Elite
ajoute-t-elle en souriant. La musique est un élément de méditation et, assez souvent, elle lit un livre, la plupart du temps en rapport avec le tir. «J’essaye de me figurer que je suis en pleine compétition», déclare Diethelm, «et ensuite, ça me sert d’exemple.» Les préparatifs vont si loin qu’elle se représente ce qui se passera ensuite au lieu de la compétition et autour d’elle. «Ainsi, je pourrai, à Londres, exclusivement me concentrer sur la compétition, car les impressions seront bien là, même si elles ne seront pas nouvelles.» Avec son entraîneur du mental Roger Erni, elle se sent aussi en de bonnes mains.
La priorité: l’entraînement mental Pour l’heure, d’une manière générale, l’entraînement mental est ce qui est le plus important pour Heidi Diethelm. Et ça se voit. Confiante, elle regarde en avant et veut rapporter une médaille en Suisse. «L’échec aux CE 2009 me poursuit encore, reconnait-elle. «Pour digérer cet insuccès, une des étapes importantes a été la Coupe du monde, à Péking, en 2010.» À cette époque, elle a eu une nouvelle attitude vis-à-vis du sport et a pu à nouveau se concentrer totalement sur les compétitions. La même année, elle a dû décider comment elle allait continuer, car il n’est pas possible à la fois de travailler à cent pour cent et de tirer au plus haut niveau. Elle décida de démissionner de son emploi. Toute-
fois, son employeur l’a convaincue de travailler à temps partiel. C’est ainsi qu’elle a pu élaborer une planification souple de son travail administratif. Sa famille la soutient totalement.
Un fitness à domicile Il y a dix ans, c’est son mari qui a convaincu Heidi d’essayer simplement de tirer avec lui. «Il m’a dit, jadis, on ne fait pas les choses à moitié», trahit-elle, «et de m’acheter même un pistolet à air comprimé.» Le début d’une grande carrière. Lors des CE de l’année passée, ce fut la récompense de beaucoup de renoncements et de persévérance. Pendant les mois d’hiver, Diethelm s’entraîne une fois par semaine au tir au pistolet à air comprimé. La physio sportive et les entraînements de force et d’endurance font partie de son quotidien. Deux à trois fois par semaine, elle s’entraîne à l’extérieur. À la maison, elle a installé confortablement un petit studio de fitness dans sa propre piscine intérieure. «J›y vais toujours lorsque j’ai un peu de temps et lorsque je veux décompresser.» Heidi, âgée de 42 ans, estime qu’elle est mieux préparée physiquement qu’il y a 2 ans. Et même que l’an dernier avant les CE, car il y avait beaucoup d’engagements. «Nous sommes allés à Pilsen, aux ÉtatsUnis et à Munich; c’était beaucoup.» Cette saison de tir commence à nouveau à Munich. «Je veux conserver toutes mes forces et en-
La Championne d’Europe est sensible au froid J’aime l’hiver… il fait froid et il doit y avoir de la neige, même si moi-même je suis sensible au froid. La plupart du temps, je m’en veux… parce que, par fierté, je ne peux assumer mes fautes. Ce que j’aime le plus? Mon mari et toute la famille.
core les améliorer. Avant tout, je veux encore maîtriser mes émotions.» Ces mois d’hiver, pour cela, elles s’y consacrent résolument. À Londres, il y aura mon mari et notre fils. Cependant Diethelm a déjà clairement dit qu’elle voulait se consacrer entièrement à la compétition. Ce qui n’empêchera pas d’autres membres de sa parenté de directement soutenir la thurgovienne lors de JO. «Il est simplement important que je ne sois pas perturbée par la présence de ma famille et des amis, même si c’est bien agréable de savoir qu’ils sont bien là pour me soutenir.» Pour le moment, elle veut s’accorder des vacances, même si le ski n’est pas au centre de ses intérêts. «J’aime bien me promener et faire de petites excursions. J’aime simplement être dans la nature» déclare l’ancienne volleyeuse. Les vacances n’auront lieu qu’après les JO, en septembre seulement, peut-être avec une médaille olympique dans la poche. ●
In ihren vier Wänden zu Hause kann sich Heidi Diethelm bestens auf London vorbereiten. Ausgabe 2 // Februar 2012
TirSuisse // TiroSvizzera // TirSvizzer SchiessenSchweiz 19