Vanuatu Independent Issue No. 474

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Le Contre-amiral se déclare candidat aux prochaines législatives Le Contre-amiral Franck Bainimarama, au pouvoir depuis son putsch du 5 décembre 2006, a annoncé vendredi pour la première fois qu’il serait candidat aux élections législatives qu’il annonce toujours pour septembre 2014. «Je me présenterai aux élections et je suis confiant de les remporter, sinon je ne présenterais pas. Je n’ai pas l’habitude de perdre», a-t-il déclaré à la presse locale, alors qu’il se trouvait sur les pistes du stade de la capitale pour y inspecter l’état d’avancement des rénovations de ces installations. Cultivant à fond la métaphore sportive et concurrentielle, en associant piste d’athlétisme et course, sportive ou politique, le Contre-amiral s’est présenté en short, baskets, casquette et veste de survêtement. Après avoir effectué quelques longueurs de piste en compagnie de jeunes Fidjiens, l’homme fort de Suva a fait sa déclaration et reconnu au passage qu’il devrait au préalable créer un parti. Mais il a déclaré ne pas avoir encore choisi ses futurs compagnons de route. «Je n’ai pas encore décidé de qui pourrait se

présenter avec moi (…) Je n’y ai pas encore réfléchi», a-t-il déclaré au site d’informations en ligne Fijilive Les spéculations quant aux velléités du Contre-amiral, qui a pris le pouvoir en invoquant son désir de débarrasser cet archipel de la corruption et de systèmes politiques discriminatoires et racistes, de rechercher un mandat populaire, alimentaient depuis longtemps les débats locaux. Mais jusqu’ici, l’intéressé, lorsqu’il était interrogé à ce sujet, se contentait de déclarer qu’il n’avait pas encore pris sa décision, mais en informerait le public «quand il se sentira prêt». M. Bainimarama se déclare aussi inquiet d’un retour des anciens partis au pouvoir qui, selon lui, en cas de retour aux affaires, «s’empresseraient de défaire tout ce que nous avons mis en place depuis décembre 2006». «J’ai jeté un coup d’œil sur les intentions affichées des partis politiques qui veulent se présenter aux élections et à mon sens, Fidji devrait se faire du souci», a-t-il déclaré. Sur la scène locale, toutefois, avant même de se déclarer, le Contre-amiral a multiplié les tournées aux quatre coins de l’archipel,

Fidji conserve son titre de champion de rugby à 7 La victoire du Sept fidjien en finale du tournoi de Hong Kong comptant pour le championnat du monde IRB de rugby à 7, dimanche soir à Hong Kong, par 26 à 19 contre le pays de Galles a provoqué dans la capitale fidjienne des scène de liesse, accompagnées de défilés spontanés et de feux d’artifices, le tout malgré une pluie battante. Le match de cette finale a été suivi, comme à l’accoutumée, par une large frange de la population, toutes ethnies confondues, alors que la sélection nationale était menée 19 à 0 à la mi-temps et a ensuite effectué un spectaculaire retour à la marque. Le tournoi de Hong Kong fait partie de la série IRB, pour laquelle six des neuf tournois ont été joués jusqu’ici. Aux points, toutefois, c’est toujours la Nouvelle-Zélande (que Fidji a battu 33-14 en demi-finale du tournoi de Hong Kong, dimanche) qui conserve la première place du classement avec 13 points. Fidji arrive second avec 88 points au tableau cumulatif, Samoa est troisième avec 84 points. Le prochain tournoi comptant pour cette série aura lieu à Tokyo (Japon) les 30 et 31 mars 2013. L’un des héros de ces tournois de rugby à sept, et capitaine des équipes fidjiennes à partir du début des années 1990, Waisale Serevi, qui se trouvait à Hong Kong pour assister au tournoi de la série IRB, a aussi été distingué, en marge de la compétition, par l’IRB. L’organisation mondiale, via son Président, le Français Bernard Lapasset, lui a samedi ouvert les portes de sa « galerie des célébrités (Hall of Fame) au cours d’une cérémonie, une première pour un rugbyman fidjien, ce qui lui a valu une « standing ovation

Nouvelles régionales

» de la part du public du stade So Kon Po de Hong Kong. «Quand il joue, Serevi peut se faire voir des aveugles, se faire entendre des sourds et même faire chanter les muets», avait en son temps déclaré l’entraîneur français Franck Boivert, installé de longue date à Fidji et occupant toujours un poste de responsabilités au sein de la fédération nationale fidjienne de rugby. Serevi a aussi longtemps joué dans des clubs britanniques, japonais et français (le plus longtemps pour Mont-de-Marsan). Eric Rush, un célèbre ex-All Black à sept, avait pour sa part avoué que « parfois, quand nous jouions contre Fidji, quand je voyais ce que Serevi arrivait à faire sur le terrain, j’avais envie de me retourner pour applaudir », rappelle l’IRB dans un communiqué. Au milieu des années 2000, Serevi, surnommé «Le Magicien», «Le Maestro» ou encore affectueusement «Small» en raison de sa petite taille, a ensuite cumulé les fonctions de jouer et d’entraîneur pour la sélection nationale de rugby à Sept, avant de démissionner en juillet 2007. Ce joueur fidjien, désormais âgé de 45 ans, est actuellement basé à Seattle (ÉtatsUnis), où il occupe encore des fonctions d’ambassadeur du rugby, en compagnie de son épouse et de ses trois enfants. Considéré dans son pays comme une véritable légende vivante, ce joueur de rugby a dominé la scène régionale et internationale de l’époque 1990-2005. Il a aussi mené par deux fois son équipe à la victoire de la coupe du monde de rugby à sept, en 1999 et en 2005, dans un pays où le rugby atteint au statut de seconde religion.

The Independent/L’indépendant - Samedi le 30 Mars, 2013

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À vos marques..... C’est sur une piste d’athlétisme que le Contre-Amiral Bainimarama a annoncé qu’il se présenterait aux élections (Source photo : Fijilive) donnant l’image d’un homme en perpétuelle campagne. De fait, plusieurs sondages réalisés ces derniers mois lui attribuent un taux élevé de satisfaction dans des bases électorales variées, aussi bien chez les Fidjiens indigènes que chez les citoyens d’origine indienne, descendants des premiers planteurs de canne à sucre amenés à Fidji à la fin du dixneuvième siècle par le pouvoir britannique, alors que Fidji était l’un de ses colonies. La dernière étude publiée en date (février 2013), conduite en 2011 et en 2012 par un institut de recherches sociales dépendant d’un séminaire de théologie basé à Fidji, a tenté de brosser un portrait de l’opinion des personnes interrogées (environ 350) concernant l’état de la démocratie et de la gouvernance à Fidji. Cette étude a ainsi révélé qu’un nombre élevé d’opinions exprimées estimait que M. Bainimarama «aurait beaucoup à apprendre aux politiques», qu’il était «accessible», «réactif» et «l’homme de la situation». Selon le même sondage, à la question concernant le fait de savoir si le gouvernement post-putsch du Contre-amiral faisait ou non un bon travail, même s’il n’est pas élu, les réponses ont été majoritairement positives.

Lors d’un récent déplacement à Labasa (île de Vanua Levu, Nord de l’archipel), le 12 mars 2013, pour y inaugurer une nouveau centre de services gouvernementaux, le Contre-amiral a déclaré avoir été interpellé à plusieurs reprises par des citoyens lui demandant pourquoi il tenait tant à ce que des élections aient lieu en 2014. «Dans plusieurs régions de Fidji que j’ai visitées, les gens m’ont demandé pourquoi une élection l’an prochain. Nous sommes contents des choses telles qu’elles sont maintenant. Pour moi, c’est une reconnaissance du travail que ce gouvernement a fourni en matière de prestation de services publics», a-t-il lancé à l’occasion de cette inauguration à Labasa, tout en fustigeant l’immobilisme des précédents gouvernements démocratiquement élus, y compris le dernier, mené par Laisenia Qarase, qu’il a renversé le 5 décembre 2006. Une autre forme de sondage, mené ces dernières semaines par le Fiji Sun, le quotidien le plus ouvertement pro-Bainimarama de la place, affirme que la majorité des personnes interrogées ces dernières semaines à Suva et dans sa grande banlieue «veulent que (M. Bainimarama) continue à diriger Fidji après les élections». - pad

Vaste chasse au «Jésus Noir» en Papouasie-Nouvelle-Guinée Les forces de l’ordre papoues ont lancé, depuis vendredi, une vaste chasse à l’homme en vue de remettre la main sur près d’une cinquantaine de fugitifs, en cavale depuis jeudi dernier après une évasion en masse du quartier de haute sécurité de la prison de Madang (Est de l’île principale). Parmi ces criminels, certains sont considérés comme particulièrement dangereux, avec en tête de liste un certain Stephen Tari, surnommé «Le Jésus Noir» et condamné en 2010 dans une affaire de culte ayant entraîné des viols et la mort de nombre de ses adeptes. Il était aussi accusé, à l’époque, de s’être livré à des actes de cannibalisme mystique sur les corps de ses victimes. Selon Richard Mandui, porte-parole des services pénitentiaires de la prison Beon de Madang, 49 prisonniers ont profité d’un flottement pendant un changement d’équipes de surveillants pour prendre le large en pratiquant une large ouverture dans la clôture de l’établissement, rapporte la radio nationale NBC. L’évasion n’aurait été constatée que quelques heures plus tard, vendredi aux aurores, aux alentours de trois heures du matin (GMT+10). Quatre des fugitifs auraient depuis été rattrapés alors qu’ils avaient trouvé refuge dans un village non loin du centre pénitentiaire. - pad

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