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Les jeunes prennent le pouvoir

Alexander Noren heisst der Sieger des diesjährigen Omega European Masters von Crans-Montana. Das Turnier verlief sehr spannend, aber am Schluss stand wieder ein Name ganz zuoberst auf der Rangliste, den niemand kannte. Niemand? Noren ist einer der jungen Wilden der European Tour, die neue Massstäbe setzen werden.

Certains sont nouveaux, certains sont familiers et d’autres sont exceptionnels: voilà en résumé les acteurs qui se sont produits à Crans-Montana le premier week-end de septembre. Des têtes connues, on en a croisées beaucoup en Valais, que ce soit sur le parcours ou en dehors. Parmi les joueurs, on relèvera les noms de Lee Westwood, Darren Clarke, Miguel Angel Jimenez, Thomas Bjorn ou Michael Campbell tous bien connus, mais plus forcément en position de lutter pour la victoire.

On se rencontre aussi en dehors du parcours, parmi les rues de la station; car Crans-Montana fonctionne comme un immense lieu de rendez-vous très chic, comme un aimant pour tous les acteurs du golf en Suisse, pour tous les amis qui aiment taquiner la petite balle blanche, bref, pour tous ceux qui veulent vivre une semaine passionnante dans une atmosphère unique. L’ambiance, le temps, le niveau de jeu, mais aussi le simple fait d’être là, justifient le déplacement.

A propos du temps, cette année a été un peu particulière, avec des averses abondantes les deux premiers jours de la compétition, surtout la nuit, pour bien attendrir des greens d’habitude durs et difficiles. Il en a résulté des conditions de jeu relativement aisées, qui ont influencé le cut: ce dernier (-2) a été le plus bas depuis que l’Omega European Masters se dispute sur le parcours revu et corrigé par Severiano Ballesteros (1999). Mais dès le samedi, un ciel limpide a accompagné public et compétiteurs, pour un week-end de rêve. Crans-Montana, dans son plus bel écrin!

Rumford Aiken Noren

Avec de telles conditions, on pouvait s’attendre à un tournoi à suspense. Dès le premier jour, on remarquait que les scores allaient être bas, puisque le vainqueur de 2007, l’Australien Brett Rumford, signait un magnifique 62, meilleur score de tout le tournoi et record du nouveau parcours égalé (Romero, 2000). Mais il ne parvenait pas à conserver son tempo le lendemain et il perdait du terrain. Le Sud Africain Thomas Aiken devenait alors le lea-

L’Omega European Masters 2009 a correspondu au 75ème Open de Suisse, organisé à Crans-Montana pour la 63ème fois. Et malgré son âge «canonique», il se porte comme un charme, puisqu’il continue de s’améliorer et de penser à son avenir! Directeur du tournoi, Yves Mittaz a tiré le bilan de ce magnifique millésime.

A tout seigneur, tout honneur, commençons par parler du parcours, qui semblait relativement facile cette année: «c’est possible que le terrain fut plus facile que les années précédentes et cela s’explique par la sécheresse qui a régné en été. Les roughs étaient bas», souligne Yves Mittaz. «Et les greens étaient tendres car il a plu pendant les nuits de mardi et mercredi. A propos des greens, les joueurs les ont trouvés excellents. Alors que le parcours a été ouvert avec un mois de retard en raison de l’hiver rigoureux, sans compter qu’ils avaient la fusariose et que leur état était horrible début mai. D’ailleurs, le greenkeeper de la PGA nous avait suggéré d’annuler le tournoi… Il faut quand même savoir que chaque année, après l’hiver, on redémarre à zéro l’entretien du golf!» Modifié à la fin des années 90 pour le rendre plus sélectif, le parcours a mis un peu de temps à convaincre tous les joueurs du circuit, mais aujourd’hui, ils sont unanimes et disent à haute voix: «ne changez plus rien, il est parfait!»

Pour Yves Mittaz, 2009 était une édition charnière: «c’est une année importante, en raison de notre nouvel attachement à l’Asian Tour. Sur 30 joueurs, 9 ont passé le cut et certains se sont montrés très efficaces, comme Que, Jaidee ou Singh. Il ne faut pas oublier non der au soir du cut; encore un élément de cette jeunesse «européenne» qui entend fixer de nouveaux standards sur le circuit. A 26 ans, pour sa première année sur le Tour européen, Aiken s’est notamment distingué en terminant 8ème du British Open. Il se trouvait donc en tête de l’Omega European Masters, avant de boucler le troisième tour en 75 coups et de reculer, lui aussi.

Plutôt discret après deux tours (8ème position avec des cartes de 65 et 70), un inconnu de 27 ans faisait son apparition en haut du leaderboard le samedi: Alexander Noren fixait la barre à -15, grâce à un superbe 63, ce qui lui permettait d’entamer le dernier tour en tête, avec dans sa partie le Gallois Bradley Dredge (vainqueur à Crans en 2006) et le longiligne Sud Africain Charl Schwarzel. Noren, Dredge ou Schwartzel? Un choix qui n’excitait personne, à vrai dire. Et ce n’est pas étonnant s’il y avait deux fois plus de spectateurs à suivre l’antépénultième partie, puisque le public soutenait massivement le «vétéran» Jimenez! Noren ne parvenait jamais à asseoir sa position de leader et Dredge lui collait «aux basques», ce qui semblait le rendre nerveux. Mais le Suédois restait solide et alors qu’il jouait le trou No15 avec un coup d’avance à -18 et qu’il devait effectuer une sortie de bunker délicate pour envisager un birdie, il réalisait le «shot of the day» en rentrant directement son approche pour un eagle! Même en limitant les dégâts avec un birdie, Dredge se trouvait relégué plus que Yang a battu Tiger à l’US PGA Championship et que le golf asiatique jouit d’une exposition exceptionnelle actuellement. L’effet sur les médias est extraordinaire et le chef de presse du Tour asiatique a envoyé une moyenne de douze communiqués quotidiens sur l’Omega European Masters! Des pleines pages ont été publiées sur notre tournoi en Inde, en Thaïlande, aux Philippines. Au final, les retombées médias sont phénoménales. Et pas seulement en Asie. L’image que véhicule le tournoi dans le monde entier est fantastique pour les sponsors, la station, le canton du Valais, mais surtout la Suisse! Avec l’environnement alpin, les images parlent d’elles-mêmes et la couverture est planétaire. C’est du reste l’un des seuls événements sportifs suisses que l’on voit dans le monde entier!»

Avec 49'300 spectateurs, le record de 52'000 (2006) n’est pas battu, mais le directeur est satisfait: «le partenariat que nous avons signé avec différents clubs et avec l’ASGI a porté ses fruits, puisque la prévente de billets a été deux fois plus importante que l’an dernier. En versant 5 francs par membre, le club obtient ainsi les billets au demi-tarif pour ses membres. Je pense que l’an prochain de nouveaux clubs seront intéressés par cette offre.»

Yves Mittaz soulignait aussi l’importance de la télévision: «la TSR nous a offert un soutien important en réalisant notamment un reportage dans son émission dominicale juste avant l’Open. 400'000 téléspectateurs ont ainsi entendu parler du tournoi juste avant qu’il ne démarre. Outre le direct du week-end, c’est un plus incontestable et nous sommes ravis de cette évolution.» Au final, le seul regret d’Yves Mittaz concernait l’absence de culture golfique en Suisse: «pour que cela change, il va falloir encore des années. Mais nous sommes sur le bon chemin.» à deux coups et ne parvenait pas à faire son retard sur les trois dernier trous. «La Suisse me plaît», déclarait Noren au public lors de la remise des prix. «Car j’y avais déjà remporté ma première victoire professionnelle. Lors du Trophée du GC de Genève, sur le Challenge Tour, en 2006!» Il s’en allait ensuite pour faire les traditionnelles photos et subir une douche froide, que lui imposaient Bradley Dredge (2ème), Ross McGowen (3ème et Julien Clément (13ème et meilleur Suisse) avec leur bouteille de champagne…

Soulagés!

Il faut bien l’avouer: avant l’édition 2009 de l’Omega European Masters, qui est également l’Open de Suisse, tous les observateurs n’étaient pas optimistes. Non seulement en raison de la concurrence des play-offs de la FedEx Cup américaine, mais aussi par le nouveau statut de «co-sanctionned event» avec l’Asian Tour. Mais, rapidement, il est apparu que les sceptiques avaient tort. Le champ de joueurs était très solide et les 30 représentants du circuit asiatique ont créé une émulation que le public a appréciée. Un public qui était d’ailleurs venu en masse de toute la Suisse, quand il ne suivait pas le tournoi derrière son petit écran ou en lisant les articles réalisés dans une salle de presse pleine à craquer. La cohabitation avec l’Asian Tour a fait ses preuves, pour la plus grande joie de tous et du sponsor principal, Omega, en particulier…!

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