
4 minute read
Bientôt des Balles avec cHip et BluetootH
Trois Suisses ont développé «e-ball», une balle de golf munie d’un chip de radio-identification, qui peut être retrouvée dans la haute herbe avec un simple smartphone, jusqu’à une distance de 150 mètres. Le système fonctionne bien, mais le chemin est encore long jusqu’à la production en série.

Advertisement
Sur le parcours de 9 trous de Holzhäusern, Thomas Sandel lance une balle dans les hautes herbes, par-dessus son épaule. Son smartphone, doté de l’application adéquate, lui indique au moyen de signaux radio où est dissimulée cette balle spéciale. En mode jeu, le chip se manifeste toutes les 5 secondes. Il localise la balle dans le rough en trente secondes, jusqu’à une distance de 150 mètres, et repère pratiquement tous les emplacements. Selon Thomas Sandel, ces balles restent en parfait état pendant un an et supportent cinq tours environ. L’ancien banquier de 49 ans et golfeur amateur est convaincu de l’utilité de son idée: «Chaque année environ un milliard de nouvelles balles sont vendues dans le monde.
Si nous parvenons à commercialiser un tout petit pourcentage de ce chiffre, nous aurons réussi.» Il y a quelque temps, Thomas Sandel fondait l’entreprise Chip-ing GmbH, en compagnie d’Alex Raimondi et Daniel Rauch. Ce dernier a travaillé pendant 30 ans dans l’industrie des machines, terminant au poste de directeur des ventes. Quant à Alex Raimondi, il est ingénieur EPF spécialiste des très petites pièces électroniques.
Lors de l’entretien avec GOLFSUISSE, Daniel Rauch a fourni quelques explications: «Notre système fonctionne selon le principe de la recherche des victimes d’avalanches. Mais à la place de la technologie RFID, nous insérons un module Bluetooth beaucoup plus petit et qui ne nécessite pas d’appareil de recherche séparé.»
Évidemment, il y a eu des essais semblables de recherche de balles à l’aide d’appareils électroniques. «Mais, à ma connaissance, tous les projets étaient basés sur RFID et ont échoué commercialement», explique l’ancien banquier qui a vécu longtemps aux États-Unis où il a commencé à jouer au golf.
Comme les puces Bluetooth deviennent de plus en plus petites, elles entrent sans problème dans une balle de golf. La partie la plus grande de la «puce d’essai» dans la balle de test numéro 33 est la batterie suspendue en dessous. «Nous avons scié des centaines de balles et les avons munies de diverses puces. Nous avons la confirmation que cela fonctionne. Maintenant il s’agit d’optimiser le tout pour arriver à une éventuelle production en série», affirme e lles volent et roulent
Thomas Sandel, qui peut aujourd’hui mettre en application son propre produit grâce à ses expériences acquises en qualité de conseiller de projet. Bluetooth a un autre avantage: le téléphone portable ne nécessite pas de connexion au réseau entre la «e-ball» et le smartphone. Il est donc gratuit dans le monde entier.
Comme les autres soutien sous forme De finanCement partiCipatif
Les prototypes de balles coupées (et refermées) se comportent de façon identique aux balles conventionnelles, que ce soit en volant ou en roulant sur le gazon. Daniel Rauch assure que divers tests l’ont confirmé, notamment avec des joueurs professionnels. L’objectif est de placer la puce dans la balle à la production. Ce sera certainement un défi car il faudra veiller, entre autres, à ce que la chaleur ne devienne pas trop élevée. Lorsque l’on frappe la balle avec le driver, la charge sur l’élément électronique n’endommage pas la puce. «Les balles fraisées ont résisté à une accélération de 300 g», a constaté Thomas Sandel.
Le nom du produit est tout trouvé: NEVER LOST. Ce qui manque encore, c’est l’argent nécessaire pour l’achat des outils et des machines destinés à la production. Les trois jeunes entrepreneurs veulent instaurer une forme de soutien relativement nouvelle. Ils souhaitent récolter environ 250 000 francs au moyen d’un financement participatif. En passant par la plate-forme indiegogo.com, les trois partenaires ne recherchent pas forcément un grand investisseur, mais plusieurs petits financiers qui, par leur engagement, pourront acquérir les premiers exemplaires des nouvelles balles. «De nombreux projets ont été financés par une communauté. Nous sommes convaincus que cela marchera aussi dans notre cas», explique l’ancien banquier. Quoi qu’il en soit, il est prévu que la première «série zéro» sera vendue aux golfeurs intéressés au printemps prochain. Le groupe cible sera tout d’abord celui des golfeurs de loisir. «La statistique a démontré que ce sont eux qui perdent le plus de balles», certifie Daniel Rauch, joueur au handicap 18. Pendant un certain temps, la «E-Ball» ne sera probablement pas admise dans les tournois. Cependant, il n’est écrit dans aucune règle du R&A ce que doit contenir l’intérieur d’une balle de golf mais uniquement qu’elle ne doit pas peser plus de 45,93 grammes et avoir un diamètre de moins de 42,67 millimètres. objeC tif: un jeu plus rapiDe L’important, c’est que ces nouvelles balles contribuent à un jeu plus rapide. «Il me semble bien plus intéressant d’innover en matière de technique plutôt qu’agrandir les trous. Je trouverais cela extrêmement frustrant», soupire Thomas Sandel. «Aujourd’hui, tout le monde a son portable sur lui. Il est donc astucieux de l’utiliser comme moyen d’aide», renchérit son collègue Daniel Rauch, joueur de l’ASGI, âgé de 53 ans, qui se considère comme fou de golf et qui était très sceptique au départ. «Je pensais que cela ne fonctionnerait jamais, mais aujourd’hui je suis convaincu du contraire. Il aura fallu que je frappe des balles de test pendant des jours et des jours, et que j’analyse les résultats», dit-il en souriant. Bien
Bern Max Dössegger Le couturier de la fourrure
Bern Bürki Les Collections SA
Genève Werner Muller Fourreur
Genève Fourrure La Tanière
Genève Noël Fourrures
Genève Daniel Benjamin SA
Lausanne Benjamin Fourrures SA
Lausanne Canton Fourrures SA
Lausanne «Katia» Fourrures sûr, l’idée est également de gagner de l’argent à moyen terme, avouent les trois compères. Andreas Cadisch parle également d’un «projet passionnant». Le responsable de la section golf auprès de la Fédération de la Coopérative Migros s’imagine très bien organiser un jour des tournois spéciaux avec les e-balles: «Il sera intéressant de voir si ce système va raccourcir la durée des tours.» Un film publicitaire a été tourné au Golfparc Holzhäusern et les professeurs de golf de Migros pourront tester les prototypes. Les joueurs amateurs attendent avec impatience le jour où ils pourront taper dans une balle «NEVER LOST». www.chip-ing.com

