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des dunes à perte de vue

Les amateurs de jeu sur links en prendront plein les yeux en Irlande. Nous avons testé pour vous les links classiques et quelques perles méconnues sur la côte, dont plusieurs ont changé récemment de propriétaire.

Stefan Waldvogel

’expression «links», à savoir une partie de terrain reliant (en anglais «to link») la plage aux surfaces agricoles exploitables, existe depuis bien plus longtemps que le golf. Le sous-sol des links est trop sablonneux pour les agriculteurs, mais c’est un terrain idéal pour les golfeurs et la forme la plus naturelle pour pratiquer leur jeu.

Le Carne Links à Belmullet, au nord-ouest de l’île, est un links relativement récent, mais très spectaculaire. En juin, les lecteurs du Times irlandais ont élu cette région meilleure destination de vacances du pays. Ce parcours, qui a seulement 30 ans, est un must absolu en ce qui concerne la nature et le plaisir de jouer. «Nous avons voulu modifier le moins possible le terrain, et nous y sommes très bien parvenus», se réjouit Eamon Mangan, l’un des co-initiateurs de cette réussite, soutenue par des fonds publics.

L ES CoU pS à L’Av EUGLE , I név ItABLES SU r LES LI n KS

Il existait déjà un club de golf (modeste) à cet endroit depuis 1925, mais c’est bien cet impressionnant 18 trous dans les dunes qui attire maintenant les touristes dans cette région reculée. Derrière nous joue un groupe d’Américains, qui n’arrêtent pas de photographier le paysage de dunes. Effectivement, chaque trou est un plaisir visuel, avec bien entendu quelques coups à l’aveugle, un passage obligé sur les links. Ainsi, selon la position du drapeau, le trou sur le green du deuxième trou reste invisible derrière une dune. Après un départ relativement étroit, le parcours s’ouvre sensiblement, avec des différences de dénivelé, comme par exemple au 16, un trou court dont le green se situe dans une magnifique dépression à 20 mètres en-dessous du départ. Bien entendu, le vent nous accompagne la plupart du temps. Je peux donc m’estimer heureux d’être arrivé au bout du parcours avec une seule et même balle. Mais, comme on dit sur les links en général, mieux vaut oublier le résultat et profiter de cette atmosphère si singulière.

DES Con DIt IonS DIFFICILES

Presque partout, on est confronté à des rebonds inattendus, des greens durs comme du béton et des fairways laissés à l’état naturel, qui épousent les formes du terrain. C’est bien pour cela que le golf sur links est une discipline royale, et le British Open se joue exclusivement sur des parcours de type links.

Au nord de l’île, à environ une heure de voiture de Belmullet, on trouve une autre perle plutôt méconnue des joueurs suisses: Enniscrone. Ce parcours, ouvert en 1918, a été agrandi à 18 trous en 1974 par Eddie Hackett. Ici aussi on passe directement du clubhouse aux dunes. Les fairways étroits et les greens rapides d’Enniscrone rendent le jeu très exigeant. Pour nous laisser le temps de récupérer, le parcours s’élargit de temps en temps et, loin de l’Atlantique, offre une vue sur la tranquille rivière Moy. Au trou 12, cependant, les choses sérieuses reprennent en même temps que les dunes étroites. Le retour longe la plage. Ce parcours est long (6,2 kilomètres des départs blancs, par 73). Pour tous ceux qui en veulent encore après Enniscrone, les 9 trous de Scuremore, un parcours plus ancien, se tiennent à disposition.

SLIG o, U n pEU pLUS oU v E rt Le County Sligo, situé dans le lieu de villégiature du même nom, se trouve à une heure de voiture d’Enniscrone. Neuf trous d’entraînement plutôt plats, plus un parcours de links Championship comblent les attentes de tout joueur. Par rapport à la plupart des autres links classiques, il y a ici moins de dunes, et le parcours est plus ouvert. Des piquets de marquage nous aident à nous repérer. «Aussi longtemps que la balle se trouve à l’intérieur des piquets, il ne devrait pas y avoir de problème pour la retrouver», nous explique un sympathique monsieur avant notre départ. Hors-piquets, la plupart des balles disparaît dans le rough. La belle vue sur la mer et le Ben Bulben, un «tafelberg» d’une hauteur de 500 mètres, nous console heureusement des coups ratés. D’autres bonnes expériences sont à vivre sur ce parcours, créé en 1894. Par exemple au cinquième trou, un court par 5 sur lequel on frappe le drive d’un départ surplombant un large fairway, et sur lequel, suivant la direction du vent, on a une chance, même pour les golfeurs du dimanche, d’atteindre le green au deuxième coup. Les trous 15 et 16, longeant l’Atlantique, sont particulièrement difficiles. Le 17 est un charmant dogleg avec un green en surplomb, et le 18 nous oblige à frapper le drive à l’aveugle pour passer une gorge naturelle.

A noter le Sligo Links Golf Pass qui, pour 139 euros, comprend un green fee dans chacun des clubs de Sligo, Enniscrone et Strandhill, situé à proximité.

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En haut: Sligo, green numéro 11, en-dessous: Enniscrone (à g.), le premier trou de Doonbeg (à dr.) et l’imposant clubhouse. Tout en bas: vue aérienne de Carne, le trou 6 de Portmarnock et les chèvres de Lahinch.

A ce tarif-là on ne trouve pas beaucoup de 18 trous à jouer à l’ouest de l’île. Pour se rendre le week-end sur le parcours de Donald Trump à Doonbeg, par exemple, il faut officiellement débourser 200 euros. Sur Internet, on trouve cependant des green fees à 175 euros, et dès 15h30 à moins de 100 euros. A noter que lors de notre visite, le parcours était en mauvais état suite à un orage. Durant sa construction en 2002, le terrain n’a pas pu être utilisé dans son entier. Divers trous de transition rendent le jeu nettement moins intéressant, et même un grand nom comme Greg Norman n’a pas pu y faire grandchose. Doonbeg est la seule réalisation de l’Américain en Grande-Bretagne et en Irlande. Le clubhouse, de style château, est au moins aussi imposant que les dunes. Les réparations après les dégâts de l’orage ont coûté à elles seules un million d’euros. Donald Trump, qui a repris les installations ainsi que le noble bâtiment en février à un prix estimé à 15 millions d’euros, a l’intention d’investir trois fois autant dans des hôtels, des spas et autres installations.

L ES CH èvr ES DE L AHI nCH

Le Golf de Lahinch, à proximité, est bien plus modeste bien que toujours 40e au classement des meilleurs parcours mondiaux. Ses armoiries n’ont pas de dorures, comme chez Trump, mais sont tout simplement ornées d’un bouc. Quelques-uns des trous de l’Old Course sont restés inchangés depuis la légende Old Tom Morris (St. Andrews) en 1894, Alistair MacKenzie, l’architecte d’Augusta, ajoutant sa touche personnelle quelques années plus tard. Fait plutôt inhabituel, le «course guide» donne des conseils destinés aux dames, mas la plupart des visiteurs qui se rendent sur ce parcours sont accompagnés de l’un des 80 caddies. Sur le green du 1 déjà, les caddies montrent aux joueurs le célèbre quatrième trou, sur lequel, après avoir passé un fairway étroit, il faudra jouer à l’aveugle au-dessus du «Klondyke». Derrière cette colline, le trou 4 croise le 18, et une sorte de forecaddie s’assure avec des drapeaux rouges et verts que le passage se fait sans risque. Sur le par 3 suivant, une pierre blanche dans la dune indique la direction du trou. Ici aussi il faut jouer à l’aveugle et compter un ou deux coups de plus pour passer cet obstacle naturel, mais plutôt inhabituel.

L A pLAISA ntE r IE DES CADDIES

Pendant longtemps, les caddies se sont amusés à placer discrètement dans le trou les balles frappées à l’aveugle des joueurs du flight suivant. Une bonne surprise pour les joueurs, et des pourboires supplémentaires que les caddies des deux flights se partageaient. Contrairement à de nombreux autres parcours, les caddies ont rarement la possibilité de jouer à Lahinch. «Notre tournoi a lieu fin novembre», se plaint Eddie qui, selon ses dires, travaille sept jours sur sept et doit également payer son «uniforme» de sa poche. Mais ses conseils sont toujours utiles, que ce soit sur les départs à l’aveugle ou sur les greens rapides aux inclinaisons subtiles de ce parcours. Nous avons aussi eu l’occasion de croiser les trois chèvres de Lahinch, élevées par un caddie et qui paissent tranquillement sur le parcours depuis des années. Le Golf Club Lahinch compte 1900 membres. Outre l’Old Course, un second parcours tout plat de 18 trous, le Castle Course, existe depuis 1975. Pas de trace de château cependant, mais les ruines de l’une des tours de garde donnent une touche pittoresque à ce coin de Lahinch connu pour le surf. A ne pas recommander, le ravitaillement que notre partenaire de flight canadien a commandé à un véhicule mobile. Son triple whisky Jameson ne l’a pas aidé à mieux golfer par la suite… Ce robuste retraité et sa femme ont pour but de jouer tous les parcours du top 100 mondial. A Lahinch, il a quand même eu le temps d’admirer les très impressionnantes falaises de Moher.

DEU x pA rCoU r S à portMA rnoCK

Portmarnock est aussi l’une des destinations de notre partenaire canadien. Ce club situé près de Dublin, créé en 1894 sur un terrain appartenant aux Jameson, la famille de producteurs de whisky, a déjà accueilli dix-neuf fois l’Irish Open et ne compte pas en rester là. En tous les cas, pour le moment seuls les messieurs sont acceptés comme membres du club, un droit que le club a défendu ces cinq dernières années devant trois tribunaux. Avant, les hôtes ne pouvaient jouer que sur invitation, aujourd’hui il est possible de trouver (un petit nombre) de tee times disponibles sur ce parcours de grande classe. Pour goûter ce plaisir, il faudra cependant débourser au minimum 155 euros, et même sans trou à l’aveugle, il est recommandé d’engager un caddie.

Juste à côté se trouve un autre links, bien plus jeune et moins typique, le Portmarnock Links, sur la côte au nord de Dublin. Ce parcours dessiné par Bernhard Langer comprend des ruisseaux artificiels et des bunkers si profonds qu’en principe ni les balles ni le sable n’en sortent jamais.

L’ancienne maison familiale des Jameson a été transformée au cours des années en un joli hôtel quatre étoiles, la destination idéale pour débuter ou terminer un long séjour en Irlande. Portmarnock ne se trouve qu’à dix kilomètres de l’aéroport, et même si l’on entend les avions pendant le jeu, ce bruit n’est nullement dérangeant.

vIEILLES toMBES , noU v EAU x propr I étAIr ES

Le petit cimetière familial des Jameson longe le fairway du trou 1. A côté des ruines de l’église de St. Marnock reposent, sous les pierres érodées, quelques-uns des membres de cette vieille dynastie du whisky. Un panneau discret prie les joueurs de respecter la tranquillité des morts et de ne pas chercher leur balle à cet endroit. Il y a quelques années, quand le départ était plus avancé, les longs drives slicés pouvaient finir entre les tombes, mais maintenant il y a assez d’espace sur la gauche et la droite pour chercher les balles. Le Portmarnock Links a connu un changement de propriétaire en juin. D’abord proposé à un prix de 20 millions d’euros, le terrain, y compris le golf et l’hôtel, a été racheté par une société d’investissement anglaise pour presque 30 millions d’euros. Avant le grand boom immobilier, les propriétaires précédents avaient déboursé 70 millions d’euros…

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