26.07.21
The magic of the piano trio La magie du Trio avec piano
Alexander Sitkovetsky, Denis Matsuev, Antoine Tamestit & Alban Gerhardt © Lucien Grandjean
Aux côtés de Janine Jansen, Lawrence Power, Mischa Maiski, Lahav Shani et Nikolaï Lugansky, Alexander Sitkovetsky est ce soir aux Combins pour des Rencontres inédites autour de Dvořák, Mendelssohn et Schumann. Au programme, un quintette et deux trios avec piano, un effectif auquel Alexander Sitkovetsky est particulièrement attaché. Portrait du violoniste et éloge du genre du trio avec piano. Alexander Sitkovetsky, vous avez fondé en 2008 un trio avec piano qui porte votre nom, le Sitkovetsky Piano Trio. Pourquoi ce choix ? Il existe un répertoire magnifique pour cette formation, qui présente par ailleurs la particularité d’alterner des moments où nous jouons en tant que groupe, et d’autres où nous nous exprimons individuellement. Le trio avec piano diffère en cela du quatuor à cordes. Là, le but est de ne faire qu’un à quatre. C’est un travail de longue haleine qui ne peut exister le temps de rencontres d’été. En revanche, jouer en trio avec de nouveaux musiciens est possible. Ce type d’expérience est d’une grande richesse dans une vie d’artiste. La musique d’aujourd’hui est une dimension importante du Sitkovetsky Piano Trio. Il y
a deux ans, Charlotte Bray, compositrice anglaise qui vit à Berlin, a écrit pour nous Germinate, un triple concerto. Nous avons créé en 2014 The Village, une œuvre de l’Australien Carl Vine. Et récemment, nous avons passé commande d’une œuvre à une jeune compositrice américaine. Le trio à cordes n’est pas ma seule activité. Je poursuis ma carrière de soliste. Je dirige, également, depuis le pupitre de violon des œuvres comme la Symphonie N° 1 de Beethoven, ou la Symphonie Jupiter de Mozart. Mais je consacre une partie de mon temps au Trio, et cela compte beaucoup. - Vous jouez ce soir un trio sans numéro d’opus de Mendelssohn et le Trio avec piano N°3 de Schumann : deux œuvres contrastées, l’une de jeunesse, l’autre de pleine maturité ? Le Trio en do mineur de Mendelssohn, par lequel nous commençons, a été écrit par un enfant de 11 ans. On sait peu de choses sur cette œuvre, elle a été découverte ces quinze dernières années. Elle est composée pour un effectif rare : violon, alto et piano. Sans violoncelle. Ce n’est pas une œuvre d’envergure, mais on y sent déjà les germes