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What’s in my bag?

Comme tous les lecteurs de Golf Suisse, je n’ai pas 14 clubs, mais quelques-uns de plus – en dehors des clubs qui traînent dans ma cave, je dispose d’environ 20 clubs que j’utilise régulièrement. Mais il est bien clair que je dois me contenter d’en choisir 14 par tour de golf; les Règles sont les mêmes pour les pros! Avant chaque parcours, je réfléchis donc au contenu de mon sac.

Il y a rarement deux parcours qui se ressemblent; et cette année en Asie, où je dispute déjà ma troisième saison consécutive sur l’Asian Tour, les différences ne pourraient être plus grandes. Nous jouons au sud, en Malaisie, Indonésie ou Thaïlande, mais également très au nord (Corée, Japon) ou à l’ouest, en Inde. Il n’y a pas que les cultures qui sont très différentes les unes des autres, mais également le climat et donc la végétation comme c’est le cas en Europe entre des pays comme le Portugal, l’Ecosse, la Finlande ou la Suisse. Les parcours sont parfois taillés di- rectement dans la jungle; à gauche ou à droite, on trouve des zones totalement inaccessibles, où l’on ne cherchera même pas à trouver notre balle! Les différentes espèces de gazon sont également très spécifiques, ce qui implique que je doive élaborer une stratégie de jeu pour chaque golf. Ce qui va bien entendu avoir une conséquence sur le choix des clubs que je vais mettre dans le sac.

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Tee shots

J’ai deux drivers à choix; les deux possèdent la même tête, soit un modèle r7 Superquad de Taylor Made, version TP, avec 9°de loft. Mais les shafts sont différents: j’en ai un avec un kickpoint pour élevé et avec un tip plus doux (la partie basse du shaft), ce qui provoque un angle de décollage de la balle plus important et quelques yards de gagnés au carry. L’autre driver, avec un tip moins flexible, produit un vol de balle plus tendu; celle-ci va certes voler moins loin, mais disposera de plus de roulement. La balle vole aussi plus droit en règle générale. Je l’ai dit et je le répète, je choisis toujours le club avec lequel je contrôle le mieux le risque. Ce qui fait que souvent, sur les parcours «serrés», je frappe avec mon hybride; je ne sors le driver que lorsque je dispose de suffisamment de place à la retombée du drive.. Je dois également choisir entre mes deux Rescue de 19°et 21°: celui de 19°atteint les 200 mètres Quel driver, quel bois de parcours, quel Rescue? Le coup de départ est important, mais détermine également le second coup et donc le club que je vais choisir pour attaquer le green d’un par 5 ou d’un long par 4.

Quels fers?

Comme je dois parfois prendre un bois de plus que d’habitude et parce que je dispose également d’une large gamme de wedges (voir en dessous), il arrive que je ne puisse prendre tous les fers. Du fer 3 au fer 9, cela représente clubs; avec quatre bois et quatre wedges, je n’ai plus que 5 fers à choix en plus du putter. Il est évidemment très rare que je prenne quatre bois mais cela peut arriver… Ma première considération concerne les pars 3. Et les seconds coups sur les pars 5 et les longs pars 4 sont également déterminants. Il arrive donc parfois que je n’aie pas besoin d’un fer moyen, si je parviens à appliquer parfaitement ma stratégie. Je le laisse donc à la maison. On ne peut planifier que des coups spécifiques et précis; connaître le fer que je vais utiliser si je me trouve en difficulté n’est pas possible!

Le petit jeu

commence à 100 mètres! Les wedges sont pour ainsi dire les clubs les plus importants du sac Avec mes quatre wedges, je couvre une distance de 80 à 130 mètres. Je préfère avoir un plein coup à jouer quand c’est possible, pour attaquer le drapeau. Il faut donc avoir dans le sac le wedge spécifique à chaque distance.

La combinaison pour un parcours plat: le Superquad de Taylor Made avec le shaft Graman, flexion XS et un kickpoint haut. Le bois et l’hybride à 17°.Du fer au PW, deux wedges avec 55°et 59°de loft et le putter. Un choix pour des trajectoires tendues, idéales pour des fairways roulants et du vent.

Le sac utilisé pendant l’Omega European Masters:le Tour Burner 9,5° avec le shaft Diamana («ali’islei»), flexion et un kickpoint moyen.Ce driver produit une trajectoire plus haute que le Superquad. Complété par le bois 3, le Rescue à 19°, du fer au PW et trois wedges (52°, 55°, 59°). Plus le putter, naturellement...

Mais il y a également d’autres facteurs à prendre en compte.

Quel type de sable y a-t-il dans les bunkers?

Quel est la qualité de l’herbe, comment est-elle coupée, doit-on chipper ou pitcher?

Est-ce que les fairways sont coupés à la manière suisse, comme une parfaite moquette sur laquelle la balle repose parfaitement ou est-ce que l’on est sur un sol de links, sur lequel il est impossible de faire passer le sandwedge sous la balle? Ce qui signifie que l’on va faire un chip plutôt tendu avec un fer moyen et que l’on a donc besoin de moins de wedges dans le sac. En Asie, on joue souvent sur du Bermuda ou du Kukuyu. Ce qui a d’autres implications pour les wedges.

Est-ce que les différences impliquent un wedge avec plus ou moins de bounce?

J’ai donc le choix entre ces quatre wedges:

Pitching wedge, 48°, distance de 124 mètres.

Gap wedge, 51°, distance de 108 mètres.

Sandwedge, 54°, distance de 98 mètres.

Lob wedge, 59°, distance de 82 mètres.

Le tour d’entraînement sert aussi à déterminer les clubs à utiliser et à placer dans le sac, pour être le plus efficace possible. Il est donc impératif de connaître parfaitement son jeu et ses clubs et de savoir précisément à quelle distance on les frappe. Chaque joueur doit connaître ses spécificités. Car il est évident que celui qui fait confiance à son swing et qui choisi son matériel avec clairvoyance va mieux scorer!

Martin Rominger joue pour la troisième année consécutive sur l’Asian Tour. Il a gagné l’Ordre du Mérite suisse en 2006 et 2007. Il fut auparavant un membre de l’équipe amateur suisse, remportant en 2004 et 2005 l’Ordre du Mérite amateur.

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