TAIS-TOI !
CELA N’EMPÊCHE : MÉTRO, BOULOT, DODO… Comme d’habitude, je prends le métro. Ma voiture, une vieille Deuche, est au garage, normes environnementales obligent. Je regrette le métro d’avant, celui où le nom des stations était annoncé en français et en néerlandais (en bilingue, comme on dit à Bruxelles, quoique ce ne soit pas une langue). La voix de l’hôtesse était en français : « Joséfin Charlott » (sic), puis en néerlandais : « Jossfin Charlotteuh » (sic). Cela nous faisait rire un peu. Vous trouverez encore les stigmates de ce bilinguisme dans le quartier des Français à Bruxelles. Comme d’habitude sur ma ligne, le Rom se promène en boitant, exhibant sa pancarte : « J’ai trois enfants, un enfant est malade. Je prie pour une petite pièce ou un ticket, SVP » Tout en marmonnant un : « siiii vous plaît », qui se termine dans un soupir de fin du monde. Comme d’habitude, je me dis : depuis le temps que cet enfant est malade, il doit être mort ou guéri. Dans les deux cas, il n’y a plus rien à faire… Et je repars dans mes réflexions. Constatant quand même, parfois, un manque manifeste de « professionnalisme » chez ceux qui font métier de la mendicité. 7