Périodique Quadrimestriel n° 118
3 e QUADRIMESTRE 2025
Editrice responsable : Andrée Longcheval - Chaussée de Haecht, 151 - 1030 Bruxelles
Bureau de dépôt : Bruxelles X
![]()
Périodique Quadrimestriel n° 118
3 e QUADRIMESTRE 2025
Editrice responsable : Andrée Longcheval - Chaussée de Haecht, 151 - 1030 Bruxelles
Bureau de dépôt : Bruxelles X


Après « Roméo et Juliette », voici la deuxième création de Toone VIII – Nicolas Géal. Cette fois, le comédien-auteur fait l’adaptation de « Dracula », célèbre roman de Bram Stoker.

L’action se déroule en Transylvanie et dans le quartier des Marolles. Woltje, mascotte légendaire du Théâtre de Toone, jouera le rôle de Jonathan Harker. C’est donc lui qui sera chargé d’aller rencontrer le comte Dracula
Transylvanie pour lui vendre l’abbaye de Carfax, située ... place de Brouckère.
L’épreuve sera rude. Il ira de surprise en surprise et attrapera des slaptitudes (des faiblesses), des flanellebiene (des jambes en flanelle – jambes faibles) les poeppers (de la peur) au fur et à mesure que le sinistre château dévoilera secrets.
Trois vampires froecheles (tripoteuses) vont même le faire bibberer (trembler) jusque dans son dikkentien (son gros orteil).

La distribution comprend également d’autres poechenelles (marionnettes) célèbres tels que « Jef Patâât » « Duivel ».
La scénographie est due au talent Thierry Bosquet avec la complicité d’ Eugénie Obolensky pour réalisation des décors. Notre couturière, Lidia Gosamo élabore costumes et marionnettes avec la ticipation de Nazanin Fakoor. Cette création s’adresse aux familles et à tous ceux qui aiment l’humour bruxellois.
A découvrir !

Editorial page 3
Les Trois Mousquetaires page 4
Toone VII membre d’honneur
du Cercle Royal Gaulois artistique et littéraire page 5
Le Bossu page 6
Toone VII Koekelbergeois à vie page 7
Programmation pages 8-9
Dracula page 10
Les Quatre Fils Aymon page 11
La Nativité page 12
Remerciements de Paul Marchant, ayant droit de Michel de Ghelderode page 13
Le Mot de la conservatrice : La Galerie de Toone page 14

Photo de Couverture :
Anne De Gelas
Visite de nos collègues de Kallemoeie –
Rentrée académique de l’ADIPB page 15
Chers Z’amis,
« Par la dernière porte qui baillait entre deux nues l’Été s’en est allé » écrivait Emile Verhaeren.
Notre saison d’été s’est terminée et avec elle notre Carmen. Moi qui joue Don José j’aime autant vous dire que j’ai besoin de m’en remettre de cette mokske*. Quel caractère ! Enfin si vous avez vu la pièce, vous savez que j’ai quand même gardé le moral. Pas comme dans l’Opéra ou chez Mérimée où je passe pour un snul**.
Ara*** !
Bien bruxelloisement, Ton Woltje Citoyen d’honneur de la Ville de Bruxelles
*Mokske : Belle demoiselle.
**Snul : Crétin, nul.
***Ara ! : Vigoureuse expression pour mettre un point final à toute discussion.

Pour les spectateurs : En soirée deux heures de parking gratuit.
Demandez un voucher à la caisse du théâtre.
PARKING GRAND-PLACE

Cher Public,
En beste kijkers,
Nous voilà repartis pour un troisième quadrimestre aussi complet que varié.
Les joyeux bretteurs tels Athos, Porthos, Aramis, d’Artagnan et Lagardère sont prêts à ouvrir le bal et faire des étincelles avec leurs rapières.
En octobre ils céderont la place au redoutable Dracula, qui après avoir étanché sa soif, s’effacera à la vue du Cheval Bayard chevauché par les flamboyants 4 Fils Aymon aux armures superbement astiquées par Woltje.
Et l’année se terminera avec l’incontournable Nativité et le Massacre des Innocents que nous devons tout aussi bien à la tradition populaire qu’au génie de Michel de Ghelderode, qui a si grandement contribué à la renaissance de notre Théâtre.
A bientôt, donc.
Victor José Géal – Toone VII Président

C’est en collaboration avec Auguste Maquet qu’Alexandre Dumas écrit “Les Trois Mousquetaires”. Ils ont pour nom Athos, Porthos et Aramis (tous ont existé) et sont au service de Louis XIII. Arrivé de sa Gascogne natale, sur un bidet jaune de robe, avec une lettre de recommandation de son gentilhomme de père pour Monsieur de Tréville, capitaine des gardes, à Paris, d’Artagnan doit gagner sa belle casaque de mousquetaire. Il commencera par se battre en duel avec ceux qui deviendront ses inséparables amis.
L’amour que d’Artagnan porte à Constance Bonacieux (Constanske chez Toone), fidèle femme de chambre d’Anne d’Autriche, le lance dans l’aventure dite des “Ferrets de la Reine”: douze ferrets de diamant, présents du roi, que la reine a offerts à Buckingham.
A l’instigation du cardinal de Richelieu qui veut perdre la reine, Louis XIII somme son épouse de les porter au prochain bal de la cour. Ces ferrets sont en réalité des bouts métalliques qui terminent des rubans. Dans le cas de la reine de France, ces ferrets sont ornés de diamants.
Pour les commodités de la scène et aussi par confusion de récits, ces ferrets se transforment chez les Toone du passé en collier de la reine. Cet épisode naît probablement d’un autre roman de Dumas: “Le Collier de la Reine” qui trouve sa source dans l’Affaire du collier en 1785-1786, scandale qui éclata en France à la fin de l’Ancien Régime, à la suite d’une escroquerie montée par la comtesse de La Motte aidée de Cagliostro. Ces derniers convainquirent le cardinal de Rohan d’acheter pour la reine un collier qu’il ne put jamais rembourser. Cette affaire compromit la reine Marie-Antoinette qui était pourtant innocente.
Confusion dans les récits, anachronismes font partie du quotidien des Toone. Ils ne s’embarrassent guère de détails ni de vérité historique. Comme disait Molière: “L’important, c’est de plaire!“
De nos jours, Nicolas Géal - Toone VIII respecte dans ses adaptations les anachronismes de ses prédécesseurs.

Voici le discours que prononça l’éminent homme de lettre et de presse, le baron Jacques Franck lorsque V. José Géal – Toone VII fut élevé à la dignité de membre d’honneur du Cercle Royal Gaulois Artistique et Littéraire.
« L’art des marionnettes est une forme de théâtre trop méconnue – et que les imbéciles voient comme un art pour enfants, alors qu’il est une des quatre formes de théâtre, avec le théâtre parlé de la tragédie et de la comédie, le théâtre d’opéra et le théâtre de ballets.
A Bruxelles, comme adoubé par un de nos plus grands hommes de théâtre, Michel de Ghelderode, José Géal perpétue une tradition en tant que septième d’une succession de marionnettistes, et en tant que père du huitième, son fils Nicolas. C’est merveille de penser que pendant plus de 50 ans, notre nouveau membre d’honneur n’a cessé de faire briller les yeux et les sourires de petits et grands.
Petits et grands qui ont souvent découvert grâce à lui des chefs-d’oeuvre de la littérature, de L’Ecole des femmes de Molière à Guillaume Tell de Schiller en passant par Carmen de Bizet et sans oublier à Pâques La Passion de Jésus.
Aussi, me souvenant du beau vers de Lamartine : « Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? », je réponds sans hésiter : Oui, car les marionnettes de Toone VII ont celle que José Géal leur insuffle. »
Jacques Franck
Le 18 juin 2025
d’après Paul Féval
Publié en 1857 sous la plume de Paul Féval, avocat breton qui se fait connaître comme romancier à Paris, Le Bossu ou le petit Parisien est le prototype des romans de cape et d’épée.
Le héros, Henri de Lagardère dit le Bossu, sauve de justesse Blanche, fille de Philippe de Lorraine, duc de Nevers. Il a la double tâche de venger le père et de rendre la fille à sa mère.
Le beau Lagardère, maintes fois repris au cinéma, détient la fameuse botte secrète du duc de Nevers et va s’en servir seul contre tous. Il usera de la ruse pour faire éclater la vérité. A cette fin, il se déguisera en bossu et, laid comme Esope dont il prendra le nom, va intriguer dans un Paris corrompu. Le climat de cupidité s’aggrave encore par l’impact du système financier de John Law.
Les Toone du passé ont rebaptisé la fille du duc de Nevers. Du prénom Aurore hérité de sa mère, l’héroïne est devenue Blanche dans le répertoire des marionnettes. Erreur d’une tradition orale? Confusion naïve? La question est ouverte.
Le récit original du père Féval s’est étoffé sur la scène de Toone de la jeunesse du Bossu créée de toutes pièces par le fils de l’auteur qui va en exploiter la veine. Peu importe. Les deux auteurs n’ont-ils pas les mêmes nom et prénom?
Duel entre l’honneur et l’ignominie, le Bossu fut à ce point populaire que les anciens Toone en ont dessiné les protagonistes sur leur castelet. TOONE VIII en perpétue la tradition. Comme dit le bretteur: “Si tu ne vas pas à Lagardère, Lagardère ira-t-à toi.” (sic)
La pièce se joue dans de superbes décors et costumes dus à Thierry Bosquet.
Décors et marionnettes font partie du Patrimoine de la Communauté Française de Belgique.
A.L.


C’est à Koekelberg (commune bruxelloise), au 230 de la Chaussée de Jette, que sont domiciliés depuis 1934 Fernand et Jeanne Géal – Penninckx avec leur fils José.
L’enfant fait ses études primaires à l’école communale pour garçons connue maintenant sous la dénomination Armand Swartenbroecks (ancien bourgmestre, médecin et brillant footballeur), rue François Delcoigne.
José se rappellera toujours la déclaration du « speaker » à la radio (INR), en mai 1940, alors qu’il était âgé de 9 ans : « Ce matin les Allemands ont envahi la Hollande et la Belgique. » L’enfant voit ses parents se regarder avec stupeur. Ils ont tous deux connu la Première Guerre mondiale. L’enfant réalise la gravité de l’information.
En l’année 1942, José est confronté à la Deuxième Guerre Mondiale et à ses tragédies. L’occupant nazi traque de manière impitoyable les juifs. Le garçon se tait car, au péril de leurs vies, ses parents cachent dans sa chambre à coucher une maman juive Ella Leenwand et sa fille de six ans, Reine. Lui, il dort sur le divan du salon.
Les deux clandestines échapperont à la traque. L’acte de bravoure sera récompensé bien plus tard, à la demande des rescapées, mais à titre posthume pour les parents de José qui n’ont jamais rien revendiqué.
Quant à leur fils, comédien-marionnettiste, il connaîtra sous l’appellation de Toone VII un parcours emblématique dans la tradition populaire de Bruxelles.
En cette année 2025 dans la salle du conseil communal, Ahmed Laaouej, député, ancien bourgmestre de la Commune de Koekelberg, et Robert Delathouwer, conseiller communal, l’élèvent au titre de Koekelbergeois à vie à l’unanimité du jury d’un concours du club Henri Vanhuffel et lui offrent, outre un diplôme d’honneur, la remarquable étude historique de Didier Sutter Koekelberg au fil du temps…Au fil des rues*, en présence de nombreux sympathisants dont un représentant du sympathique groupe des Woltje
A.L.
* Didier Sutter, Koekelberg au fil du temps… Au fil des rues, Paris, Editions Drukker, 2012, 624 p.
(Sauf indication contraire tous les spectacles se jouent en bruxellois français et ont lieu à 20h30. Bureau à 20h00.)
SEPTEM BRE
d’après Alexandre Dumas. Adaptation de V. José Géal et Andrée Longcheval Décors de Raymond Goffin, costumes de Lidia Gosamo
D’après Paul Féval. Adaptation de V. José Géal
Décors et costumes de Thierry Bosquet. Marionnettes du Patrimoine de la Fédération Wallonie - Bruxelles
Samedi 20 septembre Gala pour les 64èmes Fêtes Traditionnelles de la Commune Libre de l’Ilot Sacré 12h00 Accueil 13h15 Remise des diplômes et médailles. 12h30 Spectacle « Le Bossu » 13h45 Buffet breughélien Infos et réservations : woltje@skynet.be
Samedi 20 et Dimanche 21: Participation au Folklorissimo (https://www.bruxelles.be/)
Zondag 21 om 16u00 : “Den Boult – Le Bossu” in’t brussels vloms – dialecte bruxellois «
De et par Nicolas Géal d’après Bram Stoker, Décors et costumes de Thierry Bosquet Réalisation des décors : Eugénie Obolensky, Réalisation des costumes : Lidia Gosamo
OCTOBRE:
d’après Herman Closson et la tradition populaire. Adaptation de V. José Géal. Décors de Raymond Goffin, Costumes de Lidia Gosamo Marionnettes du Patrimoine de la Fédération Wallonie - Bruxelles
Décors : Raymond Goffin, Costumes: Lidia Gosamo « La
De Michel de Ghelderode, Adaptation de José Géal et Andrée Longcheval
Zondag 28 om 16u00: « Nativitas » in’t brussels vloms – dialecte flamand de Bruxelles
PRIX DES PLACES : 18 € (réductions enfants, étudiants, 65+. 12 €, )
MUSEE DE TOONE : Entrée gratuite à l’entracte pour les spectateurs. Visite guidée sur demande (minimum 20 personnes)
LOCATION - ESTAMINET : ouvert du mercredi au dimanche inclus à partir de midi
SECRETARIAT : 151 chaussée de Haecht - 1030 Bruxelles
Téléphone : 02 217 27 53 - 02 217 04 64
BNP Paribas : IBAN - BE72 210058953016
IL EST TOUJOURS PRUDENT DE RESERVER de 12 à 24h - Tél.:02
LA DIRECTION SE RESERVE LE DROIT DE MODIFIER LA PROGRAMMATION
Dans le cadre de notre action “ TOONE THEATRE D’EUROPE”, A LA DEMANDE, spectacles en dialecte (Brussels Vloms), mais aussi en néerlandais - anglais - allemand - italien - espagnol.
THEATRE ROYAL DE TOONE asbl (Moniteur du 27.01.66)
Entrée: Impasse Ste - Pétronille (66 rue du Marché aux Herbes), 1000 Bruxelles.
: woltje@skynet.be -
D' après Bram Stoker
Après « Roméo et Juliette », voici la deuxième création de Toone VIII – Nicolas Géal. Cette fois, le comédien-auteur fait l’adaptation de « Dracula », célèbre roman de Bram Stoker.
L’action se déroule en Transylvanie et dans le quartier des Marolles. Woltje, mascotte légendaire du Théâtre de Toone, jouera le rôle de Jonathan Harker. C’est donc lui qui sera chargé d’aller rencontrer le comte Dracula en Transylvanie pour lui vendre l’abbaye de Carfax, située ... place de Brouckère.
L’épreuve sera rude. Il ira de surprise en surprise et attrapera des slaptitudes (des faiblesses), des flanellebiene (des jambes en flanelle – jambes faibles) et les poeppers (de la peur) au fur et à mesure que le sinistre château dévoilera ses secrets.
Trois vampires froecheles (tripoteuses) vont même le faire bibberer (trembler) jusque dans son dikkentien (son gros orteil).

La distribution comprend également d’autres poechenelles (marionnettes) célèbres tels que « Jef Patâât » et le « Duivel ».
La scénographie est due au talent de Thierry Bosquet avec la complicité d’ Eugénie Obolensky pour la réalisation des décors.
Notre couturière, Lidia Gosamo élabore costumes et marionnettes avec la participation de Nazanin Fakoor.
Cette création s’adresse aux familles et à tous ceux qui aiment l’humour bruxellois.
A découvrir !
A.L.
D’après Herman Closson et la tradition populaire

Lorsque les Comédiens Routiers Belges (notre futur Théâtre National de Belgique) créèrent sous l’impulsion des frères fondateurs Maurice et Jacques Huisman, “Le Jeu des Quatre Fils Aymon” de Herman Closson, au Théâtre Royal des Galeries, le 8 décembre 1941, la pièce fut rapidement censurée. Comme l’écrit Philip Tirard dans son remarquable ouvrage consacré à Jacques Huisman, “une pièce qui engageait parfois les spectateurs à se lever et à entonner La Brabançonne” (notre hymne national) (*). Interdite à Bruxelles en raison de ses appels à la résistance, l’œuvre sera présentée en tournée dans toute la Wallonie sous l’appellation déguisée de “Cheval Bayard”. Elle suscitera l’enthousiasme général.
Inspiré par la tradition populaire et par la pièce de son professeur au Conservatoire Royal de Bruxelles, Herman Closson, le jeune Toone VII a réécrit cette chanson de geste des vassaux rebelles en une savoureuse adaptation bruxelloise. Cette version emprunte son premier acte à la tradition orale des Toone (avant la naissance des fils Aymon) tandis que le deuxième acte est conçu dans l’esprit de Closson et grâce à la complicité bienveillante de leur auteur.
Dans cette sombre histoire de famille, Charlemagne va poursuivre les quatre fils rebelles qui ne devront leur salut qu’au cheval bondissant, Bayard, envoyé par l’enchanteur Maugis. Ce dernier va substituer la ruse à la force brutale des chevaliers.
Le suzerain prend le timbre de voix “vieille France” d’un autre Charles (de Gaulle), grand lui aussi par la taille et le prestige. Des faits héroïques mais aussi de l’amour émaillent cette épopée du Moyen Age. A la vue de la belle Aléïs de Provence, le cœur du redoutable Renaud fait des “cumulets” dans sa poitrine.
La partie d’échecs, véritable joute intellectuelle entre Bertholet et Renaud dans la tradition médiévale, sera à l’origine d’une rébellion inéluctable.
Qu’importe le siège qui doit affamer les héros, ils seront ravitaillés par catapultes à coups de … jambons. “Un jambon ? Mais c’est toute la terre des Ardennes qui sauve ses enfants !”
La voix de Nicolas Géal - Toone VIII prend toutes les intonations : solennelles, altières, sépulcrales, gouailleuses, minaudantes, dédaigneuses…
Le cheval Bayard et les marionnettes des Quatre Fils Aymon ont fait l’objet d’une acquisition par le service du Patrimoine de la Communauté Française.
Nous avons joué cette pièce en version italienne à Messine et en version allemande à Dortmund. Les décors sont dus au talent de Raymond Goffin. Quant aux costumes, ils sont confectionnés par notre fée, Lidia Gosamo.
A. L.
A consulter à la Bibliothèque de Toone :
CLOSSON Herman, Le Jeu des Quatre Fils Aymon, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 136 p.
(*) TIRARD Philip, Jacques Huisman. Des masques et des souvenirs, CFC – Editions, Bruxelles, 1996, 255 p. Extrait p. 60
En 1929, Michel de Ghelderode publie dans la revue “La Scène” une courte version de « La Nativité et le Massacre des Innocents », qu’il avait recueillie par bribes parmi bien d’autres textes de tradition orale auprès de vieux joueurs bruxellois. Cette version est jouée pour la première fois par V. José Géal, à la demande de Jef Bourgeois, à la Maison des Architectes (rue Ernest Allard), fin 1963.
En 1979, le Festival du cinéma n’a pas lieu à Cannes car de grands travaux sont en cours dans certaines salles. Le directeur de l’animation culturelle, Roger Bidaud, a l’excellente idée d’organiser, en décembre de la même année, un Festival International de la Marionnette et de l’ouvrir avec le Théâtre de Toone. La Nativité est un sujet idoine.
Victor José Géal et Andrée Longcheval entreprennent alors avec la bénédiction de Jeanne de Ghelderode, veuve de l’écrivain, de revoir et d’augmenter le texte ghelderodien pour en faire la version actuelle.

Nos Souverains nous font l’honneur d’assister à une représentation de La Nativité
Entouré d’un groupe de spectateurs, Paul Marchant, ayant droit de Michel de Ghelderode, tient les propos suivants lors d’une représentation de Carmen d’après Georges Bizet, opéra d’été revisité par Toone :
« Je tiens à remercier Victor José Géal dit Toone VII, Commandeur de l’Ordre de Léopold, son épouse Andrée Longcheval, conservatrice et archiviste, ainsi que leur fils Nicolas Géal dit Toone VIII qui reprend le flambeau pour m’avoir décerné cet ordre folklorique avec la médaille de la confrérie des Chevaliers de l’Ordre de Toone pour promouvoir et défendre le patrimoine historique et folklorique de la Ville de Bruxelles et d’être un partisan des Poesjenelles de Toone.
J’aurais pu le dire avant mais je voulais laisser la surprise.
Je tiens à ajouter que mes parents et la famille Toone c’était une longue et grande histoire d’amour et d’amitié.

Je suis ici présent devant vous faisant partie d’un groupe sympathique de seniors et, en leur nom, nous tenons à remercier l’organisation de wolu10000 représentée aujourd’hui par Nathalie en charge entre autres de s’occuper des seniors de la commune de Woluwe Saint-Lambert qui a permis de faire connaître à certains un des derniers lieux sacrés et emblématiques du folklore bruxellois où se jouent des pièces à l’aide des célèbres marionnettes à tringle et plus spécialement quelques pièces écrites pour le théâtre par mon grand-oncle Michel de Ghelderode.
Et je tiens à vous signaler que ma prochaine activité au sein de wolu10000 me permettra de pouvoir me rendre au cimetière de Laeken afin d’aller sur la tombe de mon grand-oncle Michel de Ghelderode dont je suis l’ayant droit et fier de la citation qui se trouve sur chaque périodique du Petit Toone Illustré : « Les marionnettes plaisent de plus en plus. Elles sont l’écologie du monde du spectacle, le retour aux signes simples et évident ».
Et je finirai enfin par nous souhaiter une bonne après-midi dans ce lieu pur jus qui en déconcerte certains pour leur popotin mais qui nous plonge dans l’ambiance d’un théâtre dont l’histoire pour moi a commencé dans les années 1830 dixit référence au Soir Illustré du 28 mars 1931.
Merci de m’avoir permis de narrer cette journée sans oublier tout le personnel qu’il soit pour vous servir ou vous distraire qui gravite autour de la famille Géal pour contribuer au succès de ce théâtre.
Et bon spectacle à tous.
Merci. »
Paul Marchant

La Galerie de Toone* est inaugurée le 11 septembre 2010 lors des festivités des 50 ans de la Commune Libre de l’Ilot Sacré, en présence d’une importante délégation européenne de maires invités par les dynamiques Italo et Renato Serra, respectivement Président et Secrétaire de l’Ilot, et bien sûr d’Alain Tillière, notre vaillant Bourgmestre in partibus**.
Notre ami liégeois Jean-Denys Boussart, maïeur de la Commune Libre de Saint-Pholiendes-Près et notre collègue et ami gantois Luk De Bruyker, titulaire du rôle de Pierke (Pierrot) Pirlala aux Gentse Feesten, sont de la fête.
Rappelons que c’est sous l’impulsion de notre bonne Ville de Bruxelles que nous disposons de ce lieu.
Cet immeuble du XVIIe siècle, à front de rue, propriété de la Ville de Bruxelles, entièrement restauré par ses soins, a pris alors un nouvel essor.
Au cours de cette décennie, la galerie située au rez-de-chaussée s’est illustrée d’expositions et de conférences aussi diverses que : L’Ilot Sacré, Les Peintres de la Marionnette, L’Inspiration Dramatique de Michel de Ghelderode, Le Folklore Bruxellois, José Géal – Toone VII…
Maintenant, une nouvelle scénographie de marionnettes exposées aux murs de cet espace offre une palette colorée du répertoire des Toone. Ce nouveau projet est dû à la maitrise de JeanPierre Vandervondelen, gardien multilingue des lieux.
Dans cette galerie, on peut aussi trouver une large documentation sous forme de livres, brochures, cartes postales, dessin cartonné à découper à l’effigie de Woltje, affiches, programmes, DVD Bonhommet et Tilapin de la scénariste Renée Fuks, pour les enfants (de 2 à 6 ans) et DVD Where are the Puppets ? (Projet Européen PUPMUS à l’initiative de Jeanne Vibaek Pasqualino, localisant les marionnettes, auquel nous avons participé à Palerme) pour les familles, ainsi que de cartels bilingues explicatifs dans nos vitrines.
Bonne découverte !
* 64, rue du Marché aux Herbes – 1000 Bruxelles.
Heures d’ouverture : jeudi, vendredi, samedi de 14h à 18h.
** Le Petit Toone Illustré n°68 – 4e trimestre 2010
Andrée Longcheval

Sous la conduite d’Annie Laforce et de Guido Hostyn, nos collègues du Théâtre de marionnettes Kallemoeie (Ostende) ont assisté à une représentation de Carmen d’après Georges Bizet, chez Toone.
L’occasion était trop belle de leur réserver la surprise en leur faisant découvrir, dans l’extension de notre musée, la vitrine consacrée à leur remarquable spectacle Tjèmenes mensen… Ier is Ensor, dédié au plus célèbre citoyen ostendais, le peintre et baron James
Ensor.

Guido Hostyn et Annie Laforce, ainsi que des collègues de la troupe du Théâtre de Kallemoeie, devant la vitrine consacrée à leur spectacle sur James Ensor

Le samedi 4 octobre 2025
La rentrée académique de nos cours de bruxellois (ADIPB), dispensés par V. José Géal –Toone VII, aura lieu le samedi 4 octobre prochain, à 10h30, en nos locaux.*
Ce cours de bruxellois, premier du genre dans notre capitale, a été créé en 1991 par le couple d’érudits Louise Claessens et Oscar Starck, à l’initiative de Simon-Pierre Nothomb.
* Entrée rue du Marché-aux-Herbes, 66 – au fond de l’Impasse Sainte-Pétronille, à 1000 Bruxelles
- Authentiques marionnettes de scène avec certificat de garantie.
- Cartes postales, Affiches, Posters.
- Petit WOLTJE souvenir.
- Le livre José Géal - TOONE VII
Réalisation: Centre Albert Marinus
peut être obtenu chez TOONE en versant la somme de €25 au compte N° BE 72 2100 5895 3016 du Théâtre Royal de TOONE.

Histoire d’une dynastie populaire
RESERVATION : 02/511 71 37 ou 02/ 513 54 86
Attention! Pour les associations, les écoles, les séances privées, les visites guidées et les informations générales, veuillez vous adresser au 02/ 217 04 64 ou 02/ 217 27 53 - woltje@skynet.be - www.toone.be
Les activités du THEATRE ROYAL de TOONE sont soutenues par: La Fédération Wallonie-Bruxelles, La Région de Bruxelles-Capitale, La Ville de Bruxelles.


www.toone.be

Secrétaire de rédaction : Andrée Longcheval, conservatrice 151 chaussée de Haecht à 1030 Bruxelles
