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En raison du fléchissement des commandes, le nombre des hauts-fourneaux fut réduit de cinq à quatre le 1er octobre. À l’aciérie Thomas, les tournées journalières furent ramenées de trois à deux. Au train de laminoirs pour aciers marchands et profiles moyens, le nombre des équipes fut baissé de cinq à quatre. Cent-quatre-vingts ouvriers étaient envoyés aux travaux extraordinaires d’intérêt public. Le parc à poutrelles fut présenté au public le lundi 26 janvier 1976. Il était la première installation implantée dans la zone industrielle «Hahnebësch». Cette zone, reliée au réseau ferroviaire de l’usine, s’étendait sur 95 hectares. En avril 1978, la division anticrise, dans laquelle l’Arbed versait son trop-plein de personnel, comptait 3 000 personnes. Face aux perspectives sombres, le parlement luxembourgeois vota une loi capitale: la préretraite obligatoire à 57 ans dans la sidérurgie. Des points plus positifs furent toutefois la construction de la nouvelle École professionnelle («Léierbud»), entamée en 1978, et la promesse d’agrandir l’aciérie de Differdange, afin de pousser la capacité du train Grey jusqu’à 75 000 t par mois. L’année suivante, l’Arbed se mit à construire le nouveau haut-fourneau «C» à Esch-Belval, ce qui signifiait à moyen terme que la division de Differdange n’en garderait qu’un seul. Pour parer au manque de gaz, vital à toute une série d’installations, on construisit une énorme conduite aérienne entre les deux usines. Le tracé de ce gazoduc correspondait à celui de l’ancien funiculaire.

de Differdange serait réduite, de même que l’exploitation des mines au Thillenberg, et que le train à trois voies de Differdange serait définitivement abandonné. En août, la direction profita du congé collectif pour charger la société Paul Wurth de réparer le (nouveau) haut-fourneau n° 1, mis à feu en 1964. Comme il fallait aussi remplacer des éléments du circuit du gaz de haut-fourneau, culminant à plus de 70 mètres, on faisait venir sur place une des grues les plus puissantes d’Europe, appartenant à l’entreprise A. E. R. Rosenkranz de Recklinghausen Krefeld. Fin 1980, la situation de la sidérurgie préoccupait tout le monde. Les commandes continuaient à faire défaut et les pertes s’accumulaient de mois en mois. À Differdange, 1 254 personnes, dont 83 employés, étaient inscrites dans la division anticrise. La production de feuillards comptait presque 100 millions de pertes; seul le train Grey enregistrait encore un bénéfice de 10 millions. Différentes installations, comme les hauts fourneaux, l’aciérie Thomas et les installations annexes étaient à l’arrêt. Au conseil communal, d’aucuns envisageaient dès lors le pire: 1 000 à 1 500 chômeurs, soit 600 à 700 familles sans revenu. (À suivre)

De 1973 à 1979, pas moins de 59 magasins abaissaient définitivement leurs volets roulants dans la commune de Differdange, à savoir 36 épiceries, 7 boulangeries, 9 commerces divers et 7 boucheries. D’après le bourgmestre Nicolas Eickmann, ce recul était dû à la mauvaise conjoncture générale. Après la restructuration de l’Arbed, celle du petit et moyen commerce local était devenue inéluctable. Concernant le site de Differdange, les hauts décideurs de l’Arbed annoncèrent en juillet 1979 que le haut-fourneau II, y compris les installations de l’agglomération, ne redémarrerait provisoirement pas à la fin des congés collectifs, que la production des installations de concassage

Inauguration de l'école professionnelle le 1er février 1980


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