David & goliath
Bedos,
de père en fils par Michel Paquot
C
’est promis, il va remettre ça! le 10 mai 1981, Guy Bedos était sur la scène du Chatelet pour fêter avec les spectateurs la victoire de Françoise Mit-
Tandis que Guy Bedos, avant de revenir sur scène en 2012, dresse, dans «Plans rapprochés», le portrait de vingt-cinq personnalités aimées ou non, son fils Nicolas, 31 ans, s’impose en auteur dramatique talentueux et acerbe chroniqueur télé. 12
terrand (si Giscard l’avait emporté, le rideau serait
tombé). Trente et un ans plus tard, en mai 2012, c’est toujours en direct et en public, dans une salle parisienne non encore définie, qu’il assistera à la défaite - du moins le souhaite-t-il - de Nicolas Sarkozy.
Le père, toujours mordant A 77 ans, dont cinquante-sept passés sur les plateaux de cinéma, les scènes de théâtre et de music-hall, le bonhomme grisonnant n’est pas rangé des voitures. Ce trublion ingérable n’a en effet rien perdu de sa révolte, de sa causticité, de son mordant et de sa lucidité. «Quand on nous dit qu’il ne faut pas mêler l’humour et la politique, c’est tout à fait surréaliste» tempête-t-il