
2 minute read
uN cheMiN PaS toujourS faciLe…
Le Grison Roger Furrer s‘est qualifié pour le Canadian Tour… Un pas vers une nouvelle vie.
par STEFaN OSWaLT
Advertisement
Roger Furrer est le premier pro du golf suisse à décrocher le droit de participer à un grand tour américain. «C’est prometteur», se réjouit de cette première le Grison, âgé de 26 ans. Après les trois premières années en tant que joueur professionnel, au cours desquelles les résultats mêmes de l‘EPD, Tour de troisième catégorie, étaient loin de répondre à ses attentes, il était temps «de changer de voie et de ne pas toujours suivre le chemin le plus facile», déclare Furrer, expliquant, comment il a construit ce plan de carrière surprenant. «J‘ai pensé que cela ne ferait pas de mal d‘accepter des défis inhabituels, pour avancer». Donc, au début de l‘année, il partait pour la Floride pour obtenir l’autorisation de jeu sur le Canadian Tour. A ce tournoi, 60 pros issus de huit nations, étaient présents pour décrocher une des six places permettant le jeu au Canadian Tour. Furrer réussit d’emblée avec la troisième place.
Il ne restèrent alors que quelques semaines à l‘amateur grison couronné de succès, pour préparer son aventure, surtout pour trouver des sponsors grâce auxquels il pourrait venir à bout des frais, indéfiniment plus importants que ceux pour ses tournois ultérieurs en Europe. Furrer évalua les dépenses pour participer au Tour outre-mer à 100 000 francs (voyages fréquents et caddie obligatoire). Fin avril, il se rendait pour la première fois au premier tournoi au Mexique, sans avoir préalablement réuni la somme. «Si ce n’était que pour cette raison» s‘amuse Furrer, «il me fallait remporter le prix décerné». Le US PGA et l’European PGA sont les seuls Tours qui permettent de gagner sa vie à long terme, souligne-t’il – les objectifs de sa carrière étaient désormais fixés. Il sait qu‘au Canada il ne pourra se qualifier ni pour l‘un ni pour l‘autre tournoi peu importe la qualité de son jeu, mais il pourrait sauter la première étape de la qualification pour le US Tour.

La plupart du temps cet été, Furrer n‘aura l‘appui de personne – et ceci pour une période prolongée dans un environnement tout à fait inconnu pour lui. Jusque là, il n‘avait jamais été ni au Mexique, ni au Canada, par contre, il aime la vie aux USA. Il a suivi pendant quatre semestres des études d‘économie à l‘Augusta State University en Géorgie grâce à une bourse de golf et a eu l‘occasion à cette époque de s‘imprégner de l‘aura des US Masters sur les fairways sacrés de l‘Augusta National Course.
Le Canadian Tour comprend 20 à 25 tournois dotés en moyenne de 230 000 dollars – les occasions automnales aux USA ne sont pas encore retenues ici. Furrer reviendra en Suisse après l‘ouverture des tournois au Mexique, compte ensuite rester deux mois au Canada et, après une brève pause estivale dans son pays, finira la saison outre-mer. La confiance de l‘habitant de Flims qui a déménagé à Zurich il y a deux ans et demi pour pouvoir mieux se déplacer, se base sur ses qualités golfiques qu‘il est capable d’apprécier de façon réaliste. «Je ne suis pas un Powergolfer», estime-t-il, «mes atouts sont la régularité et le jeu d‘approche». Sur son site attrayant (www.rogerfurrer.ch), il se caractérise comme étant «volontaire», «réfléchi» et «sérieux». Il ne cherche pas la comparaison à un géant athlétique. Sa taille de 1,74 mètre ne le gêne pas – bien au contraire. Avec Martin Kaymer (qu‘il connaît depuis l‘époque où ils étaient Juniors) ou Rory McIllroy, il en cite deux qui font actuellement fureur et sont d‘une taille semblable à la sienne. Non, il ne craint pas la comparaison avec les grands champions – puisqu‘il se définit sur son site également comme étant «optimiste» et «avide de succès».