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Paolo Quirici: «Nous avoNs besoi N de Plus de PressioN»
Paolo Quirici, nouveau directeur sportif de l’ASG, veut, à moyen terme, plus de succès sportifs avec le nouveau concept «ASG-Elite».
Le Tessinois nous en explique l’idée et son application prévue.
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Interv I eW de Stefan Waldvogel
paolo quirici, vous êtes le nouveau directeur sportif de l’asg depuis le mois de mars et cet été déjà vous appliquez le nouveau concept d’encouragement «asg -e lite». pourquoi êtes-vous si pressé?
En tant que directeur sportif, mon objectif premier et la réussite sportive. Malgré d’importants investissements financiers de la part de l’Association, nous n’avons pas fait de progrès significatifs au cours de ces dernières années. Nous sommes donc arrivés à la conviction qu’il fallait quitter cette voie et essayer quelque chose de nouveau. Il ne sert à rien d’attendre plus longtemps. L’Association est dynamique et nous voulons profiter de cet élan.
quel est l’élément central du concept?
Nous voulons élargir le groupe de tête chez les amateurs. Parmi les quelque 8000 juniors, filles et garçons, dans les clubs, environ 60 étaient soutenus dans les cadres régionaux. Cela avait abouti à un groupe très restreint d’environ 20 joueurs nationaux. Nous voulons élargir cette base, ce réservoir de talents. Nous prévoyons de passer de 60 à environ 300 enfants. Ils seront accompagnés de coaches semi-officiels, ce qui signifie que tous ces jeunes ne feront partie d’un cadre que pendant un ou deux ans, mais nous espérons que les coaches les accompagnent jusqu’au groupe de tête. Auparavant, les joueurs des cadres nationaux s’entraînaient pendant environ 75 heures. Nous en prévoyons près de l’échelon de coach national sera supprimé. c ela provoque certainement des questions chez beaucoup d’observateurs. que vous disent-ils?
1000. Cela démontre une toute autre dimension. Ces dénommés coaches d’élite sont l’une des clés du succès. Ils auront beaucoup plus de responsabilités qu’avant et doivent avoir une formation en conséquence. Cela nous permettra un meilleur suivi du travail à long terme. Jusqu’à présent, il y a souvent eu des problèmes de coordination entre le coach attitré, le coach régional et le coach national.
Il y a toujours une équipe nationale qui se rendra aux grands tournois. Elle sera assemblée selon divers critères objectifs. En fait, rien ne changera pour les joueurs. Contrairement aux coaches nationaux, les coaches d’élite assumeront aussi l’accompagnement des équipes. Roman Spring s’occupera du côté administratif. Mon but est que c ombien de temps prévoyez-vous pour les obtenir? l a suisse a souvent de très bons amateurs, mais ils ont de la peine à rejoindre les professionnels. c omment l’asg peut-elle leur venir en aide?
Nous n’allons certainement rien prévoir à court terme, il faut que nous nous donnions du temps. Cette année, en principe, les trois meilleurs amateurs (Benjamin Rusch, Joel Girrbach et Edouard Amacher) rejoindront les professionnels. Ils ne seront pas faciles à remplacer, mais il est dans notre intérêt qu’ils fassent ce pas.
En principe, les professionnels sont des entrepreneurs indépendants. Chacun d’eux dispose de son équipe de spécialistes. Mais nous voulons tout de même essayer de les soutenir et de les intégrer. Steve Rey peut transmettre beaucoup de ses expériences aux jeunes joueurs
« asg elite», u N Nouveau coNceP t sPortif
En mai de cette année, sur recommandation de Paolo Quirici, nouveau directeur sportif, le comité de l’ASG a pris la décision d’adapter ses structures actuelles et l’organisation du concept de promotion du sport. Cela implique que les contrats avec les entraîneurs nationaux ne seront pas prolongés et que des «coaches Elite» régionaux supplémentaires seront engagés.
Début juin, les entraîneurs nationaux (Jonathan Mannie, Timo Karvinen, Petri Lehikoinen, Marc Chatelain et Roman Spring) ont été informés que le nouveau concept ne prévoit pas de pérennité des structures existantes au niveau national. Les entraîneurs nationaux et l’ASG ont donc décidé d’un commun accord de mettre un terme à leur collaboration pour la fin de l’année ou, le cas échéant, de la redéfinir. Jonathan Mannie, Timo Karvinen et Petri Lehikoinen ont d’ores et déjà décidé d’arrêter leur activité au sein de l’ASG après les Championnats du Monde Amateurs au Japon en septembre 2014.
les meilleurs joueurs se rendent nettement plus souvent à l’étranger pour participer aux tournois. Ici aussi, la pression doit être plus grande. Plus de joueurs qui participent à plus d’événements signifie automatiquement plus de concurrence. A ce niveau élitique, l’expérience est prépondérante. Lorsque nous envoyons 4 à 5 joueurs à un tournoi, les Italiens en envoient 10 à 15. L’argent est bien investi avec de tels engagements.
y a-t-il assez de joueuses et joueurs motivés en suisse?
J’en suis absolument convaincu. Auparavant, nous n’acceptions pas les jeunes dans un cadre régional car ils n’arrivaient pas à parcourir la distance minimale de 2400 mètres en douze minutes. Pour moi, c’était trop strict et rigide selon un modèle stéréotypé. C’est pour cette raison que nous avons perdu plusieurs jeunes talents en chemin. Je veux changer cela. Il y a beaucoup d’engagés dans les classes d’âge entre 10 et 13 ans et, à partir de 14 ans, nous en perdons malheureusement beaucoup trop. Grâce à un cadre élitique plus étendu, nous voulons instaurer la pression dès le début. Je m’attends à nettement plus de concurrence et une lutte pour accéder à l’une des 20 places du cadre national élargi. Je suis absolument convaincu que la combinaison entre une meilleure formation et plus de concurrence nous amènera à de meilleurs résultats.
mais la responsabilité première est du ressort des golfeurs eux-mêmes. Nous inviterons nos jeunes professionnels à une formation et une formation continue avec les coaches d’élite et, si besoin est, les master coaches les soutiendront. Une chose est sûre: il n’y a pas qu’une seule voie, comme il n’y a pas qu’un seul joueur.
l’une des voies très populaires est un cycle d’études dans un collège, par exemple aux etats-Unis. qu’est-ce que l’asg peut faire pour les joueurs de collège? Pour ces joueurs, la concurrence est particulièrement rude: ils doivent lutter chaque semaine pour une place au sein de l’équipe et sont souvent très bien suivis dans les collèges. Quand ils reviennent en Suisse, ils doivent accumuler des points pour le world amateur ranking. Pour cela, nous pouvons leur procurer des possibilités de départ. Avec Marco Iten, Mathias Eggenberger et Philippe Schweizer, nous avons trois bons exemples du fonctionnement à l’étranger. Si nous voulons regagner du terrain face aux autres pays, le dur chemin du golf de collège y contribue certainement beaucoup. D’ailleurs, de plus en plus de jeunes femmes choisissent également cette voie. L’ASG y est favorable et se réjouit de l’augmentation des joueuses et joueurs prêts à faire face à la compétition de haut niveau.
La nouvelle structure s’appellera «ASG Elite» et sera mise en place graduellement dès la mi-septembre. Un des objectifs principaux de ce nouveau concept sera d’intensifier le travail au niveau régional et d’encourager et soutenir le développement des joueuses et joueurs sous la direction de plusieurs «coaches Elite». La formation continue de ces derniers sera assurée par des «master coaches» de réputation internationale. Un autre objectif important de ce nouveau concept sera l’accroissement des entraînements, du coaching et du suivi dans chaque région.
a zelia m eicHtry aux Jeux olym PiQues de la J eu N esse
Les Youth Olympic Games (YOG) auront lieu du 16 au 28 août à Nanjing, en Chine. Pour la première fois, le golf fera partie du programme. Grâce au soutien de Swiss Olympic, la Valaisanne Azelia Meichtry pourra participer à cette première. La joueuse du GC Sierre sera accompagnée par son coach Patrick Kressig. Paolo Quirici se réjouit de cette possibilité de départ spéciale obtenue assez tardivement: «Cela nous offrira un regard sur l’univers olympique et la présence d’Azelia Meichtry aura un retentissement positif sur les autres joueuses et joueurs».