80 ANS EST ECLAIR

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COLLECTOR ANNIVERSAIRE

Plongez dans l’Est éclair et Libération Champagne de 1945 à 2000

Grâce au site internet des archives

départementales de l’Aube !

Consultez en ligne gratuitement tous les numéros de l’Est éclair et Libération Champagne parus entre leur naissance et la fin du XXe siècle.

Redécouvrez un précieux témoignage de notre histoire locale et des grands événements qui ont marqué la vie des Aubois.

Rendez-vous sur ou scannez

Connaissez-vous... les archives départementales de l’Aube ?

Créées en 1796, elles font partie des services du Département de l’Aube. Leur mission comprend : le contrôle scientifique et technique des archives des administrations et services publics du Département ainsi que leur collecte ; l’enrichissement de la mémoire du Département grâce aux dons, dépôts ou achats de documents d'origine privée ; la conservation et le classement des archives ; la communication au public des archives administratives et historiques, en salle de lecture, par correspondance et sur son site Internet www.archives-aube.fr

Archives départementales de l’Aube 131 rue Étienne Pédron à Troyes

Tél. : 03 25 42 52 62

Ouvert au public du lundi au jeudi de 9h à 17h

Ce jeudi 4 septembre, nous célébrons un double anniversaire qui nous tient particulièrement à cœur. Il y a 80 ans le premier numéro de L’Est éclair paraissait et Libération Champagne passait au rythme quotidien. Issus de la Résistance, ces deux titres suscitaient l’espoir d’une liberté retrouvée. Depuis, notre histoire s’est écrite, en majuscule parfois, entre vous et nous. Chaque jour, nous avons été les témoins des événements qui ont marqué notre département. Au fil de ce collector de 80 pages, vous retrouverez ces grands rendez-vous qui nous ont réunis, marqués, qui ont construit notre territoire.

Inlassablement, nous avons essayé de rendre compte le mieux possible de ce qui se passait, sans concession, sans a priori non plus. Avec l’ambition de vous donner les clés pour comprendre l’actualité, pour être utile, divertissant, surprenant, pour être votre compagnon idéal du petit déjeuner. Sans relâche, nos journalistes, nos correspondants, nos porteurs, nos dépositaires, nos différents services que vous découvrirez dans ce supplément, ont eu un seul but : vous satisfaire. Aujourd’hui, nous vous ouvrons nos portes, mais aussi notre cœur pour vous dire merci d’avoir été aussi fidèles pendant toutes ces années.

Pour vous dire aussi que l’on a jamais eu autant besoin de vous face à la jungle des réseaux sociaux, de la désinformation, des algorithmes des Gafa ou de l’intelligence artificielle. Nous maintenons le cap d’une information payante, exigeante, incarnée, vivante et porteuse de solutions. Une information de proximité, vérifiée, qui fleure bon l’Aube, et qui se décline désormais sur de nombreux supports : papier, sites, applications, newsletters, vidéos… Une information en continu, en temps réel, pour vous accompagner toute la journée, complète, accessible à nos 20 000 abonnés et 70 000 visiteurs uniques quotidiens, qui font de nous un média incontournable pour communiquer efficacement. Notre souhait est de continuer à écrire notre histoire, celle qui nous relie, de relever ce défi passionnant de l’avenir de la presse avec vous, en gardant en tête nos racines, qui nous ramène 80 ans en arrière.

Hors-série du journal L’Est éclair/Libération. Éditeur de la publication : journal L’Est éclair/Libération Champagne. Présidente et Directrice de la publication : Géraldine Baehr-Pastor. Éditeur délégué : Nicolas Fostier. Rédacteurs en chef : Yann Le Blevec, Sébastien Hébert. Avec la contribution de : Mélanie Lesoif, Clément Battelier. Direction artistique et conception : Prémédias du journal L’Est éclair. CPPAP n° 0425C86412. Imprimé au journal l’union, 6, rue Gutenberg, 51100 Reims. Provenance du papier : France, Suède. Les papiers utilisés sont certifiés PEFC. Taux de fibres recyclées : supérieur à 50 % et jusqu’à 100 %. La fabrication de ce journal a généré l’émission de 95 g eq CO2

Yann Le Blévec

4 septembre 1945

4 septembre 1945

Juin

1940

Les quotidiens aubois – La Tribune de l’Aube, Le Petit Troyen et L’Express – passent sous le régime de censure de l’Occupant. Exemple, il est interdit de parler de « gouvernement de Vichy », il faut évoquer le « gouvernement français ».

Les grandes dates

Parution d’un numéro spécial du journal L’Aube Libre comme un appel à la résistance et à l’engagement pour la Libération de l’Aube. D’autres bulletins d’informations suivront avant la parution de son premier numéro officiel.

Juin

1944

18 décembre

1942

Une ordonnance allemande renforce cette censure et punit de travaux forcés, d’emprisonnement ou de mort l’impression et la distribution de tracts.

28 août 1945

Gabriel Thierry et Germain Rincent fondent la SARL LibérationChampagne (quotidien de la démocratie socialiste). Charles Arpin est nommé gérant, Georges Ferry, administrateur, Thierry et Rincent directeurs politiques. Huit personnes sont associées au lancement du journal : Roger Gouaille, Jean Garric, le docteur Ménard, Paul Brandon, Alphonse Guerry, Georges Marty, Alfred Lanois et Gaston Michel.

19 août 1945

1945

Jean Bruley et André Mutter, l’homme politique et le journaliste, se sont connus en 1929 au journal L’Express de l’Aube. Associés à Roger Paupe, ils décident de la création de L’Est éclair.

L’Aube Libre, n° 14, édition du lundi 2 octobre 1944, l’ancêtre commun à L’Est éclair et Libération Champagne.

Parution du 1er numéro officiel de L’Aube Libre. Le nouveau journal poursuit son activité de façon régulière jusqu’en août 1945. L’Aube Libre est « organe provisoire » du Comité Départemental de Libération, ce qui induit son caractère éphémère.

HUGUIER FRÈRES, ENTREPRISE FAMILIALE IMPLANTÉE DANS LA RÉGION DEPUIS 1901

Spécialisée dans la transformation de viandes de boucherie locales issus d’éleveurs bovins, ovins et porcins de la région et passionnés par leur métier

7 magasins dont 3 magasins dans l’aube MARCHÉ DES ÉCREVOLLES I SAINT-GERMAIN I MAILLY-LE-CAMP

13 octobre

1944

Libération Champagne voit le jour fondé par Gabriel Thierry, cheminot, et Germain Rincent, instituteur. Les deux hommes sont les grandes figures auboises du mouvement de Résistance Libération-Nord qui donne son nom au journal. Le journal est alors hebdomadaire et paraît en parallèle de L’Aube Libre.

5 septembre

1944

Viandes de terroirs l Charcuteries l Produits élaborés

L’Hôtel du Petit Troyen, construit en 1902 et affecté à Libération Champagne en septembre 1945.

13 20

L’Est éclair et Libération Champagne avec L’Union et l’Ardennais entrent dans le giron du groupe belge Rossel sous l’identité régionale Rossel Est Média.

Septembre

20

13

L’Est éclair quitte Saint-André pour l’Espace Régley, locaux de la Chambre de commerce et d’industrie de Troyes et de l’Aube.

4 septembre

1945

L’Est éclair intègre son siège premier, l’ancien Hôtel de la Monnaie, au 34 rue de la Monnaie. C’est la date du n° 1 du journal. Le premier numéro de Libération Champagne paraît le même jour en tant que quotidien. L’adresse indiquée en Une est celle du 126 rue Général-de-Gaulle. Il a récupéré les presses de feu Le Petit Troyen.

97 19

L’Est éclair et Libération Champagne passent sous le pavillon du groupe France Antilles, dirigé par Philippe Hersant. Les deux quotidiens aubois rejoignent L’Union, racheté en 1985, et l’Ardennais, racheté en 1992. C’est la création d’un pôle régional de presse.

21 juin

20

23

L’Est éclair et Libération Champagne intègrent le bâtiment historique de la Bourse du travail, construction édifiée en 1837 par l’architecte Portet comme une « halle à la bonneterie ».

25 septembre

72 19

Déménagement au 71 avenue du Maréchal-Leclerc, à SaintAndré-les-Vergers, siège historique. Le journal conserve rue de la Monnaie un bureau pour les annonces, abonnements et communiqués jusqu’à fin 1974.

Septembre 1972, L’Est

Les numéros numérisés de L’Est éclair et Libération Champagne, de 1945 à 2000, sont accessibles en ligne librement sur le site des Archives départementales de l’Aube.

7 novembre

20

23

Septembre

20

25

L’Est éclair et Libération Champagne célèbrent leurs 80 ans d’existence, à travers la réalisation d’un supplément spécial de 80 pages. Un supplément qui permet de se plonger dans les coulisses de la rédaction et les plus grands événements de l’Aube depuis 1945.

Le dépannage, la motorisation et l’installation de vos volets roulants et stores-bannes toutes marques.

Intervient également sur stores, portes de garage enroulables, Velux, moustiquaires...

éclair quitte le centre-ville de Troyes pour la proche banlieue, un bâtiment du XVIe siècle pour un bâtiment industriel.

Héritier des locaux et des moyens techniques de la Tribune de l’Aube et du Petit Troyen à la Libération, L’Est éclair et Libération Champagne ont joué la stabilité. Leurs déménagements respectifs ne font qu’ajuster les locaux occupés aux ambitions avouées.

Quand en 1945 le journal de la Résistance L’Aube Libre laisse s’épanouir des journaux conformes aux sensibilités politiques de chacun, se pose la question de leur implantation. Né du mouvement de résistance LibérationNord, Libération Champagne s’implante d’abord 6 rue Colbert puis place Jean-Jaurès, du 25 août 1944 au 4 août 1945. Un an après la Libération, le journal de la gauche socialiste se voit affecter l’hôtel du Petit Troyen, au 126 rue du Général-de-Gaulle. C’est l’hôtel particulier construit en 1902 par Gaston Arbouin pour son journal Le Petit Troyen, organe du parti Radical.

Le temps des hôtels particuliers

Pourquoi un hôtel particulier pour un organe de presse qui s’adresse aux masses laborieuses, aux artisans, petits commerçants et intellectuels de gauche ?

Parce que c’est alors la règle sous la IVe République, quelle que soit son orientation politique. Qu’il soit de droite ou de gauche, un journal doit en imposer, inscrire dans la pierre son crédit, manifester par sa situation au plus près des institutions publiques – le Palais de Justice, en l’occurrence – un droit d’informer librement encore jeune puisqu’il date de la chute du Second Empire.

Mais soyons clairs, l’ostentation n’est que de façade, côté rue, pour loger la réception et le grand escalier qui mène aux étages vers les bureaux du directeur et du rédacteur en chef, Gabriel Thierry et Vincent Rincent. Côté cour, la rédaction est installée dans une architecture simple et sans décor. Ses vastes fenêtres dominent les ateliers qui se développent en cœur d’îlot et ne se distinguent pas de l’architecture industrielle de la bonneterie troyenne. C’est du côté des Petits Jardins, actuelle rue Louis-Mony, qu’arrive le papier et que sortent les journaux imprimés.

REJOIGNEZ

LA 1ère ORGANISATION

REPRESENTATIVE

DES CHEFS D’ENTREPRISE

La géographie de nos journaux

Des hôtels particuliers à la Bourse du travail

1972. La presse est déménagée mais la rotative, neuve, a été livrée directement sur le nouveau site.

Une échappée en périphérie

Du reste, rien de foncièrement différent pour L’Est éclair. Dès sa création, le journal né du réseau clandestin Ceux de la Résistance s’installe dans l’hôtel de la Monnaie, un hôtel particulier du XVIe siècle à façade de brique et de pierre reconstruit après le grand feu de 1524. C’était le siège de la Tribune de l’Aube, journal interdit de parution à la Libération dont les moyens techniques et les locaux sont affectés à l’hebdomadaire créé par André Mutter, Jean Bruley et Roger Paupe. C’est la même ostentation de façade qui dissimule des locaux techniques constitués de sheds industriels ouverts à l’extérieur par une entrée de service que les ouvriers du livre et l’édition du jour, en alternance, sont priés d’emprunter.

En septembre 1972, après 23 ans de présence, L’Est éclair quitte le vieux Troyes pour des locaux plus vastes et plus fonctionnels à SaintAndré-les-Vergers. Une ancienne menuiserie industrielle construite depuis peu qui dispose de vastes ateliers au rez-de-chaussée et d’autant d’espaces de bureaux à l’étage. Elle fait face à l’usine Petitjean mais elle est cernée de verdure et d’eau mais c’est encore à la campagne… 1972, déménagement d’anthologie

Une nuit, deux sociétés de déménagement et tous les bras du personnel seront nécessaires au déménagement de Troyes vers Saint-Andréles-Vergers…

Le déménagement de L’Est éclair aura lieu l’espace d’un week-end et tient de la performance. Un reportage le raconte dans l’édition N° 8274 du lundi 25 septembre. La première édition du site nouveau. Les journalistes ont été les premiers à évacuer le vendredi soir sitôt l’édition du samedi bouclée. Les ouvriers du livre suivent dès le journal imprimé. Suivent les machines et matériels d’imprimerie confiés à deux entreprises troyennes de déménagement. Des linotypes aux marbres. La presse – 6,7 tonnes ! – est descellée, installée sur une plaque d’acier et roulée sur des tubes d’acier jusqu’à la rue du Palais de Justice, interdite à la circulation. C’est l’opportunité, la nouvelle rotative a été directement livrée à Saint-André-les-Vergers. C’est elle qui imprime ce journal du 25 septembre 1972. Les migrations de Libération Champagne et de L’Est éclair, vous les connaissez. Libé quittera la rue du Général-de-Gaulle au début des années 2000 pour la place Jean-Jaurès. Les deux titres intégreront les locaux de la Chambre de commerce en 2013. Et c’est en 2023 qu’ils migreront en ce lieu de mémoire et de patrimoine qu’est la Bourse du travail.

Adhérer à la CPME, c’est :

Se faire entendre des décideurs publics et des médias

Etoffer son réseau d’affaires

S’investir pour les TPE/PME en devenant mandataire

Intégrer un réseau de chefs d’entreprise solidaires

Participer à des évènements tout au long de l’année

André Bruley, fils du fondateur de L’Est éclair, a pris la suite de son père en étant rédacteur en chef puis directeur du journal.

L’Est éclair, une histoire de famille pour trois générations de Bruley

Le journaliste Jean Bruley fut le fondateur de L’Est éclair après la Seconde Guerre mondiale. Son fils, André Bruley, le rédacteur en chef puis le directeur. Et son petit-fils, Jérôme Bruley, a mené toute sa carrière de photojournaliste à L’Est éclair. Zoom sur une histoire de famille et de journalisme.

Quelques photos tirées d’une pochette soigneusement rangée et le sourire aux lèvres, Jérôme Bruley illustre ses propos sur l’histoire de sa famille, intimement liée à celle de L’Est éclair sur trois générations, à grand renfort d’images et d’anecdotes. « Jean, mon grand-père, était un homme avenant et passionné de journalisme. Il disait toujours, un journal, c’est d’abord une affaire de journalistes », se plaît à rappeler ce jeune retraité qui a mené sa carrière de photojournaliste à L’Est éclair. De son grand-père sûrement, lui vient ce goût pour le terrain, les échanges humains et l’optimisme. « On va y arriver, on y arrive toujours ! », lançait-il très souvent à ses collègues rédacteurs quand le stress ou les imprévus s’invitaient en reportage.

L’Est éclair, né de la Résistance

Jean Bruley, fils d’un directeur d’école né en 1905, devient journaliste avant la Seconde Guerre à l’Express de l‘Aube. En 1940, le journal s’arrête. Jean Bruley devient responsable de l’imprimerie de la Renaissance à Troyes. Il entre dans un mouvement de résistance en 1941. Avec des ouvriers de confiance et quelques collègues, il publie l’Aube Libre, à l’aide de caractères jamais utilisés avant afin de ne pas être démasqués.

À la libération, l’Aube libre devient le seul quotidien autorisé. Jean Bruley devient directeur. « Il habitait à Jules-Guesde avec ma grand-mère et ses deux enfants, il ne roulait pas sur l’or », rappelle son petit-fils. En 1945, l’Aube libre s’arrête et sont lancés trois journaux : L’Est éclair, Libération Champagne, la Dépêche de l’Aube. Jean Bruley devient un des trois actionnaires à la tête de L’Est éclair, avec André Mutter et Roger Paupe. « L’Est éclair a tout de suite fonctionné car il a été dirigé par des journalistes, de 1945 à 1991. C’était l’ADN du journal », souligne Jérôme Bruley.

La fameuse patte de Bernard Eluy

Le fils de Jean Bruley, André, né en 1930, ne se destine pas au journalisme. Il veut devenir avocat et obtient un doctorat en droit à Dijon. Pourtant, il se laisse gagner par le virus et entre à L’Est éclair en 1956. Il devient rédacteur en chef et éditorialiste et prend la suite de son père à la direction, quelques années plus tard. « Son fait d’armes :

il achète le journal concurrent, Libération Champagne, en 1985 », rappelle son fils, Jérôme Bruley. « Le père Bruley » signait ses articles et édito avec un pseudo, Bernard Eluy, anagramme de son vrai patronyme. Il était souvent cité par les radios nationales. « Il était respecté et juste, plus distant et plus froid que son père, mais impliqué et très exigeant, détaille Jérôme Bruley. Il avait horreur que L’Est éclair se fasse griller par la concurrence. Il donnait toujours une chance aux journalistes locaux. Il se fichait des diplômes, il savait repérer les talents et les former. » André Bruley dirige le journal jusqu’en 1991. Sa grande sœur Lysiane est également journaliste à L’Est éclair jusqu’en 1992. Elle s’occupe des informations générales et tient une rubrique féminine, « La femme à la page ».

Jérôme Bruley, la passion du terrain

Jérôme Bruley entre à L’Est éclair en 1985. Lui qui a grandi rue de la Monnaie, dans un logement attenant à la rédaction au-dessus de l’imprimerie, qui passait sa vie à l’atelier et au labo photo, se passionne vite pour la photographie. Après une formation, il entre à l’Établissement cinématographique et photographique des armées, au cours de son service militaire à Paris. Il trouve ensuite un emploi dans une agence de publicité à Neuilly. « En 1985, L’Est éclair lance la photo couleur, le journal a besoin d’un professionnel pour gérer le service photo, se souvient Jérôme. C’est mon grand-père qui est venu me chercher. Mon père savait que je ne voulais pas travailler en famille mais il savait aussi que je ne pouvais rien refuser à Jean Bruley. » Le jeune homme se prend au jeu des reportages, obtient sa carte de presse et ne quitte plus jamais le « terrain ». « J’adorais passer du fait divers au sport, de la culture à la politique », rappelle Jérôme Bruley, qui a pris sa retraite en 2022. Parmi ses souvenirs les plus marquants : le passage de l’argentique au numérique en l’an 2000, la montée en Ligue 1 de l’Estac, des faits divers, les inondations de 2013, ou encore la période Covid. Plus aucun « Bruley » ne travaille au journal, mais toutes les décisions importantes sont encore prises en présence du grand chef. Un portrait d’André Bruley trône toujours dans la salle de réunion de la rédaction…

« L’histoire de Libération Champagne, c’est l’histoire de Troyes et de la bonneterie »

Difficile de ne pas évoquer L’Est éclair sans parler de Libération Champagne et réciproquement. Les deux journaux rythment encore le quotidien des Aubois. Une situation inédite pour un petit département que l’ancien journaliste Jorge d’Hulst explique par la force de l’industrie bonnetière avant son déclin.

« L’histoire de Libération Champagne, c’est l’histoire de Troyes et de la bonneterie. Le département de l’Aube avait deux titres brillants mais l’un n’a peut-être pas su anticiper ni rattraper sa baisse de lectorat. » Si l’analyse paraît sévère, elle reste juste. Et celui qui la tient sait de quoi il parle. Jorge d’Hulst a été journaliste à Libération Champagne plus de 40 ans, entré aux sports en 1972 avant de rejoindre la rédaction générale en 1976, après un tour du monde de deux ans. Le détail a son importance car il lui a permis de voir arriver la crise de bonneterie. « Pendant mon voyage, j’ai visité une usine en Corée du Sud et j’ai compris qu’on ne pourrait pas lutter. Les patrons de la bonneterie en étaient encore à se concurrencer. Ils avaient de la force et il aurait fallu qu’ils s’unissent… » Si Jorge parle de la bonneterie, ce n’est pas un hasard. « Libé a une histoire liée au textile. Si on compare la courbe de l’emploi dans l’industrie textile auboise à la courbe des abonnements et de la diffusion du titre, c’est flagrant. On a eu jusqu’à 32 000 lecteurs, c’étaient les effectifs de la bonneterie. Libé ne fermait jamais parce qu’à la sortie des usines, les ouvriers venaient acheter le journal. » Le titre sponsorisait également beaucoup d’événements tant sportifs que culturels : « C’était un journal humaniste et populaire ».

Avec les licenciements dans le textile, les courbes ont commencé à baisser. « Libé a fait l’erreur de ne pas prendre conscience de l’ampleur de la crise mais c’est vrai que le textile en avait connu d’autres et s’était relevé. » Jorge garde le souvenir d’une ambiance très sympathique à la rédaction. Quant à la concurrence – parfois féroce – avec L’Est éclair, il ne l’a jamais vue comme une gêne, au contraire. « C’était très stimulant, il fallait toujours être sur la brèche pour sortir la meilleure info et capter les changements à l’œuvre. »

Jorge d’Hulst a été journaliste à Libération Champagne pendant plus de 40

ans.
Jean Bruley (avec une veste claire), journaliste et fondateur de L’Est éclair en 1945.
Jérôme Bruley, fils d’André Bruley et petit-fils de Jean Bruley, a mené toute sa carrière de photojournaliste à L’Est éclair.

« 46 ans, quand j’y pense ! » :

Jean-François

Denizot, l’un de nos plus anciens correspondants

Les objets indispensables que Jean-François Denizot emporte avec lui sur ses reportages : l’appareil photo et, glissés dans la pochette de sa chemise, une feuille de papier pliée et un stylo.

Il est l’une des figures emblématiques des correspondants de L’Est éclair. Recruté en septembre 1979 au service des sports, Jean-François Denizot couvre depuis 2010, l’actualité de la commune de Saint-André-les-Vergers. Les évolutions techniques ont été nombreuses, pourtant un paramètre est resté figé : sa motivation et le plaisir de rencontrer des gens passionnés.

« Il y a 46 ans, on ne demandait pas aux postulants un curriculum vitae, un diplôme, une école de journalisme… On lui donnait un appareil photo, même pas un stylo, et on l’envoyait en double sur le terrain », se remémore Jean-François Denizot. Notre correspondant a fait ses débuts en septembre 1979. Depuis, il n’a cessé d’alimenter nos colonnes. D’abord aux sports avant de rejoindre, en 2010, la locale de Saint-André-les-Vergers.

L’athlétisme pour commencer

Son premier reportage l’a conduit sur une compétition d’athlétisme. « L’article a été rédigé par Pierre Collinet, un ponte de l’athlétisme, et le journal a utilisé ma photo », se souvient-il. C’est d’ailleurs pour la photographie qu’il a répondu à l’annonce du journal.

Quant à l’athlétisme, c’est sympa l’été – « on est au soleil avec les athlètes, à l’ombre si besoin » – mais l’hiver,

La retraite venue, une rencontre fortuite avec Jean-Pierre Kiehn, responsable du journal du dimanche, signe son entrée à la locale de Saint-André-les-Vergers. « Je n’étais pas sûr, j’avais tellement l’habitude du sport. Je pensais que les infos locales ça allait être répétitif… et puis voilà. »

L’évolution technologique

Les évolutions ont été multiples pendant plus de cinq décennies. Le matériel d’abord, tant au niveau de la photographie – passant de la pellicule au numérique – que des outils de documentation. « Lorsque j’ai commencé à écrire pour l’athlétisme, je ne savais pas si un jeune qui court le 100 m en tant de secondes c’est une performance ou non. À l’époque, je faisais des fiches pour suivre. » Aujourd’hui, Internet délivre en instantané des mines d’informations. L’informatique a aussi révolutionné la transmission des articles et les contacts humains. « À Saint-André, j’aimais bien lorsqu’on se retrouvait dans la salle des secrétaires. Les collaborateurs sportifs se connaissaient tous, même les journalistes. Maintenant avec les outils modernes, tout se fait depuis chez soi, il n’y a plus de contacts. Heureusement qu’il y a une réunion annuelle pour se rencontrer et mettre un visage sur un nom. »

Une écriture plus libre

Les consignes d’écriture ont elles aussi suivi l’évolution de la société. « Le cadre d’écriture était plus strict au début. Le style devait être plus neutre, sans expression de soi, ce qui s’est un peu libéré. En ce qui me concerne, j’aime bien laisser une part de style, de goût des mots. » Il faut surtout écrire plus court, beaucoup plus court. « Dans mes archives, j’ai retrouvé le compte rendu intégral d’un conseil municipal, alors qu’aujourd’hui on cible un ou deux sujets. J’ai même vu des comptes rendus du brevet Collard qui faisaient deux pages ! »

c’est la saison des cross ! « Je me souviens d’un cross très réputé à Bayel en décembre ou janvier. J’étais garé le long de la route de Lignol-le-Château. Il y avait eu des pluies givrantes, j’ai regagné ma voiture à quatre pattes ! » Et la mission ne s’arrête pas là. « Quand on était bien gelé, on ne rentrait pas chez soi pour se mettre au chaud. Il fallait aller à Saint-André développer les pellicules et écrire le papier en version manuscrite… »

Puis la vie locale à Saint-André-les-Vergers

Durant sa carrière professionnelle (enseignant, maître spécialisé, psychologue scolaire), Jean-François travaille pour la rubrique sportive le week-end et touche à tous les sports – « j’ai découvert des clubs que je ne connaissais pas ». Devenu inspecteur de l’Éducation nationale, il réduit la cadence et se consacre aux brevets de randonnée.

« Dans mes archives, j’ai retrouvé le compte rendu intégral d’un conseil municipal, alors qu’aujourd’hui on cible un ou deux sujets. »

Récemment remaniée, la maquette est plus aérée et il faut susciter l’intérêt du lecteur dès le titre… mais sans en dévoiler trop. « Il y a 50 ans, le titre racontait tout », note encore le correspondant. Une chose est restée intacte. La motivation. « La ˝carte de presse˝ telle que les correspondants l’ont, est un extraordinaire sésame. Tout de suite on est accueilli comme il faut. Au début, les gens se méfient, puis une relation de confiance s’installe et c’est du plaisir. » Jamais, Jean-François Denizot n’a éprouvé de lassitude : « J’aime le contact avec les gens et le défi c’est de traiter les informations si possible d’une façon qui ne se répète pas. Je ne m’en lasse pas. 46 ans, quand j’y pense ! »

Rives de Seine et Bd de Dijon à St-Julien-les-villas
Troyes - Charmilles

Paroles de correspondants

Ils sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain, tout au long de l’année et au plus près des Aubois, ce qui les expose parfois. Sans eux, pas de L’Est éclair, ni de Libération Champagne. Les correspondants locaux, dont certains depuis plusieurs décennies, sont l’une des forces de nos titres. Voici leur profession de foi.

Didier Framery, correspondant de Bourguignons depuis 1971

« Pour moi, le journal représente un lien avec le département et surtout avec notre canton, une information sur nos communes voisines, un contact avec leurs habitants, leurs photos… avoir connaissances des décès, des mariages et bien sûr, les résultats des sports du département. »

Emeline Faure, correspondante depuis 14 ans dans le Barséquanais

« Pour moi, le journal L’Est éclair représente plus qu’un simple média. C’est une source d’informations locales, qui relaie la vie quotidienne du département et qui me permet de me tenir informée des différents évènements locaux. Il me sert également à suivre les résultats sportifs des équipes locales pros comme amateurs. Mais c’est aussi le premier média que j’ai pu lire grâce à mes grands-parents lorsque j’étais enfant. C’était le rituel du mercredi matin qui est devenu un rituel quotidien au fil du temps. »

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Michel Grenaut, correspondant local pour La Rivière-de-Corps depuis 2001

« J’ai connu les articles manuscrits, les photos argentiques et les allers-retours au journal pour les déposer. Aujourd’hui, tout se fait en ligne, mais l’envie de raconter reste la même. J’ai vu passer trois sièges (à Saint-André, on entrait comme dans un moulin, il n’y avait pas encore d’open spaces et on rencontrait tout le monde…), le passage au format tabloïd, la couleur, des maquettes, des équipes… et appris à accepter que parfois, nos articles soient coupés. Mais le plaisir d’écrire, lui, reste intact. »

Sylviane Presne, correspondante de Bar-sur-Aube et de Bayel

« Le journal L’Est-Éclair représente une expérience qui ˝s’apprivoise˝ sur le long terme (pour moi plus de 10 ans), la découverte d’évènements variés qui incitent à la recherche et à la richesse des sujets. Le contact, essentiel et primordial pour connaître et vérifier les informations que l’on recueille et ensuite pouvoir les exploiter. Être ˝les yeux et les oreilles˝ pour satisfaire sa curiosité journalistique. »

Jacky Lecerf, correspondant de Radonvilliers, Dienville, Blaincourt-sur-Aube et La Rothière

« J’ai toujours eu soif de raconter, raconter les événements du secteur, les annoncer puis en faire un compte rendu. Je suis attentif et souhaite mettre en évidence toutes ces personnes de la campagne, ces artisans, retraités, ces bénévoles qui ne font pas de bruit mais qui font vivre le territoire. Ce journal m’a apporté beaucoup, me permettant de découvrir, de connaître, de rencontrer des élus, chefs d’entreprises, simples citoyens pour informer les lecteurs, les faire réagir parfois. »

Pierre Millat, correspondant sur Nogent-sur-Seine « Mon entrée à L’Est éclair s’est faite il y a une vingtaine d’années à l’instigation de Philippe Outéro, chef d’agence de L’Est-éclair à Romilly, suite au décès accidentel du correspondant de Traînel.

Depuis cette époque j’ai été en charge, à titre de ˝voltigeur˝, de la communication à Trainel, et de plusieurs associations nogentaises. Je me souviens avec bonheur de ma relation avec le FC Nogent, un club exemplaire à maints égards pour lequel j’assurais les comptes rendus de matchs.

J’ai aussi eu le plaisir (redoutable !) de rendre compte des concerts de l’Orchestre symphonique de l’Aube. Enfin, j’ai pu approfondir ma connaissance du patrimoine aubois grâce, notamment, aux articles de Jean-Michel Van Houtte.

Finalement, que du bonheur ! »

Nadine Thomas, correspondante de Romilly-sur-Seine depuis 2000 « Travailler comme correspondante à L’Est éclair, c’est comme être le relais des gens qui vivent à la campagne, à la ville, dans le milieu associatif. Cette opportunité de rencontrer des personnes qui participent à la vie, veulent faire bouger les choses, me plaît. Je prends plaisir à les mettre en avant parce qu’elles me touchent, parce que leurs histoires sont uniques, leurs parcours atypiques. J’aime ce contact humain. J’essaie de faire partager aux lecteurs leurs passions, leurs envies, leurs expériences, d’ouvrir cette fenêtre sur le quotidien qui participe à la richesse de l’actualité. »

SIÈGE DE DOUCHE BARRE DE RELEVAGE RECEVEUR EXTRA-PLAT...

Les résidents d’Ehpad sont très attachés au journal et à l’information locale, certains ont même fait le choix de rester abonnés à L’Est éclair en rentrant en maison de retraite.

Abonnés depuis 50, 60 ou même 80 ans, les résidents d’Ehpad sont souvent les grands fidèles du journal. Pour la plupart, leurs parents étaient abonnés au journal et ils ont eux aussi pris un abonnement lorsqu’ils sont devenus adultes. Ils ont ensuite fait le choix de faire suivre leur abonnement à l’Ehpad. Être au courant de ce qu’il se passe dans l’Aube, pour suivre les équipes de sport locales ou encore pour lire leur rubrique préférée, ils racontent leur attachement.

Jean Labonde, 90 ans, est abonné au journal depuis le début. Son père était abonné avant lui et il a pris son propre abonnement lorsqu’il est devenu adulte : « J’ai toujours vu le journal chez moi et j’ai même continué de recevoir le journal en Algérie, à l’époque les soldats recevaient L’Est éclair gratuitement. » Marie-Thérèse, dite Maïté, 100 ans et abonnée depuis longtemps, recevait le journal en vacances. « Quand on partait en vacances avec mon mari, je faisais suivre le journal », souligne-t-elle. Pierre et Rose Robin, 92 et 89 ans, sont abonnés au journal depuis 1956. « On s’est mariés en 1956, l’entreprise où je travaillais m’a envoyé dans l’Yonne en 1968 donc on s’est désabonné mais un libraire vendait L’Est éclair le samedi ou le dimanche et j’allais le chercher chez lui. On est revenus en 1985 et on s’est réabonné, je le suis toujours depuis le temps. » Pour les retraités, pas question de se désabonner : « On a voulu rester abonné à L’Est éclair même à l’Ehpad. Je me souviens le 31 mars j’ai téléphoné au porteur et j’ai fait le changement », souligne Pierre. Les abonnés parlent même de « leur » journal, Denise, 93 ans, y est très attachée : « J’ai besoin de mon journal, la ligne de conduite est toujours la même et j’aime le fait que l’on pense ce que l’on veut à partir des articles. »

Sur les 80 ans d’existences du journal, les abonnés des premiers jours ont remarqué des changements. Certains se souviennent du passage à la couleur : « Au début, il n’y avait pas beaucoup de couleurs et il y en a eu de plus en plus petit à petit, le journal c’est aussi quelque chose de beau », explique Huguette. « Dernièrement, les titres ont changé, c’est beaucoup mieux, c’est plus lisible », préciset-elle.

Lire le journal, un plaisir partagé ou seul

Souvent, les Ehpad sont eux-mêmes abonnés au

À l’Ehpad, les abonnés des premiers jours racontent leur attachement au journal

Huguette, Maïté et Martine commencent toujours leur lecture du journal par la fin.

journal, alors ils organisent parfois des lectures groupées des nouvelles. Toutefois, certains résidents aiment leur routine et pouvoir lire le journal dans leur chambre. « J’aime bien lire le journal le matin tout d’un coup et être dans mon coin, s’il y a des réflexions à faire, je les fais l’après-midi devant tout le monde lors de la lecture groupée », explique Gilbert. Souvent, c’est juste après le petit déjeuner que se fait la lecture. « Je lis tout, tout m’intéresse. J’essaie de le lire d’une traite mais je suis souvent dérangée », souligne en rigolant Denise, 93 ans. Pour Huguette et Maïté, 96 ans et 100 ans, c’est la même chose. Elles aiment lire le journal le matin après le petit déjeuner et elles commencent toujours par la fin en lisant l’édito, et le dessin de Chaunu.

« En 1985, on avait été impressionnés par les photos dans le journal, l’eau gelait dans les tuyaux des pompiers. »

Rose et Pierre essayaient d’avoir L’Est éclair dans l’Yonne les week-ends.

D’autres, après avoir lu le journal, continuent de le faire vivre en le donnant à des amis, à d’autres résidents ou à leur famille. Sur leurs nombreuses années d’abonnement, ils se souviennent de quelques évènements marquants. Rose se souvient du feu dans rues Urbain-IV et Émile-Zola en 1985 : « On avait été impressionné par les photos dans le journal, l’eau gelait dans les tuyaux des pompiers ». Claude et Guy sont abonnés depuis les années 1970, lorsqu’ils sont revenus du Québec pour des raisons professionnelles. « Je me souviens des articles écrits sur l’affaire Patrick Henry », se rappelle Claude.

Sport, informations locales, politique… à chacun sa rubrique préférée

S’ils expliquent qu’ils lisent le journal de bout en bout, certains ont quand même des centres d’intérêt un peu différents. « J’aimais lire les éditoriaux d’André Mutter », souligne Jean Labonde, 90 ans. « J’aime regarder les rubriques locales de la campagne, je suis de la campagne donc ça m’intéresse », précise-t-il. Pour Jeannine, 101 ans, c’est la même chose. Abonnée à Libération depuis 1945, originaire de Fays-laChapelle, elle aime lire les rubriques locales. « Le journal et la télévision c’est ma vie. Je suis la politique, j’aime lire les articles sur Fays-la-Chapelle », expliquet-elle.

Pierre ne peut plus se déplacer et aller aux matchs de l’Estac, alors les articles lui font vivre les matchs à distance. « Je regarde beaucoup les sports, je lis les articles sur le foot et l’Estac. Avant j’allais aux matchs mais je ne peux plus. Je continue de les suivre comme ça. »

Clothilde Dewancker-Noël

NOTRE ALBUM SOUVENIRS 15

Lectrice de l’Est éclair : « Ma vie aurait été différente sans »

Depuis son plus jeune âge, Annie Hesme parcourt quotidiennement les pages du journal.

Très attachée à cette lecture matinale, elle est devenue correspondante locale de presse à Chauchigny.

« Lorsque je n’ai pas mon journal, je suis orpheline », s’amuse Annie Hesme. Si certains ont été plongés dans l’univers de Tintin ou encore d’Astérix étant petit, elle, ce sont les pages de L’Est éclair qu’elle tournait quotidiennement. Ses parents tenaient une petite épicerie à Villacerf, où ils étaient aussi dépositaires du journal. « Il a toujours fait partie de mon quotidien. Lorsqu’on habite à la campagne, on est assez isolé. J’étais curieuse de savoir ce qu’il se passait autour de moi. Parfois, mes parents ne me laissaient pas lire certains titres », confie Annie, aujourd’hui âgée de 76 ans. Poursuivant son parcours scolaire à Troyes, le « canard » a continué de l’accompagner. Sortie de la gare, Annie empruntait la rue de la Monnaie, là où se trouvait L’Est éclair : « Le journal était affiché dans cette rue, beaucoup de personnes venaient le lire directement sur place. Je ne faisais pas exception, je regardais surtout les titres », se souvient-elle. Un peu plus tard, c’est son mari qui lui ramenait le journal tous les jours de son travail. Lorsqu’il était en vacances, pas question de rater l’édition du jour : « J’allais l’acheter ou je passais chez mes parents. C’est un peu comme une drogue », rigole Annie. D’abord auxiliaire puéricultrice puis

déléguée de tutelle, elle est finalement devenue, en 2012, correspondante locale de presse à Chauchigny.

Un journal papier « vivant »

Elle n’avait jamais envisagé de travailler pour le journal : « J’ai pris la suite de l’ancienne correspondante. J’aime bien écrire, alors je me suis dit pourquoi pas. Plus jeune, une amie de mes parents y travaillait, la nuit, pour mettre les bandeaux nominatifs, elle me racontait. » Elle découpe, soigneusement, tous les articles qu’elle écrit afin de les conserver. Bien que l’écriture se fasse en ligne, la Chauchignate n’est pas une grande adepte des écrans. Elle reste très attachée au format papier qu’elle aime « éplucher » chaque matin pendant son petit déjeuner. « Pour moi, le journal papier est vivant. Il me connaît, on est ensemble depuis bientôt 70 ans. » Chaque matin, elle fait un tour dans son jardin en attendant le porteur. « Je le reçois environ vers 5 h, je le lis avec attention, j’y passe bien 30 bonnes minutes. Je regarde où les villages se trouvent, j’en apprends sur le département, la France et le monde. » Annie affirme que L’Est éclair n’a pas changé sa vie, « mais une chose est sûre, ma vie aurait été différente sans ».

Philippe Adnot, ancien président du conseil général et sénateur de l’Aube pendant trente ans, est un lecteur très attaché à L’Est éclair depuis l’enfance. Il ne manque pas de souvenirs, d’anecdotes et d’espoirs. Entretien.

Philippe Adnot, votre histoire avec L’Est éclair a commencé il y a très longtemps, lorsque vous étiez enfant, racontez-nous...

Jean Bruley, fondateur du journal L’Est éclair, collaborait au journal en écrivant, chaque mercredi, une page consacrée à l’agriculture. Nous habitions à Rhèges et il nous emmenait à Troyes, mon frère et moi, quand il se rendait au journal. Alors nous l’attendions à l’imprimerie, où on nous offrait nos prénoms écrits au plomb, ou bien on s’installait au bar des Pyrénées qui faisait l’angle de la rue de la Monnaie et de la place Audiffred, à deux pas du journal. Ensuite, tous les ans, on vendait l’almanach de L’Est éclair dans le village. Et puis une fois adulte, mon frère aîné François a travaillé comme journaliste à L’Est éclair, avant d’aller à Paris pour exercer au Journal des jeunes agriculteurs, et d’intégrer le cabinet de deux ministres de l’Agriculture consécutifs, d’abord Cointat et puis Chirac. Il est malheureusement décédé jeune, à l’âge de 40 ans…

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans l’histoire de ce journal que vous connaissez bien ? Ce qui était vraiment frappant, c’était la bataille entre L’Est éclair et Libération Champagne depuis leur création, surtout pendant les périodes électorales. C’était assez sportif, cette concurrence ! Nous, on suivait tout ça car la politique était très présente à la maison et l’impact du journal sur la vie politique était très important. L’avis de Jean Bruley influait sur la réussite des uns ou des autres. Plus tard, tous les samedis, on attendait l’article politique d’André Bruley, qui était d’ailleurs assez souvent cité au niveau national. Il pouvait flinguer, même si c’était toujours de manière élégante.

Quel rapport avez-vous entretenu avec les journalistes tout au long de vos mandats ? J’ai toujours eu de bons rapports avec les journalistes. Lorsqu’on était candidat à une élection dans l’Aube, la coutume voulait qu’on fasse une petite visite à André Bruley, directeur de L’Est éclair. Je l’ai donc fait, lorsque je briguais un mandat aux cantonales de 1982.

« L’Est éclair et Libération

Entre Philippe Adnot, ancien sénateur et ancien président du conseil général de l’Aube, et L’Est éclair, c’est une longue histoire…

Champagne ont eu beaucoup d’impact sur la vie politique locale »

Il m’avait dit : toi, Philippe, tu ne seras jamais élu car tu es comme moi, tu ne sais pas dire bonjour ! Finalement, j’ai passé le premier tour, et j’ai eu droit à un article assez sympathique (rire).

Quel regard portez-vous sur L’Est éclair globalement ?

L’Est éclair et Libération Champagne ont toujours eu une place importante dans le département. Bien sûr, au fil du temps, avec l’évolution des mœurs, des choix

éditoriaux, le développement du numérique, les choses ont changé, mais on a la chance dans l’Aube d’avoir un journal départemental, et non un régional. Les lecteurs sont très attachés à l’information locale. Il faut que ça continue.

Un coup de colère contre le journal ?

Je vous mentirais si je disais que ce n’est jamais arrivé. J’ai encore dernièrement été agacé par le traitement d’une information, mais je ne dirai pas laquelle, je suis sûr que vous pouvez trouver !

Un coup de chapeau ?

Il y en a eu beaucoup. Vous êtes la mémoire de ce département. Quand j’étais président du Département, je savais que selon le traitement d’un projet par L’Est éclair, il aurait plus ou moins d’importance. J’ai par exemple été très soutenu dans le dossier de lancement de l’université et ça a donné beaucoup de crédibilité à cette action. Il faut continuer à faire du bon boulot, et surtout à rester indépendants.

Propos recueillis par Mélanie Lesoif

Trompettiste reconnu, sa carrière a pris un tournant grâce à une annonce dans le journal

Figure du paysage musical aubois, Alain Thiéry a accompagné de nombreux jeunes musiciens. C’est en 1968, après avoir intégré l’armée de l’air pour y faire son service militaire en tant que musiciens, qu’il découvre sa vocation de chef d’orchestre.

« L’armée de l’air offre à certains jeunes musiciens, la possibilité d’effectuer leurs obligations légales de service militaire à la Musique régionale de la FATAC, 1er RA, qui est stationnée à Dijon », voici une annonce parue le 4 avril 1968 dans nos pages. Alain Thiéry est tombé dessus en lisant le journal, elle lui a permis de découvrir les orchestres d’harmonie et sa vocation de chef d’orchestre. « Ma carrière aurait sûrement été totalement différente si je ne l’avais pas lue. À l’armée de l’air, j’ai pu découvrir un répertoire musical riche auquel, je n’avais pas accès dans la fanfare où je jouais à Pont-Sainte-Marie. J’ai pu apprendre les bases du métier et surtout j’ai compris comment diriger un orchestre. C’est là-bas que ma vocation est née », se souvient Alain, aujourd’hui âgé de 75 ans.

Fils d’un musicien tromboniste, son choix s’est porté sur la trompette. « Je me souviens, mes parents écoutaient Radio Luxembourg et le dimanche soir il y avait des concerts. J’ai découvert notamment Georges Jouvin qui m’a donné envie de jouer de cet instrument », raconte le musicien. Libéré de ses obligations militaires en 1969, son retour dans sa fanfare n’a pas été facile : « Je voulais enrichir les cours avec ce que j’avais appris. Mais les musiciens plus anciens n’ont pas voulu, alors j’ai créé un groupe de jeunes musiciens », souligne-t-il. Chef d’orchestre et pro-

fesseur, il a créé l’école de musique de Rosières-près-Troyes en 1996, son orchestre d’harmonie en 2000, la chorale Les Voix Caillotines en 2000 et l’école de musique de Pont-SainteMarie en 2002. Une carrière musicale riche qu’il a menée parallèlement à sa carrière professionnelle à la Banque régionale agricole.

Plus de 600 musiciens dirigés

« J’ai été professeur en formation musicale de plus d’une centaine d’élèves à Pont-Sainte-Marie et Rosières-prèsTroyes. » Après avoir été chef d’orchestre pendant environ 45 ans, il a dirigé plus de 600 musiciens lors de concerts différents. Apprécié de ses élèves, Alain Thiéry a adopté des méthodes pédagogiques telle que la répétition de détails. « Cela permet de travailler avec des plus petits groupes de musiciens, par instruments. De cette façon, je peux mieux les corriger un par un, les musiciens sont très sensibles et l’aspect psychologique compte beaucoup », explique le retraité. Alain Thiéry a donné son dernier concert en 2022, mais la relève est assurée avec ses enfants et petits-enfants également musiciens. La petite annonce du 4 avril 1962 a été soigneusement collée dans un de ses cahiers d’archives qui occupent les étagères de son soussol, ou « mini-musée » comme il aime l’appeler.

Découvrez les podcasts « en compagnie de Philippe Adnot » sur

le site des archives départementales de l’Aube

15 entretiens avec l’ancien président du Département (1990-2017) et sénateur de l’Aube (1989-2020) retraçant son parcours et plusieurs décennies d’histoire politique, économique et culturelle de l’Aube. archives-aube.fr

Instruments, livres de partitions, photos, affiches de concerts, Alain Thiéry conserve de nombreux souvenirs dans son sous-sol.

© S.Bordier
© Le Bonheur des gens
© Studio OG
© Lybellule

Souvenirs de journalistes

Les larmes de Nina « Nous sommes le 15 mars 2022. La guerre entre l’Ukraine et la Russie a débuté le 24 février 2022. Le premier car de réfugiés ukrainiens est arrivé la veille dans l’Aube. Après une nuit passée à l’auberge de jeunesse de Rosières, femmes et enfants (les hommes étant restés au pays pour se battre) font connaissance avec les familles auboises qui vont les accueillir. Une rencontre pleine de dignité et d’émotions, pendant que les bénévoles des Joyeux Petits souliers et de Champagne Ukraine peaufinent les derniers détails avant leur départ. Autour des réfugiés, l’agitation règne alors qu’eux, ou plutôt elles, font preuve d’un calme étonnant. La presse est là, en nombre, pour recueillir leurs premières impressions. Ils hésitent, parce que dans leur pays, on a plutôt tendance à éviter la presse, par peur des représailles russes. Nina, l’une d’entre elles, accepte de nous parler. Nina raconte tout. Les alertes, les bombardements, la fuite. Elle n’occulte rien du conflit, de sa décision déchirante de partir sept jours plus tôt avec ses deux filles sous le bras. Sur son visage, des larmes de peur, des larmes d’espoir, puis elle nous serre dans ses bras, en murmurant en français ˝merci˝. L’émotion nous gagne et nous pleurons avec Nina. »

Aurore

Sophie Lionnet, l’horrible meurtre d’une jeune fille au pair à Londres

« Septembre 2017. Avec l’automne arrive une terrible nouvelle. Sophie Lionnet est morte. La jeune fille au pair de 21 ans a été tuée par le couple qui l’employait à Londres. Sophie a été frappée, noyée, et son corps a été brûlé dans leur jardin. La police est venue à Saint-Julien-les-Villas, en pleine nuit, pour prévenir son père, Patrick Lionnet. Et nous, journalistes, sommes chargés d’aller le voir, pour l’interroger, alors qu’il vient d’apprendre le décès de sa fille. Arriver dans sa rue, être insultés par un membre de la famille, meurtri, trouver l’homme qui échange déjà avec des reporters d’une chaîne de télé nationale. Se sentir de trop, mais y aller quand même, à tâtons. Mon collègue photographe n’en mène pas large. Moi non plus. Mais finalement l’entretien avec Patrick se passe bien. Il comprend notre empathie. Une vraie relation se noue avec lui. On s’appelle régulièrement. On l’aide à traduire, par connaissances interposées, les documents qu’il reçoit de la justice anglaise. L’Est éclair sera avec lui aux obsèques de sa fille. Mais aussi au procès, à Londres, où le couple de meurtriers sera condamné à la perpétuité. Pour le premier anniversaire de la mort de Sophie. Et ça continuera, puisque nous le croiserons souvent, pour discuter un peu. Un homme courageux face à la pire des tragédies. Une rencontre bouleversante, de celles qui interrogent notre métier et le font évoluer. » Mélanie Lesoif

LE

Face à la souffrance, il n’y a rien à répondre

« Mi-novembre 2018 à l’agence de L’Est éclair à Bar-sur-Aube. On toque à la porte. Je vais ouvrir. Devant moi, une famille meurtrie, touchée par le plus grand des drames quelques jours auparavant : la perte d’un fils et d’un père après un infanticide et un suicide. Un événement tragique que notre journal a relaté, à la fois sur le site internet et dans ses pages. Elle me (nous) reproche ce traitement, notre voyeurisme à ses yeux. J’encaisse les critiques, dures, je les comprends même. Face à cette souffrance indicible, il n’y a rien à répondre, il faut la laisser s’exprimer. Car dans le même temps, si nous étions critiquables, nous avions fait notre travail. Celui d’informer, de contextualiser. Ce jour-là paradoxalement, tout en ayant accusé le coup, j’ai été aussi conforté dans ce que je voulais faire. »

L’incendie et l’angoisse « Les Barséquanais se souviennent du jeudi 8 mai 2008, moi aussi. Cinq maisons du quartier historique de Barsur-Seine de la rue des Fossés sont parties en fumée. J’ai pu assister, depuis l’alerte vers 17 h 30, à ce drame qui n’a heureusement pas fait de victime. J’étais aux côtés d’habitants tétanisés et apeurés. Nous nous impatientions de voir arriver les pompiers sur les lieux. Mais cela paraissait long, et le feu progressait vite. L’atmosphère était particulière, pesante et l’on entendait claquer, crépiter, tomber, s’agiter, courir. Les secours cherchaient des solutions pour limiter la propagation. La cinquantaine de pompiers s’activait, mais l’on sentait une certaine impuissance devant les flammes ravageuses. Et puis enfin, la situation s’est arrangée malgré une situation complexe, mais les dégâts matériels étaient importants. La vie a tourné autour de cet incendie un bon moment à Bar-sur-Seine. »

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Les épatantes de Sodimédical « Quel combat ! De mai 2010 à septembre 2012, les filles de Sodimédical ont mené une lutte dantesque contre leur employeur, le groupe Lohman-etRauscher, pour sauver leurs emplois et faire interdire la fermeture de leur usine de Plancy-l’Abbaye dont la production devait être délocalisée. Menant la lutte sur tous les fronts, le journal les a suivies devant les tribunaux (Troyes, Reims, Épinal, Paris…), devant le ministère de la Justice, place Vendôme, celui de l’Économie à Bercy. Jean-Luc Mélenchon est venu les soutenir, Philippe Poutou aussi. Toute l’Aube s’est mise à les aider durant les mois sans salaires et… sans activités dans l’usine que la justice avait ordonné de faire tourner. Elles ont failli arrêter la fiction juridique qui permet aux groupes internationaux de démanteler des entreprises sans en payer le coût. Leur combat était juste. Elles ont finalement perdu. Leur dignité durant tous ces mois, et même lors du dénouement, pourtant tellement injuste, a été épatante. Elles étaient, en réalité, bien plus grandes que ceux qui l’ont emporté. »

Bruno Dumortier

Une drôle d’interview avec Lewis Trondheim « J’ai gardé un souvenir mémorable d’un entretien improvisé entre deux petits fours avec Lewis Trondheim à la médiathèque de Troyes. Le célèbre auteur de BD était en roue libre : le vice-président de TCM Didier Leprince était arrivé après un détour par la Fête de la choucroute à Brienne, qui avait attiré 15 000 personnes, contre une petite quarantaine pour la médiathèque. ˝La choucroute intéresse plus de monde que la bande dessinée ! (citation qui est devenue le titre de l’article, NDLR) C’est important de se nourrir, alors qu’on peut vivre sans lire ˝Lapinot˝ ou ˝Donjon˝. Ne pas manger de choucroute de toute sa vie, ce n’est quand même pas facile…˝, avait déclaré Lewis Trondheim. Le reste de l’entretien était de la même veine : cash, impertinent, et pourtant si vrai. Un peu perturbé, je l’avais quitté en oubliant de prendre une photo. Je suis revenu deux minutes plus tard pour en prendre une à la hâte alors qu’il discutait avec des fans. Sa grimace était parfaite, collait tout à fait au ton de l’interview. Lewis Trondheim avait partagé la page sur son Instagram, et Thomas Dutronc, Roméo Elvis ou Albin de la Simone s’en étaient bien amusés ! »

Christophe Ruszkiewicz

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Davron (à gauche)

Christian et Didier, deux anciens « typo » et « lino » du journal, reviennent sur les moments forts qu’ils ont vécus durant plus de quarante années de carrière à L’Est éclair et Libération Champagne.

Pas d’illusions ni de souvenirs perdus pour le typographe* Christian Davron et le linotypiste** Didier Aubry ! L’odeur de l’encre, la chaleur du plomb fondu et l’ambiance des ateliers de L’Est éclair et Libération Champagne (lire ci-contre) restent imprimés dans leur mémoire. Rencontre avec ces deux retraités à Charmont-sous-Barbuise, dans l’atelier-musée de l’association Les Amis de Gutenberg (lire plus loin). « Je suis rentré à Libération Champagne en 1968 comme ouvrier typo remplaçant, raconte Christian. J’ai été embauché un an plus tard. J’avais 20 ans ». Il sera promu responsable d’atelier avant d’être transféré « chef de la photocompo à L’Est éclair, suite au rachat de Libé ». Didier a 17 ans lorsqu’il commence sa carrière dans la presse « comme remplaçant lino à Libération Champagne. C’était en 1970 ». Huit ans plus tard, il rejoint L’Est éclair.

Plomb, photocompo, PAO : des évolutions marquantes

« Après 550 ans d’imprimerie selon Gutenberg, nous avons eu la chance de connaître la révolution de l’imprimerie à L’Est éclair », soulignent ces ex-collègues. Un début de carrière dans la presse marqué par la chaleur étouffante, le bruit et la « fureur » du plomb en fusion qui régnaient alors dans les ateliers. « Les cris de douleurs nous préve-

« Nous avons eu la chance de connaître la révolution de l’imprimerie à L’Est éclair » :

deux anciens du journal racontent

Vincent Gori

naient qu’un lino était touché, remarque Didier. Un collègue a perdu un œil à cause d’un jet de plomb. » Dans les années 80, « nous sommes passés des caractères en plomb fondus au système de photocomposition » Cette nouvelle technologie permettra d’imprimer des photos en couleurs (quadrichromie) « seulement en Une du journal au début, se souvient Didier. Il nous a fallu apprendre à taper sur un clavier Azerty qui était différent de ceux utilisés jusque-là par les linos. ». C’est aussi l’avènement de l’informatique pour les journaux. « On tapait les textes sur écran avec des codes de commandes pour la mise en forme, mais sans visualisation. » Textes qui étaient imprimés « au kilomètre » avant d’être relus par des correcteurs, puis coupés et collés lors de la mise en pages.

Les « bandeuses » du service expédition

Une forme de nostalgie pointe lorsqu’ils évoquent cette « ambiance d’atelier. C’était quelque chose le soir ». Pression et émulation se mêlent alors pour boucler le journal. « Et il ne fallait pas rater le train de nuit qui acheminait nos journaux dans les kiosques de la gare de l’Est à Paris. » L’ancien lino et photocompositeur évoque aussi « les bandeuses » qui officiaient au service expédition de L’Est éclair ! « Elles collaient à la main les bandes en papier, avec nom et adresse des abonnés, sur les journaux distribués par les facteurs » L’ambiance... et quelques « boulettes » mémorables comme ces deux photos en Une du journal présentant des vaches laitières sur l’une et des personnalités officielles inaugurant la foire agricole sur l’autre mais « les légendes ont été inversées ». Ou encore cet avis de décès publié : « Nous avons le plaisir de vous faire part… » Les années 90 voient arriver la PAO (publication assistée par ordinateur) avec les ordinateurs Macintosh.

Les « anciens » doivent alors se former aux lo giciels Photoshop, Illustrator et Xpress. aimé finir ma carrière à réaliser des publicités et monter des suppléments sur ordinateur, mais au début j’en ai bavé », reconnaît Didier. Il fera va loir ses droits à la retraite en 2012 après 42 an nées d’activité au service de la presse auboise. Christian quitte la presse en 2008. Quelques an nées plus tard, il fonde l’association Les Amis de Gutenberg. Et propose, avec Didier et d’autres anciens « copains », des visites guidées à leur atelier-musée qui rassemble des machines an ciennes, avec démonstrations et présentation de l’évolution de l’imprimerie (contact 03 25 81 04 64). Aujourd’hui encore, comme nombre d’Aubois, dès potron minet, ils « épluchent » les pages de « journal... en buvant un café.

*Latypographieestl’artdemettreenformeetenvaleurlestextes **Leslinotypistescomposaientleslignesdecaractèresd’imprimerieenplombfondu.

1 000e numéro de Libération Champagne.

Christian Davron et Didier Aubry ont commencé leur carrière à « Libé » comme ils disent. « Dans les années 70, Libération Champagne était le premier journal de l’Aube. » Son siège était avenue Général-de-Gaulle à Troyes. « Il y avait alors de la concurrence avec L’Est éclair. » Ils se souviennent des soirs d’élections : « Il y avait une sacrée ambiance. Les résultats étaient affichés au fil des dépouillements dans le hall de Libé. Des gens venaient voir les résultats en avant-première. 50, 60 personnes pouvaient être présentes et sifflaient, applaudissaient et commentaient ! Et au journal, tout le monde était sur le pont. Il y avait une bonne ambiance. La direction offrait le casse-croûte (une tradition qui se perpétue encore aujourd’hui NDLR). »

L’atelier musée des Amis de Gutenberg présente d’anciennes machines utilisées à L’Est éclair.
La morasse en papier permettait au secrétaire de rédaction du journal de vérifier la page avant le bon à tirer.
Christian
et Didier Aubry, deux anciens « typo » et « lino » présentent le flan de la Une de L’Est éclair du 16 janvier 1974 qui était utilisé en Offset pour imprimer le journal.

NOTRE ALBUM SOUVENIRS

En 80 ans, L’Est éclair et Libération Champagne en ont fait de la réclame pour leur titre.

Un grand bazar fait de slogans inventifs et d’objets hétéroclites, le plus souvent utiles.

80 ans de réclame pour la presse auboise

Une des affiches publicitaires de l’après-guerre.

L’Est éclair et Libération Champagne ont été de grands rivaux. Dès la Libé ration, les deux journaux n’ont pas ménagé leur peine pour se démarquer, des liens avec leurs lecteurs et les fidéliser. Alors de calendriers en al manachs, de fête de Noël en randonnées, ils sont sur tous les fronts. Buvards, stylos, règles à calcul…

L’époque est à la réclame, une publicité sans fard qui vante frontalement sa marque sur les murs les mieux exposés – on en trouve encore des traces – et sur des objets du quotidien. Ces « goodies » de l’époque ont pu prendre la forme de règles, de buvards, de stylos bien sûr, mais aussi, plus surprenant, de porte-savons. De savantes planches à trous permettaient aussi de tout savoir sur la géographie, les grandes découvertes ou les de multiplication. Tout un monde, et un savoir, aujourd’hui disparus. Tout cet attirail était porteur de slogans qui claquent comme « L’Est éclair, journal que l’on préfère » ou encore d’une signature martiale comme celle de Libération Champagne, « De loin, le plus grand tirage de l’Aube ». La concurrence est telle que L’Est éclair, plus petit tirage à l’époque, a fini par chercher une parade à cette infamante réalité. Ce qui donne la formule De beaucoup la plus forte vente dans la majeure partie du L’imagination sera encore au rendez-vous à l’aube de l’an 2000 avec un curieux pendule offert aux nouveaux abonnés de L’Est éclair. Pas sûr qu’il en reste en fonctionnement.

« Le journal que l’on préfère ! » est déjà loin. Le marketing a succédé à la réclame. L’époque a changé. Les deux journaux aussi. Les voici en ligne ou sur des applications. Un monde où buvards et règles à calcul n’ont pu leur place. Les clés USB et câbles pour smartphones les ont remplacés. À 80 ans, le journal affirme sa mue vers le numérique et reste le reflet de son époque.

le numéro 1 aubois durant des décennies.

Bruno Dumortier
La plaque émaillée, un grand classique pour signaler la distribution du journal.
Un porte-savon siglé L’Est éclair.
Libération Champagne, fier d’être
Une savante planche à tirette qui permet aux écoliers de tout savoir sur le format d’une carte postale.
Libération Champagne, tout en sobriété sur sa plaque émaillée.

LES PLUS GRANDS ÉVÉNEMENTS DANS L’OEIL

Édouard Herriot, la mort d’un Glayolat

L’homme politique phare de la IIIe République, né à Troyes, a demeuré durant ses dix premières années dans le presbytère de Saint-Pouange.

Si l’on considère qu’il suffit de naître à Troyes pour être Troyen, alors Édouard Herriot est bel et bien Troyen. Alors même qu’il n’est resté place Jean-Jaurès, là où sa mère a accouché, que dix jours. Celui qui allait devenir l’une des personnalités politiques les plus marquantes de notre pays est en effet né dans un petit appartement situé en face du dépôt de tabac tenu par sa grand-mère. Une plaque atteste encore aujourd’hui de son lieu de naissance, le 5 juillet 1872. Dix jours après, le jeune Édouard arrive à SaintPouange. Sa grand-mère, veuve, s’occupe de lui. Sa mère a suivi son mari, militaire de son état. Quelques années plus tard, l’abbé Collon lui apprend ses déclinaisons latines et la richesse de la

Le 26 mars 1957, un monument de pierre est inauguré par Edgar Faure dans un square aménagé à Troyes

langue française. Son objectif est de l’accompagner vers la profession d’instituteur. Le jeune Édouard reste dix ans à Saint-Pouange. Il y revient ensuite régulièrement, durant les vacances, jusqu’à l’âge de 17 ans, jusqu’à la mort de son grand-oncle en 1889. Dans son livre intitulé Jadis, Édouard Herriot consacre vingt pages à Saint-Pouange. Il se souvient du jardin de l’école « avec ses lys aux feuilles raides et coudées, avec des fleurs en épis, blanches, bordées de jaune, tigrées de pourpre, d’une senteur obsédante ». Il évoque les fermes aussi, couvertes de chaume, dans un village qui compte moins de deux cents Glayolats. Édouard Herriot fait quelques déplacements officiels dans l’Aube, notamment en 1913, lors de l’inauguration de la mairie du village. En 1938, il est présent à Troyes lors de l’inauguration de la place AlexandreIsraël, suivie d’un grand banquet républicain réunissant cinq cents personnes dans la cour de l’hôtel de ville. En 1952, il assiste à la manifestation organisée pour ses 80 ans et pour l’apposition d’une plaque sur sa maison natale. Participent à cette réception le ministre de l’Intérieur, le garde des Sceaux ainsi qu’André Mutter et la femme d’Émile Zola.

En 1969 enfin, douze ans après son décès survenu le 26 mars 1957, un monument de pierre est inauguré par Edgar Faure dans un square aménagé à Troyes entre le boulevard Henri-Barbusse et le mail des Charmilles.

80 ans d'histoire partagée avec vos quotidiens aubois, 6 ans de saveurs raf nées au salon de thé.

DE DOUCEURS !

11 septembre

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Projets sur-mesure...

LES PLUS GRANDS ÉVÉNEMENTS DANS L’OEIL

Le général de Gaulle échappe à un attentat

Nous sommes le 8 septembre 1961. La guerre d’Algérie dure depuis sept ans déjà. De Gaulle est la cible d’un attentat à Pont-sur-Seine.

En janvier de cette même année, un référendum sur l’autodétermination de l’Algérie est organisé à l’initiative de la France, le général de Gaulle souhaitant trouver une solution pacifique à un conflit qui menace jusqu’aux fondements républicains du pays. Une croyance quasiment mystique se propage alors chez les partisans de l’Algérie française : tuer le traître et le tyran de Gaulle, c’est garantir une Algérie française à jamais !

C’est dans ce contexte délétère qu’il sera la cible de dizaines de complots ou d’attentats manqués jusqu’au dernier, en mai 1965. Ce 8 septembre 1961, la nuit vient de tomber sur Pont-sur-Seine. Il est 21 h 35 lorsque les quatre DS du convoi présidentiel, se dirigeant vers Colombey-les-DeuxÉglises, filent sur la nationale 19.

Le chauffeur, ce jour-là, est le gendarme Francis Marroux, conducteur d’une exceptionnelle qualité et d’un sang-froid à toute épreuve. Dans la première voiture, se trouvent Charles de Gaulle et son épouse Yvonne, heureux de retrouver pour un week-end le domaine de la Boisserie. Alors que la DS suit une longue ligne droite précédant Pont-sur-Seine, une violente explosion retentit au moment précis où elle passe devant un tas de sable déposé sur la berme par les Ponts-etChaussées. C’est l’explosion, aussitôt suivie de flammes.

« Quels maladroits ! »

À Pont-sur-Seine, cette explosion

passe presque inaperçue. Les habitants sont en train de préparer la fête patronale tandis que se font entendre les musiques des manèges. Sur la nationale 19, la voiture du chef de l’État, tout juste sortie des flammes, s’arrête quelques kilomètres plus loin. Le général, calme et l’air froid, regarde les dégâts causés par la déflagration.

« Quels maladroits ! », dit-il simplement en gagnant une deuxième voiture pour rallier Colombey.

D’après les premiers éléments de l’enquête, il semble que ce soit l’humidité qui ait diminué la puissance des explosifs et neutralisé une partie du dispositif. Pas de quoi, en tout cas, faire larmoyer les jurés de la cour d’assises de l’Aube lors du procès des six auteurs de cet attentat, qui s’ouvre le 28 août 1962 à Troyes.

C’est l’heure de vérité pour les six accusés, Henry Manoury, Armand Belvisi, Bernard Barance, Jean-Marc Rouvière, Martial de Villemandy et Dominique Cabane de La Prade, ce dernier étant en fuite en Belgique.

Après le huis clos, les juges statuent enfin sur les peines des accusés. Manoury est condamné à 20 ans de réclusion criminelle ; Rouvière, de Villemandy et Belvisi à 15 ans ; Barance à 12 ans et Cabane à perpétuité mais par contumace. Quant au cerveau de l’opération, Jean-Marie Bastien Thiry, condamné à mort, il sera fusillé le 11 mars 1963 au fort d’Ivry, le général de Gaulle refusant sa grâce.

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Le procès aux assises de l’Aube s’ouvre le 28 août 1962, six jours après la tentative d’assassinat du Petit-Clamart.

LES PLUS GRANDS ÉVÉNEMENTS

Comment les lacs ont transformé le paysage aubois

Si les lacs font aujourd’hui partie de l’identité du département, l’Aube les a vus naître il y a moins d’un siècle. Visant à protéger la région parisienne des crues, cet aménagement réalisé en deux temps a marqué un tournant dans l’histoire auboise.

« L’Aube a désormais le plus grand plan d’eau au nord de la Loire », pouvait-on lire en Une de L’Est éclair le 30 mars 1966, au lendemain de l’inauguration du lac-réservoir Seine. Moins de dix ans plus tard, la création du lac du Der (Marne) allait détrôner ce record, mais en cette année 1966, en présence du ministre de l’Équipement de l’époque Edgard Pisani, cette inauguration est un événement. La vision est impressionnante : là où se trouvaient bois et prés, voilà un lac s’étendant sur 2 300 hectares et d’une capacité de quelque 205 millions de m3. L’aboutissement de huit ans d’études et de travaux. « Cette inauguration a marqué une grande date dans l’histoire de notre département, assure L’Est éclair. (…) On croit rêver au bord de ce lac. Sommes-nous bien dans l’Aube ou soudain transportés dans quelque site inconnu. »

Ces travaux n’avaient pourtant pas vocation initiale à faire rêver l’Aube, puisqu’ils étaient pensés… pour la région parisienne. En 1910, les digues avaient été submergées, l’eau de la Seine s’était engouffrée dans la capitale. Pour que cette tragédie, qui avait durablement marqué les esprits, ne se reproduise pas, un projet d’ampleur voit le jour : construire des lacs-réservoirs afin de protéger Paris. Parmi eux, deux doivent naître dans l’Aube : le lac-réservoir Seine (lac d’Orient) et le lac-réservoir Aube (Amance et Temple).

Un projet loin de faire l’unanimité

C’est autour de Mesnil-Saint-Père, Géraudot et Lusigny-sur-Barse que se dessine le premier projet. Le lac-réservoir Seine a cependant mauvaise presse dans l’Aube. Dès les années 1930, des pamphlets s’opposent à ce qui est communément appelé le « plan Chabal ». En 1956, un syndicat de protection du bassin de la Haute-Seine et

Le 30 mars 1966, L’Est éclair titrait sur un événement d’envergure : l’inauguration du lac-réservoir Seine.

de l’Aube est créé à Troyes afin de combattre le projet. Dans le même temps, côté marnais, l’opposition est plus virulente encore et le futur lac du Der, qui aurait dû naître avant son cousin aubois, ne sera mis en eau qu’en 1974.

Si, au contraire du projet marnais, aucun village n’a été rayé de la carte dans l’Aube, l’avènement du lac d’Orient a engendré l’expropriation d’agriculteurs et la disparition d’une grande partie de la forêt de Larivour. Alors que commençait l’histoire du lac-réservoir Seine s’arrêtait celle de quelques fermes isolées et de tuileries dont les hautes cheminées se dressaient juqu’alors à MesnilSaint-Père.

La tuilerie

La Champenoise, à Mesnil-Saint-Père, vers 1960 avant d’être détruite et ensevelie.

Lorsqu’émerge le second projet de lac-réservoir aubois, les leçons de cette première expérience ont été tirées : les propriétaires expropriés obtiennent de meilleures compensations et les acteurs locaux sont davantage consultés. Environ vingt ans après la naissance du lac-réservoir Seine, et avec lui du Parc naturel régional de la forêt d’Orient en 1970, le lac-réservoir Aube composé des lacs Amance et Temple, à proximité de Brévonnes et Dienville et d’une capacité de 170 millions de m3, est inauguré en 1990.

« Perspectives touristiques et sportives »

« Cet ouvrage exceptionnel qui régularisera le cours de la Seine ouvre de larges perspectives touristiques et sportives », projetait déjà L’Est éclair en 1966. Dès les premiers étés, les Aubois profitent des plages de Mesnil, Lusigny ou Géraudot ; une école de voile voit le jour au bord du lac d’Orient. Concomitamment aux lacs Amance et Temple naît aussi une station nautique à Dienville, dont l’inauguration a été fêtée en juin 1990 avant celle du lac-réservoir, soulignait L’Est éclair cette année-là.

Des lacs aux attraits touristiques, sportifs et… ornithologiques. La création des lacs a entraîné la destruction de milliers d’hectares boisés, mais la nature, résiliente, a repris ses droits. En 2002, la réserve naturelle nationale de la forêt d’Orient, s’étendant pour bonne partie sur le lac du Temple, voit le jour. Chaque année, l’ensemble des étendues d’eau accueillent diverses espèces migratoires.

1955-2025

UNE PASSION, TROIS GÉNÉRATIONS

Depuis 70 ans, la Maison Boisseau-Pomez perpétue l’art des enchères dans l’Aube à travers trois générations d’associés passionnés, unis par le même regard sur l’histoire des objets.

André Boisseau

Pierre Pomez Commissaire-priseur

Thierry Pomez

Pomez

1955 Le début de l’aventure

Maître Pierre Pomez reprend l’étude de Maître Marliat et déménage l’hôtel des ventes au 1 rue de la Paix à Troyes.

1962

Association avec André Boisseau

Naissance de la maison Boisseau-Pomez.

Classée 3e maison de ventes aux enchères en France, en nombre de lots adjugés, les commissaires-priseurs Boisseau & Pomez orchestrent chaque année environ 150 ventes et adjugent plus de 60 000 articles dans tous les domaines : objets d’art, antiquités, bijoux, objets de collection, véhicules, matériels professionnels et travaux publics…. L’annexe industrielle de SaintParres-lès-Vaudes est le plus grand hôtel des ventes de France (16 000 m2).

bien faire de leur maison de ventes, un acteur majeur des enchères en France

Léonard Pomez siège au Directoire d’Interenchères, plateforme leader des ventes aux enchères et est cogérant du Groupe Ivoire, le 1er regroupement national de 13 maisons aux enchères associées

1982

Association de la 2e génération pour une spécialisation et une modernisation des ventes et acquisition de l’annexe industrielle de Saint-Parres-lès-Vaudes.

Fiers du travail accompli par leur prédécesseurs, Léonard Pomez et Geo roy Boisseau entendent

Très impliqués dans le caritatif, les commisairespriseurs mettent à profit leur savoir-faire pour récolter près de 100 000 € par an pour les associations locales grâce aux ventes aux enchères.

2015

Adjudication record 1 490 000 € pour un tableau hollandais du XVIIe siècle découvert dans l’Aube.

Le lieu incontournable pour connaître la valeur de vos biens gratuitement

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2025

La 3e génération d’associés ambitionne de compter parmi les plus dynamiques du marché de ventes aux enchères en France.

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Jean-François et Philippe Boisseau
Léonard
Geoffroy Boisseau

14 et 15 mai 1968

Plus de 4 000 personnes dans les rues de Troyes pour manifester ?

Il n’y a guère que les récentes manifestations contre les retraites (hiver 2023) pour faire aussi bien. Comme ailleurs en France, la folie Mai 68 s’est emparée de la cité tricasse, en particulier le 13 mai. Et ce, même si « la grève a été inégalement suivie », comme nous le racontions alors.

LES PLUS GRANDS ÉVÉNEMENTS

1976 : l’affaire Patrick Henry ou le procès de la peine de mort

En 1976, le petit Philippe Bertrand est enlevé à la sortie de l’école dans l’agglomération troyenne. L’année d’après, Patrick Henry, un ami de la famille, sera condamné pour le meurtre de l’enfant de 7 ans, mais échappera à la guillotine à l’issue d’un procès retentissant.

Cauchemardesque. Le 30 janvier 1976, le petit Philippe Bertrand, 7 ans, est enlevé à la sortie de son école, à Troyes. Une demande de rançon est adressée à ses parents. Une dizaine de jours plus tard, cette rançon est accordée par la famille dans l’angoisse.

Patrick Henry, un ami de la famille, est arrêté et placé en garde à vue car sa voiture a été repérée près de l’endroit où devait être remise la rançon. Mais il ressort libre, faute de preuves. Et s’exprime devant les caméras de télévision pour clamer son innocence en assurant qu’il est favorable à la peine de mort pour ceux qui s’en prennent aux enfants. Il assure que la situation lui fait « mal au cœur ».

Mais la police continue de le surveiller. Il fait l’objet d’une filature et le corps de l’enfant est retrouvé, dix-huit jours après son enlèvement, sous le lit d’une chambre d’hôtel à Troyes, où Patrick Henry a réservé sous un faux nom. Il expliquera pendant son audition qu’il a étranglé le petit garçon car il ne supportait pas ses pleurs. « La France a peur », lance le journaliste Roger Gicquel au JT de 20 h sur TF1. La phrase est devenue célèbre.

Le procès est un tournant

Le procès de Patrick Henry, 24 ans, s’ouvre le 18 janvier 1977. En plein débat sur la peine de mort. L’avocat chaumontais Robert Bocquillon a la lourde charge d’assurer sa défense. Il est accompagné d’un autre conseil, le légendaire Robert Badinter, qui choisit un angle tout particulier pour sa plaidoirie : il ne prendra pas la défense de l’homme, dont la foule massée devant le tribunal de Troyes réclame la tête. Non, il fera le procès de la peine de mort. Encore marqué par son échec au procès Buffet et Bontems quelques années plus tôt, qui avaient été condamnés à la peine capitale, Robert Badinter joue cette fois une partition très importante dans son combat contre la guillotine. Des dizaines de témoins et personnalités sont appelés à la barre par la défense et expliquent pourquoi il ne faut pas tuer l’accusé. Monseigneur Fauchet, évêque de Troyes, a appelé à la sérénité et à la lutte contre l’esprit de vengeance, quelques jours

plus tôt, dans un message de Noël à ces diocésains. Le 20 janvier, Robert Badinter prend la parole et s’adresse directement aux jurés pendant une heure trente. « Si vous votez la mort, sachez bien qu’il sera coupé en deux, leur rappelle-t-il. Et puis un jour, dans dix ans, dans quinze ans, la peine de mort sera abolie en France, comme elle l’est à peu près partout. Et vous serez seuls avec votre vote. Vous direz à vos enfants que vous avez condamné à mort un tueur d’enfant, et vous verrez leurs regards. » Des jurés pleurent à l’issue de sa plaidoirie. L’accusé demande pardon aux parents de Philippe Bertrand. Le jury se retire pour délibérer. Quand il rend son verdict, un cri de soulagement retentit dans la salle de la cour d’assises. Celui de la mère de Patrick Henry. Il écope de la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Il ne sera pas guillotiné. Ce procès est un tournant, et la peine de mort sera abolie sous la présidence de François Mitterrand quatre ans plus tard, tandis que Robert Badinter sera le garde des Sceaux. Patrick Henry mourra en 2017 d’un cancer du poumon, à l’âge de 64 ans, trois mois après avoir pu sortir de prison pour raison médicale.

L’affaire Buffet et Bontems, un drame à Clairvaux

Robert Badinter, devant le palais de Justice à Troyes, pendant le procès de Buffet et Bontems en 1972.

C’est une des tragédies les plus marquantes qui se soit jouée dans l’enceinte de la maison centrale de Clairvaux, à Villesous-la-Ferté. En 1971, deux détenus prennent une infirmière et un surveillant de prison en otage. L’affaire se termine de la pire des façons, puisque les deux otages sont tués. Ils s’appelaient Nicole Comte et Guy Girardot.

Le drame a eu lieu le 21 septembre 1971. Les deux détenus et compagnons de cellule, Claude Buffet et Roger Bontems, tentent une évasion. Pour cela, ils feignent des douleurs abdominales et sont emmenés pour des soins. Ils prennent alors en otage l’infirmière Nicole Comte et le surveillant Guy Girardot et sont retranchés dans l’infirmerie, au deuxième étage du bâtiment 9, appelé le transversal.

Buffet, le voleur né à Reims devenu meurtrier, surnommé « l’agresseur des femmes seules », est incarcéré à Clairvaux depuis le 19 juin 1971, après plusieurs passages en prison. Bontems, l’enfant de paysans modestes d’Épinal, qui est passé de militaire à détenu pour des vols, s’y trouve depuis le 9 septembre 1970.

La peine capitale pour les deux accusés

Des pourparlers s’engagent entre les preneurs d’otages, munis d’armes blanches, et la direction, puis le procureur de la République de Troyes. Buffet et Bontems réclament une voiture, des armes et de l’argent pour prendre la fuite. Pour l’ancien historien de Clairvaux, Jean-François Leroux, des fautes sont commises par l’administration pénitentiaire ce jour-là. « Le directeur de la prison et le directeur régional promettent de leur laisser passer une nuit tranquille. Or une promesse, dans le milieu carcéral, ça compte… Mais l’assaut est lancé en plein milieu de la nuit. » Les deux otages sont égorgés quelques minutes avant l’interpellation de Buffet et Bontems.

Leur procès s’ouvre le 27 juin 1972. Buffet est celui qui a donné les coups mortels. Après trois jours d’audience, les deux accusés sont condamnés à la peine capitale. Robert Badinter demande la grâce de son client, Roger Bontems, au président Pompidou. Refusée. Les condamnés sont guillotinés dans la cour de la prison de la Santé le 28 novembre. L’avocat qui deviendra garde des Sceaux expliquera des années après combien le claquement de la lame sur la nuque de son client l’aura marqué. Ce sera la dernière exécution à Paris. Quatre autres condamnés seront tués en France après eux, avant l’abolition de la peine de mort, en 1981.

Mélanie Lesoif
Patrick Henry a été condamné en 1977 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’enlèvement et le meurtre du petit Philippe Bertrand à Troyes.
Philippe Bertrand, un enfant de 7 ans, a été tué par Patrick Henry en 1976.

OUVERTURE DE VOTRE

9 mai 1972

LES PLUS GRANDS ÉVÉNEMENTS DANS

En 1972, Robert Galley entame une longue

carrière en tant que maire de Troyes

Déjà ministre depuis 1968, le Compagnon de la Libération entame une longue carrière comme premier magistrat de la ville de Troyes en succédant à Henri Terré.

À 51 ans, alors qu’il avait déjà été ministre à plusieurs reprises à l’Équipement et au Logement, à la Recherche scientifique et aux Questions atomiques et spatiales, enfin ministre des Postes et Télécommunications, Robert Galleydevient maire de Troyes. Il y restera trente-trois ans. Il est de tradition de durer à la mairie de Troyes.

Comment se fait-il que le 8 mai 1972, seulement un an après l’élection d’Henri Terré, Robert Galley soit ainsi ceint de l’écharpe tricolore ? Terré avait été élu maire en 1947, réélu en 1953, 1959, 1965, et enfin le 20 mai 1971 pour un nouveau mandat. Une élection qui n’allait d’ailleurs pas de soi tant la concurrence politique était rude avec la gauche. « Si Galley s’était présenté en tête de liste en 1972, la gauche aurait pu passer », estimait même Jacques

Schweitzer, adjoint au maire dès le premier mandat de Robert Galley. « Toutes les sensibilités se sont mobilisées afin de soutenir la liste Terré. » En se faisant élire, Terré avait déjà décidé de passer la main à Robert Galley un an plus tard.

Compagnon de la Libération

Pourquoi a-t-il choisi Robert Galley, ce Compagnon de la Libération, héros de la Seconde Guerre mondiale ? Il était connu, on parlait de lui dans les médias, même s’il venait peu à Troyes à cette époque. En fait, chacun a choisi l’autre. Ce fut quand même un déchirement pour Terré de céder la place à Galley. Dès son arrivée, Robert Galley s’est entouré d’une équipe qui allait l’accompagner durant toute sa carrière de maire, notamment André Beury, Jacques Palencher et Jacques Delhalle.

Le 8 mai 1972, l’élection du nouveau maire se déroule au sein du conseil municipal. Robert Galley est élu à l’unanimité moins un vote blanc lors d’une réunion sans surprise ni suspense mais très protocolaire. Le nouveau maire annonce alors sa volonté « d’être près des Troyens, de les associer, de servir la ville de Troyes », singulièrement en matière d’urbanisation, d’industrialisation et de qualité de vie. Robert Galley reste maire de Troyes jusqu’en 1995, date à laquelle François Baroin lui succède.

À ESSAYER DANS VOTRE DS

STORE DE TROYES

Le buste en bronze de Robert Galley, de 2018, place de la Libération à Troyes.

22 juin 1982

La Maroquinerie Poignant fête ses 75 ans d’élégance et d’excellence !

En 2025, la Maroquinerie Poignant célèbre èrement 75 ans d’histoire, d’artisanat et de passion pour le cuir de qualité. Fondée en 1950 par Claude Poignant, Meilleur Ouvrier de France, cette boutique emblématique s’est forgée une réputation solide dans l’univers du luxe discret et du savoir-faire.

Il y a maintenant 10 ans, la boutique a pris un nouveau tournant, Aline Bailly, passionnée par les beaux produits et dèle à l’héritage de la maison, a eu l’honneur de racheter la Maroquinerie Poignant.

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« Dès le début, j’ai souhaité respecter l’identité et la tradition de cette maison unique, en conservant son exigence de qualité et son amour du cuir. Aujourd’hui encore, la boutique reste dèle à son ADN : des sacs haut de gamme, confectionnés en France ou en Europe, alliant élégance, durabilité et authenticité.

Merci à tous ceux qui nous accompagnent dans cette belle aventure : les dèles, les curieux, les passionnés de maroquinerie, et ceux qui, comme nous, croient en la valeur du travail bien fait. » ■

MAROQUINERIE POIGNANT

13, rue Aristide-Briand TROYES 03 25 73 09 80

LES PLUS GRANDS ÉVÉNEMENTS DANS L’OEIL

Dans l’Aube, des débuts timides pour la Fête de la musique

Le 21 juin 1982, Jack Lang, ministre de la Culture, lance la première édition d’une fête promise à un bel avenir, la Fête de la musique. Rien ne laissait pourtant présager que la manifestation aurait un tel succès.

Le 21 juin. Aujourd’hui, on est pratiquement sûr de voir les gens vous répondre que c’est l’été mais, surtout, que c’est la Fête de la musique. Pourtant, lors de son lancement, en 1982, la manifestation n’a pas toujours attiré les foules. Dans les deux titres locaux, elle est citée, mais très succinctement (une photo légende ou un article de quelques lignes à peine).

C’est Jack Lang, alors ministre de la Culture, qui lance la manifestation sur une idée de son directeur de la Musique et de la Danse, Maurice Fleuret. Le concept n’est pas nouveau puisqu’il reprend différentes croyances païennes célébrant le solstice d’été et la nuit la plus courte de l’année.

Pourtant, même le ministre semble peu enclin à croire au succès de son idée et cette première édition ne sera officiellement prévue que… de 20 h 30 à 21 h. Mais l’idée est déjà là, celle de dire à tous les musiciens de sortir avec leur instrument dans la rue et de s’installer sur les trottoirs pour jouer. Un podium au pied de la mairie de Troyes pour commencer

On voit alors un cortège hétéroclite

improviser des concerts. Accordéoniste, pianiste ou même harpiste, rocker, orchestre de jazz, chorale… les musiciens et chanteurs envahissent les rues et les curieux se laissent gagner par l’ambiance. Cette première édition est plutôt réussie. Elle sera renouvelée, cette fois avec plus d’ampleur, dès 1983.

Dans l’Aube aussi on participe, même si pour cette première édition, l’organisation est plutôt « timide » : « Pour cette toute première édition, la mairie avait mis un podium au pied de l’hôtel de ville mais il n’y avait pas grand-chose de plus », répondait il y a dix ans Emmanuel Saint-Mars. En 1982, il n’était pas encore à la Maison du Boulanger. Sans doute les divergences politiques ont-elles parlé, la manifestation ayant été lancée par un gouvernement de gauche. Ce n’est qu’à partir de 1985 que les choses commenceront à bouger, « surtout en raison de la pression des musiciens locaux ».

Finalement face au succès, la Ville décide de s’organiser notamment pour des questions de sécurité. Car la grande particularité de la Fête de la musique, c’est qu’on peut jouer dans la rue n’importe où et tant pis pour la cacophonie !

L’incendie de 1985 s’est déclaré dans la rue Urbain-IV par près de moins 30 degrés.

En 1985, l’incendie du siècle à Troyes

Mélanie Lesoif

L’eau gelait dans les lances dès que les sapeurs-pompiers les posaient.

Alors qu’un froid terrible s’abattait sur la France, un incendie s’est déclaré en plein centre-ville de Troyes, le 9 janvier 1985. Un événement resté dans la mémoire des Aubois, tant les conditions d’intervention étaient difficiles pour les secours.

Dans la nuit glaciale du 9 janvier 1985, à 3 h du matin, un incendie se déclare rue Urbain-IV, en plein centre-ville de Troyes. Il fait presque -30 degrés lorsque les sapeurs-pompiers arrivent. Le froid mord la France depuis quatre jours et dans l’Aube, les accidents, incendies et inondations dus aux incidents sur les chaudières et les canalisations mobilisent les pompiers dans des proportions inédites. Des gens n’ont plus de chauffage. Cette nuit du 9 janvier, répartis entre la rue Urbain-IV et la rue Émile-Zola, les secours parviennent à évacuer et à sauver tous les habitants des quatorze immeubles qui s’embrasent. Des bouteilles de gaz et des bombes de laque de coiffeur explosent. 17 lances, 15 engins, l’hôpital, les services techniques, ceux de la préfecture, du gaz et de l’électricité sont sur place.

Les pompiers s’activent mais les lances sont difficiles à utiliser. L’eau gèle à l’intérieur dès que l’une d’entre elles est arrêtée. Il faut en laisser plusieurs de côté. La Ville fait venir des chalumeaux mais c’est peine perdue.

1 000 m 3 d’eau et des lances gelées

Aux façades et aux camions de pompiers sont accrochées des stalactites, dont les images sont restées ancrées dans la mémoire des Aubois.

Pour venir en aide aux 180 pompiers qui ont été dépêchés sur place, la solidarité se met en place. Un boulanger apporte des viennoiseries tandis que l’hôpital fait acheminer du café. L’épouse du préfet elle-même prépare des centaines de sandwiches. Des bars ouvrent leurs portes pour préparer des boissons chaudes et offrir un lieu de répit. Il faudra 1000 m3 d’eau pour venir à bout des flammes dans des conditions extrêmement difficiles. 14 commerçants sont sinistrés, une vingtaine de locataires aussi. Le torchis imbibé d’eau gèle et fait éclater des pans de murs entiers. Une maison s’écroule dans la matinée qui suit. Un camion de pompier rentre à la caserne, avec 30 mètres d’échelle devant lui. Gelée, elle ne se rétracte pas. Des tuyaux qui ont permis de pomper l’eau du canal, dont il a fallu percer la surface glacée, sont gelés pendant des jours. Aujourd’hui encore, l’origine de cet incendie historique reste incertaine. À l’époque, la piste privilégiée était celle d’un court-circuit dû à une rupture de canalisation à cause du gel. Mais ce genre d’incident survient au moment du dégel, ont acté des spécialistes, pas pendant l’épisode de grand froid.

L’ancienne prison-abbaye de Clairvaux est toujours en quête d’avenir, deux ans après sa fermeture.

Des derniers râles de la Maison centrale à l’échec de la procédure de reconversion,

l’avenir de Clairvaux toujours en suspens

En avril 2016, le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, a scellé le destin carcéral de Clairvaux en signant l’acte de décès de la Maison centrale. Deux ans après sa fermeture, six ans après le lancement de l’appel à idées, son devenir est toujours en supens.

27 avril 2016. Ce jour-là, L’Est éclair titre sa Une sur la lourde disparition de ce qui a fait pendant 350 ans d’activité, le village de Bayel, sa cristallerie royale. Et ce, sans se douter que, ce même mercredi, allait se jouer à plus de 850 km du territoire, un autre

destin plurimillénaire du Barsuraubois. À Agen, Jean-Jacques Urvoas a signé, sans crier gare, l’acte de décès de la prison de Clairvaux. À la grande surprise de son directeur, du sous-préfet de Bar-sur-Aube, des élus locaux et de la population.

Chronique d’une fermeture annoncée

Entre désarroi et colère, la contre-attaque et la résistance s’organisent. Le traitement médiatique – en l’espace de trois mois, Clairvaux noircira les pages de l’Est éclair d’une trentaine d’éditions – est à la hauteur de l’annonce et de ses répercussions. Qu’importe les courriers, les 1 300 habitants qui descendent les rues de Bar-sur-Aube, les 250 écharpes tricolores rassemblées devant la préfecture de l’Aube, les interpellations à l’assemblée ou au palais du Luxembourg. Jean-Jacques Urvoas, et ses successeurs, resteront inflexibles. D’autant que des travaux de démolition de bâtiments de détention finissent de composer la marche funèbre de Clairvaux, à l’instar du transfert progressif de détenus et des mutations de surveillants. Au sein des pages de l’Est éclair, les articles de mobilisation disparaissent alors peu à peu au profit de papiers sur le processus de reconversion du site précipitant « l’enterrement » de la « Grande dame », avec le départ des derniers condamnés en mai 2023, avec le chantier de démantèlement puis avec la fermeture officielle en octobre. « Vont-ils oser raser Clairvaux ? », s’interroge en juillet 2021 votre journal départemental, deux ans après le lancement de l’appel à idées mené par l’État pour « l’après-Clairvaux ».

Et après ?

Si les grues de démolition se sont, pour l’heure, éloignées de l’ancienne abbaye-prison, il en est de même pour toutes perspectives de son devenir. Dans un silence assourdissant, fin 2024, l’État a mis fin au processus de reconversion après l’échec des négociations avec le seul binôme de porteurs de projet encore en lice, Edeis-Adim, a révélé l’Est éclair en janvier 2025.

Au-delà de ces tergiversions ambivalentes, il est à espérer que la destinée de l’ancienne abbaye-prison soit à la hauteur de son passé saisissant. Et, à promettre, l’implication de l’Est éclair pour poursuivre sa mission d’information.

Océane Pirez

1981, lancement du chantier colossal de la centrale nucléaire de Nogentsur-Seine

Si le projet est évoqué à voix basse dès 1974 il faudra attendre 1981 pour que le chantier de la centrale nucléaire soit vraiment lancé. L’arrivée de deux réacteurs n’a toutefois pas été accueillie à bras ouverts. Très vite pourtant, les atouts seront indéniables pour le territoire.

Le 14 décembre 1988, la seconde unité de production de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine est couplée au réseau, moins d’un an après la première tranche. S’il faut encore attendre quelques mois pour que la centrale tourne à sa pleine puissance, le territoire vient de basculer dans une nouvelle ère.

Celle de la vie au pied de deux aéroréfrigérants, synonymes désormais de retombées économiques importantes pour l’ensemble du Nogentais, EDF étant de fait l’un des premiers pourvoyeurs d’emplois directs mais également indirects. Les agents du centre nucléaire de production d’électricité, tout comme les prestataires du site, font en effet rapidement vivre commerces, hôtels, restaurants ainsi que le tissu associatif du nord du département aubois…

La contestation a fait rage des mois durant, mais…

L’implantation de cette centrale ne s’est toutefois pas faite sans douleur… Malgré l’ardente défense portée par les élus de Nogent-sur-Seine – site finalement retenu pour accueillir la centrale après l’avoir envisagée un temps sur la commune de Courceroy – la fronde s’organisera rapidement. Les antinucléaires tinrent bon la barre des mois durant. Le 26 juin 1977, entre 7 000 et 10 000 personnes (selon que l’on se place côté forces de l’ordre ou dans les rangs des organisateurs) manifestèrent ainsi contre le projet. Malgré ce vent de contestation, l’enquête publique, favorable, déboucha sur la promulgation, le 28 mars 1980, du décret d’utilité publique. La machine était désormais bel et bien en marche, EDF pouvant lancer la construction des deux réacteurs de 1 300 MW…

La mobilisation des antinucléaires a duré plusieurs mois.

Des activistes de Greenpeace sur le dôme d’un bâtiment réacteur, le 5 décembre 2011

Le 5 décembre 2011, un groupe de militants de Greenpeace s’introduit, au petit matin, sur le site de la centrale nucléaire. Après avoir découpé le grillage à la meuleuse, sur la partie arrière, à l’opposé de l’entrée principale, ils franchissent alors trois barrières de sécurité. Certains d’entre eux atteignent le dôme du bâtiment réacteur de la tranche 1 et commencent à peindre un logo. Objectif de cette opération : « démontrer la fragilité des installations nucléaires et la faiblesse de l’audit de sécurité commandité » peu avant par le gouvernement.

Rapidement repérés par EDF, sept des neuf membres, équipés de combinaisons rouges, casques blancs et sacs à dos, seront rapidement interpellés par la gendarmerie. Les deux derniers le seront environ deux heures plus tard… Le 11 octobre 2012, la cour d’appel de Reims avait condamné les neuf activistes pour « violation de domicile et locaux professionnels et dégradations en réunion ». Suite au rejet du pourvoi en cassation, ils écopent finalement d’une peine de six mois de prison avec sursis, et pour quatre d’entre eux de 800 € d’amende pour avoir refusé de se soumettre aux tests ADN.

Plus de trois mille intervenants et 170 entreprises, pour le chantier de construction.
Le chantier de construction a duré sept ans.

LES PLUS GRANDS ÉVÉNEMENTS

Les chiffres liés au chantier, qui a duré pas moins de sept années, sont aussi impressionnants que les deux « cheminées » : 18 millions d’heures de travail, plus de trois mille intervenants, 170 entreprises, et six millions de mètres cubes de terre déplacés pour accueillir la plateforme, surélevée de cinq mètres.

Une fourmilière, durant le chantier de construction

Véritable fourmilière, le site basé en amont de Nogentsur-Seine a également accueilli 110 000 visiteurs pendant sa phase de construction, dont les travaux de génie civil ont été lancés en janvier 1981. Six ans plus tard, en juillet, les assemblages combustibles sont chargés dans le premier réacteur, en vue de son couplage au réseau… Depuis, le centre nucléaire de production d’électricité a

vu ses performances monter en puissance, le tout sous l’œil vigilant des autorités de sûreté nucléaire, mais également de la commission locale d’information (Cli), instance locale qui se veut le relais entre EDF et la population. Outre l’attention portée aux visites décennales, la centrale nucléaire a également multiplié les aménagements, en réponse à la catastrophe de la centrale de Fukushima (Japon), en mars 2011.

Des exercices de crise animent également régulièrement le territoire (exercices de sûreté nucléaire tous les cinq ans, exercices avec la Force d’action rapide nucléaire 2018, 2020 et 2024 par exemple, exercice avec des scolaires en 2023). Désormais, les équipes d’EDF planchent sur le « grand carénage », plan qui doit permettre à la centrale nogentaise de poursuivre son exploitation au-delà des 40 ans prévus pour des installations nucléaires de ce type…

En 2023, les élèves de l’école du Mériot ont participé à un exercice grandeur nature.

Une centrale nucléaire bien intégrée au territoire

Depuis son implantation en territoire nogentais, les directeurs successifs de l’installation nucléaire ont pris le parti de jouer pleinement leur rôle. Un rôle d’employeur, certes, mais pas seulement. Si le nouveau responsable de l’unité nogentaise, Yannick Simonet, estime que la centrale « ne doit pas fonctionner à côté, mais avec le territoire », ses prédécesseurs avaient eux aussi ce credo. Ces trente dernières années ont donc été l’occasion de nouer des partenariats avec le tissu associatif, de se poser en mécène, de conventionner avec l’Association Nature du Nogentais au profit de la biodiversité de la réserve de la Prée, ou encore en étant réservataires de berceaux au sein de la crèche inter-entreprises.

Aujourd’hui, les élus appréhendent pleinement le levier extraordinaire que représente le centre nucléaire de production d’électricité pour le Nogentais, et au-delà. Vu comme un atout plutôt que comme un handicap, le CNPE a ainsi été mis en avant dans la candidature de la Ville de Nogent-sur-Seine pour le label Petites Cités de caractère, obtenu récemment. L’ensemble des acteurs du département se mobilisent en outre depuis plusieurs mois pour porter une autre candidature, celle de l’accueil de deux réacteurs supplémentaires…

www.business-sud-champagne.com

C’est Jacques Chirac, alors président de la République, qui a inauguré en septembre 1997, l’Université de technologie de Troyes

L’UTT, 30 ans d’existence

et une place parmi les 10 meilleures écoles d’ingénieurs

françaises

Élément moteur de l’enseignement supérieur dans l’Aube, lorsque l’Université de technologie de Troyes s’implante, le département est peu pourvu, hormis le Centre universitaire, antenne de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, l’IUT et l’Inspé (IUFM à l’époque) et l’ESC Troyes (lire ci-contre). C’est dire si l’arrivée d’une école d’ingénieurs à Troyes compte.

Un pari incroyable

Le défi est de taille et c’est Philippe Adnot, alors président du conseil départemental, qui le porte avec ferveur. Inaugurée par Jacques Chirac, alors président de la République, le 22 septembre 1997, l’UTT vient de célébrer ses trente ans d’existence. Avec le sentiment du devoir accompli et l’ambition de continuer à aller plus loin, à être force de proposition sur le territoire mais aussi à l’échelle nationale, européenne et internationale. « Il y a trente ans, le site sur lequel nous sommes, était un champ », rappelle Christophe Collet, président de l’UTT, lors des célébrations du 30e anniversaire. « Il n’y avait rien en termes académiques. C’était un pari assez incroyable de dire que dans cette ville de Troyes, on allait être en capacité de construire un campus, de faire venir une université et une grande école (puisqu’on a ce statut hybride). » Depuis, le paysage de l’enseignement supérieur s’est étoffé avec Yschools, l’EPF, l’ESTP et l’Aube est devenue une destination prisée par les étudiants. Le monde a changé

Aujourd’hui, on peut s’enorgueillir de voir

figurer l’UTT dans les classements nationaux et internationaux. Fort de 3 500 étudiants, l’établissement fait partie des « dix plus grandes écoles d’ingénieurs françaises en post-bac ». La proximité avec le monde socio-économique, la recherche, la dimension européenne avec Eut+… L’UTT s’inscrit dans des valeurs communes au réseau des UT. « Il ne faut pas rester dans son coin et il faut se challenger. On le fait au niveau du groupe UT, de l’Eut+, des projets à l’international. C’est courant dans le domaine de la recherche, c’est plus compliqué dans la formation, mais on apprend beaucoup avec nos homologues européens », assure Christophe Collet.

Faire face aux défis de demain

En trente ans d’existence, la pédagogie a évolué, la technologie aussi. « En 1995, on était sur le Tamagotchi, le Walkman à cassette, le caméscope familial, le téléphone à fil, le modem… Le monde a changé et 30 ans après, l’UTT est toujours là, avec de très beaux projets. » Et ses ambitions vont plus loin puisque l’établissement a écrit ses stratégies dans UTT 2035. Il y en a trois majeures : la transition écologique et le développement soutenable, l’évolution de la typologie de l’étudiant, et travailler en réseau.

Acteur clé du développement économique aubois, l’UTT compte bien rester attentive et faire face aux grands défis de demain. « Les trente ans qui viennent vont avoir besoin d’une vision technologique et éthique. Et ça, ce n’est pas gagné. On doit réfléchir sur l’impact sociétal qu’on apporte. »

Yschools, petite école devenue grande

De Troyes à Yaoundé au Cameroun, l’ESC Troyes devenue Yschools s’est développée, jouant de sa spécificité pour se démarquer par rapport aux autres écoles.

Lors de sa création en 1992, sous l’impulsion des collectivités, l’ESC Troyes fait figure de Petit Poucet dans le paysage des écoles de commerce. Ici, on n’a pas la mer, ni la montagne, pas le fourmillement de Paris. Qu’à cela ne tienne, des faiblesses de la ville, l’équipe en place en fait des atouts et met l’accent justement sur ses différences, pour se faire une place et un nom dans l’enseignement supérieur, devenant l’un des acteurs incontournables dans l’Aube, au même titre que l’UTT.

Depuis, le nom a changé, plusieurs fois, l’école a grandi et s’est imposée à Troyes mais aussi à Paris, Charleville-Mézières, Metz ou encore au Cameroun, en étant une des premières à implanter un campus en Afrique. Une ambition affirmée et portée pendant vingt-six ans par son directeur général Francis Bécard. Fonction désormais assumée par Julien Renoult.

Du management au design en passant par le tourisme

C’est en sortant des sentiers battus qu’il a su insuffler la dynamique de Yschools, dont la particularité est de proposer à la fois, SCBS, une école de management, une école supérieure de tourisme, une école supérieure de design, une école internationale de management et entrepreneuriat à Yaoundé et de les faire cohabiter avec Pigier et une école de la 2e Chance. Une spécificité qui lui a permis de se distinguer. « J’ai pris des chemins de traverse », reconnaissait lors de son départ en retraite Francis Bécard. « Très vite, en allant sur le terrain, j’ai compris que tu pouvais créer toi-même ta différence. J’ai mieux compris les attentes du monde économique que beaucoup d’autres car j’étais issu de leur univers. Le résultat, ce n’est pas ce qu’on écrit, ce sont les hommes et les femmes qui le font. Il faut mettre les bonnes personnes au bon endroit. »

Cette réussite, ces défis relevés, il les doit à ses équipes et à la confiance qui lui a été accordée, aux écueils qu’il a su éviter et aux obstacles qu’il a surmontés. « J’ai eu beaucoup de chance. J’ai eu le regard bienveillant de François Baroin, Philippe Adnot, Didier Papaz, Jean-François Martinot et des chefs d’entreprise sur les actions que j’ai menées. Ils ont pris des risques à mes côtés jusqu’à l’Afrique. »

LES PLUS GRANDS ÉVÉNEMENTS

Un troisième site de stockage de déchets radioactifs est toujours à l’étude dans l’Aube.

Centre de stockage de l’Aube : plus de 30 ans de gestion de déchets radioactifs

Ouvert en 1992, le Centre de stockage de l’Aube est aujourd’hui un établissement important dans le département, avec plus de 200 employés et des projets d’agrandissement.

Si le Centre de stockage de l’Aube est inauguré en 1992, le projet d’ouvrir un nouveau centre date de 1984. L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) et le gouvernement de l’époque souhaitaient un nouveau site pour pallier l’arrivée à saturation du site de la Manche.

En 1986, les communes de Soulaines-Dhuys, Épothémont et Ville-auxBois sont alors retenues par le gouvernement, entraînant le mécontentement d’une partie d’habitants du territoire, poussés par la catastrophe nucléaire à la centrale de Tchernobyl (Ukraine). Une manifestation contre cette future implantation réunit « 700 personnes à Soulaines Bar-sur-Aube », titrait alors Libération Champagne.

« 13 janvier 1992 : une date historique pour l’Andra »

Après une enquête publique, les premiers travaux débuteront en octobre 1988 et se poursuivront jusqu’en octobre 1991, pour une ouverture le 13 janvier 1992. « 13 janvier : une date historique pour l’Andra », titrait Libération Champagne. « Le lundi 13 janvier 1992 sera assurément une date importante, voire historique, pour le centre de stockage de l’Aube à Soulaines, puisque c’est cette date qu’avait choisie l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour accueillir sur le site du Pli les premiers colis contenant de la radioactivité dite à vie courte », pouvait-on lire en page 9 de votre journal.

Le Centre de stockage de l’Aube (CSA) est donc le premier site de l’Andra dans l’Aube. Il est prévu pour réceptionner l’ensemble des déchets radioactifs produits en France, de faible et moyenne activité (FMA) à vie courte. Le site peut accueillir 1 million de mètres cubes de déchets radioactifs. En 2024, plus de 387 000 m3 de colis y étaient stockés, soit 39 % de la capacité du site.

Il reste entre 50 et 70 ans avant d’arriver à une exploitation complète du site.

Un deuxième site en 2003

Ouvert en octobre 2003, le Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires) est le deuxième site de l’Andra dans l’Aube. « Ce site a été réalisé en plein cœur de la forêt de Morvilliers et devra stocker quelque 650 000 m3 de ces déchets issus essentiellement du démantèlement des centrales nucléaires (…) pour une durée d’exploitation estimée à 30 ans », détaillait notre confrère Christian Ratinait dans L’Est éclair.

Implanté sur les communes de Morvilliers et de La Chaise, le deuxième site reçoit les déchets radioactifs de très faible activité (TFA) issus de l’exploitation ou du démantèlement des installations nucléaires françaises et de différents autres utilisateurs de matières radioactives (hôpitaux, laboratoires de recherche, etc.). En 2023, 72 % de la capacité du site était occupée.

Un troisième site en projet

Pour prolonger la durée de vie du site de 10 à 15 ans, le projet Acaci – pour Augmentation de la capacité de stockage autorisée du Cires – doit porter sa capacité à 950 000 m3 autorisés, en exploitant une troisième zone de stockage. Les travaux ont débuté en avril 2025. La troisième tranche de stockage devrait être opérationnelle vers 2028-2029. Un troisième site de stockage de déchets radioactifs est à toujours à l’étude dans l’Aube. Envisagé sur les communes de Juzanvigny, Épothémont ou Crespy-le-Neuf, le projet prend du retard, comme expliqué dans nos colonnes le 17 juin dernier. Le nouveau site permettrait de mettre sous cloche plus de 280 000 m³ de déchets de faible activité et à vie longue (FA-VL).

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LES PLUS GRANDS ÉVÉNEMENTS

Le 29 septembre

En 2010, Le Coq sportif chante de nouveau à Romilly-sur-Seine

Rachetée par Airesis en 2005, la marque installe un nouveau site de fabrication dans l’ancienne usine Claverie où elle fabriquait des survêtements à la fin des années 1960.

« Le Coq sportif de retour au bercail romillon. » C’est non sans un certain enthousiasme que notre journal titrait son article relatant l’inauguration de la nouvelle usine de l’équipementier, le 29 septembre 2010, à Romilly-sur-Seine. Ce jour marquait, en effet, le retour officiel de la marque au triangle dans son berceau historique. Si la société a connu de nombreux lieux de production au fil du temps au centre-ville (comme rue de La Boule-d’Or ou rue Gornet-Boivin), l’usine Claverie, située avenue de la Liberté a, en effet, vu, à partir de 1966, la confection de survêtements de la marque fondée à Romilly-sur-Seine par la famille Camuset et officiellement déposée en 1948. L’activité s’implante ensuite, en 1970, dans une grande usine au sud de ce qui était alors la RN 19. Puis, la crise textile conduit à une reprise de l’entreprise par Adidas en juillet 1974 avant la fermeture de l’usine romillonne fin juillet 1988. Fin 2009, la holding Airesis, qui a racheté la marque en 2005, décide de revenir à Romilly-sur-Seine. En 2010, le nouvel atelier ouvre donc ses portes. « Désormais, une quinzaine de personnes – prototypistes, modélistes, régleurs, développeurs décor –développeront et concevront l’ensemble des produits textiles de la marque. Depuis le début du mois de septembre, ils sont à pied d’œuvre et les premières pièces sortent déjà de l’atelier romillon », peut-on lire à l’époque dans L’Est éclair. Des tenues y sont déjà fabriquées pour Yannick Noah, vainqueur de Roland-Garros en 1983 et ambassadeur emblématique de la marque.

Des partenariats prestigieux

Au fil du temps, Le Coq grandit à Romilly-sur-Seine avec l’aide de la commune, notamment pour l’acquisition de ses locaux qui s’étendent peu à peu avenue de la Liberté. Le nombre de salariés ne cesse

de croître. La marque noue des partenariats prestigieux et équipe tour à tour l’AS Saint-Étienne, le Tour de France (maillots spéciaux), la fédération française de rugby... mais aussi, bien sûr, les délégations françaises aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024. Mais la crise sanitaire, la guerre en Ukraine qui a engendré une flambée des prix en pleine construction de l’extension de l’usine, et les dépenses liées au partenariat avec les JO mettent à mal les finances de l’entreprise, jusqu’à son placement en redressement judiciaire le 21 novembre 2024. Heureusement, après une longue période d’incertitude pour les salariés et suite à une décision du tribunal des activités économiques de Paris le 4 juillet 2025, la société, qui emploie plus de 130 personnes à Romilly-sur-Seine, est finalement reprise par un groupe d’investisseurs, mené par Dan Mamane. Les repreneurs, s’ils prévoient un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) et une restructuration, annoncent également de nouveaux recrutements à Romilly-sur-Seine, où ils comptent recentrer l’activité. En espérant que Le Coq sportif continue d’y chanter encore longtemps...

1995-2025 : McArthurGlen célèbre ses 30 ans

Ouvert en octobre 1995, avec 40 magasins d’usines répartis sur 12 000 m2, McArthurGlen n’a cessé d’évoluer pour devenir trente ans plus tard un centre de marques avec 120 magasins sur 27 500 m2. La destination shopping s’est muée en destination loisirs accueillant près de 4 millions de visiteurs par an.

30 ans après son ouverture en octobre 1995, McArthurGlen est en travaux pour doter le site de neuf bâtiments supplémentaires.

L’ouverture du géant des magasins d’usines a été un événement le 6 octobre 1995. Deux ans après l’ouverture de Marques Avenue, McArthurGlen débarque à Troyes, enfin à PontSainte-Marie exactement, avec son nouveau concept de village de marques. Le groupe américain (depuis 2019, c’est le groupe international Savils Im qui détient McArthurGlen, NDLR) n’a pas choisi Troyes au hasard, en y ouvrant son deuxième centre en Europe après une première implantation dans la banlieue de Manchester (Angleterre) quelques mois plus tôt, la capitale textile offrant déjà un bassin de clientèle de magasins de fabricants. Cependant, McArthurGlen a fait fortement évoluer le concept.

Des magasins d’usines aux boutiques de marques

« La grande évolution réside dans la transformation des anciens magasins d’usines en centre de marques avec de belles boutiques. Avec ce nouveau concept, les marques ont décidé de s’implanter car leur identité était préservée. On s’est rendu compte que si les clients pouvaient bénéficier de la même expérience client chez nous et dans les boutiques full price, ils achetaient dans les deux », explique Fabio Schiavetti, le directeur de McArthurGlen.

Au cours des décennies, le centre qui comptait 40 boutiques réparties sur 12 000 m2 en 1995 n’a cessé de croître pour atteindre 27 500 m2, accueillant près de 120 boutiques aujourd’hui.

« Ce qui a vraiment évolué, c’est qu’il y a 30 ans, on proposait uniquement du textile et des chaussures. Aujourd’hui, on a de la cosmétique, du jouet, du chocolat, du matériel de bricolage etc. », commente Fabio Schiavetti.

Riche de cette nouvelle offre, le centre McArthurGlen a séduit bien au-delà des frontières de l’agglomération troyenne et du département.

« Nous recevons autant d’hommes que de femmes. Beaucoup de clients viennent en famille. Et 50 % d’entre eux résident à plus de 90 minutes et restent en moyenne plus de 2 heures chez nous », précise Fabio Schiavetti.

Pour attirer encore davantage de clients et leur permettre de séjourner plus longtemps, McArthurGlen a développé son image de destination de loisirs en multipliant les animations et les partenariats locaux. Depuis juin 2019, l’ouverture le dimanche a également permis de séduire de nouveaux clients et de battre des records de fréquentation avec 3 915 000 visiteurs en 2024. Après des travaux d’extension en 2001 et 2008, le centre de marques parachève sa nouvelle mue pour célébrer ses trois décennies. Ces travaux d’envergure vont changer le visage du centre avec davantage de boutiques, de nouveaux bâtiments, un réaménagement des lieux pour plus d’espaces de promenade et de détente ainsi que de nouvelles offres de restauration. L’objectif : passer la barre des 4 millions de visiteurs.

2010, la nouvelle usine du Coq sportif a été inaugurée avenue de la Liberté à Romilly-sur-Seine.
Le Coq sportif a confectionné le maillot jaune du Tour de France, comme ici en 2019.

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LES PLUS GRANDS ÉVÉNEMENTS DANS

Des véhicules en partie submergés, à Buchères.

Les habitants du quartier de la gare à Buchères ont dû évacuer leur maison avec l’aide des sapeurs-pompiers.

Les inondations de mai 2013, du jamais vu depuis 1955 !

C’est un souvenir qui restera gravé dans la mémoire collective des Aubois. Pendant dix jours, en mai 2013, la Seine et ses affluents sont sortis de leurs lits pour submerger des milliers d’hectares de terres agricoles et des centaines d’habitations. Événement historique qui a braqué les caméras de télévision sur le département à plusieurs reprises.

Mai 2013 commence par une alerte. L’hiver a été pluvieux, le plus arrosé depuis 11 ans. Le printemps n’est guère plus clément. Début mai, les lacs sont déjà presque pleins et les cours d’eau commencent à déborder à l’est du département. Le vendredi 3 mai, le niveau de l’Hozain monte dans l’après-midi. Soixantedix personnes sont évacuées en barque pendant la nuit à Longchamp-sur-Aujon, où les rues sont dissimulées sous 60 cm d’eau. Au cours du week-end, des caves et des routes sont inondées à Bar-sur-Aube, Arsonval, Jaucourt et Bayel.

Le dimanche 5 mai, c’est l’Ource qui sort de son lit et met en difficulté les communes d’Essoyes et de Verpillières. L’Aube s’y met et dépasse le niveau de crue atteint en 1955 (2,5 mètres). Le cours d’eau a pris un mètre en trois jours. L’angoisse saisit les habitants du département, mais l’Aube n’est alors, pourtant, encore qu’en vigilance jaune

Des centaines de maisons inondées

Lundi 6 mai. L’Aube est placée en vigilance orange. La préfecture active son centre opérationnel départemental. Les maires de la région troyenne sont convoqués par le préfet. On s’attend au débordement dans l’agglomération. Les habitants retiennent leur souffle.

Le lendemain, la demi-finale de Coupe de France qui devait se jouer à Troyes entre l’Estac et Bordeaux est annulée. Une nouvelle qui fait prendre conscience de la gravi-

té de la situation. Troyes se prépare à la crue, tout comme les communes alentour. La Seine gonfle et les animaux du parc de Fouchy, à La Chapelle-Saint-Luc, sont évacués. 70 écoles de l’agglomération troyenne sont fermées. À Buchères, Verrières, Bréviandes et dans certains secteurs de Saint-Julien, les bottes ne suffisent pas, au petit matin. Des torrents d’eau se déversent dans certaines rues et des habitations sont envahies. Les habitants de

certaines maisons ont de l’eau jusqu’à la taille. Des rues de Buchères sont devenues rivières. Aux imprudents, les sapeurs-pompiers crient de ne pas marcher à l’aveugle : une plaque d’égout pourrait s’être soulevée, et aspirer les pieds des passants. Les gens sont évacués. Dans les prés inondés, des propriétaires de chevaux tentent de faire sortir leurs animaux, qui parfois paniquent et ruent.

Le 8 mai, le débit de la Seine atteint 201 m3/s. 2 000 lits sont toujours installés dans les gymnases par les mairies. Mais le pire est passé. Plus de 600 propriétés ont été touchées autour de Troyes. La ville préfecture a été épargnée.

Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, déclare l’état de catastrophe naturelle pour les zones concernées, lors d’un déplacement dans l’Aube le 10 mai. Mais les inondations ne sont pas terminées. Le gros de la crue est prévu pour le week-end qui suit dans le nord-ouest aubois. Le nord de Romilly-sur-Seine sera le secteur le plus touché.

En tout, en ce début du mois de mai 2013, l’eau aura causé plus de 700 interventions des sapeurs-pompiers dans l’Aube et submergé 10 000 hectares de terres agricoles.

Verrières a subi la montée des eaux.

FESTIVALDEDUOS

CAHIERBONWEEK-END

L’Aubelespiedsdansl’eau

Lepicdelacrueétait attenducettenuit,etpourrait concerner15000foyers del’agglomérationtroyenne ÀNOSLECTEURS

Victimesdelamontée desnappesphréatiques,des dizainesd’habitationsétaient inondéesdèshiermatin

8 mai 2013 16 mai 2013

Autreconséquence delacrue,lademi-finale deCoupedeFranceEstacBordeauxaétéreportée

NOSPAGESSPÉCIALES

Dujamaisvudepuislacruede1955…Lesinondationsquionttouchéledépartementdepuisle4mai,quiontfait redouterlepiredelaCôtedesBarsauNogentais,sontencoredanstouteslestêtes.Cesupplémentspécialretrace lachronologied’unecatastropheattendue,causéeparuneaccumulationdefacteursdéfavorables

jeudi16mai2013
Les « SIQO » de l’Aube, ou quand la qualité porte un nom protégé

Du fromage, du poulet, de la choucroute, du vin, avec les produits sous signe de qualité de l’Aube, vous avez l’embarras du choix…

L’Aube compte plusieurs signes d’identification de qualité et d’origine, qu’il s’agisse d’Appellations d’origines contrôlées (ou protégées, AOC ou AOP) ou d’Indications géographiques protégées. Pour être complet, il faut aussi compter le label rouge.

Trois vins. À tout seigneur, tout honneur, l’Aube compte trois appellations vinicoles. Le champagne (depuis la loi de 1927), le coteau champenois (sous appellation depuis 1974) et le rosé des Riceys, devenu une appellation en 1947.

Cinq fromages. Trois fromages en AOP : le brie de Meaux et le brie de Melun, dont les zones de productions traversent le département (même si ces deux AOP ne comptent que des producteurs laitiers dans le département) et, bien sûr, le chaource, le fromage emblématique de l’Aube, dont l’histoire est liée à celle de la bonneterie et qui a reçu son appellation en 1970. Deux autres fromages sont en IGP : le brillat-savarin et le soumaintrain, qui est le signe de qualité le plus récent, puisqu’il a été obtenu en 2016. Une volaille. L’IGP volaille de champagne, présente uniquement dans les cantons limitrophes de la Marne. Une choucroute. L’Aube, deuxième département français producteur de chou à choucroute, est aussi le seul à produire une choucroute label rouge. Et le cidre ? Ce tableau ne serait pas complet sans le cidre ni le jus de pomme du pays d’Othe, dont les dossiers d’Indication géographique protégée sont encore à l’étude.

Unesco,

plus qu’un label, un travail de tous les jours à faire fructifier en Champagne méridionale

Le 4 juillet 2015, l’ensemble « Coteaux, maisons et caves de Champagne » a reçu la plus haute distinction patrimoniale : son inscription à l’Unesco. Entre « honneur » et fierté, ce label constitue surtout une responsabilité face à un potentiel de développement encore sous-exploité.

L’Unesco et l’Aube, c’est toute une histoire. Bien sûr, il y a la carte postale, le congrès de Bonn, ce 4 juillet 2015, le vote qui fait passer les Coteaux, maisons et caves de Champagne au patrimoine mondial et tous les Champenois qui sortent se prendre en photo, chemise blanche et flûte en main, dans les villages de la Montagne et de la Rivière. Dans l’Aube ? Oui, c’est une victoire aussi, mais une victoire douce-amère. Parce que la Côte des Bar, qui avait un site pilote dans le projet retoqué trois ans plus tôt, n’en a plus. Exit, Les Riceys au patrimoine mondial ? Voire.

« Le principal, c’est qu’on parle de la Champagne dans le monde entier »

Sur le site de production de la fromagerie

Lincet, à Vaudes.

En réalité, l’inscription peut concerner des zones restreintes, les zones « cœur », mais sa zone d’engagement couvre l’intégralité du territoire de l’appellation et, comme le notait, déjà en 2015, un vigneron aubois : la Champagne, c’est « un tout petit point sur la carte du monde, et quand on se sera tous mis derrière ce petit point, on aura beaucoup avancé ». Un autre vigneron, le même jour, s’écriait : « Le principal, c’est qu’on parle de la Champagne dans le monde entier ».

Un patrimoine, ça se visite

Fait. Parce que l’Unesco n’est pas qu’un label, c’est un travail de tous les jours, comme le rappellent sans arrêt ceux qui militent, bâton de pèlerin à la main, pour que le vignoble continue son ouvrage de recensement et de restauration des cadoles, ces cabanes de pierre sèche en

limite des finages, ce travail d’accueil du public, parce qu’un patrimoine, ça doit se visiter. Mais aussi, ce travail de préservation d’un paysage qui n’est pas seulement un patrimoine, mais également un outil de travail. « Il ne s’agit pas de fossiliser le site mais de s’adapter, avec le changement climatique notamment, qui va peut-être conduire à de nouvelles méthodes culturelles, de nouveaux cépages », pointait Fabrice Antoine, maire de Champignol-lez-Mondeville, à l’occasion de l’anniversaire des 10 ans à la célébration pour le moins discrète dans l’Aube. Preuve en est, s’il fallait le démontrer, que l’inscription à la plus haute distinction patrimoniale en elle-même ne saurait suffire et se limiter à l’implantation de panneaux, par ailleurs encore assez absents, à l’entrée des communes. Encore faut-il fédérer, « initier une démarche collective », et créer un « sentiment de fierté, et d’appartenance au territoire » « Chacun doit s’approprier le sujet, faisait valoir le directeur d’une coopérative. Pas uniquement les vignerons ou les maisons de Champagne, mais la population également. »

Un potentiel touristique réel

En somme, la Champagne méridionale, celle qui s’est battue au début du XXe siècle pour obtenir le droit d’être champenoise, doit continuer sur sa lancée. Personne n’ignore plus que la Côte des Bar, c’est un quart de la surface de l’appellation champagne et la moitié de ses pinots noirs, ni que son vignoble rural, réparti en vallées et étagé sur les différents niveaux du kimméridgien, offre un potentiel touristique réel. La question, aujourd’hui, n’est pas de capitaliser dessus. C’est de faire fructifier cette richesse.

Une cadole aux Riceys. L’inventaire de ces cabanes de pierre sèche est un des bénéfices nets de l’inscription à l’Unesco.
YannTourbe

LES PLUS GRANDS ÉVÉNEMENTS DANS L’OEIL

Le prince de Lavau,

trait d’union entre Champagne celtique et Méditerranée

Archéologues, anthropologue et spécialiste du mobilier métallique autour du prince de Lavau en mars 2015. Une découverte majeure pour l’archéologie en France.

Cette tombe « est bien plus que la découverte de l’année, c’est une découverte d’importance européenne », confie Dominique Garcia lors de la présentation du site de Lavau. La plus grande découverte archéologique des cinquante dernières années en France coïncide avec son arrivée à la tête de l’Inrap, Institut national de recherches archéologiques préventives.

La nouvelle d’une découverte archéologique exceptionnelle bruissait depuis quelque temps. L’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) lève le voile mercredi 4 mars 2015 pour la presse et les élus lors d’une visite du site du Moutot, dans la zone commerciale de Lavau/Pont-Sainte-Marie. C’est une des premières interventions publiques de Dominique Garcia, nouveau président de l’Inrap et spécialiste du monde celte. L’archéologue livre son sentiment tout net : « C’est une découverte d‘importance européenne. »

Le grand paradoxe, c’est la triste modernité de l’environnement. À deux pas d’un rond-point, dans une dense zone commerciale. Sous la pluie et dans le froid… Les journalistes du Figaro et du Monde sont là, qui peinent comme ceux de L’Est éclair et Libération Champagne à saisir l’importance géographique du site.

Mondes continental et méditerranéen réunis

Deux vastes espaces funéraires fossoyés et dans l’un, une chambre funéraire couverte d’une tente blanche par les fouilleurs. À l’abri, les visiteurs sont invités à faire le tour de la fosse. Les archéologues couchés sur une plateforme suspendue expliquent la découverte. Le chaudron de bronze est là et dans sa cuve, un riche mobilier. Un vase grec à verser le vin intact – une œnochoé attique du Ve siècle – brille de toutes ses montures d’or, peut-être le travail d’un artisan étrusque. Une ciste de bronze est manifestement transalpine. Et on découvre une passoire d’or et d’argent, une cuiller de métal précieux, le pied d’argent d’un gobelet à boire, etc. Le prince est encore à demi ense-

veli et ses parures ont déjà été prélevées – deux bracelets et le torque d’or pur à plus de 99 % qui pèse presque 6 kg !

L’homme de Lavau sera le dernier extrait du site, quelques semaines plus tard. C’est la sidération devant ce site inviolé qui réunit le meilleur du monde celte et du monde méditerranéen ! Il laisse planer l’idée d’une brillante civilisation chez ceux que les Grecs qualifiaient de barbares… Et de contacts étroits, d’une perméabilité des Celtes à la culture hellene…

Ne nous manque que son nom

Le « prince de Lavau » devient dès lors un sujet récurrent pour notre journal. Il est en lice pour notre concours « L’homme de l’année » 2015. Il est au centre d’un supplément réalisé en partenariat avec l’Inrap un an plus tard. Notre journal sera invité à quatre reprises au Centre de recherches et de restauration des Musées de France (C2RMF) pour suivre l’étude du mobilier. La dernière fois en juin 2025 pour un bilan de 10 années de recherches et pour l’annonce de la grande exposition de Troyes qui ouvrira le 23 janvier 2026 au musée d’Art moderne. Elle présentera l’intégralité de la découverte et des recherches. Elles font du prince un homme dont on ignore le nom mais dont on sait qu’il a eu une vie privilégiée, qu’il mesurait 1,75 m, brun, cheveux raides, droitier, rompu au maniement de son char et qu’il meurt à 30 ans seulement…

Son inhumation il y a 2 500 ans sur le plateau qui domine la ville de Troyes n’a pas simplement révolutionné les connaissances sur la fin du Hallstatt (le 1er Âge du Fer). Elle a apporté une notoriété mondiale à Lavau et à son inventeur, Bastien Dubuis, un travail pour toute une vie.

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Marguerite Bourgeoys, Bienheureuse sainte troyenne

C’est sans doute l’une des Auboises les plus connues dans le monde. Son nom a traversé l’Atlantique. Et pour cause, de Troyes à Montréal, à l’époque, le pas était grand et pourtant elle l’a franchi. Née le 17 avril 1620 à Troyes, Marguerite Bourgeoys est sixième d’une famille de douze enfants. C’est à l’âge de 20 ans, lors d’une procession en l’honneur de NotreDame du Rosaire, en passant devant l’abbaye NotreDame-aux-Nonnains, qu’elle est investie par la grâce après avoir regardé une sculpture de la vierge.

De Troyes à Montréal

C’est là que se produit le déclic et elle devient alors membre externe des chanoinesses de Saint-Augustin de la congrégation Notre-Dame, qui avaient fondé un couvent à Troyes. La directrice n’est autre que mère Louise de Chomedey de Sainte-Marie, sœur de Paul de Chomedey de Maisonneuve. C’est à son retour de Nouvelle-France (Canada aujourd’hui) qu’il demande alors l’envoi d’une institutrice laïque pour instruire les enfants des colons et des Amérindiens.

Marguerite Bourgeoys, alors âgée de 33 ans, accepte après que la Vierge Marie lui est apparue. Elle devient ainsi la première enseignante de la ville et fonde la congrégation de NotreDame de Montréal, première communauté de religieuses à vocation apostolique de la colonie.

Béatifiée puis canonisée

Depuis, son nom et son action ne sont jamais tombés dans l’oubli. On continue de saluer sa contribution dans l’enseignement du français au Canada.

Décédée à Montréal en 1700, ce n’est que sous le pape Pie XII que les mérites de Marguerite Bourgeoys sont reconnus.

Le 12 novembre 1950, elle est béatifiée à Rome. Il faudra encore attendre 32 ans, pour que Jean-Paul II décide de la canoniser le 31 octobre 1982, faisant d’elle, une sainte.

Bourgeoys est partie vivre au Canada, à l’âge de 33 ans. Elle y vécut jusqu’à sa mort.

DANSNOSATELIERS ÀTROYES!

Jean-MichelVan Houtte
Née à Troyes, Marguerite
Aurore Chabaud

17 mars 2020

16 mars 2020, 20 h : Emmanuel Macron, président de la République, prend la parole pour annoncer la mise en place du confinement à partir du lendemain midi en raison de l’épidémie liée au coronavirus. Sauf pour de rares dérogations, les Français doivent rester chez eux.

Du côté de L’Est éclair et de Libération Champagne, il faut apprendre à s’organiser pour sortir un journal alors que le télétravail ou les réunions en visioconférence n’étaient pas encore entrés dans les mœurs.

Retour sur le Duathlon de Troyes X Hyundai Troyes Un partenariat qui dure !

Le dimanche 30 mars s’est tenue la 7 e édition du Duathlon de Troyes organisé par le club Troyes Triathlon TGTri10 au complexe Henri-Terré et ses alentours.

Le duathlon est l’enchaînement sans interruption d’une 1re course à pied puis d’un circuit vélo pour terminer par une 2e course à pied.

Hyundai Troyes partenaire majeur du Duathlon de Troyes pour la 3e année consécutive. En effet, la marque coréenne du Groupe Automobile Froment tient à son engagement local envers le sport troyen en soutenant le Troyes Triathlon - TGTri10 dans l’orgagnisation et la promotion de cet événement désormais incontournable à l’échelle régionale. C’est l’occasion pour le Groupe Froment et la marque Hyundai d’affirmer leurs engagements dans les valeurs que représentent le sport de manière générale.

Hyundai sensibilise au sport à travers son programme #RUN TO PROGRESS

Le programme « Run to Progress » de Hyundai est une initiative qui promeut l’innovation et le développement durable à travers le sport. Il encourage un mode de vie sain et actif, tout en soutenant des causes sociales et environnementales, reflétant ainsi les valeurs de persévérance et d’engagement communautaire de la marque.

À travers « Run to Progress », Hyundai organise et sponsorise des courses et des marathons à travers le monde, offrant aux participants une opportunité de se connecter avec d’autres passionnés de sport et de contribuer à des projets sociaux. En intégrant des technologies innovantes et des pratiques durables dans l’organisation de ces événements, Hyundai montre également son engagement envers l’innovation et la durabilité, renforçant ainsi son image de marque tout en ayant un impact positif sur la société.

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WWW.LEST­ECLAIR.FR

Valérie Bazin­Malgras (LR) et Angélique Ranc (RN) réélues  p. 2 à 5 DANS L’AUBE

LA GAUCHE CRÉE LA SURPRISE, LA FRANCE SANS MAJORITÉ

LÉGISLATIVES Le front républicain a pleinement fonctionné au second tour: le Nouveau Front populaire arrive en tête, le RN n’est que troisième. P. 6 à 9

L’Est

éclair et le Tour de France, c’est toute une

histoire

Le spectacle a été grandiose hier sur les chemins blancs empruntés par le Tour de France, lors d’une étape 100% auboise remportée par le Français Anthony Turgis (à droite), qui a réglé au sprint ses compagnons d’échappée.

Du 3 mai au 3 novembre

8 juillet 2024

À chaque fois que les coureurs ont fait étape dans notre département, nous étions là pour vous faire vivre la magie du Tour. Avec, en point d’orgue de cette mobilisation, l’étape 100 % auboise à travers les chemins blancs du dimanche 7 juillet 2024. Ce fut grandiose !

Avec la Coupe du monde de football et les Jeux olympiques, le Tour de France est l’événement sportif le plus suivi de la planète. Alors imaginez quand la Grande Boucle, pour la première fois de son histoire, s’offre une étape 100 % auboise, avec départ et arrivée à Troyes, à travers 199 kilomètres de routes et de chemins blancs, la mobilisation est générale à L’Est éclair. On parle ici de la 9e étape du Tour de France 2024, courue un dimanche 7 juillet sous un soleil estival, et faisant des chemins blancs de notre département la vedette. On se devait d’être à la hauteur de l’événement, sans mettre tous les « œufs » dans le même panier, puisque, hasard du calendrier, ce summum du sport se télescopait avec le second tour des législatives.

En 2024, Tour de France et second tour des législatives ne font pas bon ménage

On savait que grâce à cet « or en barre », l’appellation nouvelle de ces chemins blancs de la Côte des Bar, le spectacle serait grandiose. Il le fut au-delà des espérances. « Des attaques à gogo, une baston permanente entre favoris, des étincelles entre le Slovène Pogacar et le Danois Vingegaard et un Français (Turgis) qui gagne, le scénario de la 9e étape du Tour, concentré de cyclisme total, a frôlé la perfection… » Ainsi s’ouvrait notre cahier spécial intitulé « Une étape de légende ». Pour blinder notre dispositif, nous avions posté nos journalistes aux endroits stratégiques : du village départ à la ligne d’arrivée, en passant par ces 32 kilomètres de chemins blancs. Sans oublier d’embarquer dans la caravane, l’un dans la voiture préférée des Français, la 2CV Cochonou, l’autre dans le poireau roulant. Relater cette étape du Tour dépassait le cadre sportif : il fallait que se lise dans nos écrits, que se fige par nos photos, que se voit sur nos vidéos, la joie des Aubois postés par milliers ce jour-là sur le bord des routes.

En 2017, la rédaction des sports se mobilise pour raconter en 100 pages « La saga du Tour dans l’Aube »

Le Tour, c’est toujours un tour de force pour les journalistes du service des sports, pas seulement un « one shot ». Un mois avant, il faut faire monter la pression. En plus d’informer, on fouille le passé, on exhume des histoires, comme nous l’avions fait en publiant, en 2017, un ouvrage historique : « La saga du Tour dans l’Aube. » Cette an-

née-là, Troyes avait été désignée ville arrivée le 6 juillet, puis ville départ le 7. Une double ration de plaisir qui nécessitait qu’on serve aux lecteurs une double ration de belles histoires. Au lendemain de la victoire de l’Allemand Kittel, 32 des 64 pages du journal traitaient de cet événement populaire qui rassemble toutes les générations et casse les barrières sociales.

À l’hôtel de Belfort, avec François Simon la veille de son coup de force en 2000

Le Tour de France et L’Est éclair, c’est une histoire au long cours, commencée dès… 1954, lors de la première arrivée d’après-guerre du peloton à Troyes. Puis, il y eut 1960, 1963, 1987. En 2000, on s’était déplacés à Belfort, la veille d’une étape qui conduisait le cadet de la fratrie Simon sur ses terres. À l’hôtel, le père François jouait les pères peinards, mais il cachait son jeu. Tout le monde savait qu’il tenterait sa chance le lendemain, ce qu’il fit avec panache. Suivre le Tour au plus près, c’est vivre ces morceaux de bravoure avec intensité, figer dans le marbre les faits sans dénaturer les émotions qui vont avec. Lecteurs, vous pouvez en être assurés. C’est avec cette même ferveur que nous vous ferons vivre pleinement la prochaine étape qui empruntera les chemins blancs dans l’Aube.

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Le dimanche 7 juillet 2024, le peloton serpente toute l’Aube à travers ses routes et chemins blancs. La mobilisation est générale à la rédaction.

Maxence BELLO et Benjamin ROS vous accueillent du mardi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h ainsi que le samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h

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MaxenceBello et BenjaminROS

2 novembre 2001

Alain Perrin a conduit le club troyen jusqu’en coupe d’Europe au début des années 2000. De Tbilissi, en Géorgie, où l’aventure a débuté en coupe Intertoto, jusqu’à Leeds en coupe UEFA, en passant par Newcastle, les journalistes du service des sports ont accompagné et relaté ce périple historique.

Pour tous les observateurs, Estac-Leeds, en 32es de finale de la coupe UEFA, reste le chef-d’œuvre (inachevé) du football troyen. Ce 1er novembre 2001, devant plus de 15 000 spectateurs en transe au Stade de l’Aube, et des milliers de téléspectateurs, l’Estac fait vaciller le grand club anglais de l’époque. Elle s’impose 3-2 mais, battue 4-2 à l’aller, elle quitte la compétition, la tête haute et le torse bombé.

Pour Anthony Lacaille, journaliste au service des sports de L’Est éclair à cette époque, l’Everest du football troyen a pourtant été gravi quelques mois plus tôt, le 21 août 2001, au stade mythique de St James’ Park de Newcastle. Un 4-4 au scénario incroyable qu’il a vécu tel un privilégié. « Estac-Leeds appartient à la mémoire collective parce que tout le monde a assisté à ce match, mais pour moi, le summum du football troyen, c’était cette finale de la coupe Intertoto. » Ce match retour (0-0 à l’aller) n’est pas télévisé et, comme toujours, un envoyé spécial de L’Est éclair est présent sur place. Il a été invité dans l’avion des joueurs. À chaque tour de cette coupe Intertoto, le président Daniel Vacelet a permis (gracieusement !) au journaliste local de voyager avec la délégation d’Alain Perrin : à Tbilissi, à Stockholm, à Wolfsburg, et donc à Newcastle.

Dans le nord de l’Angleterre, Anthony Lacaille assiste, bluffé, à ce match sensationnel, « le plus grand match de l’Estac, avec, en plus une happy end. Rendez-vous compte, l’Estac mène 1-4 à St James’ Park, il faut se remettre dans le contexte ! C’est l’heure la plus aboutie de son histoire, avec un Rothen phénoménal. Les Anglais ne comprenaient pas ce qu’il se passait ! »

La débrouille des journalistes pour envoyer les articles à chaque déplacement de l’Estac

Si l’Estac se fait remonter 4-4 dans une fin de match de dingue, elle parvient à remporter le trophée de la coupe Intertoto et à se qualifier pour la coupe UEFA.

Anthony Lacaille a vu, seul, ce match jubilatoire. Au coup de sifflet final, il lui faut, en moins de deux heures, le raconter aux lecteurs. « Comme on était à l’étranger, j’ai dicté mon texte à une sténo qui était à Troyes. »

Du stress, il y en avait à tous les matches de l’Estac à l’extérieur et il y en a toujours. Aujourd’hui, c’est surtout l’heure de bouclage (23 h) qui est source de pression. Mais pendant très longtemps, par souci d’économies, le journal refusait d’engager des frais pour ouvrir une ligne téléphonique indispensable les soirs de match pour transmettre les articles. Le journaliste devait se débrouiller : se brancher sur la ligne d’un collègue ou bien finir sa soirée dans un bar ou ailleurs, pour envoyer, à l’arrache, son compte rendu dans les délais. « Ce n’était pas le plus agréable… » Personnellement, j’ai le souvenir d’avoir envoyé le compte rendu du match Tbilissi-Estac (écrit dans les tribunes au milieu des supporters géorgiens), en quémandant l’accès au fax dans le vestiaire des arbitres. Une autre époque…

La « soufflante » d’Alain Perrin à notre journaliste

À Newcastle, quelques mois plus tard, Anthony Lacaille, une fois l’article dicté, se souvient du retour joyeux dans l’avion des joueurs. « J’avais aussi ressenti toute la pression du match en arrivant dans le bus des joueurs au stade. »

Mais ce que notre journaliste n’oubliera jamais dépasse le cadre sportif. « C’est la remontrance que j’ai reçue le matin du match par Alain Perrin ! Je ne m’y attendais pas du tout. Il me reprochait le matin du match d’être sorti de ma chambre à 11 h et de ne pas m’être présenté à 9 h au petit déjeuner ! Mais je n’étais pas joueur moi ! Et il en avait fait part à notre rédacteur en chef. » Il était comme ça « le grand », toujours dans le rapport de force, autant avec ses joueurs qu’avec les journalistes. Et ceux de L’Est éclair étaient toujours en première ligne (et continuent de l’être). Une soufflante qui n’effacera pas les souvenirs de ce match jubilatoire.

1998 : Le jour où Aimé Jacquet a ramené la coupe à la maison

Avant que nos deux champions du monde, Djibril Sidibé et Blaise Matuidi, ne présentent au public troyen la coupe du monde gagnée en 2018, vingt ans plus tôt, le sélectionneur des Bleus de l’épopée 1998 était venu dans les locaux de L’Est Éclair avec le trophée.

Pour l’éternité. Si la Une du lundi 13 juillet 1998 du journal L’Équipe a marqué à jamais les esprits, au lendemain du triomphe de l’équipe de France de football à la coupe du monde 1998 organisée en France, L’Est Éclair a eu l’immense privilège d’accueillir, quelques mois plus tard, dans ses locaux de Saint-André-lesVergers, le patron des Bleus.

Grâce aux liens entretenus de longue date entre Jean-Louis Favaudon, ancien conseiller technique national, et la Fédération française de football, Aimé Jacquet en personne s’était rendu en compagnie d’Henri Emile, à Troyes. Ce jour-là, c’était l’effervescence que l’on imagine au sein d’un service des sports qui venait de vivre, comme tous les Français, les plus belles heures du football tricolore.

Costume gris, cravate bleue, le sélectionneur des Bleus s’était présenté en toute sobriété et avec la simplicité qui le caractérise. Dans le coffre de la voiture, Aimé Jacquet n’avait pas oublié d’amener avec lui ce fameux trophée embrassé par Didier Deschamps et toute sa clique de champions du monde 98. Pour nous, journalistes de L’Est éclair qui avions fait le pari de nous teindre les cheveux en cas de titre mondial (tous n’avaient pas tenu parole), c’était un honneur suprême de croiser et d’échanger avec ce grand monsieur du football français. Les réseaux sociaux n’étant pas encore à la mode, on s’était contentés d’immortaliser cette visite par une photo devenue collector à défaut d’être virale. Une photo qui nous replonge à chaque fois dans la liesse partagée par tout un peuple un soir historique de 12 juillet 1998.

Aimé Jacquet, à droite, et son intendant Henri Emile (à gauche) en visite dans les locaux de L’Est éclair à SaintAndré-les-Vergers, quelques semaines après le triomphe des Bleus en 1998.

7 janvier 2015 en fin de matinée, deux terroristes font irruption dans les locaux de Charlie Hebdo et tuent 12 personnes. Le soir même, des milliers de personnes se rassemblent spontanément.

Quelques jours après, le 11 janvier 2015, une grande manifestation est lancée à Paris suivie de rassemblements partout en France. Dans l’Aube, plus de 20 000 personnes se retrouvent pour brandir une phrase, comme une nouvelle bannière de la liberté : “Je suis Charlie”.

FAITES AVANCER VOTRE CARRIÈRE ET VOTRE RÉGION

Évènements marquants ou plus anodins de la vie auboise, notre journal se raconte aussi au travers d’une série de vieilles photos de presse. Elles montrent les Aubois dans des moments de joie ou de peine. Elles montrent surtout que notre journal accompagne la vie de Troyes et de l’Aube depuis 8 décennies...

7 avril

1949

« Une Simca 5 fourgonnette L’Est éclair à Saint-Lyé, où figurent deux cyclistes : Jean Robic, vainqueur du Tour 1947, et Roger Rondeaux.»

18 juillet

1951

« 18 juillet 1951 : travaux à l’extrémité de la tour de la cathédrale de Troyes. Impressionnant sont ces ouvriers de l’entreprise Robert François de Paris installés sur des échafaudages à 66 mètres de hauteur. Balustres et pierres endommagés sont à remplacer. »

27 janvier

1950

« Ces jeunes gens jouent aux boules de neige boulevard du 14-Juillet à Troyes devant l’école Charles-Baltet »

« Le révérend père Lafra Jésuite bienfaiteur des malheureux est arrivé à Troyes en 1919. Celui qu’on appellera Monsieur Vincent des Quartiers-Bas s’occupe ici des jeunes troyens dans son laboratoire et dans la cour du patronage de l’Alerte. »

19

18 février

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21 décembre

1952

« Au Stade de l’Aube le dimanche 21 décembre 1952, l’A.S.T.S. s’est qualifiée face à Arras pour les 32es de finale de la Coupe. Les Troyens ont bénéficié d’un nombre important de corners. De gauche à droite quatre des joueurs : Pordié, Laniez, Henri et un peu en arrière en short blanc, Pietrzyk. »

24 juillet

7 février

1954

« Passage en gare de Troyes de la Crampton n° 80 du dépôt de Sézanne lors d’un complément en eau à la grue hydraulique située sous le pont Voltaire en direction de Mulhouse. »

« L’intérieur de la bonneterie Cornuel, fabricant des bas nylon. »

1954

1959 1er mars

« Groupe de joueurs de foot posant à côté d’une Traction Avant à malle bombée et à proximité d’un ancien wagon servant de vestiaire. »

Le succès littéraire du moment !

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1er mars

« Car Chausson "nez de cochon" de 44 places en vis-à-vis et table au centre radio et ratelier à roues au plafond acquis par l’U.V.A. pour les déplacements longs présenté à Troyes au niveau du monument des Enfants de l’Aube. Moteur diesel et carrosserie peinte avec de nombreuses publicités par les établissements Beaugrand. »

1963 28 avril

« Le général de Gaulle s’offre un bain de foule au second jour de sa visite à Troyes. »

19 1er juillet

62

« Championnats fédéraux masculins de gymnastique et grands prix fédéraux de musique au Stade de l’Aube. De gauche à droite : officier de l’armée de Terre, Henri Terré, député-maire de Troyes ; Mgr Le Couëdic, évêque de Troyes et ses deux vicaires généraux. »

« Louise Pattener, porteuse de journaux. L’occasion de saluer le travail de nos colporteurs encore aujourd’hui. »

14 décembre

1965

67 19 22 décembre

« L’Est éclair offre des jouets aux petits malades de l’hôpital des Hauts-Clos à Troyes, dont un train électrique à piles Jouef. »

70 19 9 novembre

« Édition spéciale à l’occasion de la mort du général de Gaulle, décédé le lundi 9 novembre 1970 à 19 h 30 indique la Une, sa disparition n’étant officiellement annoncée que le mardi matin. »

70 19 31 juillet

« Quatre jeunes Arcisiens posent devant la Traction Avant de 1936 avec laquelle ils vont effectuer le trajet "Arcis - Cap Nord 8 000 km", avec derrière la 204 break L’Est éclair. »

70 19 12 novembre

« Arrivée de la dépouille du général de Gaulle en l’église de Colombey pour la messe de funéraille. »

21 août

« Sortie du personnel de l’usine textile Fra-For, boulevard Danton, à Troyes. »

« Sœurs Oblates de Saint-François de Sales : soeur Jeanne Salesie reçoit la médaille de la Jeunesse et des Sports à la maison mère rue des Terrasses à Troyes. »

72 19 13 décembre

« Grèves à Troyes dont le personnel de la TCAT. Les militaires transportent des enfants en remplacement des bus indisponibles. »

72 19 10 novembre

« Sous un soleil clément ont lieu des manœuvres à Mailly-le-Camp de la 10e brigade motorisée en présence du président Georges Pompidou arrivé en hélicoptère et du ministre des Armées Robert Galley, maire de Troyes, et du général Maurin, chef d’État major des armées. » 73 19 26 octobre

Lundi 8 h - 13 h - Mardi au jeudi 8 h - 13 h / 15 h 30 - 19 h - Vendredi et samedi 7 h - 19 h non stop Dimanche 9 h - 13 h - Ouvert tous les jours fériés de 9 h-13 h + de 80 ans de saveurs, de couleurs, de qualité et de service

DANS LES COULISSES DE L’EST ÉCLAIR 63

Carole Vazart est entrée en 1989 à L’Est éclair comme laborantine. Elle s’occupait des photos. Aujourd’hui, elle connaît tous les rouages de nos titres.

Vazart est arrivée en 1989 au journal, s’occupant des pellicules photographiques entre autres.

Carole, la maman de la rédaction

Carole Vazart, c’est un peu la maman de la rédaction. « Quand quelqu’un a besoin de quelque chose, il vient me voir », sourit-elle. Il est vrai que cela fait plus de 35 ans qu’elle arpente les différents sites. « J’ai commencé à Saint-André », se remémore-t-elle. Elle se souvient même de la petite annonce. « Ils recherchaient quelqu’un dégagé des obligations militaires. Je me suis dit mince, ils veulent un homme, mais j’ai postulé quand même. » Âgée de 24 ans, Carole fait de la photo, pour une entreprise notamment. « Mais mon rêve, c’était de rentrer dans un journal. » Jérôme Bruley, photographe, va lui faire confiance. « Je m’occupais des pellicules couleurs avec un vieux scanner, je développais des photos, je faisais des tirages, etc. » Mais le numérique

NEUFS & OCCASIONS

va faire disparaître l’argentique et les pellicules, ainsi que les taches au pantalon que l’on pouvait se faire avec les produits. En 2013, lors de l’arrivée du groupe Rossel, Carole Vazart devient assistante de rédaction. Vous êtes sans doute nombreux à avoir eu affaire à elle ou à être en relation avec elle encore aujourd’hui. C’est elle qui s’occupe d’annoncer vos rendez-vous, qui gère les programmes du cinéma, qui traite certains mails… Elle est en lien également avec les correspondants dans le cadre de l’agenda où sont notés tous les sujets à couvrir.

Carole, c’est la discrétion indispensable au sein de la rédaction. La bienveillance incarnée qui fait du bien quand l’actualité devient brûlante.

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2 ADRESSES POUR MIEUX VOUS SERVIR

Carole

Leurs mains sont souvent les seules entre l’imprimeur et vous. Plongée dans le quotidien bien matinal des porteurs et marchands de journaux de l’Aube.

Ils se lèvent pendant votre nuit et, avant 7 h 30, ils auront déposé l’édition quotidienne de L’Est éclair dans les boîtes aux lettres des abonnés, en voiture, à pied ou à vélo. Un métier vieux comme la presse que les « porteurs », « colporteurs » ou « distributeurs » font souvent en complément d’une autre activité. Des oiseaux de nuit porteurs de nouvelles

Chris a 50 ans, en paraît dix de moins, et justifie sa forme par les 14 kilomètres qu’il parcourt chaque jour à vélo dans le secteur du Bouchon de Champagne. « J’ai commencé à distribuer les journaux par nécessité, mais aujourd’hui je continue par plaisir », raconte ce gardien d’immeuble qui a vendu ses premiers L’Est éclair à 14 ans, près de la piscine des Chartreux. « Avec mon cousin, on avait une table, une chaise, et on criait "Achetez le journal !". Ce sont de supers souvenirs. »

Grâce à son salaire de distributeur de journaux qu’il perçoit en tant que microentrepreneur, Chris se rappelle avoir payé le carburant de sa mobylette, adolescent. Il rembourse désormais la maison qu’il a achetée avec sa famille à Courteranges. « La nuit, je suis dans ma bulle. Je suis fier de participer à la diffusion de la presse, et je compte bien continuer jusqu’à la fin ! »

« J’ai commencé à distribuer les journaux par nécessité, mais aujourd’hui je continue par plaisir. »

Dans ce métier de la nuit, où l’on croise des agents de la Ville comme les sorties de boîte de nuit, les femmes sont en minorité. Pourtant, Anita, porteuse de journaux depuis 31 ans, n’a jamais eu de problèmes. « Je me mêle de moi et c’est tout ! J’adore ce que je fais, je rends service, ça crée du lien. Les gens ont besoin de ça dans les campagnes », témoigne la septuagénaire à la voix rieuse. « Avec une dame, on a mis au point un système : je lui lance le journal sur son balcon du premier étage. Je rigole toute seule dans les rues, j’ai l’impression d’avoir 20 ans ! » À ses débuts, Anita enchaînait sa tournée après son activité dans la restauration. Lorsqu’elle est devenue mère, elle emmenait même son fils avec elle. « Je préparais ses biberons et je mettais le landau dans la voiture. Toute une organisation ! » Aujourd’hui retraitée, sa vie est bien rythmée : réveil à minuit, petit déjeuner, 107 kilomètres de tournée dans le quartier du 14 Juillet, puis dans les cam-

DANS LES COULISSES DE L’EST ÉCLAIR

À l’aube de l’info : chroniques de marchands de journaux

Chris distribue 150 journaux par jour lors de sa tournée qui commence à 3 heures du matin.

pagnes autour d’Onjon, où elle habite. De retour chez elle à 8 h, elle s’occupe ensuite de son jardin. « Vers 11 h, je m’autorise une petite sieste, et le soir, c’est dodo à 19 h ! ».

Pour François, retraité de 77 ans qui tourne chaque jour dans le quartier des Chartreux, c’est le hasard d’une rencontre qui l’a mené à cette profession atypique : « J’ai rencontré une porteuse de journaux sur un vide-greniers à Bar-sur-Aube. Mon médecin venait de me conseiller 10 kilomètres de marche journalière pour soulager mes douleurs aux jambes. J’ai vu cela comme une opportunité de rompre avec la sédentarité, et aujourd’hui, personne ne me croit quand je dis que j’approche les 80 ans ! »

Marchands de journaux : « On est toujours là ! »

Ludovic lit L’Est éclair chaque matin dans son bar-tabac. Il aime commenter l’horoscope avec ses habitués.

Tous vous le diront, leur métier a changé. Les rayons de journaux et magazines s’amenuisent, et les tenanciers passent la majeure partie de leur journée à vendre des cigarettes, des tickets à gratter et à scanner des colis. « La presse est devenue une vente additionnelle », déplore Pascal Brie, président du syndicat des buralistes aubois. Pourtant, les marchands de journaux restent les derniers bastions de la vente de presse locale. Après une remise en question professionnelle, Ludovic a finalement repris La Boule d’Or, le bar-tabac tenu par son père Gérard. Un repère d’habitués, ouvert du lundi au samedi dès 6 h 15. Le métier est prenant, mais Ludovic se réjouit des échanges qu’il entretient avec sa clientèle. Le journal est d’ailleurs source de lien social. « L’Est éclair est toujours posé sur le comptoir. Je le lis tous les jours depuis que j’ai repris l’établissement. Ça me donne des sujets de conversation avec les clients. Notre routine, c’est de débattre autour de l’horoscope ! » s’amuse-t-il. Même si les ventes du journal local ont drastiquement diminué, absorbées par les abonnements et par les articles en version digitale, Ludovic se souvient des moments forts qui réunissent autour de la presse. « J’ai énormément vendu lors de l’attentat contre Charlie Hebdo, des Jeux olympiques ou de la victoire du PSG. C’est là que l’on voit l’importance de l’objet papier. »

« Le journal évite la rupture avec la société à l’échelle locale. »

Pascal va plus loin. « Le journal évite la rupture avec la société à l’échelle locale. » Ce retraité en sait quelque chose : pendant des années, il a distribué les journaux entre 6 h et 7 h 30 dans un périmètre de 20 kilomètres autour de Saint-Parreslès-Vaudes, avant de rejoindre son épouse au bureau de tabac du village. « Cela fait partie des us et coutumes des villages. Les gens nous attendent, car lire le journal, c’est la première chose qu’ils font de la journée ! » Aujourd’hui, il lit L’Est éclair chez sa mère, fidèle abonnée de 85 ans à qui il apporte une baguette tous les matins.

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7h00

Le premier push (notification de l’application) de la journée lance une nouvelle journée d’information sur nos sites et applications, avec l’arrivée du premier journaliste qui vous livre l’essentiel du matin.

9h30 24

15h00

h dans la vie d’un journal

Notre spécialiste champagne, Yann Tourbe, livre au service vidéo un de ses décryptages dont il a le secret, pour tout comprendre des bulles et de son économie, de ces vignes qui font la fierté de notre territoire.

Le chef du jour anime la réunion quotidienne de rédaction. C’est le moment où l’on réfléchit à ce qui va faire l’actualité de la journée sur le web, aux sujets aussi utiles ou inspirants, le tout permettra de nourrir au mieux le journal papier du lendemain.

11h30

Nos journalistes assistent à une conférence de presse d’avant-match de l’Estac. Rapidement, ils livreront les premiers éléments importants, en vidéo notamment, avant leur analyse complète.

Yann Le Blévec

DANS LES COULISSES DE L’EST

18h30

Pour celles et ceux qui se sont inscrits, c’est l’heure de la newsletter, qui arrive par mail. Une façon sûre de ne rien rater de l’actualité du jour.

23h30

La liseuse est livrée sur nos sites. Nos abonnés peuvent découvrir avant tout le monde le journal qui sera livré le matin pour accompagner café et croissants.

Chaque trajet mérite

son histoire.

Depuis 80 ans, vos plus belles histoires s’écrivent ici. Depuis 2002, nous vous accompagnons sur la route de vos plus grandes émotions.

19h00

Nouveau temps fort important pour la rédaction : la réunion de Une. C’est ici que collectivement seront faits les choix pour la première page que vous trouverez en kiosque le lendemain et sur la liseuse le soir.

22h40

L’heure du bouclage. Le journal sera imprimé dans quelques minutes à Reims. Un journaliste est encore présent en cas d’informations tardives. Des journalistes sont aussi susceptibles d’intervenir même au milieu de la nuit en cas de faits divers entre autres.

68 DANS LES COULISSES DE L’EST ÉCLAIR

Les équipes commerce et distribution : vous ne pouvez pas les manquer sur le terrain

La relation avec vous, les lecteurs, revêt beaucoup d’aspects. Fruit d’une collaboration à l’échelle régionale avec nos collègues de L’union et L’Ardennais, elle est néanmoins très visible dans l’Aube, en particulier durant ses plus grands événements.

Depuis l’imprimerie jusqu’aux boîtes aux lettres, les équipes commerce et distribution de L’Est éclair et Libération Champagne veillent chaque jour à ce que les journaux parviennent fidèlement à destination.

De la distribution quotidienne à la vente au numéro, en passant par le service clients, la fidélisation et le développement commercial, elles pilotent toute la chaîne et sont au cœur de la relation avec les lecteurs.

À la rencontre du public

Présentes sur tout le territoire, elles répondent chaque jour aux abonnés, les accompagnent dans la durée et veillent à ce que chaque journal soit accessible et livré à temps, avec le soutien des diffuseurs et des vendeurs colporteurs. Sur le terrain, les équipes commerciales développent les abonnements particuliers et professionnels, et vont à la rencontre du public dans les marchés, foires ou grandes surfaces. Discrètes mais essentielles, les équipes commerce et distribution incarnent au quotidien la proximité entre le journal et ses lecteurs.

À Troyes, Valérie Crochet, de l’équipe commerciale, est présente sur site. Responsable chargée du recrutement des abonnements particuliers et professionnels, en lien quotidien avec la rédaction et la publicité, elle pilote les présences de nos titres sur les manifestations dans le département.

En septembre par exemple, il y a les incontournables, la fête de la choucroute à Brienne-le-Château et la foire Bulles & Gastronomie à Bar-sur-Aube, suivies en novembre du Salon de la gastronomie à Troyes. Mais L’Est-éclair et Libération Champagne explorent également des nouveaux événements pour eux, comme, en mai dernier, la Journée des plantes à Bergères ou, en octobre prochain, la Foire d’automne à Arcis-sur-Aube. Être présents dans toute l’Aube, c’est notre raison d’être, visible aussi à la Foire aux oignons de Chavanges ou encore la Foire de la Saint-Simon à Nogent-sur-Seine.

Enfin, la polyvalence de nos équipes commerciales s’effectue également avec les autres titres de notre région, L’union et L’Ardennais avec un rayonnement sur les départements de la Marne, de l’Aisne et des Ardennes.

Les hommages aux défunts, un savoir-faire dans l’Aube

L’ensemble des hommages aux défunts pour le groupe Rossel France sont en grande partie réalisés à Troyes, au sein d’un service dédié à la nécrologie.

Valérie Crochet, ici à la rencontre des lecteurs lors du dernier Salon de la gastronomie à Troyes en novembre 2024.

Les fameux avis d’obsèques sont généralement chers au cœur de nos lecteurs et sont souvent parmi les pages les plus lues. C’est le fruit d’un travail de proximité avec les pompes funèbres. Un exercice délicat puisqu’il intervient à un moment dramatique pour les proches. Perrine Vechte est aujourd’hui responsable du service relations clients. « Je suis arrivée en 2011, aux petites annonces. Je travaillais pour la régie publicitaire », glisset-elle. C’est l’époque de Paru Vendu. « Quelqu’un m’avait dit qu’il y avait une bonne ambiance, j’ai tenté ma chance. À l’époque, j’étais dans les locaux de Paru Vendu, pas dans ceux de L’Est éclair », poursuit-elle.

C’est en 2013, au moment de l’arrivée de Rossel, que Perrine rejoint le site de nos titres qui quittent Saint-André pour s’installer au niveau de la Chambre de commerce et d’industrie. Elle devient res-

ponsable qualité du service carnet, autrement dit tout ce qui concerne la nécrologie. « Il y a trois ans, le groupe a décidé de rassembler les marchés spécialisés au sein d’une entité unique, dont Julie Montay a pris la responsabilité. Elle m’a proposé de m’occuper de la partie avis de décès, des hommages aux défunts. Tous ces hommages, pour les titres de Rossel France (Voix du Nord, Courrier Picard, Paris Normandie, L’union, etc.), sont produits ici, même si j’ai aussi dans mon équipe des personnes basées à Lille. » Il existe aussi une partie publicité nécrologie, qui propose des solutions de communication aux professionnels du funéraire, dont Julie Montay a également la responsabilité. Les avis de décès, eux, sont saisis et corrigés par les équipes de Perrine. Cela représente tout de même 50 000 annonces par an au niveau du groupe Rossel France, et quelque 3 500 pour L’Est éclair.

PerrineVechte
Une équipe qui sait accompagner les professionnels et les particuliers.

DANS LES COULISSES DE L’EST ÉCLAIR

Le prémédias de L’Est éclair et Libération Champagne, une équipe polyvalente et indispensable

StéphanieThierion

Ce service contribue notamment, et grandement, à la valorisation graphique de l’information. Explications.

Le service prémédias de L’Est éclair et Libération Champagne, intégré au groupe Rossel Est Médias, réunit des graphistes aux compétences variées. Créatifs, rigoureux et réactifs, ils s’adaptent rapidement à des demandes souvent urgentes, tout en assurant un travail de qualité. Infographies, visuels pour le journal, créations pour des partenaires : ils enchaînent les projets avec souplesse, même dans des délais serrés. Leur sens du détail et leur calme font d’eux des soutiens précieux pour la rédaction et les autres services. Ils travaillent aussi en lien étroit avec les équipes du groupe, notamment celle de Reims (Marne), pour garantir une cohérence sur l’ensemble des supports. Leur mission : transformer les contenus en visuels clairs, attractifs et accessibles.

Des visuels pour mieux comprendre

Quand un sujet est complexe, avec beaucoup de chiffres ou d’informations géographiques, le service prémédias crée des

infographies, des cartes ou des illustrations pour faciliter la lecture. Ces visuels rendent l’information plus simple à comprendre. Les graphistes collaborent directement avec les journalistes pour enrichir chaque contenu.

Une expertise au service des annonceurs

Le service prémédias réalise aussi des supports commerciaux : encarts, flyers, publicités… Des créations sur mesure, cohérentes avec l’univers visuel du journal et adaptées aux besoins des annonceurs.

Des publications sur mesure

Magazines thématiques, suppléments spéciaux… Ces supports sont conçus par le prémédias, en lien avec la rédaction et les services commerciaux. Le hors-série que vous lisez en est un bon exemple : conçu en grande partie par le service prémédias, il reflète une belle collaboration entre tous les services de L’Est éclair et Libération Champagne, pour proposer une publication soignée et fidèle à l’image du journal.

Le service marketing à l’écoute de nos lecteurs

Le service marketing a notamment un rôle pour améliorer l’expérience de nos lecteurs et les fidéliser, avec par exemple la mise en place du club abonnés cette année.

Pour la création du club abonnés, un jeu-concours a été organisé et les gagnants ont été reçu dans nos locaux à Troyes.

Dans un contexte de mutation rapide du paysage médiatique, le service marketing et communication joue un rôle clé dans la pérennité et le rayonnement de L’Est éclair et de Libération Champagne. À la croisée des enjeux éditoriaux, commerciaux et numériques, ce service pilote des actions essentielles pour renforcer le lien avec les lecteurs et les abonnés, valoriser les marques, développer l’engagement environnemental et sociétal de l’entreprise, et soutenir le développement économique de nos journaux.

Côté marketing, il élabore les offres d’abonnement, analyse les comportements des lecteurs, et enfin met en œuvre des campagnes et actions de fidélisation auprès des abonnés. Grâce à l’étude des données, il ajuste les stratégies d’expérience client et les politiques commerciales pour répondre aux attentes d’un lectorat de plus en plus connecté et exigeant. C’est dans cette optique notamment qu’est né récemment le club abonnés pour récompenser nos lecteurs les plus fidèles, à travers des concours et animations qui leur sont réservés.

Sur le versant communication, il assure la promotion de l’image du titre, tant auprès du grand public que des partenaires institutionnels ou économiques. Il conçoit les supports de communication, coordonne les prises de parole de nos titres, et valorise les initiatives locales relayées par la rédaction. Il aide par exemple à organiser des « face aux lecteurs », comme ce fut le cas avec Christian Prud’homme, le patron du Tour de France cycliste, lors de la fameuse étape des chemins blancs en 2024.

Ce service agit comme un véritable levier d’influence et de développement, au service de l’ancrage territorial et de la transformation numérique d’une presse locale auboise qui doit rester proche, vivante et visible.

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70 DANS LES COULISSES DE L’EST ÉCLAIR

Directeur industriel

de

Rossel et

Cie, Eddy

Marc se souvient de ses débuts, lorsque le journal était imprimé… à L’Est éclair

S’il a commencé sa carrière comme imprimeur rotativiste, Eddy Marc est aujourd’hui directeur industriel de Rossel et Cie et partage son temps entre les différents sites en France, dont celui du centre d’impression au journal L’union à Reims (photo) et en Belgique.

Eddy Marc est directeur industriel de Rossel et Cie, groupe franco-belge propriétaire de L’Est éclair. Cet Aubois d’origine revient sur sa carrière qui a commencé à L’Est éclair, lorsqu’il imprimait le journal à Saint-André-les-Vergers.

Si Eddy Marc, 54 ans, est aujourd’hui directeur industriel des journaux* de Rossel et Cie en France et en Belgique, il a fait ses premiers pas professionnels à Saint-André-les-Vergers, en imprimant L’Est éclair. « J’ai été embauché comme jeune imprimeur rotativiste en juin 1991 », raconte cet Aubois d’origine. Il choisit de travailler dans la presse plutôt que de poursuivre ses études dans la prestigieuse école supérieure des arts et industries graphiques Estienne à Paris. Mais, trois ans plus tard, il doit démissionner pour effectuer son service militaire.

35 000 exemplaires et une nouvelle édition le dimanche

« Fin 1994, mes collègues, notamment Thierry Heuillard, parviennent à convaincre le directeur de l’époque, François Le Saché, de me reprendre. » Il faut dire que le journal s’était doté d’une rotative toute neuve, « Une Super Gazette », et « venait de lancer une nouvelle édition le dimanche » L’Est éclair pouvait enfin paraître sept jours sur sept. « Je faisais équipe avec Samuel Legrand, David Lerat-Auroy et William Carducci, trois copains du lycée professionnel des Lombards à Troyes ». Une nouvelle génération de rotativistes sévit alors. « Un an

auparavant, il y avait déjà eu une vague de nouveaux rotativistes. » Les effectifs sont là et l’énergie au rendez-vous pour sortir dans les temps les 35 000 exemplaires de L’Est éclair, et 15 000 Libération Champagne. « Nous devions aussi imprimer "Le 10". Un supplément gratuit de petites annonces qui s’est appelé par la suite Paru Vendu. Lors de son lancement, j’ai commencé à 4 h du matin et nous n’avons terminé le tirage de ces 40 000 exemplaires que vers 23 h. » Juste à temps pour que la relève puisse imprimer les journaux du lendemain ! « Aujourd’hui, il nous faut 40 minutes pour sortir cette quantité d’exemplaires » De ses années dryates, le responsable se souvient de cet appel téléphonique reçu en pleine nuit alors qu’il imprimait L’Est éclair. « On m’a prévenu du décès de mon père. Je suis resté à mon poste jusqu’à la fin du tirage. » Il fallait que les journaux sortent ! « The show must go on. »

Travail de nuit, belote de comptoir et Mondial 1998

« À cette époque, notre service de nuit était de 22 h à 5 h du matin, avec un fini parti après nettoyage de la machine. » Il y avait aussi une équipe de journée pour imprimer des revues agricoles, des hebdos, des suppléments… et

faire la petite maintenance de la machine. Si le directeur industriel ne peut pas tout raconter, il dévoile qu’il jouait « discrètement à la belote de comptoir en attendant les plaques du service photogravure ».

Lorsqu’il évoque ses collègues, il parle de « famille. Nous faisions du tennis ensemble et du foot en club avec des matches le dimanche matin » (même après avoir imprimé une partie de la nuit). « Lors de la finale de la Coupe du monde de football en 98, je travaillais et nous avions retardé le tirage du journal pour être certain d’avoir le score final. » Nombre de services du journal avaient également disposé des télévisions pour pouvoir suivre l’événement… tout en travaillant ! En 1995, l’ouvrier est promu conducteur de la rotative. Il passe en parallèle un Bac scientifique et un DUT éco et gestion. Un an plus tard, il passe « responsable adjoint de la roto. C’est le début de ma carrière de manager ».

« Aujourd’hui je dois gérer la décroissance de nos journaux papiers »

2007 et 2008, seront des années charnières pour L’Est éclair ! Le groupe décide de construire un centre d’impression commun avec le journal L’union à Reims et d’y transférer un an plus tard les équipes troyennes. Le jeune manager doit mener ce projet. « Une formidable aventure avec des nuits très courtes. » D’autant qu’en même temps, ce futur patron des imprimeries du groupe valide, à l’UTT de Reims, ses acquis et son expérience (VAE) en gestion et administration des entreprises. En 2013, le groupe de presse belge Rossel devient propriétaire des journaux. « La direction m’a donné les moyens pour moderniser nos machines. » Eddy Marc est nommé directeur industriel en 2020. Il gère aujourd’hui près de 200 salariés. Il peut toujours compter sur son copain de promo et adjoint, William Carducci. « Ces 34 années de travail sont passées rapidement. Aujourd’hui je dois gérer la décroissance de nos journaux papiers. » Un nouveau défi pour l’homme, pour L’Est éclair, comme pour l’ensemble des journaux et leurs salariés.

*L’Est éclair, LibérationChampagne, L’union, L’Ardennais, LaVoix du Nord, Paris Normandie, LeCourrier Picard… plus d’autres en Belgique.

Eddy Marc tient à la main une des plaques, où sont reproduites les pages du journal. Elle sera accrochée sur un des cylindres de la rotative à Reims avant de lancer l’impression de L’Est éclair.

Vincent Gori

DANS LES COULISSES

L’Est éclair et Libération Champagne ne sont pas seulement des journaux d’information : ce sont aussi des relais de communication incontournables.

Avec Rossel Conseil Médias, son agence de communication intégrée située à Troyes, le groupe met à disposition des entreprises, institutions, commerçants et marques locales, une large palette de solutions pour prendre la parole efficacement.

Ancrée au cœur du territoire, l’équipe commerciale (Cédric Thomas, directeur commercial ; Isabelle Aubanel-Decants, Edith Dartiguenave, Ketty Duval, Laure Dorange, Hugues Mansion, Laure Melchiori, Solange Tonnelier-Baroni ; Viviane Royer, assistante commerciale et Louise Combray, conseiller(e)s en communication digital trafic manager) maîtrise parfaitement les spécificités de l’économie locale et les attentes de ses lecteurs comme de ses annonceurs. Cette connaissance fine permet de comprendre les enjeux propres à chaque acteur et de concevoir des campagnes véritablement sur mesure, connectées au terrain.

Des dispositifs adaptés pour se démarquer

Presse écrite, supports digitaux, réseaux sociaux, événe-

ments : Rossel Conseil Médias propose un éventail complet d’outils adaptés à toutes les ambitions et tous les budgets. Notoriété, génération de trafic, recrutement ou lancement produit… Les opérations bénéficient d’une couverture optimale, combinant print et digital pour un effet de halo puissant et une visibilité maximale auprès du public local. Communiquer dans un média de référence reconnu pour sa fiabilité, c’est bénéficier d’une crédibilité immédiate. Les effets sont tangibles : visibilité accrue, image renforcée, impact mesurable dans les points de vente, sur les sites web et dans la relation client. Une efficacité qui rassure.

Une équipe commerciale engagée à vos côtés

Derrière chaque campagne se trouvent des professionnels passionnés : une équipe de conseillers dédiés par secteur, réactifs et à l’écoute. Leur mission : comprendre les besoins, recommander les formats les plus adaptés et accompagner de bout en bout. Grâce à leur expertise, chaque campagne devient un véritable levier de développement pour nos annonceurs.

Anne-Sophie Cloquemin

OCCAS’ PNEU

« L’Est éclair a toujours fait partie de ma vie car on y était abonné pour tous les clients du garage. Ils ont un très fort attachement au journal papier et moi la première. L’Est éclair, c’est incontournable ! Alors c’est une évidence qu’on y soit ! (sourire). »

Christelle Taillardat AUBE EN CHAMPAGNE

ATTRACTIVITE

« On est deux à lire tous les jours L’Est éclair, que ce soit en version papier ou digitale. Je sélectionne les articles que les autres doivent lire. Quand je suis arrivée en 2011, on communiquait peu en local. Mais les Aubois étant nos meilleurs ambassadeurs, on a évolué avec vous vers un partenariat aussi impactant à l’intérieur de notre territoire qu’à l’extérieur via l’étendue du Groupe Rossel Est Medias.»

Jérémy Auribot GROUPE AMPLITUDE

« L’Est éclair est LA principale source informative du paysage aubois. Ça fait plus de 20 ans qu’on lit ce média référent du territoire et qu’on bénéficie du sérieux de sa marque. S’associer à L’Est éclair, c’est s’assurer une parfaite visibilité et une notoriété, bénéficier d’une caution de marque via un quotidien grand public qui touche tous les acteurs de notre département. »

72 DANS LES COULISSES DE L’EST ÉCLAIR

Michel Mayodon ISOSTORES TROYES

« 23 ans que nous travaillons ensemble ! Ça a commencé au moment où j’ai repris l’entreprise. Et on a évolué en même temps que notre communication avec vous. Je vous lis tous les jours sur la version papier. Je suis donc un abonné de très longue date ! »

Aymerick Liehn GROUPE FROMENT

« Le Groupe est abonné et client depuis 30 ans car nous sommes très ancrés localement. Et L’Est éclair, c’est avant tout une vraie institution locale ! Notre volonté est de rayonner localement intramuros. Moi, je suis davantage la génération digitale. Et là-aussi, vous êtes performants et….incontournables ! »

Jean-Claude Laurent SINGER

« Ça fait 40 ans que je lis votre journal tous les jours ! Avec un rituel bien rôdé : dans l’ordre, l’horoscope, les avis de décès et les sports ! J’ai commencé par Libération Champagne et mes parents aussi. Pour l’entreprise, les promos ça marche toujours ! »

Paroles d’annonceurs

Un journal, c’est bien plus que des mots sur un papier, c’est une âme qui vit quotidiennement au rythme de ses lecteurs. Mais cette vie serait fragile sans le soutien de nos fidèles annonceurs qui nous accompagnent avec confiance et sincérité. Alors à vous, chers partenaires, un grand merci, vous êtes une part essentielle de notre histoire !

Propos recueillis par Laure Melchiori

Anne Collart

LE PETIT CHARLOT

« 60 ans qu’on lit L’Est éclair dans ma famille ! Que de souvenirs ensemble depuis toutes ces années dont, entre autres, les 50 ans de notre poissonnerie !

Nous avions pu inviter nos VIP dans votre loge à l’Estac ! On m’en reparle encore ! »

Ludovic Delacour SONANCE

« Quinze ans qu’on lit L’Est éclair chez nous ! Je suis au courant de l’actualité tout simplement grâce à vous. C’est indéniable que votre journal est vraiment le premier vecteur d’information de l’Aube. Donc, à ce titre, nous avons déjà fait paraître dans vos colonnes plus de 300 messages différents, vous imaginez un peu ? Et c’est pas fini ! (sourire). »

Didier Papaz OPTIC 2000

« Depuis mes 15 ans, je lis vos gros titres et les faits divers. 45 ans que ça dure ! Tout comme ma com’ avec vous. J’ai connu François Le Saché et Jean-François Laville entre autres… Optic 2000 a une com’ de groupe mais aussi en local avec vous et on doit en être à plus de 300 messages ensemble. Et c’est pas fini ! (sourire) »

Christophe Labruyère GALLOREMA

Arnaud Fabre

DOMAINE ALEXANDRE BONNET

« Depuis 2019, Domaine Alexandre Bonnet est fier de soutenir L’Est éclair, acteur majeur de la vie locale. Ce partenariat basé sur la confiance reflète des valeurs communes d’excellence et de réussite territoriale. Nous sommes honorés de célébrer avec vous cet anniversaire marquant et de continuer à porter ensemble les succès de notre département. »

Jérôme Huguier HUGUIER FRERES

« Je lis L’Est éclair depuis que je sais lire et j’ai 49 ans ! C’est un ancrage familial depuis plusieurs générations chez nous, et quoi de plus naturel que de travailler avec un média légendaire ? Et c’est pas près de s’arrêter ! »

Angélique et Cyril Guilleminot

GUILLEMINOT TRAITEUR

« L’Est-éclair/Libération Champagne reste le journal le plus lu en ruralité. Nous le parcourons quotidiennement en version papier et en digital. Travailler avec vous c’est aussi 30 ans de belles rencontres, de belles collaborations comme la Fête de la choucroute, les Instant Troyen et tant d’autres ! »

« Comme mon entreprise est implantée sur 5 départements, je suis abonné à tous leurs quotidiens dont, bien sûr, L’Est éclair. 15 ans que je communique avec vous quotidiennement ou presque et sur plusieurs de vos supports en même temps. Vous êtes LE vecteur d’infos incontournable dans l’Aube ! Communiquer chez vous, c’est avoir obligatoirement votre caution de sérieux. »

Stéphanie Pellecuer

TROYES AUBE HABITAT

« Collaborer avec L’Est Éclair, c’est s’unir à un média engagé et proche des habitants. Troyes Aube Habitat est heureux de soutenir cette dynamique en guidant les lecteurs dans leurs projets de logement. Ce partenariat repose sur des valeurs communes et partagées : proximité, transparence et ancrage local. »

MACARONS l CHOCOLATS l PÂTISSERIES l GLACES l GOÛTERS GOURMANDS l TRAITEUR

Votre artisan patissier Partenairedes plus grands évènements depuis plus de 18 ans

DANS LES COULISSES DE L’EST

Eric Peters INTERMARCHÉ

« De mémoire, j’ai toujours communiqué avec vous car vous êtes un bon support territorial de proximité. Au fil des ans, on a appris à se connaître mutuellement et, grâce à ça, ma communication a bénéficié d’une approche au-delà de la simple promotion des prix mais basée sur une réelle connaissance des attentes de ma clientèle et des atouts de nos producteurs. »

Martine Roussel

MARTINE ROUSSEL

VOYAGES

« Je vous lis depuis mes 18 ans et on a 30 ans de communication ensemble ! Mon meilleur souvenir avec vous, c’est en 1999, une tempête mémorable qui arrache tous les panneaux d’affichage autour du Stade de l’Aube. Le lendemain en Une, la photo du seul panneau qui a résisté : le mien. Et cet excellent commentaire d’un client : "On savait que Martine Roussel Voyages, c’est du solide !" »

Anthony Bertolo ECOVALIS

« Ça fait 15 ans que je suis annonceur et que je lis L’Est éclair. Je suis attaché au lectorat qui est la plus fidèle cible de mes clients. Vous et moi faisons partie du quotidien des Aubois, moi avec mon bandeau TV. J’ai toujours vu le journal dans le salon de mes parents. Anecdote : un client m’a ressorti un encart qu’il avait découpé chez vous il y a 2 ans ! »

Philippe Carillon

GERANT DU RESTAURANT LE BELVEDERE

« 1992-2026, faîtes le calcul depuis combien de temps on travaille ensemble ! L’Est éclair, c’est générationnel. Moi je regardais toujours en premier le tennis et le foot ! Vous restez le média principal du département, même si les réseaux sociaux y sont aussi présents. L’idéal c’est un mix papier + digital. »

Léonard Pomez

ÉTUDE BOISSEAU-POMEZ

« Chez nous, on lit L’Est éclair de génération en génération. Moi, ça fait 16 ans ! Et côté pro, entre acteurs économiques du département, il est de notre devoir et de notre responsabilité de se faire travailler les uns les autres. J’aime ce journal, son histoire, tout ce qu’il véhicule. Notre collaboration est donc évidente et pérenne ! »

« Ma rencontre avec vous date d’il y a…. 40 ans. Mes parents sont aussi abonnés. On est des fidèles lecteurs et vous confier la communication de mon entreprise m’asssure une vraie notoriété. Les clients me disent "ah je vous ai vu dans le journal !", c’est important d’être au plus près d’eux. Et vous le faîtes parfaitement ! »

Mickaël Collet MON LOGIS

« Ça fait 15 ans que je lis quotidiennement L’Est éclair comme mes grands-parents qui, chaque matin au petit déjeuner, consultaient les avis de décès ! 70 ans de communication entre Mon Logis et vous ! On teste tous vos nouveaux formats digitaux avec succès. Innovation et diversification, ce sont nos mots clés. »

Michael et Niima Baudain AU C ŒUR DES BULLES

« On est les petits nouveaux car nous ne sommes dans la région que depuis 3 ans, guidés par nos établissements, les hôtels-restaurants Au Cœur des Bulles et Arts & Millésimes. L’Est éclair est LA seule vraie référence média du Département avec un lectorat complètement adapté à notre clientèle. Donc, inenvisageable de vous contourner ! »

1969 – 2025 : Plus de 55 ans de voyages

sur mesure

Depuis 1969, Glob’Tour Voyages met passion et savoir-faire au service des voyageurs. Basées à Troyes et depuis 2023 à Bar-sur-Seine, ses deux agences allient héritage familial et vision moderne au sein du réseau Selectour.

Glob’Tour conçoit des séjours sur mesure pour particuliers, familles, groupes ou associations : circuits culturels, nature, croisières, road trips, bien-être, locations et hôtels.

Atout majeur : son lien avec les Autocars

De Peretti, transporteur familial fondé en 1949, qui propose circuits en France et en Europe, escapades d’un jour et départs personnalisés. Sa flotte récente et écoresponsable remet à l’honneur le voyage en autocar, convivial, économique et flexible.

groupes, Glob’Tour gère programme,

Deux fois par an, Glob’Tour édite sa brochure : circuits, croisières, spectacles, séjours lointains, souvent accompagnés. Spécialiste des groupes, Glob’Tour gère programme, logistique et transport avec un excellent rapport qualité-prix.

Proximité, écoute et service personnalisé sont au cœur de son ADN.

Composée de passionnés et entourée de partenaires de confiance, Glob’Tour ne se contente pas de vendre des voyages : elle les crée, les vit et les partage

Embarquez dans l’instant et revenez avec l’éternité !

Découvrez notre nouvelle brochure 2025-2026 prévue fin septembre

28, fbg de Bourgogne à BAR-SUR-SEINE - 03 25 29 50 05 contact@globtour.fr 17, bd

Olivier Regnault EXPERT JARDIN

74 DANS LES COULISSES DE L’EST ÉCLAIR

Une info locale, partout et tout le temps

AngéliqueToscano

Avec la naissance des sites de L’Est éclair et Libération Champagne, ce sont les journalistes qui ont dû repenser leur manière de travailler. De la première mise en ligne artisanale aux alertes en temps réel, ils ont accompagné chaque évolution pour continuer à transmettre une information locale, fiable et accessible à tous, partout et à toute heure.

En parallèle du journal papier, depuis 18 ans, L’Est éclair et Libération Champagne sont aussi disponibles sur Internet. Plus qu’une évolution, une révolution dans le quotidien de nos journalistes qui ont adapté leur manière de travailler afin de transmettre l’information à nos lecteurs le plus rapidement possible.

Les sites des journaux ont été créés en 2007. L’objectif était alors d’être visibles sur le web et disponibles en permanence, partout, afin de coller aux nouvelles pratiques et d’intéresser les plus jeunes à l’actualité locale.

Depuis leur première version, les sites lest-eclair.fr et liberation-champagne.fr sont en perpétuelle évolution pour s’adapter, année après année, aux besoins de nos abonnés. Au fil du temps, ils ont conservé leur ancrage local tout en proposant également des informations plus généralistes sur l’actualité nationale et internationale.

Une information de proximité fiable et vérifiée

Le service web a commencé avec une seule personne. La mise en ligne d’un article prenait alors le double, voire le triple du temps nécessaire aujourd’hui. Anne-Lise Fournier, première journaliste web de L’Est éclair – Libération Champagne, se souvient : « À l’époque, je devais saisir manuel-

lement le code INSEE des communes pour publier les articles. Je les connaissais par cœur. Heureusement, avec les années, les choses sont devenues beaucoup plus simples ». Aujourd’hui, un article peut être mis en ligne en quelques minutes.

Le numérique est devenu une priorité pour les journaux. Mais durant toutes ces années, l’objectif est resté le même : transmettre une information de proximité, fiable et vérifiée. Nous essayons d’amener nos lecteurs au cœur des événements de notre département. Vous pouvez consulter les informations et être alerté en temps réel 24h/24, 7j/7 grâce à notre application. Les abonnés digitaux peuvent également feuilleter notre liseuse, où ils retrouvent chaque soir, dès 23h30, le journal du lendemain. Tous les mois, vous êtes plus de deux millions à nous lire sur nos sites.

Les réseaux sociaux

Avec l’arrivée de nos sites, L’Est éclair et Libération Champagne se sont également créé une identité sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, où nous sommes les plus présents. Au total, près de 125 000 personnes suivent nos informations sur Facebook, Instagram et TikTok. Depuis 80 ans, nous vous informons, avec la même ambition : vous offrir chaque jour une information de qualité, sur tous les supports et toutes les plateformes.

La vidéo au service du journalisme local

Avec l’émergence de nouveaux formats et de nouvelles habitudes des lecteurs, L’Est éclair et Libération Champagne développent la vidéo depuis plusieurs années. Entre formats courts, diffusion sur les réseaux sociaux et intégration au journal via QR codes, cette production audiovisuelle s’impose comme un complément essentiel à l’information écrite.

L’équipe audiovisuelle est composée d’Angélique Toscano, cheffe de projet web et vidéo et de Mattéo Clochard, journaliste vidéo.

Pour s’adapter à l’évolution des pratiques des lecteurs et toucher un public plus jeune, mais aussi diversifier ses formats, la presse locale s’est lancée ces dernières années dans la vidéo.

Décryptages, reportages, interviews : le contenu du journal papier se décline également en format vidéo. Complémentaires à l’offre web et papier, ces vidéos courtes et sous-titrées sont intégrées aux articles sur nos sites, mais aussi dans le journal papier via un QR code que vous pouvez scanner pour accéder directement à la vidéo.

Du caméscope au smartphone

La vidéo est déjà présente depuis de nombreuses années sur nos sites. Dès 2009, nous y avons publié les vidéos de l’AFP (Agence FrancePresse). Puis un an après, notre service web a commencé à produire nos propres contenus à l’aide d’un caméscope. Beaucoup de nos anciennes images sont encore disponibles sur notre chaîne Dailymotion « Journal L’Est-éclair », qui est toujours alimentée par notre service vidéo.

Avec le temps, les pratiques ont évolué. Les journalistes utilisent désormais leur smartphone pour filmer, ce qui leur permet de mettre en ligne leurs productions plus rapidement. Les logiciels de montage sont devenus plus performants avec le temps.

La vidéo verticale

Depuis décembre 2024, un nouveau lecteur vidéo vertical est disponible sur nos sites.

Il s’inspire des formats populaires sur les réseaux sociaux, tout en se distinguant par la qualité de ses contenus. Il est composé exclusivement d’images réalisées par des journalistes professionnels. Sa ligne éditoriale repose sur une approche moderne, simple et efficace de l’information.

Plus de 1,5 million de vues

Ces vidéos sont diffusées sur Facebook, mais aussi sur Instagram et TikTok. Sur Instagram, nos productions génèrent en moyenne plus de 1,5 million de vues par mois.

La fidélité que nos lecteurs manifestent pour nos journaux papier et nos sites s’exprime désormais aussi à travers nos vidéos.

L’une des premières versions du site en 2008 et le site tel qu’il est aujourd’hui, en 2025.

L’Aube, terre de champagnes

Pour vous parler du champagne, de son actualité, de ceux qui le font et de ceux qui l’aiment, nous avons créé Terres de champagnes. C’est une newsletter, un espace dédié sur nos sites et applications, mais aussi des événements pour rassembler et faire rayonner la Champagne.

La Champagne, nos journalistes la sillonnent depuis 80 ans et elle n’a jamais cessé de nous abreuver. Quant au champagne, c’est un pan de notre économie, une partie de notre histoire, parfois mouvementée, de notre patrimoine. Il méritait bien que nous lui consacrions une place toute particulière. C’est ainsi qu’est né Terres de champagnes, en décembre 2022, un peu comme une évidence à la fois pour L’Est éclair ainsi que Libération Champagne et plus largement pour notre groupe de presse, Rossel Est Médias, dont les journaux et leur zone de diffusion épousent parfaitement les contours de l’AOC, de l’Aube à la Marne en passant par l’Aisne. Terres de champagnes, tout au pluriel, pour afficher la diversité, la richesse, les identités, les approches mais aussi des visions parfois très différentes de la Champagne. Tout un assemblage !

Terres de champagnes, c’est une initiative éditoriale pour vous donner à lire, à découvrir et à comprendre tout ce qui fait la Champagne dans l’Aube mais également à l’échelle du vignoble grâce à nos journalistes de terrain et nos experts. C’est une newsletter gratuite envoyée chaque vendredi à midi, un élixir des meilleures informations sur le champagne. Sur nos sites et nos applications, c’est un espace dédié pour retrouver ,en un seul lieu, toute l’actualité de la filière, ses enjeux locaux comme internationaux, les innovations, avec une préoccupation constante : la proximité et un coup de projecteur sur celles et ceux qui font le champagne et qui l’aiment. Parce que le champagne est synonyme de fête et de partage, Terres de champagnes, c’est aussi une grande dégustation, des événements, une ambition pour rassembler les Champenois et faire découvrir cette richesse au travers de l’oenotourisme dans nos départements et bien au-delà. Terres de champagnes n’a pas fini de vous réserver des surprises.

Photo
La côte des Bar, royaume du pinot noir.
Carole Lardot

Le Pôle Innovation et Développement : un moteur de croissance

Depuis trois ans, le pôle Innovation et Développement de Rossel Est Médias conjugue qualité éditoriale et rentabilité économique, tout en renforçant ses liens avec le territoire et ses habitants. Ce travail de fond, combiné à une stratégie numérique ambitieuse, positionne le pôle comme un acteur incontournable au sein de nos titres.

Entre nous, on l’appelle le pôle « ID », un acronyme facile à retenir et révélateur de sa mission. Créé en septembre 2022, dans la foulée du travail accompli par Sébastien Lacroix, le pôle Innovation et Développement de Rossel Est Médias a pour mission de répondre aux attentes croissantes des lecteurs et des annonceurs par des initiatives éditoriales et événementielles novatrices. Ce service, désormais dirigé par Nicolas Fostier, se réinvente constamment pour renforcer l’impact du groupe sur son territoire.

Valoriser les forces vives locales

Ainsi, le pôle ID s’attache à mettre en lumière les initiatives locales en capitalisant sur le dynamisme des départements couverts par Rossel Est Médias (Aube, Marne, Ardennes et Aisne). Cette mission repose sur une collaboration étroite entre tous les services de l’entreprise : rédaction, régie publicitaire, marketing, comptabilité...

Les événements organisés par le pôle, tels que les divers salons (Moto, Immobilier, Emploi-Formations...), les Trophées de la performance, les Étoiles de l’Agriculture, les Victoires de l’Aube, les Assises de l’ É conomie, les Assises du Logement... sont devenus des rendez-vous incontournables du calendrier régional. Ces événements renforcent les liens entre les lecteurs, les acteurs du territoire et les titres du groupe.

La rentabilité et l’exigence éditoriale

Évidemment, l’innovation doit rimer avec viabilité économique. Et c’est en ayant pleinement conscience de cette réalité que le pôle a intégré la rentabilité comme un critère central de ses initiatives. En collaboration avec la régie commerciale et la direction des affaires financières, chaque projet fait l’objet d’une analyse rigoureuse en amont.

Cependant, bien que le pôle cherche à séduire les annonceurs, il n’en oublie pas pour autant son engagement envers la qualité éditoriale. Les contenus produits, qu’il s’agisse de suppléments thématiques (emploi-formation, immobilier, santé, etc.), de magazines (Atlas éco, Un été dans l’Aube, etc.) ou de livres (Les 80 ans du Motoball, L’histoire de l’Atac et de l’Estac, Clairvaux, une prison mythique – destins hors normes), sont élaborés avec une rigueur journalistique. Il en va de même pour les initiatives montées par la cellule événementiel du pôle ID,

pilotée par Régis Vaillant. Cette exigence garantit non seulement la satisfaction des lecteurs, mais aussi l’attractivité de ces supports ou de ces événements pour les annonceurs. Un cercle vertueux, en somme.

Un engagement fort envers le territoire

Et puis, le pôle ID ne se contente pas de valoriser les talents du territoire ; il joue également un rôle actif dans la création de marques et d’événements qui résonnent avec les aspirations des communautés locales. Des projets, voire des marques, comme L’Instant, Les Idéatrices ou Visite Ma Boîte témoignent de cette ambition. De même, des initiatives comme nos Face aux lecteurs ou nos Voyages de lecteurs renforcent le lien entre les abonnés et les titres du groupe, contribuant ainsi à un sentiment d’appartenance plus fort.

La transition numérique au cœur de la stratégie

Enfin, la transition numérique est bien sûr au cœur des priorités du pôle ID. Depuis trois ans, une véritable synergie entre les contenus print et web a été mise en place, assurant une diffusion optimale sur les plateformes digitales et les réseaux sociaux. La marque Instant, fer de lance de la verticale « lifestyle », en est un parfait exemple. Ce travail est aujourd’hui observé par l’ensemble du groupe et s’apprête à être décliné dans les différents titres qui le composent.

L’équipe du pôle ID en 2025

· Nicolas Fostier : directeur du pôle

· Régis Vaillant : directeur exécutif

· Alizée Szwarc : responsable de projets magazines Instant / Les Idéatrices

· Amal Hadi : responsable événementiel

· Fanny Diard : chargée de projets événementiels

· Manon Postal et Léa Laurent : chargées de communication éditoriale et développement web

Check ton info pour décrypter le vrai du faux

Environ un millier d’élèves de l’académie participent chaque année à ce concours de décryptage des fake news de Rossel Est Médias.

Le projet est né à la suite de l’agression d’un journaliste photographe de L’union à Reims Christian Lantenois en 2021. Une réflexion s’est engagée au sein de la rédaction sur la méconnaissance du métier de journaliste et l’importance des médias dans la démocratie. Avait alors émergé l’idée de lancer un concept visant à éveiller l’esprit critique des plus jeunes, en les aidant à décrypter de fausses informations et en leur donnant les codes des réseaux sociaux pour éviter de tomber dans les pièges tendus.

Porté d’abord par L’union avec l’académie de Reims, Sciences Po et Orange, ce concours s’élargit cette année à L’Est éclair, avec déjà une classe auboise qui a confirmé sa participation. Il s’adresse à des collégiens et lycéens. Le but est qu’ils se mettent dans la peau d’un journaliste en menant un travail d’enquête pour démêler le vrai du faux d’une information. Le tout est restitué à travers une vidéo de deux minutes maximum.

Au printemps, le grand amphithéâtre de Sciences Po Reims accueille la grande finale du concours de Check ton info. À cette occasion, les vidéos sélectionnées (dix dans la catégorie collège, dix dans la catégorie lycée) sont présentées au jury composé de professeurs, journalistes, représentants de nos partenaires ainsi que du parrain de la promotion. Les trois meilleures vidéos par catégorie reçoivent un Check d’or, d’argent et de bronze. Les lauréats collège et lycée sont ensuite les rédacteurs en chef d’un jour en fin d’année scolaire.

Nicolas Fostier

Des initiatives pour le bien de la planète

Recyclage des vieux journaux, fin du blister, nous avons mis en place ces derniers mois plusieurs dispositifs dans le cadre d’une démarche globale et responsable en matière environnementale.

On pourrait en citer d’autres, mais ces deux initiatives, vous avez pu les constater directement. Depuis un an notamment, nous avons lancé une logistique inversée, avec la récupération de vieux journaux. Comment cela marche ? Votre livreur continue comme d’habitude de vous apporter le journal chaque matin. Ensuite, après l’avoir lue, plutôt que de mettre votre édition dans la poubelle des papiers, vous la rendrez à votre colporteur de presse, qui déposera le journal au dépôt où il s’approvisionne chaque matin. Le papier sera finalement acheminé jusqu’à l’imprimerie, puis vers une usine partenaire où il sera transformé en ouate de cellulose.

Pour rendre votre journal à votre livreur, il suffit de le déposer dans votre boîte aux lettres et d’y coller un magnet spécial pour l’informer que des journaux sont à recycler. Équipé d’un pass, il peut alors ouvrir votre boîte et récupérer votre journal. En revanche, seul le journal papier est recyclable. Les suppléments magazines en papier glacé ne sont pas concernés. Ici, l’engagement du livreur de presse est primordial, sur la base du volontariat. Pour tout renseignement n’hésitez pas à appeler le service client. La ouate de cellulose fabriquée au final a une vocation solidaire : l’idée, c’est de venir en aide aux abonnés ou aux habitants de la région dans le besoin et d’aller isoler leurs maisons grâce à des associations locales.

Autre initiative : depuis novembre 2024, les journaux adressés à nos abonnés postés, c’est-à-dire ceux qui reçoivent leur quotidien par la Poste, ne sont plus emballés (sauf samedi et dimanche). Cela implique que l’adresse des destinataires est imprimée directement sur le journal, en haut de la dernière page, dans l’espace situé au-dessus de l’éditorial et du dessin de Chaunu ou d’Alex.

Les journaux du groupe Rossel font partie des premiers en France à opter pour la disparition des films d’emballage. Ce choix est économique et écologique, en réduisant la consommation de papier et d’énergie, et en éliminant l’utilisation d’une résine.

Rossel France.

Des médias leaders sur leur territoire qui doivent le rester

L’Est éclair et Libération Champagne font partie du groupe Rossel qui, depuis 130 ans, est et reste un groupe familial en constant développement. Les valeurs d’indépendance, de proximité, d’appartenance, et de respect font partie de son ADN depuis le lancement du journal Le Soir en 1887.

La Voix du Nord, le Courrier Picard, Paris Normandie ou L’union, entre autres, font partie des titres en France appartenant au groupe Rossel, que L’Est éclair et Libération Champagne ont intégré en 2013. Rossel, c’est une histoire familiale forte, faite de valeurs. L’aventure a commencé à Bruxelles en novembre 1887, lorsqu’Émile Rossel lance (avec deux amis : Nicolas Corbelin et Edgar Roels), l’idée d’un grand journal quotidien d’information qui serait « rédactionnellement » indépendant de tout groupe de pression et de toute obédience. Dans le contexte de presse d’opinion de l’époque, cette initiative était révolutionnaire. Cette notion d’indépendance et de neutralité continue de conditionner aujourd’hui le contenu rédactionnel, mais aussi le fonctionnement et les choix stratégiques. Pour y arriver, il s’appuie sur chacun de ses médias et chacun de ses titres de presse. Il entend vérifier, expliquer, commenter les informations qu’il traite chaque minute, chaque jour ou chaque semaine.

« Aider notre lectorat à devenir acteur de l’information »

Bernard Marchant est président exécutif et administrateur délégué (CEO) du groupe. Il aime à rappeler qu’un travail de fond a été mené par phases depuis 2013. Et L’Est éclair et Libération Champagne ont bien évolué. Leurs points forts sont leur ancrage local et la qualité de ses contenus, ainsi que la relation de confiance avec le lectorat, qui est extrêmement importante.

« Il faut maintenant accélérer les efforts sur le digital. Car il est extrêmement important d’aller chercher un lectorat plus jeune et de rajeunir la relation au lecteur. On sait qu’il faut le faire grâce à des outils complémentaires et de miser sur la multidiffusion : journal papier, liseuse, site… », confiait-il, il y a un an.

L’Est éclair, notamment, est un média leader dans l’Aube, et il doit le rester. « Le monde change plus vite qu’avant et le citoyen a parfois du mal à s’y adapter. Avec le phénomène de surcommunication, les gens ont des difficultés à appréhender de façon apaisante ce qui se passe dans le monde, surtout s’ils s’informent par les réseaux sociaux. Notre travail est d’apporter des filtres grâce au prisme journalistique, en expliquant, analysant… Si, à la fin du XIXe siècle, le journaliste était là pour informer les gens qui ne l’étaient pas assez, il doit aujourd’hui filtrer mais également apaiser. Au fond, notre rôle est d’aider notre lectorat à ne pas subir mais à devenir acteur de l’information. » Autrefois, les fausses informations circulaient dans les cafés, aujourd’hui cela se passe sur les réseaux sociaux. « On peut d’ailleurs parler d’une industrie de la désinformation. Si l’on veut que les gens paient pour nous lire, ce qui est indispensable, nous devons construire de bons contenus, utiles aux lecteurs. Ces derniers doivent avoir conscience de la valeur ajoutée. Il faut d’ailleurs bien réfléchir à la façon dont on vend un journal car les gens font la comparaison avec leur abonnement Netflix ou Spotify. Je répète souvent que les trois critères les plus importants pour les équipes sont la compétence, la passion et la curiosité. »

« Nous défendons un pluralisme qui porte toutes les voix »

Géraldine Baehr est, elle, directrice générale de Rossel Est Médias (qui regroupe L’Ardennais, L’union, Libération Champagne et L’Est éclair). Elle nous parle des défis à venir pour nos titres : « Plus que jamais, nous nous engageons pour un journalisme toujours plus exigeant, utile, incarné, vivant et porteur de solutions. Dans l’Aube, nous défendons un pluralisme qui porte toutes les voix, toutes les actions, tous les combats. Et ils sont nombreux. Pour le maintien du bien vivre ici et ensemble. Pour les générations futures face à la jungle des réseaux sociaux, proies faciles de la désinformation. Pour nos modèles économiques face aux géants du numérique qui pillent nos contenus et font régner les algorithmes sur nos vies. Les défis sont nombreux pour continuer à exister dans ce monde en perpétuel mouvement, alors que les intelligences artificielles viennent à nouveau bousculer la donne. »

Yann Le Blévec
« Nous nous engageons pour un journalisme toujours plus exigeant, utile, incarné, vivant et porteur de solutions », explique Géraldine Baehr, directrice générale de Rossel Est Médias. Crédit photo : Aurélien Laudy
Rives de Seine et Bd de Dijon à St-Julien-les-villas
Troyes - Charmilles

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