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Pour oublier la Ryder Cup...?
gement les six autres matches. Des mauvaises langues ont alors prétendu que le public américain ou les joueurs?! préférai(en)t la President’s Cup à la Ryder Cup, car jamais les pros internationaux n’avaient eu l’arrogance de mettre en doute l’hégémonie américaine, au contraire des Européens, qui ont ridiculisé à plusieurs reprises leurs adversaires entre 1995 et 2006…
En bordure du lac Merced à San Francisco, sur le parcours du Harding Park Golf Course, les Etats-Unis recevront «le reste du monde» dans la 8ème édition de la President’s Cup, du 8 au 11 octobre prochain. En Europe, cette compétition reste extrêmement confidentielle, puisque le Vieux Continent n’est pas impliqué. Et s’il ne l’est pas, c’est justement pour donner aux joueurs du monde entier une occasion de se mesurer aux Américains, dans une rencontre par équipe. On rappelle en effet que la Ryder Cup qui se disputera l’an prochain au Pays de Galles met aux prises les joueurs du Nouveau Monde face à ceux de l’Ancien Monde et que l’exposition donnée à cette rencontre a parfois pu exciter, stimuler, voire agacer des joueurs comme Els, Singh ou Ogilvy, obligés de rester derrière les cordes pendant cette semaine «exclusive». Depuis 1994, l’US PGA a donc donné aux stars internationales l’opportunité de se mesurer aux «yankees». Mais lors des sept premières éditions, elles n’ont pas été très performantes, puisqu’elles ne sont parvenues à égaliser la rencontre qu’à une seule occasion (2003), perdant assez lar-
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L’édition 2009 de la President’s Cup promet d’être animée, car jamais les joueurs du reste du monde n’ont semblé aussi menaçants. Emmenés par le capitaine Greg Norman, Geoff Ogilvy, Vijay Singh, Camillo Villegas, Retief Goosen, Ernie Els, Angel Cabrera, Mike Weir, Robert Allenby, Y.E. Yang, Tim Clark, Ryo Ishikawa (choix du capitaine) et Adam Scott (choix du capitaine) se mesureront aux «boys» de Fred Couples, à savoir: Tiger Woods, Phil Mickelson, Steve Stricker, Kenny Perry, Zach Johnson, Stewart Cink, Sean O’Hear, Jim Furyk, Anthony Kim, Justin Leonard, Lucas Glover (choix du capitaine) et Hunter Mahan (choix du capitaine). La formule est très légèrement différente de la Ryder Cup, puisque les matches se déroulent sur quatre et non pas trois jours et qu’ils comprennent onze foursomes (huit pour la Ryder Cup), onze quatre balles (huit pour la Ryder Cup) et douze singles (idem), tous disputés en matchplay, bien entendu. Le recul par rapport à la President’s Cup n’est pas encore suffisant pour bien mesurer son impact auprès des pros américains, mais on peut se demander si dans un avenir proche, il n’y aura pas une certaine lassitude à s’aligner dans des rencontres par équipe. L’alternance avec la Ryder Cup et le rythme des rencontres imposent en effet aux meilleurs de disputer chaque année une telle compétition, à une période où ils aspirent à décompresser. Sans compter qu’ils jouent gratis! C’est en revanche une excellente opportunité pour les «seconds couteaux» de se mettre en avant et d’obtenir une sélection nationale, lorsqu’ils réalisent une saison particulièrement bonne, comme ce sera le cas cette fois pour Anthony Kim ou Justin Leonard. Mais aux dernières nouvelles, ce qui passionnait surtout le public américain, c’était la visite des deux capitaines dans le bureau ovale du «vrai» président, Barack Obama! Comme ses prédécesseurs, le Chef de l’Etat est un fan de golf et il n’a pas manqué l’occasion d’encourager les deux protagonistes, avant de leur demander une petite leçon de putting sur le green parfaitement entretenu du jardin de la Maison Blanche. Ce jour-là, la President’s Cup portait très bien son nom!
■ Jacques Houriet