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Les grands principes de l’architecture de Le Corbusier

Passé et Modernité machiniste

Le Corbusier s’opposait à l’académisme de son temps. Ce qui ne veut pas dire qu’il rejetait l’architecture du passé. Ses voyages de jeunesse à travers l’Europe et autour de la Méditerranée, durant lesquels il produisit de très nombreux dessins d’étude de l’architecture ancienne et vernaculaire, imprégneront son travail durant toute sa vie. Dans son livre manifeste visionnaire « Vers une architecture » (1923), qui définit une part importante de sa conception de la Modernité, Le Corbusier, qui voulait marquer les esprits, a mis en avant des photographies illustrant la perfection visuelle de grandes architectures du passé, (le Parthénon d’Athènes, la façade de Notre Dame de Paris ...), pour l’associer à l’esthétique et l’efficacité fonctionnelle produite par l’ingénierie de son temps (avec des photos d’avions, de voitures ou d’aménagements de paquebots...).

Utopie moderniste et humaniste

Insistant sur l’influence de l’architecture sur la condition humaine, Le Corbusier rêvait d’une société capable d’organiser le bien-être pour tous :

« Il faut mettre l’homme au centre de notre construction, retrouver les rapports normaux entre l’homme et la nature.»

« La société moderne a cessé d’aimer. Il faut lui donner des raisons d’aimer. Participer à la vie = individus libres et actifs au milieu d’une collectivité disciplinée et productrice.»

La nature

Le Corbusier affirmait : « Les matériaux de l’urbanisme sont le soleil, l’espace, les arbres, l’acier et le ciment armé, dans cet ordre et dans cette hiérarchie. »

Dans son « Poème de l’angle droit » il évoque un « pacte de solidarité » entre l’homme et la nature.

L’homme est la mesure de son cadre de vie : Le Modulor

Le Modulor est un système de mesures mathématiques, harmoniques, en accord avec les proportions du corps humain, créé par Le Corbusier, à partir du nombre d’or, proposé comme un outil de composition de l’espace permettant de faire une architecture de qualité, où l’on se sent bien. Utile autant à très grande échelle que pour dessiner les détails d’usage, il prend en compte les différentes positions du corps humain dans la vie quotidienne.

Les cinq points d’une architecture nouvelle

En 1927, Le Corbusier et Pierre Jeanneret énoncèrent « Les cinq points d’une architecture nouvelle », synthèse d’une nouvelle approche de la conception architecturale fixée par des principes de construction clairement définis.

Les pilotis, décollent l’habitation du sol transformant le rez-de-chaussée en un espace dégagé destiné aux circulations, supprimant les locaux obscurs et humides en ras de sol. La vue, les plans d’eau et les jardins passent sous le bâtiment.

Le toit-terrasse, signifie le renoncement au toit traditionnel en pente, il est rendu accessible et peut ainsi servir de solarium, de terrain de sport ou de piscine, ou encore de toit-jardin.

Le plan libre, les nouveaux matériaux (acier, béton...) permettent la suppression des murs porteurs grâce au soutien des dalles par des poteaux. Ce qui libère la conception des espaces, dont la disposition des cloisons et des pièces est rendue indépendante de la structure.

La fenêtre en bandeau, elle aussi, est rendue possible par la portance des dalles par les poteaux qui libère les façades de leurs fonctions porteuses.

La façade libre, avec les poteaux en retrait des façades, le plancher en porte-à-faux, la façade devient une peau mince de murs légers et de baies placées indépendamment de la structure.