Tremblant Express Novembre/November 2023

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Édition spéciale | Collector's issue

11 2023 Mont-Tremblant Québec — Canada

Laurie Graham Médaillée d’or / Coupe du monde Tremblant 1983 Gold medallist / Tremblant World Cup 1983

Les oubliés ― The forgotten L’intégral 2023 de la série historique de Peter Duncan The full 2023 series of Peter Duncan’s historical narratives

Tremblant Coupe du monde de ski FIS World Cup 2023 tremblantexpress.com


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Découvrez la Coupe du Monde Tremblant : Un double défi de Slalom Géant

Discover the Tremblant World Cup : A giant slalom double header

La Coupe du monde de ski alpin FIS (Fédération Internationale de Ski et Snowboard) est l’une des compétitions les plus prestigieuses sur la planète. Gagner la Coupe du monde est un objectif majeur pour de nombreux skieurs.

The FIS (International Ski & Snowboard Federation) Alpine Skiing World Cup is one of the most prestigious competitions in the world of skiing. Winning the World Cup is a major goal for most skiers

Comment se déroule la Coupe du monde Tremblant? La Coupe du monde Tremblant est un événement de ski alpin qui se démarque par sa singularité. En organisant deux courses de slalom géant de femmes lors du même week-end, cet événement offre une expérience unique tant pour les athlètes que pour les spectateurs.

Why is the Tremblant World Cup so special? The Tremblant World Cup is an alpine skiing event that stands out for its uniqueness. By organizing two women’s giant slalom races during the same weekend, this event offers a distinctive experience for both athletes and spectators.

Pourquoi deux slaloms géants au même événement ? La Fédération Internationale de Ski et Snowboard (FIS) vise à offrir un nombre équitable de courses dans chaque discipline. Avec la topographie idéale du terrain de Tremblant pour l’épreuve technique du slalom géant, cet événement permet de rétablir l’équilibre recherché.

Why two GS races at the same event? The International Ski & Snowboard Federation (FIS) aims to balance the number of races in each discipline. With Tremblant’s ideal topography for hosting the technical giant slalom event, this double-header helps to restore the balance in the competition calendar.

Le week-end de la Coupe du monde Tremblant sera donc doublement passionnant! Deux courses distinctes sont organisées, une le samedi et une le dimanche, chacune avec deux manches – une en avant-midi et une en après-midi. La première manche regroupe toutes les skieuses, soit près de 80 athlètes de partout au monde, tandis que seules les 30 meilleures de la première manche passent à la deuxième manche. Les points que gagneront les skieuses lors de ces épreuves iront envers leurs sommes de la saison pour le slalom géant et aussi envers leurs pointages totaux pluridisciplinaires.

The Tremblant World Cup weekend will therefore be doubly exciting! Two separate races are held, one on Saturday and one on Sunday, each with two runs – one in the morning and one in the afternoon. The first run brings together all the skiers, nearly 80 athletes from all over the world, while only the 30 best of the first round go on to the second round. The points that the skiers will earn during these events will go towards their sums for the season for the giant slalom title and also towards their total multidisciplinary scores.

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24 novembre : 16 h à 20 h 25 novembre : 10 h à 17 h 26 novembre : 10 h à 15 h Hall d’entrée de l’hôtel de ville 1145, rue de Saint-Jovite | Info : 819 425-8614

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VolumeVolume 30 no 11 30–no NOVEMBRE 7 – JUILLET| NOVEMBER | JULY 2023 2023 PROCHAINE PROCHAINE ÉDITION : DÉCEMBRE ÉDITION : 2 (29 AOÛT NOVEMBRE) Réservation Réservation publicité publicité : 7 novembre : 4 juillet • Matériel final : 14 11 juillet novembre

NEXT ISSUE: NEXT DECEMBER ISSUE: AUGUST (NOVEMBER 2 29) Ad reservation: Ad reservation: November July 4 7 •• Final Finalad adsupplied: supplied:November July 11 14

Direction

David Coderre

Guillaume Vincent

DIRECTEUR GÉNÉRAL | GENERAL MANAGER, SALES & BUSINESS David Coderre – david@tremblantexpress.com DIRECTEUR DE LA PUBLICATION | EDITOR Guillaume Vincent – guillaume@tremblantexpress.com

VALÉRIE

DIRECTRICE COMMERCIALE | COMMERCIAL DIRECTOR Dominique Langelier – dominique@tremblantexpress.com

GRENIER

DIRECTRICE ADMINISTRATIVE | ADMINISTRATIVE DIRECTOR Myriam Delage – info@tremblantexpress.com

Notre équipe | Our team RÉDACTEURS | WRITERS Guillaume Vincent, Geneviève Guillaume Huchette Vincent & Cathy Bergman TRADUCTION | TRANSLATION Anne Johnston, Dominique Anne Johnston Bernard & Lysanne Éthier RÉVISION | CORRECTION Anne Johnston, Anne Johnston Dominique & Dominique Bernard &Bernard Lysanne Éthier DIRECTION ARTISTIQUE | ART DIRECTION Isabelle David DOCTEUR ORDI | DR. COMPUTER Pierre Goyette

Collaborateurs | Contributors Par ordre alphabétique | In alphabetical order

Peter Duncan & Bryan-Éric Lane Cathy Bergman, Pierre Brisebois, Peter Duncan, Franck Lizotte, Geneviève Payette, Jacques Prescott, Alexandre Roy, Julie Zyromski

Production © Gary Yee

GRAPHISME & INFOGRAPHIE | GRAPHIC DEPARTMENT Isabelle David IMPRESSION | PRINTING Groupe Chicoine Imprimerie TIRAGE LIMITÉ | LIMITED PRINT RUN 15 000 exemplaires | 15,000 copies

Nous sommes fiers de supporter les athlètes d’ici.

POINTS DE CHUTE | DROP-OFF POINTS Mont-Tremblant, Saint-Sauveur, Montréal, Laval, Boisbriand, Blainville, Gatineau, Ottawa DISTRIBUTION Messageries Dynamiques (Québec) - FMP Distribution (Ottawa)

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TREMBLANT EXPRESS C.P. 4444, Mont-Tremblant, QC J8E 1A1

819 425-7875 • tremblantexpress.com Publié par | published by Éditions Infomedia. Tous droits réservés. Le contenu du journal ne peut être reproduit sans l’autorisation écrite des Éditions Infomedia. Nous ne sommes pas responsables des erreurs dans les textes et publicités fournis. | We are not responsible for errors in texts and advertisements provided. Convention de la poste publication : 40696502. Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec 1709-2388, Bibliothèque nationale du Canada 1492-4544.

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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023

Sommaire | Content

2023-10-20 11:40 AM

Dans ce numéro | In this issue 10 Éditorial | Editorial Sport 11 Coupe du monde Tremblant | Tremblant World Cup 2023 Les oubliés | The forgotten L’intégral 2023 de la série historique « Les oubliés » de Peter Duncan (de décembre 2022 à novembre 2023) This year’s entire historical series: “The forgotten”, by Peter Duncan (from December 2022 to November 2023) 12 Coupe du monde 1983 et 2023 | World Cup 1983 & 2023 14 George Kelegher & Louise Boivin 18 Gilles Cadieux 20 Lise Brunelle 22 Famille Verlaan | The Verlaan family 28 Denis Paquette 30 Famille Clagett | The Clagett family 32 Famille Paradie | The Paradie family 34 Linda Crutchfield 36 Famille Émond | The Émond family 38 Yves Bienvenue 40 Warren Chippindale 48 Vos évènements | Your events Chroniques | Columns 44 Informations juridiques | The law and you


NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 — TREMBLANT EXPRESS.COM

En couverture | On the cover

En couverture | On the cover Cette photo des skieuses canadiennes Karen Stemmle, Laurie Graham et Gerry Sorensen fut prise à Tremblant lors de la Coupe du monde de 1983. Laurie Graham, qui a remporté la course, sera présente les 2 et 3 décembre prochains pour assister, 40 ans plus tard, à cette nouvelle mouture de la Coupe du monde Tremblant. This shot of Canadian skiers Karen Stemmle, Laurie Graham and Gerry Sorensen was taken at Tremblant during the World Cup in 1983. Laurie Graham, who won that race, will be present on December 2 and 3 this year to witness – 40 years later – this new version of the Tremblant World Cup.

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Éditorial

NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 — TREMBLANT EXPRESS.COM

GUILLAUME VINCENT

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« Ma façon de remercier mon village » – Peter Duncan

“My way of thanking my village” – Peter Duncan

Voilà déjà cinq ans que nous vous présentons cette édition bien spéciale qu’est l’intégrale de la série « Les oubliés ». Vous y retrouvez tous les récits de Peter Duncan de l’année en cours – en plus, bien sûr, de celui du mois de décembre de l’année précédente – ainsi qu’un article inédit rédigé spécialement pour le mois de novembre.

It’s been five years now since we started offering this very special issue which is integral to the series, “The forgotten”. In it you’ll find all of this year’s accounts by Peter Duncan – plus, of course, the story for the month of December of last year – as well as a brand-new piece written specially for this November issue.

Vous êtes nombreux à apprécier les histoires de Peter. Il ne se passe d’ailleurs pas une semaine sans que l’on m’en parle. C’est donc avec plaisir que nous lui consacrons entièrement cette édition chaque année. Lorsque Peter me demande si j’ai aimé son dernier article, il me laisse rarement le temps de répondre et s’empresse de me dévoiler avec passion son prochain sujet. Étonnamment, Peter ne manque jamais d’idées, et ses chroniques – toujours plus passionnantes les unes que les autres – se succèdent mois après mois. Ce mois-ci, à la veille de cet évènement grandiose qu’est le retour de la Coupe du monde de ski alpin à Tremblant, Peter nous remémore la Coupe du monde qui s’est déroulée il y a 40 ans dans notre localité et dont il fut témoin. À ne pas manquer, en pages 12 et 13.

Many of you truly appreciate Peter’s stories. Not a week goes by that someone doesn’t speak to me about them. As a result, it is with great pleasure that we devote this issue to him every year. When Peter asks me if I liked his most recent article, he rarely gives me time to respond as he rushes passionately to reveal his next subject. Surprisingly, Peter never lacks an idea and the columns – each more fascinating than the others – succeed each other month after month. This month, on the threshold of the return of an exciting event – the Tremblant World Cup of Alpine Skiing – Peter reminds us of the World Cup race that took place 40 years ago here, and which he witnessed. Don’t miss it, on pages 12 and 13.

Récemment, en prenant un café avec Peter, je lui ai demandé ce que ce succès – n’ayons pas peur des mots – représentait pour lui. Il m’a alors confié qu’il se sentait honoré de pouvoir partager ses histoires. Mais ce qui comptait réellement pour lui, c’était de pouvoir remercier son village. Je ne crois pas me tromper en précisant que Peter entend par « son village » ; toutes les personnes qui l’ont vu grandir et pour lesquelles il garde une place unique dans son cœur. Il faut dire que Peter connaît et aime beaucoup de monde. Il s’agit donc de sa façon, bien à lui, de les remercier et de leur témoigner son affection. Nous ne saurions trop te remercier à notre tour, Peter, pour toutes ces belles histoires ainsi que pour tous les récits à venir. Bonne lecture !

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Recently, when I was having a cup of coffee with Peter, I asked him what this success – and there’s no need to mince words – means to him. He then confided that he feels honoured to be able to share his stories. But what really matters for him is being able to thank his village. I think I’m right when I say what I believe Peter means by “his village”: it’s all the individuals who watched him grow and for whom he keeps a special place in his heart. It should be said that Peter knows and likes many people. So it’s really about his way, his own way, of thanking them and showing them his affection. We don’t know how to thank you in return, Peter, for all these wonderful stories and for all the accounts still to come.


Sport

©Tremblant.ca

Coupe du monde Tremblant 2.0 : attachez votre tuque ! Cet évènement prestigieux sur la scène internationale du ski alpin se déroulera les 2 et 3 décembre prochains. Pas une, mais deux courses féminines de slalom géant s’inscrivent au programme de cette fin de semaine trépidante dotée d’une programmation festive à la hauteur de Tremblant. On nous promet « une ambiance vibrante, des moments inoubliables et une compétition acharnée entre les meilleures skieuses du monde ». Près de 80 athlètes des quatre coins de la planète rivaliseront d’adresse sur la piste Flying Mile. Deux courses distinctes – une le samedi et l’autre le dimanche – sont organisées. Chacune d’entre elles se tiendra en deux manches – une le matin et l’autre l’après-midi. Seules les 30 meilleures skieuses se qualifieront pour la deuxième manche. Pourquoi deux slaloms géants ? La réponse réside dans l’équilibre du calendrier des compétitions de la Fédération internationale de ski et snowboard (FIS). La topographie idéale du terrain de Tremblant pour l’épreuve technique du slalom géant permet

de rétablir l’équilibre visant à offrir un nombre équitable de courses dans chaque discipline. Les athlètes à surveiller Les plus grandes vedettes du ski alpin, incluant les dix meilleures skieuses du moment en slalom géant, seront au rendez-vous. Mentionnons notamment l’Américaine Mikaela Shiffrin, la Suissesse Lara Gut-Behrami et l’Italienne Marta Bassino. Bien que nous ne manquerons pas d’admirer les prouesses techniques de ces grandes skieuses, nos yeux risquent fort d’être rivés sur la Canadienne Valérie Grenier, dont le port d’attache est MontTremblant. Après sa première victoire sur le circuit de la Coupe du monde le 7 janvier dernier, à Kranjska Gora, en Slovénie, Valérie nous a confié que concourir « chez elle à Tremblant » était l’un de ses plus grands rêves. Soulignons que cette première victoire était en slalom géant. Festivités du weekend Station Mont Tremblant nous prouve une fois de plus qu’elle ne fait pas les choses à moitié. Un DJ et des

animations lanceront les festivités dès 16 h sur la Place des Voyageurs, le vendredi 1er décembre. De 17 h à 18 h 30, le groupe Valaire sera en spectacle. Le samedi Le lendemain, avant la course, le groupe de percussions Baratanga accueillera le public sur la place des Voyageurs. Entre les manches, le public pourra compter sur des jeux d’antan sur la Place St-Bernard. Dès 16 h 30, retour sur la place des Voyageurs pour une ambiance musicale avec DJ. La remise des trophées et le tirage des dossards pour la course du lendemain auront lieu à 18 h. À 19 h, Laurence Nerbonne, Marie-Pierre Arthur, Sara Dufour et Les Louanges, sous la direction d’Antoine Gratton, monteront sur scène.

Un DJ assurera la suite des festivités. Quant à la remise des médailles, elle se fera dans la zone de course le dimanche. Les spectacles et les animations sur le site sont gratuits. Réservez vos billets dès maintenant ! Pour être de la partie, le public a le choix entre trois différentes zones d’accès : la Zone Générale, qui offre des points de vue variés pour 19 $ par jour ; la Zone Adepte, dotée d’estrades situées près de la ligne d’arrivée (75 $ par jour) et enfin, la Zone Prestige. Ne tardez pas, les places sont limitées et, au moment d’écrire ces lignes, la zone Adepte affichait déjà complet pour le samedi. Pour plus de détailsdetails: coupedumonde.tremblant.ca/billets.

World Cup Tremblant 2.0: hang onto your hat! GUILLAUME VINCENT

This prestigious event on the international stage of alpine skiing will be held on December 2 and 3. Not one, but two women’s giant slalom races are on the program for this thrilling weekend, which will be further energized by an entertainment component worthy of Tremblant We are promised “a vibrant atmosphere, unforgettable moments and a fierce competition among the world’s top female skiers”. Close to 80 athletes from around the planet will compete on the Flying Mile course. Two separate races – one on Saturday and one on Sunday – have been organized. Each will consist of two runs, one in the morning and the other in the afternoon. Only the 30 best skiers will qualify, in each event, for the second run of each race. Why two giant slaloms? It’s a matter of balancing the International Ski and

Snowboard Federation (FIS) competitions calendar. Tremblant’s ideal topography for the technical test of giant slalom allows reestablishment of a balance which will provide an equal number of races in each discipline. The athletes to watch The biggest stars of alpine skiing, including today’s ten best female skiers, will take part. These will include American Mikaela Shiffrin, Swiss Lara Gut-Behrami and Italian Marta Bassino. While will certainly admire the technical prowess of these great skiers, our eyes will probably be riveted on Canadian Valérie Grenier, whose home base is Mont-Tremblant. After her first victory on the World Cup circuit last January 7, in Kranjska Gora, Slovenia, Valérie confided to us that racing “at home in Tremblant” was one of her most cherished dreams. It’s worth noting that that first win was in giant slalom.

Weekend festivities Tremblant Resort will again provide proof that it doesn’t do things by halves. A DJ and entertainers will launch the festivities on Friday at 4 p.m. in the Place des Voyageurs. From 5 p.m. to 6:30 p.m., the group Valaire will take the stage. On Saturday The following day, prior to the race, the percussion group Baratanga will host the audience in the Place des Voyageurs. Between the runs, the audience will be able to watch old-time games in Place St-Bernard. Starting at 4:30 p.m., back to the Place des Voyageurs for some musical ambience with a DJ. Presentation of trophies and the draw for bibs for the following day’s race will be held at 6 p.m. At 7 p.m., Laurence Nerbonne, Marie-Pierre Arthur, Sara Dufour and Les Louanges, under the direction of Antoine

Gratton, will be onstage, and after that, a DJ will keep the festivities going. As for the presentation of medals, it will take place in the race zone on Sunday. Shows and entertainment on-site are all free of charge. Reserve your tickets now! To be present for the excitement, wouldbe attendees have a choice from among three different access zones: the General Zone, which provides various viewing points for $19 a day; the Fan Zone, with bleachers located close to the finish line ($75 a day), and lastly, the Prestige Zone. Don’t wait, because places are limited and at the time of writing, the Fan Zone was already full for Saturday. coupedumonde. For more details: tremblant.ca/billets.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 — TREMBLANT EXPRESS.COM

GUILLAUME VINCENT

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Les oubliés | The forgotten

La Coupe du monde et Mont-Tremblant La course, qu’elle soit à pied, en voiture ou en ski, éveille en nous une excitation, un sentiment que tout est possible et que peut-être nous pourrions gagner. Avouez que lorsque vous skiez avec vos amis, vous éprouvez toujours une certaine satisfaction si vous arrivez le premier en bas de la piste. C’est probablement aussi pourquoi nous aimons regarder les coureurs, les vrais, les professionnels, peu importe dans quel domaine. Lorsque Joe Ryan a commencé son projet de centre de ski, il valorisait surtout le prestige d’en être le propriétaire. Mais quand il vînt à connaître le monde des skieurs, il comprit davantage la compétition. Étant lui-même fervent amateur de courses de chevaux et heureux propriétaire d’un étalon, il nommera la piste « Flying Mile » en l’honneur de son cheval. Dès l’ouverture du centre de villégiature, il autorisera le club des Red Birds à continuer d’organiser des courses sur les pistes comme il le faisait déjà depuis plusieurs années.

D.M.D, MSc, FRCD(C)

Il a fallu 44 ans d’existence de la station de ski, soit en 1983, pour que Tremblant accueille sa première Coupe du monde de ski alpin. Cette année, nous verrons la Coupe du monde féminine en slalom géant sur la piste Flying Mile. Pour obtenir les droits d’organiser une course de la Coupe du monde, la piste doit répondre aux normes de la FIS et satisfaire les Règlements des concours internationaux de ski (RIS). À titre d’exemple, le dénivelé minimum doit être de 300 mètres. Dans le cas du slalom géant féminin à Tremblant, le départ est à 590 mètres au-dessus du niveau de la mer et l’arrivée à 270 mètres. La piste offre donc 320 mètres de dénivelé pour une longueur de 1 190 mètres, ce qui correspond aux normes.

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Le traceur de chaque slalom géant est sélectionné par un comité de la FIS parmi les entraîneurs des équipes nationales participantes. Chaque traceur a son style et son rythme. C’est un peu comme un chef d’orchestre, les coureurs doivent s’adapter au traceur comme les musiciens au maestro. Lorsque les coureurs étudient le tracé, ils doivent en comprendre la cadence et avoir une vision de ce que l’architecte de ce parcours a voulu imposer. Bien sûr, l’équipe, dont l’entraîneur a été choisi pour tracer le parcours, est avantagée étant donné que les skieurs rencontreront moins de surprises. Par contre, la montagne peut surprendre les coureurs. La première section de la Flying Mile est abrupte et souvent glacée; une petite erreur peut réduire la vitesse. Il est toutefois possible de la récupérer en quelques centièmes de seconde. Mais c’est sur le plat de la Flying Mile que la course peut changer. Une erreur minime peut réduire la vitesse sans aucun moyen de la régénérer… et faire perdre la course.

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La géantiste qui gagnera doit être une excellente glisseuse et, pour nous qui la regarderons descendre, elle devra nous donner l’impression de flotter sur la neige. Évidemment, un vent de quelques kilomètres par heure peut influencer les résultats, particulièrement s’il est de face, de même qu’une surface glacée ou endommagée. La stratégie est de toujours accumuler de la vitesse sur chaque passage abrupt et de se laisser glisser sur les plats. À titre d’exemple, la gagnante de la première descente de la Coupe du monde à Tremblant en 1983 fut Laurie Graham. Laurie est née en 1960 à Inglewood, en Ontario. Elle a fait ses débuts en ski sur les pistes d’Osler Bluff, à Collingwood. Laurie était une skieuse talentueuse et techniquement très solide, mais n’avait pas encore connu de victoire sur le circuit de la Coupe du monde lorsqu’elle passa le portillon de départ. À cette époque, chez les Canadiennes, la skieuse la plus en vue était Gerry Sorensen. Le départ de la descente était au sommet de la McCulloch et l’arrivée au pied de la Flying Mile. Gerry Sorensen obtint le dossard n° 1, ce qui est habituellement une très bonne nouvelle pour une skieuse, mais la surface était glacée et ressemblait à un miroir, il était très difficile de manœuvrer et de conserver la ligne de pente. Arrivée sur le plat, elle n’avait pas atteint une vitesse suffisante pour lui permettre de glisser rapidement sur le plat du parcours. Lorsque Laurie se présenta avec son dossard n° 15, les quatorze coureuses précédentes avaient endommagé et fendillé quelque peu la glace. Laurie sut exploiter son excellente technique pour faire mordre ses skis et garder la ligne tout en générant une bonne vitesse sur la partie abrupte du parcours. Reconnue comme une excellente glisseuse, elle utilisa sa vitesse accumulée sur le plat et remportera la course. Laurie me dit que ce goût de la victoire qu’elle a connue à Tremblant lui a appris comment être une gagnante, et lui a permis de remporter de nombreuses courses. D’ailleurs, elle détient six victoires en Coupe du monde. Sa carrière impressionnante compte également trois participations aux Jeux olympiques en 1980 à Lake Placid, en 1984 à Sarajevo et en 1988 à Calgary. Laurie sera de retour à Tremblant les 2 et 3 décembre. Quarante ans après sa victoire, elle verra la deuxième et la troisième gagnante de la Coupe du monde à Tremblant monter sur le podium. Elle regardera sûrement l’évènement avec beaucoup de nostalgie et moi, qui ai assisté à sa victoire en 1983 et qui verrai une nouvelle génération de skieuses s’illustrer sur mon cher mont Tremblant, je serai tout simplement heureux d’être là.

CHRONIQUE | COLUMN par | by Peter Duncan Peter Duncan fut l’un des meilleurs skieurs du Canada dans les années 1960 et a participé aux Jeux olympiques d’Innsbruck, en 1964, ainsi qu’à ceux de Grenoble, en 1968. Peter Duncan was a Canadian top-notch alpine skier who competed in the 1964 and the 1968 Winter Olympics.

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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 — TREMBLANT EXPRESS.COM


©Courtoisie

Laurie Graham

Mont-Tremblant and the World Cup

When Joe Ryan started his ski centre project, what he valued most was the prestige of being the owner. But when he came to know more about the world of skiers, he understood more about competition. Being a huge fan of horse racing himself, and the happy owner of a stallion, he called the run the “Flying Mile” in honour of his horse. As soon as the resort was open, he authorized the Redbirds club to keep organizing races on the slopes, as he had already been doing for several years. It took 44 years of its existence for Tremblant resort, in 1983, to host its first World Cup of alpine skiing. That year we saw the Women’s World Cup in giant slalom on the Flying Mile run. To obtain the rights to organize a World Cup race, the run has to meet a number of FIS standards and satisfy the Regulations of International Ski (RIS) competitions. For example, the minimum change in altitude must be 300 metres. For the women’s giant slalom at Mont Tremblant, the start is at 590 metres of altitude above sea level and the finish at 270 metres. In other words, the run provides 320 metres of altitude change over a distance of 1190 metres, which corresponds to the standards. The course setter for every giant slalom race is chosen by an FIS committee from among the coaches of the participating national teams. Every course setter has their own style and rhythm. It’s a bit like an orchestra conductor; the racers have to adapt to the course setter as musicians do to their maestro. When the racers study the course, they have to understand its rhythm and have a vision of what this course’s architect wanted to impose. Of course, the national team whose coach was selected

to set the course has an advantage because the skiers will have fewer surprises. On the other hand, the mountain can surprise the racers. The first section of the Flying Mile is steep and often icy; a small error can reduce the racer’s speed. It’s possible, however, to recover in a few hundredths of a second. But it’s on the Flying Mile flat that the race can change. A minimal error can reduce the speed without any way to get it back…and cause that racer to lose the race. The giant slalom racer who will win must be an excellent slider and, for those who watch her run, must give us the impression that she’s floating on the snow. Obviously, a wind of only a few kilometres an hour can influence the results, particularly if it’s a headwind, as can an icy or damaged surface. The strategy is always to accumulate speed on the steeps and slide across the flats. Here’s an example. The winner of the first running of a World Cup race at Tremblant in 1983 was Laurie Graham. Laurie was born in 1960 in Inglewood, Ontario. She started skiing on the Osler Bluff runs, in Collingwood. Laurie was a talented skier and technically very solid but had not yet had a victory on the World Cup circuit when she leaped out of the starting gate. At the time, among the Canadian women, the most visible was Gerry Sorensen. The start for the descent was at the top of McCulloch and the finish at the foot of the Flying Mile. Gerry Sorensen had bib number one, which is usually very good news for a skier, but because the surface was icy and mirror-like, it was very hard to manoeuvre and keep to the fall line. When she got to the flat, she didn’t have enough speed to allow her to slide quickly over the flat part of the course. When it was Laurie’s turn, with bib number 15, the fourteen previous racers had cracked and roughed up the ice a bit. Laurie was able to use her excellent technique to make her skis bite into the surface and keep to the fall line while she generated good speed on the steep part of the course. Known as an excellent slider, she used the accumulated speed and won the race. Laurie tells me that this taste of victory that she had at Tremblant taught her how to be a

winner, and allowed her to win many races. She actually holds six World Cup wins. Her impressive career also includes participation in three Olympics, including 1980 in Lake Placid, 1984 in Sarajevo, and 1988 in Calgary. Laurie will be back at Tremblant on December 2 and 3. Forty years after her victory, she will see the second and third winners of the World Cup at Tremblant mount the podium. She will certainly watch the event with a touch of nostalgia. As for me, who was there for her victory in 1983 and who will see a new generation of women skiers show their stuff on my beloved Mont Tremblant, I will simply be glad to be present.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 — TREMBLANT EXPRESS.COM

Racing, whether on foot, in a car or on skis, excites us and gives us a sense that anything is possible and maybe we could win. Admit that when you ski with your friends, you always feel a bit of satisfaction when you are the first to the bottom. It’s probably why we also like to watch racers – the real ones, the professionals – in any kind of race.

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©Courtoisie

Les oubliés | The forgotten

George Kelegher et Louise Boivin : l’amour du patrimoine PETER DUNCAN

Alors que récemment, j’admirais le village de Saint-Jovite pour son charme et son allure authentique, je me disais qu’il y avait un couple de passionnés qui avait contribué à la préservation de ce patrimoine et qu’il était temps de les en remercier.

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George Kelegher, né en 1935, a d’abord habité le quartier Rosemont à Montréal. Puis la famille Kelegher est venue s’établir à Saint-Jovite lorsque le père de George travaillait à la compagnie ferroviaire Canadian Pacific.

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George y rencontrera la femme de sa vie, Louise Boivin native de Saint-Jovite, lors d’une belle journée ensoleillée sur une plage du lac Maskinongé. Le jeune couple se mariera en 1955 à l’église de Saint-Jovite. En 1957, ils s’installeront avec leurs deux enfants, June et Dean, à Saint-Jovite – l’amour des sports d’hiver, particulièrement du ski, influençant quelque peu leur choix. Passionnés par la préservation des meubles québécois, Louise et George ouvrent leur première boutique en 1961 dans l’atelier du père de Louise. En 1962, devant le succès de leur activité, ils déménagent leur boutique sur la rue Ouimet – aujourd’hui rue de Saint-Jovite – et dès l’année suivante, ils achèteront les murs. Plusieurs années plus tard, l’acquisition de la maison du notaire leur permettra d’agrandir la surface de leur commerce. Louise et George agissent comme des chercheurs de trésors. Ils partent à la recherche de ces magnifiques meubles oubliés dans les granges et les greniers. Ils passent leurs fins de semaine à restaurer ce qu’ils ont déniché, mais le travail est minutieux, voire fastidieux. De 1965 à 1967, George étudie à l’Institut des Arts appliqués de Montréal pour approfondir ses connaissances sur le design et les meubles. L’endroit est réputé pour la qualité de son enseignement en ébénisterie avec une orientation en formation artistique. L’amour du couple pour le patrimoine ne se limite pas aux meubles. En 1966, ils font l’acquisition d’une petite église anglicane située tout près de la gare de Saint-Jovite – ils la restaureront pour y habiter avec leur petite famille. En 1975, ils découvrent une maison de ferme située à Arundel. Celle-ci date de 1875 et ils entreprennent la restauration des bâtiments. La propriété retrouvera toute sa splendeur d’antan et deviendra « le chez-nous pour toujours » des Kelegher. En 1976, la boutique « Saint-Jovite Antiquités » devient « Antiquités Le Coq Rouge ». Combien d’entre-nous y avons trouvé la pièce ou le meuble que nous recherchions ? Je me souviens combien ma mère – amateure invétérée des meubles québécois – aimait se rendre chez George Kelegher. Elle y allait « juste pour se faire plaisir », disait-elle ! Les Kelegher exploiteront leur commerce jusqu’en 1996. De plus en plus, la vision de George et Louise se précise. Ils s’imaginent construisant un village à l’intérieur du village de Saint-Jovite. Ils s’associent alors à un ami, Stanley M. Hopmeyer – un partenariat qui durera 33 ans – et en 1987, leur projet du Petit Hameau voit le jour. Encore aujourd’hui, le Petit Hameau est un pôle d’attraction pour les touristes comme pour les résidents. C’est un petit bijou créé de toutes pièces dans le respect de l’architecture d’un village chaleureux et authentique.

©courtoisie

La même année, George et Stanley s’attaquent à un autre projet d’envergure. Ils achètent l’ancienne gare de Saint-Jovite. La bâtisse date de 1893 et ils la font transporter en trois sections sur la rue Ouimet (voir photo). Après une période de restauration intense pour conserver l’authenticité de l’époque, la gare rouvre ses portes en tant que restaurant Antipasto – une autre attraction du village.

Louise et George

L’héritage que nous ont laissé George et Louise est concret : des bâtisses, des lieux, des résidences de notre histoire. Ils ont restauré, amélioré et donné à nouveau vie à ce qui, tombé entre d’autres mains, aurait pu être détruit. Leur rêve d’un village à l’intérieur d’un village existant – avec sa personnalité et son charme qui lui sont propres – s’est réalisé. Et pour nous, il serait difficile maintenant d’imaginer notre ville autrement.

George Kelegher and Louise Boivin: for the love of heritage PETER DUNCAN

Quite recently, as I was admiring the village of Saint-Jovite for its charm and its authentic appearance, I reminded myself that there is a couple – two enthusiastic people – who contributed greatly to the preservation of this heritage and that it was time to thank them for their devotion. Born in 1935, George Kelegher initially lived in the Rosemont district of Montréal. Then the Kelegher family came to live in Saint-Jovite when George’s father was working for Canadian Pacific Railways. Here George met the love of his life, Louise Boivin, of Saint-Jovite, on a beautiful sunny day on a Lac Maskinongé beach. The young couple was married in 1955 in the Saint- Jovite church. In 1957, they and their two children, June and Dean, set up house in Saint-Jovite. It was their love of winter sports, particularly skiing, that influenced their decision. Louise and George, both passionate about the preservation of Québec furniture, opened their first shop in Louise’s father’s workshop. In 1962, due to the success of their activity, they moved their shop to rue Ouimet – nowadays called rue de Saint-Jovite – and in the following year, bought the building. Several years later, the acquisition of the notary’s house permitted them to enlarge the square footage of their business. Louise and George were like treasure-hunters. They would head out on a search for the magnificent pieces of furniture forgotten in barns and attics. They spent their weekends restoring what they found, but the work was meticulous, even tedious. From 1965 to 1967, George studied at the Institut des Arts appliqués in Montréal to deepen his knowledge of design and furniture. The institute is renowned for the quality of its teaching in cabinetmaking, with an emphasis on artistic education. The couple’s love of heritage was not limited to furniture. In 1966, they bought a small Anglican church close to Saint-Jovite Station. They then restored it to live there with their little family. In 1975, they discovered a farmhouse in Arundel. It dated to 1875 and they undertook the restoration of the buildings. The property recovered all of its former splendour and became the Kelegher’s “forever home”. In 1976 the store called “Saint-Jovite Antiquités” became the “Antiquités Le Coq Rouge”. How many of us found there the accent piece or piece of furniture that we were looking for? I remember how much my mother – who treasured Québec furniture – liked going to visit George Kelegher. She would go there “just for a treat,” she would say. The Keleghers ran their business until 1996. George and Louise’s vision became more and more detailed. They imagined building a village within the village of Saint-Jovite. At the time they had joined forces with a friend, Stanley M. Hopmeyer – a partnership that lasted 33 years – and in 1987, their project of the Petit Hameau became a reality. Even today, the Petit Hameau is a major attraction for both tourists and residents. It’s a little gem dreamed up with full respect for the architecture of a warm, authentic village. That same year, George and Stanley took on another major project. They bought the old Saint-Jovite railway station. The building dated to 1893 and they had it transported in three sections to rue Ouimet. After an intense period of restoration to retain the authenticity of the era, the station reopened its doors as the restaurant Antipasto, another attraction in the village. The legacy that George and Louise will leave us is very real: buildings, places, and residences that are part of our history. They restored, improved and gave new life to things which, had they fallen into other hands, might have been destroyed. Their dream of a village within an existing village – with its own personality and charm – was fulfilled. And for us it would now be hard to imagine Saint-Jovite and Mont-Tremblant without it.


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Les oubliés | The forgotten

Gilles et Micheline

Gilles Cadieux L’enseignant engagé

©Courtoisie

Gilles Cadieux: the committed teacher PETER DUNCAN

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PETER DUNCAN

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À travers le Québec, les arénas sont nombreux et pour la plupart, ils portent le nom de la ville, d’un politicien, d’un joueur de hockey ou d’un patineur célèbre. Dans notre village, notre aréna porte le nom d’un simple citoyen qui par ses efforts constants a fait en sorte que les jeunes du coin aient accès aux bienfaits du sport. Je vous relate ce moisci l’histoire de Gilles Cadieux. La famille Cadieux est originaire d’Alfred, un petit village non loin de Montebello où ils étaient propriétaires du magasin général – un commerce qui fonctionnait très bien. Le père de Gilles, Rolland Cadieux, est alors associé avec son propre père, Henri Eugène Cadieux. En 1937, ils apprennent qu’un édifice abritant un magasin général est à vendre à Saint-Jovite. Les Cadieux pensent qu’il est temps de se développer puisque la famille s’agrandit. Henri Eugène se rend sur place et offre 8 500 $ comptant – somme qu’il a cachée dans ses souliers – pour la bâtisse qui existe encore au coin des rues de Saint-Jovite et Charbonneau. Les parents de Gilles se marient en 1940 et emménagent au deuxième étage. Ils exploiteront le magasin général au rez-de-chaussée. Gilles naît en 1941 et sa sœur Francine en 1943. Rolland rachète le commerce en 1951 et le transforme en deux entités distinctes : « Mode Rolland Cadieux » et « Western auto supply ». Rolland est un grand ami de mon père Charles et tous deux font partie d’équipes de baseball et de softball. Ils pratiquent des basses Laurentides jusqu’à Rivière-Rouge, voire Mont-Laurier. Ces parties de balles étaient très populaires et des familles entières venaient y assister. C’était l’occasion de faire des pique-niques, des balades à vélo ou des promenades en forêt. Inséparables, Gilles et moi étions les « bats boys ». Nous étions tellement heureux d’accompagner nos pères et de faire partie de leur univers d’adultes. Gilles est un bon athlète; il est bon au hockey, à la balle molle, au baseball, et peut facilement skier sur toutes les pistes de ski. Il est aussi un bon joueur de tournois. Gilles poursuit ses études au collège Roussin et ensuite à l’université d’Ottawa où il obtient un diplôme en commerce. De retour à la maison, il doit faire un choix ; reprendre le commerce familial où se diriger vers l’enseignement. Et ce seront les élèves du village qui en sortiront gagnants puisqu’il choisira l’enseignement. Gilles fait la rencontre de Micheline Boisselle, également enseignante, et ils se marient en 1968. Ils auront deux filles, Sylvie et Josée qui deviendront également enseignantes. Micheline et Gilles forment une équipe du tonnerre. Pendant 30 ans, ils organiseront des journées de ski alpin pour leurs étudiants dans les différents centres de ski de la région. Gilles est convaincu qu’offrir aux jeunes un accès à un mode de vie sain ne peut qu’avoir des répercussions positives pour leur vie. Il s’est engagé à aider ses étudiants à se frayer un chemin dans leur existence grâce à l’outil magique qu’est le sport. Gilles nourrit un rêve pour son village : une patinoire couverte à l’abri des intempéries. Un aréna, où jeunes et moins jeunes pourraient bénéficier d’horaires établis, beau temps mauvais temps. Gilles mène une campagne auprès des politiciens et des citoyens influents du coin. Il pousse, il tire, il manœuvre pour que le village ait enfin son aréna. Et lorsque le rêve devient réalité en 1974, il en laisse le mérite à tous ceux qui ont participé à la réalisation du projet et refuse même que l’aréna porte son nom. Il accepte cependant que la rue se nomme Cadieux. En 2017, quelle ne fut pas sa surprise d’apprendre que le conseil municipal – avec en tête le maire Luc Brisebois – venait de décider à l’unanimité, et à son insu, de donner son nom à l’aréna. C’est à l’occasion d’une cérémonie, à laquelle il était convié à l’aréna, qu’il découvrira l’hommage qui lui est rendu. En fait, c’est Gilles qui fait honneur à notre village. L’enseignant engagé, l’organisateur et promoteur de projet a dédié sa vie au rayonnement de notre jeunesse. Encore récemment, il était présent à l’aréna lors du tournoi provincial de hockey Peewee. Bravo mon chum, tu as été, tu es et tu seras toujours un modèle de détermination pour nous tous. Ne lâche rien Gilles.

There are a number of arenas across Québec and, for the most part, they bear the name of their town, a politician, a hockey player or a famous skater. In our village, our arena bears the name of a simple citizen who, through unyielding effort, ensured that the local youngsters would have access to the benefits of sport. This month I will tell you the story of Gilles Cadieux. The Cadieux family was originally from Alfred, a small village not far from Montebello, where they owned the general store – a business that was doing well. Gilles’s father, Rolland Cadieux, was in partnership with his own father, Henri Eugène Cadieux. In 1937, they learned that a building housing a general store was for sale in Saint-Jovite. The Cadieux family thought that it was time to develop because the family was getting bigger. Henri Eugène went there and offered $8,500 cash – money he had hidden in his shoes – for the building, which still exists at the corner of rue de Saint-Jovite and rue Charbonneau. Gilles’s parents married in 1940 and moved onto the second floor. They ran the general store on the first floor. Gilles was born in 1941 and his sister Francine in 1943. Rolland bought back the business in 1951 and transformed it into two distinct entities: “Mode Rolland Cadieux” and “Western Auto Supply”. Rolland was a great friend of my father Charles and both of them were on the baseball and softball teams. They played from the Lower Laurentians up as far as Rivière-Rouge and even Mont-Laurier. These ball games were very popular and whole families would come to watch. It was an opportunity to have picnics, and go for bike rides or forest walks. Gilles and I, who were inseparable, were the bat boys. We were so happy to be with our fathers and be a part of their adult world. Gilles is a good athlete: he’s good at hockey, softball, baseball, and can ski every run with ease. He is also a good tournament player. Gilles went to study at Roussin College and then at the University of Ottawa, where he graduated in commerce. When he returned home, he had to make a choice: take back the family business, or head for teaching. It was the village students who won out, as he chose teaching. Gilles met Micheline Boisselle, also a teacher, and they married in 1968. They had two daughters, Sylvie and Josée, both of whom also became teachers. Micheline and Gilles were a dynamite couple. For 30 years, they organized alpine ski days for their students at various ski centres in the region. Gilles is convinced that providing young people with access to a healthy lifestyle can only have positive repercussions on their lives. He made a commitment to help his students make a path in their lives thanks to the magic tool of sport. Gilles had a dream for his village: a covered ice rink sheltered from the elements. An arena, where the young and less young could have established schedules, in good weather and bad. Gilles ran a campaign aimed at the local politicians and influential citizens. He pushed; he pulled; he maneuvered so that the village would finally get its arena. And when the dream became a reality in 1974, he passed on all the credit to those who participated in bringing the project to fruition and even refused to have the arena bear his name. He did agree that the street could be named Cadieux. In 2017, to his great surprise, he learned that the city council – with Mayor Luc Brisebois at its head – had just decided unanimously, without his knowledge, to give his name to the arena. It was at a ceremony, which he was invited to attend at the arena, that he discovered the tribute being paid him. Actually, it is Gilles that brings honour to our village. The committed teacher, the organizer and promoter of a project, dedicated his life to having our young people shine. Even recently, he was present at the arena during a provincial Peewee hocky tournament. Well done, my friend. You have been, and will always be, a model of determination for all of us. Never give up, Gilles.


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Les oubliés The forgotten

Lise Brunelle : le rêve devenu réalité

©Vincent Provost

PETER DUNCAN

NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 — TREMBLANT EXPRESS.COM

On dit qu’il faut un village pour élever un enfant et c’est vrai. Mais parfois, il faut une personne, un parent, un ami, un étranger voire même un village accueillant pour qu’un rêve de jeunesse se réalise.

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Lise Brunelle est née en 1963 à Joliette de parents qui, comme tous bons parents, aspirent pour leurs enfants un métier qui leur apportera sécurité et stabilité. Mais voilà, Lise chantait et elle rêvait de chanter professionnellement. Ses parents ne croyaient pas que c’était une façon réaliste de gagner sa vie surtout que leur fille semblait être intéressée par le chant classique. Dès l’école primaire, Lise fait partie de chorales. Ses professeurs, conscients de ses dispositions, lui recommandent de trouver un chœur. Sa voix puissante domine l’ensemble et les directeurs de chorales l’accusent de vouloir être le centre d’attention. Mais Lise avait un allié qui croyait à son talent – Mario Masse, un ami d’école qui deviendra son amoureux puis son mari en 1984. Mario aime la musique et joue du piano. Il comprend très bien le désir de sa femme de découvrir jusqu’où elle pourrait aller avec sa voix. Réaliser un rêve demande beaucoup de courage et de conviction. À l’âge de 28 ans, elle exprime à Mario son désir d’étudier le chant pour exploiter enfin son potentiel. Pour lui, il est évident qu’elle doit ouvrir cette porte. Et grâce à son appui, la mezzo-soprano amorcera un nouveau chapitre de sa vie. En 1998, une balade en voiture les mène à MontTremblant et c’est le coup de foudre pour le couple. Ils y découvrent une communauté en pleine expansion et une énergie qui correspond à la leur. Rapidement, ils s’établissent avec leur fils William âgé de 3 ans dans le village tout près du lac Mercier. Dès son arrivée elle se joint au Chœur Tremblant dirigé par Lorraine Décarie. En 2009, elle est sélectionnée pour participer à une compétition de célébration du 30e anniversaire de l’Opéra de Montréal. Apéro à l’opéra est diffusé sur ICI ARTV et des 60 artistes sélectionnés au début de la compétition, Lise fera partie des trois finalistes. La même année, elle participera au concert de Noël à la salle Wilfrid-Pelletier avec l’orchestre Métropolitain de Montréal sous la direction d’Alain Trudel. Mario croit qu’elle peut encore aller plus loin et envoie des démos de son concert de Montréal au Carnegie Hall de New York. On lui répond avec une invitation à se produire en concert à la salle de récital Weill. En 2013, accompagnée du pianiste Martin Dubé, elle chantera enfin à New York. La première fois que j’ai entendu Lise Brunelle, c’était à la veille de Noël à la chapelle Saint-Bernard. Un ami, Denis Auclair, m’avait dit qu’il fallait absolument que j’entende cette voix. La chapelle était bondée et lorsque Lise s’est mise à chanter les

premières notes, j’ai dû étirer le cou pour comprendre d’où venait ce son si puissant. J’ai vu cette femme élégante, d’une présence indiscutable et en voyant son visage, j’ai su qu’elle aimait passionnément ce qu’elle faisait. Lise était très impliquée dans la communauté et participait à divers projets. On l’entendait chanter l’hymne national au départ de l’Ironman. Elle présentait entre autres, à l’église

du lac Mercier, la grand-messe de Gilles Vigneault et attirait avec sa voix enchanteresse la population locale et les visiteurs. Lise nous a quittés en février 2018. Sa vie a été célébrée à la chapelle Saint-Bernard, là où elle avait séduit tant de mélomanes. Elle repose à Mont-Tremblant, son village d’adoption qu’elle aimait de tout son « chœur ».

Lise Brunelle: her dream came true PETER DUNCAN

They say it takes a village to raise a child. But sometimes, just one person is needed – a parent or relative, a friend, a stranger or even a welcoming village – to allow someone to live a childhood dream.

a competition celebrating the 30th birthday of the Opéra de Montréal. The program Apéro à l’opéra was broadcast on ICI ARTV and of the 60 artists selected at the start of the competition, Lise was one of the three finalists.

Lise Brunelle was born in 1963 in Joliette to parents who, like all good parents, hoped that their children would find a career that would provide security and stability. But Lise sang, and dreamed of singing professionally. Her parents didn’t think it was a realistic way to earn a living, particularly as their daughter seemed interested in classical singing.

That same year, she participated in the Christmas concert in Wilfrid-Pelletier Hall with the Orchestre Métropolitain de Montréal directed by Alain Trudel. Mario, however, believed that she could go even farther and sent demos of her Montréal concert to New York’s Carnegie Hall. It responded with an invitation to give a concert in the Weill recital hall.

Starting in elementary school, Lise joined choral groups. Her teachers, aware of her aptitudes, recommended that she find a choir. Her powerful voice would then dominate the ensemble and the choral directors would accuse her of wanting to be the centre of attention.

In 2013, accompanied by pianist Martin Dubé, she finally sang in New York.

But Lise had an ally who believed in her talent: Mario Masse, a school chum who became her beloved and then, in 1984, her husband. Mario liked music and played the piano. He understood very well that his wife wanted to find out just how far she could go with her voice. Making a dream a reality requires courage and conviction. At the age of 28, she told Mario that she wanted to study singing to finally achieve her potential. For him, she clearly had to open this door. And thanks to his support, the mezzosoprano began a new chapter in her life. In 1998, a car trip brought them to Mont-Tremblant and it was love at first sight for the couple. Here they found a community that was expanding, with an energy that mirrored their own. Very soon, they and their son William, age three, settled in the village near lac Mercier. She immediately joined the Chœur Tremblant directed by Lorraine Décarie. In 2009, she was chosen to participate in

The first time I heard Lise Brunelle was on Christmas Eve in the Saint-Bernard chapel. A friend, Denis Auclair, had told me that I absolutely had to hear this voice. The chapel was packed and when Lise sang the first notes, I had to crane my neck to see where this powerful sound was coming from. I saw an elegant woman with great presence, and when I saw her face, I knew that she cared passionately about what she was doing. Lise was very involved in the community and participated in a variety of projects. She sang the national anthem at the beginning of the Ironman. One of her performances featured the grand-messe by Québec’s beloved Gilles Vigneault, which she presented at the lac Mercier church, attracting both locals and visitors with her enchanting voice. Lise passed away in February 2018. Her life was celebrated at the Saint-Bernard chapel where she had charmed so many music lovers. She rests in Mont-Tremblant, her adopted village, which she loved with all her heart.


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PETER DUNCAN

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La Seconde Guerre mondiale a été dévastatrice pour l’Europe, particulièrement pour la Hollande voisine immédiate de l’Allemagne. Le pays fut envahi en mai 1940 et pour les membres de la famille Verlaan – producteurs reconnus et propriétaires des terrains qu’ils exploitent près d’Amsterdam – l’avenir est plus qu’incertain. Nés respectivement en 1920 et 1921, Theodore Verlaan et sa femme Petronella prennent la lourde décision de quitter leur pays pour se bâtir un avenir meilleur. En 1949, ils ont déjà deux fils – Arthur, âgé de 18 mois et Kees, âgé de 6 mois – lorsqu’ils montent à bord du Volendam pour le Canada. Ils accosteront dans le port de la ville de Québec. Tout est nouveau pour eux dans ce pays d’adoption où ils redémarrent de zéro. Theodore doit trouver un toit et se dénicher un emploi. Après un court séjour à Québec, Theodore et Petronella choisissent de s’établir à Montréal, où M. Verlaan est engagé par les fleuristes Mc Kenna. Mais ce travail ne le satisfait pas. Il a besoin d’un rapport à la terre pour être heureux. Une petite annonce lui apprend que le propriétaire d’un domaine des Laurentides recherche un jardinier. M. Verlaan rencontre alors James Franceschini et le courant passe bien entre les deux Européens d’origine. Theodore devient responsable des jardins de Dufferin Haven à Mont-Tremblant. La famille arrive au lac Mercier à bord du P’tit Train du Nord et quelle ne fut pas leur

surprise de découvrir un village sans fleurs. À cette époque, l’aménagement paysager n’était pas une priorité pour les résidents. Ils s’étonnent d’avoir été embauchés pour développer ici un domaine fleuri. Un membre du personnel de M. Franceschini les attend à la gare et les conduit à Dufferin Haven – un domaine stupéfiant aux abords du lac Tremblant avec une vue splendide sur la montagne. L’endroit est magnifique et la famille est logée sur le site. Les jardins, déjà étendus, seront le canevas pour créer une œuvre fleurie grâce au savoir-faire de Theodore. M. Franceschini est un homme extravagant, il possède de nombreux chevaux Palominos. Au fil des ans, l’aménagement floral de Dufferin Haven et les remarquables chevaux deviennent un point d’attraction. Les gens viennent d’aussi loin que Montréal pour les admirer. M. Verlaan exploite aussi les serres pour produire de beaux cultivars. Il existait une compétition discrète entre les grands propriétaires à Mont-Tremblant et tous voulaient offrir les plus beaux jardins à leurs clients. M. Libotte était le jardinier du Centre de villégiature Tremblant et M. Schoots était celui de Gray Rock. Mais les jardins de M. Franceschini restaient le modèle à suivre. Pendant ce temps, la famille s’agrandit ; quatre enfants naitront à Mont-Tremblant, Clara, Katy, Pierrette et Dick. Ils fréquentaient tous l’école de Mont-Tremblant et je me souviens que ma mère passait cueillir Clara et d’autres

enfants du coin en me conduisant à l’école. Je finissais mon primaire et Clara le commençait. Ce mode de transport écolier sympathique prit fin lorsque mon père réalisa qu’il n’était pas dans les règles en cas de pépin. C’est ainsi qu’est arrivé dans le village l’autobus scolaire conduit par Paul Letendre. Au décès de James Franceschini en 1960, sa succession prendra en charge Dufferin Haven et M. Verlaan y demeurera pour gérer le domaine. Petit à petit, les héritiers vendront les chevaux et différentes parcelles de la propriété. Par contre, reconnaissant le travail de Theodore et Petronella, ils offriront au couple d’y séjourner aussi longtemps qu’ils le désireraient. Au début des années 1970, le domaine est vendu et M. Verlaan, alias Dick et son fils Kees, alias Casey achètent les serres et ouvrent le commerce Les Serres Verlaan. Les Verlaan sont un exemple parfait d’intégration. Petronella, alias Nell et son mari ont toujours manifesté beaucoup de respect pour leurs voisins d’adoption et en retour ils étaient bien considérés. Le couple décidera de s’établir à Saint-Jovite pour les dernières années de leur vie. Theodore (Dick) Verlaan est décédé à l’âge de 85 ans en 2006 et Petronella (Nell) à l’âge de 95 ans en 2016. Leurs enfants ont tous réussi chacun dans leur domaine respectif. Si le destin les a amenés momentanément ailleurs, ils sont tous revenus à Mont-Tremblant parce qu’ici, c’est « chez eux ».

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The Verlaan family PETER DUNCAN

The Second World War was devastating in Europe, particularly Holland – the Netherlands – which was a next-door neighbour to Germany. The country was invaded in 1940 and for the Verlaan family – well-known farmers and the owners of the lands they farmed close to Amsterdam – the future was more than iffy. Born in 1920 and ’21 respectively, Theodore Verlaan and his wife Petronella made the difficult decision to leave their country and build a better future elsewhere.

Everything was new to them in this adoptive country, and they restarted their lives from zero. Theodore had to find a dwelling and work. After a short stay in Quebec City, Theodore and Petronella decided to settle in Montréal, where Mr. Verlaan was hired by the McKenna florists. But the work was not satisfying to him. He needed to be connected to the land to be happy. He spotted a small ad announcing that the owner of an estate in the Laurentians was looking for a gardener. Mr. Verlaan went to meet James Franceschini and the two men, both Europeans by birth, hit it off. Theodore became responsible for the gardens of Dufferin Haven in Mont-Tremblant. The family travelled to Lac Mercier aboard the P’tit Train du Nord and, much to their surprise, discovered a village without flowers! At the time, landscaping was anything but a priority for the residents. They were amazed to be hired to develop an estate rich with flowers…here.

During this time, the family grew: four more children were born in Mont- Tremblant, Clara, Katy, Pierrette and Dick. They all attended the MontTremblant school and I remember that my mother picked up Clara and other local children when she drove me to school.

A member of Mr. Franceschini’s staff met them at the station and drove them to Dufferin Haven, a stupefying estate on the shores of Lac Tremblant with a splendid view of the mountain. It was a magnificent spot, and the family was housed on-site. The gardens, already extensive, were to be the canvas on which to create a floral masterpiece thanks to Theodore’s skill and expertise.

I completed my primary education and Clara began hers. The friendly school transportation arrangement ended when my father realized that it wasn’t “by the rules” in case of an accident. This was the genesis of the village school bus driven by Paul Letendre.

Mr. Franceschini was an extravagant man and owned many palomino horses. Over the years, the Dufferin Haven’s floral landscaping and the remarkable horses became a real attraction. People came from as far away as Montréal to admire them. Mr. Verlaan also used the greenhouses to create beautiful cultivars.

When James Franceschini died in 1960, his successors took over Dufferin Haven and Mr. Verlaan stayed on to manage the estate. Little by little, the heirs sold the horses and various parts of the property. On the other hand, grateful for Theodore and Petronella’s work, they offered the couple a home on the estate for as long as they wished.

There was a subtle competition among the large landowners of Mont-Tremblant and each wanted to offer their customers the most beautiful gardens. Mr. Libotte was the Tremblant Resort gardener and Mr. Schoots, the Gray Rocks gardener. But Mr. Franceschini’s gardens remained the model to follow.

In the early 1970s, the estate was sold, and Mr. Verlaan (“Dick”) and his son Kees (“Casey”), purchased the greenhouses and opened the company Les Serres Verlaan. The Verlaan family are a perfect example of integration. Petronella (“Nell”) and her husband always showed great respect for their neighbours by adoption and, in return, were well respected themselves. The couple decided to settle in Saint- Jovite for their final years. Theodore (Dick) Verlaan died at the age of 85 in 2006 and Petronella (Nell), at the age of 95 in 2016. Their children were all successful, each in their respective field. While destiny led them elsewhere for a time, they all returned to Mont-Tremblant, because it was “home”.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 — TREMBLANT EXPRESS.COM

©Courtoisie

In 1949, they already had two sons – Arthur, 18 months, and Kees, aged six months – when they boarded the ship Volendam for Canada. They landed in the port of Quebec City.

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Les oubliés | The forgotten

Denis Paquette : un phénomène PETER DUNCAN

Phénomène, par définition : ce qui sort de l’ordinaire. Certaines personnes sont des phénomènes pour leur tempérament ou leurs actions. Dans chaque région, il y a des gens d’âge et de provenance différents qui se manifestent par leurs talents, leur volonté et leur détermination. Notre phénomène local – que je connais depuis mon plus jeune âge – est Denis Paquette. Benjamin d’une fratrie de six enfants, il est né en 1929 sur une terre située au bout du lac Maskinongé où son arrière-grand-père, originaire de Sainte-Scolastique, s’était installé en 1860. La ferme familiale existe toujours à l’angle des chemins Paquette et Tour du Lac.

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Les enfants du coin fréquentaient une école de rang qui elle aussi existe toujours. Puis, venait le temps où une éventuelle poursuite des études n’était possible qu’au village de Saint-Jovite. En l’absence de route, les jeunes traceront un sentier qui les fera passer le mont Saint-Jovite vers le village et l’hiver, c’est en ski qu’ils feront le trajet. Ils passaient plus ou moins deux heures par jour sur le chemin de l’école. L’éducation supérieure n’était alors pas encore vraiment accessible et les enfants devaient rapidement contribuer aux besoins de la famille. Denis devint donc bucheron à l’âge de 15 ans. Il sera engagé par un « jobber », Euclide Provost, qui est en contrat avec la CIP (Canadian International Paper) et il se retrouvera dans un camp de bucherons sur le ruisseau West Branch, un confluent de la rivière Rouge. C’est ainsi que pendant quatre ans, il travaillera dans différents camps de bucherons. En 1950, il épouse Denise Hotte et rapidement, il se rend compte que la vie de bucheron, loin de sa douce, ne lui convient pas. En 1951, ils accueillent leur premier enfant Michel. Denis se trouve un emploi chez Alcan et habite Beauharnois de 1952 à 1957. La famille s’y établit et s’y agrandit. S’ajoutent Hélène en 1953 et Pierre en 1956. Denis a la réputation d’être courageux et fiable. Il sait que dans sa région natale, les commerces privés sont de plus en plus prospères.

Après le décès de sa femme, il y a 12 ans, Denis décide de s’occuper de sa forme physique. Et c’est ici que nous revenons à la définition de « phénomène ». Aujourd’hui âgé de 94 ans, Denis fait toujours du vélo à raison de 50 à 100 km par sortie. Il roule maintenant en solo pour éviter de devoir se mesurer à d’autres cyclistes. L’été dernier, il a parcouru 10 000 km pour aller ensuite « décompresser » dans sa résidence en Floride. Lorsque les pistes sont bien enneigées, il quitte le soleil pour revenir au ski. Toujours excellent skieur, il dévale les pentes du mont Tremblant et du mont Blanc. Ce phénomène n’est pas remarquable que physiquement; il possède en outre un esprit vif et il est de commerce agréable. Denis Paquette est un exemple du bien vieillir. Les plus jeunes devraient s’en inspirer.

PETER DUNCAN

Some people are phenomena due to their temperament or their actions. In every region, there are individuals of varying ages and origins who stand out because of their talents, will and determination. Our local phenomenon – and I’ve known him since I was a youngster – is Denis Paquette. The youngest of six children, he was born in 1929 on land located at the far end of Lac Maskinongé where his greatgrandfather, originally from SainteScolastique, settled in 1869. The family farm still exists at the corner of Chemin Paquette and Chemin Tour du Lac. The local children attended a country schoolhouse which also still exists. When the time came to continue their studies, the children had to attend school in Saint- Jovite. There was no road, so the young people walked a trail that passed Mont Saint-Jovite on its way to the village; in winter, they did the trip on skis. They spent about two hours a day getting to and from school.

©Trex

Denis demeure amateur de ski et il enseigne ce sport à l’école du Villa Bellevue sous la direction de Gilles Godon durant les années 60. Début des années 90, il s’associe avec son fils ainé Michel à qui il cèdera ensuite le commerce qui deviendra Conception Paquette Auvents, Stores et Rembourrage. Pendant ce temps, Denis et Denise s’adonnent aux plaisirs du vélo ; ils font plusieurs sorties par semaine. Fin des années 80, Denis rejoint un groupe de cyclistes non professionnel qui fait jusqu’à 150 km par sortie.

Denis Paquette: a phenomenon Phenomenon: a remarkable or exceptional person; prodigy; wonder.

©Trex

Ayant fait le rembourrage d’un meuble avec beaucoup de succès, il décide de revenir à Saint-Jovite pour s’établir sous l’enseigne Rembourrage Denis Paquette. La minutie et la qualité de son travail lui assurent une clientèle fidèle. En ce temps-là, les hôtels ne changeaient pas leur mobilier, mais s’appliquaient plutôt à leur offrir une seconde, voire une troisième vie. C’était pendant la saison morte que Denis était le plus occupé. Ses clients étaient Station Mont Tremblant dirigée par Mme Ryan, l’Hôtel Cuttles avec Betty et Jim Cuttles, le Manoir Pinoteau avec Andrée et Gilles Gratton et le Villa Bellevue avec René Dubois. Ces clients, à eux seuls, représentaient 60 % de son chiffre d’affaires. C’est à cette époque que naîtront Louise en 1958 et Denis Jr. en 1963.

Higher education was not yet really accessible and children had to contribute early to the needs of the family. As a result, Denis became a lumberjack at the age of 15. He was hired by a “jobber”, Euclide Provost, who was under

contract to the CIP (Canadian International Paper); Denis then found himself in a lumber camp on the stream called West Branch, a tributary of the Riviere Rouge. He worked for four years in different logging camps. In 1950 he married Denise Hotte and soon realized that the life of a logger, far from his beloved, didn’t suit him. In 1951, they welcomed their first child, Michel. Denis found work with Alcan and lived in Beauharnois from 1952 to 1957. The family settled there and grew, adding Hélène in 1953 and Pierre in 1956. Denis was known to be courageous and reliable. He knew, too, that in the region of his birth, private businesses were increasingly prosperous. Having successfully upholstered a piece of furniture, he decided to return to Saint-Jovite to establish a company, Rembourrage Denis Paquette (Denis Paquette Upholstery). The attention to detail and the quality of his work attracted a loyal customer base. At that time, hotels didn’t change their furniture but instead gave it a second, or even a third, life. Denis was busiest during the “dead season”. His customers included Station Mont Tremblant managed by Mary Ryan, Hôtel Cuttles with Betty and Jim Cuttles, Manoir Pinoteau with Andrée and Gilles Gratton and the Villa Bellevue with René Dubois. These customers alone provided 60 per cent of his revenue. It was during this time that Louise (1958) and Denis Jr. (1963) were born. Denis retained his love of skiing and taught the sport at the Villa Bellevue school under the leadership of Gilles Godon during the ‘60s. Starting in the ‘90s, he took his oldest son, Michel, into partnership; Denis then transferred the company to Michel, who renamed it Conception Paquette Auvents, Stores et Rembourrage. During this time Denis and Denise moved on to cycling, doing several rides a week. At the end of the ‘80s, Denis joined a group of non-professional cyclists who biked up to 150 km per outing. Following the death of his wife 12 years ago, Denis decided to take care of his fitness. And this is where we return to the definition of “phenomenon”. Today, at the age of 94, Denis still cycles, riding 50 to 100 km per ride. He now rides alone to avoid having to compare himself to other cyclists. Last summer, he rode 10,000 km, after which he went south, as usual, to “decompress” in his Florida residence. Then when snow covers the trails, he leaves the warmth to return to skiing. Still an excellent skier, he rides the Tremblant and Mont Blanc slopes. This phenomenon is not only physically remarkable: he has a lively mind and is a pleasure to spend time with. Denis Paquette is an example of aging well. Younger people should take him as an inspiration.


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Les oubliés | The forgotten

La famille Clagett PETER DUNCAN

Tom Clagett et Nancy Leiter Clagett sont venus la première fois à Mont-Tremblant à l’hiver 41-42 alors qu’ils venaient de se marier en automne. Leur ami de jeunesse Joe Ryan – passionné par son projet de centre de ski et de villégiature à Mont-Tremblant – leur avait suffisamment vanté l’endroit pour qu’ils veuillent en faire la découverte.

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Comme bien des gens de l’époque, ils sont arrivés à la gare du lac Mercier à bord de leur wagon personnel où ils ont été accueillis par M. Ryan et mon père Charles, et conduits dans une carriole qui les amena aux pieds des pentes. Ils furent bien sûr impressionnés par l’ampleur du projet de leur ami et sa détermination de le mener à terme.

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Judy Clagett

Mais eux aussi tombent sous le charme de la région, une nature sauvage à deux pas de Montréal – une ville en plein essor – et très accessible pour les grands centres de l’Est des États-Unis. Sans oublier la joie de vivre et l’accueil de la population locale. C’est ainsi que le couple Clagett rejoint un groupe international séduit par Mont-Tremblant. Nancy Clagett entrevoit un lieu idéal où ses talents d’athlète d’élite pourraient être sollicités. En effet, elle avait été sélectionnée par le comité olympique américain – dans les sports de voile catégorie 8 mètres – pour les Jeux olympiques de 1936 à Berlin. Malheureusement, l’association de voile décidera de ne pas envoyer ses athlètes jugeant le climat politique qui régnait en Allemagne trop dangereux pour pouvoir assurer leur sécurité et celle de leurs embarcations. Joe Ryan fait la promotion d’un endroit qui a tout pour attirer une clientèle distinguée. Au-delà des belles rivières, de la montagne et des lacs aux eaux claires, il offrait un service de classe original. Les Clagett retournent à Washington où M. Clagett rejoint la marine suite à l’engagement des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Il fait son service militaire à Hawaï sur l’ile d’Oahu après le bombardement de Pearl Harbor. À la fin de la guerre, le couple décide d’agrandir la famille. Naissent alors leur fille Judy en 1946 et leur fils Tim en 1951. À l’hiver 54-55, ils reviennent à Mont-Tremblant pour leur deuxième séjour. Bien des années se sont écoulées, mais ils ont toujours le lieu en tête et ils savaient qu’ils y retourneraient. Ils

choisissent la période des Fêtes, et ce Noël passé ici scellera à tout jamais leur amour pour notre coin de pays. Judy, aujourd’hui encore, se souvient du chalet F qu’ils occupaient cet hiver-là, ainsi qu’à leur retour au printemps. Ils reviendront ainsi tous les ans jusqu’en 1960. Ils comprennent alors que, tant qu’à revenir tous les ans, il serait judicieux d’y construire une résidence secondaire. L’emplacement choisi est idéal sur le lac Tremblant – là où se trouve maintenant l’hôtel Quintessence. Ils appelleront leur maison « Sans Sabot ». La famille s’intègre à la région et forge des amitiés. Non seulement ils sont ici l’hiver pour le ski, mais aussi l’été pour profiter des activités estivales. Judy adore le ski et devient monitrice pour Ernie McCullough de 1964 à 1968. Par la suite, elle créera – en compagnie de sa grande amie Corinne Whitehouse – sa propre école de ski « Igloo Ski School ». Elles n’enseigneront que le mercredi à Saint-Sauveur et uniquement aux femmes. L’été, elle se joint à un groupe de skieurs nautiques dont je fais partie. Notre petite équipe offre des démonstrations sur le lac Ouimet pour le Villa Bellevue, à la fin desquelles nous passons le chapeau. La famille adopte le Québec et nos coutumes. En 1968, Judy épouse un Québécois, Less McLennan, et ils s’installent à NotreDame-de-Grâce où ils auront deux enfants, Stephanie en 1969 et Travis en 1971. Judy retournera aux États-Unis en 1975 où elle travaillera dans le milieu diplomatique. Nancy Leiter Clagett décède en 1977 et la maison Sans Sabot sera vendue dans les années 80. Mais l’amour pour Tremblant ramène Judy dans la région tous les hivers. Après le décès de son père, au début des années 2000, Judy fera construire une maison tout près des pentes. Sa fille et elle passent une grande partie de leur hiver parmi nous où elles sont connues et appréciées pour leur gentillesse et leur simplicité. C’est la beauté de notre région qui a d’abord séduit les Clagett il y a maintenant 82 ans, et c’est cette même beauté qui séduit toujours la troisième génération de cette famille. C’est à nous, les citoyens, de faire en sorte que la magie de notre belle région continue d’opérer.

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The Clagett family PETER DUNCAN

Tom Clagett and Nancy Leiter Clagett came to MontTremblant for the first time in the winter of ’41-’42; they had just married that fall. Their childhood friend Joe Ryan — impassioned by his ski resort project in MontTremblant — had praised the place so much that they wanted to see it for themselves. Like many people at that time, they arrived at the Lac Mercier station in their personal rail car where they were met by Mr. Ryan and my father Charles and driven in a sleigh to the foot of the slopes. They were, of course, impressed by the scale of the project and by their friend and his determination to bring it to fruition. But they also fell under the spell of the region: unspoiled nature mere steps from Montréal — a burgeoning city — which was also highly accessible from the big Eastern centres of the United States. Not to mention the joie de vivre and warm welcome from the local people. This is how the Clagetts joined an international group lured by Mont-Tremblant. Nancy Clagett glimpsed a perfect spot where her talents as an elite athlete could be in demand. As it happens, she had been selected by the American Olympic Committee — in the 8-metre sailing category — for the 1936 Olympic Games in Berlin. Sadly, the sailing association decided not to send athletes, judging that the political climate in Germany was too dangerous to ensure their safety and that of their boats. Joe Ryan was promoting a project that had everything to attract a distinguished clientele. In addition to beautiful rivers, the mountain, and clean, clear lakes, he provided original, top-class service.

Nancy Leiter Clagett died in 1977 and her house, Sans Sabot, was sold in the ‘80s. But love of Tremblant brought Judy back to the region every winter. After her father died in the early 2000s, Judy had a house built close to the slopes. She and her daughter spend a large part of each winter here where they are known and appreciated for their kindness and their simplicity.

In the winter of ’54-’55, they returned to MontTremblant for their second stay. Years had passed, but they still thought of the place and knew that they would be back. They chose the festive season and that Christmas they spent here sealed forever their love of our part of the country. Judy, even today, remembers chalet F that they occupied that winter, as well as during their return in the spring.

It’s the beauty of this area that first charmed the Clagetts 82 years ago and now it’s that same beauty which still charms the third generation of this family. It’s up to us, the citizens and residents, to make sure that the magic of our beautiful region continues to operate.

They returned every year until 1960. They understood then that, if they were coming back every year, it would be wise to build a secondary residence here. The site they chose was ideal: on Lac Tremblant, where the Quintessence hotel is now. They called their house “Sans Sabot”. The family integrated into the region and forged friendships. Not only were they here to ski in the winter, but in summer, as well, to enjoy warm weather activities.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 — TREMBLANT EXPRESS.COM

Peter Ryan, Tom Clagett & Seddon Ryan

The Clagetts returned to Washington where Mr. Clagett joined the navy following the American engagement in World War II. He did his naval service in Hawaii on the island of Oahu after the bombing of Pearl Harbor. At the end of the war, the couple decided to expand their family. Their daughter Judy was born in 1946 and their son Tim in 1951.

Judy loved skiing and became an instructor for Ernie McCullough from 1964 to ’68. After that, she created — along with her great friend Corinne Whitehouse — her own ski school, Igloo Ski School. They taught only on Wednesdays in Saint-Sauveur, and only women. In the summer, she joined a group of water skiers of which I was a member. Our little team provided demonstrations on Lac Ouimet for the Villa Bellevue, and we would pass the hat after we finished. The family adopted Québec and our ways of life. In 1968, Judy married a Quebecker, Les McLennan, and they settled in Notre-Dame-de-Grâce where they would have two children, Stephanie in 1969 and Travis in 1971. Judy returned to the United States in 1975 where she worked in the diplomatic environment.

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Tom-Clagett & Nancy-Leiter-Clagett

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Les oubliés | The forgotten

The Paradis family PETER DUNCAN

Over the past decades our village has changed a great deal. While not that long ago it was enough for it to be self-sufficient and meet the needs of its residents, the arrival of tourists has caused businesses to respond to their requirements and their needs. If we’re honest, we have to admit that we have somewhat set aside the traditional to make room for industrial objects. But those who visited us wanted to know our traditions, our language and our furniture.

Arthur le scieur | The sawyer

La famille Paradis NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 — TREMBLANT EXPRESS.COM

PETER DUNCAN

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Au cours des dernières décennies, notre village a beaucoup changé. Alors qu’il n’y a pas si longtemps, celui-ci devait juste être autosuffisant et subvenir à tous les besoins de ses citoyens, l’arrivée des touristes a forcé les commerces à répondre à leurs exigences et à leurs attentes. Soyons honnêtes, nous avions un peu mis de côté ce qui est traditionnel pour faire place aux objets industriels. Mais ceux qui nous visitaient voulaient connaître nos traditions, notre langue et nos meubles. Paul Paradis, né en 1916 à Brébeuf, était garagiste-mécanicien et patenteux. Il est très habile de ses mains et lorsqu’il constate qu’il y a un problème d’approvisionnement de bâtons de hockey pour les jeunes de la région, il décide tout simplement d’en fabriquer. Paul invente même la jointure entre le manche et la palette – cette technique est toujours utilisée aujourd’hui par les grands fabricants de bâtons de hockey. Alors que son épouse désire un meuble très cher qu’elle a vu en magasin, il décide qu’il est sûrement assez habile pour le fabriquer lui-même. À peine le meuble terminé, un client qui est de passage chez lui, lui propose de l’acheter. Il n’en faut pas plus pour que naisse le nouveau commerce. En effet, les meubles québécois grandissent en popularité chez les visiteurs du centre de villégiature. Ils apprécient l’art et le talent de l’artisan de même que la qualité du bois massif utilisé. Découvrant que les touristes adorent ce type de meubles, les hôteliers décident d’offrir ce décor à leurs clients – c’est ainsi que l’atelier Paradis voit le jour à Saint- Jovite en 1950. Cette époque marque aussi l’arrivée d’« Arthur le scieur » dans notre paysage. Arthur, avec sa boîte à lunch, qui travaille à scier une bûche 24/24 devient, devant l’atelier Paradis, leur marque de commerce. Fait à noter, dans sa première version, Arthur avait complètement scié la première bûche – Paul Paradis avait dû ajouter une patente pour ne plus avoir à remplacer la bûche. Le fils de Paul, Jean-Yves, né en 1938, se joint à son père dans l’atelier où il apprend l’ébénisterie. Certaines pièces demandent des semaines de travail. C’est à l’aide d’un petit canif à bois qu’ils sculptent les motifs de pointe de diamant tant recherchés. Je me souviens d’une petite table d’appoint que possédait ma mère ; c’était une œuvre d’art, délicatement ornée de volutes et de pieds tournés. Elle aimait à dire que M. Paradis l’avait fabriquée. Bien des années plus tard, c’était au tour de ma femme et moi de faire l’achat d’un buffet Paradis. Jean-Yves épousera Noëlla Therrien de Lac-des-Écorces et ensemble ils élèveront quatre enfants ; deux filles et deux garçons. La troisième génération permet ainsi de perpétuer l’entreprise familiale. Daniel (né en 1963) poursuit la tradition d’excellence en allant, pendant un an, étudier avec les célèbres Bourgault de Saint-Jean-Port-Joli. C’est Pierre Bourgault lui-même qui lui enseignera les différentes techniques traditionnelles. Combien de meubles ont-ils fabriqués ? Des milliers, nous affirme Daniel. La clientèle était vraiment variée ; de la personne qui économisait pour pouvoir s’acheter une pièce de qualité aux collectionneurs, en passant par des gens aisés qui pouvaient s’offrir une maison complètement meublée de meubles authentiquement québécois.

Paul Paradis, born in Brébeuf in 1916, was a motor mechanic and handyman. He was very good with his hands and when he saw that there was a problem with the supply of hockey sticks for the local youngsters, he simply decided to make some. He even invented the way to join the stick and the blade, and his technique is still used today by the big industrial hockey stick manufacturers. When his wife wanted an expensive piece of furniture she had seen in a store, he decided he was certainly skilled enough to make it himself. The piece was barely finished when a customer of his happened by and offered to buy it. That was all it took to start the new business. In fact, Québecois furniture grew in popularity with the visitors at the resort. They appreciated the art and talent of the artisan as well as the quality of the solid wood he used. Discovering that tourists adored this type of furniture, the hoteliers decided to provide their customers with this decor … and with that, the Paradis workshop saw the light of day in Saint-Jovite in 1950. That era also saw the arrival of Arthur le scieur – Arthur the Sawyer – in our landscape. Arthur, with his lunch box, who worked sawing logs day-in, day-out in front of the Paradis workshop, became their trademark. It’s interesting to note that, in his first version, Arthur had had to add a doodad so as not to have to replace the log. Paul’s son, Jean-Yves, born in 1938, joined his dad in the workshop where he learned cabinet-making. Some pieces required weeks of work. He used a small wooden penknife to sculpt the diamond-point designs that were so much in demand. I remember a small occasional table of my mother’s; it was a work of art, delicately carved with scrolls and turned feet. She liked to say that Mr. Paradis had made it. Many years later, it was my wife’s and my turn to buy a Paradis buffet. Jean-Yves married Noëlla Therrien from Lac-des-Écorces and together, they raised four children, two girls and two boys. The third generation thus allowed the family business to continue. Daniel (born in 1963), continued the tradition of excellence by going, for a year, to study with the famous Bourgault cabinetmakers of Saint-Jean-Port-Joli. It was Pierre Bourgault himself who taught the various traditional techniques. How many pieces of furniture did they make? Thousands, says Daniel. The customers were a varied group: from the person who saved to be able to buy a collector’s quality piece, to wealthy people who could have a house completely furnished with authentic Québecois furniture. While many pieces were sold at the Coq Rouge in Saint- Jovite, people knocked at the door of the famous Paradis workshop to order the pieces they were looking for. Paul died in 1990 and the workshop closed its doors in 2022. Not long after, Jean-Yves died, as well, and it is the memories of Daniel who keep this lovely story – history – of Québecois creations alive. What happened to Arthur the sawyer? Well, he finished his career in front of the SaintArnould brewery and now enjoys a comfortable retirement in what was formerly the Paradis workshop.

Bien que vendues au Coq Rouge à Saint-Jovite, les gens cognaient à la porte du réputé atelier Paradis pour commander les pièces qu’ils recherchaient. Paul est décédé en 1990 et c’est en 2022 que l’atelier fermera ses portes. Peu de temps après, Jean-Yves nous quittera à son tour et ce sont les souvenirs de Daniel qui gardent en vie cette belle histoire de créations québécoises. Qu’est devenu Arthur le scieur ? Eh bien, il a fini sa carrière devant la brasserie SaintArnoult et maintenant, il profite d’une retraite bien confortable dans ce qui était l’atelier Paradis.

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Les oubliés | The forgotten

Linda Crutchfield PETER DUNCAN

NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 — TREMBLANT EXPRESS.COM

De nos jours, dès leurs premières prouesses, les jeunes athlètes sont reconnus pour leur potentiel. Médias, réseaux sociaux, commanditaires, associations sportives, parents et communauté; tous accompagnent les jeunes sportifs dans leur progression. Mais il fut une époque où le jeune athlète devait défricher lui-même son propre parcours. Linda Crutchfield en est l’exemple parfait.

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Linda est née en 1942 à Shawinigan et a trois frères : Norman, Geoffrey et Andrew. Son père Gordon est dentiste et sa mère Evelyn – infirmière de formation – est femme au foyer. Son père – excellent hockeyeur – et deux de ses frères ont joué pour l’équipe de l’Université McGill. Sportive par naissance, Linda commence à skier sur les pentes des petits centres de ski de sa région comme le mont Carmel – propriété de Fritz Gauthier. La Tuque, Trois-Rivières et Shawinigan étaient reconnus comme bassin de bons sauteurs à skis, tel Ernie McCulloch à ses débuts. Le père de Linda réalise que sa fille s’intéresse à la compétition. Shawinigan est loin de Mont-Tremblant, mais comme il existe un lien d’amitié entre Fritz Gauthier et Ernie McCulloch, ses parents acceptent qu’elle participe à la course Taschereau pour se mesurer aux jeunes skieurs prometteurs. Linda prend l’autobus seule à l’hiver 1958. Elle possède une vieille paire de skis usés de 180 cm et ainsi équipée, elle rencontre Ernie McCulloch deux jours avant la course. Dès son arrivée, Ernie lui propose de lui fournir une paire de skis plus appropriés – des skis Head 210 cm. Linda n’a jamais skié avec de tels skis et ne connaît ni cette montagne ni la piste de la course. Ernie lui propose de skier le bas de la Nansen puis de se joindre à lui, Peter Ryan et moi-même le vendredi matin pour s’entraîner. Le vendredi, nous suivons Ernie, ne laissant que quelques centimètres entre nos skis. Mais l’entraînement est limité et lorsque Linda se présente au départ de la course, son équipement lui semble inadapté. Elle s’élance avec fougue, mais avec le sentiment qu’elle est en train de s’humilier. Elle ne s’arrête même pas à l’arrivée pour connaître son temps et glisse directement à la boutique pour rendre son équipement. Une officielle la rejoint alors et lui annonce, contre toute attente, qu’elle a remporté la course avec 10 secondes d’avance. C’est le début de sa carrière en compétition. De 1960 à 1965, elle fera partie de l’équipe canadienne de ski. Elle participera aux championnats du monde en 1962 à Chamonix, en France et aux Jeux olympiques de 1964 à Innsbruck, en Autriche. Elle sera championne canadienne en 1962 et 1964. Elle remportera la Ryan’s Cup en 1959 et 1965, la Québec-Kandahar en 1960, 1962 et 1966. Elle gagnera également à six reprises la Adam’s Memorial. Elle sera nommée Athlète de l’année par le Amateur Athletic Union. Linda est aussi attirée par le ski nautique où elle s’illustrera. Dès 1965, elle participe aux championnats canadiens puis aux championnats mondiaux. Et elle fera partie du grand spectacle de ski nautique de l’Expo 67. Insatiable, Linda découvre le sport de luge. Alors qu’elle est codirectrice de l’école de ski du mont Avila en 1967 – où une compétition de luge est organisée – Linda concourt et devient la championne canadienne. Elle conservera son titre en 1968 à La Réserve et deviendra championne nordaméricaine au même endroit la même année. Linda Crutchfield est une des rares athlètes à faire partie de quatre Temples de la renommée dans trois sports différents. Cette femme discrète ne se vante jamais de ses succès en compétition, ni des nombreux postes d’entraîneur qu’elle a tenus, ni des écoles qu’elle a fondées. Vous pouvez la croiser tous les hivers sur les pistes du mont Tremblant. Depuis près de 50 ans, cette athlète de calibre international enseigne le ski. Si vous, vos enfants ou petits-enfants avez appris à skier avec elle, sachez que vous avez la chance de connaître cette grande dame du monde sportif.

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Linda Crutchfield PETER DUNCAN

Nowadays, from their first successes, young athletes are recognized for their potential. Media, social media, sponsors, sports organizations, parents and community all accompany the young athletes in their evolution. But there was once a time when the young athlete had to beat their own path to success. Linda Crutchfield is the perfect example. Linda was born in 1942 in Shawinigan and had three brothers: Norman, Geoffrey and Andrew. Her father Gordon was a dentist and her mother Evelyn – trained to be a nurse – was a mother at home. Her father – an excellent hockey player – and two of her brothers played for the McGill University hockey team. A sportswoman by birth, Linda started to ski on the slopes of the small regional ski centres such as Mont Carmel, owned by Fritz Gauthier. La Tuque, Trois-Rivières and Shawinigan were recognized as having a good basin of ski jumpers… such as Ernie McCulloch in his early days. Linda’s father realized that his daughter was interested in competition. Shawinigan is some distance from MontTremblant, but as Fritz Gauthier and Ernie McCulloch were friends, her parents agreed to let her participate in the Taschereau race to test herself against other promising young skiers. Linda took the bus alone in the winter of 1958. She had an old pair of 180 cm used skis and, so equipped, she met Ernie McCulloch two days before the race. As soon as she arrived, Ernie offered to provide her with a more appropriate pair of skis: Head 210 cm skis. Linda had never skied on skis like these and didn’t know either the mountain or the course for the race. Ernie suggested she ski the lower part of Nansen then meet up with him, Peter Ryan and me on Friday morning to train. On Friday, we followed Ernie, leaving only a few centimetres between our skis. But the training was limited and when Linda showed up at the start of the race, her equipment didn’t seem right for her. She launched into the race with spirit, but also with the feeling that she was in the process of humiliating

herself. She didn’t stop, even at the finish line to find out her time, and slid straight to the shop to return her skis. An official caught up with her there and told her that, against all expectations, she had won the race with a 10-second lead. It was the beginning of her career in competition. From 1960 to 1965, she was part of the Canadian ski team. She participated in the 1962 World Championships in Chamonix, France, and in the 1964 Olympic Games in Innsbruck, Austria. She was Canadian champion in 1962 and 1964. She won the Ryan Cup in 1959 and 1965, and the Québec- Kandahar in 1960, 1962 and 1966. She also won the Adams Memorial six times. She was named Athlete of the Year by the Amateur Athletic Union. Linda was also attracted to water skiing, at which she excelled. From 1965 she participated in the Canadian championships, then in the World championships. And she was part of the big waterskiing show at Expo 67. Insatiable, she discovered the sport of luge. When she was co-director of the Mont Avila ski school in 1967 – where a luge competition was organized – Linda entered and became the Canadian Women’s Champion. She retained her title in 1968 at La Réserve and became North American Women’s Champion at the same place, that same year. Linda Crutchfield is one of the rare athletes to be enthroned in four Halls of Fame in three different sports. This quiet woman never boasts about her successes in competition, nor of the many coach positions she has held, nor of the schools she has founded. You can see her every winter on the Mont Tremblant runs. For more than 50 years, this international-calibre athlete has been teaching skiing. Perhaps you, your children or your grandchildren have learned to ski from her. Just be aware that you have been lucky enough to know this great woman of the sports world.



Les oubliés The forgotten

La famille Émond

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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 — TREMBLANT EXPRESS.COM

PETER DUNCAN

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Fils unique, j’ai toujours été fasciné par les familles nombreuses. Une des grandes joies de mon enfance était lorsque tous mes oncles, tantes, cousins et cousines se réunissaient dans la maison paternelle des Duncan pour la fête de Noël.

11. Octave (1918) qui ne vivra que trois jours ;

Une des grosses familles de Mont-Tremblant est arrivée chez nous en provenance des États-Unis. L’ancêtre de la famille Émond que nous connaissons aujourd’hui a immigré au Québec aux environs de 1897. Octave Émond habitait le Vermont et travaillait dans les mines de charbon quand il commença à souffrir de silicose. Suivant les recommandations de son médecin, il chercha à s’établir dans un environnement où l’air pur pourrait rallonger son espérance de vie. Lorsque la famille arrive au lac Mercier, celle-ci compte déjà quatre enfants, dont Octave junior qui a quatorze ans. À l’âge de 19 ans, ce dernier épouse Eliza Dubois native de Saint-Janvier et de leur union naîtront 15 enfants :

14. Léon (1921) marié à Lorette Cusson – ils auront dix enfants ;

1. Léon (1903) qui ne vivra que deux ans ; 2. Henri (1905) marié avec Mariange Poirier – ils auront dix enfants qui pour la plupart ont fait leur vie à Mont-Tremblant ; 3. Lucille (1906) mariée à Fernand Ranger qui construira une partie de Gray Rocks ; 4. Félix (1908) mécanicien, marié à Marie-Paule Léonard – plusieurs de leurs quatre enfants sont demeurés ici ; 5. Louisa (1909) qui a longtemps travaillé pour la famille Wheeler – elle aura une fille de son union avec Lucien Légaré ; 6. Paulyte Marie (1911) mariée à Albert Campeau puis remariée au décès de celui-ci à Paul Gareau – ils auront quatre enfants dont la plupart ont toujours vécu à Mont-Tremblant ; 7. Celina (1912) mariée avec Alfred Aubin, un entrepreneur très actif à Mont-Tremblant et Saint-Jovite – ils auront deux garçons en plus d’une fille qu’ils accueilleront pendant des années ; 8. Flore (1913) mariée à Raymond Cloutier, plombier ; 9. Édouard (1915) marié à Yvette Lajeunesse – non seulement ils auront 17 enfants, mais ils prendront sous leur toit un jeune qui sera considéré comme le frère de tous ; 10. Aline (1917) mariée à René Calve de Ste-Thérèse – ils auront cinq enfants ;

12. Octavie (sa jumelle) qui ne vivra que 15 jours ; 13. Alvina (1919) mariée à René Therrien – ils auront quatre enfants ; 15. Octavie (1922) mariée à René Sigouin du lac Mercier – ils auront cinq enfants. Quelle famille nombreuse ! Les Émond sont connus comme propriétaires de très nombreux terrains. Nous les connaissons également comme cultivateurs, entrepreneurs et excavateurs. Qui ne connaît pas la carrière de sable des Émond ? Ils ont été les premiers à utiliser un chargeur pour le sable à une époque où les camionneurs chargeaient à la pelle. À ce sujet, Claude (fils d’Édouard) raconte avec beaucoup d’émotion la fois où il a failli périr dans un glissement de sable, n’eût été la rapidité de ses frères. Édouard a aussi été le premier dans la région à mécaniser la traite des vaches. Les Émond sont reconnus pour leur accueil ; nombreux sont ceux qui logent chez Édouard et Yvette le temps de trouver un logement. Les Émond savent également fêter ! Le Dr Pierre Pilon me raconte les partys de famille chez les Émond. Ils ne se satisfont pas d’être entre eux, ils invitent le curé, le médecin et les amis… Les Émond laissent aussi de bons souvenirs où qu’ils travaillent. Lucille Wheeler parle avec énormément d’affection de Louisa qui l’a élevée ainsi que ses frères. Louisa, qui au début ne parlait que français se faisait appeler « Lisa » par les enfants. Les enfants eux ne parlaient que l’anglais, mais chacun apprendra la langue de l’autre. Selon Lucille, Louisa leur préparait une délicieuse compote de tomates qu’elle n’a jamais réussi à reproduire. Tout ça pour vous dire que cette belle famille continue d’être très présente en affaires dans notre région et très active dans notre communauté. En effet, la famille Émond est demeurée en grande majorité au fil des générations dans notre beau patelin et il est fort probable que vous allez côtoyer un Émond même si vous n’êtes que de passage ici.

The Émond family PETER DUNCAN

As an only child, I was always fascinated by big families. One of the great joys of my childhood was when all my uncles, aunts and cousins got together in the Duncan homestead for Christmas.

11. Octave (1918) who lived for only three days;

One of the really big Mont-Tremblant families arrived here from the United States. The ancestor of the Émond family we know today immigrated to Québec in around 1897. Octave Émond lived in Vermont and worked in the coal mines when he began to suffer from silicosis. Following his doctor’s recommendations, he sought to settle in an environment where the clean air would lengthen his lifespan. When the family arrived at Lac Mercier, there were already four children, including Octave junior, who was 14. At the age of 19, young Octave married Eliza Dubois, who was from Saint- Janvier, and 15 children were born of that union:

14. Léon (1921) married Lorette Cusson; they had ten children;

1. Léon (1903), who lived for only two years; 2. Henri (1905), who married Mariange Poirer; they were to have ten children, most of whom spent their lives in Mont-Tremblant; 3. Lucille (1906), who married Fernand Ranger, who built part of Gray Rocks; 4. Félix (1908), a mechanic, who married Marie-Paule Léonard; several of their four children lived here; 5. Louisa (1909), who worked for the Wheeler family for a long time; she was to have a daughter from her union with Lucien Légaré; 6. Paulyte Marie (1911) married Albert Campeau, then after his death remarried Paul Gareau; they had four children, most of whom lived in Mont-Tremblant; 7. Celina (1912) married Alfred Aubin, a very active builder in Mont-Tremblant and SaintJovite; they had two boys plus a girl whom they fostered for years; 8. Flore (1913) married Raymond Cloutier, plumber; 9. Édouard (1915) married Yvette Lajeunesse; they not only had 17 children, but they took in a young boy who was like a brother to their children; 10. Aline (1917) married René Calve from Ste- Thérèse;

12. Octavie (his twin), who lived for only 15 days; 13. Alvina (1919) married René Therrien; they had four children; 15. Octavie (1922) married René Sigouin of lac Mercier; they had five children. What an enormous family! The Émonds are known as the owners of many pieces of land. We also know them as farmers, builders and excavators. Who doesn’t know of the Émond sand pits? They were the first to use a loader for sand at a time when truckers loaded by the shovelful. Speaking of which, Claude (son of Édouard) tells with great emotion of the time when he would have died in a sand slide, had it not been for the rapid actions of his brothers. Édouard was also the first in the area to mechanize the milking of cows. The Émonds are known for their welcome; there are many people who lodged with Édouard and Yvette until they could find a place to live. The Émonds also knew how to throw a party! Dr. Pierre Pilon tells me of Émond family parties. They weren’t satisfied with being among relatives, but invited the parish priest, the doctor, friends… The Émonds also left good memories wherever they worked. Lucile Wheeler had great affection for Louisa, who raised her and her brothers. In the beginning, Louisa spoke only French and was called “Lisa” by the children. The children, for their part, spoke only English, but each learned the other’s language. According to Lucile, Louisa made them a delicious tomato stew that she – Lucile – has never succeeded in reproducing. All that to tell you that this lovely family continues to be very active in business in our area and very active in our community. In fact, the Émond family has largely remained in our wonderful part of the world over the generations and it’s highly likely that you will run across an Émond even if you are only passing through.


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Les oubliés | The forgotten

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Yves Bienvenue, un homme inspirant PETER DUNCAN

Lorsque je me suis joint à l’équipe canadienne de ski alpin à l’hiver 60/61, je croyais naïvement que nous serions un facteur clé sur la scène internationale. Notre première compétition (amicale) sur le sol européen eut lieu à St. Christoph, tout près de St. Anton, en Autriche. Notre entraîneur, un autrichien, avait organisé la rencontre avec son homologue de l’équipe nationale autrichienne. Quelle débâcle ! Lorsque le supplice prit fin, l’entraîneur autrichien demanda au nôtre quand l’équipe A arrivait… nous étions l’équipe A ! C’est avec le moral dans les chaussettes que nous nous sommes rendus en France pour le Critérium des premières neiges à Val D’Isère où la descente se disputait sur la piste La Daille – rebaptisée O.-K (ou OK) en l’honneur d’Henri Oreiller et J. C. Killy. C’est là que je rencontrai pour la première fois la jeune équipe française qui détrônera les Autrichiens et les Suisses, les deux équipes dominantes de l’époque. Parmi les futurs grands noms, je remarquai Yves Bienvenue. Un peu plus âgé que moi, il avait un style et une position sur ses skis qui m’inspiraient. Je me dis que ce jeune homme qui skie si bien sera mon exemple. Bien sûr, un lien d’amitié s’établit entre les Français et les francophones du Canada. J’appris à connaître Yves et j’appréciai son calme, sa détermination et sa précision.

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Nous sommes entre deux Jeux olympiques et chacun de nous travaille fort pour se qualifier dans son équipe nationale respective. Les qualifications se font par participation à des compétitions dites de sélection. Yves Bienvenue figure parmi les quatre meilleurs descendeurs français. En tant que coureur junior, il est consacré champion des pays alpins à Sestriere, champion de France en descente et il termine troisième à Madonna di Campiglio. Et sur le circuit FIS A, il termine neuvième et quatrième Français à Cortina d’Ampezzo, deuxième et troisième en descente à Cran Montana. Mais l’inclusion dans une équipe olympique n’est pas toujours évidente et les relations avec les entraîneurs ont une grande importance surtout

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quand les places sont âprement disputées. On appelle ça « la politique ». Les administrateurs et les entraîneurs peuvent créer ou détruire une carrière. Yves Bienvenue n’est pas choisi pour l’équipe olympique d’Innsbruck et le cœur brisé, il laisse tomber la compétition. Marié depuis 1962 à Françoise Kehian, il est déjà père de Thierry lorsqu’il rencontre Raymond Lanctot à Badgastein en Autriche. Raymond est distributeur des skis Rossignol au Canada et membre fondateur de l’Alliance des moniteurs de ski du Canada (AMSC). Une relation s’établit entre les deux hommes et lorsque Raymond Lanctot apprend qu’Yves abandonne la compétition, il lui propose un emploi au Québec. Il est tout d’abord moniteur de ski au MontPlante dans l’école de Raymond Lanctot. Les jeunes skieurs apprennent avec un homme de fort calibre. Rapidement, il est recruté par Tony Sailer à Whistler en Colombie-Britannique pour son école de compétition. Pendant 10 ans, il travaille l’été dans l’Ouest canadien et l’hiver au Mont-Plante. Raymond Lanctot apprécie les qualités d’Yves et l’implique dans sa compagnie d’importation. Il y demeurera jusqu’en 1979, puis il créera sa propre entreprise d’importation spécialisée dans les vêtements et équipements haut de gamme. Citoyen canadien depuis 1970, il s’est tout de suite installé à Mont-Tremblant, gardant un petit pied-à-terre à Montréal pour son travail. Yves fait partie de notre communauté depuis 58 ans. Très impliqué, il devint conseiller municipal à LacMercier où il sera l’initiateur et le négociateur de l’achat du Domaine Saint-Bernard, puis il sera conseiller à la nouvelle Ville de Mont-Tremblant. Depuis sa retraite en 1992, Yves cumule les kilomètres à vélo l’été et l’hiver, il skie avec tout autant de plaisir. Yves vit aussi le bonheur d’être le grand-père d’Honoré et de Galia. Toutes les qualités qui m’inspiraient chez Yves sont toujours présentes. Nous sommes liés par les expériences inoubliables que nous partageons et qui guident toujours nos vies.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 — TREMBLANT EXPRESS.COM

©courtoisie

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Among the future stars, I noticed Yves Bienvenue. A bit older than I, he had a style and a position on his skis that inspired me. I told myself that this young man who skied so well would be my model. Quite naturally, a friendship developed between the French skiers and the Canadian Francophones. I got to know Yves and I appreciated his calm, his determination and his precision.

But it’s not always easy to get a position on an Olympic team and relationships with the coaches are important, particularly when the spots are bitterly disputed. It’s called “politics”. The directors and coaches can create or destroy a career. Yves Bienvenue was not selected for the Innsbruck Olympic team and – his heart broken – he exited competition. Married since 1962 to Françoise Kehian, he was already the father of Thiery when he met Raymond Lanctot in Badgastein, Austria. Raymond was a distributor for Rossignol skis in Canada and a founding member of the Canadian Ski Instructors Alliance (CSIA). The two men established a relationship and when Raymond Lanctot learned that Yves had left competition, he suggested a job in Québec.

An inspiring man: Yves Bienvenue PETER DUNCAN

When I became part of the Canadian Alpine Ski Team in the winter of 60/61, I naively believed that we would be a key factor on the international scene. Our first competition – friendly – on European soil was in St Christoph, close to Saint-Anton (Austria). Our coach, an Austrian, had organized the meet with his Austrian National Team counterpart. What a disaster! When the torment ended, the Austrian coach asked our coach when our A team would arrive. We were the A team! Our morale was in our boots when we arrived in France for the Critérium de la Première Neige in Val d’Isere – the traditional first large meeting of the skiing season – where the course was run on the La Daille, a run renamed O.-K (or OK) in honour of Henri Oreiller and J. C. Killy. That’s where I first met the young French team which would dethrone the Austrians and the Swiss, the two dominant teams of the era.

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Initially, Yves was a ski instructor at Mont Plante, in Raymond Lanctot’s school. Young skiers learn well with a high-calibre man. Soon he was recruited by Tony Sailer in Whistler, British Columbia, for Tony’s competition school. For 10 years Yves worked in the summers in the Canadian West, and winters at Mont Plante. Raymond Lanctot appreciated Yves’s qualities and involved him in his import company. Yves stayed there until 1979, then created his own import company, specializing in high-end clothing and equipment. A Canadian citizen from 1970, he settled immediately in Mont-Tremblant, keeping a small pied-à-terre in Montréal for work. In fact, Yves has been a part of our community for 58 years. Very involved, he became the municipal councillor for lac Mercier, where he was the initiator and negotiator of the purchase of the Domaine Saint- Bernard lands; later, he was a councillor for the new City of MontTremblant. Since his retirement in 1992, Yves has been accumulating cycling kilometres in summer, while in winter, he skis with equal pleasure. Yves is also happily enjoying being the grandfather of Honoré and Galia. All the qualities that Yves had and which inspired me so much are still there. We are connected by the unforgettable experiences that we share and which still guide our lives.

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We were between two Olympic Games and each of us was working hard to qualify for their respective team. Participation determines qualification and the competitions determine the selections. Yves Bienvenue was among the four best of the French. As a junior racer, he was crowned champion of the Alpine countries at Sestriere, champion of France in downhill, and he came third at Madonna di Campiglio. On the FIS A circuit, he came ninth and was the fourth French racer at Cortina d’Ampezzo, second and third at Crans-Montana.

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Les oubliés | The forgotten

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Warren Chippindale Je suis de cette génération qui bénéficiait de l’exemple des parents, mais également de la famille élargie que formaient oncles, tantes et amis. Les conseils, les conversations avec d’autres adultes qui pouvaient nous guider vers une vie plus remplie étaient fortement encouragées. C’est ainsi que très rapidement, dans ma vie de jeune garçon, les amis de mes parents devinrent mes amis et leurs opinions et commentaires étaient respectés et bienvenus. Warren Chippindale – descendant du célèbre ébéniste du 18e siècle, Thomas Chippendale – était un grand ami de mes parents. Le père de Warren, Alan Chippindale, est né à Leeds en Angleterre en 1901. Le père d’Alan quitte le pays pour travailler à Denver au Colorado et c’est à l’âge de six ans qu’Alan et sa mère le rejoindront aux États-Unis. Devenu adulte, Alan est marié et a deux enfants lorsque se présente l’opportunité d’ouvrir des bureaux pour Calvin Bullock, Ltd. et Canadian Investment Funds à Montréal où il s’établira. Comme il est d’origine britannique, il sera admis légalement au Canada et pourra obtenir sa citoyenneté canadienne après cinq ans. C’est donc en 1932, alors qu’il a 4 ans, qu’arrive Warren Chippindale à Montréal accompagné de sa mère Gem et de sa sœur aînée Marion. Le jeune Warren est sportif et bon élève. Il jouera au hockey et au football pendant qu’il fréquentait le Westmount High School. Il skiera également sur le mont Royal et à Saint-Sauveur. Il étudiera en commerce à l’université McGill et jouera au hockey pour les Redman de McGill. Il jouera également junior pour les Maple Leafs de Verdun. Warren rencontre la femme de sa vie, Cherry Cameron, alors qu’ils fréquentent tous deux le Westmount High School. Leur relation se poursuit à l’université et c’est le 10 novembre 1951 qu’ils se marient à l’église Holy Trinity de Westmount.

Décors hivernaux — Winter Decors

Je me souviens de la jeune famille des Chippindale à Mont-Tremblant dans les années soixante. Warren Chippindale était auditeur financier pour MacDonald Currie au Tremblant Lodge de Joe et Mary Ryan ; au Gray Rock de la famille Wheeler et au Cuttle’s Tremblant Club de Jim et Betty Cuttle. Au fil des ans, la famille, qui compte cinq enfants – Linda, Debra, Nancy, Alan et John – viendra passer de longs week-ends à Mont-Tremblant durant la saison morte pendant que Warren travaillait pour ses clients. Les hôtels étaient vides et les enfants pouvaient explorer à leur guise les grands espaces extérieurs et intérieurs.

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Mont-Tremblant les séduit et ils décident avec leurs grands amis Bud et Dorothy Iredale de construire chacun une maison de campagne sur les flancs de l’ancienne pente de ski du Cuttle’s Tremblant Club. Nous skiions l’hiver, et l’été nous pratiquions le ski nautique, la voile, le golf et nous jouions au tennis. Je me souviens d’ailleurs de cette rivalité amicale entre mon père Charlie et

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Warren aux championnats du vieux Club de golf à Tremblant. Au début des années 60, Warren et Ernie McCulloch redonnèrent vie au Club de Ski Mont Tremblant pour permettre l’accès aux compétitions. Bob McLennan sera engagé comme entraîneur. Warren accompagnait ses enfants lors des compétitions à travers les Laurentides. Son engagement était tel qu’il obtint une certification comme officiel et inspecteur de course. Il était fier d’amener aux différentes courses, non seulement ses enfants, mais aussi d’autres jeunes coureurs. Il participait aux rencontres de ligue à Montréal et officiait tant à Mont-Tremblant que partout dans les Laurentides. Warren Chippindale était un homme intelligent et sage. Il a été le conseiller personnel de Mary Ryan après le décès de Joe. Plus tard, il conseillera les nouveaux propriétaires de Tremblant lors de la vente de la propriété à Intrawest. Il demeurera conseiller personnel de Joe Hussein et de l’équipe de direction d’Intrawest pendant plusieurs années. Il créera un modèle financier et opérationnel pour la location de condominium qui sera adopté à travers la région de Tremblant. Il participera à la création du plan d’origine d’Intrawest pour la préservation d’espaces verts. Il savait que des développements majeurs allaient voir le jour, mais il voulait préserver l’essence du « Vieux Tremblant » autant que possible. Non seulement il était visionnaire, mais il était aussi un leader communautaire. Warren n’était pas avare de son temps ni de ses conseils judicieux. Il a été le mentor de nombreux jeunes entrepreneurs. Durant mes années au sein de l’équipe canadienne de ski alpin, non content de suivre ma carrière de jeune athlète, il me conseillait de façon subtile, mais ô combien juste. En 1997, il sera reçu membre de l’Ordre du Canada en reconnaissance de son travail de levée de fonds pour l’Université McGill et le Neuro (l’Institut-hôpital neurologique de Montréal). En 2004, il recevra le Lifetime Achievement Award du Neuro. Lors de sa sépulture en mai 2011, le drapeau de l’Université McGill sera mis en berne. Ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants seront pour toujours inspirés par cet homme exceptionnel. Pour ma part, j’ai eu l’honneur, pendant bien des années, de prendre part tous les samedis à partir de 7 h 30, à un « foursome » de golf avec Warren Chippindale, Dr Ed Monaghan, et Bud Iredale. J’étais l’un des leurs malgré mon jeune âge, et ce parcours sacré du samedi était rempli de sagesse, de bonne humeur et de camaraderie. Je bénéficiais de leçons de vie en plein air ! Warren aimait et respectait notre belle région qui, selon lui : « ne nous est que prêtée le temps de notre vie ». Voilà le sage héritage qu’il nous a laissé.

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Warren Chippindale

Which is why, very quickly, in my life as a young boy, my parents’ friends became my friends and their opinions were welcomed and respected. Warren Chippindale – a descendant of the famous 18th century cabinetmaker Thomas Chippindale – was a great friend of my parents. Warren’s father, Alan Chippindale, was born in Leeds, England, in 1901. Alan’s father left England to work in Denver, Colorado, and when Alan was six, he and his mother joined the father in the United States. As an adult, Alan married and was the father of two children when the opportunity arose to open offices for Calvin Bullock, Ltd. and Canadian Investment Funds in Montréal, where he settled. Because he was originally from Britain, he was legally admitted to Canada and could obtain his Canadian citizenship after five years. So it was that in 1932, when he was four years old, Warren Chippindale arrived in Montréal accompanied by his mother Gem and his older sister Marion. Young Warren was athletic and a good student. He played hockey and football while at Westmount High School. He also skied on Mont Royal and at Saint Sauveur. He studied commerce at McGill and played hockey for the McGill Redmen. He also played junior hockey for the Verdun Maple Leafs. Warren met the love of his life, Cherry Cameron, when they were both at Westmount High School. Their relationship continued at university and on November 10, 1951, they married at Holy Trinity Church in Westmount. I remember the young Chippindale family in MontTremblant in the sixties. Warren Chippindale was the financial auditor for MacDonald Currie at Joe and Mary Ryan’s Tremblant Lodge; at Gray Rocks for the Wheeler family; and at Cuttle’s Tremblant Club owned by Jim and Betty Cuttle. Over the years, the family, which included five children – Linda, Debra, Nancy, Alan and John – spent their long weekends at Mont-Tremblant during the “dead season”, during which Warren worked for his clients. The hotels were empty and the children could explore the large outdoor and indoor spaces to their hearts’ content. Mont-Tremblant charmed the Chippindales and they decided, with their great friends Bud and Dorothy Iredale, to each build a country house on the edge of the Cuttle’s Tremblant Club ski slope. We skied in the winter, and in summer we waterskied and sailed, and played golf and tennis. I also remember a friendly rivalry between my father

Charlie and Warren at the championships of the old Tremblant golf club. At the beginning of the ’60s, Warren and Ernie McCulloch brought new life to the Tremblant ski club to allow access to competitions. Bob McLennan was hired as the coach. Warren accompanied his children at the competitions throughout the Laurentians. His engagement was such that he obtained certification as an official and course inspector. He was proud to take not only his own children, but also other young racers, to the various races. He participated in league meetings in Montréal and officiated, not only in Montréal, but throughout the Laurentians.

Les arrière-grands-parents de Warren du côté maternel de la famille M. et Mme R.L. Peters, nés en 1850 dans le Wyoming. / Warren’s great grandparents on his mother’s side of the family - Mr. and Mrs. R.L. Peters, born in 1850 in Wyoming.

Warren Chippindale was a wise and intelligent man. He was a Mary Ryan’s personal counsellor after Joe Ryan’s death. Later, he counseled the new owners of Tremblant during the sale of the property to Intrawest. He remained Joe Hussein’s personal counsellor and that of the Intrawest management for a number of years. He created a financial and operational model for condominium rental which would be adopted throughout the Tremblant area. He participated in creation of the original Intrawest plan for the preservation of green spaces. He knew that major developments would occur, but wanted to preserve the essence of “Old Tremblant” as much as possible. Not only was he a visionary, but he was also a community leader.

Les grands-parents de Warren du côté paternel - Issac et Mabel Chippindale, nés dans les années 1870 à Leeds, en Angleterre. / Warren’s grandparents on his father’s side - Issac and Mabel Chippindale born in the 1870s in Leeds, England.

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Warren was not miserly with his time nor his wise counsel. He mentored many young entrepreneurs. During my years with the Canadian Alpine Ski Team, he not only followed my career as a young athlete, he counseled me … subtly, but oh so wisely. In 1997, he was made a member of the Order of Canada in recognition of his fundraising work for McGill University and the Neuro (the Montreal Neurological Institute). In 2004, he received a Lifetime Achievement Award from the Neuro. During his funeral services in May 2011, the McGill University flag was flown at half-mast. His children, grandchildren and greatgrandchildren will forever be inspired by this exceptional man. As for me, I had the honour, for many years, to take part, every Saturday starting at 7:30 a.m., in a golf foursome with Warren Chippindale, Dr. Ed Monaghan, and Bud Iredale. I was one of them in spite of my young age, and this excellent Saturday morning ritual was full of wisdom, good humour and camaraderie. I had the benefit of life lessons … outdoors!

Le père et la mère de Warren - Alan Chippindale et Gem Chippindale, avec leur sœur aînée Marion et Warren - skiaient dans les Laurentides en 1935. / Warren's father and mother - Alan Chippindale and Gem Chippindale, with older sister Marion and Warren - skiing in the Laurentians in 1935.

Warren loved and respected our beautiful part of the world which, in his words, “is only loaned to us for our lifetime.” That’s the wise legacy he left us. CHRONIQUE | COLUMN par | by Peter Duncan

Peter Duncan fut l’un des meilleurs skieurs du Canada dans les années 1960 et a participé aux Jeux olympiques d’Innsbruck, en 1964, ainsi qu’à ceux de Grenoble, en 1968. Peter Duncan was a Canadian top-notch alpine skier who competed in the 1964 and the 1968 Winter Olympics.

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I am a member of that generation lucky enough to learn from our parents, but also from the extended family made up of uncles, aunts and friends. The advice, the conversations with other adults who could guide us towards a fuller life, were strongly encouraged.

Warren avec enfants et petits-enfants - ski de fond au Domaine SaintBernard. / Warren with children and grandchildren - cross country skiing at Domaine St. Bernard.


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Informations juridiques | The law and you

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Qu’est-ce que l’assurance titres immobilière ?

What is real estate title insurance?

Il existe deux types de polices d’assurance titres : la police propriétaire (protégeant les propriétaires d’immeubles) et la police créancier hypothécaire (protégeant les créanciers hypothécaires d’un immeuble).

There are two types of title insurance policies: the owner’s policy (protecting owners of immovables) and the hypothecary creditor’s policy (protecting creditors with a hypothec on an immovable).*

L’objet de l’assurance titres est de couvrir un risque pouvant porter atteinte au droit de propriété du propriétaire de l’immeuble assuré ou un risque à l’égard de l’hypothèque du créancier hypothécaire, jusqu’à concurrence du montant de la police qui correspondra généralement au prix d’achat de la propriété (pour une police propriétaire) ou à la valeur du prêt (pour une police créancier hypothécaire).

Essentially, the purpose of title insurance is to cover a risk that could interfere with the owner of the insured immovable’s right of ownership or a risk with respect to the hypothecary creditor’s hypothec, up to the amount of the policy, which general corresponds to the property’s purchase price (for an owner’s policy) or the value of the loan (for a hypothecary creditor’s policy).

L’assurance titres n’est toutefois pas une assurance contre les vices cachés ni une assurance garantissant le paiement par le débiteur hypothécaire. Elle ne protège pas non plus contre les risques que l’assuré a permis, créés ou acceptés ni ne couvre les problèmes de nature environnementale ou les vices de construction.

However, title insurance is not insurance against latent defects, nor insurance guaranteeing the hypothecary debtor’s payment. It also does not protect against the risks that the insured has permitted, created, or accepted, nor does it cover environmental problems or construction defects.

En matière résidentielle, l’assurance titres indemnisera l’assuré pour la perte causée notamment par:

In residential matters, title insurance will indemnify the insured for the loss caused, in particular, by:

La publication après la transaction (vente ou hypothèque) d’avis d’hypothèque légale de la construction contre l’immeuble assuré;

i

Publication of a notice of a construction hypothec against the insured immovable after the transaction (sale or hypothec);

(ii) Une fraude immobilière causée par l’usurpation (le vol) d’identité (la protection offerte contre une fraude immobilière par vol d’identité dans certaines polices d’assurance habitation standard est souvent plus limitée que celle qu’offre une police d’assurance titres);

ii

Real estate fraud caused by identity theft (the protection offered against real estate fraud by identity theft in some standard home insurance policies is often more limited than that offered by a title insurance policy);

iii

The non-compliance of a building and its annexes with a municipal zoning by-law that will lead to the obligation to carry out work to demolish or modify the existing structures, including the removal of structures erected without a building permit; and

iv

All arrears of municipal and school taxes, as well as the transfer taxes and/or arrears of condo fees due and unpaid by the seller.

(i)

(iii) La non-conformité d’un immeuble et ses annexes par rapport à un règlement de zonage municipal qui entraînerait l’obligation de procéder à des travaux visant à démolir ou à modifier des ouvrages existants, incluant l’enlèvement de structures érigées sans permis de construction; et (iv) Tous arrérages de taxes municipales et scolaires, ainsi que les droits de mutation et/ou les arrérages de frais condos dus et impayés par le vendeur. Les couvertures offertes par l’assurance titres permettent de conférer une protection à l’égard de risques qu’un juriste (avocat ou notaire) pourrait ne pas déceler dans ses recherches et vérifications de titres préalables, sans compter une erreur ou une omission dans le cadre de telles vérifications. En terminant, précisons que la couverture d’assurance peut varier d’un assureur titres à l’autre et peut différer s’il s’agit d’une assurance titres émise en matière commerciale.

Coverages offered by title insurance provide protection against risks that a jurist (lawyer or notary) may not be able to detect in their searches and verifications of prior titles, not to mention an error or omission in the context of said verifications. Ultimately, it is important to specify that the insurance coverage may vary from one title insurer to another and may differ in the case of commercial title insurance. *See your dictionary for meanings of terms used in Roman or Civil law, which is the code of law in the province of Québec. CHRONIQUE | COLUMN

par | by Me/ Mtre Bryan-Éric Lane

Me Bryan-Éric Lane est le chef de la direction de la firme d’avocats LANE, avocats et conseillers d’affaires inc. ainsi que de l’étude de notaires Blanchard Lupien, qui forment l’un des plus importants groupes juridiques au nord de Montréal. A Lawyer specializing in real estate and business law, Mtre Bryan-Éric Lane is the CEO of the law firm LANE, Lawyers and Business Advisors Inc. as well as the Notaries firm Blanchard Lupien LLP, who form one of the largest legal groups north of Montréal.

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Notre police a été créée pour les propriétaires par des propriétaires (c’est-à-dire nous).

We’re homeowners and policyholders, too—we know what’s needed to protect your new home’s title now and into the future.

Nous sommes aussi des propriétaires et des détenteurs de police d’assurance titres - nous savons ce qu’il faut faire pour protéger les titres de votre nouvelle résidence dès maintenant et également pour le futur.

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For specific coverage details and exclusions, please refer to the applicable policy terms and conditions. Copies are available upon request.

Pour connaître les détails et exclusions de la garantie, veuillez consulter les modalités de la police applicable. Des copies sont disponibles sur demande.


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