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«Je cherche un caddie attitré»
fabienne i n- albon
Avec une 2e place en Inde, Fabienne In-Albon a réalisé cet hiver le meilleur résultat d’une golfeuse professionnelle suisse depuis presque 25 ans. Elle est maintenant à la recherche d’un caddie pour se rapprocher de son objectif, à savoir la participation aux Jeux olympiques de Rio. Et c’est tout sauf simple, malgré le soutien de l’ASG.
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Stefan Waldvogel
Le Sonntagsblick lui a consacré une page entière, titrée «Golf-Sensation», la NZZ a publié un article et la Zentralschweiz am Sonntag un grand portrait. La raison de cette couverture médiatique est la sensationnelle 2e place de Fabienne In-Albon sur le Ladies European Tour en Inde en décembre 2014, le meilleur résultat d’une golfeuse suisse professionnelle depuis 1990. «C’est seulement en lisant l’article que je m’en suis rendue compte. Ça m’a fait
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Bien meilleure au niveau mental
«Les premiers tournois sur le LET n’ont pas été faciles. Je me suis tout à coup retrouvée devant les caméras TV. C’est une toute autre ligue, la concurrence est nettement plus forte», reconnaît Fabienne In-Albon, qui a beaucoup progressé, surtout au niveau mental. «En Afrique du Sud déjà, j’avais remarqué que je pouvais rivaliser avec les meilleures. Avec un 8e et un 2e rang, je ne suis plus très loin, surtout si je reste régulière à un haut niveau.»
En janvier, Fabienne a préparé sa seconde saison sur le LET avec un entraînement intensif en fitness, en technique et en force mentale. Il y a quelques années, la Zougoise avait dû observer une longue pause en raison de problèmes de colonne vertébrale. Mis à part les bobos habituels, son dos est maintenant rétabli.

a la recherche d’un caddie
Ce qui lui manque le plus actuellement, c’est un caddie à plein temps. Elle en a déjà testé quelques-uns, mais n’a pas encore trouvé la perle rare: «On passe beaucoup de temps ensemble, il faut qu’on s’entende au niveau professionnel, mais aussi au niveau humain.» Dans la perspective des Jeux olympiques de

2016 à Rio, il est clair que la joueuse doit pouvoir travailler avec une personne en qui elle a confiance. Elle se lancera dans cette recherche avant son premier tournoi en Australie, déjà. En tant que membre de la Swiss Pro Golf Team, la Zougoise reçoit un soutien financier pour l’année en cours, ce qui devrait l’aider dans ses démarches. Par le biais de la plateforme de crowdfunding «I believe in you», Fabienne In-Albon a reçu il y a deux ans 10 000 francs en l’espace de 100 jours pour son projet «My way to Rio 2016», de la part de 22 donateurs. «Ce projet a eu beaucoup de succès», souligne-t-elle.

A Rriv E Tardivement Au Golf
Déjà qualifiée à la dernière minute, en 2013, pour sa première saison sur le LET, Fabienne In-Albon n’a conquis son droit de jeu pour
2015 que lors de l’avant-dernier tournoi. «J’ai besoin de ressentir la pression», rigole-t-elle, tout en espérant que cette saison il y aura un peu moins de tensions à la dernière minute: «Je sens que je suis sur le bon chemin et qu’avec un caddie à mes côtés, je pourrai faire encore des progrès.»
Fabienne est arrivée tardivement au golf. C’est à l’âge de 10 ans que la Zougoise tapa ses premiers drives sur le Golf d’Holzhäusern, sans grande conviction. A l’époque, elle était beaucoup plus intéressée par le ski, le vélo et l’équitation. Comme son frère Yves, de trois ans plus âgé, montrait beaucoup de talent pour le golf, réussissant tout de suite l’examen d’autorisation de parcours, elle voulut suivre ses traces. Malgré tout, et ceci mettra du baume au cœur de tout golfeur moyen, il lui fallut deux ans pour réussir l’autorisation de parcours, à la quatrième tentative. «A partir de là, j’ai eu le déclic. J’ai su que le golf serait mon sport.» u ne vie solitaire
A 13 ans, elle intégrait le cadre régional et plus tard l’équipe nationale junior. Scolarisée au gymnase sportif de Davos, Fabienne obtint la maturité puis une bourse de golf à la Purdue University aux USA, où elle ne se plut pas du tout. Elle termina donc ses études en management sportif (BBA) en Australie.
Fabienne In-Albon entretient depuis une relation spéciale avec le continent de l’hémisphère sud: «Je me sens particulièrement bien en Australie, j’y ai encore de nombreux amis.» Dans l’ensemble, la vie de proette sur le Tour est plus solitaire que glamour: «C’est normal, quand on remporte un succès, de
