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JOURNAL OFFICIEL D’INFORMATION DE NEUCHÂTEL N° 19 • 54e année Mercredi 29 juin 2022
FIN DE L’ÉCOLE DES MILLIERS D’ÉLÈVES DÉFILENT À TRAVERS LA COMMUNE
La foule pour les cortèges
Pour célébrer la fin de l’année scolaire, place aux cortèges! Les élèves de Peseux et Corcelles-Cormondrèche, et leurs enseignant-e-s, ont défilé vendredi et samedi dans la bonne humeur et en ont mis plein les yeux au public venu en nombre les applaudir. Ce vendredi, ce sera au tour des classes de la ville de Neuchâtel et de Valangin de défiler. PAGE 32
DAVID MARCHON
Dans ce numéro POLITIQUE
Nouvelles présidences au législatif et à l’exécutif PAGES 2 ET 3
THÉÂTRE
Une très riche saison au Passage PAGE 25
HISTOIRE
Le destin tragique de Maurice Bavaud PAGE 27
L’édito | De l’église rouge à l’échafaud nazi NICOLE BAUR Conseillère communale Dicastère de la famille, de la formation, de la santé et des sports
L
e journaliste français Jean-Baptiste Naudet vient de publier un ouvrage consacré à Maurice Bavaud, ce jeune Neuchâtelois idéaliste, fervent catholique, qui a voulu débarrasser le monde en 1938 d’un certain Adolf Hitler. «Seul pour tuer Hitler» retrace le parcours de celui qui sera condamné à mort par la justice allemande et décapité en 1941. Cette tragédie met en lumière les compromissions de l’époque et la lâcheté des autorités suisses. Ses parents tentent d’alerter le département des affaires étrangères et l’ambassade de Suisse en
Allemagne. On leur ment, on les rassure, mais aucun diplomate suisse en poste à Berlin ne rendra jamais visite au jeune homme de 23 ans. Silence également du côté de l’église rouge, là où Maurice déposait sa ferveur: le curé ignore la famille. Maurice va jusqu’à écrire au pape. En vain. Personne pour s’intéresser au sort du jeune citoyen suisse, pas plus l’ambassadeur Hans Fröhlicher, pro-nazi notoire, que le méprisant et autoritaire conseiller fédéral Marcel Pilet-Golaz. Le père de Maurice, à qui l’on demande de se faire discret, d’avoir honte de son fils, reçoit une lettre du condamné à mort trois semaines après son exécution… Il écrit alors au Conseil fédéral: «Je m’indigne que la légation suisse à Berlin n’ait pas pris la peine de s’occuper de ce pauvre garçon, qui n’était pas un criminel et non plus un malfaiteur.» Plus de 80 ans plus tard, la honte a changé de camp.
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