Eté 2011 // Le samedi après-midi

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Expéditeur: Prénom

Swiss Life SA Marketing Suisse General-Guisan-Quai 40 Case postale 8022 Zurich

Magazin 03.11

Nom N°/rue NPA/localité E-mail N° de téléphone

Conditions de participation Sont autorisées à participer toutes les personnes âgées de 18 ans au minimum et domiciliées en Suisse, à l’exception des collaborateurs du groupe Swiss Life, des collaborateurs des agences participant à la campagne et des membres de leur famille. Les gagnants seront informés personnellement. Un versement en espèces des prix est exclu. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du tirage au sort. Tout recours juridique est exclu. Vos données peuvent être utilisées à des fins de marketing.

Loisirs: Club de camping et de caravanning des deux Bâle, 380 membres.

Eté 2011 // Le samedi après-midi

www.swisslife.ch/magazine

Swisslife // Eté 2011 // Le samedi après-midi

Magazine 06.11

SWisslife 2e année // 2e édition // 6.50 francs


SWISSLIFE présente les travaux de photographes suisses dans «Swiss Photo Selection». Ces œuvres ont été sélectionnées par le jury international du «Swiss Photo Award». www.ewzselection.ch

Je suis joignable de

Sujet:

Je souhaite un conseil personnalisé. Veuillez me contacter. à

Prévoyance complémentaire Assurance complète (voir page 6) Prévoyance complémentaire Autonomie partielle (voir page 6) Guide «Préparer sa retraite» Guide «Ma prévoyance» Autres:

Je souhaite obtenir davantage d’informations. Veuillez m’envoyer des documents sur les thèmes suivants:

Un barbecue pour 20 personnes d’une valeur de plus de mille francs offert par Bell et Feldschlösschen (voir MAGAZINE page 50) Où se trouve le filet? La bonne réponse est: 1 14 16 Deux places sur le canapé rouge VIP à un match de qualification pour la Coupe d’Europe Suisse – Bulgarie (voir UPDATE page 10) (date limite de participation: 31 juillet 2011)

Je veux gagner!

SWISSLIFE // Eté 2011 // Le samedi après-midi ©Ursula Sprecher & Andi Cortellini

Club de plongée «Dintefisch», Bâle.


Swiss Photo Selection // 3

Amis et loisirs

Que font les gens le samedi après-midi lorsqu’ils ont fini leurs courses? Ursula Sprecher et Andi Cortellini tentent de répondre à cette question en faisant le portrait de personnes qui se rencontrent régulièrement dans des clubs, des associations ou des groupes.

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SWISSLIFE Eté 2011


Page précédente: Club de plongée «Dintefisch», 48 membres. Ci-dessus: Scouts «St-Brandan», 53 membres.


Swiss Photo Selection // 5

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Association «Freunde der Tätowierung» (Les amis du tatouage), 100 membres.


Swiss Photo Selection // 7

«Pudelclub beider Basel» (Club des caniches), 68 membres.

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«Ruderclub Blauweiss» (Club d’aviron Blauweiss), 230 membres.



Pompiers communaux, 64 membres.


Swiss Photo Selection // 11

Ursula Sprecher et Andi Cortellini Portraits variés Les photographes Ursula Sprecher et Andi Cortellini partagent un studio de photographie à Bâle. Ils travaillent dans la publicité et la presse. Leur spécialisation est la photo VIP, des séries d’images aux projets artistiques libres. Ursula et Andi ont étudié à la Kunstgewerbeschule de Bâle. Ils ont fait un apprentissage de photographie et ont travaillé comme assistants avant de se mettre à leur compte dans les années 90. Leur travail «Freizeitfreunde» reconnu au niveau international montre des groupes de personnes qui s’engagent de manière bénévole dans un domaine commun. Des femmes et des hommes de tous âges, religions ou ethnies nous donnent une image de la société. Les photos racontent l’engagement de ces personnes pour une idée. La motivation et le sérieux de tous les protagonistes devant comme derrière l’objectif sont manifestes. Vous trouverez les 50 images de la série «Freizeitfreunde» sur www.swisslife.ch/magazine

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Ursula Sprecher et Andi Cortellini sont retournés à l’école pour leur série intitulée «Die guten Lehrer» (Les bons enseignants) parue dans le magazine GEO 2/2011. Les deux chasseurs d’images ont parcouru l’Allemagne en passant par Örebro en Suède pour rendre visite à de «bons enseignants» qu’ils ont photographiés avec leurs élèves.


Groupe de majorettes et de danse ÂŤThe StarlightsÂť, 35 membres.


Editorial // 13

Bonjour! Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi, j’adore le samedi après-midi. Etre à l’air libre, s’aérer la tête et se ressourcer, c’est agréable. Il y a aussi le plaisir de voir des amis ou d’être en famille. Par exemple pour monter des pentes à vélo, apprécier la caresse du vent à la descente, et sentir une saine fatigue à l’arrivée. La randonnée est aussi une possibilité. Découvrir la Suisse, faire des rencontres sympathiques et déguster une part de tarte dans une auberge... Mais c’est aussi avoir du temps libre, tout simplement. Faire ce dont on a envie, sans y être forcé. Passer un bon moment en lisant le magazine SWISSLIFE est encore une option. La présente édition propose des articles sur des associations du nord de la Suisse et des jeunes coiffeurs argoviens qui viennent d’obtenir leur diplôme. Et puis, SWISSLIFE a rendu visite à une rédactrice en chef de Lausanne qui décide le samedi de ce que les Romands liront le dimanche. Je vous souhaite d’excellents samedis après-midis à la découverte de la Suisse.

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Ivo Furrer, CEO Suisse: «Le samedi après-midi est fait pour décompresser, recharger ses batteries et se consacrer à ses loisirs, en famille ou avec des amis.»


01

Swiss Photo Selection:

Amis et loisirs

Comment les gens occupent-ils leur temps libre le samedi après-midi? Les photographes Ursula Sprecher et Andi Cortellini apportent une réponse avec une série de photos de groupes. 13 Editorial:

Ivo Furrer

16 Double face:

20

Jeux vidéo contre scoutisme

Repères:

L’union fait la force Du club des amis des caniches aux joies du tatouage, en passant par les pompiers: les photographes Ursula Sprecher et Andi Cortellini font le portrait de divers loisirs.

En voiture!

Le samedi, les Suisses bichonnent leur véhicule. Notre chroniqueur Max Küng a fait son enquête, du tunnel de lavage bon marché à l’installation de luxe.

28 Déchiffrage:

Les loisirs du samedi après-midi

31 Diplôme d’apprentissage:

L’avenir commence ici.

Responsables du projet: Swiss Life Public Relations, Martin Läderach Comité de rédaction: Ivo Furrer, René Aebischer, Thomas Bahc, Thomas Langenegger, Christian Pfister, Hans-Jakob Stahel Directeur de la rédaction UPDATE: Dajan Roman Adresse de la rédaction: Magazine SWISSLIFE, Public Relations, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zurich, magazin@swisslife.ch Direction du projet: Mediaform, Christoph Grenacher, Ittenthal Concept et mise en page: Festland Werbeagentur, St-Gall/Zurich Traduction française: Swiss Life Language Services Impression et envoi: Heer Druck AG, Sulgen Parution: 3 x par an au printemps, en été, en automne Tirage: 100 000 exemplaires Vente d’annonces: Mediaform, Baumgärtli, 5083 Ittenthal, mediaform@mediaform.ch Changements d’adresse/ commandes: Magazine SWISSLIFE, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zurich, www.swisslife.ch/magazinabo Précisions d’ordre juridique: les informations fournies dans cette publication sur les produits et les prestations ne s’assimilent pas à des offres au sens juridique du terme. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet des concours. Tout recours juridique est exclu. Imprimé sur papier FSC.

Nettoyage rituel Le samedi, lorsqu’il fait beau, les hommes toilettent leur véhicule: nettoyage, retouches, et même parfois travail de précision à la brosse à dents!


Contenu // 15

38

A Swiss Life:

Ariane Dayer

Le samedi, la rédactrice en chef du Matin Dimanche prépare les gros titres du lendemain. Ariane Dayer n’est pas n’importe quelle journaliste. Cette valaisanne est considérée comme un phénomène dans le monde des médias. 47 Plaisirs culinaires: 49 Reeto von Gunten:

Les dimanches de la journaliste Féministe mais sans exagération, catholique célibataire, rédactrice en chef avant d’avoir fait carrière, Ariane Dayer est une personnalité atypique.

50 Concours: 52 Encore!

Supplément:

Du soleil dans les assiettes! La poésie du chaos

Un barbecue pour 20 amis

Les joies du jodel avec les Oesch

UPDATE

Découvrez comment Swiss Life s’adapte aux tournants de votre vie, pourquoi un haut salaire n’est pas forcément synonyme de retraite confortable ou encore comment Swiss Life vous simplifie la vie.

Un conseil personnalisé Les assurances et les solutions de prévoyance sont aussi différentes que les souscripteurs. UPDATE vous explique pourquoi Swiss Life met l’accent sur le conseil individualisé.

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Texte: Simone Ott, photos: Noë Flum

Nature ou virtuel? Benjamin Stauffacher, 20 ans, est chef chez les scouts «Schwyzerstärn» de Kehrsatz BE. «Ma copine

n’apprécie pas toujours que je passe plus de temps avec les scouts qu’avec elle. Moi, j’aime énormément les samedis après-midi dans la nature. Je me défoule. En tant

qu’informaticien, je suis scotché à ma chaise de bureau toute la semaine. Les scouts représentent un équilibre important. Nous nous rencontrons le samedi à 14 heures et nous faisons des exercices sur un thème donné. Dernièrement, il s’agissait de se procurer de l’argent en jouant aux agents secrets et en partant à la recherche d’un trésor. Le scoutisme, c’est aussi une camaraderie exceptionnelle. Ensemble, nous partons à l’aventure. On apprend aussi à vivre en communauté. Cela crée des liens. Nous aidons ceux qui traversent des moments difficiles et nous nous motivons les uns les autres. C’est bon de pouvoir compter sur ses camarades. Je transmets aussi des valeurs au sein du groupe comme le respect de l’environnement et des personnes. Je montre qu’il vaut la peine d’aller au bout des choses. De nombreux enfants ne connaissent pas ce principe. Souvent, les jeunes pensent que le scoutisme est ringard. Ils préfèrent jouer au foot ou traîner. Personnellement, je ne veux rien faire d’autre.»


Double face // 17

Stéfanie Burri, 25 ans, de Zollikofen BE, est accro à la console de jeux. «Des amis ont installé des

Playstations 2 et 3 avec un écran mural dans leur local de répétition. J’y vais le samedi après-midi avec mon copain. Nous sommes parfois six ou huit à jouer. Mon jeu préféré est la course automobile. On peut tamponner les autres voitures! Le patinage artistique olympique me plaît aussi. Jouer, c’est aussi se déconnecter du quotidien. Je travaille dans un cabinet d’avocats, et je fais un métier éprouvant. Mes loisirs sont consacrés à la détente et à la convivialité entre amis. Il existe encore d’autres locaux pour les afficionados de la console de jeux. Tout le monde se connaît, et l’on se rend visite mutuellement. Au cours des années, nous avons lié des amitiés, et nous sortons en groupe. A la maison, je joue sur un Atari de 1993 hérité de mon frère. C’est carrément préhistorique! Un ordinateur vintage avec un écran minuscule, un joystick et un clavier surdimensionné. Ce truc fonctionne encore avec des disquettes! Je joue à «Monkey Island». C’est un jeu dans lequel un homme sauve une femme. Les jeux électroniques sont source de plaisir. En plus, je suis ambitieuse: je veux gagner.»

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Die Such-

maschine der Schweizer Familie

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Ăœberraschend anders.


Soin de rinçage intense: photographiÊ en jaune Lamborghini.


Repères // 21

Texte: Max Küng, photos: Lucas Peters

Cuirs et carosseries

Douche, savonnage, briquage: le samedi est le jour du toilettage de la voiture. Notre chroniqueur a visité les hauts lieux du lavage de véhicules, de l’installation bon marché à la plus onéreuse.

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L

e samedi après-midi, lorsqu’il faisait beau, mon grand frère sortait de la maison avec un seau en plastique pour aller rejoindre sa voiture, qu’il avait garée juste devant la porte d’entrée. C’était une Simca 1300 turquoise métallisé qui brillait au soleil, et je plissais des yeux en la regardant, assis sur les marches du perron. C’était sa première voiture. Il l’avait achetée d’occasion avec les économies faites sur son salaire d’apprenti. Il aimait sa Simca. Il l’aimait tellement que je n’avais même pas le droit de l’aider le samedi. Le nettoyage de la voiture est un travail qui demande du sérieux, un grand sens des responsabilités et de la ferveur. Ce n’est donc pas pour les enfants. Mon frère allait chercher une rallonge dans la remise, sortait l’aspirateur de la maison ainsi qu’une pelle et une balayette. Ensuite, il disparaissait dans l’habitacle. Je ne voyais plus que ses jambes qui dépassaient alors qu’il traquait la dernière petite poussière, le nez aplati sur la carpette. Lorsqu’il ressortait, il allait chercher le tuyau d’arrosage. Il avait des produits de nettoyage, une éponge, mais aussi une peau de chamois toute rêche et racornie. L’eau jaillissait. La mousse faisait des éclaboussures. Mon frère travaillait méthodiquement, s’attardant sur les jantes. Et puis venait le polissage. Le nettoyage de la voiture était le rituel du samedi, une sorte de grandmesse, mais bien plus intéressant pour un enfant, et certainement aussi pour mon frère. Lorsque la voiture briquée étincelait au soleil, nous restions à la regarder, conscients de la beauté de ce

moment. Prochaine étape: la soirée, à savoir la sortie en voiture pour épater les filles. C’est aussi à cela que sert une voiture propre et rutilante. Aujourd’hui, la marque Simca n’existe plus. Et mon frère ne lave plus sa voiture devant la maison le samedi. Il faut éviter de polluer la nappe phréatique. Il va donc là où la plupart des automobilistes vont, c’est-à-dire dans une station de lavage. La sensation des années 60 Le premier tunnel de lavage de Suisse a été installé à Zurich en 1967 au Sihlquai. Il y est toujours, au même endroit, dans le même bâtiment, au 41. Ce fut une sensation à l’époque, et même la télévision en a parlé. «C’est comme en

Le professionnel distingue en gros trois types de lavage automobile. Il y a les installations avec une chenille au sol qui fait avancer le véhicule, celles équipées d’un portail (la voiture reste immobile, c’est le portail qui se déplace) et les aires de lavage, très répandues, sur lesquelles on peut utiliser une lance d’arrosage à haute pression après avoir introduit de la monnaie dans un compteur. La Porsche Cayenne noire de Janine Meyerstein est probablement la voiture la plus propre de Suisse. Elle est lavée tous les jours. Il y a une raison à cela. Janine Meyer­stein et sa soeur Marlène dirigent une chaîne suisse de lavage automobile créée au début des années 80 par leur père. Lorsque Janine se rend dans l’un

On entend dire que les voitures polluent l’atmosphère. Ici, c’est l’opinion inverse qui prédomine: l’atmosphère pollue les véhicules.

Amérique», disait le présentateur du journal en commentant d’une voix vibrante les images en noir et blanc. Un lavage coûtait alors sept francs. Le principe était le même qu’aujourd’hui: le véhicule avançait sur une chenille pour passer par les différentes phases de lavage. Au tout début, le nettoyage était encore fait à la main, en attendant l’installation des machines.

de ses centres, elle vérifie elle-même la qualité du nettoyage sur sa propre voiture. Il y a une trentaine d’années que la success story de la famille Meyerstein a débuté, avec une installation qui devint rapidement synonyme de lavage automobile rapide et bon marché, le «Stützliwösch». Ce n’est pas un hasard si ce nom rappelle celui plutôt sulfureux du «Stützlisex» (peep show)


Repères // 23

qui offre à certains mâles un plaisir visuel rapide et peu onéreux. Papa Meyerstein créa ce nom en toute lucidité. Mais les autorités lui tombèrent très vite dessus. Les pouvoirs publics voulaient en effet savoir si les installations de lavage ne cachaient pas quelque chose de moins propre. Jusqu’à ce qu’ils comprennent qu’il ne s’agissait bien que de nettoyage.

L’art du séchage Au printemps, le magazine suisse alémanique des consommateurs «Ktipp» a testé douze installations de lavage de voiture dans toute la Suisse. Le résultat est surprenant. Seule une de ces stations a obtenu la note «Bien». Sept autres ont été jugées comme «Insatisfaisantes». Pourtant, toutes les installations testées respectent les véhicules. Ni rayures ni dommages n’ont été constatés après

Une pratique rituelle Le samedi, les dix boxes Stützliwösch du Letzigrund de Zurich sont tous occupés, et les automobilistes font la queue. Quand vient leur tour, ils s’adonnent avec ardeur au nettoyage de leur carosserie. Ici, ils sont en contact direct avec leur véhicule. Ce n’est pas comme dans un tunnel de lavage. L’on fait les choses soi-même, comme on l’entend, avec une lance qui crache un jet d’eau chaude, du produit de nettoyage, de la mousse ou de la cire. Chacun fait son propre programme. Les endroits difficiles d’accès, les points névralgiques, les zones problématiques, rien n’est laissé au hasard. On entend dire que les voitures polluent l’atmosphère. Ici, c’est l’opinion inverse qui prédomine: l’atmosphère pollue les véhicules. Des insectes morts collent aux rétroviseurs et à la calandre. La saleté, la poussière, le pollen et des matières visqueuses secrétées par les végétaux souillent le véhicule. Les fientes d’oiseaux sont le pire ennemi des peintures de carosserie. Elles brûlent au soleil et s’incrustent dans le métal. Il faut donc les éliminer. Le plus vite possible. Et l’automobiliste introduit encore un

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le lavage. En règle générale, on peut dire qu’un tunnel de lavage est plus efficace qu’un nettoyage à la main.

Le seul tunnel de lavage ayant obtenu la note «Bien» est la station de luxe Autop dans le quartier zurichois de Seefeld. La propreté n’était pas le critère premier, puisque des tunnels de lavage moins chers nettoient tout aussi bien. Le point

Les professionnels conseillent de payer moins pour le lavage et de sécher sa voiture soi-même. Le lavage au Stützliwösch ou d’autres installations similaires n’est pas déconseillé. Le principe est simple: enlever la saleté avec un jet à haute pression. Laver la carosserie avec du produit et une éponge. Rincer la mousse et sécher avec une peau de chamois ou un chiffon doux. déterminant est le séchage.


Couleur de maquillage: photographiĂŠ en rouge Ferrari.


Repères // 25

jeton dans la machine. L’eau jaillit à nouveau de la lance, la brosse mousse et l’aspirateur avale tout sur son passage. Si l’on observe le propriétaire de la Subaru Impreza, de la Mitsubishi Lancer rouge, avec leurs jupes devant, derrière et sur les côtés, leurs jantes hors série et leurs pots d’échappement au diamètre égal à celui d’une cheminée, on se dit qu’il s’agit d’une vraie histoire d’amour. Un amour profond et charnel. L’homme et la machine ne se rapprochent jamais autant qu’un samedi après-midi au «Stützliwösch». La brosse à dents est un ustensile très prisé pour la finition des jantes. Car, même si cela paraît simple, nettoyer une jante à la perfection est un art. Janine Meyerstein explique qu’une enquête a été faite en Allemagne: «Ce sondage a révélé que la plupart des gens pensaient que le lavage de la voiture était un mal nécessaire. Pour les

femmes, c’est même presque aussi désagréable qu’un rendez-vous chez le dentiste.» Les Meyerstein ont voulu mettre fin à ce problème. Avec succès. Janine Meyerstein se trouve au premier étage de sa nouvelle filiale dans le quartier du Seefeld à Zurich, là où commence la Goldküste, bien connue pour son très haut niveau de vie. Les voitures de luxe y pullulent, et il serait malvenu de ne pas leur accorder la qualité de soins ultime. Les Meyerstein ont cerné les besoins et fait construire un tunnel de lavage qui ressemble à un engin spatial venu du futur. Cette étrange bâtisse a été élaborée par le bureau d’architecture Atelier WW. Il s’agit du lavage automatique le plus moderne et le plus chic qui soit. Au premier étage, plus rien ne fait penser à un tunnel de lavage. Un escalier doré mène à un salon. Le client découvre alors des bouteilles de prix ran-

gées dans des vitrines derrière un bar. Les tabourets sont en cuir riveté. On se croirait dans l’un de ces clubs très chics, et c’est aussi sans doute le cas. Dans le fond, des personnages maigres s’agitent, et des flashes crépitent. Une séance photo avec des mannequins pour un article de luxe a lieu juste en ce moment. Cet endroit est polyvalent. «Nous voulions un salon permettant à nos clients de se détendre pendant que nous nous occupons de leur véhicule.» Le salon de détente est aujourd’hui un bar avec piano à queue, un club mais aussi un lieu de rendez-vous où l’on peut déguster un bon champagne (Krug, 410 francs la bouteille). Séance d’épilation à 70 francs Le tunnel de lavage est situé au rez-dechaussée, tout comme la station spécialement conçue pour le lavage intensif des véhicules, à l’extérieur comme à

Le sultan n’aimait pas la poussière du désert Nous avons la chance de pouvoir circuler avec des véhicules non lavés sur nos réseaux routiers. Ce n’est pas le cas partout. Au Sultanat d’Oman, un décret émis en 1973 par l’actuel régent Qabus Ibn Saïd interdit expressément aux automobilistes de circuler dans le pays (2,5 millions d’habitants, capitale: Mascate) à bord d’un véhicule sale. Le sultan aime la propreté. Bien que ce petit pays connaisse une pénurie d’eau depuis bien longtemps, le lavage des véhicules est obligatoire. Les contrevenants s’exposent à des peines pécuniaires allant de 5 à 10 rials, soit 12 à 24 de nos francs. Les récidivistes voient leur véhicule confisqué.

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l’intérieur. Une Bentley y est garée. Une Ferrari aussi. Une Porsche passe au po­ lissage. L’extraction des poils de chien dans l’habitacle coûte 70 francs. Le polis­ sage d’une limousine un bon millier de francs. Comme pour les soins de beauté, des produits très chers sont utilisés. Ici, le nettoyage de la voiture n’est plus un mal nécessaire. C’est un style de vie. «Veuillez laisser votre moteur tour­ ner. Merci. La caisse est par là. Une boisson vous est offerte.» C’est ce que dit l’homme qui accueille les automo­ bilistes au tunnel de lavage. L’on des­ cend de la voiture que l’on laisse aux soins du professionnel et l’on choisit son programme de lavage à la caisse. Un nettoyage complet, avec un entre­ tien spécial jantes et mousse et lavage complet du dessous de caisse coûte 45,50 francs. Le programme de base coûte 22,50 francs. La plupart des clients s’offrent toutefois le program­ me complet. Que représentent 42 francs pour une personne qui conduit une voiture de rêve? Technique et psychologie Il s’agit ici de sentiments, et des plus agréables. Mais il s’agit surtout d’éviter les mauvais sentiments, comme la peur. Les clients ne sont pas dans leur voiture lorsqu’elle traverse le tunnel de lavage dans un tourbillon aqueux et mousseux. Il n’y a que les enfants qui trouvent cela drôle. Et encore. «Le client peut suivre tout le proces­ sus de lavage.» Dans les stations Autop (nom des installations Meyerstein), il est possible d’assister au lavage de son vé­ hicule derrière de grandes baies vitrées.

C’est comme au cinéma. L’on peut voir la phase d’arrosage, celle de la mousse et celle de la brosse. Une transformation s’opère sous les yeux ébahis du specta­ teur. Le véhicule sale devient progressi­ vement un objet rutilant. Et pour augmenter encore le bienêtre et la satisfaction d’une clientèle très exigeante, le café et les croissants sont offerts. Il y a même une cireuse pour faire reluire ses chaussures. Les

lustre du client. Il s’agit de trois pro­ blèmes universellement récurrents dans le lavage automobile. D’abord, les jantes doivent être parfaitement net­ toyées. Ensuite, l’installation ne doit pas rayer la carosserie. Et pour finir, le séchage doit être impeccable. Laver une voiture est une chose. L’autre est de livrer un véhicule entière­ ment sec en peu de temps. Autop utilise de l’eau osmosée, c’est-à-dire déminéra­

Nous attirons les chiens avec des croquettes, les enfants avec des friandises. C’est aussi facile que cela de faire sortir un chien ou un enfant d’une voiture. Meyerstein ont compris que le lavage de voiture était un subtil mélange de technique et de psychologie. Ainsi, l’on veille à ce que les enfants et les chiens sortent du véhicule aussi vite que possible afin d’éviter des em­ bouteillages qui induiraient des re­ tards, eux-mêmes peu souhaités en rai­ son de leur coût, tant nerveux que financier. «Nous attirons les chiens avec des croquettes, les enfants avec des friandises.» C’est aussi facile que cela de faire sortir un chien ou un enfant d’une voiture. Le plus important reste cependant le nettoyage impeccable du véhicule. Ici, trois points décisifs doivent être observés pour satisfaire le désir de

lisée, afin de n’avoir aucun résidu blanc sur la carosserie lorsque les séchoirs sur­ puissants sont actionnés, désintégrant jusqu’à la plus petite particule d’humi­ dité en quelques secondes. Les Meyerstein lavent quelque 5000 véhicules par jour. Sauf quand il pleut. Le mauvais temps n’est pas propice aux affaires. Les gens lavent surtout leur voi­ ture le samedi. Cela a toujours été le cas, et cela ne changera pas. Le samedi, l’auto­ mobiliste bichonne sa voiture.

Max Küng habite avec sa famille et son Audi à Zurich. Il travaille comme journaliste pour «Das Magazin». Il ne lave pas sa voiture régulièrement. Il pense en effet qu’une voiture sale témoigne d’une existence animée.


Un bonheur racĂŠ: photographiĂŠ en vert British Racing.


A quoi occupez-vous vos samedis après-midi?

13,8 %

lessive et repassage

24,7 %

s’occuper des enfants

23,3 % relaxation et wellness

30,9 %

41,7 %

rendre visite à des amis

nettoyer ou ranger le domicile

6,2 %

faire de la musique

42,5 %

faire du sport, seul ou en association

4,9 %

remplir des fonctions publiques

28,2 % faire le jardin

8,4 % Source: sondage Swiss Life

se rendre dans un centre de bricolage

25,2 %

pratiquer un hobby, seul ou en association


Déchiffrage // 29

10 %

tondre le gazon

37,7 %

faire des excursions

6,8 %

laver la voiture

13,8 % rendre visite à la famille

52,3 %

faire les courses

10 %

suivre une formation continue

6,2 %

aller chez le coiffeur

29,5 %

préparer l’invitation du soir

8,7 %

travailler pour l’entreprise

SWISSLIFE Eté 2011

12,5 %

se faire des câlins et plus

1,4 %

faire le plein d’essence


SWISSLIFE est aussi disponible à l’Apple Store en tant qu’application pour iPad et e-magazine sur www.swisslife.ch/magazine


Plus de passes? Plus de tirs? Plus d’encouragements?

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17.05.2011 11:09:40


Diplôme d’apprentissage // 31

L’avenir commence ici. La jeunesse est à l’honneur: des milliers de jeunes gens et jeunes filles ont eu l’occasion de démontrer leur savoir-faire lors de leurs examens de fin d’apprentissage dans toute la Suisse. SWISSLIFE a demandé à des jeunes coiffeurs et coiffeuses de l’école professionnelle de Baden (AG) comment ils voyaient leur avenir.

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SWISSLIFE Eté 2011


HELEN WANNER (18 ANS), WINDISCH «Enfin un salaire décent! Et de nouvelles expériences.»

CÉLINE BURKART (18 ANS), OBERROHRDORF «Maintenant, j’ai plus de moyens.»

ELISA WIDMER (19 ANS), NUSSBAUMEN «Mon diplôme est le début de ma formation. Je veux devenir maquilleuse.»

SULTAN YELIZ SÜNBÜL (20 ANS), WETTINGEN «La vie est faite pour apprendre. Je suis encore jeune et je veux aller à l’école. Devenir puéricultrice me plairait bien.»

SABRINA BUMANN (20 ANS), WINDISCH «Take Care Of Your Hair!»

SAMANTA SCHMASSMANN (19 ANS), MELLINGEN «Je veux devenir monitrice d’auto-école pour reprendre l’affaire tenue par ma mère et mon beau-père.»


TINA LÜSCHER (20 ANS), WOHLEN «Me mettre à mon compte et planifier moi-même mon avenir.»

MELANIE DELLA TORRE BRYAN (19 ANS), SPREITENBACH «Je veux faire une école de police et travailler aux douanes plus tard.»

MALSORE KRASNICI (21 ANS), SPREITENBACH «Je serai à mon compte avant d’avoir 30 ans!»

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ROMAN ELLER (21 ANS), WITTNAU «Mon rêve est d’ouvrir une boutique qui marche bien. Si tel n’est pas le cas, je me vois bien comme jardinier ou comme chauffeur.»

STEFANIA RASETTA (22 ANS), WETTINGEN «Mon métier, c’est ma vie. Avec tout ce que cela comporte.»

ARLINDA MAZREKAJ (18 ANS), HAUSEN «Rentrer chez moi après le travail et déconnecter.»


ANNE RIEWOLDT (26 ANS), ZÜRICH «The world is a mess, but your hair is perfect!»

LAILA KELLER (18 ANS), RINIKEN «Je veux apprendre autant que faire se peut dans la vie. J’irai à l’école Minerva après mon appentissage.»

JESSICA NIGG (22 ANS), WETTINGEN «Je veux travailler comme coiffeuse et découvrir le monde.»

FABIENNE FUX (18 ANS), MÜNCHWILEN «Je fais un stage en puériculture. Ensuite, je veux devenir maîtresse d’école maternelle. Mon rêve a toujours été d’être maîtresse d’école et coiffeuse.»

FABIENNE DOBLER (18 ANS), OBERLUNKHOFEN «Je veux acquérir de l’expérience dans mon métier. C’est pour cela que je change d’emploi.»

MANUELA HUNKELER (18 ANS), NEUENHOF ««Je veux d’abord faire une formation de visagiste. Ensuite, j’ouvrirai un salon de coiffure avec Sandro.»


FABIENNE STEINMANN (19 ANS), BÜELISACKER «Je vais économiser de l’argent pour suivre une formation. Maquilleuse ou photographe, ça me plairait bien.»

CORINNE SAUSER (18 ANS), LEUGGERN «Comme j’ai eu mon diplôme, j’ai bien mérité des vacances!»

DRAGOLJUB MIHAJLOVIC (19 ANS), BADEN «Finie la coiffure. Mon avenir est sur la route. Je vais devenir chauffeur de poids lourds.»

DALIA ABDULAHAD (20 ANS), NUSSBAUMEN «Je vais peut-être me mettre à mon compte.»

PETRA HASLER (18 ANS), OBERMUMPF «Après les vacances, je pars à la montagne pour travailler comme coiffeuse à Arosa.»

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SANDRA SAXER (19 ANS), UNTERSIGGENTHAL «Je veux ouvrir ma boutique dans quelques années. Mais je dois d’abord acquérir de l’expérience.»


DEBORAH FRITSCHI (20 ANS), NEUENHOF «Je laisse tomber les ciseaux. Je vais faire un stage en entreprise, puis une école de commerce.»

STEFANIE STREBEL (19 ANS), MÄGENWIL «Je pars en voyage, l’aventure commence. Ensuite, je ferai une formation d’aide-soignante.»

CHANTAL HUMBEL (18 ANS), NIEDERWIL «Grâce à ma créativité et à mon enthousiasme, je travaillerai dans quelques années avec les meilleurs.»

ANGELA PETERHANS (20 ANS), FISLISBACH «Travailler pour atteindre un but, continuer ma formation et me mettre à mon compte par la suite.»

SANDRO EGLI (20 ANS), WINKEL ZH «Je dois faire mon service militaire. Après, on verra.»

STEFANIE BERTSCHI (20 ANS), VELTHEIM «Je vais d’abord faire de vraies vacances et voir ce qui se présente ensuite.»



A Swiss Life // 39

Texte: Margrit Sprecher, photos: Tom Haller

Le service du samedi Féministe, mais sans préjugés contre les playmates. Ni mariée, ni mère, mais catholique convaincue. Rédactrice en chef à 33 ans sans les années d’expérience habituelles. Tentative de décryptage des antinomies qui accompagnent la vie d’Ariane Dayer, rédactrice en chef du Matin Dimanche.

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SWISSLIFE Eté 2011


L

e lac est tranquille, les voiliers voguent doucement et des promeneurs avides de la caresse du moindre rayon de soleil déambulent sur les rives. Les magnolias omniprésents offrent un spectacle floral saisissant, et les moteurs des voitures arrêtées au feu rouge ronronnent sagement. Nous sommes à Lausanne, un samedi après-midi. Pourtant, dans les bureaux du 33 Rue de la gare, le weekend n’est pas à la flânerie. Des vitres teintées, un escalier silencieux, un hall d’entrée vide. Derrière le guichet de la réception, une jeune femme visiblement ravie d’avoir un peu de compagnie saisit le téléphone: «Ariane, de la visite!» Quelques secondes après, Ariane Dayer sort de l’ascenseur, le portable vissé à l’oreille. Elle fait un geste de la main pour s’excuser. C’est maintenant que tout se joue. C’est maintenant que le journal prend forme. C’est maintenant

A Lausanne, elle a encore acheté une salade insipide au kiosque, alors qu’elle s’était jurée de ne plus le faire. Mais le samedi, la cantine est fermée .

que se décide le contenu de l’hebdomadaire qui sera lu demain par 523 000 Romands au petit déjeuner. Mais la rédactrice en chef espère aussi qu’on en parlera pendant toute la semaine suivante. Dans le bureau paysager de la rédaction du Matin Dimanche, aucun signe ostensible de stress. Les gens parlent à voix basse pour ne pas déranger le collègue qui cherche la bonne formule, les yeux rivés sur son écran, une main plaquée sur sa nuque. De l’autre côté, une journaliste compulse fiévreusement des papiers pour retrouver des chiffres importants. De la fenêtre, on aperçoit des sommets enneigés et le lac Léman. La vue du bureau de la rédactrice est nettement

moins bucolique. Sa cage de verre insonorisée donne sur une cour intérieure et une façade sans charme aux stores fermés. Pour Ariane Dayer, le compte à rebours de l’édition du dimanche commence dès le lundi, son jour de congé. Elle note des idées dans un calepin noir qu’elle change à chaque édition. Cela va du commentaire d’une célébrité au scoop que la concurrence n’a pas. Pour ne citer qu’un exemple: Kofi Annan en personne a honoré le Cully Jazz Festival de sa présence. «C’est génial!» commente Ariane Dayer tout en feuilletant son carnet. Son écriture est ronde, petite et très soignée. Rien à voir avec les habituelles pattes de mouches des journalistes. C’est une écriture lisible et compréhensible. Pour elle la première. Le vendredi soir, la maison Edipresse se vide rapidement, et les «Bon week-end!» fusent de toutes parts. Le samedi matin, à huit heures, Ariane Dayer entre dans le bâtiment de presse. Comme d’habitude, elle a pris le bus de 6h30 à Genève pour se rendre à la gare. Dans le train, elle a eu le temps de parcourir les quotidiens les plus importants. A Lausanne, elle a encore acheté une salade insipide au kiosque, alors qu’elle s’était jurée de ne plus le faire. Mais déjeuner au restaurant prend trop de temps, et la cantine d’Edipresse est fermée le samedi. Ce samedi encore, Ariane Dayer quittera la rédaction vers 23h15. L’ascension de la journaliste Ariane Dayer fut probablement la plus rapide dans le milieu des médias suisses. A 28 ans, elle écrit ses premiers articles en tant que correspondante de La Suisse au Palais fédéral. Elle devient ensuite rédactrice en chef de L’Hebdo à 33 ans. Ce qui n’est d’ailleurs pas du goût de tous. Certains hommes ont cru devoir déclarer, non sans arrogance: «L’Hebdo oder L’Hebda?» Pour eux, Ariane Dayer avait transformé un excellent magazine en une feuille de chou féministe et gauchiste. Il est vrai que la rédactrice en chef ose prôner l’égalité hommes-femmes en ce qui concerne les salaires, la profession ou la politique. Et ces messieurs renâclent. Pourtant, le côté féministe de cette Valaisanne reste soft. Elle est capable d’admirer certains hommes, à l’instar de son père, et les photos de playmates en tenue légère dans les journaux ne la dérangent pas vraiment. Après cinq ans passés à la tête de L’Hebdo, Ariane Dayer s’est lancé un nouveau défi professionnel. Elle a fondé le 54e journal de Suisse romande, une région qui recense 1,5 millions de francophones, ce qui en fait le territoire qui bénéfi-


Elle dirige une grande rédaction suisse sans élever la voix, mais avec détermination: Ariane Dayer.

Elle remplit un carnet d’idées et de notes avant chaque édition. SWISSLIFE Eté 2011

Une femme avec une vision et un sens aigü de la satire.


Même s’il s’agit de presse de boulevard, Ariane Dayer ne traîne personne dans la boue.


A Swiss Life // 43

cie probablement de la couverture médiatique la plus étendue au monde. Mais au bout de trois ans, les caisses étaient vides. La dernière édition du journal satirique Saturne titrait alors: «Mort de rire». En 2008, Ariane Dayer est nommée rédactrice en chef du Matin, et en 2010, du Matin Dimanche. Le concert des grincheux reprend alors de plus belle: «D’abord le Suisse allemand Peter Rothenbühler, et maintenant une femme!» pouvait-on lire sur le site d’Edipresse. Il est vrai que le style Dayer marque rapidement la publication. Même s’il s’agit d’une presse de boulevard, personne n’est insulté ni traîné dans la boue. Les sujets publiés sont abor-

On frappe très souvent à sa porte de verre. Ce n’est en général pas pour annoncer de bonnes nouvelles. La personne de référence n’est pas joignable, ou le scoop s’avère être un flop . dés avec féminité, humanité et psychologie. Pour Ariane Dayer, l’opinion de ses lecteurs est plus importante que celle d’un CEO ou d’un Conseiller fédéral. «Votre mère a trouvé le sujet intéressant?» demande-t-elle parfois lors d’une réunion de la rédaction. «Et qu’a-t-elle pensé de l’article?» Réserve et détermination Bien qu’elle soit rédactrice en chef d’un hebdomadaire de boulevard dont le contenu repose souvent sur l’indiscrétion, Ariane Dayer est une personne réservée. On ne le remarque pas au premier abord. Pour détourner la conversation, elle peut vous parler de son hobby, les maquettes de voiliers. Elle possède aussi un accessoire surprenant: la montre qu’elle porte au poignet est massive. On a presque peur pour les os de cette jeune femme aux attaches somme toute assez fines. Cette montre est le modèle que portaient les sous-mariniers

SWISSLIFE Eté 2011

italiens pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais ce qu’elle nous laisse entendre comme étant personnel ne l’est pas toujours vraiment. Lorsqu’elle est interviewée, Ariane Dayer aime parler de son père, ancien rédacteur en chef du Nouvelliste, pour lequel elle a une grande admiration. Elle aime aussi citer le Valais, sa région, car pour elle, il est important de connaître ses racines. La religion est aussi un point important. «Je suis catholique», déclare-t-elle. Aujourd’hui, dans les milieux intellectuels, il est plus courageux de faire état de sa foi en Dieu que d’avouer des pratiques sexuelles insolites. Ses yeux noisettes restent fixés sur son interlocuteur, et même l’intervieweur le plus tenace capitule au bout d’un moment: avec Ariane Dayer, pas d’ambiguïtés ni de rupture de style. La rédactrice en chef est droite dans ses bottes. Elle reste naturelle, sincère et ne s’occupe pas de savoir si elle expose son bon profil à son vis-à-vis. Lorsqu’on lui demande qui est son auteur préféré, elle répond «Colette», un nom qui déclenche des sourires ironiques chez les carriéristes qui préfèrent citer Voltaire ou Houellebecq, même s’ils n’en n’ont jamais lu une seule ligne. 18 heures. Ariane Dayer recherche les dernières infos sur Internet tout en écoutant le bruit de fond d’une radio. On frappe très souvent à sa porte de verre. Ce n’est en général pas pour annoncer de bonnes nouvelles. La personne de référence n’est pas joignable. Le scoop s’avère être un flop. L’article sur le résultat des votations n’est toujours pas arrivé. On biffe par ici, on fait un compromis par là. Mais sa voix reste feutrée et elle ne perd pas patience. Lorsqu’elle parle à ses collaborateurs, le ton est plus celui de la requête sympathique que de l’ordre strict. La rédaction boucle à 23h15. Un collaborateur esquisse un timide signe de victoire, un autre s’étire et se masse les articulations. Les bouteilles d’eau sur les tables sont vides, les yeux rouges et fatigués. Pourtant, Ariane Dayer semble en pleine forme, comme si elle avait passé la journée sur un alpage valaisan. «Demain il va sûrement pleuvoir...», dit-elle avec une pointe d’amertume surjouée. Personne n’imaginerait que le temps puisse agir sur son moral. Il est bien plus probable qu’elle ait dit cela histoire de clore la séance. Journaliste et auteur, Margrit Sprecher vit à Zurich. Elle travaille pour «Die Zeit», la «NZZ», divers magazines suisses et étrangers et est co-éditrice de la publication «Schweizer Journalist».


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Plaisirs culinaires // 47

Savoureux et léger: madeleines piquantes aux tomates et poivrons en soleil d’asperges sauvages

Illustrations: Sylvia Geel

Madeleines aux tomates et poivrons. Nettoyer et laver les légumes. // Hacher les oignons. // Peler les poivrons et enlever les parties internes blanches. // Plonger les tomates 20 secondes dans de l’eau bouillante, puis les peler et les épépiner. // Mixer tous les ingrédients (sans la gélatine) pendant 3 minutes. // Ajouter la gélatine ramollie et mélanger. // Saler, poivrer et tamiser. // Verser dans 4 moules à madeleines et refroidir pendant 4 heures au réfrigérateur. // Soleil d’asperges sauvages. Nettoyer et laver les asperges, couper les extrémités filandreuses. Blanchir les asperges pendant 2 minutes dans de l’eau salée bouillante, stopper la cuisson à l’eau froide et couper en tronçons de 4 à 5 cm. // Mélanger le jus de citron, sel, sucre, poivre, ciboulette hachée et huile d’olive. // Dresser les tronçons d’asperges en forme de rayons sur 4 assiettes, arroser de coulis au jus de citron et à la ciboulette. Démouler les madeleines et les disposer au centre de l’assiette. // Saler et poivrer légèrement, garnir de ciboulette ou d’herbes aromatiques fraîches, arroser d’un filet d’huile d’olive et saupoudrer de fleur de sel. // Bon appétit!

Ingrédients pour 4 personnes Madeleines: 50 g d’oignons, 200 g de poivrons rouges mûrs, 200 g de tomates mûres, ½ gousse d’ail pressée, 1 cc de Tabasco, 1 cc de sauce Worcester, 3 cs de vinaigre balsamique blanc, 1 cs de concentré de tomates, 3 feuilles de basilic, ½ piment doux, 3 cs d’huile d’olive extra vierge, 4 feuilles de gélatine à ramollir dans de l’eau froide 15 minutes avant le début de la cuisson. Pour les soleils: 1 botte d’asperges sauvages vertes, 4 cs d’huile d’olive extra vierge, jus d’un citron, 1 bouquet de ciboulette ou d’herbes aromatiques fraîches, 1 cc de sucre, fleur de sel, poivre.

SWISSLIFE Eté 2011

Frédérik Kondratowicz et l’inspiration en cuisine Les gens me demandent souvent d’où me viennent mes idées. L’inspiration est partout, il suffit d’ouvrir les yeux. Je trouve mes idées dans la joie de vivre, dans l’atmosphère de la cuisine, au sein de mon équipe, dans les réactions de mes clients et dans bien d’autres endroits encore. Ma plus grande inspiration reste le marché qui se tient deux fois par semaine dans la ruelle de mon restaurant. Quand je vois des légumes fraîchement cueillis, un beau morceau de viande ou du poisson frais, quand je peux toucher, humer et goûter un produit naturel, c’est pour moi de l’inspiration à l’état pur. Je sais alors exactement ce que je proposerai au menu le soir même. Frédérik Kondratowicz a été promu étoile montante de Suisse romande en 2010 par GaultMillau. Sa «cuisine du marché» se déguste au restaurant de l’Hôtel de Ville, à Fribourg (FR).


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Reeto von Gunten // 49

Sans les samedis après-midi, nos intérieurs seraient beaucoup moins encombrés de bric-à-brac sans nom. Une perte déplorable pour notre chroniqueur. Les samedis après-midi sont généralement consacrés au sport, aux loisirs en tous genres et aux activités associatives. Autant d’occupations qui exigent sans cesse de nouveaux équipements et relèguent régulièrement les objets obsolètes dans nos réduits. Au fil du temps, s’érigent ainsi de véritables murs de vieilleries, le rebut de notre affairement. Caves et garages, pièces de bricolage, débarras et greniers s’emplissent à ras bord d’un fouillis de canoës pliants, de robes de mariée, d’attirails de pêche, de bâtons de ski nordique, d’ustensiles de camping, de chambres noires complètes et de collections inachevées de cartes postales. Tout un fourbi patiemment accumulé les samedis après-midi, sans doute, et pieusement conservé depuis lors. Ce bric-à-brac, il me tient à cœur. Il me rappelle régulièrement que rien ne peut vraiment être parfait, bien ordonné, rangé une bonne fois pour toutes. Il y a toujours quelque chose qui traîne quelque part sans raison et attend une hypothétique utilisation prochaine. Nous pourrions revendre, brader ou au moins offrir ces objets inutilisés et inutiles, et pourtant, ce sont ceux auxquels nous sommes le plus attachés. Parce qu’ils racontent ces histoires imparfaites qui font que la vie vaut la peine d’être vécue. Inutile de préciser que la plupart des objets que nous amassons sont totalement dénués de sens et de valeur. Mais peut-être sont-ils justement nécessaires pour que les vrais trésors puissent se cacher parmi eux. Mon brocanteur favori a compris ce principe et l’a porté à son plus haut degré de perfection par des années de travail minutieux. Son magasin est un espace surdi-

SWISSLIFE Eté 2011

mensionné rempli d’art et d’articles de tout acabit, de beautés et de monstruosités. Une symbiose presque parfaite entre surface de vente, terrain de chasse et musée des beaux-arts. Le tout dans un désordre impeccable et une délicieuse confusion. A intervalles irréguliers, je m’aventure à travers la dense forêt des bibelots empilés en ayant abandonné depuis longtemps l’idée de rechercher un objet particulier. De toute façon, à la brocante, on ne découvre les véritables joyaux que si l’on sait se détacher de tout désir précis, presque comme dans la vraie vie, en fait. Dans cet univers, je m’abandonne au hasard, chasse d’instinct avec mes tripes et ne sais ce que je recherchais que lorsque je tombe effectivement dessus. Cet environnement est propice au retranchement, à la farfouille, à la découverte et à l’étonnement. Une exposition d’art, un rêve de petit garçon et, parfois, une véritable ré­ vélation. Je passerais beaucoup plus de samedis après-midi sur les terrains de football et amasserais beaucoup moins de fatras à la maison sans mon brocanteur préféré et son œil pour la beauté des choses. En revanche, il y aurait aussi beaucoup moins de cadeaux que ces objets me permettent de faire aux autres et à moimême. Il n’y aurait pas non plus cet article. Je présenterai bientôt, à cet endroit, quelques-unes de mes trouvailles et leurs histoires. Reeto von Gunten écrit dans SWISSLIFE sur des choses qui racontent une histoire. Cet animateur radio (DRS3), écrivain et conteur est captivé par les petites choses qui font l’énormité de la vie.


: r e n g A ga r u o p e u c e b r a un b 20 amis


Concours // 51

Où se trouve le filet? A gagner: un barbecue pour vous et vos 20 meilleurs amis. Les entreprises traditionnelles Bell et Feldschlösschen vous fourniront une viande savoureuse et des bières désaltérantes pour une valeur de plus de 1000 francs. Et pour un événement convivial inoubliable.

Participez au concours sur Internet (www.swisslife.ch/magazinconcours) ou cochez la bonne réponse sur le bulletin de participation (rabat en troisième de couverture). La date limite de participation est fixée au 30 juillet 2011. Le nom de la gagnante ou du gagnant sera publié dans le prochain SWISSLIFE. Nous félicitons Felix Wiggenhaus, gagnant du dernier concours et du bon d’achat GLOBUS d’une valeur de 2000 francs. A ce propos, l’«œil magique» cachait un lapin.

SWISSLIFE Eté 2011


52 // Encore!

Les Oesch

«Un peu de chacun d’entre nous» Mon amour c’est la Suisse, meine Leidenschaft das Jodeln, und ich sage euch warum, pourquoi, warum, pourquoi cet amour. L’histoire de la naissance de ce titre est un peu spéciale. Lors de nos répétitions, il nous arrive de faire de simples «impros»: l’un d’entre nous se lance, et les autres le suivent. C’est ce qui s’est passé avec «JodelTime»: Kevin, à la guitare, et papa, à l’accordéon, jouaient des mélodies, et j’essayais d’y insérer ma voix. Nous avons atteint un rythme entraînant, les différents arrangements nous ont plu, et nous avons décidé d’enregistrer le tout avec notre enregistreur de minidisques. Les présélections pour le concours Eurovision Song Contest se déroulaient à la même époque. Nos fans nous encouragèrent à y participer. A l’écoute de nos enregistrements, nous avons trouvé qu’ils contenaient de très bons éléments, et nous avons essayé de relier les différentes parties entre elles. En règle générale, papa et moi tissons le fil rouge musical et nous occupons des paroles. Nous avons la chance d’habiter tous la même maison, sur trois étages, et il suffit d’aller frapper chez les autres pour

leur demander s’ils ont quelques minutes. Papa et moi nous voyons souvent pour passer en revue les chansons et les paroles et nous assurer qu’elles portent bien la «griffe» Oesch. Nous avons à cœur de produire une musique authentique. Finalement, notre participation au concours Eurovision a fait long feu. En revanche, nous avons reçu tellement de réactions positives du monde entier que l’aventure fut quand même bénéfique pour nous. Des personnes qui n’avaient encore jamais vraiment écouté ce genre de musique nous ont écrit. Nous en sommes ravis et même un peu fiers. Quand nous jouons ce morceau en concert, les réactions sont extrêmes: les gens se lèvent, manifestent leur enthousiasme et ne cessent d’applaudir. De toute évidence, «Jodel-Time» leur fait de l’effet, et cela nous touche en retour. Ce titre vous entre dans la peau! Il est difficile d’expliquer pourquoi il touche tant les gens. Peut-être parce qu’il est l’œuvre de nous tous. Nous avons tous participé à sa naissance, et tous les membres du groupe y ont mis un peu de leur âme. Voilà peut-être ce qui touche le public.

Le nouvel opus de Oesch’s die Dritten s’intitule Jodel-Time. Melanie (24 ans), Mike (22 ans) et Kevin (21 ans) montent sur scène avec leurs parents Annemarie et Hansueli et l’accordéoniste Heinz Haldi. Ils jouent de la musique folklorique le plus naturellement du monde. Ils se produiront notamment le 31 juillet prochain dans le cadre du grand festival de musique folklorique en plein air de Flumserberg et, à partir du mois d’août, dans le spectacle «Das Zelt». Infos: www.oesches.ch.


SWISSLIFE présente les travaux de photographes suisses dans «Swiss Photo Selection». Ces œuvres ont été sélectionnées par le jury international du «Swiss Photo Award». www.ewzselection.ch

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Un barbecue pour 20 personnes d’une valeur de plus de mille francs offert par Bell et Feldschlösschen (voir MAGAZINE page 50) Où se trouve le filet? La bonne réponse est: 1 14 16 Deux places sur le canapé rouge VIP à un match de qualification pour la Coupe d’Europe Suisse – Bulgarie (voir UPDATE page 10) (date limite de participation: 31 juillet 2011)

Je veux gagner!

SWISSLIFE // Eté 2011 // Le samedi après-midi ©Ursula Sprecher & Andi Cortellini

Club de plongée «Dintefisch», Bâle.


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Conditions de participation Sont autorisées à participer toutes les personnes âgées de 18 ans au minimum et domiciliées en Suisse, à l’exception des collaborateurs du groupe Swiss Life, des collaborateurs des agences participant à la campagne et des membres de leur famille. Les gagnants seront informés personnellement. Un versement en espèces des prix est exclu. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du tirage au sort. Tout recours juridique est exclu. Vos données peuvent être utilisées à des fins de marketing.

Loisirs: Club de camping et de caravanning des deux Bâle, 380 membres.

Eté 2011 // Le samedi après-midi

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Swisslife // Eté 2011 // Le samedi après-midi

Magazine 06.11

SWisslife 2e année // 2e édition // 6.50 francs


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