Edition printemps 2017 // UPDATE BUSINESS

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UPDATE

BUSINESS Solutions de prévoyance pour PME. Swiss Life propose des solutions pour tous les besoins en matière de prévoyance professionnelle. // Page 4

Transmission d’entreprise. Quand on transmet son entreprise, il faut aussi penser à la LPP. // Page 8

Prévoyance juridique. Que peut-on faire pour vivre jusqu’au bout en toute liberté de choix? // Page 10

Edition du printemps 2017

«Notre système de prévoyance a besoin de bases solides.» En raison de l’accroissement de l’espérance de vie, la prévoyance vieillesse en Suisse doit faire face à des défis majeurs. Hans-Jakob Stahel, responsable Clientèle Entreprises et membre du comité de direction de Swiss Life, souligne l’urgente nécessité d’entamer une réforme des rentes. La suite en page 2

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La réforme a été adoptée Entretien: barbara.stoeri@swisslife.ch

La réforme de la prévoyance vieillesse a été adoptée à une courte majorité par le Parlement. Swiss Life se réjouit-elle de ce résultat? La réforme est un pas en avant vers la stabilisation de notre système de retraite. L’harmonisation de l’âge de référence à 65 ans pour les hommes et les femmes et l’augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 0,6 point de pourcentage ont des conséquences positives sur l’AVS. L’abaissement du taux de conversion à 6 % réduit la redistribution étrangère à la logique du système dans la prévoyance professionnelle et constitue une importante avancée vers l’équité intergénérationnelle. Nous aurions cependant préféré une compensation de l’abaissement du taux de conversion au sein du 2e pilier. Personnellement, je suis déçu de constater que la décision du Parlement comprend des éléments techniques concernant l’assurance collective, qui n’ont aucun rapport avec les véritables objectifs de la réforme.

En quoi ces décisions sur l’assurance collective vous dérangent-elles particulièrement? La séparation des excédents liés aux frais, au risque et à l’épargne ainsi que le plafonnement des primes de risque constituent des restrictions supplémentaires qui, de notre point de vue, sont inutiles et ne contribuent en rien à garantir le financement des rentes. Bien au contraire, ces mesures vont rendre l’élaboration des offres plus difficile et auront tendance à entraîner des renchérissements. Nous regrettons donc que le Parlement ait pris ces décisions, qui sont au détriment de la prévoyance professionnelle des PME et

de leurs assurés. Il s’agit maintenant d’en évaluer les conséquences concrètes dans la pratique.

Pourquoi cette réforme est-elle primordiale pour la Suisse et son système de prévoyance? Notre pays fait face à de grands défis. Depuis le début des débats, Swiss Life s’engage en faveur d’une réforme qui permette de rétablir la solidarité entre générations. Face à l’évolution des

conditions cadres économiques et démographiques, il faut adapter le système de retraite. C’est le seul moyen d’assurer la stabilité du système de prévoyance et de garantir les retraites. Il en va de l’intérêt de nos assurés. En effet, nous sommes de plus en plus nombreux à vivre jusqu’à 80, 90 voire 100 ans. Notre système de coordonnées économiques et sociales s’en trouve fortement déstabilisé.


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Les changements démographiques ne touchent pas seulement la Suisse. Comment les autres pays font-ils face à ce défi? Tous les pays d’Europe de l’Ouest sont globalement confrontés aux mêmes problèmes. En ce qui concerne l’âge de la retraite, la Suisse se situe dans la moyenne des membres de l’OCDE en Europe. La tendance, dans nombre de pays, est au recul de l’âge de la retraite. En Italie, par exemple, l’âge légal de la retraite sera fixé à 66 ans en 2018 et passera à 67 ans d’ici à 2021. La plupart des Etats européens ne font aucune distinction entre hommes et femmes. L’harmonisation entre les sexes telle qu’elle est prévue dans le projet suisse correspond donc à la règle générale en Europe. Il est également intéressant d’observer comment les pays du Nord comme le Danemark ou la Suède réagissent face à ces défis démographiques. En Suède, le montant des rentes dépend par exemple du degré de couverture du 1er pilier. S’il chute en dessous de 100 %, les rentes doivent être réduites. Le Danemark quant à lui va indexer l’âge ordinaire de la retraite sur la longévité à partir de 2027. Ce mécanisme a pour but de garantir que les Danois perçoivent une retraite pendant 14,5 ans en moyenne.

On a cru pendant longtemps que la réforme n’allait pas voir le jour. Et puis, à la dernière minute, les parlementaires ont réussi à se mettre d’accord. Comment avezvous vécu les débats au Parlement? Jusqu’à la fin, les discussions dans les deux Conseils ont été animées. Le résultat serré de la votation finale montre qu’il s’en est fallu de peu pour que le projet soit rejeté. Ce qui, eu égard à la complexité du projet, n’a rien d’étonnant. Il y avait de multiples intérêts en jeu et l’entreprise était dès le départ risquée.

Quelles sont les prochaines étapes prévues dans l’agenda politique?

Le peuple devra se prononcer en septembre 2017 sur l’augmentation de la TVA ainsi que sur la loi fédérale concernant la réforme Prévoyance vieillesse 2020. Les deux projets devront être approuvés par les électeurs pour que la réforme puisse entrer en vigueur en janvier 2018. Concernant certains points, notamment le rehaussement de l’âge de la retraite pour les femmes, des délais de transition ou des mises en œuvre échelonnées devront bien sûr être pris en considération.

Quelles seraient les conséquences d’un rejet du projet par les électeurs?

concernent le 1er pilier entrent en vigueur en 2018 et celles qui ont trait à la prévoyance professionnelle le 1er janvier 2019. Pour l’heure, il nous est encore impossible de prévoir avec certitude quelles seront les répercussions concrètes pour nos clients et les assurés. Nous ne pourrons fournir des informations fiables que lorsque la procédure législative sera terminée.

L’application de cette réforme va être complexe. Sommes-nous suffisamment préparés? Swiss Life a rapidement pris conscience de la complexité de la mise en œuvre de la

«Nous devons stabiliser et pérenniser le système de prévoyance vieillesse. Pour le bien de nos enfants et petits-enfants également.» Hans-Jakob Stahel

Un rejet par la population aurait des conséquences sur le 1er pilier car l’AVS se trouverait en plus mauvaise posture encore. Le résultat de répartition présente un déficit depuis quelques années déjà. Dans le 2e pilier, le financement croisé des retraites par les assurés actifs, contraire à la logique du système, serait soumis d’année en année à une pression toujours plus forte. Nous devons stabiliser et pérenniser le système de prévoyance vieillesse. Pour le bien de nos enfants et de nos petits-enfants, auxquels nous ne pouvons léguer un fardeau démesuré.

Supposons que le projet soit accepté cet automne par les électeurs. Quelles seront, concrètement, les conséquences pour nos clients et les assurés? Il est prévu que les modifications qui

réforme. Outre les principales adaptations connues, de nombreuses autres dispositions détaillées devront être modifiées, qui exigeront des ajustements des processus et des systèmes. Nous nous sommes donc penchés très tôt sur les conséquences de cette réforme sur les plans et règlements de prévoyance et avons entrepris les démarches nécessaires. Nous informerons en temps utile des adaptations requises et les conseillers épauleront activement les employeurs, les entreprises et leurs assurés dans l’application des nouvelles dispositions pour que toutes les adaptations puissent être introduites à temps dans leurs œuvres de prévoyance. Nos clients n’auront donc rien à faire, nous nous chargerons d’assurer la bonne mise en application de la réforme.


4 Swiss Life Business Invest, Business Select et Business Premium

Trois entreprises, trois solutions de prévoyance, l’histoire d’une réussite Entretiens: Barbara.Stoeri@swisslife.ch

Markus Aeschbach, pourquoi avez-vous opté pour la solution de prévoyance semi-autonome Swiss Life Business Invest? Pendant plusieurs années, nous avons géré les capitaux de prévoyance dans une fondation semi-autonome. L’augmentation des exigences réglementaires n’a cessé de m’absorber, me détournant de mes activités quotidiennes. C’est pourquoi nous avons décidé cette année de confier les placements de nos capitaux de prévoyance à Swiss Life.

Pourquoi cette solution est-elle adaptée à votre entreprise? Outre un placement sûr et la possibilité de rendements supplémentaires, la flexibilité est importante à nos yeux. Nos collaborateurs peuvent ainsi choisir, jusqu’à un mois avant la retraite, s’ils préfèrent bénéficier d’une rente ou d’un versement en capital. De plus, Swiss Life nous offre la possibilité de compléter notre offre existante avec d’autres offres comme les solutions spéciales pour cadres. Enfin, il faut se fier à son intuition. Pour ma part, une confiance et une transparence mutuelles sont les éléments clés d’une collaboration à long terme.

Vous dirigez l’entreprise familiale qui en est à sa deuxième génération, et vos enfants s’impliquent activement. Avez-vous un conseil pour la future génération? Le principal est de rester soi-même et de connaître ses propres faiblesses. On peut s’appuyer sur des dizaines de conseillers externes mais au final, il faut assumer sa propre responsabilité. Il ne faut pas

Markus Aeschbach, CEO Aeschbach Chocolatier AG:

«Il faut se fier à son intuition.» Depuis 1972, Aeschbach Chocolatier et ses quelque 120 collaborateurs créent des spécialités chocolatées et des confiseries de grande qualité. L’entreprise familiale fournit des entreprises et le commerce spécialisé, grâce à ses quatre filiales et à sa boutique en ligne. Fabricant suisse unique, Aeschbach propose des articles publicitaires en chocolat issus de sa propre production et accompagne les clients du conseil jusqu’au produit fini. Dans la commune de Root, le ChocoDromo propose des événements client sur mesure grâce à son univers chocolaté unique. aeschbach-chocolatier.ch

perdre de vue son instinct et son intuition. En tant qu’entrepreneur, il faut être capable d’avoir une longueur d’avance et avoir le courage de suivre cette voie. Et, dernier point important: toujours prendre la température auprès des collaborateurs et des clients.

Le chocolat est synonyme de plaisir. Quelle est votre définition du plaisir?

Pour moi, le plaisir, c’est principalement prendre du temps pour soi. Ce n’est que lorsque je suis en accord avec moi-même et que l’environnement s’y prête que je peux vraiment profiter de la vie.

swisslife.ch/businessinvest


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saire et nous prend toujours au sérieux bien que nous soyons un modeste client.

Quels sont les avantages de ce produit? Au cours des cinq dernières années, nous avons atteint une performance moyenne de 5 %. Cette année, la rémunération atteint à nouveau 4 % malgré des conditions de marché difficiles. Dans cet environnement de faiblesse des taux et d’inflation quasi-nulle, aucune institution collective en Suisse ne parvient à ce résultat. Pour nous, ces résultats constituent clairement un instrument de fidélisation de nos collaborateurs. Nous discutons des avantages de notre solution LPP lors des entretiens d’embauche. Ce sont principalement nos collaborateurs plus âgés qui s’y intéressent. Alors que la prévoyance privée gagne en importance, je souhaite, en tant qu’entrepreneur, donner la possibilité à mes collaborateurs de profiter d’une retraite sans souci d’ordre financier.

Quelle est votre définition de l’autodétermination en lien avec une vie plus longue en toute liberté de choix? Marc Hunziker, CEO Ineltro SA:

«Si l’entreprise va bien, le personnel aussi.» L’entreprise Ineltro SA, dont le siège est à Regendsorf près de Zurich, est active dans le domaine des composants électroniques et emploie 15 collaborateurs. Après un management buy-out en 2005, Marc Hunziker est depuis 2013 l’unique propriétaire. L’entreprise se spécialise dans l’accompagnement client caractérisé par un conseil intensif, et propose à ses clients l’ensemble de ses connaissances techniques. ineltro.ch

Marc Hunziker, pourquoi avezvous opté pour la solution de prévoyance semi-autonome Swiss Life Business Select? En tant que membre du conseil de fondation et représentant de l’employeur au sein de la Fondation collective pour la prévoyance professionnelle Swiss Life, ce thème me tient à cœur et j’ai même une

certaine affinité avec lui. Nul doute que ce produit suppose une certaine capacité et une propension au risque. Associer ces dernières à un fort intérêt personnel pour ce thème permet de faire de cette solution un formidable instrument de gestion pour les entreprises. Cela nous permet une grande flexibilité. De plus, Swiss Life apporte l’expertise en placements néces-

Tant que nos collaborateurs sont en bonne santé, qu’ils sont heureux de venir travailler et que notre entreprise peut se le permettre, ils doivent pouvoir travailler chez nous même après la retraite. Récemment, nous avons accompagné un collaborateur de longue date dans le cadre d’un modèle de transition en douceur vers la retraite. Ses impressions et ses commentaires ont été positifs. En tant qu’entreprise, nous avons pu continuer à profiter de son immense savoir-faire.

Le credo de votre entreprise est «Distribution with passion». Que signifie la passion pour vous? Pour moi, c’est clair: lorsqu’on fait quelque chose, on doit le faire avec passion et jusqu’au bout. Quand on dit oui à quelque chose, il faut le prendre au sérieux et y mettre tout son cœur. swisslife.ch/businessselect


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Quelle importance revêt le fait que Swiss Life oriente sa stra­ tégie d’entreprise vers le développement durable? Il est très important pour moi que Swiss Life intègre les critères ESG (environnement, social, gouvernance) de manière active dans sa stratégie de placement. Cela se reflète également dans la manière dont elle gère son propre portefeuille immobilier. En tant qu’entreprise partenaire de la Fondation Suisse pour le Climat, Swiss Life a valeur d’exemple. Chez de nombreux assureurs, le concept de développement durable ne bénéficie pas encore de toute l’attention nécessaire.

Quels sont les plus grands défis pour RobecoSAM?

Max Schieler, Senior Country Risk Specialist chez RobecoSAM:

«Chacun d’entre nous doit s’intéresser au thème de la prévoyance.»

RobecoSAM, entreprise fondée en 1995 et spécialisée dans l’investissement durable, emploie quelque 110 collaborateurs à Zurich. Le portefeuille de produits comprend notamment la gestion active des actifs, l’indice de durabilité passif, l’investissement à impact social et des analyses, ainsi que des évaluations de durabilité et des services d’évaluation des performances. Les solutions de gestion d’actifs s’adressent aux investisseurs institutionnels et aux intermédiaires financiers. robecosam.com

Max Schieler, vous avez opté pour la solution de prévoyance semi-autonome Swiss Life Business Premium. Pourquoi? Dans le cadre de l’examen périodique des solutions de prévoyance, nous avons décidé en 2015 de proposer à nos cadres et collaborateurs ayant le statut de spécialiste une solution de prévoyance comprenant davantage de possibilités de choix ainsi que la responsabilité individuelle

pour leur prévoyance professionnelle. Le produit offre une gestion en ligne moderne, ainsi que la flexibilité de changer de stratégie de placement, et vise de solides performances grâce à une structure de coûts attrayante. En outre, dans le cadre de cette solution, Swiss Life garantit les pertes liées aux sorties des collaborateurs clés. Ainsi, notre entreprise peut limiter les risques grâce à la réduction des engagements de prévoyance.

Nous évoluons dans un contexte de placement difficile. De plus, le thème du développement durable, notamment en Suisse, n’est malheureusement pas au cœur du marché de la gestion des actifs. Nous devons mener une mission d’information auprès de nombreux clients et leur montrer que la prise en compte des critères de développement durable n’entrave en rien la performance, mais qu’il est possible d’atteindre un rendement ajusté au risque.

Que signifie le développement durable pour vous à titre personnel? Pour moi, le développement durable repose sur un mode de vie et une approche économique qui prennent en compte les aspects sociaux, écologiques et économiques en vue d’assurer les moyens de subsistance pour les générations futures. Cette approche peut également s’appliquer à la prévoyance. Le système de protection sociale doit être conçu de manière durable afin que la charge financière du système de retraite reste supportable dans le contexte d’une population vieil­ lissante et que les générations futures puissent en profiter. swisslife.ch/businesspremium


UPDATE BUSINESS // 7 Optimisation fiscale

Economiser des impôts avec la prévoyance professionnelle: un double avantage Les particuliers et les entreprises peuvent économiser des impôts grâce à la prévoyance professionnelle, mais il existe des obstacles. Il y a tout à gagner à se faire conseiller par un professionnel. Texte: Barbara.Stoeri@swisslife.ch

Pour les particuliers: Pour les entreprises: les assurés peuvent librement effectuer des rachats dans leur institution de prévoyance. Les avantages sont évidents: les rachats peuvent être déduits du revenu imposable et permettent de renforcer la prévoyance tout en réduisant la charge fiscale. Ce qu’on appelle une lacune de couverture est une condition préalable au rachat. Elle peut se produire lorsqu’on n’a pas travaillé pendant une longue période ou travaillé hors de Suisse. Les raisons peuvent être multiples: un congé maternité, des études ou un congé sabbatique, mais également lorsque le salaire assuré a augmenté au fil du temps. En général, le certificat de prévoyance fournit des indications sur les rachats qui peuvent être effectués. Un rachat facultatif peut, en fonction de la situation personnelle, être judicieux dans toutes les situations de la vie. Un rachat peu avant la retraite reste possible et autorisé par le droit fiscal. Toutefois, si moins de trois ans s’écoulent entre le rachat et un versement en capital ultérieur, les avantages fiscaux offerts par ce dernier sont annulés. En cas de versement intégral de la rente, ce délai ne s’applique pas. Cela signifie que le rachat est fiscalement déductible jusqu’au dernier jour précédant le début de la rente. Des règles spécifiques s’appliquent en cas de lacunes de prévoyance dues à un divorce.

de nombreuses possibilités de réduction d’impôts existent pour les entreprises, par exemple grâce aux réserves de contributions de l’employeur. Ces contributions pouvant être versées de manière flexible peuvent alimenter, dans la limite de cinq fois la cotisation de l’employeur annuelle, un compte de réserve auprès de l’institution de prévoyance. Au besoin, elles peuvent être utilisées à un moment ultérieur pour le paiement des contributions de l’employeur. Il est également possible d’optimiser la charge fiscale personnelle des entrepreneurs au moyen d’une stratégie de versements ciblée: il s’agit ici, dans le cadre légal, de trouver l’équilibre individuel optimal entre salaire, dividende et constitution d’un avoir de prévoyance approprié. Les dividendes sont quelque peu réduits et les contributions à la prévoyance professionnelle ne sont pour l’instant pas imposées. Ces dernières réduisent non seulement la charge fiscale appliquée aux bénéfices, mais aussi la charge fiscale sur le revenu de l’entrepreneur. Les cotisations de l’employeur au 2e pilier sont en outre exonérées des autres prestations sociales et le processus d’épargne lié est exonéré d’impôt. Si l’avoir de prévoyance est un jour perçu en tant que prestation en capital, cette dernière bénéficie d’une imposition sur le revenu réduite. Un entretien de conseil sur ce thème complexe avec un expert de Swiss Life est sans doute judicieux.

Petits-déjeuners pour les entrepreneurs avides de connaissances: «Prévoyance et fiscalité» est également le thème des petits-déjeuners des entrepreneurs Swiss Life 2017. Organisés chaque année au printemps, ces quelque 30 évé­nements dans toute la Suisse rassemblent des propriétaires, des directeurs et des cadres dirigeants de PME. Lors de deux présentations, des experts s’expriment sur un thème actuel et pertinent pour les entrepreneurs. Pendant le petit-déjeuner ou l’apéritif qui s’ensuit, les participants profitent d’un temps réservé au développement de leur réseau. Si vous êtes intéressé(e), rendez-vous dans votre agence générale Swiss Life la plus proche.


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Succession dans les PME: zoom sur la LPP

La communication est primordiale Qui va me succéder? Tôt au tard, chaque entrepreneur doit répondre à cette question. L’exemple de la société Frei Metallbau AG montre qu’il est judicieux de prévoir la transmission de son entreprise, notamment pour des raisons fiscales. Entretien: Barbara.Stoeri@swisslife.ch

Fabian Frei, l’entreprise Frei Metallbau AG existe depuis quatre générations. En 2009, vous avez repris l’entreprise de votre père. Quelle a été la recette du succès? A mon avis, la planification d’une succession s’appuie sur trois composantes: personnelle, financière et temporelle. Personnellement, j’estime qu’une communication ouverte et la clarification des attentes en amont sont centrales pour réussir. Le fait que mon père ait déjà tenu ce rôle nous a évidemment aidés. En effet, il avait en son temps repris l’entreprise de mon grand-père. La succession d’une entreprise au sein d’une famille peut avoir des avantages et des inconvénients selon que l’on s’entend plus ou moins bien. Une relation humaine de qualité est bien évidemment utile.

Sur le plan financier, à quoi doit-on faire attention? Une structure financière et des ressources humaines saines ainsi qu’un faible endettement sont les principes de base. Autrement, il est très difficile pour le successeur d’assurer la liquidité de l’entreprise. De plus, le fait que le patron sortant ait une perception réelle de la valeur de l’entreprise est également utile. Sur ce point,

mon père a été exemplaire. Il n’a jamais eu d’idées irréalistes quant à ce qu’une entreprise de construction métallique était capable d’accomplir de nos jours. A cela vient s’ajouter le fait que les PME immobilisent souvent trop de capital. Il faut réduire ces réserves suffisamment tôt. De plus, le patron ne constitue pas un patrimoine privé suffisant hors de l’entreprise pour la période suivant la transmission de l’entreprise. Cela peut avoir des conséquences importantes en termes de charges fiscales. Enfin, il faut également évoquer en temps voulu la situation familiale existante. C’est uniquement lorsque l’égalité sur le plan financier peut être assurée dans la fratrie qu’une transmission d’entreprise au sein de la famille est possible. C’est un aspect que nous avons dû prendre en compte concernant ma sœur.

Combien de temps à l’avance doit-on préparer la succession? J’ai fait le premier pas à l’âge de 23 ans avec l’obtention de ma maîtrise. J’ai ensuite travaillé quatre ans dans l’entreprise avant que la question de la transmission soit abordée. Mon père et moi avons essayé de déterminer le moment idéal qui ne serait ni trop tardif pour lui ni trop précoce pour moi. A mon avis, l’ensemble de la planification doit être effec-

tué au moins cinq ans avant la succession effective. En effet, la réduction des réserves de liquidité, l’optimisation fiscale et la prévoyance vieillesse sont autant de questions qui nécessitent du temps.

Vous mentionnez un mot-clé: la prévoyance vieillesse. A quoi faut-il être particulièrement attentif sur ce point?


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et leur avons présenté les perspectives d’avenir qui s’ouvraient avec la nouvelle direction. Ainsi, la grande majorité d’entre eux a accueilli ce changement de direction de manière très positive et m’a grandement soutenu.

Comment avez-vous informé vos clients? Nous avons informé nos clients par écrit et les avons invités personnellement à un événement marquant le passage de témoin. Le fait que les clients me connaissaient déjà car j’avais travaillé plusieurs années au sein de l’entreprise a été très utile. Mon père et moi avons convenu qu’il continuera à gérer les clients de sa génération. Il travaille environ à 40 % et se réjouit toujours de venir travailler. Et pour ma part, je peux continuer de profiter de son immense expérience.

Avec le recul, y a-t-il quelque chose que vous feriez autrement? Oui: je définirais de manière encore plus précise la répartition des tâches entre mon père et moi. Il est très important de déterminer les responsabilités de chacun, ainsi que leur durée. Par exemple, il faut définir qui est responsable de telle ou telle mission dans l’accompagnement de la production et de celle des clients. Cette clarification est utile. Fabian Frei a repris avec succès l’entreprise de construction métallique de son père.

Entre la vente de l’entreprise et les versements LPP, le patron se retrouve subitement confronté à de lourdes charges fiscales. A mon sens, il ne doit pas hésiter à se faire conseiller sur la prévoyance vieillesse après la transmission. Mon père a par exemple opté pour le versement échelonné de sa prévoyance professionnelle puis il a de nouveau placé ces sommes.

L’aide d’un expert fiscal et LPP extérieur à l’entreprise nous a été très précieuse pour trouver la formule optimale.

Les collaborateurs constituent le capital le plus important d’une PME. Comment ont-ils réagi à ce changement de direction? C’est un point très important. Nous avons informé nos collaborateurs en temps utile

Frei Metallbau AG

Fondée en 1920, la société Frei Metallbau AG propose aux particuliers, aux architectes et aux entrepreneurs généraux, l’ensemble des prestations autour de la construction métallique générale. Depuis 2009, Fabian Frei dirige la quatrième génération de l’entreprise familiale. Sise au cœur d’Herrliberg, celle-ci emploie 15 colla­borateurs fixes et 4 apprentis (constructeur métallique CFC/constructeur sur métal CFC). frei-metallbau.ch


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Prévoyance juridique

Le droit à l’autodétermination, jusqu’à la fin Une planification précoce de la prévoyance juridique permet de préserver son droit à l’autodétermination, même en cas d’incapacité de discernement ou de décès. Texte: Barbara.Stoeri@swisslife.ch

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our beaucoup, le droit à l’autodétermination est le bien le plus précieux. Mais qu’en est-il quand il disparaît? Que se passe-t-il lorsqu’on n’est soudainement plus en mesure de prendre des décisions? Qu’en est-il lorsqu’on atteint un grand âge et que les finances quotidiennes deviennent une charge? Ou que se profile la curatelle? Nous le savons tous: tant que nous sommes en bonne santé, nous avons tendance à reléguer ces questions au second plan. Il est en général trop tard lorsque survient le coup dur. Il est plus que préférable de prendre les décisions de grande ampleur, qui portent par exemple sur la santé et sur les finances, lorsqu’on est encore en mesure de le faire. Mais

au juste, comment faire pour assurer son autodétermination à long terme?

De l’importance de la prévoyance juridique La prévoyance juridique représente une composante essentielle. Elle réunit des questions non seulement juridiques et financières, mais aussi personnelles, administratives et médicales. L’objectif de la prévoyance juridique est simple: préserver le droit à l’autodétermination jusqu’à la fin, et au-delà. Le mandat pour cause d’inaptitude, la directive anticipée du patient, le testament et les autres dispositions de fin de vie permettent d’assurer que sa propre volonté soit respectée en cas d’incapacité de discernement ou de décès.

Le cas d’espèce est déterminant Les divers documents de prévoyance doivent respecter différentes prescriptions de forme. Selon les cas, il est pos-

sible de mandater des personnes physiques ou morales et même d’avoir recours à des personnes de remplacement. Force est de constater que la prévoyance juridique est complexe. Dans la plupart des cas, il ne suffit pas simplement de remplir des formulaires types pour conserver à long terme son droit à l’autodétermination. Le cas d’espèce est déterminant, tout comme les objectifs recherchés et les différentes situations de vie. Cela est d’autant plus vrai pour les entrepreneurs qui doivent répondre à des questions complexes pour définir leur prévoyance juridique. Un conseil personnalisé et proche de la pratique apporte une aide précieuse et est par conséquent vivement recommandé.

Nouveauté chez Swiss Life: la prévoyance juridique En matière de prévoyance juridique, Swiss Life travaille en étroite collaboration avec son partenaire SAD Services Administratifs à Domicile. Un premier conseil gratuit par téléphone donne un aperçu de l’offre disponible. Si la personne est intéressée, un autre entretien de conseil aura lieu dans le cadre duquel sa situation personnelle, ses objectifs et ses besoins seront analysés. Forte d’une longue expérience pratique, l’équipe professionnelle lui montrera comment définir, organiser et utiliser au mieux les différents instruments de prévoyance. Cet entretien peut avoir lieu chez le client ou dans l’une des 40 filiales de Swiss Life. A l’issue de l’entretien de conseil, les instruments de prévoyance sélectionnés seront préparés pour le client et institués conformément à la loi. Plus d’informations:

0800 222 440 24@swisslife.ch


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Réseau Entrepreneurs PME de Swiss Life

Un réseau d’entrepreneurs pour les entrepreneurs «Un dialogue humain et libre de tout engagement est la clé du succès»: c’est le credo du réseau Entrepreneurs PME de Swiss Life. Nous avons rendu visite à un de ses membres, Markus Raschle, et lui avons demandé si cette promesse était honorée.

Pour Markus Raschle, entrepreneur, pouvoir découvrir d’autres entreprises est une source d’inspiration. Texte: Barbara.Stoeri@swisslife.ch

«A

u début, j’étais très sceptique», admet ouvertement cet entrepreneur né, qui a fondé il y a plus de dix ans la société Dorfgärtnerei Raschle AG. Swiss Life l’a contacté plusieurs fois afin de susciter son intérêt pour le réseau. Entrepreneur

très occupé et père de trois enfants, le temps libre est une denrée rare pour Markus Raschle. Il a fini par vouloir savoir ce qui se cachait derrière ce réseau. En février 2015, il a participé à un premier événement. Depuis, il est membre et, lorsqu’il trouve le temps, il se rend aux rencontres qui ont lieu trois fois par an.

Le 1er juin, Markus Raschle a même accueilli un de ces événements sur son site de Wädenswil. Il apprécie en particulier deux choses qu’apporte le réseau: d’une part, la possibilité d’avoir un aperçu de l’activité des différentes entreprises de la région, dont les portes lui resteraient autrement closes. D’autre part, l’atmosphère détendue et l’esprit non contraignant lui plaisent. «Pour nous autres entrepreneurs, la flexibilité est très importante», souligne Markus Raschle. Dans les autres réseaux, on est souvent obligé, après peu de temps, d’assumer certaines tâches. Pour lui, cette liberté, alliée à des présentations captivantes et à un apéritif dans une ambiance qui a du style, propice à l’échange d’expériences, fait la différence. «La visite d’autres entreprises est une source précieuse d’inspiration pour ma propre PME», ajoute l’entrepreneur. Aujourd’hui, il est difficile pour de nombreuses PME de développer une marque propre issue de leur société. C’est précisément sur ce point que Markus Raschle constate un retard: selon lui, une disponibilité élevée en matière de prestations de services et l’orientation client sont déterminantes. «Nous ne souhaitons pas nous contenter de proposer à nos clients une offre standard et un service moyen», explique-t-il. Le réseau lui permet régulièrement d’échanger sur cette question et bien d’autres avec divers secteurs et générations. raschle.info

swisslife.ch/kmu unternehmer-netzwerk facebook.com/groups/ kmunetzwerk


Thomas Zesiger, associé de la société Infré SA, client depuis 2013.

«Notre thé est garant d’un bon sommeil, tout comme le 2 e pilier de Swiss Life.» Prends les devants. Swiss Life propose des solutions de prévoyance professionnelle sur mesure aux PME pour que vous puissiez vous concentrer pleinement sur vos affaires. La société Infré SA est l’un des 40 000 clients convaincus par nos prestations. Rendez-vous sur swisslife.ch/pme pour vous en convaincre vous aussi!


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