Carnet anniversaire v4

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Le Prix a 20 ans ! Je crois à la magie des rencontres.

Christian Astolfi • Les Tambours de pierre (Prix 2009)

Je me souviens de l’hôtel Cardinal, à Aix, les fontaines de pierre, les platanes, la lumière de Cézanne. Je me souviens du théâtre de Martigues, d’une éditrice et de notre bonne conversation. Je me souviens d’une question très intelligente d’un élève de Marseille : Comment écrire le non-écrit ? Je garde trois petits dessins des auteurs de bande dessinée, et en mémoire les déjeuners amusants avec l’équipe du Prix. Plénitudes de vie.

José Carlos Llop • Le Rapport Stein (Prix 2010)

On écrit un livre qui est une pure fiction, un monde qu’on invente. Et dans une salle de classe, autour d’un feu de camp (qui crépite !) et avec un snood fabrication maison, soudain ce monde existe. Incarnation de l’imaginaire. Incroyables lycéens ancrés dans ma mémoire.

On était des loups (Prix 2024)

Je me souviens d’un lycée où il y avait dans les premiers rangs, des élèves étrangers qui étaient là pour plusieurs années, le temps d’aller au bout de leur formation, sans forcément avoir les moyens de retourner dans leurs familles. J’ai rarement reçu autant d’écoute et d’intérêt, rarement entendu des questions aussi pertinentes et élégamment posées.

Je garde un excellent souvenir des installations réalisées par les jeunes lors de la Remise de Prix et porte toujours le t-shirt qu’un groupe m’avait offert.

Laurent Petitmangin Ce qu’il faut de nuit (Prix 2022)

Je n’ai jamais oublié ce Prix.

Parce qu’il récompensait mon premier et unique roman pour adultes ! Ensuite, parce que j’ai le souvenir d’une avalanche d’émotions, dont le summum fut une adaptation théâtrale par des élèves de terminale à Marseille. Je revois encore le visage lumineux de la jeune fille qui incarnait mon héroïne. Je souhaite une très longue vie à ce Prix dont je suis encore très fière.

Yaël Hassan Souviens-toi, Leah ! (Prix 2006)

Je me souviens avoir parlé des chibanis avec Rachid Oujdi sur le toit d’un hôtel à Marseille. Je me souviens que Didier Tronchet a fait une sieste dans ma chambre. Je me souviens des lunettes rouges d’Élise. Je me souviens être allé en prison et m’être dit ici chaque mot compte double. Je me souviens avoir fumé un cigare qui m’a rendu malade. Je me souviens de livres et d’humains formidables dont je me souviens encore. Je me souviens avoir pensé devant des centaines de lycéens et de lycéennes, vous êtes tous belles et beaux. Alors je leur ai dit. Merci !

Thomas Vinau • La Part des nuages (Prix 2016)

Avec l’ami Simon Géliot, l’adaptation de Panaït Istrati nous a permis de partir à la rencontre de lycéens et lycéennes avec qui nous avons pu discuter de BD, de littérature, de justice et d’amitié. Que de bons souvenirs et de belles rencontres à l’occasion du Prix Sud ! Merci pour tout, encore une fois. Jacques Baujard • Codine (Prix 2020)

Dans mon livre, trois flics désobéissent. Lors d’une reconduite frontière, ils autorisent un Tadjik condamné à mort dans son pays à s’échapper pendant le transfert. À la fin d’une rencontre scolaire à Toulon, un animateur vient me voir, rayonnant : j’apprends que sa grand-mère juive a fui la Pologne dans l’entre-deux-guerres, et que lui ne serait pas en vie aujourd’hui si, au moment de la rafle du Vel d’Hiv, un policier français n’avait pas désobéi.

Hugo Boris • Police (Prix 2018)

C’est Marseille, une classe, un tableau et des élèves qui ont dessiné un message de bienvenue pour moi avec des cœurs. Ce sont les routes, les kilomètres durant lesquels on parle et se confie. C’est la découverte d’autres paroles, d’autres visages, la curiosité, les yeux qui brillent et les mots qui fusent. C’est précieux.

Hélène Gestern • Eux sur la photo (Prix 2013)

Ces souvenirs sont si heureux que j’ai parfois l’impression de les inventer. Vincent Almendros • Faire mouche (Prix 2020)

J’ai tant de beaux souvenirs liés à ce Prix ! Je pense notamment à une rencontre avec une classe de garçons à Digne. L’échange était presque fini quand un lycéen qui n’avait pas encore parlé s’est levé pour me poser une dernière question : “Pourquoi ne pas avoir écrit une histoire d’amour ?” Je me suis surprise à lui répondre : “Peut-être parce que je suis heureuse en amour”. Depuis toutes ces années je me demande encore : faut-il souffrir pour écrire des histoires d’amour ?

Liliana Lazar Terre des affranchis (Prix 2011)

Des rencontres en lycée, en passant par le forum et la fête de clôture, l’aventure du Prix des lycéens m’a permis d’aller à la rencontre d’un public jeune et curieux et de prolonger l’aventure du livre.

Un grand merci à l’équipe pour son accompagnement dans ce beau projet.

Toute ma reconnaissance.

Anthony Passeron Les Enfants endormis (Prix 2024)

Je me souviens avec chaleur de plusieurs lumières autres que celles de Marseille le jour de la Remise de Prix : et d’abord de cette impression que mon livre passait de mains en mains, de ville en ville, comme une bonne nouvelle. Claire Castillon Rebelles, un peu (Prix 2019)

J’ai tout aimé dans cette aventure.

Mais quand même, ce souvenir : c’est le jour de la Remise, j’ai préparé un petit discours, je rentre sur scène, mais la clameur me laisse totalement muet. Me suis-je trompé de salle ?

Sommes-nous à un prime de la Star Academy ? À un concert de Justin Bieber ?

Non : au Prix Littéraire Sud.

Je n’oublierai jamais ces adolescents déchaînés… pour des livres !

Arnaud Cathrine • Sweet home (Prix 2007)

J’ai eu la chance d’être invitée deux fois dans le Prix, et de le remporter. La première fois, je suis venue avec mon mari et mon nouveau-né que j’ai allaité dans tous les CDI où nous sommes allés. C’était extraordinaire qu’on me donne la possibilité de faire ça. Le temps que j’ai passé dans le sud au cours des deux éditions, avec l’équipe, avec les élèves, avec les professeurs, avec les autres écrivains, a été inoubliable à tout point de vue.

Julia Kerninon • Le dernier amour d’Attila Kiss / Liv Maria (Prix 2018 / 2022)

Merci du fond du cœur pour cette magnifique aventure littéraire et humaine partagée ensemble. Elle est gravée dans ma mémoire comme une étape inoubliable du parcours de mon petit taqawan, qui s’est senti dans le Prix comme un saumon dans l’eau !

Éric Plamondon • Taqawan (Prix 2020)

J’ai rencontré tellement de gens formidables avec ce Prix Littéraire !

Des enseignants dévoués, de brillants auteurs et artistes, Élise et tous à l’Agence du Livre. Mais ce sont probablement les élèves dont je me souviens avec le plus d’émotion et de vivacité.

Leurs questions et leurs idées, ainsi que la musique, les œuvres, les histoires et les scènes qu’ils ont créées en réponse à mon roman continuent de m’inspirer.

Jean Hegland • Dans la forêt (Prix 2019)

Prendre la route pour rejoindre les élèves,

Les élèves qui posent des questions auxquelles on n’a pas toujours de réponse.

Les élèves qui portent un regard sans complaisance sur nos livres.

Les élèves pour qui un auteur est un auteur et alors ?

Avoir cherché pour eux une performance,

Qui parlerait d’eux, qui leur parlerait,

Avec Sorj Chalandon nous avons lu Refus d’obéissance de Giono.

Didier Castino • Après le silence (Prix 2017)

À la chance immense d’avoir été sélectionnés, lus, aimés, compris, primés et de voir se prolonger dans le réel nos humbles récits… s’ajoute le bonheur de rencontrer nos petits frères et sœurs et à travers eux de rencontrer l’immense générosité, la magnifique sensibilité et l’émouvante complexité de l’esprit adolescent. Si pour les enseignants cela fait partie intégrante de leur quotidien, il est plus rare pour le reste du monde d’entrer en relation avec ces héros sensibles. Gratitude infinie à ceux qui permettent ces ponts si précieux entre les petits îlots humains que nous sommes ! Benjamin Flao • Essence (Prix 2020)

Il y a un proverbe sénégalais qui dit qu’à l’adolescence, on peut retenir le ciel qui tombe de ses propres bras. Les Sénégalais sont un peu moqueurs. Mais à travers ce proverbe, ils parlent aussi de la confiance et du rêve qui illuminent le regard des jeunes. Cette part d’inconscience qu’il faut garder le plus longtemps possible.

Hadrien Bels • Tibi la Blanche (Prix 2024)

C’était un vendredi après-midi, il avait neigé la veille, j’imaginais les lycéens piaffant d’impatience d’aller skier et la salle presque vide. Mais ils étaient là.

Ils avaient disposé sur un mur plusieurs silhouettes à taille humaine découpées dans du carton. Sur chacune d’elles, des mots associés au personnage. Ces silhouettes, fruit d’un travail de longue haleine, de lecture, d’imagination et de création, je ne les oublierai pas. Ni ces deux heures si vite passées, leur écoute, nos échanges. La plus belle rencontre de mon parcours d’écrivaine.

Georgia Makhlouf • Les Absents (Prix 2016)

Un Prix qui est, dans les faits, un rôdemouvi par les routes de Provence, en écoutant, carreaux baissés, du flamenco sur le mange-disque de la bagnole, avec une étape à la maison et à la petite école de mes jeunes années. Je ne méconnais pas que pour l’équipe, ce soit un rude travail, mais pour moi, c’était un bain de félicité et de douce nostalgie. J’en conserve une gratitude qui ne fléchira jamais.

Emmanuel Guibert • Le Photographe / L’Enfance d’Alan (Prix 2004 / 2014)

C’était l’hiver à Reykjavik, j’allais tous les soirs en vélo à la bibliothèque universitaire consulter mes e-mails. J’avais écrit un livre qui était sorti en France, dans lequel je racontais le voyage d’un enfant vers le nord et son arrachement à l’enfance, et je vivais en Islande comme si j’avais suivi le désir de mon personnage.

Un soir, le message d’une certaine Élise m’annonçait que mon livre était sélectionné pour un prix littéraire attribué par les apprentis et les lycéens de la région Paca. J’étais heureux mais aussi très surpris : pourquoi est-ce qu’on me demandait de revenir dans le sud pour un livre tourné vers le nord ?

Ce soir-là, j’ai fait trois fois le tour de la bibliothèque avant de retrouver mon vélo.

Antoine Mouton • Au nord tes parents (Prix 2005)

Bon anniversaire Prix littéraire Région Sud !

Merci de m’avoir fait découvrir ta splendide région (j’étais vraiment comme un coq en pâte !), offert de belles rencontres et des conversations passionnantes. Merci surtout de proposer aux lycéens et apprentis des lectures récentes, riches et variées !

Vincent Turhan

Les Étoiles s’éteignent à l’aube (Prix 2024)

Mon cœur au rythme du tambour, au fil d’or des partages, le roman fait une trame, qui s’est mise avec vous à vibrer.

Anne Sibran

Dans la montagne d’argent (Prix 2015)

Dix ans après, deux visages : celui d’une jeune lycéenne attendant la fin de la rencontre pour s’approcher et me confier, les larmes aux yeux, combien elle aimerait devenir écrivaine - en craignant de ne pas en avoir le talent ; celui d’un homme aux traits rudes, les bras tatoués, rencontré avec quelques détenus en maison d’arrêt et qui restera silencieux tandis que j’évoque la catastrophe de Tchernobyl - j’apprendrai plus tard ses origines ukrainiennes et combien il a été touché, lui et ses proches...

Et je n’ai pas oublié non plus votre accueil chaleureux. Bon anniversaire et continuez la route !

Antoine Choplin • La Nuit tombée (Prix 2014)

David Prudhomme

J’ai cherché à Marseille

L’ombre du château d’If.

Qu’il est chaud, ton soleil, Pour qui a peu de tifs !

Dans ce monde sans pluie, Pour un Breton bien rude,

J’ai été ébloui

Par le Prix Région Sud.

Luc Blanvillain

Le Répondeur (Prix 2022)

La grande inquiétude d’être lue et jugée par autant de jeunes gens qui savent à la fois être si tendres et si le contraire...

Le trac dingue de chanter devant eux, dans une salle pleine à craquer...

Et la grande joie d’avoir été leur chouchou, parce que plus que jamais, j’ai eu l’impression d’être une petite goutte d’eau, une graine, une petite lumière.

Marie Neuser

Un petit jouet mécanique (Prix 2014)

Il y a presque vingt ans, ces quelques jours passés dans le sud à présenter mon roman à différents publics restent l’un de mes plus beaux souvenirs de voyage itinérant. Région formidable, équipe admirable, rencontres inoubliables, je recommence demain s’il le faut ! Bon anniversaire !

Pluyette • Les Béquilles (Prix 2006)

La veille de la cérémonie en mai, l’homme de hôtel rayonnait de fierté : “C’est notre meilleure chambre, madame !”. En effet j’avais une super vue sur le port. Le lendemain matin je me suis réveillée le visage tout gonflé, complètement piqué par les moustiques...

Sacrée “meilleure chambre”... !

Aimée de Jongh

Jours de sable (Prix 2023)

J’ai le souvenir d’yeux qui brillent, de questions passionnantes, comme celle de cette jeune fille en lycée pro, intense, sur les voix qu’on entend dans nos têtes : le contraire de la folie, j’ai dit. J’ai raconté la fiction qui peut nous sauver et dans le silence magnifique qui a suivi, on s’est toutes souri, en larmes. Cette rencontre, j’en frissonne encore, je la raconte chaque fois que je peux. Merci à l’humanisme farouche du Prix Littéraire des lycéens et apprentis de la région Sud, à sa foi dans la littérature comme terrain commun à cultiver intensément, joyeux anniversaire et longue vie !

Karin Serres • Monde sans oiseaux (Prix 2015)

Quel beau cadeau pour un auteur, une autrice, que de pouvoir échanger avec des lecteurs et lectrices si bien accompagnés ! Recevoir ce Prix a été un grande joie. Je garde aussi un souvenir ému de ma rencontre avec des détenus en maison d’arrêt. L’échange a été si dense qu’il s’est poursuivi bien après avec le professeur. Merci à l’Agence du Livre ! Valentine Goby • Kinderzimmer (Prix 2015)

Qui a dit que la jeunesse ne lisait pas ?

Elle a autant que nous un appétit d’ailleurs.

J’invite tous ceux qui en doutent à fréquenter le Prix littéraire de la région Sud.

Bon vent !

Isabelle Autissier • Soudain, seuls (Prix 2017)

Stéphane Sénégas & Guillaume Carayol

Jamais je n’aurais imaginé que l’histoire d’un garçon à l’autre bout du monde, dans une société si différente, pourrait intéresser les jeunes lecteurs français. Mais les chagrins de mon Tommy étaient également leurs chagrins, leurs silences, leurs difficultés pour survivre dans un monde qui ne les comprenait pas. Je me souviens de Victor, un garçon de 16 ans qui m’a demandé : “Comment as-tu su ?” Ça, c’est la magie de la littérature.

Carla Guelfenbein • Le Reste est silence (Prix 2012)

Un souvenir ? Impossible !

Il y en a tant, tous plus lumineux les uns que les autres. Des visages, des voix, des noms... que l’on égrène aux jours pâles quand le soleil vient à manquer.

Lionel Salaün • Le Retour de Jim Lamar / La Ferme des Wilson (Prix 2012 / 2018)

Je me souviens de tous ces ados, de leurs lectures toujours pertinentes. Et de l’enthousiasme contagieux de leurs profs. C’était un bonheur de participer à ce Prix. Sylvie Tanette • Maritimes (Prix 2023)

Pour moi, c’était en décembre 2020. On était encore un peu confinés, masqués, mais heureux de se retrouver.

Et c’est à Aix que je l’ai appris ; un troisième enfant était en train de m’arriver ! Et avec lui, deux nouveaux livres.

On n’en finit jamais de (re)naître.

Bérengère Cournut De pierre et d’os (Prix 2021)

Léa Murawiec

Je me rappelle avec émotion comment mon roman avait suscité des discussions, des interrogations et des réflexions chez les lycéens. Au-delà de l’exotisme du nord, il y a peut-être quelque chose dans le rythme des récits lents qui pousse à chercher ce qui se passe sous le texte. Cet enthousiasme à l’idée de comprendre ce qui ne se voit pas au premier regard est, selon moi, une clé majeure de l’existence. Je remercie toute l’équipe du Prix pour ces beaux moments d’échange !!!

Christian Guay-Poliquin • Le Poids de la neige (Prix 2020)

Nicolas Juncker

J’ai de beaux souvenirs du Prix Sud, la tournée des lycées, la rencontre des étudiants et leurs fantastiques professeurs. Tant d’intelligence, de questions, et de créations inspirées par mon livre ! Scènes de théâtre, poèmes, peintures, jeux littéraires si subtils... !

Et je n’oublierai jamais la reconstitution, par des détenus, de la prison du roman, bricolée avec de toutes petites choses de leur quotidien.

Francesca Melandri • Plus haut que la mer (Prix 2017)

L’amphithéâtre plein de plus de 800 élèves fait silence. Je ferme les yeux, je gratte les cordes de ma guitare, je me lance. C’est la première fois que je chante devant autant de monde. Quand j’ai ouvert les yeux au milieu de la chanson, des centaines de petites lumières jaillissant des portables dansaient comme dans un vrai concert. Magnifique, magique, inoubliable.

Yamen Manaï • Bel abîme (Prix 2023)

Un souvenir ? Mais comment choisir ? Je garde tout : les rires et l’allant des lycéens, leurs surprises – j’ai toujours un t-shirt sérigraphié avec un aigle –, les secousses – parler du Sanctuaire en prison –, les trajets en voiture, les verres avec les libraires, un sanglier sur l’autoroute, la séance de yoga improvisée par Éric Plamondon sur scène, pendant le forum de Manosque... Des souvenirs-bulles, qui pétillent longtemps, encore mieux que du champagne !

Laurine Roux • Une immense sensation de calme / Le Sanctuaire (Prix 2020 / 2022)

“Monsieur, votre livre, c’est le premier que je termine.”
suis
Olivier Dorchamps • Ceux que je (Prix 2021) Piero Macola

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