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J’AIMERAIS QUE LE CLIENT SE RENDE COMPTE LUI-MÊME QUEL EST SON CLUB IDÉAL…

MATTEO QUAQUARELLI

Matteo parle l’anglais à la perfection et choisit une approche très analytique. Cette fois, je n’ai pas pris mes clubs avec moi car je suis venu en train, ce que Matteo n’apprécie pas vraiment. «J’ai besoin de tes clubs pour voir où tu te situes.» Pour ma part, je trouve intéressant de commencer un fitting de zéro. Ici aussi le fitting du fer 7 est corsé, car il y a plus de cent shafts de toutes les longueurs, marques et degrés de flexibilité dans la boutique. Matteo s’affaire, visse des têtes de clubs, change les shafts, me tend sans cesse de nouveaux clubs. «J’aimerais que le client se rende compte lui-même quel est son club idéal», explique-t-il.

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Chez HIO aussi le Trackman livre les données nécessaires qui seront analysées en détail. De temps en temps, Matteo me tend intentionnellement un club pas totalement adapté, pour que je ressente quelle influence la longueur, le poids et le lie ont sur le coup. Et, pas à pas, il me conduit vers le fer idéal. Curieusement, il ne me conseille pas les fers TaylorMade. Cela a peut-être aussi à voir avec ma forme du moment, car ce jour-là je frappe les clubs nettement moins bien. L’approche méticuleuse de Matteo m’amène à choisir un set de fers Vega, avec lesquels je m’entends à merveille. C’est une variante relativement chère, mais après le fitting Matteo me présente aussi deux modèles moins coûteux qui pourraient me correspondre.

Important: la composition du sac

Chez HIO à Lugano on trouve également l’assortiment

PXG au complet. Le marketing de cette marque appartenant au milliardaire américain Bob Parsons est brillant, les clubs sont magnifiques. Mais Matteo pense qu’ils ne sont pas pour moi, car ils conviennent plutôt à des personnes plus âgées. Je lui demande s’il peut essayer le fer 7. Matteo secoue deux fois le club, prend son stance et frappe la balle à une longueur prodigieuse et avec un tel dynamisme que je décide immédiatement d’arrêter le golf. «Je suis relativement petit, mais j’ai de longs bras et avec le driver je peux envoyer la balle à plus de 300 mètres», explique-t-il. Moi je suis un peu plus court, mais grâce à mes nouveaux clubs je serai plus régulier. C’est garanti. L’expérience chez HIO est en tout cas très impressionnante, et c’est particulièrement vrai pour le fitting du putter, pour lequel HIO met à disposition des installations dernier cri. Je suis scanné sous toutes les coutures et les résultats sont désastreux, bien que mes coups soient relativement précis. «L’ordinateur trouve que tu es un mauvais putteur», me dit Matteo en rigolant. Régularité, mouvement des bras, orientation, rythme, tout est en rouge dans l’analyse, insuffisant, déprimant. Et en plus mon comportement au putting est plutôt aléatoire. Mais Matteo reste poli: «Tu devrais peut-être t’entraîner un peu plus. Mais notre appareil te permettra de trouver le putter parfait pour ta séquence de mouvements.»

Combien ça coûte?

J’arrive au terme de quatre heures divertissantes, alors que le client suivant attend déjà. Le fitting chez HIO m’a également enthousiasmé. La firme demande entre 200 et 700 f rancs pour ce service, un montant qui doit être payé quoi qu’il arrive. Au Golf Center l’heure coûte 100 francs, des frais qui tombent en cas d’achat de clubs. Ce qui me trouble un peu sont les résultats différents … mais en principe on ne fait qu’un fitting.

L’aspect central, sur lequel insistent tant Dennis que Matteo, c’est la composition du set de clubs. «Chacun doit décider ceci pour lui-même», explique Matteo. Lui, par exemple, frappe les balles si loin qu’il a cinq wedges dans son sac, pour pouvoir choisir le club parfait en dessous de 150 mètres. «Aux clients plus âgés, je recommande par contre de choisir sept bois et hybrides, car ils sont plus agréables à jouer que les fers.»

Finalement, après un fitting – deux pour moi – l’important est de se sentir bien avec les clubs choisis et d’avoir été bien conseillé. Ensuite, il faut faire confiance à son nouveau set. «Golf is a mental game», rappelle Matteo. Cela, nous le savons tous. •

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