6 minute read

overstory C

Next Article
AvAnt-première

AvAnt-première

Fascinating time.

Final day, hole 18, drive for a eagle …

Advertisement

La Suisse se bat pour son avenir golfique.

Mais il n’y a pas que dans notre pays que des vents contraires soufflent encore fort, et où les vraies initiatives s’évanouissent face à la résistance parfois absurde de quelques personnes mal informées. Un regard chez nos voisins. .

On joue au golf aux quatre coins du monde. De Nouvelle-Zélande en Afrique du Sud, de Chine en Finlande, du Canada en Argentine. Rien qu’aux Etats-Unis, le nombre de personnes qui joue au golf est estimé à 30 millions. A vrai dire, le golf est un sport populaire qui se joue dans le monde entier. Mais ce n’est pas toujours vu ou reconnu partout du même œil. Chez nous, pour des raisons inexplicables, le golf revêt toujours l’image d’un sport élitaire, réservé à une minorité aisée et dont la propagation doit être stoppée au plus vite – coûte que coûte. Comment expliquer autrement les propos partiellement abstrus de journaux régionaux et de lettres de lecteurs, tendant toujours à démonter le golf quand il s’agit en fait de quelque chose de tout à fait positif comme par exemple la construction ou l’agrandissement d’un terrain de golf. Avec ou sans intention, on oublie volontiers qu’en Suisse, le jeu avec la petite balle blanche a corrigé depuis longtemps son ancienne image, non seulement parce que Migros par exemple avec ses parcs de golf a largement contribué à le populariser et parce que les exploitants de terrain de golf d’aujourd’hui et de demain, ne serait-ce que pour des raisons économiques, doivent s’ouvrir et s’adapter à la demande, mais aussi parce que les entreprises de différents secteurs ont découvert que le golf offrait une opportunité idéale de publicité et de sponsoring. La politique, elle, se tait ou fait la girouette.

L’importance toutefois que peuvent avoir justement le soutien politique et l’intérêt porté au sport en général pour l’opinion publique, s’illustre à l’exemple de notre pays voisin, l’Allemagne. Avec Michael Kaymer, elle présente l’un des meilleurs joueurs de golf actuels, un certain temps même le no.1 mondial. Ce qui incita le «Süddeutsche Zeitung», ordinairement réservé, à jubiler avec véhémence: «Un Allemand, champion dans une des disciplines sportives les plus répandues et les www.cimier.com plus renommées du monde, c’est comme si l’Autriche était championne du monde de foot». Un miracle quoi, quelque chose qui dans d’autres pays n’arrive même pas une fois tous les cent ans. Mais ce qui pourrait, ce qui devrait même, servir de détonateur à un nouveau boom golfique chez nos voisins, risque, à cause du manque de compréhension des décideurs politiques de se changer en pétard mouillé. Pire: Dans une interview avec le magazine «Der Spiegel», Thomas de Maizière, encore Ministre de l’Intérieur et des Sports, qualifia le golf de «sport marginal». Une déclaration qui déclencha non seulement un tollé d’indignation de la part de nombreux golfeurs allemands mais rencontra également l’incompréhension de l’association allemande de golf (DGV). Car les chiffres et les faits parlent d’eux-mêmes: le golf est entretemps, et pas seulement en Allemagne, le sport d’un grand nombre. Plus de 610 000 joueurs le prouvent.

Comparé au nombre de joueurs, le golf se positionne à la 11ème place des disciplines de la fédération allemande des sports olympiques –donc devant les disciplines principales de natation, ski, volley et hockey. Des sports que personne ne désignerait de «marginaux». En Allemagne, le golf enregistre de surcroît depuis des années des taux de croissance considérables et, comme chacun sait, a été repris en octobre 2009 au canon des disciplines olympiques. A la lumière de ces faits, le président du DGV, Hans Joachim Nothelfer, exige par conséquent que ces vieux préjugés dépassés soient vite mis au panier et que les cercles politiques reconnaissent aussi la constante marche en avant du golf. Ce qui correspondrait tout à fait à cette heureuse évolution, ajoute Nothelfer, ce serait le déroule- ment de la Ryder Cup 2018 en Allemagne. Certes, la Ryder Cup n’est pas un championnat du monde, mais a tout au moins une aussi grande signification pour des millions de fans du monde entier. Il est grand temps, surenchérit Nothelfer, qu’un tel événement médiatique ait lieu en Allemagne. Un point de vue partagé également par le KPMG, qui était déjà convaincu en 2009 du grand potentiel golfique de l’Allemagne et en parlait comme d’un «sleeping giant» qu’il s’agissait premièrement de réveiller. Grâce aussi ou justement grâce à une claire profession de foi de la politique pour et non contre le golf. Que les propos de Thomas de Maizière ne reflètent toutefois pas son propre point de vue mais celui de la politique en général, explique la position prise à l’égard de la Ryder Cup. Alors que dans d’autres pays on s’efforce, en mobilisant toutes les forces politiques, d’obtenir l’autorisation d’organiser un tel événement, qui, après les Jeux Olympiques et la coupe du monde de foot, attire le plus de téléspectateurs du monde devant le petit écran, règnent en Allemagne ignorance et incompréhension. Aucun soutien politique ne se manifeste. «On préfère», continue le «Süddeutsche», «investir 20 millions dans l’aménagement d’un tournant du canal de glace de Königsee –pour 7060 membres de l’association de bob et de luge».

L’association autrichienne de golf est préoccupée par d’autres problèmes. Lors de leur dernière assemblée générale, les membres de l’association – même si la majorité était minime – ont refusé une offensive de marketing pour relancer le golf, qui, – à la différence de l’Allemagne – stagnait chez nos voisins autrichiens en raison de la crise économique internationale des deux dernières années. Après une étude de marché réalisée en trois étapes, il avait été envisagé, en augmentant en autres la cotisation de six euros pendant trois ans, de réaliser une recette supplémentaire d’environ 600 000 euros, qui devait affluer dans une coopération avec la radio autrichienne (ORF) pour la diffusion, en prime time, de 15 spots publicitaires au profit d’un DVD d’informations sur le golf. D’autres mesures devaient suivre, par exemple la réalisation de 15 000 «Welcome»-Boxen dont on aurait fait la publicité sur les chaînes de télé pour la jeunesse et sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, ou des informations dans les écoles sur la jeunesse et le golf, les Jeux Olympiques. Tout a été refusé.

Le président de l’ÖGV commenta cette défaite avec les mots suivants: «Je pense que nous avons laissé passer une chance unique». Johann Sulzberger, comité directeur marketing de l’ÖGV, et principal acteur dans l’élaboration du concept, précisait: «Il s’agit justement maintenant, de s’investir tous ensemble en Autriche pour ce sport exceptionnel qu’est le golf et de tirer la corde dans le même sens». A quoi ressemble cette corde et qui tire dans quel sens, tout cela n’est actuellement pas très clair. Du moins les thèmes olympiades et initiatives de soutien pour la jeunesse (environ 10% seulement des golfeurs et golfeuses ont moins de 21 ans) doivent poser les jalons d’un avenir prometteur. Il reste à voir si cette mesure sera une réussite.

Espérons que chez nous – sans avoir à attendre la venue d’un Kaymer ou d’une Annika Sorenstam – une autre opinion s’installera bientôt dans tout le pays, en faveur du golf, en faveur d’un sport populaire.

Ce que disent les experts:

On peut se poser la question, si le golf en Suisse se dirige vers la fin de son essor ou a encore une chance de devenir un sport populaire. Les personnes interrogées se retrouvent, avec leurs points de vue différents, quelque part au centre du débat, ce qui exprime quasiment un optimisme tempéré. Une petite sélection:

Louis Balthasar, Président de l’ASG: «Statistiquement parlant, nous sommes moins bien nantis que l’Europe occidentale. Le potentiel de croissance n’atteint plus le chiffre des années 90 ou de la première moitié des années 2000. Mais la progression est toujours là. Son importance dépend du succès de nos joueurs. Admettons que chez nous 1% de la population joue au golf et qu’à partir de 20% on puisse parler de sport populaire, nous ne sommes pas près d’y arriver, même si l’ASG en Suisse fait partie des grandes associations. L’argent est un autre facteur de croissance. Le golf passe toujours pour être un sport coûteux et devrait devenir plus abordable pour gagner d’autres groupes de la population. Sous cet aspect aussi, le golf est loin de devenir un sport populaire».

Denja Künzi, gérante du GC Bubikon:

«Nous enregistrons une arrivée de nouveaux membres. On ressent néanmoins un ralentissement. Mais dans l’ensemble, nous pouvons toujours constater une légère tendance à la hausse».

Andreas Spenger, gérant du GC Schloss Goldenberg:

«En ce qui nous concerne, nous pouvons toujours parler de boom. Nous avons une grande demande de greenfees. Les demandes de nouvelles adhésions, elles, sont si nombreuses que nous avons une liste d’attente de deux ans. Beaucoup de membres de l’ASGI cherchent un club, le potentiel en nouveaux joueurs est là et peu sont ceux qui arrêtent le jeu. Mais le golf ne deviendra pas un sport populaire, quand on voit déjà que le canton de Zurich n’autorise pas la construction de nouveaux parcours. Le marché et la demande seraient bien là, presque comme pour le tennis à une certaine époque. Mais comme l’illustre l’exemple du projet bien étudié de Wiesendangen, on décide tout simplement qu’un bout de terrain ayant une qualité de terre de 1 à 3 doit rester zone agricole».

LIGAWECHSEL – 18 HOLES!

Wir bauen aus – im Emmental entsteht jetzt ein 18-Loch Golfplatz (Par 72). Mit dem Charme des Echten und Bodenständigen. Aber auch mit Qualität, Schlichtheit und pfiffigen Neuheiten. Werden Sie jetzt Mitglied und profitieren Sie von günstigen Aufnahmebedingungen. Gerne erläutern wir Ihnen in einem persönlichen Gespräch alles Wissenswerte.

Tipp «Gesundes Golfen»:

Als erste Golfschule der Schweiz sind wir von der «European Association GolfPhysio Therapy e.V.» zertifiziert. Unsere Golflehrer Philippe Bücheli und Pascal Esche setzen voll auf gesundheitsbewussten Unterricht.

This article is from: