TROISCOULEURS #166 - hiver 2018

Page 44

EN COUVERTURE

TRIBULATIONS DES CHINOIS EN CHINE

Mégalopoles, montagnes escarpées, cités impériales, zones industrielles… avec une superficie de plus de 9,5 millions de km2, le territoire chinois présente une variété extraordinaire de décors qui sont autant de terrains de jeu pour les cinéastes. Focus sur huit de ces lieux emblématiques, à la lueur des grands films chinois de ces quinze dernières années. • HENDY BICAISE

LE SHANXI

LE YUNNAN

LE GUIZHOU

Dans Life After Life* de Zhang Hanyi (2016), on découvre une région escarpée et aride. Mais lorsque son producteur Jia Zhang-ke s’y attarde dans ses propres films Plaisirs inconnus (2003) ou Les Éternels (qui sort le 27 février), il délaisse le grand air pour la ville de Datong et son atmosphère polluée.

Sa frontière avec la Birmanie incite à la découverte de groupes ethniques locaux : les Dai, dans The Taste of Rice Flowers* de Pengfei Song (2018), ou les Ta’ang, dans le documentaire que Wang Bing leur a consacré – Ta’ang (2016). Ce dernier explore particulièrement cette province pauvre depuis Les Trois Sœurs du Yunnan (2014).

Province subtropicale, montagneuse et humide, le Guizhou se prête idéalement aux rêveries nostalgiques et amoureuses de Bi Gan (Kaili Blues, 2016 ; Un grand voyage vers la nuit, qui sort le 30 janvier). Dans Shanghai Dreams (2006), Wang Xiaoshuai retrace l’exode citadin qui visait à développer l’industrie locale dans les sixties.

LA MONGOLIEINTÉRIEURE Dans Comme un cheval fou* de Tao Gu (2017) et dans An Elephant Sitting Still de Hu Bo (sortie le 9 janvier), les personnages fantasment leur voyage jusqu’à cette région autonome désertique. Dans Desert Dream (2008), Zhang Lu la filme aussi comme dans un rêve, mais ses héros d’horizons divers s’y rencontrent réellement.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.