Le Courrier de la Guéoula n°923

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Lumières du Chabbath

MIKETs

27 & 28 Kislev 5778 Entrée : 16h36 - sortie : 17h48

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Joyeux ‘Hanoukah L’Hebdomadaire qui remet les pendules à l’heure ... de la Délivrance

Du 14 au 21/12/2017

‘Hanoukah est une fête unique en son genre : elle éclaire l’hiver où les nuits sont les plus longues de l’année, et elle est la seule à tomber en fin de mois, lors de la phase décroissante de la lune, pourtant symbole du destin d’Israël pendant l’exil…

Le ‘Hanoukah d’aujourdhui

Au

sein de ces éléments apparemment négatifs, ‘Hanoukah implante une véritable leçon d’optimisme: à partir de l’action isolée qu’est l’allumage d’une seule flamme, s’installe un processus d’augmentation de la lumière, jusqu’à dépasser toutes les limites logiques, symbolisées par le chiffre 7, et à introduire la dimension de l’Infini (le 8) dans l’action humaine. C’est ce qui fait dire à nos Maîtres: «Même lorsque toutes les Fêtes seront annulées (entendez: lorsque leur éclat sera neutralisé par la brillance quotidienne de l’époque messianique), ‘Hanoukah ne s’annulera pas», car il aura inauguré pendant l’exil l’émergence d’une lumière particulière, celle qui provient de l’abnégation et du dépassement de soi. Or, jusqu’à l’orée des temps actuels, ‘Hanoukah était la seule porte donnant accès à cette dimension. Et puis, il y a deux siècles, s’ouvrirent les «sources de la Torah», la diffusion de la ‘Hassidouth, qui met à la portée de tous ce que les ‘Hasmonéens avaient découvert il y a plus de 2000 ans, l’huile pure de l’obéissance intégrale à la Torah, face aux compromis de la logique et de la philosophie. Ainsi, «l’huile de la Torah», porteuse d’une lumière jusque-là inconnue, transforme notre compréhension des textes, transfigure notre vision du monde et de l’existence, et nous fait découvrir la Délivrance.

Ancienne et moderne

La leçon de ‘Hanoukah est à la fois ancienne et toujours d’actualité. Dans le passé, notre ancêtre Avraham dut se dépasser pour conduire son fils au sacrifice, et ce «sacrifice» (qui ne se réalisa pas) fut en fait celui d’Avraham, car l’ordre de D-ieu allait à l’inverse de tout ce que le Créateur lui avait

jusque-là demandé, et qu’il avait, quant à lui, enseigné à toute l’humanité. Les valeurs de progrès qu’il prêchait et qui combattaient les sacrifices humains, courants à l’époque, se trouvèrent en un instant balayées par ce nouveau commandement: «Prends ton fils unique et offre-le Moi en holocauste». Malgré cette contadiction criante, Avraham ne s’y arrêta pas, car pour lui, il n’y avait pas plus de «valeurs de progrès» que d’acte barbare. Une seule valeur comptait: l’obéissance à l’ordre de D-ieu, même au prix du dépassement de soi. L’épreuve était de taille, et c’est pourquoi l’E-ternel dut employer la supplication: «Prends, je te prie…», afin d’aider quelque peu Avraham à la surmonter. Seule cette volonté de dépassement donna à

Avraham la force d’aller jusqu’au bout de l’épreuve. A notre époque, l’épreuve est constituée par la contradiction apparente entre l’annonce de l’imminence de la Délivrance, ainsi que de la présence concrète du Libérateur, faite par l’homme le plus fiable de tous les temps, et sa dissimulation, qui a pris toutes les allures d’une disparition. Les beaux esprits, qui espéraient pour ‘Habad une victoire de l’esprit, une première place au niveau philosophique, ne surent pas dépasser cette épreuve, et s’empressèrent de cacher du mieux qu’ils pouvaient les allusions messianiques trop criantes du Rabbi. Pour les émissaires que nous sommes tous, il n’y a pas plus de «politiquement correct» que de provocation. Seule compte une obéissance totale à la directive du Prince de notre génération, qui commanda, lors du Congrès des émissaires: «La seule mission qui reste à accomplir est d’amener Machia’h dans la réalité». Même si cette fidélité est aujourd’hui moquée et décriée, notre épreuve est de dépasser toutes les limites de l’amourpropre, comme cela fut clairement prédit par le Rabbi, roi Machia’h: « L’épreuve consiste à ne pas éprouver de honte du fait des moqueurs» Là réside le ‘Hanoukah d’aujourd’hui, et seul ce dépassement concrétisera pour nous la lumière, la révélation de la Délivrance !


MIKETs

La Progression de la Vérité

D e l a To r a h d u M a c h i a ’ h

Notre Sidra (Mikêts), dont le titre signifie «à la fin», possède un rapport évident avec la fin des jours (Kêts-Hayamim), c’est-à-dire la fin de l’exil, ainsi qu’avec une fin positive (Kêts-Hayamin, motivée par la Main Droite, c’est-à-dire l’amour), dont le sens serait plutôt le début de l’ère messianique. es deux concepts – fin de l’exil et début de la Délivrance – sont liés aux deux raisons pour lesquelles fut révélée la ‘Hassidouth, «l’huile» de la Torah, aux dernières générations : à cause du renforcement de l’obscurité, il y a nécessité de bénéficier des sources de la Torah, et en vue de l’ère du Machia’h, il y a nécessité de se préparer à son enseignement, par la ‘Hassidouth qui en est un avant-goût. Ce rapport avec la fin de l’exil et le début de la Délivrance est manifeste dans le contenu de la Sidra, ainsi que dans celui des Sidroth voisines, depuis Vayéchev (la Sidra précédente) jusqu’à Vayé’hi, à la fin du Livre, car elles forment un ensemble : c’est, en effet, à la suite directe de la nomination de Yossef au rang de vice-roi (notre Sidra) que Yaacov descend en Egypte (Vayigach) pour y vivre 17 ans, ses dix-sept meilleures années (Vayé’hi), réalisant ainsi le souhait de vivre tranquille qu’il exprimait au début (Vayéchev), avant que ne s’abatte sur lui l’épreuve de Yossef. Et tout cela est lié à la Guéoula: «Yaacov aspire à vivre tranquille», la tranquillité des jours du Machia’h, car, de son côté, il est déjà prêt à la Délivrance future. Puis Yéhouda s’approche de Yossef (le thème de Vayigach), ce qui signifie symboliquement la juxtaposition de la Guéoula (Yossef) à la Téfilah (Yehouda), préfigurant aussi l’union des tribus d’Israël, sur lesquelles règnera un seul Berger, «Mon serviteur David» (le Machia’h). Enfin Yaacov vécut, de la vie éternelle, à l’époque de la résurrection.

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L’enseignement sur le plan pratique

Nous sommes la dernière génération de l’exil (Kêts Hayamim : la fin des jours) et la première de l’ère de la Délivrance (Kêts Hayamin : une fin positive, le début de la Guéoula). De plus, nous vivons ‘Hanoukah, instituée à cause du miracle constitué par l’huile et ceci est également une allusion à l’huile d’onction, symbolisant l’élection du Machia’h. Particulièrement ce Chabbath de ‘Hanoucah, parce que le Chabbath est lié à différents aspects de la Délivrance, et parce que nous avons vécu la seconde libération de l’Admour-Hazaken, le jour de la 5ème bougie de ‘Hanoucah, toute libération étant au fond un avant-goût de la Délivrance. Enfin, parce qu’il tombe à proximité de Roch ‘Hodech et que ce jour représente le renouvellement de la lune, à laquelle s’identifie le peuple d’Israël, appelé à se renouveler comme l’astre des nuits, lors de la Délivrance définitive. C’est pourquoi il convient de progresser chaque jour dans la pratique des directives suivantes, à l’exemple des lu2

mières de ‘Hanoukah, dont le nombre est croissant d’un jour à l’autre : renforcer l’attente impatiente en la venue du Machia’h. Progresser dans l’étude, et la diffusion, des sources de la Torah (la ‘Hassidouth) pour qu’elles rayonnent vers l’extérieur, provoquant l’extinction des idées perverses, opposées à la Divinité. Enfin, un accroissement d’activité pour faire connaître ‘Hanoukah, pour organiser des réunions joyeuses, et pour distribuer des dons en argent. Qu’il soit de la Volonté de D-ieu que tout cela produise rapidement la situation tant attendue, dans laquelle Il distribuera «l’argent de ‘Hanoukah», le salaire final, à Israël, son jeune enfant qu’il aime : l’instauration de la Délivrance véritable et définitive sous la conduite du roi Machia’h. Alors, celui-ci célèbrera l’inauguration (‘Hanoukah) du 3ème Temple, qui apparaîtra tout construit et achevé, dans la réalité concrète. (Si’ha du Chabbath-‘Hanoukah 5752)

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Pour l’élévation de l’âme de

Raphaël ’Haïm-Amram ben Yéochoua Hazan

disparu le 26 Tichri 5778 De la part de ses proches et de ses amis

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La Guéoula en Questions

Machia’h présumé…et même un peu plus ! (dans le chapitre 11 des «Lois des Rois») sur la façon dont se termine l’exil et dont commencera l’époque de la Délivrance. Dans l’ordre suivant : «se lèvera un roi de la dynastie de David, méditant la Torah… écrite et orale. Il contraindra tout Israël à se conduire selon celleci et à colmater ses brèches, fera les guerres de D-ieu (jusque-là, il n’y aura pas de confirmation, et il faudra qu’après tout cela) il réussisse et construise le sanctuaire sur son emplacement (lui en personne et pas un autre), et rassemble les exilés d’Israël (qui seront restés dispersés jusque-là). Alors, il s’agira bien du «Machia’h avec certitude». De ce qui précède, on peut déduire que «la présomption qu’il est Machia’h » n’est ni définitive ni absolue ! C’est pourquoi il est impératif pour nous d’étudier les indices qui révèlent l’identité du «Machia’h confirmé», tel que les a fixés Rambam (qui est le seul décisionnaire sur ce sujet, et aucun autre indice n’est en mesure de venir modifier sa décision, la plus solide qui soit). Il nous faut donc comprendre le sens des mots qu’il emploie dans cette loi, dans le but de pouvoir identifier notre légitime Machia’h en tant que «Machia’h confirmé», et de le désigner, comme le cite la Guémara, par la formule : «Celui-là est le roi Machia’h» (Talmud-Yérouchalmi,Taanith chap.4, loi 5, page 24a). Il est alors «celui que la Torah a promis» (Rambam, «lois des rois», chapitre 11, loi 4), et c’est lui qui viendra nous délivrer, immédiatement. Amen, et qu’il en soit ainsi ! Nous sommes heureux de présenter au public francophone cet ouvrage adapté d’un fascicule édité en 5711 en Israël, et qui se propose de démontrer que toutes les conditions mentionnées par Rambam, à la fin des «Lois des rois» (chapitre 11, loi 4), se sont concrétisées – depuis l’année 57521992 ! – en la personne de notre maître, guide et Rabbi, le roi Machia’h. Résumé succinct des chapitres précédents La lecture simple du chapitre 11 (des «Lois des rois», du Rambam), où sont définis les critères permettant de reconnaître qu’il s’agit du «Machia’h présumé», puis du «Machia’h confirmé», pose un certain nombre de difficultés. En effet, il est possible de penser que les étapes de réalisation font d’un descendant de David le libérateur d’Israël (présumé puis confirmé). Mais cette manière de lire se heurte alors à 7 questions fondamentales, qui disparaissent dès lors qu’on les voit simplement comme des paramètres d’identification, que le Machia’h accomplira (à une échelle plus petite) bien avant son action décisive mais qui seront de même nature que ses actions ultimes. Des paramètres qui n’ont pas d’incidence véritable sur le fait qu’il est Machia’h confirmé et authentique dès le début de son existence terrestre. Citons, avant tout autre développement, les paroles du Rabbi, dans le «Likoutei-si’hoth», volume 15, page 493 : «C’est une décision d’ordre rabbinique qu’exprime le Rambam

Premier indice : «Il vaincra tous les peuples alentour» Pour bien comprendre cet indice, il nous faut savoir si Rambam veut parler d’une guerre physique ? Peut-être qu’à l’exemple du roi David, nous devons pencher pour une guerre physique ? Après tout, le Rambam établit un parallèle (loi 1) entre eux, disant : «Bileam parle d’un premier Machia’h, qui est David…ainsi que d’un Machia’h ultime, come il est dit «Je le vois, mais ce n’est pas pour maintenant» (il s’agit de David), Je l’aperçois mais il n’est pas proche (il s’agit du roi Machia’h)»… Mais, à l’inverse, il nous faut dire que c’est précisément parce que David a mené des guerres physiques (même si, concrètement, c’est son général, Yoav, qui guerroyait) qu’il lui fut annoncé : «Tu as versé le sang, et tu as mené de grands combats, aussi tu n’édifieras pas une Demeure pour Mon Nom. Car tu as versé beaucoup de sang sur la terre devant Moi…» (Chroniques I, 22-8). Ainsi lui fut-il enlevé le mérite et la possibilité de construire la Maison de l’E-ternel, et c’est son fils Chelomoh qui la construisit. Nous sommes donc contraints de dire que lorsque Rambam écrit, au sujet de l’un des indices d’identification du roi Machia’h qu’il «vaincra les peuples alentour », il ne veut pas parler de guerre physique, mais d’une guerre spirituelle. Quant à l’emploi du verbe «Nitsa’h» (vaincra), il peut tout aussi bien provenir de la racine «Netsa’h» (éternité), car il implantera de manière éternelle (éternisera) la croyance en D-ieu chez les nations du monde. (à suivre) 3


Le «Délai Minimal» à l’époque messianique Ils ont vécu ce Miracle

Dans sa vie spirituelle - son service de D-ieu - le Juif remercie son Créateur au mois trois fois par jour : pour le fait qu’il est vivant, pour la présence en lui d’une âme divine, et pour les quantités de miracles dont il est quotidiennement bénéficiaire … Centre des «Igueroth-Kodech» à Re’hovoth est dirigé par le Rav Herzl Boro’khov et son épouse ‘Haguit. Ceux-ci ont filmé un certain nombre d’histoires miraculeuses, et les ont enregistrées sur Internet, ce qui rend possible à chacun de les visionner et d’en tirer le plus grand profit. C’est de l’un de ces miracles que nous entretient Madame Orna Weinfeld. Elle commence par expliquer que ses liens avec la famille Boro’khov remontent à l’époque où ce couple venait la visiter sur son lieu de travail, et qu’ils faisaient savoir qu’ils avaient organisé des cours de Torah. Ils proposaient ainsi à toutes les jeunes filles ((il s’agissait d’une école) de venir s’y associer, et ajoutaient que l’on pouvait aussi écrire au Rabbi, roi Machia’h, par le canal des «Igueroth-Kodech», pour demander sa Béra’kha ou ses conseils éclairés. «Bien entendu, tout cela nous semblait détaché de la réalité», raconte Orna, «et nous n’étions pas du tout convaincues, mais la Rabbanith ne se décourageait pas. Tous les mois, elle nous appelait pour que nous nous joignions au repas de Roch-‘Hodech qu’elle organisait, et nous, de manière aussi régulière, n’y répondions pas. Mais, comme le dit la maxime populaire, «un effort soutenu ne reste jamais vain». Les paroles de la Rabbanith finirent par faire leur effet, comme on va le voir… J’étais parvenue au sixième mois de ma grossesse, et la Rabbanith me dit qu’il était au plus haut point opportun de faire vérifier nos Mézouzoth. J’acceptai leur proposition, ce qui amena le couple Boro’khov à venir à la maison. Le Rav vérifia les Mézouzoth sur place, et il releva le fait que toutes étaient impropres, sans compter qu’il nous en manquait quelques-unes. A cette occasion, la Rabbanith me proposa d’écrire au Rabbi, pour faire savoir que nous avions fixé de nouvelles et belles Mézouzoth aux portes de notre maison». Orna regarda son interlocutrice avec étonnement, et lui fit remarquer qu’elle ne parvenait pas à comprendre à qui, et de quelle manière, on était censé écrire. La Rabbanith lui expliqua que, même actuellement, il était possible de joindre le Rabbi, roi Machia’h, par le canal des «Igueroth-Kodech», et de recevoir sa sainte Béra’kha. Elle lui montra un volume de cette correspondance, qu’elle avait amené, et elle proposa à Orna d’écrire d’elle-même sur place.Ainsi pourrait-elle constater de visu les conséquences de cette correspondance. «J’étais dans un état d’esprit très joyeux», raconte t-elle, «aussi je me suis tournée vers mon mari, qui venait de recevoir, car il est militaire de carrière, le grade de comman-

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dant, et je lui ai demandé: «Tu veux que je demande au Rabbi que tu sois nommé lieutenant-colonel? Il m’a répondu, avec évidence: «Bien sûr ! Pourquoi refuserais-je?» Et la Rabbanith m’encourageait, me disant: «Ecrivez donc qu’il reçoive le grade de lieutenant-colonel!» Il faut savoir que, sur le plan rationnel, il n’y avait aucune probabilité. En ce domaine, celui de l’avancement, il existe un principe incontournable dans Tsahal, qui porte le nom de «Pezem» (contraction de trois mots qui signifient «Laps de temps minimal»), et qui oblige tout impétrant à attendre un délai minimal avant de recevoir un grade supérieur. Dans le cas de celui de lieutenant-colonel, ce délai se situe entre trois et quatre ans! La suite nous a coupé le souffle. Nous avons rédigé notre lettre, je rappelle pour mémoire que j’en étais à mon sixième mois de grossesse, or il ne s’était écoulé que huit mois (!) lorsqu’il fut informé qu’il venait d’être nommé lieutenant-colonel… Pour moi, il n’y avait pas le moindre doute, c’était un miracle prodigieux. Cette lettre fut suivie de bien d’autres. Orna commença à suivre les cours de Torah dispensés au Centre par le couple Boro’khov. Ces cours la fortifièrent de manière notable, et fortifièrent son lien avec le Rabbi, roi Machia’h. «Aujourd’hui», conclut-elle, «je ne prends aucune décision importante et significative sans avoir reçu au préalable la sainte Béra’kha du Rabbi, roi Machia’h».

La Famille

CHEMOUNY

souhaite à tout le peuple d’Israël un ‘Hanoukah de lumière Pour l’élévation de l’âme de

Gabriel Ben Chémouel

qui nous a quittés le 29 Elloul 5774

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