, ainsi qu’à la pression immobilière. Avec ses six grandes salles à Lisbonne, dont un coin réservé à des ouvrages en français, et son réseau de cinquante librairies dans tout le pays, la Livraria Bertrand attire aussi bien les Lisboètes que les lecteurs du monde entier. Sa force tient aussi à sa distinction
de “Boutique avec une histoire” (“Lojas com história”), décernée fin 2018 par la ville.
Lisbonne a en effet lancé en 2015 un programme de protection de ses commerces anciens, conteurs de son histoire à travers leur architecture, leurs produits et leurs savoir-faire. Ces sites insolites, vivants et riches, ne s’apparentent toutefois pas à des musées: propriétaires et employés y travaillent dur pour maintenir à la fois un patrimoine culturel, mais aussi une activité économique au cœur de la ville. Dans les quartiers notamment de la Baixa, de Rossio et du Chiado, une centaine de ces boutiques a ainsi reçu le précieux sésame ces dernières années.
Pour les repérer, une signalétique spécifique “Lojas com história” a été créée par la faculté des beauxarts de l’université de Lisbonne. Car la fausse endormie, qui recèle de trésors mais aussi d’imperfections, a en effet la réputation de ne se montrer
A Vida Portuguesa, créée en 2005, redonne du lustre à des marques portugaises disparues, tenant bien à distance l’idée d’un monde homogène.
qu’à celui qui prend le temps… Et il en faut pour prétendre aux célèbres gants de cuir de la boutique Luvaria Ulisses, dans le quartier du Chiado. Ici, on fait la queue jusque dans la rue –le magasin ne pouvant recevoir que trois clients à la fois dans ses sixmètres carrés. La maison, distinguée par le label historique, vend des gants pour femmes et hommes depuis 1925. À quelques encablures, un autre savoirfaire remarquable a récemment été honoré: la boutique d’Orey Azulejos présente un grand choix de céramiques et de sublimes faïences portugaises, dont elle assure aussi la restauration.
Une déambulation à contretemps
Le Chiado abrite aussi le café A Brasileira, une institution lisboète inaugurée en 1905. Ses dorures, ses peintures au plafond et ses grands miroirs furent particulièrement appréciés par l’écrivain portugais Fernando Pessoa qui aimait à s’y attarder. Pour lui rendre hommage, une statue de bronze le représente à contempler les mouvements des clients en terrasse. L’auteur du Livre de l’intranquillité, paru à titre posthume en 1982, avait aussi coutume de se rendre au célèbre Tabacaria Mónaco, un bureau de tabac datant de 1894. Aussi étroit qu’un wagon, la maison fournit tabac, journaux et magazines. Cette déambulation à contretemps se poursuit, une dizaine de minutes à pied plus tard, à la Caza das Vellas Loreto, merveilleuse boutique fondée en 1789 où
les bougies sont fabriquées main. Et le meilleur pastel de nata de Belém, ce flan onctueux entouré d’une pâte feuilletée, provient le plus souvent de Pastéis de Belém, la “unica fábrica dos pastéis de Belém”, restée fidèle depuis 1837 à la recette initiale de la pâtisserie nationale. Incontournable également pour son histoire: la Conserveira de Lisboa produit de très prisées boîtes de conserve de poisson, vintage et colorées. D’autres boutiques ne possèdent pas l’appellation de “Lojas com história”, elles en ont pourtant les atours : leurs murs, leurs produits et leur savoir-faire sont anciens, mais ces enseignes ont ouvert récemment leur porte. C’est le cas de la maison A Vida Portuguesa, créée en 2005 par Catarina Portas. En s’appuyant sur la manufacture locale, cette ancienne journaliste redonne du lustre à des marques portugaises disparues. En faveur des produits locaux et de qualité, ainsi que de prix justes aux producteurs, celle qui se dit effrayée à l’idée d’un monde homogène s’inspire avec succès des boutiques historiques de Lisbonne.
La créative Beki, la pétillante Bene, Pedro grand connaisseur d’histoire et de culture portugaise, ou encore l’épicurien Sylvain… : tous connaissent parfaitement leur ville et partagent leurs adresses secrètes le temps d’une balade informelle en privé et sur la thématique de votre choix.
Star des city-breaks en Europe, c’est à pied que Lisbonne révèle le mieux le charme de ses portes cochères, de ses patios et de ses cortèges d’azulejos Parmi les incontournables: le quartier de l’Alfama, pour capter toute l’âme des ruelles populaires et enchevêtrées; le tour des pâtisseries pour une enquête comparative des pasteis de nata ; le Bairro Alto, où l’on passe de galeries en boutiques de mode ; le délicieux Bairro dos Actores, moins touristique, puis le Belém pour respirer sur les quais toute l’aventure maritime du Portugal et voir, en contrebas, le complexe high-tech de la LX Factory, où studios de designers voisinent avec restaurants branchés et boutiques de créateurs. Au coucher du soleil, il faudrait grimper dans un ferry et traverser le Tage pour Cacilhas et découvrir un coin de bout du monde: le restaurant Ponto Final, où l’on dîne au bord de l’eau.
PLACE TO BE
Dans l’exquis Palácio Ludivice, patrimoine historique et design s’allient au cœur des mythiques quartiers du Chiado, du Bairro Alto et de Príncipe Real. Patchwork au sol, œuvres contemporaines aux murs et meubles garnis de livres, le bon goût de l’Almaria Edifício Ex Libris ne laisse pas indi érent. Vivez Lisbonne comme un local à la Casa Balthazar, guesthouse de charme, propriété de la famille Castanheiro, également détentrice de l’incontournable pâtisserie Confeitaria Nacional.
SETÚBAL — SESIMBRA — TROIA — COMPORTA — MELIDES
Au départ de Lisbonne, en filant vers le sud, deux estuaires découpent un littoral qui joue les funambules entre puissance de l’océan, douceur des plages et serras préservées. Un road-trip plein de charme. 36
Aux portes de Lisbonne
En quittant Lisbonne par l’est, le longiligne pont Vasco de Gama guide vers l’un des sites ornithologiques les plus réputés d’Europe. À quelques encablures de la capitale, la réserve naturelle de l’estuaire du Tage alterne les zones de marais, boues et roselières –flamants, échasses blanches, chevaliers gambettes et autres oiseaux migrateurs y trouvent là une terre de refuge après de longs vols. Autre possibilité : s’évader de Lisbonne par le sud. Depuis le quartier d’Alcântara, le pont du 25-Avril, aux allures de Golden Gate, enjambe le Tage pour rejoindre Almada et la péninsule de Setúbal.
En ralliant l’autre rive, on croise un Christ rédempteur toisant le fleuve, les bras ouverts vers Lisbonne, second hommage aux ouvrages célèbres outre-Atlantique. Quelques kilomètres su sent pour gagner la Costa da Caparica et son ruban de sable, cour de récréation des familles lisboètes qui s’y pressent dès l’arrivée des beaux jours. D’une plage à l’autre, pêcheurs et surfeurs se partagent l’océan. En saison, celles qui s’étirent jusqu’à Fonte da Telha sont desservies par le Transpraia. Aussi doré et brinquebalant que son cousin citadin, le petit train de bord de mer s’ébranle à même le sable, laissant l’air
marin rafraîchir les banquettes. On y grimpe non sans amusement nostalgique, avant d’étaler sa serviette sur la praia du jour. Un peu plus au sud, véliplanchistes et amateurs de pêche sportive se donnent rendez-vous à la Lagoa de Albufeira, vaste plan d’eau frangé de pinèdes et battu par les vents.
Serra d’Arrábida et estuaire du Sado
Ourlant le sud de la péninsule de Setúbal, la serra du parc naturel de l’Arrábida se déploie sur trente-cinq kilomètres de long et six de large. Sur son rivage découpé, l’ocre et le blanc des falaises calcaires se détachent du turquoise de l’océan, dans lequel elles se jettent àpic. En contrebas s’étirent des plages parmi les plus pures de la région. Coincé entre le vert dense du maquis et la paisible Praia da Califórnia, dominé par sa forteresse mauresque, le petit port de pêche de Sesimbra s’est mué en une station balnéaire prisée. En dépit de l’a uence estivale, les traineiras, petites embarcations multicolores, accostent toujours au port, chargées de poissons… Le versant nord de la serra dépeint unrelief plus doux, tapissé de vignes, vergers et oliviers, d’où se détachent quelques domaines viticoles et localités paisibles.
Spots de glisse
Le surf portugais serait né à Carcavelos… Alors, on a le choix : Praia do Guincho pour les meilleures vagues ; la Costa da Caparica et ses 30 kilomètres ponctués de jetées, ou les sommets de houle de la Lagoa de Albufeira.
Carrasqueira
Le hot spot secret, que l’on gagne en traversant la pinède depuis Comporta jusqu’au minuscule port sur pilotis. Un ensemble isolé du monde, témoin d’un autre temps, où les pêcheurs œuvrent en barque.
A cavalo
Chevaucher à travers les pins de la Serra d’Arrábida, ou le long des rizières peuplées de cigognes de Comporta. En point d’orgue, une immense plage de sable blanc, et l’ivresse d’une galopade crinière au vent.
Route des vinhos
La route des vins de la péninsule de Setúbal serpente à travers un relief tapissé de vignes, de vergers et d’oliviers. Caves et domaines font de la région le berceau du renommé muscat de Setúbal.
Quinta da Comporta
Dans la rizière de Comporta se niche un refuge confidentiel où sont proposées toute l’année des retraites associant yoga et méditation. Cuisine healthy et embruns atlantiques sont au rendez-vous.
Cascais et Sintra au naturel
Avant de dérouler la côte lisboète par le sud, une digression à l’ouest conduit au parc naturel de Sintra-Cascais. Outre la dimension patrimoniale des deux villes, c’est à la nature magnétique que l’on se livre. La Serra de Sintra déploie sa végétation dense, ponctuée ici et là de champs agricoles et de maisons taillées en pierres sèches. Sur le littoral se succèdent les falaises abruptes plongeant à pic dans l’océan tourmenté. À leurs pieds, quelques villages cramponnés à la roche, des dunes de sable et une multitude de plages, spots prisés des surfeurs ou secrets bien gardés des randonneurs aguerris. Au Cap de la Roca, point le plus occidental du continent européen, les flots de l’Atlantique défient le phare et les récifs.
constructions maîtrisées pour ne pas défigurer la nature… Le bel Atlantique sauvage, bercé par une douceur de vivre un peu bohème et cultivée.
À l’instar d’Azeitão, estimée pour ses vins et ses délicieuses tortas, petits roulés à base d’œufs garnis d’une crème à la cannelle, alternative gourmande aux pastéis. Setúbal, à qui la péninsule doit son nom, marque la frontière entre les collines de la Serra d’Arrábida et l’estuaire du Sado. Sur le port, l’activité bat son plein. On y déguste sur le pouce une barquette de choco frito (sèche frite), on embarque à bord d’un catamaran et l’on met le cap sur la péninsule de Troia, juste en face. Les dauphins, qui ont élu domicile dans les eaux marécageuses de la réserve naturelle du Sado, accompagnent joyeusement la traversée. En préférant la route, l’estuaire dessine un littoral composé de marais salants, rizières et chênes-lièges, croisant çà et là des villages de pêcheurs aux maisons en roseaux. Autre emblème du Sado, la cigogne blanche bâtit son nid sur les cheminées et clochers des églises. En fin d’année, les flamants tapissent l’estuaire d’un voile rose poétique.
Lifestyle iodé à Comporta
Au pied de la péninsule de Troia, Comporta est longtemps resté un secret jalousement gardé par ceux qui avaient le bon goût de s’y rendre. Ce coin de littoral préservé o re un sable immaculé,
des ondulations de dunes, des bois d’un vert dense et toujours des oiseaux en pagaille. Avec cela, des constructions maîtrisées pour ne pas défigurer la nature. Le bel Atlantique sauvage, bercé par une douceur de vivre un peu bohème et cultivée. On vient aussi pour cette sociabilité iodée assez unique en son genre: sandalettes en cuir tressé aux pieds, on se joint aux beautiful people. Puis, la route file vers le sud. Rapidement, les plages de Pego et Carvalhal se partagent une même grève. On opte pour une paillotte ou, à quelques pas, la solitude bercée par un clapotis plus doux qu’ailleurs. Le large bandeau de sable s’étire jusqu’à la Praia da Vigia, totalement vierge. Laissant les parapentistes à leurs ailes, la lagune de Melides s’enfonce dans les terres jusqu’au petit village éponyme, entre villas d’architectes et maisons blanchies à la chaux.
Promenade à cheval le long des rizières de Comporta, la côte d’Estoril en voilier au départ de Cascais, ou un après-midi à Sintra pour découvrir l’âge d’or de la royauté portugaise… Des journées de plaisir personnalisées par nos conseillers.
Les dunes et petits ports de pêche de Comporta accueillent maisons d’architectes et boutiques-hôtels rustiques pour le plus grand plaisir des voyageurs hippie-chics. Ici, évidence et simplicité se mêlent au charme intact et authentique des lieux, où l’on passe l’été pieds nus à lézarder au soleil ou à surfer à Praia do Pego. Le restaurant Sal est le repaire des locaux pour de tardifs déjeuners sous des auvents de canisse. Au menu: palourdes à l’ail, sardines grillées et poissons fraîchement pêchés. En fin de journée, en rentrant de la mer, les enfants jouent dans les rizières tandis que d’autres s’adonnent au farniente au cœur de cette paisible réserve naturelle. Les habitués se retrouvent le soir pour trinquer chez Cavalariça, un restaurant atypique caché dans d’anciennes écuries. Attention, portions généreuses: beignets de morue ou tapas gourmandes, le tout arrosé d’un vin de la région bien frais.
Le Sublime Comporta, niché dans la pinède, est un havre de tranquillité minimaliste: lignes pures, meubles design et clins d’œil en bois flotté. À Casas na Areia, décontraction les pieds dans le sable. Ra nement et piscines à débordement pour les maisons de bois de Quinta da Comporta et la très moderne Campo de Arroz.
Drama du fado ou pop-star banana? Saint patron ou ange culotté? Ballon d’or ou valise en carton? On ne choisit pas. Toutes ces célébrités portugaises, tour à tour humbles et extravagantes, fascinent par leur force tranquille.
Vasco de Gama (vers 1469-1524)
Les trois voyages pionniers réalisés aux Indes entre 1497 et 1524 illustrent la polyvalence des grandes navigations : lancées pour des motifs religieux, elles ouvrent en définitive un nouvel espace commercial.
Amália Rodrigues (1920-1999)
Après la révolution des Œillets, elle incarnait pour beaucoup le fado de Salazar… Mais la Rainha do Fado reste surtout une influence majeure de toute la musique portugaise.
Lio (1962)
Vanda Maria Ribeiro Furtado Tavares de Vasconcelos a collectionné les tubes dans les 80’s (Banana Split, Tétéou, Les brunes…).
Lio reste une muse et une féministe engagée, battante et pétillante.
Fernando Pessoa (1888-1935)
Avec 136 doubles littéraires connus à ce jour, le poète, auteur du Livre de l’intranquillité, reste une grande figure de l’avant-garde littéraire de son pays. Et du modernisme.
Linda de Suza (1948-2022)
Née dans l’Alentejo et venue vivre en France à 20 ans, celle qui devait être concierge est devenue une star de la varièt. Les caméras de Michel Drucker et sa Valise en carton (1984) en témoignent. Tiroli-tirola…
Saint Antoine de Padoue (1195-1231)
Parce qu’il est “le plus gentil des saints”, celui des miracles, c’est lui qu’il faut prier en cas de détresse ou de moments de doute. Né à Lisbonne, ce prêtre franciscain et grand théologien est aussi très utile pour remettre la main sur des clés perdues.
Carloto Cotta (1984)
Visage du jeune cinéma d’auteur portugais contemporain (Miguel Gomes, João Pedro Rodrigues…), le beau gosse se définit “comme un artiste queer, une personne sans genre”. Qu’il a plutôt bon.
Sara Sampaio (1991)
Si le Portugal a son saint patron, il a aussi ses anges. Le mannequin fut le premier du pays à représenter la marque de lingerie Victoria’s Secret. Une beauté au grand cœur qui soutient Cáritas do Porto, association d’aide aux familles portugaises dans le besoin.
Manoel de Oliveira (1908-2015)
Sa longévité (il a réalisé son dernier film à 103 ans) fait de lui un phénomène. Mais c’est surtout son cinéma qu’il s’agit de retenir. Le Passé et le Présent, Amour de perdition, L’Étrange A aire Angélica… Ce goût pour l’impossible qui parcourt une œuvre originale et profondément actuelle.
Joana Vasconcelos (1971)
Statut de la femme, classes sociales, identité nationale… Les sculptures extravagantes de l’artiste donnent à regarder le quotidien autrement. Et d’abord en s’amusant.
Maria de Medeiros (1965)
Elle a joué pour les plus grands – Monteiro (à 15 ans !), Ackerman, Tarantino –, réalisé un très bon film sur la révolution des Œillets – Capitaines d’avril (2001) –, elle chante aussi. En tout, elle irradie d’intelligence.
Cristiano Ronaldo (1985)
Ballon d’or à 23 ans après avoir fait ses débuts à Manchester United, le jeune joueur originaire de Funchal, sur l’île de Madère, est devenu l’un des meilleurs footballeurs de la planète. Sa plastique lui vaut aussi d’importants contrats d’images.
ÉVORA — MONSARAZ — MARVÃO
Discrète, alors qu’elle couvre une vaste partie du sud du Portugal, la région de l’Alentejo o re une diversité de paysages façonnés par l’histoire et le temps. Qui s’écoule paisiblement sur cette terre aux airs de Toscane, entre une sieste au pied d’un olivier et une dégustation d’un vin de renom.
Le liège
Le chêne-liège parsème à l’infini les collines de l’Alentejo central. La production ancestrale du liège perdure, du traditionnel bouchon aux plus originales sculptures, en passant par les vêtements et accessoires de shopping chic.
Le marbre
C’est l’or blanc, concentré dans le cœur de la région qui regroupe plusieurs carrières et de très belles réalisations : le musée du Marbre à Vila Viçosa, la Torre das Três Coroas à Estremoz, les nombreux détails des maisons de Borba…
Herdade do Esporão
Ce domaine viticole familial produit, entres autres, un surprenant vin d’amphore. Sa table réinvente les classiques de la gastronomie lusitanienne, accompagnée des vins et huiles d’olive de la maison.
Quinta do Quetzal
Architecture contemporaine, procédés modernes de vinification, resto graphique… Les propriétaires de cet étonnant domaine sont aussi mécènes et collectionneurs. Et le sous-sol abrite un petit centre d’art contemporain.
Porco preto
Le cochon noir alentejano se décline en une variété de jambons, charcuteries, saindoux et plats traditionnels, à l’instar du fameux carne de porco a alentejana, un ragoût de porc aux palourdes, coriandre et paprika, servi avec des pommes de terre.
Au sud de Lisbonne, l’Alentejo –littéralement “Au-delà du Tage”– déroule un océan de plaines céréalières piquées de chêneslièges, de vignes et d’oliveraies, des rives de l’Atlantique à la frontière espagnole. Plus discrète que l’Algarve qui la borde, cette région aux allures de Toscane lusitanienne a adopté un tempo qui lui est propre, douce quiétude de la vie rurale sous un blond soleil. Les villages chaulés, fortifiés pour certains, se juxtaposent harmonieusement à cette campagne immuable, conférant à l’Alentejo son identité bien marquée. Aux portes de la capitale, c’est un autre monde. Un Portugal préservé, bien loin de la branchitude lisboète. La campagne ondule imperceptiblement, traversée de quelques routes photogéniques. Pas l’ombre d’une contrariété à l’horizon. Au printemps, les fleurs sauvages tapissent les champs de pointillés blancs et roses, bientôt suivies des coquelicots et de la lavande. L’été, l’étagement des prairies dorées, du vert coriace des oliviers et du bleu profond du ciel a quelque chose d’émouvant. On peut rouler des kilomètres durant sans croiser âme qui vive –exception faite des cochons noirs et des vaches à longues cornes. Et quand finalement,
la silhouette blanche d’un village se dessine, on s’y octroie une halte sans rupture de charme. Quelque agitation –toute relative– qui pourrait survenir à un marché ou une terrasse de café ne saurait durer: la tranquillité est ici un mode de vie, entre sieste routinière et nouvelles échangées sur les bancs des places publiques. Même Évora, la capitale-musée de l’Alentejo inscrite au patrimoine de l’Unesco, manifeste une douceur de vivre intacte malgré son aura touristique.
Un attachement à la terre Mais la région n’a pas toujours été si paisible. L’histoire moderne a retenu son nom à l’heure de la révolution des Œillets de 1974. Bien avant cela, les invasions, reconquêtes et alliances successives ont façonné une diversité d’architectures, et de formidables valeurs d’entraide et de pugnacité. Les Alentejans sont fiers, mélancoliques aussi, profondément attachés à la terre et aux métiers traditionnels. Des cultivateurs qui avaient dû fuir vers les grandes villes reprennent possession de leurs terrains; des architectes et designers réhabilitent des écoles en maisons d’hôtes; des céramistes, tisserands et tapissiers installent leurs échoppes dans les villages.
Foulards rouges autour du cou, les hommes perpétuent le cante alentejano, chant traditionnel polyphonique, classé en 2014 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, qui raconte la terre, la famille, la dureté de la vie rurale.
En poursuivant la route, bucolique, on croise ici et là une herdade, la quinta alentejane. Ces domaines agricoles regroupent historiquement des terres cultivées (blé, maïs, oliveraies, vignes), d’autres pour l’élevage (les prestigieux chevaux lusitaniens, le bétail) et une maison de famille souvent modeste.
Certaines herdades ouvrent aujourd’hui leurs portes aux hôtes de passage, en particulier celles dédiées à la production du vin et de l’huile d’olive.
Car les vignobles et oliveraies prennent peu à peu le pas sur les champs de céréales.
L’Alentejo compte désormais huitzones d’AOC produisant vins de renom et huiles d’olive subtiles.
De part et d’autre de cette campagne, deux parcs naturels émergent en points cardinaux de l’Alentejo. Celui de la Serra de São Mamede, au nord, se distingue par ses imposantes formations rocheuses de quartz, terrain de prédilection des randonneurs et VTTistes, et ses villages médiévaux aux demeures chaulées.
Au sud, les rivages accidentés du fleuve Guadiana camouflent ici une chute d’eau, là un épais maquis, là encore les ruines d’un moulin à eau séculaire.
Entre les deux, le long de la frontière espagnole, s’étire l’Alqueva. Plus grand lac artificiel d’Europe, il a été conçu pour irriguer les vignobles et oliveraies endommagés par la sécheresse.
C’est à lui aussi que la région doit son label de “Starlight Tourist Destinations”, pour ses conditions optimales d’observation de notre galaxie. De là, on prend de la hauteur pour gagner le village médiéval de Monsaraz, nid d’aigle de l’Alentejo. Les bougainvilliers s’échappent des murets de pierre, les ruelles grimpent jusqu’au château dans une atmosphère poétique, presque hors du temps. En contrebas, un dernier regard sur le lac, la rivière Guadiana qui s’écoule tranquillement et les plaines vallonnées de l’Alentejo, à perte de vue.
VOYAGEURS DU MONDE
L’Alentejo se dévoile au gré des vents à bord d’une montgolfière. Du ciel, on observe les villages étincelants de blancheur, la nature préservée de la Serra da Estrela et ses paysages plantés d’oliviers, de vignes et de chênes verts.
Les villages blancs
Tout autour d’Évora, le Haut Alentejo déploie un chapelet de bourgades blanches comme les lis juchées sur des promontoires rocheux, scrutant l’horizon comme pour guetter quelque ennemi – assaillants romains, conquérants maures, chevaliers espagnols. Arraiolos, Marvão, Estremoz, Moura, Beja et tant d’autres. Un peu à l’écart, des menhirs se dressent solitaires ou en cercle, formidables témoignages du néolithique. L’ennemi s’en est allé, restent les façades au blanc étincelant et les lacis de ruelles fleuries. Plus confidentiels que leurs homologues andalous, plus modestes aussi, ces villages sont désormais le refuge d’artisans, potiers et tisserands. Sous un soleil de plomb, les remparts apportent ombre et fraîcheur bienvenues. À l’heure de la sieste, la quiétude est totale.
En Alentejo, la campagne ondule imperceptiblement et l’on vit ici l’art de prendre son temps, de se perdre dans les nuances de vert des plaines agraires, des collines couvertes de chênes et d’oliviers, de flâner dans les villages de maisons blanches piquées de fleurs, au bord de pavés irréguliers. On est là proche de Comporta Celle que l’on chuchote, ou dont on parle sans la nommer de peur de trahir le secret. Direction l’est et l’arrière-pays ensuite. Un monde rural qui sait vivre et recevoir, pour peu que l’on s’y attable. Du côté d’Estremoz, on se perd dans les carrières de marbre blanc ou rose. La région de Monsaraz n’est pas avare en domaines viticoles de qualité et en gastronomie généreuse. Bucoliques à souhait, ses paysages invitent à la promenade. Dessiné par de petites ruelles médiévales et orné d’élégants palais et d’enchanteurs patios d’influence mauresque, le centre d’Évora déploie des charmes d’authenticité.
PLACE TO BE
Mi-hôtel, mi-galerie d’art, Dà Licença s’étend sur 300hectares au milieu des oliviers centenaires et des champs de blé. Franck, ex-galeriste parisien, et Vitor, ancien directeur de la soie chez Hermès, accueillent leurs voyageurs dans huit chambres décorées avec style et élégance. Un lieu hors du temps, baigné de lumière.
Louée pour ses plages dorées et sa trépidante vie balnéaire, elle n’a pas épuisé ses réserves de charme. Arrière-pays paisible et criques solitaires, l’Algarve fait des confidences.
Àl’époque où le Vieux Continent n’avait conscience que de luimême, on voyait en cette région d’éternel été la fin littérale –et littorale–du monde. Au-delà: la chute, le néant. Tumultes atlantiques fracassés sur les falaises escarpées. Les jambes dans le vide, on court après cette vertigineuse sensation d’extrême. À cabo São Vicente (cap SaintVincent), dans la forteresse de Sagres et à Ponta da Piedade.
L’Algarve, c’est le littoral avec un grand “l”: îles côtières à l’inégalable atmosphère de huis clos, plages baignées de soleil –les plus belles du pays? Les Portugais en profitent, les autres aussi. Alors l’intimité se mérite. En marge des incontournables, de petites criques oubliées. Où des grottes creusées par les flots renvoient au ressac son écho. Où le calme et la pureté de l’eau semblent pourtant inoubliables. Bains de soleil et d’océan turquoise. Au large de Faro, les îles de Culatra et d’Armona embrassent le parc de la Ria Formosa. Labyrinthe lagunaire, puzzle envoûtant d’îles et de canaux et, pour BO, le froufrou d’ailes migratrices… À l’ouest, vagues et rouleaux tourmentent les plages d’Arrifana et d’Odeceixe. Ça surfe. De la rivière Guadiana à l’Atlantique, on fait du bord de mer un leitmotiv, en respirant l’âme iodée des villages de pêcheurs au charme intact. Carvoeiro et ses maisonnettes colorées; Tavira aux mille églises; Cacela Velha, amour
de bourg blanchi à la chaux; Faro, aux pierres chargées d’histoire.
Au détour d’une rue, un rire franc résonne. Les gens d’ici sont joviaux, humbles, ont souvent la vie dure et le contact facile. On bavarde devant une bière glacée –une Sagres, sud oblige. Derrière les briques rouges du marché d’Olhão, à Faro, déferle la pêche du jour.
Poulpes, poissons et crustacés contemplés, puis catapultés dans la cataplana –quand l’Algarve cuit à l’étou ée. Fêtée à Portimão, la sardine, elle, se déguste grillée, sur une tranche de pain. Prosaïque? Não. Brute. Comme la garrigue que l’on foule en s’enfonçant dans l’arrière-pays. Paysages vallonnés qui fleurent bon l’eucalyptus et le pin: la Serra de Monchique et son village perché. L’authentique Aljezur, sa sérénité insoupçonnée et les ruines bien vivantes de son château maure. Le chêne-liège imprime lui aussi son vert sur ces territoires intérieurs. Pourtant, du mont Foia, l’océan semble toujours à portée de main.
VOYAGEURS DU MONDE
C'est à bord du bateau de Rui que vous découvrez les îles de la Ria Formosa, paradis sauvage fait de canaux, de plages et de marécages. À l’issue de cette balade dans la lagune, on jette l’ancre sur un îlot pour déguster la pêche du jour.
PICO — FAIAL — HORTA — FLORES — CORVO
TERCEIRA — SÃO JORGE — SÃO MIGUEL
Cette grappe de terres disparates au milieu de l’Atlantique Nord revêt plusieurs visages. Ici, un paysage tellurique forgé par l’activité volcanique, là des piscines naturelles et autres cascades sortant de nulle part… Partout, l’archipel enchante par son esthétique sauvage.
Dans des piscines naturelles taillées dans la roche volcanique par l’océan. Comme à São João sur Lajes do Pico ou à Santa Cruz das Flores. Ou sur des plages de sable noir comme à Praia do Almoxarife sur Faial, avec vue sur le mont Pico. Plus original encore, s’immerger dans un bassin alimenté par une cascade comme à Poço do Bacalhau, sur Flores, où l’eau plonge de 90mètres dans un splendide cadre naturel.
Sur Flores, la plus occidentale des terres européennes. Un bout du monde sur la route du Nouveau Monde. Sauvagement verte, l’île des Fleurs a tapissé ses 143kilomètres carrés de milliers d’espèces chlorophyllées tout en o rant une topographie vertigineuse. Ses falaises côtières luttent avec l’océan quand celles intérieures mènent à des lacs de cratères et d’enchanteresses cascades.
Faial au mois de mai, quand au bleu de l’océan répond l’azur des hortensias en pleine floraison. L’île se pare alors d’un tapis bleuté que l’on arpente par ses sentiers aux courbes généreuses. Pour compléter ce camaïeu naturel, la marina d’Horta rivalise d’ingéniosité avec ses trois centsembarcations multicolores et surtout ses nombreuses peintures murales laissées par les marins au fil des décennies.
Angra do Heroísmo, capitale historique de l’archipel, sur l’île de Terceira. Son plan en damier la protège des rafales anticycloniques, comme ses remparts en ont longtemps fait un refuge sur la route des Indes occidentales. Ses ruelles coloniales des XVI et XVIIe siècles, sa cathédrale do Santíssimo Salvador da Sé et son couvent franciscain lui confèrent une aura baroque rare au beau milieu de l’Atlantique Nord.
Les baleines boréales, dauphins tachetés et cachalots, qui jouissent ici de l’un des plus grands sanctuaires marins au monde. En tout, une vingtaine d’espèces de cétacés, migrantes ou résidentes, sont à voir autour des îles de l’archipel.
En empruntant la plus longue route en ligne droite des Açores. Celle que l’on trouve sur les cartes sous le nom d’EN3 fend, sur dix-neuf kilomètres, la moitié de l’île de Pico d’est en ouest, ou inversement. Elle longe le mont Pico occupé à jouer à cache-cache avec les nuages, et s’élance sur ce haut plateau vallonné pour créer une perspective unique.
Poussière lusitanienne au large du Maroc, l’archipel à la végétation vigoureuse est un éden vert à souhait, dont l’hiver n’a jamais trouvé le chemin.
Soyons honnêtes, l’appellation d’archipel est quelque peu galvaudée quand on parle de Madère, puisque l’île de Madère (Madeira) couvre 90% du territoire. Qu’en est-il alors des 10% restants? Ils s’éparpillent comme des confettis volcaniques, des bien nommées Îles Desertas au sud, à Porto Santo au nord, dont le sable blond habille joliment des plages sauvages et désertes. Christophe Colomb y trouva refuge avant ses voyages transatlantiques.
Madère, c’est donc avant tout Madeira. Une île dont l’aéroport porte le nom d’un footballeur et enfant du pays (Cristiano Ronaldo, depuis 2017), où la broderie et le travail de l’osier sont les fleurons de l’artisanat, où la poncha demeure la boisson nationale. S’il n’y séjourna qu’une dizaine de jours dans les années 1950, Winston Churchill laissa à Madeira un souvenir vivace
et lucratif de son passage. Sans doute apprécia-t-il cette nature foisonnante et ces fleurs généreusement pigmentées, les toits de chaume des maisons de Colmo, typiques de Santana, les falaises pelées de la pointe de São Lourenço, défiant l’océan Atlantique. Sûrement aimerez-vous aussi les étals bien ordonnés du mercado dos Lavradores de Funchal, comme les sentiers longeant les levadas, ses fameux canaux d’irrigation traditionnels, prisés des randonneurs.
VOYAGEURS DU MONDE
Embarquement pour une croisière le long de la côte sud. On croise l’impressionnant w, l’une des plus hautes falaises du monde, puis on prend le large à la recherche des baleines et des dauphins. Déjà prévus : pique-nique à bord et skipper polyglotte.
Piscines naturelles creusées par la mer au bas des falaises, plateaux pastoraux et littoral vertigineux, l’île de Madère est un mirage perdu au cœur de l’Atlantique. Citadine et culturelle à Funchal, volcanique à São Lourenço et sauvage dans la forêt Laurifère… Un petit monde aux mille facettes.
Perchée sur son rocher, Estalagem Da Ponta do Sol, une ancienne quinta revue dans un style épuré très contemporain et minimaliste, surplombe l’océan avec en toile de fond les plantations de bananiers et l’horizon infini de la mer.
Dix choses à savoir pour que votre venue au Portugal soit plus que muito bem .
VOYAGEURS DU MONDE
PAR DESTINATION
Afrique
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LES ÉDITIONS SPÉCIALES JOURNAL VOYAGEURS / VACANCE
Coordinatrice fabrication
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Photogravure
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Impression
Imprimerie Chauveau
Édition
Juillet 2025
Crédits
Couverture Carlos Souza
Illustrations Førtifem (p. 5, 8, 9, 20), Léa Maupetit (p. 6, p. 21)
Photos Daniel Espírito Santo (pp. 12-19) ; Salva López, Andrei Bortnikau/stock.adobe.com, Luís Ferraz/Torel 1884, Pauline Chardin, Cocorico Luxury Guest House (p. 29) ; Salva López, Yianis Zahos, Jérôme Galland, Sivan Askayo, Olivier Romano (p. 34) ; Jérôme Galland, Sivan Askayo, Almaria Edifício Ex Libris, Pauline Chardin, Markus Schlamadinger (p. 35) ; Manolo Yllera, Baptiste de Ville d’Avray/ Hans Lucas, Alix Pardo (p. 42) ; Martin Kaufmann, Alma da Comporta/Campo de Arroz, Alix Pardo, Manolo Yllera (p. 43) ; Bridgeman Images, Bernard Charlon/Gamma-Rapho via Getty Images (p. 45) ; AGIP/Bridgeman Images, Franco Origlia/ Getty Images, Bridgeman Images, WFPA/Alamy Stock Photo (p. 46) ; Serge Cohen/Opale/Bridgeman Images, Allstar Picture Library/Alamy Stock Photo, Pablo Cuadra/Getty Images, WENN Rights Ltd/ Alamy Stock Photo (p. 47) ; Matthieu Salvaing, Nuria Val & Coke Bartrina, Pascal Shirley (pp. 54-55) ; Jérôme Galland (pp. 60-61).
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