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Rückblende

Hans Simonet: toute   sa vie pour le tir sportif Hans Simonet:   Ein Leben für den Schiesssport L’armurier et vainqueur de titres internationaux Hans Simonet, de Morat, tire depuis sa dixième année et il est toujours présent. de László Tolvaj Nous avons fixé la date de l’interview pour le jour du tir historique de Morat. Ce dimanche là, Hans Simonet fêtait son 77ème anniversaire et, en tant que chef du dépouillement des résultats, il était responsable du comptage correct des coups sur les cibles respectives. Pendant cette matinée environ 18000 cartouches ont été tirées, et même si seulement 1% prêtait à discussion, Simonet a dû contrôler et examiner1800 impacts avec jauge et loupe. Malgré l’anniversaire, le devoir avait la priorité, c’est pourquoi la fête fut remise à plus tard! C’est comme cela qu’on le connaît quand on a besoin de lui. «Le tir est ma vie, je suis heureux. Je ne compte pas le temps que je lui donne», nous avoue-t-il. Cette belle histoire a commencé il y a bientôt sept décennies. Hans Simonet, alors âgé de dix ans, tirait à Galmiz, village proche où il grandit, avec un mousqueton long (96/11) équipé d’un système Lienhard. C’était à la fin de la deuxième guerre mondiale et l’argent nécessaire pour un tel luxe était très rare dans les foyers suisses. Son père lui acheta, malgré tout, un fusil à petit calibre. Après tout, adolescent, il avait lui aussi tiré la discipline trois positions. Hans s’entraînait dans le jardin, derrière la maison, ou il avait planté une planche à 50 mètres qui faisait office de cadre de cible et de butte de tir! Et les voisins? «Ils sont venus voir, bien sûr, et ils ont trouvé tout cela très bien», nous dit Simonet. Aujourd’hui, seule la police débarquerait et elle trouverait – tout cela beaucoup mois bien . . . Adolescent, de 12 jusqu’à 14 ans, Simonet s’entraînait dans les positions à genou

Aktuelles Bild von Hans Simonet. et debout, la plupart du temps à sec. La munition était trop chère, l’argent manquait, et presque tous les tireurs de cette époque étaient dans la même situation. Simonet sait, ceci comme exemple, que Kurt Johansson, plusieurs fois champion du monde et champion du monde par équipe (entre 1947 et 1966) dans les disciplines carabine, petit calibre couché, carabine libre et fusil militaire, n’avait que dix cartouches gros calibre à disposition pour l’entraînement avant un championnat du monde! Pour la préparation globale, et non par jour . . . ! Il validait son entraînement à sec, à chaque fois, par

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le tir d’une seule cartouche, en tout et pour tout . . . Ernst Kramer fut aussi un exemple pour Hans Simonet, tireur et collègue de son père, habitant lui aussi à Galmiz. Kramer remporta la médaille d’argent, au match trois positions 300m, du championnat du monde de Buenos Aires, en 1949. «Je veux aussi y arriver» se dit Simonet et s’entraîna encore plus âprement – à sec bien entendu. Hans Simonet prit aussi part à trois cours de jeunes tireurs, ce qu’on ne pouvait faire, à l’époque, qu’à partir de l’âge de 17 ans. Cette année là, il remporta le match trois positions à la fête cantonale de tir de Fribourg, on intercala du papier en dessous de la hausse pour en optimiser le réglage. Hans Simonet fit son apprentissage d’armurier, de 1951 à 1955, à Neuchâtel et effectua ensuite son école de recrue. Peu après il trouva un emploi dans un atelier mécanique de Morat qui cherchait justement un bon mécanicien. Il y resta 16 ans et inaugura en 1963 l’armurerie qui porte son nom, à Morat. A partir de ce moment là il travailla à 150%. La journée chez son employeur et la nuit dans son propre atelier. Sa femme s’occupait de son commerce et réceptionnait les armes nécessitant une réparation. Le travail est une super thérapie, pense-t-il en jetant un bref regard dans le passé. Il pouvait comme cela concentrer ses idées sur des secteurs totalement différents. Lorsque les fusils à air comprimé firent apparition il n’y avait aucune possibilité de s’entraîner dans la région, de sorte que l’on devait aller tirer dans les installations d’Ostermundigen. Plus tard on pu utiliser la halle de gymnastique de Morat, ce qui attira plusieurs tireurs de Tafers au bord du lac. C’est comme cela que l’on planta un nouveau jalon, plein de succès. Autrefois on tirait avec des carabines à piston, chargées au moyen de gros ressorts et de leviers. L’opération se répétait, à la main, avant chaque coup, l’inertie du mécanisme au départ du coup Ausgabe 9 // September 2012


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